HAL Id: jpa-00237633
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Submitted on 1 Jan 1880
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Expériences sur la compressibilité des mélanges gazeux
M. Cailletet
To cite this version:
M. Cailletet. Expériences sur la compressibilité des mélanges gazeux. J. Phys. Theor. Appl., 1880, 9
(1), pp.192-194. �10.1051/jphystap:018800090019201�. �jpa-00237633�
I92
niques.
La mêmefigure
peut s’obtenir avecplusieurs périodes
dumouvement de la lame vibrante.
Mais,
si le mouvement n’est pas troprapide,
on reconnaît facilement la vraiepériode qui
corres-pond
à cettefigure.
Il suffit de comparer le mouvement vibra- toire sur l’écran avec celui de la lame et de voirs’il y
asynchro-
nisme.
La nécessité de cette
comparaison
m’aobligé
à nejamais
em-ployer
de mouvements vibratoires trèsrapides.
Il y a à cela un autre avantage : c’est que les divisions de la surface sontplus grandes
et que les détails s’observent mieux. Mais on ne peut ob- tenir ainsiqu’un
nombre relativement restreint defigures,
cellesqui
se rapportent à des valeurs assez faibles de n et n’.Dans ces
conditions,
pour avoir avec exactitude la durée de lapériode,
il m’a suffi de faire usage d’une montre à secondes. J’ai pu compterjusqu’à
deux cent seizepériodes
en trente secondes.L’opération
est facilitée par lespetites
étincelles del’Interrupteur
et le bruit sec
qui
les accompagne.(-A suivre.) (A suivre.)
EXPÉRIENCES SUR LA COMPRESSIBILITÉ DES MÉLANGES GAZEUX;
PAR M. CAILLETET.
En
poursuivant
mes recherches sur lacompression
des gaz,j’ai constaté,
ainsi que M. Andreyvs etplusieurs
autres savants l’avaientdéjà fait,
que l’acidecarbonique mélangé
à l’air ne seliquéfie plus
avec la même facilité que l’acide pur.
J’ai étudié
également
lesmélanges
d’acidecarbonique
et de prot- oxyde d’azote avecl’oxygène, l’hydrogène
etl’azote, et j’ai
constatéplusieurs
faits intéressantsdont je poursuis
l’é tude en ce moment.J’emploie
pour mes recherchesl’appareil qui
m’a servi pour laliquéfaction
des gaz, etje
mesure lespressions
à l’aide d’un mano-mètre à azote que
j’ai
décrit à l’occasion de mes recherches sur la loi de Mariotte(1 ).
En
comprimant
dans le tube del’appareil
unmélange
de 1vol(1) Voir Comptes rendus des séances de l’Academie des Sciences) t. LXXXVIII, p. 6 i .
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:018800090019201
I93 d’air et de ¡VOL d’acide
carbonique,
laliquéfaction
n’estplus
pos- sible même à zéro et à4ooatm,
lepoint critique
de cemélange
étant situé bien au-dessous de la
température
de laglace
fon-dante.
Lorsque
l’oncomprime
unmélange
de 5vol d’acidecarbonique
etde 1vol
d’air,
l’acidecarbonique
seliquéfie
facilement si latempé-
rature n’est pas
supérieure
à + 21°;puis,
si l’on augmente la pres- sionjusqu’à WJO-200atm,
leménisque
de l’acideliquéfié, qui
étaitconcave, d’une netteté
parfaite,
devient bientôtplan,
ne sembleplus
toucher les
parois
dutube,
s’efface peu à peu, et leliquide dispa-
raît.
Si l’on
agite
alors letube,
on ne voitplus
leliquide,
mais desstries nombreuses
indiquent
que la matièrequi
occupe le sommet du tube n’est pas entièrementhomogène.
En continuant àagiter l’appareil,
les striesdisparaissent bientôt,
et le tube ne contientplus qu’une
masse gazeusequi
résiste à toutes lespressions
presque au-tant
qu’un liquide.
Si l’on diminue la
pression
aveclenteur,
afin d’éviter lesphéno-
mènes de
refroidissement,
on observe que leliquide reparaît
tou-jours
à unepression
constante pour unetempérature
déterminée ;il se
produit
alors au-dessus du mercure un brouillard blanc opaquequi
sedéveloppe
et s’évanouit en un instant, en découvrant le ni-veau du
liquide qui
vient dereparaître.
Enopérant
sur unmélange
formé de 5vol d’acide
carbonique
et de ivold’air,
leliquide
carbo-nique reparaît
àLe gaz
carbonique comprime
à + 210 ne seliquéfie plus
mêmeà 400atm.
Les
mélanges
formés d’acidecarbonique
et de mêmes volumesd’azote, d’hydrogène
etd’oxygène
ne seIiquéfient
pas sous les mêmespressions ;
il semble quechaque
gaz constitue unmélange jouissant
depropriétés particulières.
La
disparition
duliquide, qui
a lieu dans tous les cas, ne peutI94
s’expliquer
par l’élévation de latempérature
causée par la compres- sion. Dans mesexpériences,
le tubequi
contient les gaz est main-tenu à
température
fixe au moyen d’un manchonqui reçoit
un cou-rant d’eau à
température
constante, et lacompression
se fait assezlentement pour que la chaleur
développée
nepuisse
troubler les résultats.On
pourrait
supposer que ladisparition
duliquide
n’estqu’ap-
parente et que, l’indice de réfraction de l’air
comprimé
augmentantplus
vite que celui de l’acideliquide,
il arrive un moment où la surface deséparation
du gaz et duliquide
cesse d’être visible au moment où les deux indices deviennentégaux.
Cette
explication
ne peut êtreadmise,
car, en augmentant deplusieurs
centainesd’atmosphères
lapression
dusystème,
la surfacede
séparation
du gazetduliquide
redeviendraitvisible,
l’indice de réfraction du gaz continuant à augmenter parhypothèse plus rapi-
dement que l’indice du
liquide.
Orl’expérience
quej’ai poussée jusqu’à 450atm
n’a donné que des résultatsnégatifs.
En
réalité,
tout se passe comme si à un certaindegré
de com-pression
l’acidecarbonique liquéfié
se diffusait dans le gaz que le tubecontient,
enproduisant
une matièrehomogène
sanschange-
ment sensible de volume.
Il est donc
permis
d’admettre que le gaz et leliquide
se sont dis-sous l’un dans l’autre. J’ai
essayé
de vérifier cettehypothèse
enrendant visible l’acide
liquide,
cequi
serait facile en le colorant ; de toutes les substancesessayées,
l’iode seul a pu sedissoudre,
maisson action sur le mercure est si
rapide,
que le tube est aussitôt rendu opaque par la couche d’iodure de mercurequi
masque lephénomène.
En résumé, on peut supposer que sous de hautes
pressions
ungaz etun
liquide,
tels que l’acidecarbonique
ou leprotoxyde d’azote,
peuvent se dissoudre l’un dans l’autre en formant un tout homo-