• Aucun résultat trouvé

Rigidité diélectrique des gaz pré-excités

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "Rigidité diélectrique des gaz pré-excités"

Copied!
6
0
0

Texte intégral

(1)

HAL Id: jpa-00243313

https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00243313

Submitted on 1 Jan 1969

HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.

Rigidité diélectrique des gaz pré-excités

A. Pozwolski

To cite this version:

A. Pozwolski. Rigidité diélectrique des gaz pré-excités. Revue de Physique Appliquée, Société française

de physique / EDP, 1969, 4 (4), pp.471-475. �10.1051/rphysap:0196900404047100�. �jpa-00243313�

(2)

RIGIDITÉ DIÉLECTRIQUE DES GAZ PRÉ-EXCITÉS

Par A. POZWOLSKI,

Université de Paris, Département d’Electrical Engineering, Université d’Alberta, Canada (Reçu le 21 janviey 1969, révisé le 4 juin 1969.)

Résumé. - On a étudié la rigidité diélectrique de l’azote et de l’argon en présence d’atomes

métastables. L’excitation est obtenue en déchargeant périodiquement de gros condensateurs et les atomes métastables sont transportés au point de mesure par un rapide courant gazeux.

On a obtenu des durées de vie supérieures à 15 ms et une réduction du potentiel disruptif par

un facteur atteignant 3.

Abstract.

-

Breakdown in nitrogen and argon has been investigated when metastable

particles are present. Excitation is obtained by periodical discharge of large capacitor banks

and metastable species are carried down by a rapid stream of gas. Lifetime larger than

15 ms and a decrease of breakdown voltage by a factor as large as 3 were observed.

I. Introduction.

-

On sait qu’il existe différentes classes de décharge électrique. Ainsi aux basses pres- sions et pour de faibles valeurs du potentiel appliqué,

on observe une décharge de Townsend ou non auto-

entretenue, car elle s’arrête en l’absence d’une source externe de production d’électrons. Pour des valeurs

plus élevées du potentiel, on a une décharge lumines-

cente ou auto-entretenue et si la densité de courant

augmente on passe en régime d’arc [1].

L’étude du déclenchement d’une décharge gazeuse est intéressante d’abord sur le plan recherche fonda- mentale par les renseignements qu’elle apporte sur les mécanismes d’interaction entre électrons, atomes

et molécules et ensuite au point de vue de l’ingénieur.

En effet, le claquage peut être un phénomène aux applications très utiles telles que éclairagisme, conduc- tion, production d’impulsions à front très raide,

arcs, etc., ou, au contraire, un phénomène nocif, lors- qu’il se produit dans les disjoncteurs ou les transfor-

mateurs à haute tension. Plus récemment, l’étude des problèmes de conversion d’énergie a apporté

un regain d’intérêt aux propriétés électriques des

gaz [2], [3].

°

La rigidité diélectrique des gaz est très sensible

aux additifs que l’on peut y incorporer. Suivant les

applications envisagées, le phénomène peut être gou- verné dans les deux sens. Ainsi les corps à caractère

électro-négatif accroissent les propriétés isolantes des gaz et les fréons comptent parmi les plus efficaces.

Ils sont largement employés dans les appareillages

nécessitant de hautes tensions (Van de Graff, etc.).

(1) Actuellement Laboratoire d’~lectrodynamique des

Gaz Ionisés, Faculté des Sciences de Paris.

En revanche, l’addition de composés à faible potentiel d’ionisation, fournissant spontanément des électrons

libres ou facilitant l’ionisation par étapes, diminue

le potentiel disruptif. Elle diminue également le

« retard temporel » entre la tension appliquée et la

conduction. Les atomes métastables possèdent ces propriétés et leur effet est connu sous le nom d’effet

Penning. Von Engel et Vidaud [4] ont obtenu une

diminution de l’ordre de 10 % du potentiel disruptif

en ajoutant à de l’azote ordinaire de l’azote actif obtenu par diffusion à partir d’une décharge auxiliaire.

