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CONSEIL NATIONAL DU SNES :

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Texte intégral

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L

e 1erjuillet fut à la fois le premier rush des départs en vacances et le quart de finale de la coupe du monde de football. Mais pour des milliers de familles et d’enfants, s’est ouverte la chasse aux sans-papiers. La mobi- lisation forte du Réseau éducation sans frontières, dans lequel la FSU est depuis longtemps impliquée, a obtenu un premier recul le 13 juin dernier. Par- tout en France, la vigilance s’organise et prend la forme d’actions de parrai- nages de sans, papiers par des élus, des enseignants, des parents d’élèves, des citoyens.

Si le soutien d’une large part de la population a permis des régularisations, il n’en demeure pas moins que certains ont, comme à Poitiers, choisi de se laisser mourir de faim plutôt que d’accepter l’expulsion et le retour dans un pays comme la Guinée où ils risquent leur vie.

C’est une épreuve de force que nous engageons pour le respect de la vie humaine.

Nous devons refuser une société qui convertit l’homme en marchandise, qui refuse la dignité et toute perspective d’avenir aux demandeurs d’asile, qui consacre le retour d’une immigra- tion légale de travail tout en maintenant ces travailleurs, leurs familles dans une situation d’in- fériorité de droits.

Où sont alors les valeurs fondamentales de la République ?

Pour les maintenir, les renforcer, il nous faut construire de véritables alternatives dans lequel notre syndicalisme doit tenir toute sa place, avec tous les collègues.

Gisèle Jean, cosecrétaire générale

ÉDITO

L’HEBDOMADAIRE DU SYNDICAT NATIONAL DES ENSEIGNEMENTS DE SECOND DEGRÉ

ACTU 3

CONSEIL NATIONAL DU SNES :

CONSEIL PÉDAGOGIQUE

ET NOTE DE VIE SCOLAIRE, C’EST NON

MÉTIER 4 et 5

COLLÈGE « AMBITION RÉUSSITE » :

RECHERCHE SUPER PROFS DÉSESPÉRÉMENT ENSEIGNEMENT DES SCIENCES :

EXPÉRIMENTATION AU PAS DE CHARGE

VIE SYNDICALE 7

VERS UNE RÉFORME

DE LA REPRÉSENTATIVITÉ SYNDICALE ? CONGRÈS DE LA FSU À MARSEILLE, JANVIER FÉVRIER 2007

SOMMAIRE

639 6 JUILLET 2006

FRATERNITÉ

L

a prochaine année scolaire s’annonce exception- nelle : un gouvernement discrédité, en fin de par- cours, mais qui durcit toujours plus sa politique ; des échéances électorales,présidentielles et législatives,qui s’annoncent décisives ;la FSU,puis le SNES qui tiennent leurs congrès à quelques semaines de ces échéances.

Autant dire que le SNES et la FSU, comme tout le mouvement syndical, devront s’appuyer sur l’élan du mouvement anti-CPE pour renouer, dès la ren- trée, à tous les niveaux avec la mobilisation contre la politique gouvernementale. La campagne des pré- sidentielles qui entrera alors dans sa phase active sera l’occasion de mettre en évidence les proposi- tions et alternatives dont ils sont porteurs. Nos congrès seront évidemment des moments privilégiés pour imposer l’École et la jeunesse dans le débat public de la campagne présidentielle.

Au niveau interprofessionnel, la FSU sera partie prenante de toutes les initiatives qui pourraient être prises pour l’emploi et contre la précarité, le droit du

travail et les statuts, le pouvoir d’achat, les services publics, les droits et libertés. Cela suppose que le syn- dicalisme renoue,sans délai,avec la démarche unitaire.

Au niveau de la fonction publique, la FSU s’em- ploie à créer les conditions d’une action unitaire sur l’emploi public, la précarité, les salaires et pensions, la défense des statuts et des services publics.

Au niveau de l’Éducation, l’objectif est d’inverser l’évolution catastrophique des moyens budgétaires, d’imposer une autre politique au gouvernement et d’engager une campagne pour nos métiers.

Le Conseil national des 27 et 28 juin a décidé :

• d’appeler les personnels à se réunir en AG pour préparer syndicalement la rentrée dans l’établis- sement : effectifs, respect des grilles horaires pour toutes les disciplines, réemploi des personnels pré- caires, opposition à toutes les formes de dérégle- mentation, notamment au collège et en ZEP, mise en place du refus du conseil pédagogique, de la note

©Thierry Nectoux

Suite page 2

RASSEMBLEMENTS LE 6 ET GRÈVE EN SEPTEMBRE

DÈS LA RENTRÉE, RENDEZ-VOUS AVEC LE MINISTRE

HORS-CLASSES : PROMOTIONS 2006

Agrégés :

CAPN 4-5-6 juillet. Résultats le 6 juillet à l’issue des travaux (par courrier électronique, site Internet, courrier papier).

Certifiés/CPE :

CAPA en cours et jusqu’à la mi-juillet. Contactez votre section académique du SNES et les sites académiques des S3.

Plus de 50 000 personnes à Paris le 1er juillet, des milliers en Province contre la loi CESEDA et les expulsions.

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de vie scolaire, des remplacements de courte durée, etc. ;

• d’appeler les personnels à participer massivement aux initiatives décidées par l’intersyndicale des fédérations de l’Éducation (FSU, SGEN-CFDT, UNSA- Éducation, FERC-CGT, FAEN) :

– rassemblements dans les départe- ments le mercredi 6 septembre : – grève courant septembre à une date qui sera fixée à la rentrée, la plus rap- prochée possible de la rentrée.

