HAL Id: hal-00896053
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00896053
Submitted on 1 Jan 1993
HAL is a multi-disciplinary open access
archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Importance de l’endommagement de l’amidon dans les aliments pour animaux
M. Champ, P. Colonna
To cite this version:
M. Champ, P. Colonna. Importance de l’endommagement de l’amidon dans les aliments pour animaux.
INRA Productions Animales, Paris: INRA, 1993, 6 (3), pp.185-198. �hal-00896053�
M. CHAMP,P. COLONNA
INRA Centre de Recherches
Agro-
Alimentaires de Nantes BP 527 , rue de la Géraudière,
44026 Nantes Cedex 03
Importance de
l’endommagement
de l’amidon
dans les aliments
pour animaux
L’amidon contenu dans les aliments pour animaux est modifié par les nombreux traitements technologiques mis
en oeuvre.Mieux comprendre
la nature de
cesmodifications permet d’interpréter les résultats des différentes méthodes utilisées pour
mesurerl’endommagement de
l’amidon et prévoir
sadigestibilité.
L’amidon constitue la
principale
source deglucose
consommée par les hommes et les ani-maux dans le
monde,
car il est abondant etbon marché. Les aliments pour monogas-
triques
contiennent de 20 à 50 % d’amidon selonl’espèce
consommatrice et l’étatphysio- logique (respectivement jusqu’à
50 % et 70 %du maïs pour les volailles et les
porcs).
L’amidon est
largement présent
dans lesingrédients
de nombreux aliments (tableau 1) : céréales (50-80%), légumineuses
(25-50 %) ettubercules
(60-92
%). Aupoint
de vue de sa structure, l’amidon est unmélange
de macro-molécules, l’amylose
etl’amylopectine, qui s’organisent
engrains
semi-cristallins.L’amylose
estcomposée
deplusieurs
milliersd’unités
glucosyl,
liées par des liaisons detype a-(1,4) :
ce n’est pas une chaîne linéairestricte,
car elleprésente
un faible nombre de ramifications enlongues
chaînes.L’amylopec- tine,
une macromoléculeramifiée,
est d’unpoids
moléculaireplus
élevé(plusieurs
mil- lions) et estcomposée
de chaînes contenant de 10 à 50 unitésglucosyl,
reliées par des liai-sons de
type a-(1,4) :
ces chaînons sont inter-connectés selon un schéma arborescent par des liaisons de
type a-(1,6)
nereprésentant
que 5 à 6 % de l’ensemble des liaisons consti- tutives de la macromolécule. Ces deux
types
de macromolécules sont reliées par des liai-sons
hydrogène ;
certaines zones dugrain
d’amidon sont
organisées
de manière trèsrégulière,
conférant à l’ensemble une structu-re semicristalline. Les
grains
d’amidon diffe- rentlargement
par leurs formes (de lasphère
au
batonnet),
leurs tailles (de1 ! à
100Il)
etleurs teneurs en
amylose
(de0,5
à 65 %) (Guilbot et Mercier 1985). Atempérature ambiante,
l’amidongranulaire
natif est com-plètement
insoluble dans l’eau et n’a pas sespropriétés
fonctionnellesspécifiques
de pou- voirsépaississant, gélifiant
et liant. Lesgrains peuvent
êtreattaqués
par de nom-breuses
a-amylases
etglucoamylases.
Cependant,
comme leurs taux dedépolyméri-
sation observés à
partir
d’amidons natifs sont très inférieurs à ceux obtenus avec de l’ami- dongélatinisé,
onpeut
considérerqu’ils
sontrésistants à l’état natif.
Les animaux adultes
monogastriques,
mis à part ceux desespèces
carnivores(chien, truite, etc), digèrent
trèsbien,
sous leurs formesnatives (tableau
1),
les amidons des céréales(blé,
orge, riznormal,
maïsnormal),
dumanioc,
du taro et deslégumineuses,
compa- rativement aux amidons de pommes de terre, de canna et des amidons riches enamylose (maïs, pois
et riz)qui
sont moins facilementhydrolysables
(Dreher et al 1984). NéanmoinsRésumé ,
Les principales modifications de l’état de l’amidon, qui se produisent au cours des étapes de transformation et de fabrication des aliments pour animaux, sont l’augmentation de surface
spécifique,
une diminution de la cristallinité et unedépolymérisation de l’amylose et de
l’amylopectine.
Les différentes méthodes in vitro qui permettent d’étudier les facteurs influençant lescinétiques
d’hydrolyse del’amidon sont présentées. La microscopie permet des observations qualitatives. Les
déterminations quantitatives sont fondées sur la susceptibilité aux amylases, les
solubilités en milieux aqueux et
alcooliques
ainsi quel’absorption
d’eau. Cesdifférents tests permettent de
prédire
ladigestibilité
de l’amidon dans lapartie
supérieure du tractusdigestif.