P. B. Curtis et A. Reddish [5] ont étudié les pro-

priétés électriques d’un courant d’argon lorsqu’on

lui ajoute des espèces excitées obtenues par une

décharge H.F. située en amont.

Le présent travail porte essentiellement sur la rigi-

dité diélectrique de l’azote et de l’argon lorsqu’ils

sont pré-excités par des courants intenses provenant de la décharge d’un condensateur. Les mesures sont

faites en régime dynamique, les espèces excitées étant transportées au point de mesure par l’écoulement même du gaz. Quand la tension appliquée aux élec-

trodes de mesure est faible, aucun courant n’est obser-

vable. En augmentant graduellement la tension

appliquée, on arrive à observer un éclair lumineux

accompagné d’une brusque apparition de courant

dans le circuit de mesure.

Par analogie avec les phénomènes observés avec les

gaz non préalablement excités, nous appelons dans

tout ce qui suit potentiel disruptif ou potentiel d’amor-

çage le potentiel minimum qu’il est nécessaire d’appli-

quer afin d’obtenir une décharge dans le circuit de

mesure.

Il est à noter toutefois que pour certaines valeurs

Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/rphysap:0196900404047100

(3)

472

des paramètres hydrodynamiques, lesquelles sont pré-

cisées par la suite, la détermination expérimentale

d’un tel seuil était malaisée. On désigne alors par VB

et IB la tension et le courant dans le circuit de mesure;

I~B peut être ainsi considéré comme une limite supé-

rieure du potentiel disruptif.

Dans les conditions de nos expériences, les potentiels disruptifs observés atteignaient des valeurs jusqu’à

trois fois inférieures aux valeurs du potentiel disruptif

mesuré pour le gaz non excité et pouvaient même être

inférieures à la valeur correspondant au minimum de

la courbe de Paschen [1], [7].

Étant donné que la décharge secondaire objet de

la mesure est entièrement modulée par la fréquence

de la décharge du banc de condensateurs produite

en amont, on peut encore dire qu’il s’agit d’une décharge luminescente non auto-entretenue.

Il semble que l’amorçage de cette décharge puisse

être attribué dans la plupart des cas aux atomes

métastables transportés par le courant gazeux, comme le montrera la discussion qui va suivre.

Néanmoins, dans le cas d’un courant gazeux à

grande vitesse, le temps de transit entre la zone d’exci- tation et la zone de mesure devient comparable au temps de relaxation des charges et on observe des

courants appréciables, même pour de très faibles valeurs (5 volts) du potentiel appliqué, ce qui rend

alors difficile la définition d’un seuil d’amorçage.

II. Réalisation expérimentale.

-

II .1. DESCRIPTION GÉNÉRALE.

-

La figure 1 donne le schéma général

Fie. 1.

-

Schéma général de l’installation.

de l’installation. La bouteille de gaz S débite dans le tube TT’, connecté à un réservoir R, l’on a préalablement fait le vide à l’aide de la pompe P.

VI’ V~, V3 désignent un système de vannes conve-

nable. Les pressions et ~’ à l’intérieur du tube et du réservoir sont données par les jauges j et j’, tandis

que le manomètre différentiel M fournit la perte de charge, laquelle était négligeable dans les conditions de nos essais. Ti et T2 sont des diaphragmes permet-

tant le contrôle du débit. La décharge excitatrice

est entretenue entre les électrodes E et le potentiel disruptif est mesuré entre les électrodes B et B’ (ou A

et A’), dites électrodes de mesure. Les électrodes C et C’, dites électrodes de contrôle, sont situées symétriquement par rapport à B et B’, en amont du

courant gazeux, et permettent de différencier les phé-

nomènes dus au transport de phénomènes parasites.

VB désigne la tension continue appliquée aux élec-

trodes de mesure, Ib le courant consécutif à l’appli-

cation de cette tension et YE la tension excitatrice.

