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Cancé¬ rologues et spécialistes de la santé tirent la sonnette d'alarme

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Academic year: 2021

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(1)

Gotteron:

lë à Philippe Marquis

Carnaval

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Sur le vif

En admirant les visages heu¬

reux de la plupart de ces gens, nous avons l'impression que les jeunes comme les moins jeunes apprécient la liberté dont bénéficie notre pays. Une liberté de faire ce que l'on veut où on veut, de se lever tôt ou tard, de s'amuser, de tra¬

vailler trente-cinq heures par

semaine, de s'offrir des excur¬

sions au grand air et prendre le temps de vivre. Certains ana¬

lystes vous diront que plus on obtient de liberté, plus on en désire, si bien que jamais qui¬

conque n'est content.

Texte et photos: G. Bd

Vive

la liberté!

m

AS

■UT ^

Toutes les personnes qui se reconnaîtront

sur ces photos gagnent un abonnement de trois mois à notre revue.

Il suffit de s'annoncer par fil au 026/425 48 15

(Alexandra Martins) ou par écrit à Fribourg Illustré CP 331, 1701 Fribourg

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La guerre au cancer est decCarée

Un sommet scientifique et mondial s'est réuni (a semaine dernière à Paris. Cancé¬

rologues et spécialistes de la santé tirent la sonnette d'alarme. Ifs craignent une épi¬

démie de cancer dans les années à venir. La communauté mondiale doit s'attaquer à ce qui est entrain de devenir la plus grande épidémie que nous ayons connue: le can¬

cer et tes autres maladies non transmissibles. Placé sous l'égide de Koïchiro Mat- suura, directeur général de l'UNESCO, et du président français Jacques Chirac, cet¬

te rencontre vise à promouvoir un mouvement d'opinion. Le 4 février dernier une charte anticancer est signée. La guerre est aujourd'hui plus que jamais déclarée.

Le bilan pour l'an 2000 est lourd puisque dix mil¬

lions de nouveau* cas de can¬

cers naîtront alors qu'environ si* millions de personnes mourront à cause de cette ma- ladie. Les risques augmentent avec ('âge. En Suisse nous sommes donc bien au cœur des débats puisque notre popula¬

tion vieillit dangereusement.

Les importants progrès scien¬

tifiques ne sont qu'un faible frein à cette terrible maladie.

Combien cf'années devront en¬

core s'écouler pour que le mal soit arrêté?

La conquête des maladies est difficile et leur préven¬

tion si inadéquate. Il est vrai que des progrès ont été réali¬

sés. La poliomyélite, la tuber¬

culose, les maladies infec¬

tieuses infantiles ont été en grande partie maîtrisées. Mais la médecine régresse sur cer¬

tains plans. Comment expli¬

quer le fait que lorsque nous

sommes censés avoir conquis une maladie une autre prenne sa place? Les méthodes scien¬

tifiques ont rendu possible les transplantations d'organes vi¬

taux, la determination exacte du sexe d'un fœtus, la rapidité d'évolution d'un cancer, la lo¬

calisation et la nature des ma¬

ladies graves.

La maladie ou ses symp¬

tômes peuvent être traités par les médicaments ou la chi¬

rurgie mais il faut également reconnaître que la physiologie, les émotions, la conscience, l'inconscience et la nature spi¬

rituelle de l'être humain sont aussi profondément en cause dans ce processus. Pourquoi donc enfin tenons-nous si peu compte des facteurs qui cau¬

sent réellement un état de dis¬

harmonie ou de malaise? Au siècle passé déjà Maimonide citait: «le médecin ne devait pas traiter la maladie mais le patient qui en souffre».

Au Cieu de travailler avec le concept de la cons¬

cience, la recherche médicale cherche des solutions phar¬

maceutiques pour stopper, prévenir ou renverser les évé¬

nements Biologiques dans les¬

quels interviennent les virus et les bactéries. N'est-ce pas ce que nous faisons avec les af¬

faires humaines? Nous con¬

quérons des pays pour les em¬

pêcher de mener la vie qu'ils ont choisie de vivre, nous tuons pour apporter la paix et nous prévenons la destruction future en créant massivement des instruments destructeurs.

L) union fait la force. Alors ' peut-être que la lutte contre le cancer trouvera des solutions plus réjouissantes si la médecine traditionnelle, la médecine parallèle et surtout la bonne hygiène de vies phy¬

sique et mentale du patient s'aident!

N. Maillard

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Couverture:

HC Fribourg-Gottéron:

Philippe Marquis, un regard vers avenir.

PHOTO HC FRIBOURG-GOTTÉRON.

THIERRY PRADERVAND

Couleurs du temps 7 Folies carnavalesques 26-27 L'origine de «Lothar»

35 Ouverture de la pêche

Art et culture 14 Expositions à voir 15 Les faiseurs d'Himalaya 16 Jean-Claude Kolly, musicien

Sports 22-23

28 29

Hockey: interview de Philippe Marquis Ski de fond:

Olivier Deschenaux Tennis: Marylène Losey

Fondé en 1945 Rte de la Glâne 31 - 1701 Fribourg Revue bimensuelle d'information et d'actualité paraissant le premier et le troisième vendredi de chaque mois.

Organe officiel de l'Association Joseph Bovet et des Fribourgeois

«hors les murs».

Rédaction et administration:

Route de la Glâne 31

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Nathalie Balmat Gérard Bourquenoud Albert Bovigny Albert Jaquet Marinette Jaquier Jacqueline de Saint-Bon Paul W. Tekadiozaya Service des abonnements:

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Annuel: Fr. 82.50 Semestriel: Fr. 42.50 Etranger: Fr. 95.- Paravion: Fr. 120- Vente au numéro: Fr. 3.90 CCP 17-2851-7

Tirage: 5700 exemplaires Editeur:

Fribourg Illustré SA Route de la Glâne 31 1701 Fribourg Publicité:

Alexandra Langel Tél. 026/425 48 00 Natel 079/314 90 44 Mise en pages et graphisme:

Michel Brodard

Délai de réception des annonces:

15 jours avant la parution.

La reproduction de textes ou d'illus¬

trations ne peut se faire qu'avec l'autorisation de la rédaction. Celle- ci n'assume aucune responsabilité concernant les manuscrits et photos non commandés.

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(5)

Mère et fille scrutent l'horizon...

des assurances sociales.

m • • • • Gérard Bourquenoud fy n 1998, la Suisse comptait 4,38 mil¬

lions d'habitants âgés de 20 à 64 ans et 1,08 million de 65 ans et plus, soit un rapport de quatre person¬

nes en âge de travailler pour un retraité. En 2040, il ne devrait y avoir qu 'un peu plus de deux travail¬

leurs pour une personne à la retraite. En 1950, la structure était bien diffé¬

rente, puisqu 'ily avait enco¬

re six personnes en âge de travailler pour un retraité.