L’analyse par réflectance dans le moyen infra-rouge pourrait devenir un outil de contrôle en ligne.Les
monogastriques
adultes
digèrent
très bien les amidons des céréales et des
légumineuses.
Maispour les animaux
jeunes,
destraitements sont nécessaires pour détruire la structure cristalline des
grains
d’amidon.des traitements
hydrothermiques
détruisant la structure cristalline desgrains
d’amidon sontnécessaires dès lors que l’on introduit des ali- ments
amylacés
dans les rations d’animauxjeunes
ou carnivores. Deplus,
de nombreux traitementstechnologiques
tels que lebroyage
et
l’agglomération
entraînent aussid’impor-
tantes modifications de l’amidon. La modifica- tion de l’état de l’amidon est donc une caracté-
ristique générale
des aliments pour animaux.La
digestion de l’amidon
Après
soningestion,
l’amidon esthydrolysé
dans un
premier
temps parl’a-amylase
de la salive,puis
parl’a-amylase
du pancréas, etpar
plusieurs
enzymesglycolytiques
sécrétées par la bordure en brosse de l’intestin. Il est absorbé comme
glucose
dansla
première
partie de l’intestingrêle.
Sil’amidon n’est pas entièrement
hydrolysé
par les enzymes
amylolytiques endogènes,
ilest alors attaqué par les nombreuses bactéries du gros intestin et peut être fermenté en acides gras volatils (AGV) et en
gaz
(C02, H2, CH4). Ces AGV sontbeaucoup
moins énergétiques (2,4
kcal/g)
que leglucose
(4kcal/g).
L’endommagement
del’amidon,
définicomme tout
changement
dans la structure gra- nulairequi
entraîne une moindre résistance à l’action desamylases, peut
être évalué à l’aidede nombreuses méthodes
expérimentales, qui peuvent
être utilisées dans lapratique
afin decontrôler l’intensité du
procédé
de fabrication et laqualité
duproduit
final.L’endommage-
ment de l’amidon est fonction de la nature et de l’intensité des
procédés
intervenant dans lapréparation
des aliments. Ildépend égale-
ment, mais dans une moindre mesure, de la structurehistologique
desgrains
et desgraines. Ainsi,
traité dans les mêmes condi-tions,
le blé dur est moins résistant à ladégra-
dation
mécanique
que le blé tendre(Finney
etal 1988).
1 / Les modifications
de l’amidon _
___Les
grains
d’amidonpeuvent
subir des transformations parapplication
deplusieurs
moyens
physiques : température, cisaillement, impact,
frottement (Delort-Laval et Mercier 1976). Lagélatinisation correspond, approxi- mativement,
à ladésorganisation
et augonfle-
ment du
grain,
lamajeure partie
de la solubili- sation n’intervenantcependant
queplus tard,
au cours de
l’empesage.
C’est uneconséquence
de la
rupture
des liaisonshydrogène
entre lessegments
de chaînes linéaires dans les cristal- lites et, dans une moindre mesure, entre les molécules dans lesrégions amorphes.
Ce
procédé classique
degélatinisation,
àtempérature
de 50-70° C avec un excès d’eau(rapport
eau/amidonsupérieur
à1,5),
est d’un faible intérêtpratique
pour la fabrication d’ali- ments pouranimaux,
danslesquels
la teneuren eau est faible (de 10 à 30 %). Dans ces conditions de faible
humidité,
lagélatinisation
doit
plutôt
être considérée comme la fusion descristallites,
fusionqui
intervient à destempé-
ratures
plus
élevées (100-150° C) (Lelièvre1976,
Donovan1979,
Biliaderis et al1980,
Colonna et Mercier 1985). Dans un milieu peuhydraté,
latempérature
de fusion ne doit pas être confondue avec latempérature classique
de
gélatinisation. L’analyse enthalpique
diffé-rentielle (AED) mesure et
enregistre
laquanti-
té de chaleur nécessaire dans le processus de
gélatinisation
ou de fusion : la fusion des cris- tallites et lechangement
de conformation des macromolécules del’amidon, accompagné
d’une
hydratation,
sont tous deux desphéno-
mènes
endothermiques.
