HAL Id: jpa-00237609
https://hal.archives-ouvertes.fr/jpa-00237609
Submitted on 1 Jan 1880
HAL
is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers.
L’archive ouverte pluridisciplinaire
HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.
Sur la compressibilité de l’air et de l’acide carbonique à 100°, d’après les expériences de M. Regnault
E. Bouty
To cite this version:
E. Bouty. Sur la compressibilité de l’air et de l’acide carbonique à 100°, d’après les expériences de M. Regnault. J. Phys. Theor. Appl., 1880, 9 (1), pp.12-18. �10.1051/jphystap:01880009001201�.
�jpa-00237609�
I2
a O b résulte de la
superposition
de deuximages ;
il suffit de faire varier tant soit peul’angle
des miroirspour voir
aussitôt cepoint
se dédoubler.
En
projetant
lephénomène
sur unécran,
il sera donc facile de vérifier toutes les indications de la théorie relativement au nombre desimages,
et l’on pourra,comme je
le faisdepuis
deux ansdéjà,
dans mon Cours de
l’École
desSciences,
rendre lephénomène
sensible pour tout un auditoire.
, Pour faire cette
projection,
onpeut
concentrer les rayons solaires( ou
la lumièreDrummond),
à l’aide du focus dumicroscope solaire,
sur un trou assez fin
percé
dans un écran noirci(,fig. 1).
DerrièreFig. i.
cet écran on
place
lesmiroirs,
l’un d’eux Ahorizontalement,
et, à lasuite,
une lentillequi
donne sur le tableau uneimage
nette dutrou
percé
dans l’écran. Il suffit alors de faire varier l’inclinaison du second miroir B pour voir le nombre desimages
augmenter successivement par le dédoublement de l’une d’elles.On
peut projeter
de la mêmefaçon
lesimages
dukaléidoscope,
les
images multiples
dans uneglace étamée,
lesimages multiples
formées entre deux miroirs
parallèles ,
les cerclesconcentriques qu’on
voitapparaitre
dans uncylindre
creux dont le fond estpercé
d’un trou situé sur
l’axe,
etc.SUR LA COMPRESSIBILITÉ DE L’AIR ET DE L’ACIDE CARBONIQUE A 100°, D’APRÈS LES EXPÉRIENCES DE M. REGNAULT;
PAR M. E. BOUTY.
1. Dans son Mémoire sur la densité des
gaz (1), Regnault
établitC) Relation des expériences, etc., t. 1, p. t39 et 148.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:01880009001201
par des
pesées
que la densité absolue de l’air à 0° et pour despressions
inférieures à760mm
demeure très sensiblement propor- tionnelle à lapression
etqu’il
en est de même de la densité1,524 t
de l’acide
carbonique
par rapport à l’air à 100°, d’où il résulterait que l’acidecarbonique,
soumis à despressions
inférieures à celle del’atmosphère,
obéit sensiblement à la loi de Mariotte à i oo°.On peut tirer des conclusions
plus
étendues etplus
certainesde la
comparaison
des coefficients de dilatation des gaz sous pres- sion constante et sous volume constant, mesurés par 1VI. Re-gnault (1)
avec les formules du mêmeexpérimentateur (2)
relativesà la
compressibilité
des gaz à oo. Ce travail a été tenté notammentpar M.
Reye (3)
et par M. Schröder van den Kolk(4).
Lesprin- cipes
en sont tout à fait élémentaires.II.
Occupons-nous
d’abord de l’air. La formule(5)
de sa com-pressibilité
à o° estqui
permet de calculer les volumesV t, V 2, V 3,
... d’une mêmemasse d’air sous les
pressions Pl, I’z, Pl,
.... A 100°, cet airoccupera les volumes
el1, a2, CI: 3 , ... étant les coefficients de dilatation de l’air sous les
pressions
constantesP1, P 2, P3, ....
·On
pourrait
chercher à relier cespressions
et ces volumes parune formule
empirique analogue
à(1).
Au lieu decela,
admettonse) Relation des expériences, etc., t. 1, p. 96 à 121.
(2) Ibid., p. 329 à fj2g.
(3) RLYE, Ann. de Pogg., t. CXVI, p. 424.
(4) SCHRÖDER YAN DEN KOLK, Ann. cle PoSâ., t. CXVI, p. J29, et t. CXXVI, p. 433.