Effort croissant

pour la génération active Le vieillissement de la popula¬

tion sera, ces prochaines an¬

nées, une source de difficultés financières pour les assurances sociales, en particulier pour l'AVS, du fait que la popula¬

tion active sera de moins en moins nombreuse pour finan¬

cer un nombre accru de rentes.

Donc, les charges imposées à la «génération active» seront de plus en plus lourdes. Autre conséquence de l'évolution dé¬

mographique: à partir de 2005, les personnes qui quitteront la vie active seront bien plus nombreuses que celles qui en¬

treront sur le marché du tra¬

vail. Selon l'enquête faite par la Société pour le développe¬

ment de l'économie suisse (SDES), il est encore difficile de juger les effets de cette évo¬

lution sur le marché de l'em¬

ploi et sur l'économie en géné¬

ral, car d'autres facteurs que celui de la structure des âges entrent en jeu, par exemple le taux d'activité, la productivité et l'immigration.

Quelles sont les causes de cette situation?

Deux facteurs sont à l'origine du vieillissement de la popula¬

tion de notre pays: l'allonge¬

ment de l'espérance de vie et la dénatalité. Le vieillissement deviendra de plus en plus mar¬

qué à partir de 2005, quand les générations nombreuses nées entre 1940 et 1970 prendront leur retraite. En effet, l'effectif des générations qui les suivent est nettement moins impor¬

tant. Les démographes esti¬

ment que le rapport entre per¬

sonnes âgées et personnes en âge de travailler (de 20 à 64 ans) va passer de 25% au¬

jourd'hui à près de 45% en 2040, pour finalement se stabi¬

liser après cette date.

Sombres perspectives En 1998, l'AVS a dépensé cha¬

que jour 4 millions de francs de plus qu'elle n'a encaissé. Et malgré le point supplémentai¬

re de TVA introduit le 1er jan¬

vier 1999, l'AVS devra en 2005 débourser 1,3 milliard de plus qu'elle n'encaissera et ses ré¬

serves ne seront plus que de 16 milliards. En 2010, le déficit dépassera les 3 milliards et le fonds sera épuisé. En 2020, le premier franchira la barre des 11 milliards et la dette atteindra plus de 60 milliards de francs, si rien n'est fait pour la résorber.

Objectifs de la 1 Ie révision Cette assurance sociale devra prochainement faire face aux De temps à autre une semaine à la mer est bénéfique à la santé de nos aînés. photo G. bd

Social effets conjugués d'une forte augmentation du nombre des retraités et du vieillissement de la population. Par consé¬

quent, la consolidation finan¬

cière de l'AVS est prioritaire.

L'assouplissement de l'âge de la retraite prévu par la 11e révi¬

sion ne doit pas faire augmen¬

ter les coûts, c'est-à-dire que la retraite anticipée doit s'ac¬

compagner d'une réduction de la rente. Par ailleurs, l'aligne¬

ment de l'âge de la retraite des hommes et des femmes (65/65) ainsi que l'adaptation de la rente de veuve à la rente de veuf vont soulager le comp¬

te de l'AVS à moyen terme.

Comme le relève la SDES, ces mesures à elles seules ne suffi¬

ront pas, il faudra donc pren¬

dre d'autres dispositions. Le Conseil fédéral a affirmé, dans une décision intermédiaire qui date de mai 1999, que la con¬

solidation des finances fédéra¬

les était absolument prioritai¬

re. L'assouplissement de l'âge de la retraite pourrait s'accom¬

pagner d'un taux de réduction différencié pour permettre aux personnes touchant de faibles revenus de prendre une retraite anticipée. Le contenu du mes¬

sage n'est pas encore connu.

Mais un point est d'ores et dé¬

jà acquis: il est absolument né¬

cessaire d'assurer les bases fi¬

nancières de la prévoyance vieillesse et ne pas s'engager sur la voie de nouvelles dettes à la charge des futures généra¬

tions.

■ Prochain article: L'AI s'en¬

fonce dans les chiffres routes.

Le vieillissement de la population:

un problème crucial pour les rentes 5

(6)

L'hyperlipidémie:

un risque inquiétant pour le cœur et les vaisseaux L'hypercholestérolémie est

nocive, il y a longtemps que tout le monde le sait.

Mais où se situe la limite normative? Qu'est-ce que le «bon» et le «mauvais»

cholestérol? Que sont les triglycérides?

D'innombrables études ont at¬

testé que l'hyperlipidémie (ex¬

cès de graisses dans le sang) constitue, avec le tabagisme et l'hypertension, l'un des trois principaux facteurs de risque d'infarctus du myocarde, d'ac¬

cident vasculaire cérébral et d'occlusion des artères des jambes (maladie dite «jambe du fumeur»), L'hyperlipidémie - qui correspond à un taux trop élevé de cholestérol LDL, de triglycérides (graisses neutres) et de cholestérol total - passe généralement inaperçue pen¬

dant des années, voire des dé¬

cennies, puisqu'elle est indolo¬

re. En revanche, pendant ce temps, elle favorise toutes sortes de processus morbides entraînant la dégradation des parois artérielles et la sténose (rétrécissement des artères) athérosclérotique... et cela jus¬

qu'au jour de l'événement com¬

promettant. En Suisse, près d'une personne sur trois est concernée par un problème d'hyperlipidémie.

I,"hérédité peut jouer un rôle Les troubles du métabolisme des graisses sont souvent d'ori¬

gine génétique, puisque la dé¬

composition des matières grasses dépend essentiellement de facteurs héréditaires. Chez les personnes sujettes à ces troubles, l'hyperlipidémie et l'encrassement artériel surgis¬

sent plus rapidement: il suffit qu'elles se nourrissent trop ri¬

chement (trop gras et trop su¬

cré). Mais l'hérédité n'est pas seule en cause. Chez d'autres personnes qui se nourrissent mal, sont malades (par exemple en cas de diabète, de dysfonc- tion pancréatique ou encore d'affection rénale ou hépa¬

tique), prennent certains médi¬

caments ou abusent d'alcool on voit fréquemment apparaître une hyperlipidémie. C'est avant tout le («mauvais») cholestérol LDL qui s'amalgame dans les artères. Dès lors, il se crée des rétrécissements qui non seule¬

ment entravent la bonne circu¬

lation du sang, mais qui peu¬

vent susciter la formation de caillots capables d'obstruer l'artère avec les conséquences dramatiques que l'on sait. En¬

fin, il n'y a pas que le cholesté¬

rol LDL qui puisse favoriser l'athérosclérotique: les triglycé¬

rides sont aussi des coupables potentiels.

Exsiste-t-il des taux idéaux?