Les études se basantsur l’AED ont montré
qu’il n’y
a pas de discon- tinuitépermettant
dedistinguer
lagélatinisa-
tion de la
fusion,
mais on considèregénérale-
ment que la
première
intervient dans un milieuprésentant
un excès d’eau(plus
de300 % d’eau
ajoutée
à la matière sèche) etqu’elle peut
êtresegmentée
en deuxétapes : gonflement
desgranules puis
solubilisation des molécules. La fusioncorrespond
à ladispa-
rition de la cristallinité native de l’amidon à faible
hydratation,
sans que la formegranulai-
re
disparaisse
nécessairement. Il a été montré que latempérature
de fusion Tm varie selon lateneur en eau et obéit à
l’équation
deFlory (1953),
où l’inverse de latempérature
de fusionTm est reliée
positivement
à la fraction volu-mique
de l’eau vl :Tm -Tmo-1 = (R4H&dquo;)(V&dquo;/Vl) (v, -x2vl,) où R
représente
la constante des gaz, H.l’enthalpie
de fusion par monomèreanhydro- glucosyl,
V&dquo;/Vl lerapport
des volumes molaires de l’unitérépétée
et du solvant(eau),
Tm° (°K) lepoint
exact de fusion des cristallitespoly-
mères non dilués. La
température
de fusion Tmaugmente jusqu’à
150-200 °Cquand
la teneuren eau diminue
(figure
1). Bien que la teneuren eau soit un facteur
essentiel,
d’autres fac- teurs tels que les teneurs en sel et en sucres nesont pas sans
jouer
un rôleimportant, dépla- çant
aussi lestempératures
de fusion vers desvaleurs
plus
élevées.Dans la
littérature,
de nombreuses études décrivent les différents amidons et leur com-portement
degélatinisation
(Guilbot etMercier 1985) : le tableau 2 donne la
tempéra-
ture de fusion et
l’enthalpie
de divers amidons.L’énergie
nécessairepeut
être fournie soit par ladissipation visqueuse
issue del’impact
et ducisaillement au cours du
traitement,
soit par conductionthermique.
Latempérature
de fusion sans eau des cristallites lesplus
par- faits se situe entre 150° C et 220° C avec uneenthalpie correspondante
entre6,8
et36,8 J/g,
selon
l’origine botanique
de l’amidon.D’après
l’équation
deFlory (1953),
onpeut estimer, qu’avec
des conditions de traitement clas-siques (pour
un amidon à 13 %d’humidité),
les valeurs detempérature
de fusion des amidons de céréalespassent
à 115-130’ C pour 10%d’eau
ajoutée
et à 100-120° C pour 20% d’eauajoutée.
Durant tout
traitement,
trois transforma- tions essentiellespeuvent
seproduire :
aug- mentation de la surfaced’attaque disponible
dans la
phase solide,
diminution de la cristalli- nité etdépolymérisation
des molécules d’ami- don.1.
1
/ Augmentation de la surface d’attaque disponible dans la phase solide
Ce
type
dechangement
intervient parfrag-
mentation de la matière
première
(c’est-à-dire desgrains
etgraines),
parexemple
lors de la mouture et dubroyage, qui
rendent les macro-molécules d’amidon
plus accessibles,
etégale-
ment en cas d’abrasion
mécanique
et defrag-
mentation des
grains.
Toutes les céréales sont, dans cet étatfragmenté, plus
sensibles àl’hy- drolyse
(Snow et O’Dea 1981). Lespolyosides pariétaux
(fibres) exercent seulement un effetinhibiteur sur la vitesse
d’hydrolyse quand
ilsforment une barrière
physique
limitant l’accèsdes enzymes
hydrolytiques
à l’amidon (Kon etal 1971) :
après broyage fin,
aucune différence n’est observée entre des échantillons renfer- mant desquantités
variables de fibres (Snow etO’Dea 1981). Les
grains d’amidon, quelle
que soit leur taille (Stark et Yin1986),
sont endom-magés
par des traitementsmécaniques,
d’im-pact
et de cisaillement. La surface desgranules d’amidon, qui
est lisse enmicroscopie
électro-nique
àbalayage,
devient rugueuse et craque- léeaprès
cetype
de traitementmécanique
La
surface d’attaque
est
augmentée
parfragmentation
de lamatière
première,
par
exemple
lors dela mouture et du
broyage.
Toutes lescéréales sont, dans
cet état fragmenté, plus
sensibles àl’hydrolyse.
Le
broyage
et lefractionnement
enmilieu sec
font
passer les
grains
d’amidon dans un
état moins
organisé,
voire
amorphe, qui
les rend
hydrolysables
trèsrapidement.
(Stark et Yin 1986). Il est
possible
que certainsgrains
soient alors nettement divisés etfrag-
mentés.
Cependant,
il demeuretoujours
unepetite proportion
degrains
nonendommagés.
Ce
type
de transformation estparticulièrement important
dans lameunerie,
pour la fermenta- tion de lapâte
àpain
(Audidier et al1966a,
Stevens et Evers 1983) et dans
l’agglomération
des aliments pour animaux (Mercier et al
1968,
Mercier et Guilbot 1974). A l’aide de tests enzy-matiques,
ilapparaît
que lebroyage
accroît lasusceptibilité
des matériauxamylacés
de deuxfois (Schweizer et al 1988) à
sept
fois(Wong
etal 1985).
Soulignons
enfin que lesbroyages
enmilieu humide (amidonnerie de maïs) n’ont que peu d’influence sur l’état de l’amidon.
1.
2 / Diminution de la cristallinité
Les amidons
qui
sont devenusamorphes
par cuisson sont trèsrapidement hydrolysés.
