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La compétitivité de la production laitière en Europe : une approche microéconomique

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La compétitivité de la production laitière en Europe : une approche microéconomique

Philippe Ruffio, . Chaire d’Economie Rurale

To cite this version:

Philippe Ruffio, . Chaire d’Economie Rurale. La compétitivité de la production laitière en Europe :

une approche microéconomique. Rencontres Franco-Espagnoles, Jan 1989, Rennes, France. 14 p.,

1989. �hal-02856905�

(2)

A I'heure où on s'interroge sur la compétitivité de nos agricultures, l'étude comparée des systèmes de production agricole est actuellement un exercice repandu chez les économistes ruraux, les responsa- bles et les acteurs du développement agricole.

L'objectif de ce document est de proposer une relecture des principaux indicateurs technico-eco- nomiques de performances les plus utilisés (en particulier par les agents du développement agri- cole), dans lebutde lesrelativiser les unsparrapport aux autres. Autrement dit il s'agit de proposer une grille d'analyse et de comparaison des performances des systèmes de production situés dans les régions d'Europe.

Nous raisonnerons dans le cadre des systèmes d' éle- vage, plus particulièrement laitiers, eu égard au contexte économique de ce secteur (contingente- ment de laproduction, baisse des prix) et à I'impor-

tance de la question à l'échelle européenne.

L'exemple des principaux bassins laitiers nord- européens permet de mettre en évidence des situa- tions très différentes, illustrant notre propos et sus- ceptibles de constituer des références intéressantes.

t.ru.R.A.-HËËi ruË$

t6 JAN tseo

iC RUFTALË

Cuando nos interrogamos sobre la competitividad de nuestras agriculturas, el estudio comparativo de los tipos de producciôn agricola es actualmente un ejercicio muy difundido entre los economistas rurales, los responsables y los protagonistas del desarrollo agricola.

El objeto de este documentoes proponer una nueva

lectura de los principales indicadores técnico- econdmicos de los resultados mâs utilizados (parti- cularmente por los agentes del desarrollo agrfcola) con el fin de <<relativizarlos> entre ellos. Dicho de otro modo, se trata de proponer una red de anâlisis

y de comparacidn de resultados de sistemas de produccidn situados en las regiones de Europa.

Razonaremos en el marco de los sistemas de pro- ducci6n, particularmente de los lecheros, en aten- ci6n al entorno econdmico de dicho sector (restric- ciôn de producciôn, baja de precios) y a la impor- tancia del tema a nivel europeo.

El ejemplo de las principales regiones lecheras del norte de Europa permiæ poner de relieve situacio- nes muy diferentes, que ilustran nuestro propdsito y son susceptibles de constituir referencias inter- esantes.

DOCIJIJIEI'ITATON

ÉCOltOilllE

RURALE RElll'lES

LA COMPETITIVITE DE LA PRODUCTION LAITIERE EN EUROPE :

UNE APPROCHE MICROECONOMIQUE

I.A, COMPETITNIDAD DE IA PRODUCCION IECHERAEN EUROPA uN ENFOgUE MrCRO-ECON O M|CO

P. RUFFIO

Ecole Nationale Supérieure Agronomique de Rennes Départernent des Sciences Economiqucs et Sociales

il[iltllllLlllll !!lll uill [lll ull ltll

(3)

I - Ll Mopnnxrserrox nx Elrvrcn : Nerunn Br Drvnloppounxr

1.1 - Compétitivité et Productivité duTmvait Depuis la fin des années 50 en Europe, des progrès essentiels ont été réalisés en matière d' élevage, pour pemettre une utilisation rationnelle et efficace des principaux facteurs de production.

Le terme d'intensification des productions animales qualifie à la fois ce modèle de développement, les résultats obtenus et un concept d'analyse pour l'éco- nomiste. Dans ce document, I'intensification carac- térise la stratégie d'amélioration du rev.enu des exploitations agricoles, compte tenu de llexistence de facteurs limitânts : dans les régions d'Europe occidentale il s'agit en général de la disponibilité en travail et en terre. Ce proce.ssus résulrc de la mise en oeuwe de moyens pour mobiliser les ressources en

main d'oeuwe et le potentiel de production du cheptel (lait ou viande) et des terres (founages).