Les victimes d'un «événement athérosclérotique» (c'est-à-dire d'un infarctus du myocarde, d'une apoplexie ou de l'occlu¬

sion des artères des jambes) ou présentant des symptômes dus à des troubles de l'irrigation (p.

ex. angine de poitrine) ont tout intérêt à faire baisser drastique- ment leur lipidémie. En princi¬

pe, le taux idéal se situe au-des- sous de 5 mmol/1 (millimol par litre). Le cholestérol LDL de¬

vrait être inférieur à 3 mmol/1, et le «bon» cholestérol HDL su¬

périeur à 1 mmol/1 puisqu'il constitue une certaine protec¬

tion contre l'athérosclérose. On considère que les conditions

sont bonnes quand le quotient (rapport entre le cholestérol to¬

tal et le cholestérol HDL) est in¬

férieur à 5. Même en l'absence de tout symptôme d'athérosclé¬

rose, il y a tout intérêt à présen¬

ter une basse lipidémie puisque le risque d'affection athérosclé¬

rotique est nettement plus réduit quand les taux de graisses sont bas. On peut admettre une cho- lestérolémie allant jusqu'à 8 mmol/1 en l'absence d'autres facteurs de risque. En revanche, s'il existe d'autres facteurs de risque (deux facteurs de risque ou plus pour les femmes prémé- nopausées, un facteur de risque ou plus pour les femmes post- ménopausées et pour les hommes), le taux doit être de 6,5 mmol/1 au maximum. Les facteurs de risque à prendre en compte sont notamment: le ta¬

bagisme, l'hypertension (140/90 mm Hg et plus), l'obésité (indi¬

ce de masse corporelle supé¬

rieur à 30 kg/m2), la sédentarité (manque de mouvement), l'exis¬

tence d'une affection athéro¬

sclérotique chez un proche pa¬

rent (femmes de moins de 65 ans, hommes de moins de 55 ans), l'âge (hommes de plus 50 ans, femmes de plus de 60 ans).

Cette évaluation est indispen¬

sable du fait que les maladies cardio-vasculaires sont rare¬

ment dues à un seul facteur de risque mais presque toujours à une accumulation de facteurs de risque. C'est le risque global qui est déterminant pour le trai¬

tement de l'hyperlipidémie.

Alimentation légère et exerci¬

ce physique

Pour abaisser le taux de lipidé¬

mie, il suffit souvent de changer d'habitudes alimentaires et de

perdre du poids. A cet égard, le régime méditerranéen peut s'avérer judicieux. Il se consti¬

tue d'une nourriture riche en fibres avec beaucoup de lé¬

gumes, de fruits, d'hydrates de carbone (sucres) se présentant sous forme de pain, pâtes, légu¬

mineuses, mais aussi d'huile d'olive dont les acides gras in¬

saturés sont bénéfiques aux vaisseaux sanguins. En re¬

vanche, on évitera le plus pos¬

sible les graisses d'origine ani¬

male (viande, crème, beurre, etc.) qui contiennent des acides gras saturés capables d'aug¬

menter le taux de cholestérol.

En ce qui concerne les triglycé¬

rides, il est conseillé de modérer la consommation de graisses, de douceurs et d'alcool. En changeant ses habitudes ah¬

men- taires et en faisant davan¬

tage d'exercice physique quoti¬

dien, on parviendra à aug¬

menter le taux du «bon» choles¬

térol HDL et à améliorer les autres valeurs en quelques se¬

maines déjà. Pour ceux qui n'at¬

teignent pas les valeurs et chez lesquels un risque élevé persis¬

te, on pourra avoir recours à des médicaments hypolipémiants pour normaliser la lipidémie.

Pour en savoir davantage sur l'hyperlipidémie et son traite¬

ment, commandez gratuitement la brochure «L'hyperlipidémie»

dans laquelle vous trouverez des explications simples et ac¬

cessibles sur ce phénomène.

Adresse: Fondation suisse de cardiologie, Schwarztorstrasse 18, 3000 Berne 14. Veuillez joindre à votre commande une enveloppe C5 préalablement affranchie et portant votre adresse.

comm.

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(7)

v

Carnaval

guisées en bonne et due forme, afin d'offrir un spectacle digne des folies carnavalesques de l'an 2000. En plus du tinta¬

marre musical qui va durer trois jours, cette tradition qui, pour les uns, est destinée à chasser l'hiver et les mauvais esprits, sera arrosée par une

Folies

carnavalesques dans le canton:

mauvais esprits et bataille de confettis Gérard Bourquenoud

/,nsensiblement, la fièvre de Carnaval gagne tou¬

jours plus d'adeptes à cette tradition encore fort répan¬

due dans le canton de Fri- bourg. Royaume absolu de la transgression symboli¬

que et du bouleversement des normes, elle porte en elle des mythes, des signifi¬

cations et une marée hu¬

maine de masques qui se prêtent à de nombreuses interprétations. Une fête totale qui, curieusement, équivaut à une manifesta¬

tion pacifiste et donne le sentiment d'appartenir à une civilisation commune.

Des historiens nous ont préci¬

sé que le nom même de «car¬

naval» aurait semble-t-il ses origines dans l'expression lati¬

ne «Carnem Levare» qui si¬

gnifie «laisser la chair», c'est- à-dire abandonner les déboires et les plaisirs de la chair durant la période du Carême. Carna¬

val est aussi appelé «Raba- dan», ce qui veut dire une fête avec fracas, charivari, faire la noce. La tradition de porter un masque lors de ces festivités équivaut au fait d'être possédé par un esprit de l'au-delà. Et la subsistance du village ne pou¬

vait être assurée que si les es¬

prits consentaient à envahir le monde des vivants pour leur apporter la fécondité, la vitali¬

té et la fertilité.

Cette année, les festivités de Carnaval se dérouleront le pre¬

mier week-end de mars dans bon nombre de localités fri- bourgeoises: Fribourg, Bulle, Broc, Enney, Châtel-St-Denis, Romont, Estavayer-le-Lac, etc. Donc une profusion de manifestations et de cortèges humoristiques animés et em¬

menés par des Guggenmusiks de Suisse alémanique ou par des fanfares villageoises dé¬

tempête de confettis qui crée à chaque fois une ambiance de bon aloi dans la population, telle une séduction qui a son côté encore spontané. Donc une opportunité exceptionnel¬

le à côtoyer de près les habi¬

tants d'un village, d'une ville, d'une région.

A choisir au gré de son hu¬

meur et de son envie.

'Qs4>Mae LOCATION CE COSTUMES

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Viviane Imhof 026/915 34 13

le Rafour 1633 Morsens (FR)

Carnaval des JgoUe dimanche ? mars 2000

en Vieille-Ville de Fribourg Grand cortège: avec 12 guggen, fifres et tambours, 12 chars et groupes Départ à 14 h 30: à la Neuveville

Dès 15 h: en l'Auge.

Vers 17 h: mise à mort du Grand Rababou à la pl. Petit-Saint-Jean

WJmnK 7 mars 2000.- Carnaval des enfants Dès 14 h: départ du cortège à l'école des

Neigles. Animations et goûter offert 7

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Ä Le lansasf^Öf^fT1^

Tes cheveux disent tout sur toi!