Lesamidons natifs des céréales et des pommes de terre
présentent respectivement
des dia-grammes de diffraction des rayons X de
type
Aet de type B (Guilbot et Mercier
1985), qui
dis-paraissent après
cuisson. Latechnique
de dif-fraction des rayons X a été
largement employée
afin d’étudier les effets de la cuisson- extrusion sur la structure de l’amidon (Colonna et al 1989). Cette méthodephysique
est la meilleure méthode pour estimer la cris-
tallinité ; cependant,
elle réclamebeaucoup
detemps,
car tous les échantillons doivent être aumême niveau d’activité d’eau pour toute com-
paraison.
Al’inverse,
l’AEDpeut
êtreemployée
afin de mesurer l’endotherme degélatinisation, comparé
à celui de l’amidon natif(figure
2). L’AED est une méthode trèssensible
qui peut
êtreemployée
pour mesurer l’endotherme degélatinisation
résiduel compa- ré à celui de l’amidon natif. L’amidon trèstransformé ne montre pas d’endotherme de
gélatinisation
(Colonna et al 1987 et 1989) tan-dis que des
grains partiellement endommagés présentent
un endotherme réduit.Les
étapes
debroyage
et de fractionnementen milieu sec conduisent en
partie,
au passage desgrains
d’amidon dans un état moins orga-nisé,
voireamorphe.
En raison de la fusion et de lagélatinisation partielles,
obtenues à la suite de laplupart
des traitementshydrother-
miques
de l’industrie alimentaire(floconnage, agglomération,
etc) (Mercier1971,
Colonna et al1976),
la structure desgrains
d’amidondevient
plus grossière
et poreuse(semblable
àune
éponge), plus
accessible aux enzymes.Mais la
dégradabilité plus grande s’explique
aussi par l’accroissement de la
capacité
deliaison à
l’eau, qui
ainsi assure une meilleure diffusion des enzymes au sein desgrains.
Avec des amidons
complètement gélatinisés, l’hydrolyse
estrapide,
sans aucuneétape
dis-tincte dans la
cinétique
dedégradation.
Lesgrains gélatinisés
sontgonflés
et ne montrentaucune
biréfringence,
devenant des &dquo;fan- tômes&dquo;. Observées enmicroscopie photonique
ou
électronique
àbalayage,
ces structures,composées
surtoutd’amylopectine,
correspon- dent auxparties
desgrains
restantesaprès
lagélatinisation,
à l’inverse des fractions solubi-lisées, comprenant
surtout del’amylose.
Au cours du
stockage,
tous lesproduits amylacés peuvent présenter
une lente réasso-ciation des molécules au stade semi-sec (i.e.
staling),
conduisant à un accroissement de lacristallinité,
révélée par diffractométrie des rayons X (structure detype
B) et par l’AED. Cephénomène
estimportant
pour lesproduits comportant
au moins 50%d’eau,
où il vient alors annihiler les effetsbénéfiques
de la cuis-son. Il est
négligeable
pour les aliments secs(moins de 20% d’eau).
1.
3 / Dépolymérisation des molécules d’amidon
Peu de liaisons
glycosidiques
sont rompues parbroyage (Craig
et Stark1984,
Stark et Yin 1986). Dans les cas lesplus
extrêmesapparaît
une
importante
fraction soluble dans l’eau froi-de, composée d’amylose
etd’amylopectine.
Certaines études
indiquent
uneplus grande
solubilisation de
l’amylopectine,
dans le cas del’orge (Craig
et Stark1984,
Stark et Yin 1986).Une
explication plausible
serait que les macro-molécules
d’amylopectine,
d’une tailleplus importante,
sont ainsiplus susceptibles
à larupture
des liaisons entre les cristallites desgrains
d’amidon lors des fractures degrain
d’amidon. Alors que certains
traitements,
parexemple
lefloconnage,
entraînent desdépoly-
mérisations minimes en tant
qu’effets
secon-daires,
la cuisson-extrusion (Colonna et al1989),
l’irradiation ou lechauffage
à l’état sec(Colonna
et al 1987) favorisent desdépolyméri-
sations intenses avec, à terme, une moindre cohésion
granulaire.
Ainsi la masse moléculai-re moyenne, estimée
grâce
à la mesure de la viscositéintrinsèque,
diminuequand
latempé-
rature d’extrusion de l’amidon de maïs aug- mente
(figure
2). Lesmacromolécules,
dont lamasse moléculaire est
plus
faible que dans l’étatnatif,
sontplus
solubles et donc facile- mentattaquées
par les enzymesdigestives
(tableau 3). La
figure
3présente
l’évolution de la solubilité et de la fraction facilementdégra-
dable de l’amidon de maïs extrudé à diffé- rentes
températures.
Bien que la cuisson
augmente
la sensibilité de l’amidon àl’hydrolyse,
le niveau d’endom-magement
de l’amidon reste trèsvariable,
enfonction de l’intensité du traitement et des conditions de
stockage.