(b) Dans cette formule la pression P est évaluée en mètres de mercure; le vo-
lume Vo 0 correspond à la pression de im.
I4
que l’air obéisse à la loi de
Mariotte ;
nous auronsR est une constante
qui
se déduit d’uneexpérience
Calculons maintenan t les valeurs du coefficient de dilatation a
sous
pression
constante au moyen des formules(i)
et(2);
noustrouverons :
L’identité des nombres observés et calculés nous autorise à ad-
mettre que l’air à 100° obéit à la loi de
Mariotte, tout
au moinspour les
pressions comprises
entre 1 atm et 5at’.Les
expériences manométriques
font défaut au-dessous de760mm
de
pression;
on estobligé d’admettre,
soit que la formule(i)
con-tinue à
s’appliquer
aux bassespressions ,
soit(comme
l’a faitRegnault
ens’appuyant
sur lesexpériences
depesée déjà
si-gnalées)
que la loi de Mariotte estapplicable
à l’air à o° dans cesconditions. Si la loi de Mariotte était exacte à la fois à 0° et à 1000, le coefficient de dilatation sous volume constant devrait demeurer imvariable pour toutes les
pressions
inférieures à760mm,
tandisque ce coefficient décroîtrait un peu si la
compression
s’exécutaitd’après
la formule(1);
il décroît encoredavantage d’après
lesexpériences directes,
cequi
doit tenir àquelque
cause d’erreurinhérente à la mesure des
dilatations, quand
lapression
est faible :( i ) Nous admettons comme exacte la valeur o,oo3665 du coefficient moyen de dila- tation de l’air sous la pression de 760mm à O°.
Jusqu’ici
nos vérifications n’ontporté
que sur les coefficients déterminés parRegnault
souspression
constante. Le même mode de calcul estapplicable
aux déterminations faites sous volume con- stant.Alors,
dans lesexpériences successives,
les volumesV, , V2, V3
restent constants et lespressions
sontP1 (1+100 B1), P2(i
+ 100B2), P3 (
+ 100j33)? B1, B2, ...
étant les coefficients de dilatation sous les volumes constantsV1, V2,
.... En supposantque la loi de Mariotte
s’applique,
on retombe sur les mêmes for- mules que dans le casprécédent.
Remarquons
enparticulier
que le coefficient moyen de dila-tation (3
sous lapression
constante P et le coefficient moyen asous le volume constant
V, correspondant
à lapression
initialeP,
doivent être
identiques.
Cette relation n’est pas tout à fait vérifiée par les
expériences
deRegnault
sur l’air. On a, eneffet,
pour lespressions
suivantes :On remarquera que la différence
B
x est unequantité
très faibleet sensiblement
indépendante
de lapression,
cequi
doit tenir à la différence des méthodes de mesure.III. On peut faire les mêmes calculs pour l’acide
carbonique,
etl’on constate sans
peine
que la loi de Mariotte n’est pasapplicable
à ioo°. On
en jugera
par le Tableausuivante
dressé danscette hypo-
thèse et au moyen de la formule
de la
compressibilité
de l’acidecarbonique
à Oo:Dès la
pression
de1230mm ,37 (qui correspond
à901mm,
09 àon),
l’acide
carbonique
à 100° secomprime plus énergiquement
que nel’indiquerait
la loi deMariotte,
et cet effe ts’exagère
à mesure que lapression
s’élève. On arrive à la même conclusion par la com-paraison
des coefficients de dilatation aet B ;
pour P =760mm,
on aet la différence est absolument en dehors des limites que l’on peut
assigner
aux erreursd’expérience
ou àl’imperfection
des mé-thodes.
IV. Dans ce
qui précède, je
n’ai eu d’autre but que de donnerun
exemple
de la méthode que l’onemploie
dans cesquestions.
Les auteurs des Mémoires
que j’ai signalés
ontessayé
d’allerplus
loin.
M.
Reye
a crupouvoir
rattacher à la théoriemécanique
de lachaleur la formule
où v, R et S sont des constantes
caractéristiques
dechaque
gaz(1).