Pour le SNES la plate-forme revendi- cative de ces actions porte non seu- lement sur les moyens budgétaires, mais aussi sur l’ensemble de nos revendications : loi Fillon, éducation

prioritaire, apprentissage, audits finan- ciers, socle commun, carrières, hors- classes, mutations, salaires ;

• de mener une campagne de pré- sence systématique des militants sur le terrain. Un calendrier national de rencontres dans les établissements sera établi. Trois objectifs sont assi- gnés à ces rencontres :

– favoriser la remise en route des S1, – développer la syndicalisation, notam- ment en direction des jeunes,

– amorcer la préparation des congrès SNES et FSU,

– discuter des modalités d’un plan d’action pour le 1ertrimestre s’appuyant sur la première étape que constituent

les initiatives déjà décidées, en débat- tant notamment d’une nouvelle initia- tive de haut niveau fin octobre, début novembre ;

• de mener en parallèle une campagne d’opinion pour que les propositions et revendications du SNES et de la FSU soient présentes dans le débat public des présidentielles (diffusion d’une adresse à l’opinion,poursuite des rencontres avec les partis politiques,ren- contres avec les parents d’élèves).

Le BN du 28 août adaptera, si besoin, ce dispositif en fonction de l’évolution de la situation.

Bernard Boisseau, cosecrétaire général

Suite de la page 1

ATTAC

IL FAUT SAUVER L’UNITÉ L

’AG d’ATTAC à Rennes

du 17 juin a jeté l’asso- ciation dans un trouble

profond. Elle n’a pas permis de résoudre les désac- cords et d’avancer vers une sortie de crise. Des anomalies statistiques laissent planer un doute sérieux sur les résultats de l’élection des membres actifs. Or la question de l’éthique n’est pas mineure dans une association qui s’est donné l’objectif de montrer qu’un autre monde est possible.

Près de la moitié du nouveau CA a refusé d’y siéger dans ces conditions et exige de nouvelles élections.

La FSU a toujours été attachée à la singularité d’ATTAC, association d’éducation populaire tour- née vers l’action, mouvement propre et en même temps lieu de convergence et de mutualisation de forces sociales, intellectuelles et militantes. Ce caractère particulier impose la recherche perma- nente du consensus et de la synthèse, et non la confrontation permanente d’une majorité et d’une opposition. ATTAC ne peut être dirigée avec des votes incessants où la « majorité » l’emporte d’une voix ou deux. C’est pourquoi la FSU s’est efforcée de faire des propositions visant à dépasser les conflits et de construire le consensus en tenant compte des évolutions d’ATTAC, notamment pour permettre aux représentants des adhérents d’être majoritaires au CA par rapport aux fondateurs.

La FSU regrette donc la décision d’une courte majorité de passer en force pour l’élection du pré- sident et la désignation d’un nouveau bureau.

La FSU a pris l’initiative de provoquer une réunion des fondateurs pour rechercher une solution. De cette réunion est sorti un texte soumis à la signa- ture des fondateurs. Les signataires considèrent que la situation actuelle est inadmissible, ils deman- dent une nouvelle élection sans condition dès l’automne et une enquête indépendante sur les résultats du scrutin précédent. En attendant la nouvelle élection, ils demandent qu’une direction provisoire acceptée par tous soit désignée.

Toutes les initiatives pour sauver l’unité d’ATTAC en respectant ses valeurs doivent être entreprises.

Daniel Rallet

RASSEMBLEMENTS LE 6 ET GRÈVE EN SEPTEMBRE

DÈS LA RENTRÉE, RENDEZ-VOUS AVEC LE MINISTRE

CLERMONT-FERRAND

U

n lycéen de Clermont-Ferrand estimait à 169 000 le préjudice qu’il aurait subi du fait des absences non remplacées de son enseignant de philosophie. Sa note de philosophie (6) ne l’avait pas empêché d’obtenir une mention TB au bac ES, mais aurait constitué un élément important dans sa non-admission directe à Sciences Po.

La presse s’est emparée de « l’affaire » en occultant de nombreux éléments :

les absences étaient dues au mouvement de grève de 2003 ;

la moyenne de la classe à l’épreuve de philoso- phie (un peu plus de 9/20) était comparable à celles des autres classes de l’établissement ;

la note à l’épreuve anticipée de français (9/20) a également joué dans la décision de Sciences Po.

Le tribunal administratif, pour sa part, a conclu que le lien entre les absences du professeur et la déci- sion de Sciences Po n’était pas établi, mais que l’élève n’avait pas bénéficié de l’enseignement auquel il avait droit, le privant « d’une formation utile à sa culture personnelle » et que cela consti- tuait « une faute » de l’administration. L’État est donc condamné à verser 150 au plaignant...

Le SNES s’est attaché à préserver le collègue concerné, mettant en garde contre toute diffa- mation, s’opposant aux velléités de remise en cause du droit de grève ou à celui d’exercice du droit syndical (voir http://www.clermont.snes.edu/

article.php3?id_article=268).

Roland Hubert

ET LE DROIT SYNDICAL ?

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ACTUALITÉ

L

e conseil national a débattu de la décision prise par le ministère de mettre en place un conseil pédagogique dans chaque établissement.

L’opposition du SNES à la mise en place du conseil pédagogique imposé par « la loi Fillon » a été clai- rement réaffirmée. Si nous restons demandeur

d’une amélioration du fonctionnement démocra- tique des établissements, en particulier dans le domaine pédagogique, ainsi que de moyens sup- plémentaires permettant le travail en équipe, il est clair que le conseil pédagogique va à l’en- contre de ces objectifs.

Grève de la faim des sans-papiers

La grève de la faim des sans-papiers à l’école Saint-Louis à Poitiers a commencé le 28 mai.

Depuis la loi immigration et intégration a été votée, loi qui réduit considérablement les conditions d’obtention d’une carte de séjour et rend quasi impossible l’attribution d’une

Collège Mallarmé : jeunes scolarisés sous la protection du collège et des parents d’élèves

Dans un quartier populaire du nord de Paris, ce collège a une classe de non-francophones dont l’objectif est l’intégration en scolarité générale.

