HAL Id: jpa-00207433
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Désexcitation radiative et non radiative des ions Eu3+
dans LaAlo3
Ch. Delsart
To cite this version:
Ch. Delsart. Désexcitation radiative et non radiative des ions Eu3+ dans LaAlo3. Journal de
Physique, 1973, 34 (8-9), pp.711-719. �10.1051/jphys:01973003408-9071100�. �jpa-00207433�
DÉSEXCITATION RADIATIVE ET NON RADIATIVE
DES IONS Eu3+ DANS LaAlO3
Ch. DELSART
Laboratoire Aimé
Cotton,
CNRSII,
Université ParisXI,
Centre
d’Orsay,
91405Orsay,
France(Reçu
le 20 mars1973)
Résumé. 2014 La mesure des durées de vie des niveaux 5D0, 5D1, et 5D2 de l’ion EU3+ dans LaAlO
3 jointe
à la détermination de donnéesspectroscopiques expérimentales
apermis
la miseen évidence des processus de désexcitation radiative et non radiative de ces niveaux : désexcitations
non radiatives à 4 et à 5
phonons respectivement
pour les niveaux 5D1 et 5D2, et désexcitation radia- tivepartiellement
induite par les vibrations du réseau pour le niveau 5D0. Auxtempératures
supé- rieures à 450 K la désexcitation non radiative de ces trois niveaux vers les niveaux 7Fj par l’in- termédiaire de l’état de transfert decharge
devientprépondérante.
L’ordre degrandeur
de ladurée de vie de l’état de transfert de
charge
a pu être estimé à 0,1ps-1
ps.Abstract. 2014 Processes of radiative and nonradiative
decay
areinvestigated
for Eu3+ in LaAlO3by measuring
the lifetimes of the 5D0, 5D1, 5D2 levels andtaking
into accountexperimental
dataobtained from
optical
spectroscopy. Evidence for a vibration-induced radiativedecay
was foundfor 5D0 ;
4-phonon
and5-phonon
nonradiativedecay
were observed for 5D1 and 5D2respectively.
At
high
temperatures(T ~
450K),
thepredominant
process is a nonradiativedecay
from the 5Dj levels to theground
state via thecharge-transfer
state. Themagnitude
of the lifetime of thecharge-transfer
state was estimated to be 0.1ps-1
ps.Classification Physics Abstracts
8.820 - 5.250 - 5.447
1. Introduction. - Les études de la fluorescence de l’ion
Eu3 +
dans des matrices cristallines se sont récemmentdéveloppées,
en raison surtout de leursapplications :
substancesphosphorescentes
rouges dans les tubes de télévision en couleur etlampes
fluorescentes.
Cependant,
lesphénomènes
intervenant dans cette fluorescence ne sont actuellement connusque de manière
qualitative.
Enparticulier
il seraittrès intéressant de rechercher la nature des processus mis en
jeu
dans les désexcitations nonradiatives,
afin
d’expliquer
d’unpoint
de vue fondamental lecomportement original
de l’ionEu3 +
parrapport
auxautres ions de la série des lanthanides.
Parallèlement aux études
spectroscopiques
quan-titatives de la désexcitation des ions terres rares et de l’ion
Eu3 +,
menées enparticulier
par M. J. Weber et R. F. Schaufele[1], [2],
des étudesqualitatives
etempiriques [3], [4], [6], [7], [8]
ont conduit G. Blasse à proposer un modèleexpliquant
lecomportement
en fonction de la
température
de la fluorescence de l’ionEu3 +
dans lesoxydes [5]. L’application
de cemodèle au cas de l’ion
Eu3 +
dans une matrice deLaAI03
a clarifié notablement les donnéesexpéri-
mentales
[8].
Il nous a paru intéressant de
reprendre
en détaille
problème particulier
de la fluorescence de l’ionEu3 +
dans la matriceLaAI03
à l’aide des méthodes de laspectroscopie optique,
enpoursuivant
un doublebut : l’extension de l’étude de Blasse à tous les niveaux fluorescents et
l’interprétation quantitative
de résultatsexpérimentaux plus complets
etplus précis.
Dans cette
perspective
il étaitpossible
d’utiliserles méthodes que nous avions
employées
dans l’étudeglobale
de la désexcitation radiative et non radiative de l’ionPr3 +
dansLaAI03 [9], [10] ;
nous bénéficions deplus
d’une bonne connaissance de laspectroscopie optique
des ions dans cette matrice[11-13].