Dans la majorité des régions d'Europe, les contrain- tes structurelles sont tout à fait comparables. Ainsi, dans I'Ouest français, aux Pays-Bas, au Danemark (tableau n'1), mais aussi en Allemagne '(BU- TAULT, 1986), la production laitière esr réalisée dans des exploitations familiales (le travail est assu- ré généralementpar le couple d'er-ploitants) avec de peûtes structures foncières (25 à 35 haen moyenne).

Le cas anglais est une exception sur laquelle nous reviendrons.

Dans ces conditions,l'intensification des modes de production relève d'un objecrif commun : il s'agit d'améliorer la productivité du travail, sur la base de

sraÉgies éventuellement différentes de valorisa-

ton des ressources animales et végétales. Autre- ment dit, il est nécessaire de distinguer la fin et les moyens, en évitant par un raccourci fréquent dans les milieux agricoles et. para-agricoles de confondre les deux.

Les systèmes d'élevage économiquement les plus performanls en Europe sont ceux qui vatorisent le mieux la main d'oeuvre disponible, réduisant un

^

I - La Monpnmzlcron nr Grnlnnrua: NetuneLsza v SrcNrprceuo

1.1 - Compefirtvidad y Productividad delTrabaio Desde el final de los aflos cincuenta en Europa, se

han realizado progresos ensenciales en lo que a ganaderia se refiere, para permitir una utilizacidn racional y efic,az de los principales factores de produccidn.

El término de intensificacidn de producciones ani- males define a la vez este modelo de desarrollo, los resultados obtenidos y un concepto de anâlisis para el economista. En este documento, la intensifica- ciôn caracteriza la estrategia de mejora de la renta de las explotaciones agricolas, teniendo en cuenta la existencia de factores limi[ativos: en las regiones

de Europa occidental se tratâ en general de la disponibilidad en rabajo y tierra. Este proceso resulta del empleo de medios para movilizar los

recursos de mano de obra y el potencial de produc- ci6n del ganado (leche y came) y de tienas (forra- jes).

En la mayorfa de las regiones de Europa, las restric- ciones estructurales son completaments compara- bles. Asi, en el oeste francés, en los Pafses Bajos, en Dinarmarca (cuadro n0 l) pero también en Alemania (BUTAULT, 1986), la producciôn lechera se reali- za en explotaciones familiares (el trabajo es asumi- do generalmente por el matrimonio) sobre pequeflas superficies (de 25 a 35 hectâreas de promedio). El

caso inglés es una-excepcidn sobre la cual volveremos.

En dichas condiciones, la intensificacidn de los

modos de produccidn depende de un objetivo comûn: se trata de mejorar la productividad del trabajo, teniendo como base estrategias eventual- mente diferentes de valorizacidn de los recursos animales y vegetales. Dicho de otro modo, es nece- sario disûnguir el fin y los medios, evitando una simplificacidn frecuente en los medios agrfcolas y para-agrfcolas, como es el confundir los dos.

Los sistemas de producciôn econdmicamenûe mâs

destacados en Europa son los que mejor valorizan

la mano de obra disponible, reduciendo un subem-

(4)

t,

sous-emploi presque chronique en agriculture dont le niveau dépend des conditions techniques et éco- nomiques du moment (,). Dans cette perspective, les efforts en matière de productivité du chepæl et des surfaces fourragères, objets de I'attention privilé- giée des agronomes et techniciens, relèvent des stratégies (les moyens) mises en place, variables dans I'espace et dans le temps.

La priorité accordée au facteur travail pourjuger de

la compétitivité en élevage est liée aux raisons suivanûes:

1) dans les exploitations de nos régions, la main d'oeuwe estun facteurrigide, structurel, pztr son

origine familiale et à cause d'une durée du Eavail des exploitants relativement indépen- danæ de la taille des exploitations @UFFIO, 1987). Dans ces conditions, I'accroissement de

la dimension économique des exploitations permetde réaliserdes économies en assurant un plein emploi du travail.

Il exisle cependant un seuil de dimension (d'origine technique en particulier) (graphiques n' I er 2) au delà duquel ce phénomène ne joue plus : à partir d'une certaine taille, le développement de l'unité de production nécessite une augmen[ation des ressour- ces en main d'oeuwe.

