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Recherches expérimentales sur la gravitation

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HAL Id: jpa-00241107

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00241107

Submitted on 1 Jan 1906

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Recherches expérimentales sur la gravitation

V. Cremieu

To cite this version:

V. Cremieu. Recherches expérimentales sur la gravitation. J. Phys. Theor. Appl., 1906, 5 (1), pp.25-39. �10.1051/jphystap:01906005002500�. �jpa-00241107�

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25

RECHERCHES EXPÉRIMENTALES SUR LA GRAVITATION;

Par M. V. CREMIEU

Les seules e~périenm~~ fait, i 1 j ~raB itati’ll! Ilnt -iir la détermination de la t’uIl...,taIll t BBton.Ancnnt! péri-

mental méthodique n’a été entrepris pour chercher ) . xpinpier la gravitation elle-même.

Rien ne prouve, t que la gravitation soit quelque chose qui se propage~; et, de plus, le fait ’lu’alll’UI1I> ,"-ld,~Llq, t

écran aux forces newtoniennes rend bien dil’Iiil> 11 (’(1(1’ 1 ¡IB 1’111

d expériences sur la vitesse de cette propagation j>i>>1>1.niit ijii..

Seule, l’étude des variations de l’attraction avec le 111111lB"Ilî"llt des corps attirants a été ébaucliée etn~a dontié aucun r ~nit.tt t 11t’t.

Cependant toutes les conceptions actuellesdela physiq Ill’ 1’1 1,()sent

sur la notion de force s’exerçant a ~li,t.iiice et obéissant â la loi de Newton ou à des lois similaires. Les tli2>i~ips les plus récentes,

celles où la masse n’est plus un invariant ir1=~~~lrmti)~1~~. l’t 1111 l’irnir- tie est considérée comme d’origine purement t l’,] l’I t 111111:B ~ 1 l’ 11/111 l’.

reposent, comme leurs devancières, sur des actions a di~tmt~~~~. "dIl~

se préoccuper de la façon dont elles peuvent s’exercer.

On sait d’ailleurs qu’il y a contradiction entre uf tte conception, qui comporte réversibilité et in1>st rii~t il>il i t1 , 1>t . l ’i i i t r> 1-~ prin- cipe expérimental de la dl’gl’adati()BB ~1~~ 1 ~-ii~ r~¡". 1 "" til, III ies actuelles s’en tirent en invo(luant la lui de> niands nombres; la gros- sièreté de nos ~ens ne nous permet de percevotr q 11e des effets moyens,

p ou rIe s que l ~ 1. 1 [II’ ( d ) , Il ) Il i 1 ~’ der é y ers i h i 1 i t l’l pst i Il Ii Il i Ill’ r 1 1 1) 1 t 1 1 . 1 r 1

sorte que l’irréversibilitt~ qui IlWlls fl’:Bl’IH’ t’l. 1’;B1’ suite, la CUIltradil’- tion qu’elle ;,eml)le introduil’t,. ii> «>1,ii.iit qn apparentes.

Il ina ~l’lll}’ll’ «{¡l’il ii> 1.;i, 1111}BtI""sible de d"Illdlld, l’.t 1 >, j,,>-

rience si la loi de la nature est bien celle de Newton, avec la ntw (’1’-

sibilité qu’elle comporte, ou si, au contraire. la c~cmtcjmli~=ti~~n ry~t réelle. 1 >m~ . il faudrait ~)m~ 1,,, l’IU’IIlIIl¡"ll’’’’’ 1,iii, 1"-""111,,1..., l’énergie graB ur~~u,~ "1111’11 t’IB j"ll t’lttrdÎII’ lit. 1 ulIlllll’ {’III" ;, une dégradation 1’>ii,>i,zi>.

Ciest ce p~,int ~lm~ ~~~ti c~)rf=m~lr,~ ~~ v·.ui(it r~ , v ",~u ~r~. ~~~~Imm-f)~~t~‘. yui i

(~) Communication faite à la Société française de Physique : Séance du Il no-

vembre 1905.

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01906005002500

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26

ont guidé le choix des expériences auxquelles je me suis arrêté.