Ces diverses grandeurs sont observables sur l’écran d’un oscilloscope.

II . 2. CIRCUITS DE VIDE. - TT’ est un tube de pyrex ayant 2 cm de diamètre. Il était désirable d’obtenir

une vitesse de circulation des gaz comprise entre quelques mis et 100 mjs à une pression de quelques

torrs. Cela a été effectué au moyen d’une pompe à

palettes ayant un débit de 500 I/mn et couplée à un

réservoir R ayant 3 m3 de capacité. Il suffit d’abord de faire le vide dans ce réservoir, puis de le mettre

en communication avec le tube TT’ à l’aide de la

vanne pneumatique V2 pour obtenir pendant une

dizaine de secondes la vitesse maximum de pompage désirée. Cette vitesse peut d’ailleurs être ajustée par le diaphragme T2. Tl est une tuyère sonique qui,

pour une pression amont donnée P, fournit un débit de masse constant, tant que la pression aval p reste

inférieure à une valeur limite de P12. On peut d’ailleurs tolérer une valeur limite supérieure mais à condition d’employer des tuyères spécialement profilées. Dans

ces conditions, la vitesse V du fluide dans le tube TT’

est inversement proportionnelle à la pression p. Le régime d’écoulement était essentiellement laminaire dans tous ces essais. Après que la vanne V2 ait été

ouverte, la pression p augmente régulièrement jus- qu’à une valeur limite imposée par la pompe et on

a ainsi un moyen commode de faire varier de façon

continue la vitesse du gaz dans le tube. En cours

d’expérimentation, la vanne V3 était toujours main-

tenue ouverte. En dehors des heures d’expérimenta- tion, la pompe était habituellement arrêtée, V3 fermée

et le réservoir R maintenu constamment sous vide.

II.3. CIRCUITS ÉLECTRIQUES.

-

Ils sont représentés figure 2. Les électrodes E, refroidies à l’eau, sont des

Fie. 2.

-

Circuits électriques :

a) Circuit d’excitation ; b) Circuit de mesure.

(4)

cylindres de 13 mm de diamètre et situés à 1,5 cm

l’un de l’autre. Les électrodes B et B’ sont des disques

en acier inox de 1 cm de diamètre et distants de 1 cm.

Les distances EA et EB, mesurées entre les axes des électrodes, sont respectivement 15 cm et 25 cm. La décharge excitatrice a été obtenue à partir d’un

condensateur de capacité C

=

1 [iF, chargé entre 0

et 5 keV et fournissant des oscillations de relaxation.

L’éclateur F permet d’ajuster la tension du déclen- chement. Une résistance R’ - 4,5 ohms consti- tuée par un rhéostat électrolytique de self-inductance

négligeable assure le régime critique de la décharge, laquelle s’effectue en 8 ps. La résistance R" (quelques mégohms) facilite l’amorçage de la décharge. Ce type de décharge présente l’avantage de permettre une excitation intense du gaz, un faible échauffement des électrodes et une faible consommation d’énergie. Ainsi,

à la fréquence de 20 Hz, l’intensité moyenne consom- mée est de 125 mA, tandis que le courant maximum atteint 1 100 A. De plus, la brièveté de la décharge

assure une bonne définition de l’origine des temps

pour l’observation des phénomènes de post-décharge.

Au lieu d’avoir des oscillations de relaxation, on peut aussi observer une décharge unique à l’aide d’un

éclateur commandé extérieurement à l’aide d’un thy-

ratron, suivant un schéma classique. Le courant Ib, et

la tension hB (circuit de mesure) et la tension YE aux

bornes du condensateur du circuit d’excitation sont

observés sur l’écran d’un oscilloscope fonctionnant soit en régime normal, soit en « déclenché ».

III. Théorie du claquage.

-

Nous avons observé

une diminution considérable du potentiel disruptif.

Cet effet pouvant être dû à plusieurs causes, il est

opportun de rappeler brièvement les diverses théories

proposées pour le claquage.