2) le travail est le fâcteur de production le plus coûteux en production aninnale. Selon certaines hypothèses (RUFFIO,

1

986), il peut représenrer dans les petits élevages laitiers, la moitiédu coût de production totâl du lait et le quart, dans les plus grands houpeaux (graphique n" 2).

3) enfin, les comparaisons européennes des critères technico-économiques habituellement utilisés, qui mesurent la productivité ou le reve- nu du travail, du sol ou du chepæI, confirment que les écarts les plus élevés sont observés pour les ratios relatifs à la main d'oeuwe.

(I|Wei;ffiîT\im;te de plein emploi est écorwmiquc et sociale. Elle se déplace aucours d,utemps compte tenu&

l'évoltttion dcs rapports & prix des facteurs et &s

innovations techrclogiqucs (dans le passé : la traite mécaniqrc, les techniquzs d'afouragement fus ani- nuttx; fumain pew-êne, Ie robol trayeur.,,)

pleo casi cr6nico en agricultura cuyo nivel depende de las condiciones técnicas y econdmicas del mo- mento('). Con esta perspectiva, los esfuerzos en productividad del ganado y de las superficies forra- jeras, objetos de la atencidn privilegiada de los agrdnomos y técnicos, dependen de las estrategias (los medios) establecidas, variables en el espacio y el riempo.

La prioridad acordada del factor trabajo parajuzgar

de la competitividad de los rebaflos estâ vinculada a

las razones siguientes:

1) En las explotaciones de nuestras regiones, la mano de obra es un factor rfgido, estructural, porsuorigen familiar yacausade una duracidn del rabajo de los agricultores relativamente in- dependiente de la extensidn de las explota- ciones (RUFFIO, 1987). En estas condiciones, el crecimiento de la dimensiôn econdmica de las explotaciones permite realizar ahorros ase- gurando un pleno empleo del trabajo.

Existe, sin embargo, un umbral de dimensiôn (de origen técnico en particular) (grâficos na I y 2) mâs allâ del cual este fendmeno no interviene: a partir de una cierta extensidn, el desarrollo de la unidad de produccidn necesita un incremento de recursos en mano de obra.

2) El rabajo es el factor de produccidn mâs cosûoso en producciôn animal. Segrin ciertas hipdtesis (RUFFIO, 1986), puede representâI en las pequeflas ganaderfas lecheras, la mitad del costo de produccidn total de la leche y la cuarûa parte, en los grandes rebaflos (grâfico na

2).

3) Las comparaciones europeas de los criærios técnico-econdmicos habitualmente utilizados, que miden la productividad o la renta del traba-

jo, del suelo o del ganado, confirman que las

diferencias mâs altas se observan para los

<<ratios>> relativos a la mano de obra.

Vre1ëW la limitaciôn de pleno empleo es

e

c onô mic a y

s

oc ial. S e de s p laza en el

t

iemp o

t e

nienda en

cucnla la evolrciôn de las relaciorus dc precios fu

factores y de innovaciottcs tecnolôgicas (en el pasado:

el ordefia mecânico, las técnicas dc distribuciôn &l

forraje; maiana quizé el robot orùfrador).

(5)

La substitution du capital au travail est d'ailleurs la clef macro-économique de I'interprétation de l' évo- luton de I'agriculture moderne.

1.2 - Stratégies d'améliorationde la productivité du travail

L'accroissement de la rentabilité du travail em- prunte deux voies privilégiées.

La première a pourbut de rationaliser les tâches dans une perspective taylorienne appliquée à l'agricul- ture : il s'agit de promouvoir la mécanisation mais surûout une certaine spécialisation du travail.

Cette specialisation passe par celle de I'unitè de production. Il faut alors l'envisager à différens niveaux, celui du système de production (orienta- tion production animale ou végétale) ou celui de chacun de ses éléments constitutifs : orientation lait/

bovins viandeft orcs... du système d' élevage ; nature et diversité de I'assolement fourrager (prairies tem- çroraires, permanentes, cultures annuelles) ; réparti- tion des tâches au sein des membres de la famille (fréquemment la traite et la comptabilité sont assu- rees par le conjoint) ; recours à des services exté- rieurs pour les contrôles techniques et la mécanisa- tion (enreprises de travaux agricoles, CUMA inté- grale f2)...).

