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Submitted on 1 Jan 1967
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Analyse du spectre d’émission d’un diélectrique polaire
J. Le Bot, E. Riaux, G. Grosvald, R. Ollivier
To cite this version:
J. Le Bot, E. Riaux, G. Grosvald, R. Ollivier. Analyse du spectre d’émission d’un diélectrique polaire.
Journal de Physique, 1967, 28 (1), pp.47-50. �10.1051/jphys:0196700280104700�. �jpa-00206485�
ANALYSE DU SPECTRE
D’ÉMISSION
D’UNDIÉLECTRIQUE POLAIRE
Par
J.
LEBOT,
E.RIAUX,
G. GROSVALD et R.OLLIVIER,
Laboratoire
d’Électronique
et de Spectroscopie hertzienne, Faculté des Sciences, 1, quai Dujardin, Rennes.Résumé. 2014 Dans une note antérieure l’existence du
spectre
d’émission d’undiélectrique polaire
a été mise en évidence, onprésente
ici une méthoded’analyse
de cespectre ;
on donneun
exemple d’application
de cette méthode et l’on décritl’appareillage
utilisé.Abstract. 2014 In a
recently
issued paper, the authors have shown thatpolar
dielectrics canexhibit an émission
spectrum.
Herethey
describe a method foranalysing
thisspectrum.
An
example
isgiven
with some details and theexpérimental set-up
is described.I. Introduction. - Nous avons, dans une
premiere
etude
expérimentale [1],
mis en evidence 1’existence dans undielectrique polaire
d’unspectre
d’émission conforme auxprevisions th6oriques
de L. Davis[2].
L’objet
dupresent
article est de montrer l’int6r6tqu’offre
1’6tude de cespectre
et depresenter
lamethode
experimentale
que nous avons utilis6e.II.
Analyse
duspectre
dldmission d’undiélectrique polaire.
- Un condensateur decapacit6
a videCo, empli
d’undi6lectrique polaire
de constante di6-lectrique
presente,
a sesbornes,
une tension de fluctuations dont la densitespectrale
a pourexpression :
Cette
expression
de la tension de fluctuationspeut
se deduire du th6or6me de
Nyquist
si l’on admet que le condensateurposs6de
une « resistance serie6qui-
valente de bruit » :
En fonction de la
frequence
et atemperature fixe,
cette resistance de bruit a une variation
qui
estrepre-
sent6e par la courbe ci-contre
(fig. 1).
On constate sur cette courbe 1’existence :
10 d’un
palier pratiquement
horizontal d’ordonn6eFIG. 1
Resistance
6quivalente
de bruit d’undi6lectrique polaire.
20 d’un
point
d’inflexion d’ordonn6eR0/2 et
d’abscisse
Es/Eoo ’"t’.
Des
lors,
si l’on connait les valeurs de Sg et de Eoo,on
peut
deduire deRo
la valeur dutemps
de re- laxation T. En l’absence derenseignements
sur lesFIG. 2.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:0196700280104700
48
FIG. 3.
valeurs
exp6rimentales
de e. et de Eoo, une mesurede la valeur de la
capacite Cb jointe
a la valeur deRb permet
de determiner le temps de relaxation. La determination deCb peut egalement
r6sulter de me- sures debruit,
comme on le verraplus
loin.Enfin,
si la variation de T avec latemperature
estde la forme
le trace de la courbe
log r = f(l jT) permet
la deter- mination de1’energie
d’activation U( fig. 2).
III. Ndthode de mesure. - 1. PRINCIPE. - La m6thode de mesure consiste a
amplifier
lespectre
de bruitpuis
a ydecouper
une bande delargeur
dvautour de la
fréquence ’J,
uneintegration quadratique
donne alors le carr6 moyen de la tension de bruit.
Le schema de
principe
est celui de lafigure
3.La resistance r est une resistance
d’injection toujours
tres inferieure a
Rb*
On notera la
presence
du commutateur a troispositions
Iqui permet :
- en
position 1,
la mesure du niveau de bruit propre al’appareilIage;
- en
position 2,
la mesure, par la methode clas-sique
dug6n6rateur etalon,
du niveau de bruit de la cellule de mesure;- en
position 3,
la mesure, par une methode decomparaison,
de lacapacite
du condensateur.FIG. 4.
