J. P LANA
Mécanique. Mémoire sur l’attraction des sphéroïdes elliptiques homogènes
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 3 (1812-1813), p. 273-279
<http://www.numdam.org/item?id=AMPA_1812-1813__3__273_0>
© Annales de Mathématiques pures et appliquées, 1812-1813, tous droits réservés.
L’accès aux archives de la revue « Annales de Mathématiques pures et appliquées » implique l’accord avec les conditions générales d’utilisation (http://www.numdam.org/conditions). Toute utilisation commerciale ou impression systématique est constitutive d’une infraction pénale.
Toute copie ou impression de ce fichier doit contenir la présente mention de copyright.
Article numérisé dans le cadre du programme Numérisation de documents anciens mathématiques
http://www.numdam.org/
273
MÉCANIQUE.
Mémoire
surl’attraction des sphéroïdes elliptiques homogènes ;
Par M. J. PLANA, professeur d’astronomie à l’académie de Turin.
ATTRACTION
I.
L’ON
trouve, dans lepremier
volume de la nouvelle éditionde
la
Mécanique analitique
de NI.Lagrange (pages II32013II4 ),
l’énoncé d’un
procédé très-ingénieux,
pour former la sériequi
donnel’attraction des
ellipsoïdes homogènes,
sur lespoints
extérieurs à leur surface. J’airemarqué
que ceprocédé peut
êtredémontré,
d’unemanière
assez directe etsimple,
en transformant les coordonnées de la surface du corpsattirant ,
conformément à çequi
a étépratiqué
par M.
Yvory ,
dans son excellentmémoire ,
surl’attraction des
ellipsoïdes homogènes. (*)
2.
Soient x ,
y , z les coordonnées d’unpoint quelconque
del’ellipsoïde ; dM=dxdydz
l’élément de sa masse ; eta , b , c
lescoordonnées du
point
attiré. Enposant
l’on sait
qu’il
suffit de connaître lavaleur de V,
pour en conclure(*)
Voyez
les Transactionsphilosophiques ,
pourI809,
ou le Nouveau bulletindes sciences ,
par la sociétéphilomaticlue ,
tome III, n.° 62, 5.e année , no-vembre I8I2, page I76. Voyez
aussi le n.° 64 du mêmerecueil,
page z.16.274 ATTRACTION
par la
simple différentiation ,
les attractionsparallèles
aux axes.(*)
Soient,
pour plus
desimplicité,
d’où
ou, en
développant
la valeur deT ,
Maintenante
si l’onconçoit
que l’on aitdéveloppé
les radicauxqui
entrent dans cettesérie,
il est évident que l’on réduira la valeur de T à une suite de termes de la formeA03BBm.yn.zl,
danslesquels
A
$era une fonction rationnelle et entièrede a , b, c, I .
Il suitr
de là que, pour former la série
qui exprime
la valeur deV,
ilest nécessaire d’avoir une formule
propre à
donner la valeur de.l’intégrale
’étendue à toute la masse de
l’ellipsoïde. Or ,
il est clairqu’en plaçant l’origine
des coordonnées au centre del’ellipsoïde,
l’on aurafxm.yn.zl.dM=o,
toutes les fois que l’un des exposans m n, 1 seraimpair, puisque
les mêmes éléulenss’y
trouveront , avec dessignes
contraires.
Donc ,
il faudra commencer parsupprimer ,
dans la valeurprécédente
deT,
tous les termesmultipliés
par despuissances
im-paires
deX;
et il faudraensuite, par
1a mêmeraison , rejeter
dudéveloppement
despuissances paires
de X tous les termes noncompris
dans la forme
A.x2m.y2n.z2l.
Endésignant
parX/2, X/4, X/6,....
ce que deviennent par là les valeurs de
X2, X4, X6,....;
on aura,dans
le casprésent .
(*)
Voyez
laMdeanique céleste,
toi-ne1, page 136,
et tome Il, page i275
DES SPHÉROÏDES.
3. Cela
posé ,
cherchons une formule propre à donner lavaleur
de
l’intégrale
étendue a la masse entière de
l’ellipsoïde.
En
intégrant d’abord, depuis
x=2013x/jusqu’à x=+x/,
il viendraLes valeurs
de Xl,
y, z,qui
entrent dans cetteintégrale,
doiventêtre considérées comme
appartenant
à la surface del’ellipsoïde ;
enconséquence ,
elles sont liées entre elles parl’équation
k, k’, k’’ désignant
les demi-diamètresprincipaux
del’ellipsoïde. Il
estévident que l’on rend cette
équation identique ,
enposant
L’on pourra donc introduire les variables 03B8 et ~, a la
place
desvariables y
et z , enprenant ,
conformément auprincipe
connu ,d’où
résulte,
en substituantPour peu que l’on examine maintenant la forme des
expressions
des variables
x’, 03B3 ,
z , en , et ~, l’oncomprendra
sanspeine qu’en intégrant,
d’aborddepuis
p=ojusqu’à ~=200°,
et ensuite(*) C’est
principalement
sur cette transformation que repose le beau travail de M.Yvory.