Les cinq types de communications au masculin

Le professeur iy Reinhold Bergler a étudié pour le compte de Parttène Pro V, le leader mondial du soin capillaire, les types de communica¬

tion au masculin dans une étude rassemblant 300par¬

ticipants. Le «langage des cheveux chez les hommes»

constitue pour ainsi dire la suite de la première étude du professeur Bergler, réa¬

lisée il y a trois ans, et qui rassemblait 300femmes. Il résume les cinq types de communications au mas¬

culin de la façon suivante:

Type 1: Le «sûr de lui»

Les cheveux symbolisent le dé¬

sir de performance, l'indépen¬

dance, la sensibilité, l'aptitude à s'imposer, le sentiment de sa propre valeur et également un intérêt pour la mode. 38,7%

des hommes font partie de ce groupe. Ils sont sensibles aux autres, ils se soucient de l'effet qu'ils produisent et s'intéres¬

sent donc tout à fait à la mode.

L'homme sûr de lui est en ac¬

cord avec lui-même. Cela concerne également ses che¬

veux. Ils sont soignés - et cela

va couramment jusqu'au lava¬

ge quasiment quotidien. Les re¬

présentants connus de ce type de communication pourraient être Boris Becker et Pierce Brosnan (James Bond). Leur coiffure est d'un entretien faci¬

le et l'expression de leur virili¬

té et de leur indépendance. Le petit côté mode doit démontrer l'existence de leur sensibilité et de leur désir de plaire.

Type 2: «Le provocateur»

Il exprime par ses cheveux sa jeunesse, sa séduction, sa sen¬

sibilité et son sex-appeal et également une certaine dose de provocation. 11 % des hom¬

mes ne veulent pas être «mis dans le même panier que les

autres». Ils se considèrent comme sensuels et pleins de fantaisie. Ce qui est important pour eux c'est que leur entou¬

rage voit et sente qu'ils ne sont pas coulés dans le moule com¬

mun. Ils veulent sciemment ir¬

riter et provoquer leur entoura¬

ge (et les femmes).

Ce type d'homme dont pour¬

raient faire partie Ben Becker et Götz Georg n'est, en princi¬

pe, pas satisfait de soi ni de ses cheveux. Le soin des cheveux est, certes, important, mais sans exagération. Il se lave les cheveux tous les deux jours.

Type 3: «Le sympathique»

Naturels, sportifs et actifs, s'intéressant un peu à la mode, ainsi se décrivent 11,3% des hommes. Par leur coiffure et leurs cheveux, ils veulent ex¬

primer qu'ils sont naturels et sportifs, qu'ils mènent une vie active et qu'ils s'intéressent tout à fait à la mode.

A notre avis, des représentants connus de ce type sont, par exemple, Til Schweiger et Brad Pitt. Ils recherchent, certes, un style personnel, mais en étant sensibles et en s'intéressant au corps, impertinents, pleins de tempérament, optimistes et dy¬

namiques. Ils attachent de l'im¬

portante à leurs cheveux. Ils

DESIGN Coiffure HOMME - FEMME Avec ou sans rendez-vous

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sM

VATORE

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sont pour eux l'expression de leur intérêt pour leur corps et de leur caractère soigné. Le soin des cheveux est donc pour eux important à très important:

ils se lavent les cheveux tous les jours.

Type 4:

«L'éternellement jeune»

Sean Connery, Tom Cruise et Antonio Banderas appartien¬

nent à ce type de communica¬

tion. 20% des Allemands aussi.

Ils manifestent leur passion ac¬

tive du sport et leur virilité. Cet¬

te combinaison leur confère une aura d'«éternelle jeunesse», à laquelle les femmes ne sont pas Cette année, l'AESS (Association des éco¬

les suisses de ski et de snow¬

board) a conclu un par¬

tenariat avec la marque Thomy, afin de permettre aux enfants de 5 à 12 ans d'apprendre les sports de glisse de manière divertis¬

sante, tout en égayant les pistes. Durant toute la sai¬

son d'hiver, jeunes skieurs et snowboardeurs peuvent mesurer leurs talents lors des THOMY CUPS orga¬

nisées dans plus de 90 sta¬

tions suisses.

Fonctionnement

La marque Thomy a dévelop¬

pé un matériel professionnel spécialement adapté aux en¬

fants, leur permettant d'ap¬

prendre ou de perfectionner leur sport de glisse favori tout en s'amusant: 16 bonshommes souriants reprenant la forme

insensibles. Ce n'est pas sans raison que Sean Connery - qui est quand même âgé de 65 ans - a été récemment élu «l'homme le plus sexy du monde» par People Magazine.

Le soin du cheveu a plutôt une importance moyenne car ils sont de toute façon très connus et très appréciés par les hommes et les femmes. Ils sont souverains - satisfaits d'eux-mêmes et de leur appa¬

rence, ils aiment la compagnie des autres et sont parfois in¬

fluencés par eux. Ils ne sont pas bornés. Un cocktail bien dosé de virilité et de jeunesse les rend irrésistibles.

de tubes de mayonnaise et de moutarde, sont perchés sur des piquets articulés résistants, identiques à ceux utilisés lors des grandes compétitions.

Deux propositions de parcours sont illustrées sur le dos du sac dans lequel se rangent les pi¬

quets. Il peut ainsi être déposé au départ et facilite les expli¬

cations et la mémorisation. A l'issue des compétitions, chaque participant reçoit une médaille, sous forme d'auto¬

collant en tissu, sur lequel est inscrit son rang.

Tout au long de cette saison, plus de 90 écoles de ski organi¬

sent pour les participants de leurs cours collectifs, âgés de 5 à 12 ans, des slaloms parallè-

Le soin du cheveu n'est pas le plus important pour eux. Ils se lavent, certes, fréquemment les cheveux, 5 à 6 fois par se¬

maine, mais leur objectif est probablement plus leur propre bien-être que l'effet qu'ils veulent produire.

Type 5: «L'élégant»

La coiffure et les cheveux sont l'expression de son élégance et de son caractère soigné.

Pour ce type d'homme, dont font partie 19% des allemands, le soin du corps est une évi¬

dence. Ses vêtements ne se¬

raient jamais négligés ni peu soignés. Même lorsqu'il appa¬

raît dans ses loisirs en tenue sportive, ses vêtements sont élégants, soignés et les cou¬

leurs sont harmonisées. Au bureau, il porte toujours un costume qui lui va impecca¬

blement. Sa coiffure doit ren¬

forcer son excellente présenta¬

tion.

Il attache, par conséquent, de l'importance au soin de ses cheveux. La plupart du temps, cet homme lave ses cheveux tous les jours. Ces hommes

les ou géants, à ski ou en snow¬

board, leur assurant une aven¬

ture palpitante et récréative.

Fun et sécurité

Les piquets transmettent une image vivante et dynamique sur les pistes. Ils offrent un ap¬

prentissage ludique des sports d'hiver, et ceci en toute sécuri¬

té, grâce à leur dimension, leur base articulée et leur mousse de protection, permettant aux jeunes sportifs de passer les portes sans crainte d'éven¬

tuelles blessures.