Nous avons mesuré les durées de vie des niveaux de fluorescence
’Do, 5D1, 5D2
de4,2
K à 650 K.Leur
interprétation
a nécessité la connaissance desspectres d’absorption,
de fluorescence et d’excitationmonochromatique
de la fluorescence. Lesénergies
d’un certain nombre de niveaux et les rendements
quantiques
des niveaux fluorescents ont été ainsi déterminés. Mais l’insuffisance du nombre de niveaux connus, lacomplexité
de laconfiguration
4f6
ren-daient illusoires des calculs de
champ cristallin,
et a
fortiori
des calculs d’intensités par la méthode deArticle published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphys:01973003408-9071100
712
Judd-Ofelt. Au
prix
dequelques approximations,
ladépendance
entempérature
des durées de vie desniveaux
5DI
etSD2
a étéinterprétée
à l’aide de pro-cessus
multiphonon
pour lestempératures
inférieures à 450 K.Enfin,
il a été faitappel
au modèle de Blasse pourexpliquer
la chuterapide
des durées de vie desniveaux
5D,,, SD1, SD2
au-dessus de cettetempérature.
2. Méthodes et
techniques expérimentales.
-2.1 CRISTAUX. - Toutes les études ont été effectuées
sur des échantillons cristallins
parallélépipédiques
taillés et
polis, préparés
par Cristal-Tec(LETI, CENG, 38-Grenoble).
Leur concentration moyenneen ions
Eu3+
est d’environ0,5 %
enpourcentage
atomique.
Ces échantillons sontpolycristallins,
lesmonocristaux étant fortement maclés et désorientés les uns par
rapport
aux autres ; aussi il n’a pas étépossible
d’obtenir despectres
en lumièrepolarisée
et seules des études par effet
Zeeman, purement qualitatives,
ontpermis
de déterminer ladégénéres-
cence des niveaux et d’en déduire leur
type
desymétrie.
2.2 CRYOSTATS. - Les échantillons cristallins sont
placés
dans uncryostat
àrégulation
detempéra-
ture
[9] permettant
de travailler à unetempérature
fixée
comprise
entre4,2
et 315 K. Cestempératures
sont mesurées par un thermomètre
cryogénique
D 4300 à diode AsGa
(Air Liquide),
avec unepré-
cision de l’ordre de
0,3
K. Deplus,
l’introduction d’une résistance chauffante Thermocoax(Sodern)
enroulée autour de l’échantillon
permet
d’étendre le domaine destempératures jusqu’à
650K,
avec uneerreur relative estimée à 1
%.
D’autres
cryostats
en pyrex ou enquartz
dans les-quels
le cristal estplongé
dans leliquide réfrigérant,
sont utilisés pour la
spectrographie d’absorption
etde fluorescence.
2.3 SPECTROGRAPHIE D’ABSORPTION ET DE FLUORES- CENCE. - Les
spectres d’absorption
et de fluorescence dans larégion
du visible ont été réalisés à résolvance élevée(80 000)
avec unspectrographe
REOSC Haen vue de la mesure des
longueurs
d’onde des raiesd’absorption
et de fluorescence de l’ionEu3 +
dansLaAI03.
Ils ont été effectués à4,2,
77 et 295 K avecun
champ magnétique pouvant
varier de 0 à 33 kG.La fluorescence était excitée par une
lampe
à arc(250 W)
à xénon sous hautepression
munie de filtres ultraviolets. Pourpouvoir
observer des raiessupplé-
mentaires de
fluorescence,
d’intensité trèsfaible,
unspectrographe
Huet A II deplus
faible résolvance(7 000)
a été utilisé. Les raiesd’absorption
de l’ionEu3 +
dans
LaAI03
sont engénéral
très fines«
1cm - l) ;
leurs
décompositions
Zeeman ont pu être observéesjusqu’à température
ordinaire.2.4 SPECTROMÉTRIE D’EXCITATION DE LA FLUORES- CENCE ET D’ABSORPTION. - 2.4.1.
Techniques.
- Lamesure des transferts d’excitation d’un niveau de fluorescence à l’autre nécessite
l’enregistrement
dansles mêmes conditions du
spectre
d’excitation mono-chromatique
de la fluorescence et duspectre
de trans- mission. Nous avons réalisé unmontage permettant l’enregistrement
simultané des deuxspectres [14].
Un
spectromètre
SOPRA àréseau,
de focale1,15m, découpe
dans lespectre
continu d’unelampe
à iode100 W à filament de
tungstène,
une bandepassante
delongueur
d’onde  et delargeur spectrale pouvant
varier dequelques Á
à0,5 A.
Une lamesemi-transparente prélève
avant le cristal unepartie
du fluxqui
estenvoyée
sur unphotomultiplicateur,
l’autrepartie
duflux traverse le cristal et est
envoyée
sur un autrephotomultiplicateur.
Lerapport
des deuxflux,
ouspectre
de transmission estenregistré
par l’intermé- diaire d’un « ratiomètre »[9].
Unspectromètre
CODERG à faible résolvance
(500)
sélectionne les raies duspectre
de la fluorescence excitée par le fais-ceau lumineux de
longueur
d’ondeÂ,
la fluorescence étant observéeperpendiculairement
à ce faisceaud’excitation. Les variations d’intensité des raies de fluorescence sont détectées par un
photomultiplica-
teur 150 AVP sélectionné pour son faible courant d’obscurité et refroidi vers - 30°C.