La seconde voie, complémentaire de la première, consiste à valoriser les surfaces de I'exploitation en améliorant la productivité et la densité du cheptel à I'hectare.

Il s'agit d'une part, d'accroître le poæntiel de pro- duction des animaux et de mettre en oeuvre les

<<itinéraires techniques>> pour optimiser la produc- tion founagère (compæ lenu des contraintes pédo- climatiques) et d'autre part d'envisager éventuelle- ment I'achat d'unités fourragères (concentrés etlou founages grossiers).

(Z) CUMA : Coopérative d' UtilisationduMatériel Agri- cole

La sustitucidn del capital al trabajo es por otra parte la llave macro-econdmica de la interpretacidn de la evolucidn de la agricultura moderna.

1.2 - Estrategias de mejora de Ia productividad del trabdjo

El crecimiento de la rentabilidad del trabajo se vale de dos vias privilegiadas.

La primera tiene por objetivo la racionalizaciûn de las tareas en una perspectiva <<tayloriana> aplicada a la agricultura: se trata de promover la mecaniza- ci6n pero sobre todo una cierta especializaciôn del trabajo.

Dicha especializaciôn pasa por la de unidad de

produccidn. Es necesario entonces considerarla a

distintos niveles, el del sisæma de producciôn (orientaciôn produccidn animal o vegetal) o el de cada uno de sus elementos constitutivos: orientacidn leche/bovinos carnes/cerdos ... del sistema de producci6n, naturaleza y diversidad de rotacidn de

cultivo forrajero (praderas temporales, pennanen- tes, cultivos anuales); reparto de las tareas entre los miembros de la familia (a menudo el cdnyuge asegura el ordefro y la contabilidad); recurrir a servicios exteriores para los controles técnicos y la mecanizacidn (empresas de rabajo agrfcolas, CUMA integralCIt...1.

La segunda via, complementaria de la primera,

consiste en valorizar las superficies de la explota- ciôn, mejorando la productividad y la densidad del ganado por hectârea.

Se trata, por una parte, de aumentar el potencial de produccidn del ganado y poneren marchalos <itine- rarios técnicos> para optimizar la produccidn fona- jera (teniendo en cuenla las obligaciones <<pedo-

climâticas>) y, por otra parte, considerar eventual- mente la compra de unidades forrajeras (concentra- das y/o forrajes <groseros>).

(2) CUMA: Cooperativa & Utilizaciôn dc Material

Agrtcola.

(6)

Replacées dans ce cadre d'analyse, les intenoga- tions actuelles quant à I'avenir des productions animales et notamment laitières prennent une di-

mension différenle. Dans le contÊxûe contemporain, la ændance pluri-décennale à I'accroissement de la productivité du travail n'estpas remiseen cause ; par conhe, les stratégies employées peuvent s'infléchir.

C'est dans ce sens qu'il faut réinterpréter les débats actuels concernânt. I'extensification et la diversifi- cation.

L'intensification va se poursuiwe mais une réorien- tation des stratégies de la periode précédente est possible pour rentâbiliser le travail et prendre en compte de nouveaux paramètres (b-êisge_d!l prix et disponibilité croissante des terres en France, par exemple).

2 - LEs PenronivreNcns coMpAREEs nps Sysrsrvrps Lenrpns Sprcrelrus nn Eunorn.

Nous utiliserons la démarche precédente pour inter- préter la situation actuelle des systèmes laitiers spécialisés dans quelques pays européens (voir en particulier tableau n' 1).

Avec des revenus d'exploitation deux fois plus

élevés que dans l'Ouest de la France (3), les pays du nord de I'Europe @ays-Bas, Danemark, Royaume- Uni) sont les plus performants. I-a productivité du travail y est presque deux fois plus élevée avec des troupeaux dont la dimension moyenne est fès supé- rieure (Grand-Ouest français : 29 vaches ; pays-Bas:

56 vaches en 1986, par exemple) et les ressources en travail comparables.

Le cas anglais est une exception, avec des exploita- tionsemployant une main d'oeuvre salariée. Comp- te tenu de la dimension du cheptel,le seuil de plein emploi du travail familial est atteint.et I'augmenta- tion de la taille du troupeau nécessiûe le recours au salariat 6).

(3) Région Ia plus performante en Fraræe

(4) Iz salariat peu être éventrcllenænl uræ source fu

déséconomies à cause dcs contraintes liées à la légista- lion sur le truvail,..