Renseignements pratiques Les Thomy Cups sont organi¬

sées durant toute la période d'hiver dans la majeure partie

[;.Vrlll=xoÄ^ Au masculin

sont majoritairement satisfaits de leurs cheveux et ne leur ac¬

cordent pas une importance exagérée. Une personne avec peu de cheveux ou même chauve peut faire partie de ce type. Elle s'arrangera, cepen¬

dant, à exprimer l'élégance et un aspect soigné. Roger Moo¬

re et Richard Gere pourraient être des représentants de ce ty¬

pe.

comm.

des stations de Suisse. Actuel¬

lement, 94 écoles affiliées à l'AESS participent à la Thomy Cup.

Contact: tél. 021/924 51 24, fax 021/924 54 38, E-mail:

daniel-herrera@ch.neslle.com comm.

Un partenariat ludique pour

tous les jeunes mordus de glisse

9

(10)

NE

"Les langues, par

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Allemand, anglais, français, schwyzi^rdütsch

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(11)

c Ves jeunes qui

décident un jour

aitrëurs...

Nous les jeunes

Martine Leiser

m In adage bien connu dit que «le voyage forme la jeunesse». Ainsi, chaque année, ils sont nombreux à partir vivre une nouvelle expérience à l'étranger. Rencontre avec deux jeunes «exilées» qui ont goûté à la saveur de l'inconnu... et qui en rede¬

mande!

A 22 ans, Virginie a décidé de s'en aller pour une année, au terme de son apprentissage. Sa destination, l'Angleterre, afin d'avoir une nouvelle langue à mettre dans sa poche. Le dé¬

part n'a pourtant pas été facile.

«Même si c'était la meilleure chose qui pouvait m'arriver, j'ai pourtant commencé à avoir peur dans l'avion, car l'inconnu est un sentiment am¬

bigu. On est envahi de pensées contradictoires, tantôt positi¬

ves, tantôt négatives. De plus, je ne comprenais ni ne parlais l'anglais. Et je me demandais déjà, mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir raconter à ma nouvelle famille. A mon arrivée, ils m'ont accueilli chaleureusement». C'est dans la banlieue de Londres que Virginie a posé ses bagages comme jeune fille au pair.

«Les premiers temps ont été durs, j'avais un peu le mal du pays. J'ai donc créé tout un pe¬

tit monde bien à moi dans ma chambre. Tous les souvenirs de ma vie d'avant étaient en¬

tassés là et j'attendais avec im¬

patience le soir pour m'im- merger à nouveau dans mon petit cocon. Une semaine plus tard, l'école débutait. Ce fut l'occasion de faire des ren¬

contres et de m'adapter genti¬

ment à cette nouvelle vie.»

Un voyage intérieur

«Il m'a tout de même fallu plus de quatre mois pour m'intégrer pleinement dans ma nouvelle famille. Mais j'ai eu beaucoup de chance car c'était des gens exceptionnels. Et je constate maintenant que d'être au pair est le moyen le plus efficace pour apprendre une langue.

Mais bien plus que cela, tu fais une véritable découverte sur toi-même. Comme tu n'as plus de points de repères, tu te redé¬

couvres. C'est un beau voyage intérieur.» Au terme de son an¬

née, Virginie a pris la décision de prolonger son séjour de quelques mois. «Je suis restée dans ma famille, le temps de faire les démarches nécessaires pour trouver un travail dans le social. Les Anglais, au moins, te laissent une chance de prou¬

ver que tu peux exercer une profession sans avoir ni diplô¬

me, ni expérience dans le do¬

maine. Mais je n'ai finalement pas obtenu de permis. Six mois plus tard, j'ai quitté ma famille pour emménager dans une chambre chez des proprios.

J'ai jonglé avec de nombreux

petits boulots et entre baby-sitting, ménage et jardinage, je conti¬

nuais à suivre des cours d'anglais. Mais mon permis expirait et une fois de plus, j'ai cherché une solu¬

tion pour rester plus longtemps. Je me suis finalement re¬

trouvée sur les bancs de l'Université. Cette année fut d'ailleurs faste à tout point de vue. J'étais totalement adaptée au pays, j'avais plei- nement retrouvé mon

identité et je faisais quelque chose que j'aimais.» Trois ans après avoir atterri à Londres et quelques démarches adminis¬

tratives plus tard, Virginie s'est retrou¬

vée devant la dure réalité du retour. Les conseils qu'elle dis¬

pense à ceux qui ont décidé de tenter l'aventure sont «qu'il faut toujours être ou¬

vert et essayer de comprendre com¬

ment les gens fonc¬

tionnent. Et surtout, ne pas juger». Au¬

jourd'hui, Virginie continue son chemin en terre helvétique et rêve secrètement d'un prochain dé¬

part...

Virginie: «L'Angleterre fut une de mes plus belles expériences de voyage». PHOTOS M. !..

Londres, une destination pri¬

sée pour apprendre l'anglais.

11

(12)

Nous les Jeunes

Martine Leiser

Alexandra, 24 ans, a décidé quant à elle de s'exiler sur une île de l'océan Indien avec son fils Sléo. Partis pour un temps indéterminé, ils ont finale¬

ment goûté pendant quatre mois au bonheur du soleil permanent de l'île Mauri¬

ce, loin des contraintes et du froid.

- Qu'est-ce qui a motivé ton départ?

- J'ai décidé de partir pour pouvoir passer plus de temps avec mon fils, Sléo, qui avait alors 24 ans. Je voulais aussi profiter de faire des choses que je n'avais pas eu l'occasion de faire auparavant. J'ai donc tout laissé pour partir vivre quelques mois au chaud. Pour¬

quoi l'île Maurice? Une gran¬

de partie de ma famille y a sé¬

journé et ils en parlaient souvent quand j'étais petite.

C'était donc un rêve de longue date.

- Quels sentiments as-tu éprouvé lors de ton arrivée en terre mauricienne?

- C'était la deuxième fois que j'y allais. Mais cette fois, c'était différent. Ce n'était plus les vacances mais le dé¬

but d'un long séjour. De plus, je ne savais pas combien de temps j'allais rester. Je regar-

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dais la lune qui se reflétait sur la mer, c'était une ima¬

ge idyllique, mais en même temps je me demandais qu'est-ce que je faisais ici. Le premier soir a été dur, mais le lendemain toutes les angoisses avaient disparu. Une nouvelle vie com¬

mençait et il fallait la mettre en place.

- Comment s'est dé¬

roulé ton séjour?

- On logeait dans une petite maison face à la mer, dans un villa¬

ge à trente minutes de Port-Louis, la capitale.

On n'avait pas de programme spécial pour les journées, on vivait au jour le jour et surtout, on prenait le temps de vivre.

On allait à la mer, à la piscine, en visite chez des amis. Bref, on avait toujours quelque cho¬

se à faire. Et j'attendais impa¬

tiemment le soir pour pouvoir dessiner.

- Quel est ton plus beau sou¬

venir?