Cette classe est une réussite, et ce malgré les difficultés, l’angoisse des familles dont une grande partie est en situation non régulière.

À la suite de la circulaire du 13 juin, un collectif RESF s’est rapidement constitué à l’initiative des élus SNES et FCPE au CA.

Ce collectif associe l’ensemble des collègues, l’administration, les parents d’élèves et des élèves. Décision a été prise d’aider à constituer immédiatement les dossiers pour obtenir la régularisation et, ce 3 juillet, le CDI est en ébullition studieuse : une quinzaine de personnes, avec les conseils bienveillants de Katell Vicario, CPE, rassemblent papiers, témoignages, certificats, motions, pétitions...

Toutes les dispositions sont prises pour un suivi très attentif pendant l’été : une chaîne téléphonique s’organise. Mercredi,

une délégation ira déposer les dossiers en préfecture de Paris. Il s’agit de retrouver tous les élèves à la rentrée scolaire.

ÉCHOS DU CONSEIL NATIONAL (27-28 JUIN)

CONSULTATION DU SNES

Une consultation sur le conseil pédagogique avait été organisée par le SNES dans une des dernières US et par le courrier de secrétaire de S1 afin de recueillir l’avis collectif des S1 et les avis individuels des syndiqués.

Plusieurs remarques peuvent être faites à partir des réponses parvenues.

• Les réponses collectives des S1 sont cohérentes avec les réponses individuelles des syndiqués.

La mise en place du conseil pédagogique est condamnée sans aucune ambiguïté.

• Le mode de désignation des membres, la crainte de la constitution d’une nouvelle hiérarchie intermédiaire, la remise en cause de la liberté pédagogique des enseignants sont les éléments négatifs les plus relevés.

• Le boycott de principe est très largement minoritaire dans les réponses. Pour autant il y a la volonté de rechercher des

modalités d’action collectives qui entraîne la masse des collègues de l’établissement pour empêcher la mise en place du conseil pédagogique.

• Nombreux sont ceux qui demandent que des moyens soient débloqués pour permettre de faire vivre les équipes pédagogiques.

C’est, en particulier, en tenant compte des résultats de cette consultation que le conseil national du SNES a déterminé sa position.

CONSEIL PÉDAGOGIQUE C’EST NON !

CIRCULAIRE SARKOZY

LA VIGILANCE S’IMPOSE

L’été, les vacances en principe synonyme de repos, d’insouciance. Pour d’autres, l’angoisse, l’attente d’une carte provisoire de séjour. Pour d’autres encore, l’attente de procès parce qu’ils ont eu le tort de manifester pour le droit à un emploi sûr. Pour les militants, repos bien mérité certes, mais aussi vigilance pour les jeunes et leurs familles.

L

a NVS imposée par la loi Fillon pour le brevet a été étendue par le ministre Robien à toutes les classes du collège, malgré l’opposition de toutes les organisations syndicales représentées au CSE.

Tous les élèves devraient donc dès l’année pro- chaine voir figurer sur leur premier bulletin tri- mestriel une NVS sur 20, comme n’importe quelle discipline !

Définie par un décret et un arrêté (BO n° 22 du 1erjuin), cette note doit être attribuée par le chef d’établissement « sur proposition du professeur principal et après avis du CPE ». Elle doit mesurer l’assiduité de l’élève (sur 10) et son respect du règlement intérieur (également sur 10). La parti- cipation à la vie de l’établissement ou l’obtention de l’ASSR ou de l’AFPS peuvent donner lieu à l’at-

L

a circulaire du 13 juin, résultat des luttes intenses menées pour défendre les jeunes scolarisés, enfants de familles « sans papiers », a donné lieu à d’immenses espoirs auprès des populations concernées. Des queues se sont for- mées devant les préfectures, des gens sortent de l’ombre. Nous avons ici analysé le texte, ses

incertitudes, dénoncé le pouvoir discrétionnaire du préfet, et certains critères sont inadmissibles : faire la preuve de l’absence de lien entre l’en- fant et son pays d’origine, ainsi que de la réelle volonté d’intégration des familles ».

(APRF) suivi d’éventuels recours auprès du média- teur, Arno Klarsfeld, dont le ministre de la police dit qu’il « fait un travail remarquable ». Il est vrai qu’il s’est déjà illustré par un rapport sur « la prévention de la délinquance » commandé par Sarkozy.

En banlieue, aucun rendez-vous n’est encore prévu. À Lyon, la préfecture annonce l’arrivée de 30 dossiers par jour (125 la semaine der- nière). À Lille, le travail se fait avec « le milieu associatif ». Selon les endroits, l’entretien est obligatoire ou non.

Que va-t-il réellement se passer ? Entre Arno Klarsfeld qui assure que toutes les familles faisant état « d’attaches fortes avec la France » seront régularisées et Nicolas Sarkozy qui a réaffirmé tribution de points supplémentaires. Une circu-

laire (BO n° 26 du 29 juin) apporte très peu de précisions supplémentaires : derrière l’apparence d’un barème national, se profile en fait une éva- luation très subjective des élèves. On apprend en effet que la ponctualité « pourra » aussi être prise en compte et que « l’attribution de points supplé- mentaires » pour valoriser « l’engagement des élèves » et leur « esprit de solidarité » reste « soumise à l’appréciation du notateur » et « ne saurait avoir de caractère automatique » !

Le SNES conteste le principe même d’une note de comportement alors que des punitions et des sanctions sont prévues en cas de manquements au règlement intérieur ; il conteste tout autant sa prise en compte pour l’obtention d’un diplôme

(coef. 1 pour le brevet) qui ne devrait valider que l’acquisition de connaissances et de compétences.