Colocados de nuevo en esûe marco de anâlisis, las

actuales preguntas en cuanto al porvenir de las producciones animales y, principalmente, lecheras cobran dimensiones diferentes. En el entorno con- temporâneo, la tendencia pluri-decenal al creci-

miento de la productividad del trabajo no estâ puesta en teladejuicio; encambio, las estrategias utilizadas pueden desviarse. Es en este sentido que hay que volver a interpretar los debates actuales relativos a la extensificaciôn y a la diversificacidn.

La intensificacidn va a continuar, pero una reorien-

tacidn de las estrategias del periodo anterior es

posible pâra rentabilizar el trabajo y tomar en

cuentâ nuevos parâmetros (disminuciôn del precio y disponibilidad creciente de las tierras en Francia, por ejemplo).

2 - Los Esulreoos coMpARADos DE Los Srsrpuls Lncnsnos Espacwrzlnos nx Eunore

Utilizaremos el razonamiento anterior para inter- pretff la situacidn actual de los sistemas lecheros especializados en algunos paises europeos (véase, en particular, el cuadro no 1).

Con ingresos deexplotaci6n dosvecesmâs eleva- dos que en el oeste francésÉ) los pafses del norte de Europa @afses Bajos, Dinamarca, Reino Unido) son las mâs sobresalientes. La productividad del trabajo es alli casi dos veces mâs elevada con rebafios cuyo tamano medio es muy superior (gran oeste francés: 29 vacas; Pafses Bajos: 56 vacas en 1986, porejemplo) y los recursos en tmbajo compa- rables.

El caso inglés es una excepcidn, con explotaciones que utilizan una mano de obra asalariada. Teniendo en cuenta el tamaf,o del ganado, se alcanza el umbral de pleno empleo familiar y al aumentar el tamano del rebaflo se recurre al asalariado(u.

(3) La regiôn més prodrctiva & Francia.

(4) El asalariado puede ser eventualmeue urufucne

de <falta de ahorrost por culpa dc obligacioræs

relacionadas con la legislaciôn ful trabajo

(7)

Dans les années 50, les écarts de productivité du travail étiaient sans doute plus faibles entre les pays européens. En effet, la dimension moyenne du trou- peau laitier en Bretagne et aux Pays-Bas, par exem- ple, était identique (6-7 vaches par exploitation) pour une structure du travail sans doute très voisine.

Ces différences de performances sont à rapprocher dans un premier temps d'un effort différent en matière de ratonalisation du travail.

Les exploitations hollandaises et anglaises sont parmi las plus spécialisées d'Europe (BUTAULT, 1986). Par ailleurs, le système fourrager est très simplifié sur la base presque exclusive de prairies permanentes. En comparaison, le producteur fran- çais està lafois un éleveuretun agriculteuravec une partie importante de son assolement en cultures annuelles exigeantes en Eavail.

Enfin, I'utilisation des entreprises de travaux agrico-

les rès frfuuenæ aux Pays-Bas, encouragée d'ailleurs par I'appareil d'encadrement de I'agricul- ture, renforce cette division du travail.

Cela étant, les différences essentielles se situent au niveau de la productivité à l'hectare des surfaces fourragères (mesurée par le rendement en lait par

hectare de surface fourragère). Il existe en fait deux sFatégies fondamentales et opposées entre lesquel- les se situent tous les pays (graphique n' 3).

D 'une part, aux Pays-Bas, la surface des exploita- tions (25-30 ha) necessite un niveau rès élevé de productivité à l'hectare, d'autre part, au Royaume- Uni, les surfaces importantes (60 ha en moyenne) permettent, de tolérer des performances à l'hectare moyennes. Le système danois est intermédiaire, compte tenu de ses structures foncières (30-35 ha).

Le handicap des exploitations françaises etalleman- des est la conséquence de la combinaison de struc- tures comparables à celles de la Hollande mais avec un niveau d'intensification à I'hectare identique à celui de la Grande-Bretagne.

Ces sitlations (notamment la place des Pays-Bas) sont sans doute la conséquence des efforts réalisés en

En los afios 50, las diferencias de productividad del trabajo eran, sin duda, mâs débiles entre los pafses europeos. En efecto, el tamaflo medio del rebaf,o lechero en Bretafia y los Pafses Bajos, por ejemplo, era idéntico (6-7 vacas por explotacidn) para una estructura de trabajo, sin duda, muy parecida.