- Mes amis m'ont préparé une surprise pour mon anniversai¬

re. Finalement, celui-là a duré trois jours. On l'a fêté à la ma¬

nière créole, avec un gros gâ¬

teau bien sucré. Puis mes amis hindous ont organisé une jour¬

née pique-nique sur une île où l'on a péché le calamar et fait de la plongée. Au bout du compte, j'ai englouti 4 gâ¬

teaux d'anniversaire.

Alexandra et Sléo, des tropiques à la neige...

PHOTO M. L.

- Et le retour?

- J'ai eu un choc. Mais je de¬

vais rentrer, je n'avais pas le choix. A notre retour, il faisait froid et surtout, il fallait tout recommencer. C'était dur.

Sléo était pourtant content de rentrer. C'est par la suite que ça lui a un peu manqué, sur¬

tout les jours où il fait froid.

Mais ce genre d'expérience vaut la peine d'être vécu. Le conseil que je peux donner à ceux qui partent est qu'il faut aussi penser à un aspect non négligeable du voyage: le re¬

tour. Et cet aspect se révèle souvent être le plus dur.

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o

par Gérard Bourquenoud

Un salaire nette¬

ment exagéré

Jacqueline Fendt, l'ex-directrice géné¬

rale d'Expo.Ol dont le contrat a été ré¬

silié au mois d'août 1999, a continué semble-t-il à percevoir son salaire de 30000 francs par mois jusqu'à fin fé¬

vrier 2000, soit 330000 francs par an, montant auquel il faut encore ajouter une indemnité de 36000 francs. Un sa¬

laire qui est presque identique à celui d'un conseiller fédéral qui se monte, lui, à 360000 francs par année.

Qui a tort, qui a raison?

Au mois de janvier dernier, des mil¬

lions de personnes ont fêté l'entrée dans le troisième millénaire, alors que d'autres estiment que celui-ci ne com¬

mencera que le 1er janvier 2001 et qu'il aurait été préférable d'attendre encore une année pour faire la fête.

Un écrivain m'a lancé un coup de fil récemment pour me confirmer que lorsque quelqu'un naît, le jour de sa naissance est bel et bien le premier jour de sa première année dans ce monde.

Quand un enfant a atteint l'âge de dou¬

ze mois, on dit qu'il a un an. Donc, il s'agit d'un an révolu. Le jour de son anniversaire d'un an est ainsi le pre¬

mier jour de sa deuxième année. Une personne née le 1er janvier 1900 a fêté ses 100 ans révolus le 1er janvier 2000.

Le 1er janvier 2000 nous sommes en¬

trés dans le premier jour de l'année du XXIe siècle et du troisième millénaire.

D'autre part, le 1er janvier 2001, le XXIe siècle aura 1 an révolu, tel l'exemple de l'enfant qui a son anni¬

versaire.

Et cet historien également professeur dans une université de préciser: «Que ceux qui ne sont pas d'accord avec cet¬

te logique m'apporte la preuve du contraire...»

De l'église au camping

L'abbé Martin Iten était-il vraiment naïf pour croire que les conditions d'accès à la prêtrise allaient changer... parce qu'il était tombé amoureux d'une fem¬

me? Il a assez vite compris que l'Eglise catholique ne change pas ainsi ses règles du jeu, donc il a annoncé son dé¬

part pour la fin mai de la paroisse bâloi- se qu'il dirige depuis près de deux ans.

Il va laisser tomber la soutane pour em¬

brasser un nouveau job: la direction d'un camping en Suisse centrale.

L'amour n'est pas le seul en cause, il es¬

time avoir trop de travail administratif.

Si la plupart de ses ouailles ont salué sa décision mûrement réfléchie et ont re¬

connu la qualité de son activité aposto¬

lique, d'autres n'ont pas manqué de dé¬

verser leur atrabile auprès de l'évêché.

Téléphone rose Un quinquagénaire italien qui avait appelé une ligne téléphonique rose pour une conversation érotique a eu le choc de sa vie en reconnaissant la voix de sa femme. L'épouse a motivé ses ac¬

tivités coquines par l'ennui de la vie quotidienne. Un coup de fil coquin qui crée parfois des surprises!

N'est-ce pas exagéré?

Un sportif américain a gagné 112 millions de francs en 1999, le coureur automobile Michael Schumacher a empoché 80 mil¬

lions, le joueur de foot italien Alessandro del Piero un mon¬

tant de 10 millions. Qu'en est-il en Suisse? Selon le journal

«Blick», Roy Hodgson, entraî¬

neur de Grasshoppers gagne 1,1 million par année, celui de Servette 250 000 francs, Lu¬

cien Favre d'Yverdon 140000 francs, pour n'en citer que trois. En hockey sur glace, l'entraîneur de Lugano a un sa- , laire de 560000 francs, celui de Kloten 310000 francs, Ueli Schwarz de Gottéron avait un revenu annuel de 210000 francs. 11 est vrai aussi que cer¬

tains joueurs de football et de hockey gagnent autant que bon nombre d'entraîneurs. N'est-ce pas exagéré à une époque où les dirigeants de chaque club doivent se fendre en quatre pour trouver des sponsors et que les recettes sont en régres¬

sion dans presque tous les stades et patinoires?

Des femmes qui ont du punch

Ce ne sont pas moins de quatre-vingts associations et groupes féministes de Suisse, organisations syndicales et politiques qui ont fait acte de présence à Berne, en dé¬

cembre dernier, pour constituer officiellement la Coordination nationale suisse de la marche mondiale des femmes en l'an 2000. A l'heure actuelle, plus de 2600 organi¬

sations de 140 pays ont déjà adhéré à cette initiative.

Cette marche contre la pauvreté et la violence faite aux femmes, pour le partage de la richesse, ainsi que le respect de l'intégrité physique et mentale des femmes, débutera dans le monde entier le 8 mars 2000, Journée internationale des femmes, et prendra fin le 17 octobre prochain, par la Journée internationale pour la suppression de la pauvreté. Pour obtenir de plus amples renseignements et soutenir cette Marche mon¬

diale des femmes, il suffit d'appeler le 021/351 70 90. Nous en reparlerons car il y a cette année 2000 bonnes raisons de marcher, en Suisse aussi. Souhaitons que le mes¬

sage passe dans tous les cantons.

&

SSW

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Les arts

L'exposition se tient jusqu 'au 19 mars à

l'Espace Artaud, Lausanne, tél. 021/316 38 50.

Daniel Lifschitz Pastels (né à Berne en 1937) Le regard de Lif¬

schitz a depuis toujours été tour¬

né vers la lumière sacrée. Lumière faite de poussière d'or ou d'argent, lumière à la fois mate et vive. Lumière, en tout mystérieuse et qui n'a plus rien à voir avec le temporel et le profane tant les clartés que fait naître Lifschitz semblent appartenir déjà à une planète que l'homme visitera peut-être un jour.

Bernard-Paul Cruchet, Gazette de Lausanne Exposition ouverte jusqu 'au 5 mars, à la Galerie de la Cathédrale, Fribourg. ■

Un espace noir. Absence totale de couleur. La lumière est l'unique rayon de vie qui illu¬

mine les 32 sculptures expo¬

sées. Nag Arnoldi seul devant le vide. Seuls quatre tableaux apportent une touche de cou¬

leur.