Loin de résoudre les problèmes vécus au quotidien dans les collèges, alors que des milliers d’emplois sont supprimés au niveau de la vie scolaire, cette note ne pourrait que dénaturer les missions, déjà complexes, des CPE et des professeurs principaux et alourdir leur charge de travail.

Attribuée sur critères subjectifs, elle ne pourrait qu’être source de malentendus pour les élèves et qu’engendrer des tensions supplémentaires.

Le Conseil national du SNES du 28 juin appelle l’ensemble des enseignants en collège à refuser collectivement de proposer quelque note que ce soit, et les CPE à ne pas émettre d’avis dans ce cadre. Pour favoriser les débats dès la réunion

de prérentrée, le SNES diffusera un modèle de tract pour les personnels (et les parents) ; contact sera pris avec les fédérations de parents d’élèves aux niveaux départementaux et académiques afin d’envisager toutes les actions communes possibles.

Le ministère, conscient que cette mesure imposée de force posera de nombreux problèmes, insiste sur le rôle des chefs d’établissements et appelle les recteurs et IA à le saisir des difficultés éventuelles.

Comme pour les remplacements de courte durée, le SNES entend bien démontrer que les personnels sont déterminés à faire échec à cette disposition.

Le CN de septembre fera un premier bilan.

Monique Parra-Ponce monique.parra-ponce@snes.edu

NOTE DE VIE SCOLAIRE VRAIE USINE À GAZ !

S’organiser !

La CIMADE et le RESF appellent à constituer un réseau de veille contre les expulsions de familles sans papiers avec enfants scolarisés.

Pour tout contact un numéro : 0820 20 70 70.

N’hésitez pas non plus à contacter le collectif local RESF et les militants du SNES.

Organisez des chaînes téléphoniques.

à l’autre, en particulier en fonction de l’attitude et des propositions du chef d’établissement, et il conviendra d’en tenir compte dans le choix des modalités d’action.

Daniel Robin, daniel.robin@snes.edu La présidence de ce conseil assurée par le chef

d’établissement, la possibilité donnée aux chefs d’établissement de désigner ses membres et des compétences trop floues pouvant laisser craindre la constitution d’une nouvelle hiérarchie inter- médiaire et ne font que renforcer les raisons de notre désaccord.

On ne peut accepter une structure qui imposerait aux enseignants des pratiques pédagogiques ou des modes d’évaluation des élèves. On ne peut accepter une structure qui, pour la partie péda- gogique du projet d’établissement, ferait des pro- positions sans l’accord des équipes pédagogiques.

On ne peut accepter une structure qui pourrait se laisser aller à traiter des questions en rapport avec l’évaluation, la carrière, la formation conti- nue, les conditions de services et d’emploi des enseignants.

Le SNES appelle les enseignants à s’opposer à la mise en place de ce conseil pédagogique dans leur établissement. Il appelle les personnels à choi- sir et à mettre en œuvre collectivement dans chaque établissement des modalités d’action empêchant sa mise en place. En effet, les situa-

tions vont être très différentes d’un établissement ©Clément Martin

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BREF

MÉTIER

Documentalistes : nous ne renoncerons pas

Deux audiences successives ont permis au SNES de revendiquer l’urgence d’une réflexion sur notre métier. On nous a annoncé, lors de la seconde, que la DGESCO devrait engager, dès le premier trimestre, une réflexion sur la fonction de documentation en EPLE, que les syndicats et l’association professionnelle y seraient associés.

Nous avons rappelé qu’on ne pourrait faire l’im- passe ni sur des discussions statutaires ni sur des engagements en recrutements de personnels qua- lifiés et nous avons remis notre pétition en exi- geant une liste complémentaire aux CAPES.

Nous avons aussi dénoncé le recours aux recon- versions forcées d’enseignants de disciplines en CDI, sans formation ni entrée progressive dans le métier et protesté contre le manque de moyens affectés à la réadaptation, menant à des situa- tions parfois inacceptables. Nous avons demandé un bilan des situations académiques pour le moins opaques.

Quant aux contractuels exerçant depuis plusieurs années sans espoir de titularisation au vu des 50 postes au concours interne 2006, leur situation est proprement scandaleuse ! Scandaleuse aussi l’ou- verture des CDI par des CAE (Contrat d’Ac- compagnement de l’Emploi).

Concernant les revendications statutaires (agré- gation, inspection spécifique, ISOE, heures sup- plémentaires, diminution de nos services en inté- grant sa dimension pédagogique) nous les avons défendues en exigeant une intervention auprès de la DAF (Directions des Affaires Financières) sur la question des HSE.

Nous avons enfin expliqué notre difficulté à ren- contrer l’IG EVS et demandé une intervention pour débloquer cette situation anormale.

Ces deux audiences sont une première étape mais nous ne nous contenterons pas de quelques décla- rations de bonnes intentions.

Vassilia Margaria, Jean-Pierre Hennuyer documentalistes@snes.edu

Baccalauréat 2006 : le SNES est intervenu

Cette session du baccalauréat restera marquée par les difficultés majeures de nombreux col- lègues à tenir les délais de correction trop réduits.

Manque de personnels dans les services d’exa- men, craintes de l’administration d’erreurs dans les procédures de transmission de copies et des notes, décision peu justifiable de fixer les déli- bérations la semaine précédant la déclaration des résultats dans les trois académies parisiennes et quelques académies de province, ont conduit à cette situation. La tâche était d’autant plus diffi- cile pour les correcteurs que, parfois, le nombre de copies à prendre en charge était en augmen- tation ! Le SNES est intervenu à plusieurs reprises auprès du ministère (DESCO et cabinet du ministre, voir site :http://www.snes.edu/clet/

rubrique.php3?id_rubrique=5) qui a finalement accordé une journée supplémentaire aux correc- teurs de philosophie de la région parisienne.