La
figure
1 montre unexemple
desenregistrements
obtenus pour une résolvance du
spectromètre
d’envi-ron 10 000.
L’appareillage permet
de réaliser cesspectres
de 7 000Á
à 3 000Á
pour toutetempérature
de
4,2
à 300 K.FIG. 1. - Comparaison à 77 K du spectre de transmission
(TRANSMISSION) et du spectre d’excitation de la fluores-
cence (EXCITATION FLUORESCENCE) du niveau 5Do de l’ion Eu3+ dans LaAI03. Les deux raies de fluorescence
correspondant à la transition 5Do - 7F, 1 sont sélectionnées ensemble. La bande située vers 5 900 A correspond à la diffu- sion dans le cristal de la lumière excitatrice. On n’observe pas
sur les deux spectres la transition interdite 7FO -> 5DO (5 802
A).
La résolvance du spectromètre était d’environ 10 000.
2.4.2
Dépouillement
desenregistrements.
- Onpeut
montrerqu’en
tenantcompte
des corrections de flux lumineux arrivant sur lecristal,
les intensités desspectres
de transmission et d’excitation sontproportionnelles lorsque
la désexcitation de l’ion sefait exclusivement par cascade de niveau à niveau
jusqu’au
niveau de fluorescence étudié. La désexcitationnon radiative
rapide
des ionsPr3 +
dansLaAI03
des niveaux
3P1, 1I6, 3P2
vers le niveau de fluores-cence
3Po
en constitue unexemple [14].
Une telleproportionnalité
n’estplus
observée dans la cascade5D3 -+ 5D2 , 5D1 - 5D,
de l’ionEu3 + ,
car tous cesniveaux sont fluorescents. On détermine alors pour
chaque
niveau des facteursqui
mesurent la fractiondes ions se désexcitant par cascade vers les niveaux de moindre
énergie.
2. 5 DURÉES DE VIE. - 2. 5. 1
Principe
des mesures.- Les durées de vie sont mesurées à
partir
de l’ob-servation de la
dépendance
en fonction dutemps
de l’intensité de la fluorescenceaprès
excitationsélective
pulsée.
Pour éviter tout recouvrementspectral
entre l’émission de fluorescence et la dif- fusion de la lumièreexcitatrice,
le niveau excité est choisi distinct du niveau de fluorescence étudié.De manière
générale,
considérons n niveaux1, 2,
...,j,
..., nd’énergie
croissante. L’intensitéIj(t)
de lafluorescence
du j-ième niveau,
excitée par un éclair trèsrapide
sur les n niveaux estreprésentée
par une combinaison linéaire de termesexponentiels :
où Ti est la durée de vie du i-ième niveau et les cons-
tantes ai
sont déterminées par les conditions initiales.Ainsi,
pour lesystème
à 2 niveaux(1: 1, z2)
excité surle niveau
supérieur,
l’intensité de la fluorescence du niveau inférieur estproportionnelle
àl’expression :
Cette
expression
a été utiliséepratiquement
pour lescouples
de durées de vie des niveaux’Do
et5D,, 5D,
et5D2.
2.5.2
Appareillage.
- Lemontage expérimental
a été
précédemment
décrit en détail[10].
Lesdépouil-
lements sont réalisés sur les
photographies
des tracesà
l’oscilloscope
desprofils
de lalampe
flash excitatrice et de la fluorescence.L’appareillage permet
de mesurer les durées de viesupérieures
à 5 ps ; cette valeur cor-respond
en effet à la durée moyenne de l’éclair.2. 5. 3 Mesures. - Les durées de vie ont été mesu-
rées à
partir
du déclinexponentiel
de lafluorescence, porté
en coordonnéessemi-logarithmiques ;
elles ontété
complétées
par des déterminations faites à l’aide des fonctionsI(t)
pour lessystèmes 5Do, 5D,
et5D,
’D2- Cependant,
ces dernières mesures sont moinsprécises
que lespremières, malgré l’adjonction
sur unetrace de
l’oscilloscope
de la dérivée parrapport
autemps
de l’intensité de fluorescence.Aux basses
températures,
les intensités de fluores-cence sont
importantes
et lerapport signal/bruit
relatifaux traces à
l’oscilloscope
est élevé : l’erreur relativeexpérimentale
est de l’ordre de 3%.
Pour des inten-sités de fluorescence
faibles,
cette erreurpeut dépasser
5
%.
Il n’a pas étépossible
de mesurer la durée devie du niveau
5D3
à cause de l’intensitétrop
faible de sa fluorescence.3. Résultats
expérimentaux.