Pr’ocessus (le la clf~g~~ac~c~tio~z de rénergie. - Les phénomènes qui

ont pour

siège

la matière pondérable sont toujours causés par l’évo-

lution, au sein de cette matière, d’une quantité d’énergie d’une forme déterminée : or cette évolution entraine inévitablement une transfor- mation partielle en une énergie de forme différente, et c’est cette

transformation qui provoque la

dégradation

d’énergie résultant du

phénomène considéré.

En d’autres termes, en dehors de la gravitation, on ne connaît

jusqu’ici

aucun phénomène qui ne mette en jeu qu’une seule forme

d’énergie ;

les diverses formes

d’énergie

qu’on voit apparaître sont

liées entre elles par des lois

d’équivalence,

et la diminution d’éner-

gie

libre est, pour

chaque

forme, liée aux diminutions relatives aux

autres formes.

La poussée hydrostatique compare’e à la gravitation. - Ceci posé,

on peut faire la comparaison suivante : considérons les variations de

propriétés

physiques

entre l’état gazeux et l’état liquide, pour une même substance. Nous connaissons la diminution

d’énergie

libre

correspondant

au passage du premier au second de ces états. Nous

savons d’ailleurs que la gravitation s’exerce dans l’un et l’autre.

De

plus,

l’ensemble des connaissances

physiques

nous a imposé

l’idée d’un milieu

impondérable,

remplissant tout

l’espace

et péné-

trant tous les corps ; et, implicitement, tout le monde admet bien que c’est à cet « éther » qu’est due la gravitation elle-même. Enfin les pliénomènes électriques et

optiques

nous ont appris que l’état de l’éther est fonction de l’état de la matière avec laquelle il coexiste.

Nous sommes donc en présence du fait

expérimental

de l’attraction

newtonienne, sur

laquelle

nous ne savons rien, dans une situatiom

analogue

à celle d’Archimëde vis-à-vis des liquides après qu’il eut

trouvé la loi de la poussée hydrostatique.

Ignorant

les principes de

la mécanique et les lois de la

gravitation,

il aurait pu interpréter le

fait de la poussée exercée par le

liquide

comme résultant de la ten-

dance de celui-ci à occuper seul l’espace qui lui est offert, cliassant

de son sein tous les corps hétérogènes. Et, comme nous pour la gravi- tation, Archimède aurait constaté que l’interposition d’un écran quel-

conque entre les corps immergés et la surface libre, en apparence surface attirante, ne modifiait en rien les effets de cette pseudo-

attraction, la poussée hydrostatique existant ainsi en tous les points

des liquides.

(4)

27 Il me semble’ qu’il n’y a aucune absurdité, ;~a~iner que l’éther du vide se Lit~InpClTt‘’ ’B’11’ t·~t.r,mrf y>,,,,,1,,-

rable, d une façon analogue, ni l

les corps.

Gela revient il imaginer 1’>rientati>n ii>i’ ,1.. 41 J...t0rnedu monde, occupé au 111>iil par 1111 l’hao.., d-~-tin-1 re~ vers un état

d’équilibre final, qui sera atteint quand l’étimr aura réduit a une

seule toutes les discontinuités que constituent dans son sein les por- tions encore isolées de matière pondérable.

Par suite, la quantité d’énergie g-raviti4Itl" Hhrf ira t411ljllllr... >ii

diminuant, et rh y pot h t ) se qui me guide i~>;1>1>t ~i Il 111 j’ 1 t r t’ (1111’ l’ 4 ,1 t l ’

diminution

s’opère dapr- 1 r ’· mêmes lois que 1B1[’ - . 1 t Lt- tivement aux autres formes de l’énergie.

On peut en déduire deux ordres de conséquences, vérifiables par

l’expérience.

i~ T’/v7~/br~~~o~ ~ ". j,~~~~, ~r~~//?y~~. - En premier lieu,

l’évolution au sein dt d une quantitc 1’>ii,i>çie g-ravifique

devra provoquer une transformation partiel!’’ t’ n r ’ I1 f ~ I’ ~;1 t’ r 1 r’ 1, >iii>« I l f-

férente, et telle qu’elle entraînera la dégradation voulue par notre

hypothèse. Cette énergie, intervenant à la mann n’ habituelle qui est

celle prévue par la1 1>1 d’’ LI’l1t/, j>1>x,,,jii,>i>,i ,1,,, 1, ,1.ti>ii, ’1111 Il’11- dront à s’opposer à l’t>1->iiitiuii de 1 t’m’rgit’ ~)tBi)u;u’’