Lesprincipaux
para- mètres à considérer sonttoujours
la teneur eneau et la
température
maximalequi
est attein-te. On doit
souligner
le faitqu’aucun
critèreabsolu n’a été reconnu pour mesurer exacte- ment
l’endommagement
de l’amidon. Deplus, chaque
test,qui
estplus
ou moinsspécifique
d’un
changement
de structure à une certaineéchelle
(macromoléculaire, cristalline,
granu-laire), peut
amener à une estimation dudegré
de
changement
différente de celles obtenues par d’autres méthodes. Ainsipendant
la cuis-Les traitements entraînentdes
dépolymérisations
minimes
(floconnage)
ouintenses : c’est le cas
de la cuisson-
extrusion,
l’irradiation ou le
chauffage
à l’étatsec. Les
macromolécules sont alors
plus
solubles etdonc
facilement
attaquées
par les enzymesdigestives.
Les observations au
microscope permettent
decomprendre
lestransformations
del’amidon mais pas de
prévoir
leurseffets
sur sadigestibilité.
son-extrusion,
la baisse de la masse moléculai-re intervient
après
la baisse del’enthalpie
degélatinisation.
Une difficultéexpérimentale
rencontrée en étudiant l’influence des variables d’un traitement sur les
propriétés
fonctionnelles est,
qu’en changeant
unevariable tout en laissant les autres constantes,
on n’a aucune idée des interactions entre les
variables,
sauf si on examine ungrand
nombrede combinaisons. Une solution à ce
problème
est d’utiliser
systématiquement
lesplans
d’ex-périence
avec desreprésentations
par les sur-faces de
réponse.
2 / Mesures
A l’aide des méthodes
enzymatiques,
ladétermination
précise
etspécifique
de lateneur en amidon des aliments est devenu faci- le (AFNOR 1988). Avant de décrire et de criti- quer les
techniques
de mesure de l’endomma-gement
del’amidon,
il fautgarder
en mémoirequ’un
aliment est un milieuhétérogène
danslequel l’échantillonnage
est difficile. Par consé-quent,
comme la taille desparticules
est unparamètre critique
(Schweizer et al1988),
cela doit être vérifié avec soin. Desdivergences
entre les méthodes vont résulter des diffé-
rences dans la taille des
particules :
lesparti-
cules de taille
importante
vont restreindre la diffusion de l’eau (et lesenzymes)
dans lesgrains
d’amidonprofondément
enfouis. Leterme
endommagement
de l’amidon nerepré-
sente pas
simplement
unchangement,
maisune somme de
changements
structuraux détec- tables par différentestechniques.
Le niveau del’endommagement
de l’amidon est fonction à la fois du nombre degrains
d’amidon endomma-gés
et de leur niveau individuel dedésorgani-
sation. Plusieurs
protocoles expérimentaux
demesure sont apparus au fil des
années,
mais laplupart
se basent sur lescaractéristiques
structurelles en tant que manifestations du
changement
intervenantquand
les fantômes sontformés,
et non sur lapersistance
desgrains
natifs.2.i / Observation qualitative
Les
techniques microscopiques
(Jones 1940)ont été les
premières
utilisées pour examiner leschangements
subis par lesgrains
d’amidon.Certaines
propriétés
de l’amidonendommagé n’apparaissent
que s’il a été mis en contactavec de l’eau :
après
additiond’eau,
les struc-tures
granulaires dégradées
augmentent consi- dérablement devolume,
d’environ 50%,
cequi suggère
uneperte
de structure. Ainsi des arte- factspeuvent apparaître
en raison de l’addi-tion
d’eau,
avant l’examen. Comme leprincipal
facteur limitant pour les enzymes est la
péné-
tration à l’intérieur du
grain,
la vitesse àlaquelle
des trousapparaissent
à la surface estun bon indicateur de
l’hydrolyse enzymatique
(Mercier et al1968,
Gallant et al 1972). Le pro- blème essentiel associé àl’emploi
de la micro-scopie
traditionnelle dans l’étude de structurescomplexes
estl’interprétation
correcte desimages :
cetteanalyse
doit se concentrer surl’organisation
structurale(analyse quantitati-
ve de
l’image
par donnéesgéométriques
etdensitométriques) plutôt
que surl’apparence
des seuls constituants. Le
développement
desméthodes
d’analyse d’images
est uneopportu-
nité pour réactiver ces
techniques
microsco-piques.
Plus
généralement,
lamicroscopie
convientbien aux traitements de
broyage.
Lesgrains endommagés
montrent une moindre biréfrin- gence et uneabsorption
accrue de rougeCongo
et d’iode : certains
peuvent
avoir considérable- mentgonflés
dansl’eau,
cequi
vient atténuer leur apparence. Lesgrains
fortement endom-magés peuvent
secomporter
comme desgrains gélatinisés
enprésence
d’un excès d’eau : cephénomène s’explique
par une fusion causée par les échauffements locaux lors dubroyage.