FIG. 5.
2. APPAREILLAGE. -
L’analyse
fine duspectre
de bruitimplique
l’utilisation d’une bandepassante
tr6s 6troite de telle sorte que la tension de fluctuations recueillie dans cette bande est engeneral
tres faible.Ainsi,
pour une resistance de bruit voisine de 100 Qet une bande
passante
de 100Hz,
cette tension nesera que de 10 nanovolts.
Il
importe
donc de reduire leplus possible
le niveaude bruit du
préamplificateur
a la fois par le choix du circuit d’entree et par l’utilisation de tubessp6ciaux.
D’autre
part,
la resistance de fuite degrille Rg
dutube d’entr6e du
préamplificateur
provoque un bruitsupplementaire;
celui-ci d6croit en1 w2
a cause de lacapacite parall6le
C(somme
de lacapacite
de 1’echan- tillon et de lacapacite d’entree)
des que lafrequence prend
une valeursuperieure
àPour reculer vers les basses
frequences
le domaine ou ce bruitparasite
estgenant,
il y a donc int6r6t aaugmenter
la resistance de fuite degrille.
Nous avons retenu le
principe
dumontage
« double cascode » dont certains auteurs ont montre F interet[3]
et nous avons choisi le tube semi-électromètre EC 1000.
Ce tube
ayant
un bruit propre tres faible et un courant degrille
inferieur a 10-9 A convient toutparticulierement
a l’utilisationenvisagee.
La realisation du
préamplificateur
est conforme auschema de la
figure
4.Les
caracteristiques
mesur6es sont les suivantes :gain
150 - bandepassante
a 3 db : 100 Hz -15 MHz- resistance
6quivalente
de bruit 160 Q -impedance
d’entr6e 18 MQ en
parall6le
sur 20pF.
IV.
Exemple d’application
de la mdthode. - 1. SPECTRE D’ÉMISSION. - Nous avons mesure la resistanceequivalente
de bruit dupentachlorodiphényl
dans le domaine de
frequences
s’6tendant de 10 kHz a 7 MHz et acinq temperatures
6chelonn6es entre15 oC et 25 OC. Les resultats sont illustr6s par la
figure
ci-dessus(fig. 5).
D’autre
part,
les mesures de lacapacite,
effectuéesselon le processus
indique,
conduisent a des valeurs de la constantedi6lectrique
e’ en excellent accordavec celles obtenues par
absorption [4].
2.
ENERGIE
D’ACTIVATION. - Les spectres ainsi obtenus nous ontpermis
de determiner letemps
de relaxation aux différentestemperatures
consid6r6es.La
figure ci-apr6s represente
les variations duloga-
rithme du
temps
de relaxation en fonction de l’inverse de latempérature
absolue.La
pente
de la droite obtenue donne pour1’energie
d’activation
U = 1,65 eV
50
FIG. 6.
Cette valeur est en excellente concordance avec
celle
qui
avait eteindiquee
dans le travailpr6c6dem-
ment cite
[4], malgre
la faible excursion detemp6-
rature utilisee ici.
V. Conclusion. -
Signalons
pour conclure que ledi6lectrique
utilise dans notreexemple pr6sente
unphénomène
de relaxationqui
avaitdeja
etesignale
comme satisfaisant
particulierement
bien aux6qua-
tions de
Debye [5].
Pour lagrande majorite
des di6-lectriques polaires,
1’existence d’une distribution destemps
de relaxationimplique
un certain d6saccordavec ces
equations.
Nous nous proposons, dans un travail
ulterieur,
demontrer que la determination de
l’histogramme
debruit,
a 1’aide d’une m6thoded’échantillonnage,
per- met la connaissance du coefficient de distribution destemps
de relaxation.BIBLIOGRAPHIE
[1]
LE BOT(J.),
RIAUX(E.),
GROSVALD(G.)
et OLLI-VIER