J’ai tenté autrefois l’expérience sous la l’r ~ I’111t’ ~tnB.t. 1" 1>

plateau d’une balance très st>ii,ii,1, ~m11 ’""Illeau(t), on su’"’p"l1daIt

une splicre équilibrée par des j>,>i,1, «>ii, ,.i>il>1.;. 1:11 zj~rtrt~ ! l ,

cette spliereunc très grosse m;t‘~r’ 1> l’1~n11It, ,11 >1>t>iiiit Il

tion de quelques minm~’tt’c~ lii> i 1’,iit ii;t i,,ii Il’’BB t’¡111t’illll’, (!¡I.tl1t!

l’équilibre était rLl1al,ll, uti ;j ,t>iii,> ,1,> d, >

1,oii,,,iiit {"’rtHL’t- tait de lancer 1>i’iisjii>iiieiit ;ci, 11’ ¡. 1"’- 1 ’111---""" ’if j,1>iiil>.

D’ailleurs les appareils étaient iii,1,ill, , 1,> 1,>ii> LII"’lil ’1111> LI prujcc-

tion (le cotte 111a~‘~C’ ne C’111IiZI111tl~lnill aiur’llilr’ ii.>j>i,1il i, ,> 1 illc’t’*

l, ’’th’t .t~f~’I1 11 ’’tait BlUI’ iiiij>iil,1,>ii 1,> 1.B --.pll"l’" at 1"" le

~B’Il’" dll 1111111BB’111"111 "’11l11l1Bllliqlll’;i Lt lll;!""--’" allir.tldt’.

’ - ~ " ~111ta1t~ 1,~ ’ . ,1.. ,, > ~f;l~. B1.1’’’’ 1 ~ = ; l ,,- "11 il’B! ..Lth-nt

>

~t’~. (~ - ’~ ~’’r"n "’B1 aB’’’’ tnie

balance appropt tes.

20 Dé~nadaiio~t ...~~ .,. , . ., , y . 2013LaSPCuLdccuMb~qHt.’tICC

(1: J. f’ /’/~/.-.. jnind 191B2,

(5)

28

vérifiable de notre hypothèse, c’est la variation de 1 énergie gravi-

fique

libre dans des milieux matériels différents.

Quand on passe de l’état gazeux, qui présente pour toutes les subs- tances une grande uniformité de propriétés, à l’état liquide,

l’énergie

libre sous les formes

calorifiques

et mécaniques subit une diminution

très variable suivant la nature du

liquide.

L’état de l’éther étant lié à celui de la matière, on peut s’attendre à ce que l’énergie gravifique

libre de l’éther varie quand on passe des gaz aux

liquides,

et varie

aussi d’un liquide à un autre.

J’ai soumis ces deux conséquences aux vérifications expérimen-

tales suiv antes :

Expériences sur des gouttes liquides. - On peut obtenir des

liquides

non miscibles et de densité identique, les autres

propriétés

de ces liquides étant d’ailleurs très différentes. L’état de l’éther coexistant avec eux sera aussi très différent. Si, au sein d’une grande

masse du liquide A, on immerge plusienrs gouttes du

liquide

B, ces

gouttes constitueront pour l’éther qui pénètre le liquide A une dis-

continuité qu’il tendra à faire disparaître. Les gouttes seront soit chassées vers la surface qui limite le

liquide

A, soit poussées les

unes vers les autres et réunies en une seule goutte.

On sait au contraire que, dans la théorie du potentiel newtonien,

les gonttes devraient rester immobile, la poussée

hydrostatique

équilibrant exactement l’attraction mutuelle des gouttes.

Or

j’ai

observé que les gouttes se rapprochent lentement, dans des conditions les effets capillaires ne peuvent pas intervenir.

Il faut opérer sur un liquide maintenu à une température constante

et uniforme, et à l’abri de toute trépidation. Ces conditions sont réa- lisées dans la cave obscure d’une ferme (’ ) distante de 2 kilomètres de tout endroit habité, et j’ai réalisé mes expériences.

La bâtisse est en partie creusée dans le schiste silurien qui forme

la base des terres environnantes. La température, parfaitement uni- forme, ne varie pas dans cette cave de 0° ,05 du jour à la nuit.