Considérons donc un électron se déplaçant de la

cathode K à l’anode A située à une distance d.

Si ce est le nombre d’ions créés par un électron par unité de longueur, il arrivera à l’anode ead électrons formant une « avalanche ». Pour rendre compte du

claquage, il faut introduire un nouveau mécanisme de production d’électrons, le plus vraisemblable étant l’émission secondaire à la cathode par bombardement d’ions positifs. Soit y le nombre d’électrons secondaires libérés par chaque ion positif, lorsqu’il frappe la

cathode. Dans ces conditions, la théorie bien connue

de Townsend donne :

avec Ie, courant électronique à la cathode dû à une cause externe et ayant un simple rôle d’amorçage;

Ib, courant global circulant dans le circuit.

La condition de claquage est alors :

Cette équation signifie physiquement qu’un électron

ayant quitté la cathode assure le départ d’un autre.

Lorsque les électrons sont régulièrement répartis

dans tout l’espace inter-électrode, on trouve une

condition de claquage analogue.

IV. Résultats.

-

Les potentiels nécessaires pour créer l’amorçage ont été mesurés dans l’argon et dans

l’azote et peuvent atteindre dans ce dernier cas des valeurs qui diffèrent de celles observées dans le gaz à l’état normal par un facteur de l’ordre de 3.

IV 1. DÉCHARGES DANS L’AZOTE.

-

Les oscillo- grammes des figures 3 a, 3 b, 3 c et 3 d, relatives à l’azote, donnent le courant dans la décharge en fonc-

tion du temps pour différentes pressions et différentes valeurs du potentiel UB, appliqué aux électrodes B.

Ce potentiel a été choisi suffisamment bas en sorte que la décharge disparaisse avec l’excitation exté- rieure qui lui a donné naissance.

L’intervalle de temps s’écoulant entre l’excitation

(décharge du condensateur) et la décharge objet de

la mesure peut dépasser 15 ms. Dans l’azote, l’amor-

çage de la décharge est net et s’observe visuellement.

Le phénomène s’explique par les atomes et molé- cules métastables de l’azote réputés posséder les plus longues durées de vie connues. Ils disparaissent sui-

vant les processus [8] décrits ci-dessous.

L’azote atomique N se détruit au cours d’une col-

lision triple suivant la réaction :

C, troisième corps, molécule d’azote à l’état normal

ou de gaz rare.

Puis l’azote électroniquement excité N~ disparaît

avec émission de radiations et formation d’azote métastable à excitation électronique puis vibra-

tionnelle :

cette énergie de vibration se transforme finalement en

énergie de translation.

Dans les conditions de nos expériences, les décharges

ont été étudiées dans l’intervalle de pression 1-8 torrs.

Si la pression augmente, on constate que le courant d’azote devient lumineux. Il y a formation d’une

« flamme froide » qui est entraînée par le courant gazeux. A ce moment, l’amorçage de la décharge se

fait de façon moins franche, il devient difficile de parler

d’un « seuil de claquage ». La décharge est obtenue

pour des tensions plus élevées, quoique inférieures à celles observées sans excitations amont, mais elle per- siste alors après que celle-ci eut disparu. On peut admettre que l’augmentation de pression favorise la

désexcitation radiative des métastables d’où augmen-

tation du potentiel disruptif.

(5)

474

FIG. 3 a.

-

Pression, 1 torr ; Vitesse, 144 m/s ; Tension disruptive, 150 V ; Horizontal, 1 ms,’cm ; Vertical, 0,25 mA/cm.

La courbe inférieure donne la tension aux bornes du condensateur durant sa période de charge. La courbe

débute à l’origine des temps (à gauche) qui correspond

à l’instant où le condensateur vient de se décharger.

L’origine des ordonnées se trouve également à la partie

initiale de la courbe, sensibilité verticale : 1 000 V/cm.

Pic. 3 b.