Le
pourcentage
desgrains qui
ontperdu
leurbiréfringence
estclassiquement appelé
ledegré
degélatinisation.
Dans lapratique
tech-nologique,
le nombre minimum degrains
colo-rés
qu’on peut
obtenir àpartir
degrains
d’ami-don natifs (non traités)
représente
moins de2% ;
arbitrairement le niveau 100% d’amidonmécaniquement endommagé correspond
auniveau où le nombre de
grains
colorés est d’aumoins 98 %.
La
plupart
des traitementshydrother- miques,
tels que lacuisson-extrusion,
détrui-sent
partiellement
les structuresgranulaire
etcristalline du
grain
d’amidon (Mercier et al 1979). Lamicroscopie
a, de cefait,
peu d’inté- rêt pour ces traitementsphysiques
intenses.Cependant
cettedésorganisation dépend
de labase
physico-chimique
du traitementphysique employé,
de sonintensité,
del’hydratation
del’amidon et de sa
composition (rapport amylose
/
amylopectine,
teneur enlipides). Ainsi, après floconnage,
lesgrains
d’amidon de blé sont enpartie gonflés,
tandis que certains d’entre euxmontrent
toujours
une faiblebiréfringence.
Dans le cas du blé éclaté et cuit à la vapeur, l’amidon est
plus
ou moinscomplètement géla-
tinisé. Cette
gélatinisation incomplète
del’amidon dans les flocons de blé
explique
pro- bablement la moindredisponibilité
comme lemontre la
réponse
duglucose plasmatique après
intubation de rats avec du bléfloconné,
en
comparaison
avec du blébouilli,
éclaté oucuit à la vapeur (Holm et al 1985).
En
revanche,
les étudeshistologiques
etcytochimiques
de céréales brutes ou traitées sontincapables
deprévoir
leurdigestibilité
ouleur efficacité alimentaire (Aumaitre
1976,
Essatara et al
1976,
Farber et Gallant 1976).Le
principal
avantage de cesapproches plus globales
est de fournir une vue d’ensemble des substances traitées afin decomprendre
letype
de transformation et éventuellementl’homogé-
néité (Farber et Gallant 1976). Même si cette
technique
est facile àemployer,
la difficulté pourquantifier
les observations et le besoin d’un savoir-faire souvent &dquo;artisanal&dquo; limitentbeaucoup
son utilisation.2.
2 / Détermination quantitative
Les trois méthodes les
plus
connues pourmesurer
l’endommagement
de l’amidon sontbasées sur
l’augmentation
de lasusceptibilité
enzymatique
(c’est-à-direl’hydrolyse
enoligo- saccharides),
les solubilités différentielles enfonction du solvant
(température,
alcool) et lepouvoir
d’absorber l’eau et les colorants dis-sous. Pour la
quantification,
une valeur d’en-dommagement
nul est donnée soit à l’échan-tillon le moins
endommagé disponible (initial),
soit à l’échantillon d’amidon
duquel
tous lesfantômes ont été
enlevés,
par solubilisation ouhydrolyse.
a /
Susceptibilité enzymatique
Du fait que les
grains
d’amidon endomma-gés
sontplus
facilementhydrolysés
que lesgrains
d’amidonnatifs,
il estpossible
de quan- tifier l’amidonendommagé
par toutecomparai-
son
portant
soit sur les vitessesd’hydrolyse,
soit sur les taux finaux atteints.
L’augmenta-
tion de la
susceptibilité
àl’hydrolyse amyla- sique
a fourni la base de nombreuses méthodes visant àquantifier l’endommagement
de l’ami-don. Tous les résultats in vitro
peuvent
être considérés comme des mesures del’hydrolyse
d’ensemble de l’amidon dans des conditions
d’enzyme
enquantité
limitée : invivo,
les acti-vités de limite-dextrinase et de la maltase sont
indispensables,
faute dequoi
l’accumulation du maltosepourrait
diminuer oustopper
l’acti-vité de
l’a-amylase.
En revanche l’accumula- tion duglucose
n’aquasiment
pas d’effet inhi- biteur surl’a-amylase
in vitro(Rodriguez
et al 1987). Laplupart
de ces méthodes sont desméthodes à
point
final où lesa-glucanes
solu-bilisés
(glucose
etoligosides)
sont mesurésaprès hydrolyse
soit parl’a-amylase
(Sandstedt et Mattern1960,
Leach et Schoch1961,
Donelson et Yamazaki1962,
Farrand1964,
Audidier et al 1966b) soit par laJ3-amy-
lase (Stewart
1960,
Sullivan et al 1962).Depuis,
laprocédure
de Denelson et Yamazaki (1962) est devenue une méthode officiellementapprouvée
par l’AACC. Les unités obtenues par la méthode Farrand (1964) sont trois foisplus grandes
que par cette méthode (Williams et Lesieur 1970). La13-amylase
est bienadap-
tée aux amidons très
endommagés
car elle estincapable d’hydrolyser
lesgrains
d’amidonnatifs, quelle
que soit leurorigine biologique.