Cette situation ne doit pas se reproduire. Nous avons obtenu du ministère une réunion de travail dès la rentrée sur le calendrier du baccalauréat 2007.

Éducation à l’Environnement et au Développement Durable

La circulaire de 2004 était de bonne augure. Mais une fois encore, les belles intentions... s’évanouis- sent faute de moyens concrets : faut-il se contenter de la très médiatique opération « exposition pho- tographique envoyée à tous les établissements » ? Faut-il se satisfaire de quelques « clics » vers des sites académiques aux contenus aléatoires ? Peut- on s’appuyer sur des PAF indigents ?

Les professeurs qui expérimentaient... et qui expérimentent toujours dans leur établissement, ne voient rien venir mise à part la diminution de moyens : des IDD qui se réduisent (0,5 heures du cycle central sont utilisées pour le redéploiement des ZEP !) ...des TPE en voie de disparition... tou- jours rien pour la concertation des équipes ni pour la charte sur le partenariat.

La pédagogie de projet, si nécessaire à l’EEDD est négligée et les IPR poussent de plus en plus à une prise en charge disciplinaire. Enfin que dire des recommandations du HCE où l’EEDD n’est pas évoquée dans le socle commun, même pas à propos de la citoyenneté !

Tout le monde s’accorde pourtant sur le rôle indis- pensable du service public d’éducation : c’est un cadre essentiel pour permettre à chaque enfant d’avoir matière à comprendre les grands choix du futur. Les injonctions (des thèmes de convergence du cycle central du collège) ne peuvent cacher l’absence de moyens institutionnels en ce qui concerne l’EEDD et ses méthodes de travail.

Le SNES demande à être consulté et associé à l’élaboration des projets du MEN, du ministère de l’Écologie, contrairement à ce qui a été fait pour la semaine du DD et pour le colloque Ricard.

L

a rénovation de la série SMS devrait être enfin appliquée dès la rentrée 2007.

Mais nous déplorons l’année perdue et les mau- vaises conditions de consultation des nouveaux programmes. En effet, les délais impartis ont été trop courts et placés à une période de l’année très chargée en convocations diverses ; ils n’ont pas permis une concertation sereine et de qualité des enseignants des différentes disciplines et leur véritable participation à l’élaboration des contenus. C’est vraiment regrettable car c’est une étape importante pour la réussite de toute rénovation.

Le SNES avec les collègues réunis à plusieurs reprises ont demandé cette rénovation et se recon- naissent dans les objectifs généraux affichés.

Pour autant, certains choix (réduction des horaires en philosophie, suppression des modules en fran- çais, de l’économie, de la bureautique et de l’option préparation aux concours) seront préjudiciables aux élèves et ne créeront pas les meilleures condi- tions de la poursuite d’études.

Le SNES proposera donc au Conseil Supérieur de l’Éducation du 10 juillet :

le maintien du volume horaire actuel avec une part importante consacrée aux TD et TP indis- pensables pour mettre en œuvre la démarche technologique. Une grille horaire sera proposée (cf : 4 pages en annexe) ;

BTS DU SECTEUR SANITAIRE ET SOCIAL : LES TRAVAUX CONTINUENT

Le futur BTS avance avec une mise en œuvre prévue en 2007.

Le groupe de travail a finalisé le référentiel d’activités professionnelles (RAP) et le référentiel de certification.

Le RAP définit l’emploi : il s’agit d’un emploi de

« gestionnaire-conseil » qui intervient dans des structures publiques ou privées du champ sanitaire ou social (caisses de Sécurité sociale ; mutuelles ; structures de soins, de prévention ; CCAS ; structures pour enfants, personnes âgées,

handicapées ; collectivités territoriales ; associations d’aide à la personne...). Il a des fonctions et activités de : relation et communication (accueil, collaboration avec les professionnels et partenaires), gestion de la demande des usagers (analyse des besoins, instruction, gestion des dossiers), management (gestion des ressources humaines, animation d’équipes), promotion des activités de la structure (gestion comptable, démarches projet et qualité, veille technique).

Le référentiel de certification décrit les capacités nécessaires à ces fonctions (analyser, concevoir, réaliser, s’informer, communiquer, évaluer) et pour chacune les compétences terminales (et donc les indicateurs qui permettront l’évaluation).

Restent à définir les unités constitutives du diplôme, la grille horaire, le règlement d’examen, les stages, les passerelles.

Le groupe de travail finalisera son travail à la fin de l’année 2006 si tout va bien.

RÉNOVATION DE LA SÉRIE SMS : RESTEZ VIGILANTS COLLÈGES : « AMBITION RÉUSSITE »

RECHERCHE SUPERPROFS DÉSESPÉRÉMENT

COMMISSION UNIVERSITÉ EMPLOI : DES MESURES EN TROMPE L’ŒIL

Les rectorats ont bien du mal à recruter des candidats pour les postes d’enseignants référents qui doivent être affectés dans les collèges dits « ambition réussite ».

Pour faire le plein, l’administration multiplie les dérives.

L

e recrutement s’opère dans la plus grande opa- cité, à tous les niveaux. Les comités exécutifs ont le plus souvent défini les profils des postes sans concertation avec les équipes pédagogiques. Les commissions académiques ont choisi les candi- dats en dehors de tout contrôle paritaire ; les FPMA, qui doivent pourtant être consultées pour les affectations des personnels, n’ont été au mieux

qu’informées. Dans certaines académies, les profils n’ont pas même été publiés !

Plus de la moitié des 750 enseignants recrutés à ce jour sont des professeurs des écoles (PE), qui ne cor- respondent pas toujours aux profils. Là où est attendu un certifié de lettres ou de maths, les rec- torats ont pu nommer un PE, un PLP, voire un CPE à Versailles, pour assurer sur une partie de leur service un enseignement disciplinaire en collège.