- 3. 1 NIVEAUX D’ÉNER-GIE. - Le tableau I rassemble les nombres d’onde
a des sous-niveaux cristallins déterminés soit en
absorption,
soit enfluorescence,
soit par compa- raison des deuxspectres
pour lestempératures 4,2,
77 et 295 K. L’erreur absolue Au varie selon le pou- voir de résolution du
disperseur
utilisé. Lesrepré-
sentations des sous-niveaux relatives au groupe de
TABLEAU 1
714
symétrie ponctuelle D3
au site de l’ionEu3 +
sontprécisées lorsqu’elles
ont été déterminées soit par effetZeeman,
soit en utilisant lesrègles
de sélectionpar le biais des transitions interdites
(A 1 H Al, A2 H A2).
Les attributions certaines des sous-niveaux à desmultiplets
ne sontpossibles
que pour les nombres d’onde inférieurs à 24 500cm-1.
Les
longueurs
d’onde de 75 raiesélectroniques
defluorescence ont été mesurées et 68 de ces raies ont été identifiées à l’aide des 36 niveaux du tableau I.
La recherche du niveau
5 Do
est rendue difficile du fait de l’absence enabsorption
et en fluorescence d’une raiecorrespondant
à la transition doublement interdite’D,(Al)
-->’FO(AI).
Le nombre d’onde du niveau’Do
a été obtenu encomparant
les transi- tions-5D, --+ 7F,
etSDo ’F1, puis
a été confirmépar
recoupement
avec les autres groupes de transitions.De
même,
la raiecorrespondant
à la transitioninterdite
’D2(A,) --> ’FD(Al)
est absente enabsorption
et en fluorescence.
Cependant,
cette raie a pu être décelée enabsorption
enappliquant
unchamp magné- tique
de 33 kG : cet effetprovient probablement
d’unmélange 7Fl-’F,
dû à l’interactionmagnétique.
Enfin, l’énergie
du sous-niveau leplus
bas du multi-plet 5D3
n’a pu être déterminéequ’à partir
duspectre
de fluorescencecorrespondant.
3.2 SPECTRE VIBRATIONNEL. - Les raies les
plus
intenses du
spectre
defluorescence,
delongueurs
d’onde5 936
A
et 6 191A, correspondent respectivement
auxtransitions
SDo - ’F1 (386 cm-1)
etSDo - 7F2 (1 077 cm-1).
Ces raies sontaccompagnées
d’une série de raies faibles etlarges, d’origine
vibrationnelle.Le tableau II rassemble les
fréquences
v(en cm-’)
des
séparations
entre les raiesélectroniques
à zérophonon
et les raies vibrationnelles. Cesvaleurs,
en bon accord avec le tableau donné par Yama- moto
[15], peuvent
êtrecomparées
aux résultatsconcernant les
spectres
vibrationnels de l’ionPr3 +
dansLaAI03 [16].
Dans le tableau II ont étéajoutées
lesfréquences
v deséparation
entre d’autresraies
d’origine
vibrationnelle et la raieélectronique
5 584
A qui correspond
à la transition5D, __+ 7 F2
(1 077 cm-’) ;
mais ici le choix de la raie à zérophonon
est incertain.On remarque l’absence dans les
spectres
de fluo-rescence de l’ion
Eu3 +
de raies vibrationnelles cor-respondant
à desfréquences supérieures
à 550cm - 1,
raies vibrationnelles que l’on trouve
pourtant
dans lespectre
de fluorescence de l’ionPr3 +
pour desfréquences
s’étendant de 600cm-1
à 660cm-’.
3. 3 RENDEMENTS QUANTIQUES. - La
comparaison
des
spectres
d’excitation et de transmissionpermet
en
principe
de mesurer les rendementsquantiques
des niveaux
5D1, 5D2, ’D3.
Enef’et,
lesprobabilités
radiatives entre niveaux
SDJ
sont très faibles et l’ionse désexcite non radiativement en cascade de niveau à niveau. Soient
W NR, W21
,mW NR
lesprobabilités respectives
de désexcitation’D3 -+ 5D2 _+ SD1 - 5DO.
Si
W3, W2, W,
sont lesprobabilités totales,
inversesdes durées de vie des niveaux
5D3, 5D2, 5D 1,
lesrapports
de l’intensité d’excitation de la fluorescence du niveau’Do
et de l’intensitéd’absorption
sontrespectivement proportionnels
aux facteurspour les niveaux
5Do, 5DI, 5D2, 5D3. Cependant,
l’absence d’une raied’absorption
pour latransition 7Fo --+ 5Do
rendimpos-
sible la détermination du facteur
WÀilwi
et doncdu rendement
quantique
du niveau
5DI. Toutefois,
onpeut
mesurer les rap-21
32
ports WNR/ W2
etWNR/W3
et parconséquent
lesrendements
quantiques 112
et Y/3 des niveaux5D2
et
5D3.
Nous avons fait ces mesures sur les raies de fluorescencecorrespondant
aux transitions5D, --+ 7p
1et
’Dl __+ 7F2
et les valeurs de Y/2 et Y/3 ont été compa- rées dans les deux cas. Les valeurs trouvées sont Y/2 =0,05
±0,03
et Y/3 =0,15
±0,10
à basse tem-pérature.