De
plus
ledosage
d’un seulproduit
pour laréaction,
lemaltose, simplifie
considérable- mentl’expression
des résultats. Al’opposé,
l’a-amylase
convient mieux aux amidons peu oumoyennement
endommagés,
ainsi que le montrel’application
de ces différentes tech-niques
aux farines de blé obtenues par turbo-séparation
(Audidier et al 1966a). Sur des ami- dons trèsdégradés, l’a-amylolyse
esttrop rapide, empêchant
toute différenciation. Par lasuite,
des tests fondés sur laglucoamylase (Chiang
et Johnson 1977) et des combinaisonspullulanase-13-amylase
(Kainuma et al 1981)ont été
proposés
pour déterminer ledegré
degélatinisation
et dedégradation
de l’amidondans les
produits amylacés.
Toutes cesméthodes
requièrent
un excèsd’amylase
afind’éclipser
toute activitéamylasique endogène.
Poursuivant leurs études (Guilbot et Mercier 1962) concernant l’effet des traitements tech-
nologiques
sur les modifications desgrains d’amidon,
Tollier et Guilbot (1974) ontproposé
(figure
4) une méthodecinétique qui
permet la déterminationgraphique
de la vitesseinitiale,
de la vitesse finale et de la fraction facilement
dégradable
del’hydrolyse
parl’a-amylase ;
lesmolécules solubilisées à
partir
de l’amidonapparaissant
lors del’a-amylolyse
sont extra- ites par de l’éthanol à 80° GL (extraction des dextines d’undegré
depolymérisation égal
ouinférieur à 10). A l’inverse de la
13-amylase,
laplupart
des méthodes fondées surl’a-amylase
fournissent une valeur de l’amidon
dégradé
pour les amidons natifs. Le
plus
souvent, les amidonsprésentant
undiagramme
de diffrac- tion detype
B sontplus
résistants que ceux avec undiagramme
de diffraction detype
A.Dans le cas des
produits
à base de maïs, ce test del’a-amylase
montre que la taille desparti-
cules de la mouture (Mercier et Guilbot 1971)
a une
légère
influence sur le niveau d’endom- magement desgrains
d’amidon.Cependant, plus
le diamètre desagglomérés
estpetit, plus
la
susceptiblité
àl’a-amylase
estélevée,
du fait de l’autoéchauffement de la matière pen- dantqu’elle
passe à travers la filière(figure
5).Pour
chaque
testenzymatique,
lepoint
leplus
La
digestibilité
invitro de l’amidon n’est pas
suffisante
pour
prévoir
savaleur nutritionnelle : des valeurs élevées
peuvent
être obtenues avec des amidonscomplètement digérés
dans lapartie supérieure
dutractus
digestif
etavec des amidons
partiellement fermentés
dans legros intestin.
délicat et
subjectif
est de sélectionner le critèrequi permet
de différencier les échantillons enfonction de leur
degré
de transformation.Schweizer et al (1988) ont sélectionné un
temps
d’hydrolyse
de 60 min de l’amidon brut de blé et de l’amidon cuit de riz comme réfé- rence,respectivement,
pour les aliments indi-gestibles
etcomplètement digestibles.
Jenkinset al (1980) ont décrit un
système
in vitro au seinduquel
l’aliment et leshydrolases
sontdans un tube de
dialyse,
cequi permet
de sur- veillerl’apparition
desproduits
de ladigestion
des
glucides
dans lemilieu,
hors du sachet dedialyse. Néanmoins,
lacinétique
de transfert à travers le tube dedialyse
introduit un autrefacteur limitant au sein d’un
système déjà
trèscomplexe. L’amylolyse in
vitro dugranule d’amidon,
extrait des tubercules frais (Bewa 1978) ouaprès
leurincorporation
dans desrations alimentaires
après mélange
ouagglo- mération,
montre l’influence trèsimportante
du traitement industriel de l’aliment sur l’inté-
grité
dugrain
d’amidon. Lerapport amidon/enzyme
est crucial pour la vitessed’hydrolyse
et le niveau final de solubilisation (Colonna et al1988,
Schweizer et al 1988).L’étude in vitro des facteurs
impliqués
dansla
cinétique
del’hydrolyse
de l’amidon dans des conditions simulantl’a-amylolyse in
viuoest un thème très intéressant. Des corrélations ont été établies entre les tests in vitro et les données in vivo afin de démontrer leur utilité dans la nutrition animale ou humaine (tableau 4). Globalement les tentatives pour
prévoir
l’efficacité alimentaire à
partir
de ladigestibi-
lité in vitro n’ont pas été couronnées de succès
(Champ
et al 1982 et 1984). De mêmeBorgida
(1976) n’a pas pu corréler la valeur nutrition- nelle du maïs traité
thermiquement
aux résul-tats de
l’a-amylolyse.