-

Pression, 2 torrs ; Vitesse, 72 m/s ; Tension disruptive, 200 V ; Horizontal, 2 ms/cm ; Vertical, 0,5 mA/cm ; Courbe inférieure, mêmes remarques que

figure 3 a.

IV. 2. DÉCHARGES DANS L’ARGON.

-

Dans le cas de

l’argon, l’expérience montre que l’amorçage de la décharge de mesure n’est lié au déclenchement de la

décharge d’excitation que pour des intervalles de temps bien plus restreints, 2 à 3 ms au plus.

Les expériences ont été effectuées en utilisant les électrodes A.

La réduction du retard temporel entre les décharges

d’excitation et de mesure est due certainement au 1

FIG. 3 c.

-

Pression, 2 torrs ; Vitesse, 72 m/s ; Tension appliquée pour créer l’amorçage, 300 V ; Horizontal,

2 ms/cm ; Vertical, 0,5 mA,-cm ; Courbe inférieure, mêmes remarques que figure 3 a.

FIG. 3 d.

-

Pression, 4 torrs ; Vitesse, 23,5 m/s ; Tension appliquée pour créer l’amorçage, 400 V ; Horizontal, 5 ms/cm ; Vertical, 1 mA/cm.

La courbe inférieure donne également la tension aux bornes du condensateur mais ici l’instant de sa décharge correspond à la discontinuité. L’origine des ordonnées

se trouve au niveau inférieur de la discontinuité ; sensi- bilité verticale, 1 000 V/cm.

fait que les atomes métastables de l’argon ont une

durée de vie nettement inférieure à ceux de l’azote.

Mais d’autre part, pour de faibles retards de temps, le courant mesuré peut être également aux

électrons libres transportés en aval. A l’appui de

cette dernière interprétation, nous observons des

courants appréciables (0,5 mA) avec des potentiels appliqués VA très bas : 5 V.

Si VA augmente, 5 VA 50 V, le courant reste

(6)

sensiblement constant et on peut l’interpréter comme

dû à la collection des charges libres. Le facteur de

multiplication électronique est négligeable dans des champs aussi faibles (II).

La densité électronique n’a pu être mesurée direc- tement ici. Elle peut être estimée de l’ordre de

électrons

,, , , ~ ~r i

~ ’

1012 électrons cm3 d’après les mesures de Noakes faites sur des post-décharges [12].

IV. 3. DIsCUSSION.

-

Un gaz pré-excité peut contenir des électrons libres, mais leur effet, d’après la discus-

sion du paragraphe III, ne changera guère la condi-

tion du claquage à moins que la densité électronique

ne soit élevée, ce qui peut produire des champs

locaux élevés (effet de charge d’espace) ou même

rendre d’emblée le milieu conducteur, auquel cas

le phénomène de claquage perd sa signification.

Par contre, si un gaz pré-excité renferme une quan- tité appréciable d’atomes métastables, ceux-ci se comportent comme des atomes ayant un potentiel

d’ionisation apparent V,

-

VM assez faible [9] (Vi, ni-

veau d’ionisation; VM, niveau métastable), le milieu

gazeux est donc plus fertile en électrons et le coeffi- cient ex. augmente.

Le coefficient y est aussi augmenté par suite des électrons supplémentaires libérés par les métastables diffusant sur la cathode.

Mais la diminution du potentiel disruptif peut être due à d’autres causes. L’irradiation de la cathode par une lumière ultraviolette provoque l’émission de photo-électrons et aboutit à une diminution de

quelques pour cent du potentiel disruptif. Cette cause

ne peut être retenue dans nos expériences car alors

le claquage se produirait pratiquement au moment

même où se déclenche la décharge excitatrice, tandis

que l’on observe un délai de plusieurs millisecondes

correspondant précisément au temps de transit des molécules gazeuses de la zone d’excitation à la zone