TABLEAU II
3.4 DURÉES DE VIE. - Nous avons
porté
sur lafigure
2 les durées de vie desmultiplets 5D., 5D,,
’D2
en échellelogarithmique
en fonction de la tem-pérature.
Les raies de fluorescence sélectionnéescorrespondent
aux transitions5D, --+ 7Fl, 5D, 7 F2
et
5D2 ’ 7F3.
La fluorescence a été excitée entre 3 000Á
et 4 000Á,
ouplus particulièrement
sur lesniveaux
5DI
et5 D2.
La mesure de la durée de vie du niveau5 D3
n’a pas étépossible
à cause de sa trèsfaible fluorescence.
FIG. 2. - Durées de vie mesurées en fonction de la tempé-
rature des niveaux de l’ion Eu3+ : LaAl03 : sDo., ID, à et 5D2
La variation de ces durées de vie en fonction de la
température peut
sedécomposer
en troisrégions :
pour
r
60 K les durées de vie des niveaux5D1
et
sD2 augmentent
tandis que celle du niveau5Do
reste constante. Dans le domaine 60
K T %
450K,
ces durées de vie décroissent
régulièrement.
Auxenvirons de 450
K,
on note unbrusque changement
depente
dans les troiscourbes,
suivi d’une chuterapide
des durées de vie des trois
multiplets. L’objet principal
de cette étude est
d’interpréter
lecomportement complexe
de la variation en fonction de latempérature
des durées de vie des niveaux
5DO, SD1
et5D2.
4. Durées de vie des niveaux
5Do, SD1, 5D2
pourT 450 K. - 4.1 DURÉES DE VIE RADIATIVES. -
La durée de vie radiative d’un niveau i est par défi- nition l’inverse de la
probabilité
de désexcitation radiativeWR,
somme de toutes lesprobabilités
detransition radiatives
A ij
du niveau i vers tous lesniveaux j
de moindreénergie.
Une
première
méthode pour évaluer les durées de vie radiatives des niveaux5D,,, 5D,, 5D2
consisteà réaliser des mesures absolues d’intensités des raies du
spectre
de fluorescence parcalibrage
des mesuresrelatives en fluorescence avec des raies communes aux
spectres d’absorption
et de fluorescence[10].
Larésolvance insuffisante de
l’appareillage,
ainsi que l’absence de raies communes ont interdit icil’emploi
de cette méthode.
Une deuxième méthode consiste à tenter un calcul des
probabilités Aij
par la théorie de Judd et Ofelten faisant une
interprétation paramétrique
des forcesd’oscillateur des raies
d’absorption [10].
Mais lemanque de données
expérimentales
concernant lespectre énergétique
de l’ionEu",
dont laconfigura-
tion fondamentale 4
f’
contient 295multiplets,
excluait une
interprétation approfondie
des niveauxd’énergie
par la théorie duchamp
cristallin.Il est
cependant possible
de chercher des valeursapproximatives
desprobabilités
de désexcitation radiativeWR.
Les estimations de Blasse[8]
pour le niveau’D,
donnent un rendementquantique égal
à 1 à basse
température :
laprésence
d’un o gap »(*)
’Do --+ ’F6
de 12 000cm-’
rend en effet les désexci-tations
multiphonon improbables.
Apartir
de lamesure de la durée de vie du niveau
’Do,
on déduitune valeur de la
probabilité
de désexcitation radia- tiveWR
= 460 ± 15s - 1
à bassetempérature.
En cequi
concerne le niveau5D2,
la mesure du rendementquantique permet
de donner une valeur de laprobabilité
de désexcitation radiativeLa
probabilité wi
du niveau5D1
nepeut
être déter- minée ainsi. La valeurapproximative WR
1 000s-1
a été retenue avec
l’hypothèse
raisonnableIl faut noter que
l’interprétation
des résultats nenécessitera que la connaissance de l’ordre de gran- deur des
probabilités W’
etW2
4.2 DURÉE DE VIE DU NIVEAU
’Do.
- La durée devie du niveau
’Do
a une valeur constante de2,10
±0,06
msjusqu’à
T = 60K, puis
décroîtrégulièrement jusqu’à
la valeur1,65
±0,05
ms àT = 450 K. Cette variation très faible ne
peut
être attribuée à une désexcitation non radiative. Elle est semblable à ladépendance
entempérature
de ladurée de
vie, purement radiative,
du niveau1 D2
de l’ion
Pr"
dansLaAI03 [10].
Cette variation avait étéinterprétée
à l’aide d’uneapproche phénoméno- logique qui
consiste à introduire dans les fonctions d’onde des termesimpairs
decouplage
entre l’élec-tron et les vibrations du réseau cristallin. Dans cette
approche,
laprobabilité
de transition radiative totaleWR(T)
fonction de latempérature
est la somme(*) Le « gap » est défini comme étant la différence d’énergie
entre le niveau fluorescent et le niveau inférieur le plus proche.