Les tests del’a-amyloly-
se ont souvent été corrélés aux
digestibilités
invivo de l’amidon. De
façon générale,
les étudesde
digestibilité apparente in
vivo montrent undegré
finald’amylolyse plus
élevé que dans les études in vitro (tableau 1). Néanmoins il a été démontré que certainstypes
deprocédés
decuisson sont inefficaces sur les
digestibilités
invivo des amidons du maïs et du
blé,
alors que leurssusceptibilités enzymatiques
correspon- dantes in vitro étaient considérablement aug- mentées (Aumaître et al 1972). Mais cette éva- luation de ladigestibilité
totale n’est pas suffi- sante pourprévoir
la valeur nutritionnelle del’amidon,
car des valeurs élevées dedigestibili-
té in uiuo
peuvent
être obtenues avec des ami- donscomplètement digérés
dans lapartie supérieure
du tractusdigestif,
et avec des ami-dons
partiellement
fermentés dans le gros intestin. Des corrélationsplus rigoureuses pourraient
être faites avec ladigestibilité
dansl’iléum
(partie
terminale de l’intestingrêle)
mais aucun résultat n’est
disponible.
Plusieurs auteurs (O’Dea et al
1981,
Jenkins et al1982, Bjorck
et al 1984a etb,
Leeet al 1985) ont aussi établi des
comparaisons
entre
l’hydrolyse
in vitro par lesa-amylases pancréatiques
del’homme,
du porc ou dulapin
et des études in vivo du
glucose post-prandial
et de la
réponse
à l’insuline chez l’hommeadulte,
le porc ou lelapin.
Ellesprésentent
souvent une bonne corrélation (ex : r =
0,83 ;
p<
0,01)
(Lee et al 1985) mais les résultats in vitroprésentent généralement
une différencequantitative quant
àl’ampleur
desréponses
obtenues pour divers échantillons d’amidon.
Dans le but d’obtenir de meilleures concor-
dances avec les résultats in
vivo,
Gee et Johnson (1985) ont simulé ladigestion
d’unhomogéinat
d’aliment ou dessuspensions
d’amidon avec unepremière exposition
à unenvironnement acide
(pH 2,5)
suivie d’unehydrolyse
parl’a-amylase
et la pronase. Holmet al (1985) ont introduit une
étape pepsine
dans les essais in vitro utilisant
l’a-amylase pancréatique.
Récemment Schweizer et al (1988) ontprésenté
une méthode améliorée pour mesurer les vitesses dedigestion
des ali-ments
amylacés
in vitro et une nouvellemanière de calculer les indices de
digestion
(ID). Schweizer et al (1988) ont conclu que la corrélationgénérale
entre le test in vitro et lesréponses glycémiques
n’est encore pasparfai-
te. Pour les
aliments,
d’autres facteurs devraient être étudiés : la masticationpendant
la
prise
denourriture,
la viscosité de lafarine,
la
vidange gastrique,
l’influence des matières grasses et desprotéines.
Ces résultats montrent
qu’il
est difficiled’établir des
comparaisons
directes entrel’hy- drolyse
de l’amidon in vivo et in vitro. De meilleures corrélations sont obtenues entrel’a-amylolyse précédée
d’uneprotéolyse (pour
les amidons non
purs)
et laréponse
duglucose post-prandial.
Lasusceptibilité enzymatique
est un déterminant
important
de laréponse glycémique.
Ce test in vitro est dans laplupart
des cas inefficace pour
prévoir
ladigestibilité
in vivo des amidons. Pour les amidons peu
digestibles,
des enzymes entérobactériennespeuvent
êtreimpliquées
au niveau ducôlon,
cequi augmente
ladigestibilité apparente
invivo,
même pour les amidons de tubercules.Cette digestion microbienne,
résultant en la formation d’acides gras à courteschaînes,
per- met ungain calorique
pour les animaux. C’estpourquoi
les mesures de ladigestibilité
in vitrodevraient être mieux corrélées à la
digestibili-
té dans l’intestin
grêle.
Même si ces tests sontincapables
deprévoir
la valeurnutritionnelle,
ils sont utiles en vue d’unpremier
examen dela
susceptibilité
de l’amidon dans l’alimenta- tion humaine et animale.b / Extractibilité à l’eau
froide
et dans lessolutions
alcooliques
Une autre
propriété,
àpartir
delaquelle l’endommagement
de l’amidonpeut
être quan-tifié,
est ledegré
de solubilité desa-glucanes
solubles à
température
ambiante. Lescapaci-
tés de
gonflement
et les solubilités sont mesu-rées par la méthode de
centrifugation,
avec unexcès d’eau ou de solution
alcoolique :
la tailledes
particules
et latempérature
sont deuxparamètres expérimentaux qu’il
faut contrôleravec
précision.
Les relations entre ces deuxcaractéristiques,
toutes deux basées sur la dis-parition
de la structurecristalline, dépendent
des traitements