de mesure. De plus, si toutes choses égales (pression et potentiel appliqué) on interrompt le courant gazeux, le claquage ne se produit plus. Enfin, les électrodes de contrôle mentionnées au paragraphe II.1 per- mettent d’écarter définitivement cet effet ici. Mais d’autre part, il faut noter qu’une diminution de pres- sion ou un échauffement du gaz à pression constante

diminuent le potentiel disruptif. Nous n’avons observé

aucun échauffement du tube en aval des électrodes excitatrices et pensons que la modulation thermique

de la veine gazeuse est faible dans les conditions de

ces expériences. De plus, les potentiels nécessaires pour entraîner l’amorçage atteignent des valeurs (150 V)

nettement inférieures au potentiel disruptif minimum (350 V pour l’azote) fourni par la courbe de Paschen,

ce qui montre bien qu’il s’agit d’un effet dû aux atomes métastables et ne pouvant être expliqué par la seule diminution de la densité du gaz. On remar- quera aussi sur les oscillogrammes précédents que le

courant de décharge persiste un certain temps après

la disparition de la cause qui l’a produit. Ce phéno-

mène dû à des processus de diffusion et de recombi- naison a été aussi signalé dans le cas de claquages

déclenchés par une onde de choc [10] à propos de

son utilité en vue de la conversion directe d’énergie.

Remerciements.

--

Le présent travail a été effectué à l’Université d’Alberta, Département de Génie Élec- trique, Edmonton, Canada, que nous remercions pour

son aide. Nous remercions également le Conseil Cana- dien des Recherches (N.R.C.) pour l’aide financière qui a permis ces expériences.

BIBLIOGRAPHIE

[1] COBINE (J. D.), Gaseous conductors, Dower Publi- cations, 1958.

[2] DEVIME (R.), LECROART (H.), N’GUYEN DUC (X.),

PONCELET (J.) et RICATEAU (P.), IEEE, Conférence Report Series, 1963, 4, 90.

[3] GEORGE (D. W.), Proc. IEEE, 1963, 110, 11.

[4] VON ENGEL (A.) et VIDAUD (P. H.), Nature, 1966, 209, 1345.

[5] CURTIS (P. C.) et REDDISH (A.), Communication

n° 14.

[6] LOEB (L. B.), Rev. Mod. Phys., 1948, 20, 151.

[7] MILLMAN (J.) et SEELY (S.), Electronics, McGraw- Hill, 1951, 266.

[8] POWELL (J.) et ZUCKER (M.), Symposium M.H.D., Salzburg, July 1966, Section 1, d SM 74/192.

[9] POZWOLSKI (A.), J. Physique, 1966, 27, 427-428.

[10] GEORGE (D. W.) et MESSERLE (H. K.), Nature, 1962, 195, 276-277.

[11] KRUITHOF (A. A.), Physica, 1940, 7, 519.

[12] NOAKES (Dr), Dept of Electrical engineering, University of Brittish Columbia, Vancouver (B.C.),

Canada.

Références

Documents relatifs

Quiz douleur abdominale et état de choc dans les suites d’une césarienne. Que pensez-vous de cette anse

 Nécessité que la nutrition entérale soit mise en place le plus précocement possible (<48 heures après le début des symptômes).. Utiliser le tube digestif dés lors

Les électrons primaires sont extraits artificiellement de la cathode grâce à des rayons UV. Le courant est du au déplacement des n 0 électrons primaires. Le courant de saturation

[r]

[r]

L’entreprise Amstrad fabrique des lots de 500 pi` eces et pr´ el` eve dans chaque lot un 15-´ echantillon.. Le service contrˆ ole de qualit´ e annonce une qualit´ e p approximative

En effet, un article publié en 1893 dans The American Journal of the Medical Sciences par un chirurgien américain WB Coley (“The treatment of malignant tumors by repeated

Nous en avons choisi deux différents (porc gingembre et poulet classic) que nous avons dégusté en même temps que le plat principal que nous avons partagé : un donburi tsukuné.