716
d’une
probabilité statique Ws
et d’uneprobabilité
de transition radiative induite par les vibrations
Wv(T) qui dépend
de latempérature.
Dansl’approxi-
mation d’un
spectre
« branc » de vibrationscompris
entre les
énergies hvl
ethv2 :
où
Wv(O)
est la valeur de cetteprobabilité
à T = 0 K.Dans le cas du niveau
1D2
de l’ionPr3 + : LaAI03
les
principales transitions,
de naturedipolaire
élec-trique,
étaient des transitionssingulet-triplet.
Toutesles transitions issues du niveau
’Do
de l’ionEU31 :
LaAI03
sont des transitionsquintuplet-septuplet 5Do -+ ’Fi
de nature essentiellementdipolaire
élec-trique, exceptée
la transition5Do -+ 7F,,
de naturedipolaire magnétique [8]. Pryce [17]
a montré que lesprobabilités
de transitiondipolaire magnétique
induites par les vibrations sont
indépendantes
de latempérature.
Ellespeuvent
être incluses parconséquent
dans le terme
Ws.
Nous avons
interprété
ladépendance
entempé-
rature de la
probabilité Wo
du niveau5Do
par une courbeW,(T) = Ws
+W,(T).
Laprobabilité W,(O) prise
commeparamètre
est déterminée par minimisation de l’écartquadratique
moyen entrevaleurs calculées et
expérimentales.
Sur lafigure
3a été
reportée
la courbe obtenue pour unspectre
« blanc » de vibrations de
fréquences
vl - 10cm - 1 à v2 -
650cm-’
avecWv(O)
40s-’
inférieured’un ordre de
grandeur
àWs =
420s"B
L’écartquadratique
moyen relatif estégal
à2 %
pourFIG. 3. - Comparaison des probabilités Wi expérimentales
et calculées pour les niveaux SD o 0, SD 1 . et 5D 2 1.
T
450 K : la variation de la durée de vie du niveau5Do
est doncinterprétée
de manière satisfaisante par l’action des vibrations du réseau sur lesprobabilités
de transition de l’ion
Eu".
Pour lestempératures supérieures
à 450K,
lespoints expérimentaux
s’écartentde la courbe calculée : on met en évidence une désexci- tation non radiative du niveau
5Do
par l’intermé- diaire de l’état de transfert decharge.
4.3 DÉSEXCITATION MULTIPHONON DES NIVEAUX
-’D,
ET5D,.
- Les durées de vie des niveaux5D1
et
5D2
ont des variations en fonction de la tem-pérature
similaires : ellesaugmentent, passent
par un maximum situérespectivement
vers 50 K et 100K, puis
décroissentrégulièrement jusqu’à
environ 400 K.Ces
dépendances
entempérature peuvent s’expliquer,
d’une
part,
par larépartition
de Boltzmann des popu- lations des sous-niveaux à l’intérieur desmultiplets 5D,
et-D2,
d’autrepart,
par des désexcitations mul-tiphonon
en cascade’D2 --+ Di - 5Do.
En
effet,
l’inverse de la durée de vieW(T)
pour unsystème
de n sous-niveaux d’unmultiplet
enéquilibre
de Boltzmann est donné
[10]
par la relation :où
WRJ(T)
etWNR.i(T)
sontrespectivement
lesproba-
bilités de désexcitation radiative et non radiative du
sous-niveau j
vers les niveaux desmultiplets
deplus
basse
énergie ; gj
etEj
sontrespectivement
ladégé-
nérescence et
l’énergie
du sous-niveauj.
Pour limiter le nombre de
paramètres
nécessaires àl’interprétation,
nous avons fait un certain nombred’approximations :
a)
Parmi les processusmultiphonon
n’ont étéretenues que les désexcitations directes à p
phonons identiques d’énergie
hcv pour un gapphw
corres-pondant
à la transition vers lemultiplet
leplus proche.
La
dépendance
entempérature
de laprobabilité
dedésexcitation non radiative s’écrit alors sous la forme
[2], [18], [19], [20] :
où
WNR(0)
est laprobabilité
à T = 0 K.b)
Les écartsd’énergie Ej - El
entre sous-niveaux desmultiplets 5D1
et5D2
sontrespectivement
del’ordre de 15
cm-1,
25 et 30cm - 1 (Tableau I),
valeurstrès faibles devant celles des gaps
correspondants,
1 750
cm - 1
et 2 450cm-1.
Nous avons retenul’ap- proximation
d’un même processusmultiphonon
pour tous les sous-niveaux d’un
multiplet,
avec desprobabilités cependant
différentes.c)
Les transitions non radiatives’D2
-+-5D, (2 450 cm-’)
et5D, --+ 5DO (1 750 cm-’)
ont étéseules considérées. La transition
5D2 --+ 5Do (4
200cm - 1), qui implique
une désexcitation avec unnombre
plus important
dephonons,
a en effet uneprobabilité négligeable
devant lesprobabilités
destransitions
5D2 ---+ 5DI -+ 5Do.
d)
Lesprobabilités
de désexcitation radiativeWR
et
WR
des niveaux5D,
et5D2
serontsupposées
indé-pendantes
de latempérature.