« L’innovation et l’originalité » dont parle le ministre se traduit bien par une véritable déréglementation en matière de qualification des personnels.

Ces enseignants «référents » seront aussi un « levier important » pour expérimenter tous azimuts la déréglementation en matière d’organisation des enseignements en collège, dans le droit fil de la loi Fillon. La plupart des fiches de postes focalisent sur le socle commun, les PPRE, les groupes de com-

L

e rapport de la commission, instruit dans l’ur- gence après la bataille contre le CPE, fait déli- bérément l’impasse sur l’amélioration des condi- tions d’études et sur l’impulsion forte qu’il faudrait donner à la lutte contre l’échec dans le premier cycle. Il s’appuie, en outre, sur un certain nombre de présupposés contestables à partir desquels il fonde ses préconisations.

La question de l’insertion des diplômés n’est pas resituée dans le contexte global de l’accès des jeunes à l’emploi.

Du coup, les difficultés d’insertion, qu’il ne faut évidemment pas minorer, sont grossies et l’Uni- versité apparaît comme responsable du chômage de 20 % des jeunes entrés dans l’enseignement supérieur. Ceci justifie tous les discours sur le rap- prochement avec les entreprises et sur l’évaluation de la qualité des formations sous l’angle unique du taux d’insertion des sortants.

L’échec dans le premier cycle universitaire est sys- tématiquement expliqué par une erreur d’orien- tation qui elle-même est réduite à l’information.

Tour de passe-passe pour justifier l’absence de mesures pédagogiques pour lutter contre l’échec ; seuls sont évoqués des entretiens bilans à la fin du premier semestre pour les élèves en échec afin de leur proposer une réorientation. Pourtant, lors des débats nationaux et locaux, la nécessité d’un accompagnement assuré par des personnels qua- lifiés pour aider à l’appropriation de l’information et à l’élaboration des projets a maintes fois été soulignée. Or, les CO-Psy ne sont jamais cités et manifestement l’accompagnement des jeunes pour leur orientation n’est pas un métier nécessi- tant une qualification.Tout le monde peut le faire ! Des étudiants en master au représentant du monde économique !

Le plus grand flou est entretenu concernant le périmètre du service public d’orientation. Les mesures déclinées concernent bien l’enseigne- ment supérieur mais la nomination du délégué interministériel n’est pas assortie d’une limitation de son champ de compétence, pas plus que la recommandation de création d’un guichet unique.

La technique du pied dans la porte en somme ! En fait il s’agit, en commençant par l’Université, de créer ce fameux « guichet unique » et de le géné- raliser à tout le système éducatif sans prendre en compte la différence de problématique entre un élève de collège et un étudiant de licence.

Il s’agit de faire table rase de tout ce qui existe et du service public en particulier !

Le SNES appelle tous les personnels à participer activement aux débats qui seront organisés dans les académies à la rentrée dans le cadre des états généraux, afin de faire la clarté sur les intentions du gouvernement et de faire des propositions répon- dant réellement aux besoins de la jeunesse.

Catherine Remermier

pétences. À Lille, il s’agira même dans un collège de constituer des groupes d’excellence composés

« d’élèves les plus talentueux et courageux ».

Le SNES dénonce une réforme qui ne répond en rien aux enjeux de l’éducation prioritaire mais dénature au contraire son objet. De nombreux S1 luttent pied à pied contre « la grande latitude » lais- sée aux chefs d’établissement et revendiquent une autre utilisation des moyens supplémentaires apportés (allègement des effectifs, dédouble- ments...).

À Pau, par exemple, les interventions du SNES et du SNUIPP ont permis de faire reculer l’administration qui entendait confier l’enseignement du français dans trois classes à un PE. À Marseille, un chef d’établissement devrait finalement mettre en place le projet alternatif construit par les équipes.

Bruno Mer

gnants et une vraie confrontation aux institutions sanitaires et sociales pour les élèves ;

un plan de formation continue des personnels.

Le SNES ne pourra avaliser cette rénovation que si ces exigences sont prises en compte.

Thierry Reygades thierry.reygades@snes.edu

le maintien de l’économie générale, de la bureau- tique (maîtrise de l’outil informatique), de l’op- tion préparation aux concours avec l’engagement ministériel de création de classes post-bac pré- paratoires aux concours para-médicaux et sociaux ;

pour les travaux interdisciplinaires : des heures de concertation et de coordination pour les ensei-

Le poids du comportemental dans la vie du collégien

Les derniers textes promulgués – socle commun au collège, note de vie scolaire – vont dans le même sens : accroître le poids du comportemental dans les compétences attendues des élèves et leur évaluation.

Cette évolution globale qui va dans le sens de l’évaluation de l’élève non plus seulement dans des compétences disciplinaires mais à travers une participation positive (délégué d’élève, membre du foyer socio-éducatif, titulaire de l’attestation de sécurité routière...) ou négative (absentéisme, non respect du règlement intérieur, incivilités...) présente des dangers indéniables.

Danger pour les personnels, professeurs et CPE, qui voient leurs missions dénaturées.

Danger pour les élèves où dans le socle commun des connaissances au collège, le comportemental acquiert une légitimité à égale dignité avec les disciplines sans que cela repose sur des éléments objectifs, clairement identifiables et quantifiables.

Danger pour les familles, au moment où les allocations familiales deviennent une prime à la bonne éducation au lieu de servir à l’entretien matériel des enfants. Quel rôle va-t-on demain demander aux personnels au travers de ces bons ou mauvais points ? Le dispositif est en place, la dérive facile, ni les professeurs, ni les CPE ne doivent tomber dans ce piège. Laissons l’évaluation aux enseignants, les connaissances au centre des programmes.