Le sculpteur suisse a collaboré à diverses reprises avec le Mouvement olympique.

«L'élan» est un ensemble sculptural qui, installé au bord du lac Léman, invite les pro¬

meneurs à se rendre au Musée

Nag Arnoldi L'homme et le mythe Olympique. Le même ensem¬

ble sculptural qui représente quatre athlètes portant le dra¬

peau olympique, se trouve dans le Parc Olympique de Séoul. Arnoldi a également travaillé pour les Jeux d'hiver de Calgary. L'œuvre de cet ar¬

tiste tessinois, né en 1928, peut être admirée aujourd'hui dans de nombreux lieux pu¬

blics et musées du monde en¬

tier. Les thèmes qui compo¬

sent l'univers de Nag Arnoldi sont le cheval, les guerriers et les personnages mythiques, à travers lesquels l'artiste se propose d'exprimer une vision intégrale du personnage et de son rôle dans l'espace.

Musée Olympique, Lausanne, exposition jusqu'au 19 mars.

Sabine Hofkunst Schroer Aquarelles

Exposition jusqu 'au 29 février à la Galerie au Paon, Avenches, télJfax 026/675 25 40.

La Sinsine d'antan en cartes Collection du Médiacentre de la Bibliothèque

cantonale et universitaire de Fribourg Cette exposition présente 220

cartes postales, provenant de la collection du Médiacentre de la Bibliothèque cantonale et universitaire de Fribourg.

L'accent de cette exposition est mis sur les années allant de 1900 à 1930, époque de remise en questions et de métamor¬

phoses. A côté de vues excep¬

tionnelles de villages se trou¬

vent de nombreux témoins du passé qui nous offrent au cours de la visite de l'exposition, un voyage en pays singinois à l'aurore du XXe siècle.

Exposition jusqu'au 21 mai, au Musée singinois de Tavel. ■

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Les faiseurs d'Himalaya... Les arts

■ Nartine Leiser L'appartement du collectionneur.

PHOTO ALAIN GERMOND

L exposition «Hi¬

malaya» au Mu¬

sée d'Ethnographie de Neuchâtel nous entraîne dans un univers de calme et d'immensité. Cet espace consacré à la montagne et à la sagesse nous immerge au coeur des traditions, où l'esprit zen se savoure dans le silence...

«Tourné vers le nord, j'at¬

tends; mon instinct me pousse à rester immobile. Brouillard, neige, silence absolu, solitude absolue: anéantissement. Et puis, dans le calme immense, les nuages s'écartent et révè¬

lent les vastes champs de nei¬

ge du Dhaulagiri», écrit Peter Mathiessen dans son livre «Le léopard des neiges». C'est dans cet univers zen que nous transporte la nouvelle exposi¬

tion permanente du Musée d'Ethnographie de Neuchâtel.

Immergé dans cette région par la présentation d'objets et d'images, on découvre les chaînes himalayennes, fières et pures, qui se déploient dans cet espace. On s'imagine alors un Erhard Lorétan fatigué mais heureux sur le sommet du monde. En dessous des bandes d'images, bouddhas et masques observent en silence le visiteur qui s'arrête et les dévisage. C'est l'âme sacrée de l'Himalaya qui se révèle.

On pourrait d'ailleurs penser que les sons mythiques distil¬

lés par les haut-parleurs s'échappent des objets tradi¬

tionnels pour mieux nous mur¬

murer les paroles ancestrales.

Alors la découverte plus subti¬

le de cet univers à part peut commencer. En effet, les concepteurs de l'exposition ont mis en scène deux manda-

Statue de Bodhisattva Manjushri:

geste de l'enseignement

las, représentations géomé¬

triques et symboliques d'uni¬

vers physiques et métaphy¬

siques dans la religion braha- miste et bouddhiste. A la fois sonores et visuels, les manda- las permettent une approche plus vivante des thèmes récur¬

rents de la montagne, de la sa¬

gesse et de la tradition.

Du chapelet au porte-natel Dans cet univers reconstitué, c'est aussi la confrontation de deux mondes. La réalité tech¬

nologique du porte-natel s'im¬

pose face à celle plus spirituel¬

le du chapelet. A l'intérieur de ce palmarès d'imaginaires hi- malayens, on retrouve aussi quelques planches du dessina¬

teur suisse Cosey. A celles-ci s'ajoutent des objets et des créations de voyageurs qui ont arpenté, concrètement ou vir¬

tuellement, cette région du monde. Ainsi la fiction côtoie sans fausses notes d'autres do¬

maines plus factuels comme l'ethnologie, la géopolitique ou la géologie. C'est donc un

parcours en deux temps que nous propose l'exposition, qui alterne découverte, sensations et émotions. «Les faiseurs d'Himalaya» viennent com¬

pléter le dernier pan de cette mosaïque vivante et haute en couleurs. En effet, dix-huit portraits d'écrivains, d'aven¬

turiers, de cinéastes, de leaders politiques et spirituels, sont présentés comme autant de personnages qui ont contribué à façonner l'image de la ré¬

gion.

Musée d'Ethnographie de Neuchâtel, ouverture du mardi au dimanche de 10 h à 17 h.

«L'art c'est l'art»

A partir d'une vingtaine de lieux où l'art se fait, se dis¬

cute, se montre, se légitime et se vend, l'exposition tem¬

poraire de «L'art c'est l'art»

explore la diversité des pra¬

tiques artistiques et des dis¬

cours sur l'art. Le visiteur est ainsi invité à entrer dans un labyrinthe qui se déploie sur deux étages, où chaque pièce représente un lieu bien défini. Musées, centres et galeries d'art, mais aussi ap¬

partements, ateliers, espace de stockage et points de ven¬

te sont ainsi reproduits sans ordre ni séquence «pour pro¬

duire un effet de confronta¬

tion et de dévoilement». A découvrir jusqu'au 27 fé¬

vrier au Musée d'Ethnogra¬

phie.

Vertige des sommets...

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ij-irfiikX'ûïïBa Portrait de nos compositeurs

i Albert Jaquet

Jean-Claude Kolly,

un musicien qui

monte

L observateur qui se penche sur la vie culturelle associative du canton de Fribourg est de suite frappé par l'abondan¬

ce des sociétés: sociétés pa¬

roissiales, fanfares et har¬

monies, sociétés de chant, maîtrises, chorales mixtes ou chœurs d'hommes, en¬

sembles vocaux, chœurs de chambre, chapelles vocales universitaires, groupes gré¬

goriens, etc. Cet horizon musical n'est pas sorti du néant; il l'est par tradition notamment confessionnel¬

le et populaire. Un jeune musicien, depuis quelques années déjà, alimente ce développement musical:

Jean-Claude Kolly, né le 7 juillet 1961 à Fribourg.