Eneffet,
elles sont res-pectivement
de l’ordre de 1 000s -1
et 1 300s -1
à bassetempérature
et sont faibles devant lesproba-
bilités non radiatives
correspondantes
6 200s - 1
et32 000
s-’.
Les variations desprobabilités WR
etWR
en fonction de latempérature,
dues à la fois àl’action des vibrations du réseau cristallin comme
dans le cas du niveau
’Do
et àl’équilibre
de Boltzmann interne aumultiplet,
sont encoreplus
faibles etpeuvent
êtrenégligées.
Dans ces
conditions, l’interprétation
a été réaliséeavec les courbes données par la fonction :
Les
probabilités
non radiatives à T = 0K, WNRJ
de
chaque sous-niveau j
d’unmultiplet
vers lemultiplet
le
plus proche
sont utilisées comme desparamètres ajustables.
L’étudeparamétrique
a alors consistéà rechercher les valeurs des deux
paramètres WNII
pour le
multiplet ’Dl,
des troisparamètres WNRj
pour le
multiplet 5D2,
par minimisation de l’écartquadratique
moyen AW =JI (AW)2/M calculé
pour m
points expérimentaux
où d W est l’écartentre valeurs calculée et
expérimentale.
Ces minimi- sations ont été obtenues à l’UNIVAC 1108 du centred’Orsay,
à l’aide d’un programme mis aupoint
par D.Taupin
et utilisant la méthode dusimplexe
nonlinéaire. Elles ont été menées en faisant varier le gap autour de sa valeur réelle pour diverses valeurs du nombre p de
phonons,
avec 21points expérimen-
taux pour le niveau
SD1 (T
450K)
et 19 pour le niveau5D2 (T
350K).
La
figure
4 donne lavariation
de l’écartquadra- tique
moyen relatifAWIW, rapport
del’écart qua-
dratique
moyen minimum à W à lamoyenne W
desvaleurs
expérimentales W,
en fonction du gap pour les deux niveaux5D1
et5D2.
Les résultatsexpéri-
mentaux sont
interprétés
de manière très satisfaisante par une désexcitation à 4phonons
du niveau5D,
et à 5
phonons
du niveau5D2.
Le fait que les minimums de l’écartquadratique
moyen relatif avoisinent la valeur réelle des gapsd’énergie 5D1 - 5Do (1750 cm-1)
et
SD2 - 5D, (2 450 cm-1)
confirme cetteinterpré-
tation.
FIG. 4. - Ecart quadratique moyen relatif
e W/ W
entre valeurscalculées et expérimentales des probabilités Wl (SD1 1 A) et W2 (5D2 a) en fonction du gap correspondant, pour quelques
processus à p phonons envisagés. Les valeurs 1 750 cm-l et
2 450 cm-l sont respectivement les différences d’énergie entre niveaux 5D2 - SD1 et 5Dl - SDo. La valeur 3 % correspond
à la précision des mesures.
La
figure
3présente
les courbes relatives auxminimisations obtenues avec la valeur réelle des gaps AE pour des désexcitations
respectives
desniveaux
5D1
1 et’D2
à 4 et à 5phonons.
Lesproba-
bilités
WNR j prises
commeparamètres
ont pour valeur1 =
6 200s-’
et1
4700s-1
pour les deux sous-niveaux du
multiplet ’Di, WR 1
32 000S 1
etWjR2
=WNR3 -
16 000S
pour les trois sous-niveaux du
multiplet ’D2.
Cesdifférences
importantes
entre sous-niveaux Stark sont certainement dues à une densité d’état dephonon plus
ou moinsgrande
selon la valeur del’énergie AElp.
Lespectre
dephonons
de la matriceLaAI03
est
trop
mal connu pourpouvoir expliquer
ces diffé-rences, même
qualitativement.
Les
fréquences
desphonons
intervenant dans cesprocessus
(environ
440cm - 1
et 490cm - 1)
ne sontpas les
fréquences
lesplus
élevées des vibrations de la matriceLaAI03
contrairement au cas de la désexcitationmultiphonon
du niveau3Po
de l’ionPr3 + [10].
Ellescorrespondent cependant
aux fré-quences les
plus
élevées obtenues dans lesspectres
vibrationnels de la fluorescence de l’ionEu3 + (Tableau II).
Tout se passe comme si les niveaux5DO, 5D,, 5D2
étaient très peucouplés
avec le groupe des vibrations defréquence
élevée de la matrice(590 cm-’
à 675cm-1).
Comme pour le niveau
’Do,
lespoints expérimen-
taux s’écartent des courbes
théoriques
à haute tem-pérature.