Le

liquide

était un

mélange

d’eau distillée et d’alcool absolu, les

gouttes faites d’huile d’olive épurée.

Le mélange, de densité égale à celle de l’huile, est soigneusement purgé de poussières par des

filtrages

successifs, puis débarrassé

d’air par ébullition sous le vide, à froid.

(1) Cette ferme est située aux Ombries, par le Poujol (Hérault’.

(6)

29 Pour l’expérience, on le plaçait 1,in, v11 cristallisoir cylindrique

de 10 centimètres de hauteur. 1:1 l’I’nt lII1,’tr,’~ de diamètre, dont les bords supérieurs rodés j>,Dii,-,>iii ,"tr.’ f.’rmrs par une glace transpa-

rente plane.

Les gouttes d’huile sont introduites avec un tuh" > >aj>1 1 laire trt’... fin, qu’un dispositif très simple permutait 1> rl’lirflr normalement a 1,1 surface du liquide, à raide d’un ,1>;li> a~.r~r brusque pour que la

goutte d’huile, retenue par f’I’, ~t tt nient, restéit immergée dans le liquide.

La difficulté est de réussir «1:’-.. 1 ;itt,>, parfaitement eBt’mpt’s 1>

poussière et de bulles d’au’: 1; 11IIB1",,--’I;’1’¡’-", dll 1,>,t>, r,’li"11II"I1Í tou-

jours de petites bulles ~1’air. Si petites soient >«11>, qui restent, eiicb sutlls(’nt par leur dilatation, S()Bl~ l’action des wloiations de la pres- sion atmosphérique, à transforma’ L s 11111JE‘- rn du }II,tit"" 1IBdiBITl"

qui sont toujours en mouvement, jusqu a ce qii’il> viennent t’le culler

à la surface où la capillarité les retient.

Le cristallisoir est protégé par un e y 1 i I I ~ I l’~’ métallique contre le

rayonnement de l’observateur.

On observait la projl,(.ti(’11 des positions des g>iiit;- ,1 Irl" IIJ1 j>1,,ii

vertical et dans un plan horizontal. Pour cela, le w 1 1 ii, 1 1 , > ii i> >t ,i 1 ! i j ii>, .

ouvert à sa partie supérieure, portait. de pins, um f’!tt’ v ~‘t’t l~wle.

SouS lE’, Cristallisoir, El’t Cn li~cC dt‘ l~l l~f’11t~’. ‘t’ t 1, >ii, ,ii,>iit 1.>ii , nm’oirs

plans, Les gouttes jaunes, ’>1;iii~1>; l’al’ 1111 ! de lumière réfléchie envoyé dans des conditions cuii;,,iii, . détachaient nettement de la masse du liquide. On repl’l’dit t 1,iii "(,,,,,ition sans

erreur de parallaxe sensible, grâce aux miroirs, ~ur un yl,nlrilla~e

tracé sur verre.

Asrension v~z-ti~~~~Jr’ t~u,f. - ( Olols que soient les lijii i,1>n employés, l’égalité absolue de densité n’est jamais >1>t>iiii« ; 1",iil-

leurs, il se produit toujours de li";1>rrs altét’.th~))~ 1 tlillii’l"4’=-’ rllli

viennent fi10 ri i 1 i ~ ’1’ li>, (tendîtes i Il i t ¡ 1 ¡ : P oi 1 l t 1 Il 1 , ’ Il t ou descendent avec 111)(’ l’"

En particulier, dans h’ ~ ~~~l,l, . ..!.t!i- B111 mt’’Lnire

d’eau et d’alcool, le pltf’111IIlli"Ilt’ ~’t~IIIIn

11 nt’ ;. Il ~’Ill , ’ Il t ; 1 t i 4 1 III 1>iit> tic Lt 1 (1 t . 1 l "" 1 II’ ,1 t . " t m11, ¡ --- ,1 ¡ l L’ r le u r l’ ~. 1) a r suit’’. lp~ ~(I11~ t~.’‘ tl~~1111~~’ 1111tlI1 it 1>1t>iii»iit B’ 1, la surfaces on Consta(r’ 1> j>lii; ,ji,> 1,>iii> tlat’ Illit; tt..--t ti,>il,1,,,>, pt-tit a petit, par une opalescence ~;ri~a~Iw.

Un sera assuré que la masse liquide est ~ parfait 1B11 ::,illlè

(7)

30

l’ascension de la goutte d’huile se fera suivant une verticale.