(**)
Voyez
le Traité du calculdifférentiel
et du calculintégral
de M. Lacroix,tome
Il,
page 203, n.° 528.276 ATTRACTION
depuis 03B8=o jusqu’à
03B8=I00° , l’on obtiendra la valeurde x2m.
y2n.z2l.dxdydz
relative à la moitié antérieure del’ellipsoïde,
etqu’en conséquence
il suffira de doubler le résultat obtenu entre ceslimites
pour que
l’intégrale proposée
soit étendue à la masse entière du corps.Commençons l’intégration
_parrapport à
~. Il est facile de prouver que l’on a engénéral
mais,
enintégrant depuis ~=o jusqu’à
~=200° , lepremier
termede cette
intégrale
devienttoujours nul ; donc
l’on aura , en conti-nuant cette
transformation 3
Or ,
par les formules connues , ontrouve ,
entre les mêmeslimites ,
en nommant le
rapport
de la circonférence au diamètre.Donc
ou
bien ,
enréduisant,
Pour effectuer,
l’intégration
parrapport â 03B8 ,
remarquons que l’on a , eugénéral ,
mais ,
entre les limites 03B8=o,03B8=I00°,
lepremier
terme du secondmembre
de cetteéquation
devienttoujours nul;
donc l’on aura , encontinuant cette
transformation,
f
DES SPHÉROIDES.
277or , par les formules connues , on trouve, entre les mêmes
limites,
partant
En doublant le
produit
des formules(i)
et(2) ,
etposant
l’on obtient enfin
Ce beau théorème est dû à M.
Lagrange. (*)
4. Reprenons
actuellement la valeur de T donnée par la série(A),
et remarquons
qu’en conséquence
du théorème renferme dans iaformule
(B) ,
la valeur deV=TdM
seraexprimée
par une suite de la formeoù
A, A’,.... représentent
des fonctions rationnelles et entières de a,b, c, I r. Or,
il est démontré queV M
doittoujours
être unefonction des excentricités de
l’ellipsoïde (**),
donc il doit nécessaire-ment
exister ,
entre les coefficiens-4 , AI , A",....
desrapports tels qu’ils
réduiront la valeurprécédente de M
d cette forme :(*) Voyez les Mémoires de l’académie de Berlin,
années I792 et
I793, page 262.(**) Voyez
la Mécanique
céleste.Tom.
Ill. 39
278 ATTRACTION
DESSPHÉROIDES.
Il
suit de la quel’équation
doit
être idenhquement
vraie. Cetteidentité
ne cesse pas desubsister,
en
faisant k =0 )
dans les deux membres del’équation ; ainsi,
l’on auraeri nommant
A1 , A// , A///,....
les coeffieiens destermes qui,
dans le second membre de
l’équation précédente,
sontindépendans
de k. -La formule
(B)
nous fait voir que , pour obtenir les termesqui,
dans la valeur deV,
sontindépendans
dek,
il suffit deposer
x=o , dans la valeur de
T,
donnée par la série(A).,
Il estévident
que , par ce moyen cette série revient
a
celle que l’on obtiendraiten développant
le radicalsuivant les
puissances de y
et z, en conservant seulement les termesde la forme
H.y2m.z2n. L’intégrale
d’un tel terme est, en vertu dela formule
(B) ,
et,
d’après l’équation (C),
si l’onchange ,
dans cerésultat ,
k/2 etk//2
respectivement
en k/22013k2 etk//22013k2 , la
fonction279 RATIONNELLES.
appartiendra
audéveloppement
de ia valeur de V.C’est
en celaque
consiste le
procède enseigné
par M.Lagrange.
Turin,
le 3janvier
I8I3.ANALISE.
Mémoire sur les fractions rationnelles ;
Par M. D E S
T A I N V IL L
E ,répétitéur adjoint à l’école impériale polytechnique.
LA décomposition
des fractionsrationnelles , qui
seprésente
si souventdans la théorie des
suites,
et dans le calculintégral ,
a étéprésentée,
par les
anallstes ,
deplusieurs
manières diverses. Enparticulier
ouy a
appliqué
le calculdinerentlel ;
mais cetteapplication
ne meparait
pas avoir étéprésentée
sous lepoint
de vue leplus simple
et le
plus lumineux ;
et c’est cequi
me détermine a y revenir ici.Je considérerai
successivement,
dans cemémoire ,
trois sortes defractions
rationnelles savoir
i.° cellesdont
le dénominateur a tous ses facteursinégaux ;
2.° celles dont le dénominateur a tous sesfacteurs
égaux ;
3.* celtes dont le dénominateur a sesfacteurs en
partie égaux
et enpartie inégaux.
I.
Soit,
engénéral une
fraction rationnelleirreductible dont le
dénominateur ~x ,
d’un degré plus élevé que le numérateur,
soit leproduit
des facteurs