Il est à remarquer que,
d’après
cetteformule,
la loi de Marietteserait
applicable
à un gaz seulement à latempérature
T définiepar la relation
pour des
températures plus hautes,
les gaz s’écarteraient de la loi de Mariotte dans le même sens quel’hydrogène à o°;
pour des tem-pératures plus basses,
dans le même sens que l’air à o°. M.Reye
(1) Nous ne donnons pas les valeurs numériques de ces constantes indiquées par M. Reye, lesquelles (sans doute par suite de fautes d’impression) conduiraient à des valeurs critiques de T différentes de celles qu’indique l’auteur lui-même.
indique
pour lestempératures centigrades t = ( T - 273)
aux-quelles
la loi de Mariette serait exacte :L’air à 100° devrait s’écarter assez notablement de la loi de Mario Me.
dans le même sens que
l’hydrogène
à oo, cequi paraît
inadmissihled’après
les calculsrapportés
ci-dessus.M. Schrüder van den Kolk s’est borné à déterminer des for- mulets
d’interpolation
pour lacompressibilité
à 100°, de manièreà
représenter
aussi bien quepossible
l’ensemhle des résultats rela- tifs aux coefficients de dilatation ce etB.
Il s’en est servi pour calculer la différence des deux chaleursspécifiques
des gaz,l’équivalent mécanique
de la chaleur et enfin la valeur du travailintérieure,
ainsi que les variations detempérature qui
corres-pondent
à la détente des divers gaz,opérée
sans travail extérieur.1B1. Schrôder a trouvé ainsi des nombres presque
identiques
à ceux
qui
résultent des déterminationsexpérimentales
deMM. Thomson e t Joule.
Nous croyons utile
d’indiquer,
enterminant,
les formules de lacompressibilité
à 100° données par M. Schroder van den Kolk.Pour
I’llydrogéne,
la formule est la même à ioo’du’à
o° : c’estcelle que donne M.
Regnault..
Pour
l’air,
le facteurdépendant
de lapression
estet pour l’acide
carbonique
P
représente
lapression
en mètres de mercure.Les deux gaz s’écartent de la loi de Mariotte dans le même sens
clu’à
o°;mais,
pour despressions
voisines de lapression atmosphé- rique,
Pécari est réduit pour l’air environ au1 14,
pour l’acide car-bonique
aux120’)0
de sa valeur à o°.D’après
lesexpériences
directes de M.Amagat (1),
l’écart(1) Comptes rendus des séances de l’Académie des Sciences, t. LXXIII, p. 188. Les
J. de Phys., t. IX. (Janvier IS80.) 2
est insensible pour
l’air;
et, pour l’acidecarbonique
entre 1 atm et2atm’ iI
cst environles
de cequ’il
est à o’.PILE AU CHLORURE DE CHAUX;
PAR M. ALF. NIAUDET.
Les électrodes de cette
pile
sont de zinc et de charbon. Le zincbaigne
dans une solution de selznarin ;
il convientd’employer
laproportion
de 24 de sel pour 100Ci’eàu, qui
donne le maximumde conductibilité. Cette solution n est pas saturée et peut dissoudre
sans
peine
le chlorure de calciumqui prend
naissance dans lapile.
Le sel marin donne à la
pile
une force électromotricesupérieure
à celle
qu’on
obtiendrait avec les autres chlorures et d’autres li-quides qui
ont étéessayés.
Ce fait est d’accord avec lesexpé-
riences de
Poggendorff (rapportées
par M. Wiedemann dans sonTraité, 2e édition)
sur lapile
deGrove;
il obtenait une force élec- tromotriceplus grande
avec de l’eau saléequ’avec
de l’acide sulfu-rique
étendu seulement de quatre fois sonpoids
d’eau.Le charbon est
placé
dans un vase poreux avec du chlorure de chaux. Cette matière est unmélange
dechaux, d’hypoch lori te
dechaux et de chlorure de calcium. Ce dernier se dissout immédiate-
ment
quand
on monte lapile.
L’acidehypochloreux
sedécompose
sous l’influence de
l’hydrogène
depolarisation ;
de l’eau et de1"acide
chlorhydrique
se forment, mais ce dernier s’unit à la chauxet donne du chlorure de calcium.
Les seuls
produits
de l’action de lapile
sont donc de l’eau et duformules de M. Schrüder donnent pour l’air, à i oo° sous les pressions Po =0,76,
Cet écart de la loi de Mariotte est trop faible pour être saisi par l’expérience.
Pour l’acide carbonique on trouve
M. Amagat a trouvé 1, 0023.