Dichas diferencias de resul[ados pueden unitse, en un primer tiempo, a un esfuerzo diferenteen materia de racionalizaciôn del rabajo.

Las explotaciones holandesas e inglesas estân entre

las mâs especializadas de Europa (BUTAULT,

r 986). Por oEa parte, el sistema forrajero estâ muy simplificado en la base casi exclusiva de praderas permanentes. En comparacidn, el productor fran- cés es a la vez ganadero y agricultor, con unaparte importanæ en las rotaciones de cultivo forrajero de cultivos anuales que exigen mucho trabajo.

El recurrir aempresas especializadas en trabajos

agrfcolas es muy frecuente en los Pafses Bajos, incitado por otro lado por el mecanismo de rigidi- zaciôn de la agricultura, aumen[ando esta divisidn del trabajo.

Asi, las diferencias esenciales se sitrian al nivel de

la productividad por hectârea de las superficies forrajeras (medida por el rendimiento en leche por hectiirea de superfîcie forrajera). De hecho, existen dos estrategias fundamentales y opuestas enre las cuales se sitrian lodos los pafses (grâfico na 3).

Por una parte, en los Paises Bajos, la superficie de las explotaciones (25-3 0 ha) necesitan un nivel muy alto de productividad por hectârea; por otra parte, en el Reino Unido, las superficies imporlantes (60 ha de prom edio) permiten tolerar resultados medios por hectârea. El sistema danés es intermedio, te- niendo en cuenta sus superficies (30-35 ha). La desventaja de las explotaciones francesas y alema- nas es la consecuencia de la combinacidn de estructuras parecidas a las de Holanda, pero con un nivel de intensificacidn por hectârea idéntico al de Gran Bretafla.

Estas situaciones (particularmenûe el lugar de los

Paises Bajos) son, sin duda, la consecuencia de los

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matière de productivité du cheptel (rendement par vache) et des surfaces fouragères (chargement).

Toutefois, Ies performances du cheptel, même sen- siblement différentes, n'en sont pas la cause essen- tielle. En effet,les modes d'élevage et le potentiel génétique des troupeaux (en race pie noire en parti- culier) tendent à s'homogénéiser à l'échelle euro- péenne et les écarts se comblent progressivement.

Par contre, le chargement varie de 50 à 75 7o selon les pays (tableau n'1). Certe dispersion est liée à des différences de potentiels fourragers mais la position néerlandaise doit surtout s'interprêter dans un cadre différent (RUHO, 1987).

Le niveau de chargement atteint aux Pays-Bas, résulte d'une stratégie d'intensification sur des bases exclusivement économiques au delà d'un

seuil se situant vers 2,5 - 3 UGB/ha (graphique n'4).

Elle consiste en I'achat d'unités fourragères (con- centrés et/ou fourrages grossiers dont de l'ensilage de mars) qui complètent la ration de base de fourra- ges produis en quantité insuffisante sur I'exploita- tion. En d'autres termes, chaque unité deMtail sup- plémentaire, au delà de 3 UGB/ha, est en production Itors-sol.

Cette intensification coûteuse en facteurs de produc- tion(5)sejustifieen faitparles gains réalisés en terme de productivité du travail.

Les systèmes de production laitiers les plus perfor- mants en Europe sont ceux qui valorisent le mieux la main d'o€uvre disponible sur les exploitations.

Compte tenu des conditions techniques etéconomi- ques contemporaines, les systèmes laitiers français ou allemands se caractérisentpar un sous-emploi du travail. Le lait produit dans ces pays est très coûteux en main d'oeuwe même s'il l'est moins en consom- mations intermédiaires.

T@A*ilon(hors travail) d'ulitre de lait

est en moyervv supérieur dc 12-l 3lo (RUFFIO, 1986 et B WA ULT, I 9 86 ) en H ollande p a r r app ort à la

s

it nat ion bretorne oufrarqaise.

esfuerzos realizados en materia de productividad del ganado (rendimiento por vaca) y de las superficies forrajeras (carga ganadera). No obstante, los resul- tados del ganado, incluso sensiblemente diferentes, no son la causa esencial. En efeclo, el manejo y el potencial genético de los rebafios (raza pie negro en particular) [ienden a homogeneizarse a nivel euro- peo y las diferencias van desapareciendo.