©Clément Martin

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MÉTIER

HISTOIRE DES SCIENCES ET DES TECHNIQUES ENTRETIEN JEAN ROSMORDUC

L’US : Revenons – si vous le voulez bien – sur les raisons d’être de la collection et sur les quelques principes qui ont présidé à sa création.

J. Rosmorduc : Il est inutile, je pense, d’insister sur la nécessité pour un citoyen du XXIesiècle, de pos- séder une véritable culture scientifique et tech- nique. Une telle culture implique un savoir, parfois un savoir-faire, mais aussi beaucoup de recul sur ce savoir, pour comprendre son évolution, juger de ses implications et de ses conséquences éven- tuelles. Connaître l’histoire de ce savoir permet cette prise de distance ; dès les années 1920 Paul Langevin(1)en était convaincu. Et Jean Piaget écri- vait en substance que, pour comprendre un ensemble complexe, il faut l’« appréhender » dans sa genèse.

L’US : Le principe vaut pour des questions scien- tifiques fondamentales mais peut-il éclairer les problèmes scientifiques d’actualité qui préoc- cupent les Français ?

J. R. : Oui, parce que ces questions méritent d’être mises en perspective. Par exemple, si les sciences européennes dominent depuis la fin du XVIesiècle, elles doivent pour une large part leur éclat aux héritages de civilisations antérieures, et tout par- ticulièrement aux apports de la science arabe médiévale. C’est pourquoi nous avions réalisé, avec Ahmed Djebbar, Une histoire de la science arabe(2)sous forme d’entretiens. Mais cela vaut aussi pour des questions de société plus conjon- turelles : pour ma part, j’ai beaucoup mieux com- pris, je crois, les risques et les difficultés liés au danger de grippe aviaire en prenant connaissance de l’histoire des épidémies, notamment de ces maladies englobées sous le nom de « pestes »(3). L’US : Quel est l’intérêt pédagogique d’une telle approche ?

J. R. : Face à un problème scientifique quelconque, prendre connaissance des hésitations, des réussites comme des erreurs des savants au cours de l’his- toire, surtout si celle-ci est longue, aide incontes- tablement l’élève ou l’étudiant – et l’enseignant – à s’approprier les démarches et méthodes de ces savants. Cela facilite aussi souvent une meilleure compréhension du sujet. On peut même se demander s’il est possible de comprendre la théo- rie de la relativité ou celle de l’évolution en omet- tant leur histoire ; je ne le crois pas. Nos collègues didacticiens ont aussi beaucoup insisté – en s’ins-

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« commandes » en quelque sorte à nous adresser, qu’ils n’hésitent pas.

L’US : Vous vous êtes limités, pour l’instant, aux sciences dites « dures ». Comptez-vous aborder également les sciences de l’homme et de la société, et l’histoire des techniques ?

J. R. : C’est une critique que l’on peut effectivement nous adresser. Nous sommes en partie tributaires de nos « carnets d’adresses » respectifs. Ceci étant, nous avons bien l’intention de publier aussi dans ces domaines. Des contacts ont été pris et l’écriture d’ouvrages sur l’histoire de la sociologie, de la psy- chologie, des théories économiques, et de l’ar- chéologie, est en cours.

L’US : Pourquoi cette co-édition ?

J. R. : Je cherchais depuis longtemps à créer une telle collection car l’histoire des sciences est insuf- fisamment prise en charge à l’Université et il existe trop peu d’ouvrages. Adapt s’est tout de suite

montrée enthousiaste. Il se trouve qu’alors j’ai ren- contré le responsable du secteur « sciences » de chez Vuibert qui avait identifié lui aussi ce besoin d’une telle collection. Je les ai mis en contact et l’af- faire a été vite conclue. Cela fait cinq ans que les deux maisons travaillent ensemble de manière efficace.

L’US : Adapt et Vuibert sont-ils satisfaits du nombre d’exemplaires vendus ?

J. R. : Certains titres se vendent mieux que d’autres, en fonction du sujet traité. Il est évident par exemple que les livres d’Arkan Simaan qui offrent un panorama de l’astronomie à travers les âges atti- rent plus de lecteurs qu’un ouvrage plus spécialisé.

Mais globalement la collection « marche » et semble répondre aux attentes. Nos livres restent cependant trop peu connus de notre « lectorat naturel », c’est-à-dire des enseignants du second degré et de ceux des IUFM. Les campagnes publi- citaires coûteuses sont exclues. Si des collègues se

chargeaient de tenir des tables dans les salons d’éditeurs scolaires ou les colloques scientifiques, ou encore – en collaboration avec un libraire dyna- mique de leur ville – d’organiser des conférences autour des livres, ce pourrait être efficace. C’est une collection militante et c’est aussi un acte de militantisme que de la faire connaître !

Propos recueillis par Sylvie Nony

(1) P. Langevin, La valeur éducative de l’histoire des sciences, dans La pensée et l’action, Éd. Sociales, Paris, 1964.

(2) A. Djebbar, Une histoire de la science arabe. Entretiens avec J. Rosmorduc, Seuil, Paris, 2001.

A. Djebbar, professeur d’histoire des sciences à l’université Lille I, vient de publier L’algèbre arabe. Genèse d’un art, Vuibert/Adapt,Paris,2005.Il est le commissaire scientifique de la très belle exposition L’âge d’or des sciences arabes, actuellement présentée à l’Institut du monde arabe,à Paris.

(3) Voir J.-P. Derenne et F. Bricaire, Pandémie. La grande menace, Fayard, Paris, 2005.

(4) Voir Gaston Bachelard, La formation de l’esprit scien- tifique, Vrin, Paris, plusieurs rééditions.

