Géométrie. Caractères des surfaces de révolution, en général et en particulier, de celles du second ordre, dans le cas des coordonnées obliques
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 7 (1816-1817), p. 174-183
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I74
GéOMéTRIE ANALITIQUE.
Caractères des surfaces de révolution ,
engénéral et
en
particulier , de celles du second ordre, dans le
cas
des coordonnées obliques ;
SURFACES
Par M. ***.
ON
trouve , dans le troisième volume de laCorrespondance
surl’école polytechnique (
pag.196, 203, 205, 3I3 ), diverses
mé-thodes
pourparvenir
aux conditionsqui expriment
quel’équation générale
du seconddegré
à troisindéterminées , appartient
à une sur-face de
révolution ,
du moins ensupposant
que ces indéterminéesexpriment
des coordonnéesrectangulaires.
Dans le
troisième
volumedu présent recueil ( pag. III ),
M.Bérard a,
Indiqué
cequ’il faudrait faire
pour étendre cette rechercheau cas où la surface
proposée
se trouverapportée
à des axesobliques quelconques, En substituant,
eneffet , pour a , b C d ,
dansson
équation
les coefficiens de son
équation (4) (pag. II0),
lepremier
membrede
l’équation
résultante doit devenir la somme de troisquarrés; et ,
en
égalant séparément
la racine de chacun d’eux àzéro,
on doitparvenir à trois équations
decondition ,
telles que chacune d’ellesI75
se trouve
comportée
par les deux autres.Malheureusement,
outreque cette manière de
parvenir
aux conditionscherchées, qui
suppose d’ailleurs la connaissancepréalable
del’équation (4),
est assez la-borieuse,
il n’estpoint
commode d’en déduireles équations
de l’axede révolution
(*).
(*) Ces inconvéniens n’ont point
échappé
à M. Bérard ; car. dans un mémoireinédit qu’il m’a communiqué, au commencement de 1816, il
présente
cette re-cherche sous un
point
de vue un peu différent ’Voici , en dernière analise , à quoi son procédé se réduit.En supposant , pour plus de
simplicité ,
la surfacerapportée
à son centrece qui ne
change
rien au fond de la recherche dont il s’agit, et enreprésen-
tant son
équation
paril a été démontré ( tom.
VI,
pag. I68 ) queétant les équations d’un diamètre principal, on devait avoir
équations
danslesquelles
rexprime
lalongueur
de la moitié du diamètre. Sion élimine r2 entre elles, ce
qui
conduira à deux équations de la formeet
qu’on
élimine ensuite n entre ces deux-ci , on obtiendra uneéquation
finaleI76
SURFACEOn a lieu d’être
surpris qu’aucun
desgéomètres qui se
sontoccupés
de cettequestion ,
n’aitsongé
à yappliquer
la trans-fo-rmation des coordonnées
qui ,
comme on va levoir ,
dans le casmême des coordonnées
obliques ,
conduit au but d’une manièreen m qui sera du troisième
degré
seulement et quirépondra
aux trois "directionsqu’un
diamètreprincipal
peut avoir.Si la surface est de réyolution , l’une de ces directions doit être celle de l’axe,
et
les
deux autresdoivent
demeurerindéterminées ;
il faut donc alors que cetteéquation du 3.e
degré
s’anéantisse d’elle-même, c’est-à-dire, que ces quatre coefficiens doivent êtreégalés
à zéro.Mais les quatre équations de relation
qu’on
obtient ainsi peuvent être rem.placées
avec avantage par deux autres seulement. Pour obtenir celles-ci, on re- marquera que, dans le cas dont il s’agit, pour que leséquations
(4)’ne con-duisent
qu’à
un seul système de valeurs de m et n , il fautquelles
admettentuu facteur commun, fonction du
premier degré
de ces deuxquantités.
Posantdonc
et
exprimant séparément
que chacune de ces équations estidentique ,
on aura,d’une part, cinq
équations
entre p , q , 03B1 , 03B2 , et d’une autre, cinq équations entre p , q , 03B1’ , 03B2’ ; faisant donc, de part et d’autre , l’élimination de cesquatre inconnues, on obtiendra les deux équations de condition cherchées,
Le calcul nécessaire pour effectuer cette élimination conduira aux valeurs de 03B1 , 03B2 , 03B1’ , 03B2’, Résolvant alors les deux
équations
elles feront connaître les valets de m et n
qui
conviennent à l’axe de révolution.Tout cela est très-exact ; mais nous pensons que le
procédé
quel’on
va exposer Pourrapeut-être paraître
un peuplus simple
etplus symétrique.
J. D. G.
I77 extrêmement
simple ,
neprésuppose
aucune recherchepréalable, n’exige
que des calculs d’unesymétrie parfaite ,
et a sur-tout leprécieux
avantage depouvoir
être indistinctementappliquée
aux sur-faces de tous les
degrés.