En cambio, la cargaganaderavariadel50 al757o segÉn los paises (cuadro na 1). Esta dispersidn va unida a diferencias de potenciales forrajeros, pero la posiciôn nederlandesa debe sobre todo interpre- tarse en un marco diferente (RUFFIO, 1987).

La carga ganaderaalcarwadaen los Paises Bajos, resulta de una estrategia de inænsificaciôn en bases exclusivamente econdmicas mâs allâ de un umbral que se sitria hacia 2,5-3 UGB/ha) (grâfico na 4).

Consiste en la compra de unidades forrajeras (con- centadas y/o forajes <<bastos>> como ensilado de mafz) que completan la racidn de base de forrajes producidos en cantidad insuficienæ en la explota- ci6n. En otros términos, cada unidad de ganado suplementario, mâs alLâ de 3 UGB/ha, estii en pro- duccidn sin pastoreo.

Dicha intensificacidn costosa en factores de produc- ciôn(5) se justifica de hecho por las ganancias realizadas en término de productividad laboral.

Los sistemas de produccidn lecheros mâs sobresa- lientes de Europa son los que valoran mejor la mano de obra disponible en las explotaciones. Teniendo en cuenta las condiciones técnicas y econdmicas actuales, los sistemas lecheros franceses o alemanes se caracterizan por un subempleo. La leche produ- cida en estos paises es muy cara en mano de obra, aunque sean menos en consumos inærmediarios.

(

5 ) El costo de p roducc iôn (fuera de trabaj o) de un lit ro

dc leche es de p or medio s up erior fu I 2

-

I 3 Vo ( R U F F I O,

1

9 8 6 y B UTAU LT, I 9 I 6 ) en H olanda c omp ar ando c on la

sitrpciôn & B relafia o F rancia.

(9)

l

)

Cette productivité élevée du travail peur etre réali- sée sur la base de deux stratégies opposées : une exploitation intensive du sol, en Hollande, ou plus ext€nsive comme au Royaume-Uni. A l'échelle européenne, les voies empruntées semblent se situer entre ces deux extrêmes.

Productivité du ravail (objectif;, valorisarion des surfaces fourragères et potenûel de production du cheptel Qes moyens) sont les paramètres hiérarchi- sés des performances économiques des systèmes

laitiers et plus généralement d'élevage dans les régions d'exploitations familiales. Læs critères clas- siques de la gestion tJechnico-économique des ex- ploitations sont ainsi resituées à leur place, en substituant à un raisonnement qui privilégie des variables æchniques (chargement, productivité à I'hectare) une approche économique (en terme de Productivité du ravai j ror.

Esta productividad elevada del nabajo puede rea- lizarse en base de dos estraægias opuestas: una explotacidn intensiva del suelo, en Holanda, o mâs extensiva como en el Reino Unido. Al nivel europêo, las vfas utilizadas parecen situarseentre estos extremos.

Productividad del trabajo (objetivo), valorizacidn de las superficies forrajeras y poæncial de produc- ci6n del ganado (los medios) son los parâmetros jerarquizados de los resuhados econdmicos de los

sistemas lecheros y, en general, de los ganaderos,

en las regiones de explotaciones familiares. Los criterios clâsicos de gestidn técnico-econdmica de las explotaciones vuelven asia su silio, sustituyendo un razonamiento que privilegia técnicas variables (carga, productividad porhectârea) por un enfoque econdmico (en término de productividad labo- r^l)@.

( 6 ) P ar a mâs ido r nac iôn sob re es

t

e tema, ve r R U F F I O (rege).

(6) Pour wu disctusionsur ce sujetvoir RUFFIO (IgEg)

(10)

BIBLIOGRAPHIE/BIBLIOGRAPHIA :

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. RUFFIO Ph. (f985) - Etude comparative de systèmes de production laitiers ; le cas de la Bretagne et des Pays-Bas. Thèse du docteurJngénieur\N.SAR. Rennes,524 p + annexes.