Dans les conditions où j’ai opéré, on obtenait, dans le cas d’une

seule goutte, une ascension très sensiblement verticale.

Ascension dans le c-cc.s rie plusieu¡’s gouttes. - Si l’on introduit deux gouttes en mème temps, les phénomènes changent. Il faut

noter que la réussite simultanée de deux gouttes est assez difficile à obtenir, et il suffit qu’une seule des gouttes soit ratée, contienne de l’air, ou se scinde au moment du déclic, pour que tout soit à refaire.

J’opérais

sur des gouttes d’un diamètre variant de 1 à 5 millimètres et formées autant que possible, dans un même plan horizontal, sur

un même diamètre du cristallisoir, à 20 ou 30 millimètres des bords.

Leur distance initiale était environ de 100 millimètres.

Les lectures faites de deux en deux heures permettaient de suivre

les trajectoires des gouttes. J’ai pu ainsi constater que l’ascension

se fait suivant des trajectoires à courbure très faible, dirigées de façon à rapprocher les gouttes. Les vitesses de rapprochement sont

assez sensiblement entre elles comme l’inverse de la distance des

gouttes.

J’ai pu réaliser, de

juillet

à

septembre

1902, six expériences de ce

genre. Pour deux d’entre elles, j’ai réussi, de plus, à introduire, au

cours de

l’expérience

commencée avec deux gouttes, une troisième goutte; les

trajectoires

des deux premières ont été déviées vers cette goutte.

La fig. 1 représente le

graphique

horizontal d’une expérience

faite sur des gouttes de diamètre égal à 2 millimètres environ. La durée totale de l’expérience a été de soixante-dix heures.

Les portions aa’ et bb’ se rapportent à l’attraction entre:les deux

premières gouttes; a’ a", l~’b", cc’ sont les trajectoires obtenues après

l’introduction de la troisième goutte.

L’expérience a été arrêtée par l’arrivée des gouttes à la surface,

la capillarité les a rapidement réunies.

Il est certain qu’il y a un phénomène curieux, pouvant s’inter- préter comme un commencement de preuve en faveur’ de notre

hypothèse.

Toutefois les

interprétations

possibles sont très nombreuses. En

particulier,

l’opalescence qui apparaît dans les gouttes est assez inquiétante.

J’ai entrepris de répéter cette expérience dans de meilleures

conditions.

(8)

31

D’une part, je dois a .B1, 1; l Ilty de disposer d’une grande 1 bique, à faces parallèles, de iU litres de capacité, dans laquelle les

observations seront plus faciles.

De plus, des essais faits en a (1 Ù t - sep t e m b re 1 ° t permis de

CIII1...Ld,’r 1°;il>>i’,1 jii"il j....t plus facile de furufr. i!t> lIt> l’hlliltl, des

1/1,. i.

gonttes de mélt~Iye û’c~~in ~~I ~I’a~’««1 ~yrt’ tlt’ fair’t~ 1’t~l~t’’t’atit~tr ’ .

en second lieu, jii’eii j>i>>ii,iiii 1> 1°liiil,> 1 ,,li, ,> ,1.i,> liiil,> , i.,; :

faisantles gouttes avec de l’eaii li,t ill.> .t 1> 1’il,,>>1 ,il,,>lii, 1111 ne

voit plus apparaître aucun trouble dans 1,> ~talttt’~,, IJ1’’.tne après plu-

sieurs semaines.

l,’iiiiil,> ii’ii«iii pas vol«iil,>, ,, ,1, ii,ii, ,1, ii i Illl

o!)tic!iL lïn1n1obililé à Pt’t! 111’1’" ("BlIlpl,.t" dl’" :"":’ l’,! 1 ~ t)nue!’~’"s.

Je l~E’tlse donc pouvf ~ir 1 t’E~· t~’u 1‘tml~t’l’i~’tu’~’ ILIII-’" .11’s conditions

meilleurm, et la ~~·~1u’ttre de plusâ une vf~riii·wtrt~ll irlt· r · ~~,int·’ tyle 1710I1 t‘E’~I’E’ttE’ I~7alitl ~’ i’c~trC’I‘ iYl"~l~’~ltt ~tt~^rf~’r’· t’.