Il intervient alors un processussupplé-
718
mentaire de désexcitation non radiative par l’état de transfert de
charge.
5. Durées de vie des niveaux
5Do, 5D1, 5D2
pour T > 450 K. Modèle de Blasse. - 5 .1ÉTAT
DE TRANS- FERT DE CHARGE - La décroissance d’un facteur 100 de 450 K à 650 K de la durée de vie du niveau’Do
de l’ion
Eu3 +
dansLaA103
adéjà
été observée par Blasse[8].
Ilexplique
cephénomène
par une désexci- tation non radiative de l’ion par l’intermédiaire de l’état de transfert decharge.
La
figure
1 montre dans lesspectres
de transmission et d’excitation de fluorescence une bande communedébutant vers 3 500
A, appelée
«bande detransfert
de
charge ».
Ellecorrespond
au transfert des électrons entre lesligandes (ions 0 - -)
et l’ionEu3 +.
Le maxi-mum de la bande de transfert de
charge
se situe vers31 000
cm-1 (Â
= 3 250À), énergie
basselorsqu’on
la compare à celle de l’ion
Eu3 +
dans d’autres matrices ou des autres ions terre rare dansLaAI03.
Le
diagramme
des coordonnées deconfiguration
pour l’ion
Eu3 +
dansLaAI03 [8]
estprésenté
sur lafigure
5. Blasse a observé trois processus de désexci- tation non radiativeprovoqués
par l’état de transfert decharge (ETC) :
FIG. 5. - Diagramme en coordonnées de configuration pro-
posé par Blasse pour l’ion Eu3+ : LaAI03, pour un mode de vibration d’énergie hev de coordonnée normale q. Les para- boles OJ2 q2/2 sont identiques pour tous les niveaux reportés
de la configuration 4 f6. L’état de transfert de charge (ETC)
est figuré par une parabole en trait discontinu passant au mieux
par nos points expérimentaux : maximum de la bande de trans- fert de charge *, énergies d’activation des niveaux 5Do 0, 5Di A et 5D2 a. L’énergie d’activation D -> C 0 a été déter-
minée par Blasse.
a)
Un processus de désexcitationindépendant
de latempérature depuis
le maximum de la bande de trans- fert decharge (B)
directement enC, puis
en A(B --+
C -+A).
b)
Un processus de désexcitation de l’état de transfert decharge
vers les niveaux3F, (D ,
C -,A)
avec une
énergie
d’activation D -+ C de0,15
eV.c)
Un processus de désexcitation du niveau’D,,
par l’intermédiaire de l’état de transfert de
charge
vers les niveaux
’FJ (E --+
D -> C --+A)
avec uneénergie
d’activation E -> D de1,1
eV.D’après Blasse,
ce dernier processus est àl’origine
de la chute à
température
élevée de la durée de vie du niveau’D,.
Nous avons étendu l’étude de cephéno-
mène aux durées de vie des niveaux
5DI
1 et5 D2
afin d’obtenir des résultats
supplémentaires
sur ladésexcitation non radiative des niveaux de fluorescence par l’état de transfert de
charge.
5.2
ÉNERGIES
D’ACTIVATION. - Lesprobabilités
de désexcitation non radiative par l’intermédiaire de l’état de transfert de
charge
sont donnéesexpéri-
mentalement pour les trois niveaux
5D,, 5D1
et’D2
par la différence entre laprobabilité expérimen-
tale
Wi
et laprobabilité With
déterminée par les courbesthéoriques
de lafigure
3.L’énergie
d’activa-tion
AE,
est alors définie[6]
par la relation d’Ar- rhénius :où
WETC
est laprobabilité
de désexcitation de l’état de transfert decharge
auxmultiplets ’Fj.
Sur la
figure 6,
lesprobabilités Wi - W/h
sontportées
en échellelogarithmique
en fonction del’inverse de la
température. L’alignement
satisfaisant despoints
confirme la validité de la loiexponentielle.
Les
pentes
des droites tracées sur lafigure
donnent lesénergies
d’activation suivantes :AEo -
8 200cm-’
pour le niveau
’Do,
en bon accord avec le résultat deBlasse, AE, =
7 200cm-’
pour le niveauSD1.
AE2 =
5 400cm-1
pour le niveau’D2.
Les valeurs desénergies
d’activation sontreportées
sur lafigure
5.La courbe
parabolique
en coordonnées deconfigura- ’
tion de l’état de transfert de
charge
a été retracée enutilisant les résultats que nous avons obtenus et la valeur
0,15
eV del’énergie
d’activation D --> C.Cette courbe diffère peu de la courbe
proposée
par Blasse.La
figure
6 montre deplus
une convergence des droites relatives aux niveaux’D,, 5D1, 5D2.
Eneffet,
ces droites
extrapolées
pourIIT -->
0 donnent des valeurs de laprobabilité WETC qui
sont du même ordre degrandeur : respectivement 0,5
x1 O 13 s - 1, 1013 s -1
et