HAL Id: jpa-00240461
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00240461
Submitted on 1 Jan 1900
HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Application des ondes électriques à quelques problèmes simples de télégraphie. - Transmission duplex. -
téléphonie et télégraphie simultanées
A. Turpain
To cite this version:
A. Turpain. Application des ondes électriques à quelques problèmes simples de télégraphie. - Transmis- sion duplex. - téléphonie et télégraphie simultanées. J. Phys. Theor. Appl., 1900, 9 (1), pp.444-449.
�10.1051/jphystap:019000090044401�. �jpa-00240461�
444
lement à l’abaissement considérable (le la température. L’étincelle oscillante au contraire donne un spectre d’uu éclat frappant et qui présente des particularités nouvelles. La température est abaissée
aussi un peu, mais la camse déterminante, c’est le caractère oscilla- toire. J’ai montré aussi qu’un noyau de fer détruit les oscillations, et par conséquent Thalén n’a jamais observé un spectre d’une étincelle oscillante lorsqu’il se servait d’un électro-aimant ci noyau de fer puissant.
APPLICATION DES ONDES ÉLECTRIQUES A QUELQUES PROBLÈMES SIMPLES DE
TÉLÉGRAPHIE. - TRANSMISSION DUPLEX. - TÉLÉPHONIE ET TÉLÉGRAPHIE
SIMULTANÉES;
Par M. A. TURPAIN.
Les expériences nombreuses de télégraphie sans fil entreprises au
cours de ces dernières années ont nlolltré que les ondes électriques
étaient susceptibles d’être utilisées avec succès dans le domaine des
applications pratiques.
Toutefois l’e111p101 des ondes électriques pour communiquer sans
conducteur interposé entre deux points doit évidemment être limité
anx communications à petite distance. Aussi les expériences entre- prises ne doivent-elles pas être considérées comme l’essor d’une nouvelle télégraphie, mais bien plutôt comme permettant de résoudre
d’une manière complète l’important problème des communications à
petite distance (communication des bateaux phares avec la côte,
des navires entre eux, des convois qui se croisent sur les voies fer- rées, etc... ) .
Si la télégraphie sans fil doit se borner à résoudre ces divers pro- blèmes et ne peut espérer détrôner la télégraphie avec conducteur, il ne s’ensuit pas que les ondes électriques ne puissent pas être utili- sées avec fruit dans la télégraphie avec conducteur. Bien au con-
traire, leur emploi permet alors de réaliser de notables simplifications
dans les dispositifs divers qu’utilise la télégraphie ordinaire pour résoudre les problèmes qui se présentent dans la pratique.
Laissant de côté l’application des ondes électriques au problème général de la multi-communication télégraphique, dont nous avons
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019000090044401
445 récemment (’ ) indiquer le principe, principe basé sur l’utilisation des champs interférents, nous nous bornerons dans cette note à montrer comment les ondes électriques peuvent être employées à
résoudre deux problèmes simples de télégraphie : le problème de5
transmissions duplex et diplex et le problème de la téléphonie et de
la télégraphie simultanées. Nous indiquerons en quoi la solution
basée sur l’emploi des ondes électriques est plus simple que les solu- tions diverses réalisées dans la télégraphie par courants continus,
et quel degré de généralité comporte la nouvelle solution proposée.
TRANSMISSION DUPLEX PAR ONDES ÉLECTRIQUES.
-Le problème
de la transmission duplex consiste à envoyer deux télégrammes à la
fois par un même fil en sens inverse. Un fil unique relie deux stations A et B,; il s’agit de permettre simultanément la transmission de A
vers B et celle de B vers A.
Indépendamment des deux méthodes classiques utilisees pour résoudre ce problème dans la télégraphie par courants continus, la
méthode différentielle et la méthode du pont de Wheatstone, un grand
nombre de méthodes particulières ont été indiquées par les télégra- phistes (lance, Edison, Vianisi, ll~l.uirhead, Ailhaud, etc...).