_~u li~’u ~l~’ l~~~r’rllt’l’ t~~~tllt>l’t~ llllt’ ~t’rrI·’ ’..~’~·lrtti’, 1·trl~ a~ uB. Î’·‘~~·’!’ ~~I’tt- posait de former llnc seule g’untt’’’~!~-’~!’~ttd!’’-i.(!’’!.1 , 1 ,>,1>-

ririii, 1> 1.i >ii;> iiii> plii>i,> iii,>t,illi,j1,,.. , ’’ 1>

1 d ~ ( 1 ¡Ill 1 ’. A B Pl’I ’’’’ a B l , 1 l’ 1 Ji 1 ~ 1 . l’ B e r, ,1 f, ,t dl’ 1 l , tcès vt~ais~~t~Wlal~lE’nlf’rit tlul, l~l~l~’t’r Ï.r ~l~llt’l’r’ ~l~in- l Il~lrit_’. a ia lm r~l~

distance de la goutte que daI!"" 1°ai i..

Un accident a seul rctai ! ,1,> ’111’ pies mois ces .

(9)

32

FiG. 2.

(10)

Mais la constance de l’allure ~,~ ". s ~.j..,.. ~"U. 1"_" ,Lt..~.11..- .... 1

_

m’a engage à poursuivre, depuis cette époque, la i,

l’attraction newtonienne entre deux solides imnieif

même masse li>iii,1,

J?.rper~e~c --- Dans les idées que

j’ai exposées plus haut. 1 attraction cul i -’’es dans deux portions d’un même liquide, s ~ 1 i ... e rai t 1 a

même que dans le ~a/. Elle serait diffterente si les lon-

geaient dans une même ma~e de lijiii,1>.

C’est pour ~w’ttt_’ I’all~mrl t;llt’ j~ai i1>j>t,> 1,1 1’>i~iii> 1 .,j>>ii>ii.e sui-

vante :

Des expérimentateurs, comme :B1:B1. Poyntt!!- 1,1 1. Cri ,

reconnu 1 impossibilité d’obtenir dans uu 1 i q Il ¡¡II’ 1;, , >,.ili«t , 1

.- .-

Hères, j’ai abordé le prolJl>iii; ;iiil 1;iii,>iit .

J’ai réalisé une balance de torsicnaBa!)t t rl rl /t’r’~ ~ ~ ’ ’ep-

tible, sous l’actiondes attractions qll"’II ]ui Lul ,,1(1, , ,iii;

oscillation d’une position 1’;jiiilil1» a un’- autr’-. 1 1 1,,1,ii>,> >,t

disposée de telle sorte qu’ui J)t’111 fa)!’’ !c~ rrlt’~tlrr’. l’roisées dans l’air et dans un liquide : un n’a ju’i (’tl(lll’al’t’I’ ll’~ 1>.,-i>t ions obtenues,

sans avoir à effectuer des mesures absolues.

Après trois années le reli>rclies prt~lil~~itltiru’~, ai (¡}’¡"1l11 une

enceinte dans 11jii>11> aucun Ct’nrant lijiii1> on g’aZt’UX ii> puisse prendre naissi>i>,,., t’t j’v ai install~’ iiii; 1>,1,>ii.,> ,l. t ,i~,1 .ii ,jiii, .iii

cours de la quat!h-!tn-année (jiiin-o>1Jl>i’c 1 l’I lll , iii’i î,>iiiiii 1>, 1.,>il-

tats dont l’expose v a suivre.

Voici d’abord une description somn1lli!’B’ IL." a ~ ~ l~,t rv’ i I,.

La balance de torsion repose sur Uri ,1, ,>1’ ,1> 1’, ,11 1:,1:1 en r0f’ptanlé épais. Ce double fond est supporté par t i> >1, ’oh.un, ~ (i. fonte l’,F’,P

fixées par iiii li« le béton de 1 mètre d 1 1,iii, 1> l’IH.llt,1’ qui

forme le sol de lar cave.

DeuY cylindres concentriques CC, ( 1 1 1 ~j 1 dl’ d Id-

mètreeti~,20deliauteu!B pesant chacun .ii, ii.>ii ii"> 1,ilvç i «iiiiii.,, viennent, à l’aide de iii>iillc> et d’un pont }’1)llldllt, l’I’JIfI’’’’’’I’ ;ii~ les

plaques IÂ,F, sur 1«,ijii>lles on les 1>>uluiiii>, 1 )>; j>11jii, , 1, >il.,iiii, »

permettent de fernier la partie ~t1pl’ril’III’I’ ,1, , t ~(1

net de remplir d’eau 1 intervalle ("11111’1’1--’ entte >iix.