. RUFFIO Ph. (1980 - L'intensification de la production laitière en Bretagne et aux Pays-Bas.Sciences agronomiques Rennes, 1986 - 2, p.77 - 198

- RUFFIO Ph. (1989) - L'intensification de la production laitière : des logiques et des pratiques en Europe Economie Rurale (à paraître en janvier 1990)

(

(11)

TABLEAU N"1 - Quelques caractéristiques technico-économiques des élevages laitiers spécialisés européens

(Sources : d'apèrs BESNARD (1988) (Réseau d'ir{ormæbn comptable agricole - RICA et contrôle lnitier). SFP : Suface Fowragère Prbtipale

Pays.Bas Danemark Angleterre Pays de

Galles

26,3 33,5 61,2 1,63 L,43 2,33

55,7 36,7 69,3 3,0 3,0 2,t 3585 2901 1700

38,2 34,4 26,9 t9450 13654 14233

6214 6242 5657

Grand Ouest

1,55

28,5

1 ,7

r384 17,l

5416 Basse

Normandie

Bretagne Pays de

Loire

32,0 26,3 33,3

1,59 1,51 1,58

30,4 27,4 27,3

1,6 1,8 t,7

1166 1165 lt52

17,4 16,6 17,4

7165 8673 8113

5088 5552 5437

(reE6)

S urface A gricole Utilisée (ha)

Unités de Travail Annuel

(urA)

Vaches laitières par exploitation

Chargement (Unités Bovin/

ha SFP)

Produit Lait/ha SFP (Ecus)

Marge Bmte Standard/UTA (1 000 Ecus)

Revenus d exploitation/

UTA familiales Lait par Vache (kg)

(Contrôle laitier)

(12)

t

GRAPHIQUE n" I

Evolution du temps de tavail total par unité de dimension économique enfonction de la dimension de I'exploitation :

le cas des exploitattoru laitières spécialisées lnllandaises.

(données RICA 1983184)

Hsur.r/68E

a

50

{5

a0

3s

30

25

20

l5

10

a

a

a aa

ta la ll

rl

ta

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--3 aa- a

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a a t aa- lI -

a

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a

-

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t aaaaaa la -a a - ata

a

Source : RUFFIO (1957)

SBE : Unités de dimension économique utilisées anx pays-Bas

a

a

a

aa

a

o too 200 100 {00 500 É00 ?00 800 900 t000

Dhanrlon aconm.lqu. l8BE, aa

ta

a

5

(13)

3?F

GRAPHIQUE n"2

Evolution du coût de production et des charges de main-d'oeuvre enfonction du litrage produit aux Pays-Bas (exploitations spécialisées).

France./roo hs BICA, 1980)

cotÈ d€ productlon . collt dc productlon y comprlB ônortlaaementa eÈ valeur locôt,lvo, talalreg doa salarldg onclug

200

150

cotÈ de produc- t.lon total

Charges de naln-d.oeuvre {salarlés eÈ er(plolÈsnts)

100

50

cotÈ dê pro- ducÈlon

I I traqe lnnuel charg€s flxes

chargee varlables

500 2500 .500 l

1000 I 3 I 4 5500 50u0-

ttu0u- 6500

7000- 7500

8000- 8500

Source : RUFFIO (19S6)

500 4500 (s,

(14)

-ro'tat I

..1

t

Produit lait/tra SFP

(Ecus)

4 000

3 000

2 000

.rl 1 OOO

x SAU SFP

*

GMPHIQUE n'3

Intersification et surface des exploitatiot s en Europe

Pays-Bas

Danemark

Bretagne l_ _

ÀLlemagne *l I I Grand Ouest (n)

Normandie atPays de Loire France x

10 20 30 40 50 60 70

Source : Exploitatiow laitières spécialisées (orEx4Il412) d'après NCA t9B6 (BES- NARD C.,1988).

I

sAU (ha)

: estmation de la position française et allemande : Surface Agricole Utilisée

: Surface Founagère Principale : Angleterre - Pays de Galle

!

(15)

'{ t-i*' a,

t

30

' GMPHIQUE n"4

Les modalités de I'interuification des surfaces fourragères en Frtse pays-Bas).

florlna

concentré! +

fourrages âchatér^

lalÈ (fllloo hgl '

-concentré/at c

;(fllloo k9 lalÈl I ,

25

600 500 400 300 209

100

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(tc8âa SF, ,5

Source : RUFFIO (1956)

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