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Une sécheresse sévère favorise-t-elle l’installation d’espèces invasives en prairie ?

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Academic year: 2021

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Texte intégral

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HAL Id: hal-02793289

https://hal.inrae.fr/hal-02793289

Submitted on 5 Jun 2020

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Une sécheresse sévère favorise-t-elle l’installation d’espèces invasives en prairie ?

Juliette Bloor, Julien Pottier, Pauline Hernandez, Catherine Picon-Cochard

To cite this version:

Juliette Bloor, Julien Pottier, Pauline Hernandez, Catherine Picon-Cochard. Une sécheresse sévère favorise-t-elle l’installation d’espèces invasives en prairie ?. Ecoveg 10, Apr 2014, Lyon, France. 2014.

�hal-02793289�

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Contexte et Méthodes

Les événements de sécheresse extrême peuvent modifier la structure et les fonctions des communautés végétales, avec des répercussions potentielles sur l’invasibilité des écosystèmes. Néanmoins, l’effet de la sécheresse sur l’invasibilité de prairies semi-naturelles soumises à différentes modalités de gestion reste peu documenté. Nous traitons cette problématique à partir d’une expérimentation factorielle implémentée dans une prairie permanente du Massif Central (Fig. 1), et associée au projet « Signal » ERA-NetBiodiversa.

En Juillet 2013, de jeunes plantules de deux espèces invasives (Senecio inequidens et Lupinus polyphyllus) ont été transplantées dans des placettes expérimentales exposées (ou non) à une sécheresse extrême pendant la période de croissance. Ces placettes ont été fauchées (3 cm ou 10 cm) une première fois avant la transplantation des plantules, puis à la fin de la saison de végétation (octobre). La survie des plantules et leur biomasse ont été estimées à partir du matériel végétal récolté en octobre.

Fig.1. Plan de l’expérimentation, manipulant la pluviométrie estivale, la hauteur de coupe au pic de biomasse et l’implantation d’invasives (Senecio inaequidens,

Lupinus polyphyllus)

Addition of invader 1 Addition of invader 2

Conclusions et perspectives

Nous prédisions a priori qu’une sécheresse extrême favoriserait l’établissement d’espèces invasives à travers des modifications du couvert végétal et de la disponibilité des ressources. Notre hypothèse fut partiellement soutenue par les résultats associés au taux de survie du Lupin, mais plus généralement la sécheresse n’a eu que peu d’effet sur l’établissement des deux espèces invasives étudiées sur notre site. Les résultats fournis par les autres pays européens membres du projet « Signal » révèleront si ces conclusions sont généralisables à d’autres systèmes prairiaux.

Résultats

La survie à court terme des plantules était dépendante de l’espèce considérée (F 1,36 =32.8, p<0.001; Fig. 2). La sécheresse n’a pas eu d’effet sur la survie du Séneçon, alors que nous avons observé une tendance à l’accroissement du taux de survie du Lupin avec la sécheresse (interaction espèce x sécheresse marginalement significative, F 1,36 =3.38, p=0.07).

La hauteur de coupe n’a pas eu d’effet sur la survie de ces deux espèces invasives (Fig. 2).

La biomasse récoltée du Séneçon était significativement plus élevée que celle du Lupin (F 1,26 =34.2, p<0.001; Fig. 3). Comme attendu, une diminution de la hauteur de coupe a conduit à un accroissement de la biomasse récoltée des deux espèces (F 1,26 =4.65, p<0.05). Cependant, la sécheresse n’a pas eu d’effet sur la biomasse des deux espèces (Fig.3).

0 25 50 75 100

3cm 10cm

Cutting height

Senecio survival (%)

0 25 50 75 100

3cm 10cm

Cutting height

Lupin su rvival (%)

control drought

Fig.2. Effet d’une sécheresse extrême et de la gestion (hauteur de coupe) sur le taux de survie d’espèces invasives, 3 mois après implantation dans les placettes expérimentales de prairie

0 2 4 6

3cm 10cm

Cutting height

S e n e c io m a s s ( g )

0 2 4 6

3cm 10cm

Cutting height

L u p in m a s s ( g )

control drought

Fig.3. Effet d’une sécheresse extrême et de la gestion (hauteur de coupe) sur la biomasse d’espèces

invasives, 3 mois après implantation dans les placettes expérimentales de prairie

Références

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