La balance de torsion est in~,tull~’~’ ,: tint 11 nr du s;. >ii1 tw Illull~~~

et placée par suite dans un écran liquide.

Le fil LL. qui snnnorte la balance de torsion est nxe au gunio-

(11)

34

mètre 1 ; celui-ci repose, par l’intermédiaire des plaques

~,~~,

des

colonnes .~,s~.!~,~~ et de trois vis calantes, sur des plaques crapau-

dines

placées

en

regard

de P, P, l’ en même temps que les tit-aiits qui

relient entre elles les plaques F et F~ .

Le levier EE, de 4()2 millimètres de longueur, en aluminiumévidé, porte deux sphères en bronze platiné G,G, dont les volumes sont ri- goureusement égaux, et pesant chacune environ 1.000 grammes.

Le levier porte de plus une hobine B formant avec une bobine

fixe B’ un élcctro-dynan101nètre permettant de cummander la balance

après fermeture de la double enveloppe, et aussi de mesurer la torsion

du fil LI,, en fonction d’une intensité de courant.

Un miroir H, présentant dix facettes taillées sur un cylindre de

10 cenlilnètres de diamètre et faisant entre elles des angles de 10°, permet de suivre les mouvements de la balance et d’opérer, sans

démonter

l’appareil,

à des distances différentes entre les sphères

mobiles et les masses attirantes.

Celles-ci sont formées des deux cylindres creux K,K, en bronze nickelé, dans chacun desquels on peut envoyer, par les variations de niveau d’un réservoir, 20 kilogrammes de mercure.

L’ensemble de ces appareils se trouve dans une salle dont trois

parois sont adossées au rocher. La

quatrième

est fermée par une cloison très

épaisse

donnant sur une salle où sont installées l’échelle et la lunette d’observation. L’échelle, sur verre, divisée en demi-mil- limètres, est fixée dans une fenêtre de la cloison, au-dessus d’un solide

pilier

de

briques

qui porte la lunette. La distance de l’échelle

au miroir est de 4~ 3 centimètres, et la lunette permet d’apprécier

nettement le dixième de millimètre.

On

règle

la balance de torsion de façon à faire coïncider la trace du fil L avec le milieu de la distance G G, le milieu de la distance KK et le centre du miroir H. Dans ces conditions, les deux sphères G,G

viennent rencontrer en mème temps les surfaces des cylindres. On

lit la division de l’échelle et le numéro de la facette correspondant

à ce contact. Alors, connaissant les dimensions des différentes

pièces

de

l’appareil

et les angles des facettes H, on peut, par de

simples

lectures à l’échelle et au goniomètre I, mesurer toutes les distances

qui

interviendront dans le calcul des déviations, y compris la dis-

tance de l’échelle au miroir H.

Pour opérer dans les liquides, on remplit le fond du cylindre inté-

rieur jusqu’au niveau SS à l’aide d’un tube T. La partie centrale de

(12)

35

Test traversée parle l "’ p _

nal>lemriit t l’arriYt-;0 Il _

table succion de " liquide. .> qui j>,>i,iii.t 1,> 1« ii.i, -

lement.

1,(~s choses sont (li-,po, i l . - ,-

portent! > iasurfa -

tance aiiu ’-~ >. ii>rz’ant t it-~ ’--.. i ,

lue 89 millim">ti,

La fa.> ,iij>>i,i,iii>,> ,1 , ;,, liiili>1, li >,t t init’ ,

au-drs«>ii, lii iii; «>ii ;,

La ,li,j>«,iti,>i> l’t 11 1’>iiii 1>. ,’t’’’’ ,i»i,i;il, i,,>,ili,i>t ,1> 1 ,,tii1> fips conditions de stahili!’’’!’’!!:" i’.J’ > ’-

fitpas qti(- .’ ’ ’ " ’ ,,;

trépidati(lJl. "1 (i v-~t~~~mh "x-

Il faut encore juc cetl> .iix,,1,j>j>> ,ii iil’Ii,,iii>ii>;i>1 ,’ f rig’idepour~"~~r~!rpl’n)rju’-n’-(-’tji’nt;i):Br,//-/~//~/~~’/,..,~,,,.