La collection d’histoire des sciences et des techniques, co-éditée par Adapt et Vuibert, publie très prochainement son vingtième ouvrage en quatre ans. La fiabilité de la parution semblant bien établie, il nous a paru utile de faire le point avec Jean Rosmorduc, physicien et historien des sciences, qui la dirige.

Un service du SNES

N’hésitez pas à commander en ligne sur www.adapt.snes.edu: rapide, facile, sûr (paiement par carte sécurisé) et le port est gratuit !

La culture scientifique par l’histoire

à travers des livres qui ne supposent pas connu tout ce qu’on a envie d’apprendre !

Notre collection d’histoire des sciences, co-éditée avec Vuibert, et intitulée « Inflexions », a pour objectif de « raconter » les moments décisifs dans l’histoire des progrès scientifiques en les mettant à la portée de tous, scientifiques ou non.

■Les femmes ont joué un rôle important en astronomie, mais elles sont souvent ignorées.

L’auteur leur rend jus- tice en racontant leurs vies souvent incroya- bles et en reliant leurs découvertes au savoir d’aujourd’hui.

L’astronomie au féminin

Yaël Nazé, Vuibert/Adapt, 2006, 224 p., 21.

Qui a inventé les phares si précieux aux bateaux ? Jean Rosmorduc, le direc- teur de notre collection, raconte pour un public simplement curieux le grand tour- nant de la science de la lumière:l’histoire de l’op- tique jusqu’à la décou- verte de la transversalité

Avicenne et Averroès.

Médecine et biologie dans la civilisation de l’Islam Paul Mazliak,Vuibert/Adapt,2004,256 p., 25.

Comment a-t-on expliqué le monde de l’Antiquité à aujourd’hui ? Comment ont progressé les représentations scien- tifiques du monde? L’astronomie comme un roman...

Panorama de trois millénaires où l’on découvre la rotondité de la Terre et sa course autour du Soleil.

L’image du Monde, des Babyloniens à Newton

Arkan Simaan et Joëlle Fontaine, ADAPT Édi- tions, 1999, 240 p., 14,50.

Scientifique,Voltaire ? Monument de la littéra- ture, Voltaire a été aussi un passeur de savoir scientifique. Pourquoi, comment, envers et contre tous les carté- siens, et malgré la riva-

lité entre la France et l’Angleterre, cet ami de Mme du Châtelet a-t-il fait connaître et admettre les théories de Newton en France ?

Voltaire newtonien.

Le combat d’un philosophe pour la science

Véronique Le Ru, Vuibert/Adapt, mars 2005, 120 p., 15 .

Qu’est-ce que le « catastrophisme » en science ?

Les grandes catastrophes sont intégrées aujourd’hui comme des éléments expli- catifs dans les scénarios évolutifs de notre planète. Mais le catastrophisme qui attri- buait à des cataclysmes tous les chan- gements planétaires a une histoire que l’auteur retrace ici pour mettre en pers- pective les hypothèses actuelles sur l’his- toire de la Terre et de la vie.

Autour du catastrophisme.

Des mythes et des légendes aux sciences de la vie

Claude Babin ,Vuibert/Adapt,2005,170 p., 19 .

BON DE COMMANDE

L

’appel d’offres lancé par la DESCO(1)qui pro- pose, sous couvert de « décloisonner » les dis- ciplines scientifiques, de restaurer la bi, voire la trivalence en Sixième et Cinquième, n’a apparem- ment pas le succès escompté. En témoignent les refus de nombreux collègues qui nous font part de leurs résistances aux pressions des IPR notam- ment.

Certains se retrouvent inscrits d’office par leurs Principaux. Les tenants et aboutissants du dispo- sitif qui leur est présenté ne sont pas argumentés si ce n’est par un discours « café du commerce » sur la supposée désaffection des sciences.

Rappelons qu’il s’agit, au 1ertrimestre, de faire assu- rer par un seul professeur (de techno, de SVT ou de SP) les 3,5 heures de sciences à trois classes de Sixième, le cours devant être préparé en commun par les trois professeurs. Chaque classe retrouve en janvier les trois professeurs séparément, donc découvre deux nouveaux enseignants alors que, souligne un collègue, l’objectif annoncé est de ne

pas « perturber les élèves par la multiplication des professeurs ! ».

Le programme reste flou, les collègues sont censés trouver un thème mais, remarque l’un d’eux,

« aucun des IGEN présents n’a réussi à nous pré-

senter quelque chose de correct et qui réponde aux objectifs, alors que nous sommes censés, nous, avoir notre cours prêt au 1erseptembre et le pré- parer ensemble ! ».

La DESCO annonce un financement de 90 HSE/col-

lège la première année et rien pour les suivantes.

Il n’y a donc même pas de quoi financer les heures supplémentaires occasionnées et rien pour la concertation pourtant annoncée comme centrale ! De plus on supprimera 1/2 heure de physique en Cinquième et il y aura donc des classes à 1 h 30 et d’autres à 1 heure dans le même collège ! Enfin l’injonction de pratiquer une démarche d’in- vestigation type « la main à la pâte », est martelée, indépendamment de tout contenu de savoir. L’aca- démie des sciences (Charpak) – et l’INRP – appor- tent la caution scientifique qui pourrait sembler absente – pour le moins –, à une entreprise qui apparaît de plus en plus essentiellement idéolo- gique.

Sylvie Nony, sylvie.nony@snes.edu NB : Rappelons que si l’article 34 de la loi Fillon prévoit ce type d’expérimentation,le volontariat des collègues et l’accord du conseil d’administration sont requis.(Voir le Mémento du S1 sur le site.)

(1) Direction de l'enseignement scolaire.

ENSEIGNEMENT DES SCIENCES

EXPÉRIMENTATION EN SIXIÈME : AU PAS DE CHARGE !

©Clément Martin

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