Pour
plus
desimplicité,
nous supposerons , dans tout cequi
vasuivre ,
que la surface estdéjà rapportée
a son centre. Le fait prou-vera que cette
supposition
n’ôte absolument rien à lagénéralité
desrésultats. En
conséquence,
nous donnerons àl’équation
de cettesurface la forme suivante :
et les
angles
des coordonnées serontsupposés 03B1 , 03B2 ,
y.Soient t , u , v
les coordonnées d’unsystème rectangulaire
demême
origine
que lepremier.
On saitqu’en posant
on doit avoir
Cela
posé ; lorsque
la surface est derévolution ,
onpeut
lasup-
poser d’abordrapportée
aux coordonnéesrectangulaires ;
et , enadmettant que l’axe des v est l’axe de
révolution,
sonéquation
serade
la
formeI78 SUR FA C-ES
M et N étant deux constantes dont les
grandeurs
et lessignes particularisent
la surface.Passant
ensuite
auxcoordonnées obliques
cetteéquation deviendra
ou ,
endéveloppant,
ordonnant etayant égard
aux relations(3, 4),
Cette équation
ne devra doncdifférer
del’équation (I)
quepar le
facteur
N E. Exprimant
doncqu’il
estainsi ,
nous aurons les sixéquations
En y
faisant
(*)
En général,
v étant l’axe de révolutionl’équation
d’une surfacequelconque
de révolution est de la forme
mais ici
ou la
surface pst du second. ordre et a son centre àl’origine,
ondoit
avoir f(v)=Mv2+N ;
M et N étant deux constantes.( Note de l’auteur. )
I79
on pourra les écrire ainsi :
Ces
équations
ne renfermentplus
que lesquatre
inconnuesd , e , f ,
k. Puis doncqu’elles
sont au nombre desix,
l’élimination de ces inconnues entre elles conduira aux deuxéquations
de con-dition cherchée.
Il faudra ensuite obtenir les
équations
de l’axe de révolution.Ces
équations,
dans lesystème rectangulaire,
étant t=0 , u=0 ,seront dans le
système oblique
Prenant successivement les sommes de leurs
produits
par (l eta’,
b et
b’, c et c’,
etayant égard
aux relations(3, 4),
on endéduira trois
nouvelles,
dont chacune se trouveracomportée par
les deux autres , et
qui pourront
être écrites ainsiet
desquelles
ondéduira,
parl’élimination
dufacteur commun à
leurs secondsmembres,
I80 SURFACES
ou encore, en- durant par
I+M ,
,équations dans lesquelles
il: ne .s’agira plus
que de mettre pourd’s
e,
f,
les valeurs données par leséquations ( 6,
7).
To.us
les calculs que
nous: venonsd’indiquer, toujours,
commeon le
voit,
d’uneparfaite symétrie , n’exigent,
enquelque
sorte,pour leur
exécution,
quela bimple peine
d’écrire. Etd’abord,
en comparant auxquarrés
deséquations (7) les produits
deuxà
deuxdes
équations (6) ,
on obtientou , en
développant
etardonnant
En
éliminant k
entre,équations , prises succesivement
deuxà
deux, on obtiendra trois équations de
condition dont chacunesera comportée par les deux autres ;
et ce serales équations
de-mandées. En
posant,
pourabréger,
A’
I8I
pn
trouvera d’abordVoilà donc la valeur de k sous six formes
différentes ; et nous
avons en outre les trois
équations
de conditionNous
aurons encorece
qui
donnera pour la doubleéquation
de l’axe de révolutionTome
VII. 25I82 FORMULES
En combinant entre elles
d’une
manière convenable leséquations
de
condition,
onpourrait
sans doute lesremplacer
par d’autres d’une formeplus simple ,
etqui permettraient
deprésenter
cesderniers résultats sous une fôrme entièrement rationnelle.
Lorsque
les coordonnéesprimitives
sontrectangulaires ,
le calculs’abrège
d’une manièrenotable ;
on a alors -En
conséquence , les équations (7)
deviennentsimplement
En divisant successivement par chacune d’elles le
produit
desdeux
autres , il vient
valeurs
qui, égalées à
cellesqui
résultent deséquations (6)
donnentd’où,
par l’éliminationde k ,
et telles seront les
équations
de condition.On
auraensuite,
par leséquations (I0)
QUESTIONS RESOLUES.
d’où
mais,
dans le- casactuel ,
leséquations (8), qui déterminent
la direction de l’axe derévolution, sont
elles
deviendront donc, d’après cela,
résultats conformes à ceux
qu’on
rencontre aux endroits cités aucommencement de cet article.
QUESTIONS RÉSOLUES.
Démonstration des deux théorèmes de géométrie énoncès
à la page 348 de
cerecueil ;
Par M. J. B. DURRANDE.
LES théorèmes
dont ils’pgit
icireviennent,
en dernièreanalise,
aux deux $uivans:
THÉORÈME
I. SoientAB, A’B’ ,
A"B" trois droitesparal-
lèles
quelconques,
tracées sur un mêmeplan.
Soit C lepoint
de-concours de A’A" et