~2C’~7~~~/~/

J’ai constédt" l’Il t’I1’,’1. (Ill’II’

i

seul cylindre t>1 ptp(~(~./’

présentait, après (111’’ ,

dëplacemens(le7’r"it’!’’’~t)!)’t-~.~:u)~

Jans le LeIlIp"" -":lli"ltnl HIlC "/1111’1.1’ f!. - .,;

mètre enreg’ts!retn’pendant 1> iii,’>ii»,> ii>t>i,,,11>, f)’’p!t!~.)!n haro-

mètre enregistreur piu’’’n! tn!’’!-i’nrf’)u-!H( unt’-~H’h’- ..

celle d’un baromètre Lt!-~ , 1;>ài> lil>1>.

Ces constatations mont (Un’’!)’-;) 1,1,j,i, 1 iii>,> ,1,,1 lippe

aveccouc!ieIi({uIde.Aprespn’Iaten)} i ,jtli1>

est devenue à celle ,1« 1;1 ,,ill>, 1 », 1> lii balance devenir parfait"lll;’rd 1’I’:’:llli"I’t)S,

J’ai pii, ;1,1,1 par ’~B1. 1,. Xl,111,,, >ii,1, 1.; , " ~)s d’une

période de 1:*, imnutes, 1>j>iii, i’~ 1,,iijati,i>, ji;,jii’,1 20 ou 25 secondes, sans constat’’!’!.in~!ap’’!’i"!-un)t

d’autres annnane~({)K’et-!!t’~~-. , ’~-~ , ,iiii 11>ii ;’ ’

rësiduenednfilde~nsprH~i"!) 1

ll’iiill«iii>,, 1;1 balance ii’>,i ,j,iii>«1, , ,iiij,1,>1iii,>iit iii;iii>1;1., 1ille

conserve "uj’an -U!ntit’n~d(~(ptei(ptes secondes d’anip!!- tude.cequiecir’ ) fIl!I,11111I’- "ixipmf’~ tif’ 11lillim~trp pour Il’

déplacement du centre 1 1 1.1

déplace, avec une périodl’ ln’~ II1JJ¡’;UI’ i , l B, 1¡¡"Ll a la Pt’[ï(l(je de

(13)

36

la balance, autour d’une position fixe. Ces

déplacements

provo-

quaient, par

exemple,

une oscillation de 10 à i2 millimètres de l’échelle avec une période d’environ dix heures pour le dernier fil de

suspension que j’ai utilisé, la période de la balance étant de t5 mi-

nutes 55 secondes.

J’attribue ces déplacements à la détorsion lente des fils dont les

génératrices sont toujours

inégalement

écrouies par l’étirage ou le

laminage.

Mais leur petitesse et leur

régularité

permettent d’effectuer les.

corrections correspondantes avec une

grande

exactitude.

Pour les mesures de gravitation, il est nécessaire que la circula- tion du mercure ne provoque pas d’échauffement appréciable par

.

frottement ou par choc. Une élévation de

quelques

dixièmes de

degré

.

de la température des cylindres K suffit à provoquer de notables

perturbations.

Il faut, de plus, en vue de rendre comparables les corrections de torsion résiduelle, lancer le mercure à des phases des oscillations,

de la balance choisies de façon à ce que

l’amplitude

de ces oscilla-

tions reste petite par rapport aux déviations à mesurer.

Avec ces

précautions, j’ai

mesuré, pour huit

positions

différentes.

des sphères mobiles, des déviations qui vérifient, dans une première

approximation,

la loi de l’inverse du carré de la distance, dans des limites de 25 à 10 centimètres entre les centres de G et K, et

15 centimètres à 4 millimètres entre leurs surfaces. Voici un

exemples

de la concordance des lectures successives et de l’ordre de

grandeur

des corrections de torsion résiduelle pour une distance de 102 milli- mètres entre centres :

Les calculs complets de ces observations n’ont pu encore être ter- minés.

Stabilité et mobilité de la balance de torsion immergée. - L’intro- duction de la couche d’eau SS modifie peu (100 millimètres au maxi-

mum sur

l’échelle)

la position du zéro de la balance, à la condition

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