Toutes ces méthodes nécessitent la réalisation en A et en B d’une
ligne factice équivalente à la ligne réelle en ce qui concerne la capa- cité et la résistance. La construction de cette ligne factice est parfois
assez coûteuse, par exemple lorsqu’il s’agit de transmettre en duplex
au moyen d’un câble sous-marin ou souterrain. On ne peut alors
équilibrer la capacité du câble par l’emploi d’un seul condensateur de même capacité. Il faut poursuivre l’assimilation du câble et de la
ligne artificielle en constituant toute une série de résistances et de
capacités, c’est-à-dire faire pour chaque élément de la ligne factice
une reproduction aussi exacte que possible de la capacité et de la
résistance de l’élément correspondant du câble.
De plus ces méthodes ne permettent pas en général de transmettre
de, A vers B, avec un appareil télégraphique donné, un appareil imprimeur Hughes par exemple, alors que pour la transmission de B vers A on emploie un appareil différent du premier, un appa- reil de Morse.
(1) Ifechec~ches expé~~ir~2enlccles
szcrles oscillations électriques, ch. vii; Paris ;
A. Hermann, 1899.
-La AfulticoJnJnunication
enlélé~g~°ccphie
au7no~en des onde5
élect l’iques, Revue scientifique, 3
mars1900
446
La solution basée sur l’emploi des ondes électriques ne nécessite
pas la construction de lignes factices, elle permet l’emploi de deux appareils télégraphiques différents.
Cette solution consiste à utiliser le courant d’une pile pour assurer la transmission des signaux de A vers B, alors qu’on emploie les
ondes électriques pour transmettre de B vers A. Un excitateur est
disposé en B ; une clef de Morse permet d’envoyer les ondes qu’il
émet sur la ligne. A l’arrivée en A, ces ondes influencent un réson- nateur à coupure. On intercale dans la coupure du résonateur le circuit d’une pile locale comprenant un appareil télégraphique récepteur. On peut employer un appareil quelconque, il suffit que le mécanisme transmetteur disposé en B se trouve invariablement lié à la clef de Morse qui commande l’émission des ondes sur la
ligne.
Quelques précautions doivent être prises pour assurer le bon fonc- tionnement du dispositif.
Comme le montre la fig. 1, les ondes produites en B par l’excita- teur E peuvent se propager non seulement sur la ligne, mais aussi à
travers le circuit du récepteur télégraphique
rdestiné à enregistrer
les signaux qui lui sont transmis de A par courants continus. En dehors de la déperdition qui se produirait de ce chef, les ondes, en
traversant l’électro-aimant de r, sautent, de spires en spires et risquent d’endommager l’isolant. Pour opposer un obstacle aux ondes,
il suffit de disposer avant le récepteur
rsoit une bobine en fil de fer
isolé à la paraffine, soit plus simplement une cuve d’eau rendue
légèrement, conductrice. Pour protéger l’électro-aimant de r contre les
447 actions des ondes, on l’enferme dans une petite enceinte métallique e
constituée par du papier d’étain, mise en communication avec le fil
qui vient de c, et que le conducteur qui se rend à la terre traverse
sans la toucher. On soustrait ainsi l’électro-aimant à l’action des
ondes, en utilisant le fait démontré par Hertz, que la propagation
des ondes n’intéresse que la surface des conducteurs qui les con-
centrent.
Nous avons expérimenté ce dispositif de transmission duplex uti-
lisant concurremment le courant continu et les ondes électriques
à l’entretien de transmissions entre deux postes distants de 350 mètres. Chacun des postes étaient munis d’appareils de Morse.
Pour rendre plus sensible le résonateur à coupure utilisé R, on disposait entre les deux pôles de son micromètre u. un cohéreur.
On n’a pas en effet à craindre dans le cas actuel que le cohéreur fonctionne sous l’influence d’ondes qui ne lui soient pas destinées,
’
puisque les ondes ne sont utilisées que pour la transmission dans un
sens.
,