Professeur de musique, il en¬

seigne au Cycle d'orientation de Marly, et dans le cadre des cours de direction de la Socié¬

té cantonale des musiques fri- bourgeoises. Dès son plus jeu¬

ne âge, Jean-Claude Kolly étudie le piano et la trompette, puis se perfectionne en étu¬

diant les branches théoriques, le chant et l'orchestration au Conservatoire de Fribourg où il obtient le diplôme d'ensei¬

gnement de la musique dans les classes supérieures.

Elève du Conservatoire de Lausanne, il travaille la direc¬

tion d'orchestres, l'orchestra¬

tion et la composition sous la conduite d'Hervé Klopfen¬

stein et Jean Balissat, travail conclu par un diplôme de chef d'orchestre en 1988.

Jean-Claude Kolly entame sa carrière de chef, au chœur «Lè Tsèrdziniolè» de Treyvaux, puis, dès 1984, il prend la tête de la Gérinia de Marly. En pa¬

rallèle, il assure la direction de l'Harmonie municipale de Ve- vey et du Brass Band de Fri¬

bourg. Nommé chef à la

«Concordia» Corps de mu¬

sique officiel de la Ville de Fri¬

bourg en 1993, il dirige dès lors les deux orchestres d'harmonie de catégorie «Excellence» soit

«La Concordia» de Fribourg, et

«La Gérinia» de Marly.

Compositeur, il signe des œuvres pour vents dont les plus connues sont: «Un soupçon de Paganini», «Petite Légende»,

«Lagrima», «Anna Göldin»,

«Dernière Sorcière», «Hauteri-

Jean-Claude Kolly, musicien fribourgeoisplein d'avenir.

PHOTO CUENNET SA, FRIBOURG ve», «Souvenir» et plus récem¬

ment «Symphonie Variations».

A son actif, il compte égale¬

ment plusieurs œuvres pour chœur: «Ou Rio dè Bournin»

(musique chorale d'une pièce théâtrale en patois), un spec¬

tacle en collaboration avec Os¬

car Moret intitulé «L'Oura du Chenalyiè», une comédie mu¬

sicale intitulée «La Légende du Roi Samarkand», une messe et diverses pièces en français et en patois.

En 1998, Jean-Claude Kolly obtient le premier prix du con¬

cours de composition organisée par la Fédération fribourgeoise du costume et des coutumes (FFCC) en composant l'air de danse: «De Gruyères à Châ- teau-d'Œx», sur une chorégra¬

phie d'Anne-Claire Vuichard.

Dans le but de se perfectionner, il eut encore l'occasion de tra¬

vailler au niveau international avec Eugen Corporon (USA), Howard Snell et Keith Wilkin¬

son (GB), Henk van Lijnschoo- ten (NL) et Michel Riquier (F).

Et si le son est à la musique ce que la matière est à la sculptu¬

re, il est juste de dire que Jean- Claude Kolly donne une cou¬

leur typique aux harmonies placées sous sa direction. Les peintres savent que l'on ne part pas de la couleur, on y arrive.

Dans le domaine musical, la couleur se trouve aussi sur un chemin. Il faut le trouver, le suivre. Quelques-uns nous y précèdent. Et Jean-Claude Kol¬

ly, jeune voyageur des chemins de musique est l'un de ceux-là

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yv . „ . 1 ;'VffiU=3coünr^

Gouts eMmraités -

... Jacques Bron (SPS) Les retraités sont une race à part. Comme les adolescents, ils sont assis entre deux chaises. Ils ne sont plus «ac¬

tifs» aux yeux des statisticiens, et pourtant pas condamnés à jouer les zombies. Ils sont des espèces de mutants; ils vien¬

nent de quitter le monde du tra¬

vail organisé pour celui des oc¬

cupations libres. Certains ont de la peine à assumer cette au¬

tonomie et se lamentent sur cette oisiveté forcée qui les pri¬

ve d'un rôle bien défini. Ils se sentent inutiles, marginalisés, désœuvrés, semblables à des naufragés qui dérivent sans sa¬

voir où ils aboutiront. Ceux-là font leur «crise de sénescen¬

ce». Il leur faudra apprendre à accepter cette soudaine et étrange disponibilité, à regar¬

der le vide béant qui s'ouvre devant eux au saut du lit.

D'autres, au contraire, avouent que la retraite était leur véri¬

table vocation. Ils étaient em¬

ployés, commerçants, méde¬

cins, artisans; ils obéissaient aux exigences de leurs chefs ou de leur clientèle, ils avaient des horaires, des agendas, des comptes à rendre. Les voilà li¬

bérés de tous ces soucis. Ils ont enfin le temps de se livrer à leurs marottes, de satisfaire mille intérêts parfois surpre¬

nants. Les uns deviennent des globe-trotters infatigables, d'au¬

tres collectionnent les coquil¬

lages ou les boîtes d'allumet¬

tes. On en voit qui se découvrent un appétit pour les lan- gues exotiques; ils ap¬

prennent le russe, le chinois, le schwyzertütsch. Les passions refoulées peuvent enfin s'ex¬

primer; un avocat sculpte des chamois en bois de cerisier, un comptable élève des bonsaïs, un ramoneur joue des sonates de Scarlatti.

Ces gens qu'on ose ranger dans la catégorie des «non ac¬

tifs» (merci, messieurs les so¬

ciologues!) témoignent en réa¬

lité d'une vitalité réjouissante.

Ils ont encore bon pied bon œil, bon cerveau et bon cœur.

Ils se dévouent, assurent des tâches aussi variées que béné¬

voles, souvent refusées par de plus jeunes qu'eux. On leur dit: «Vous qui avez le temps, vous ne pourriez pas être prési¬

dent de ceci, secrétaire de ce¬

la?» Rarement - trop rarement - la phrase est: «Vous qui êtes expérimenté, compétent, habi¬

le négociateur, plein d'idées, dynamique, accepteriez-vous d'être ceci ou cela?»

Les retraités ont pu paraître, dans des temps lointains, com¬

me hors circuit, usés par le la¬

beur imposé. L'imagerie tradi¬

tionnelle les représentait tassés sur un banc, mélancoliques, en train de fumer une pipe plantée au milieu de leur barbe blan¬

che. Ils portaient comme un uniforme, costume sombre et chapeau bien enfoncé pour les uns, casquette cabossée et che¬

mise bleue sans col pour les autres, selon qu'ils avaient été fonctionnaires ou ouvriers. Le

retraité d'aujourd'hui se met en jean et en polo vert d'eau pour faire ses balades en forêt, et s'il porte une casquette, elle est plutôt du modèle sportif, toute semblable à celle de son petit-fils. 11 ne raconte plus à journée faite ses souvenirs de service militaire, mais nous entretient de sondes spatiales et de développement durable.

Lorsque le retraité se montre obstiné dans la poursuite de ses activités d'«inactif», il de¬

vient centenaire. Situation jus¬

qu'ici refusée aux «actifs».

Mais le centenaire est un cas particulier; tous les retraités n'aspirent pas au statut de phé¬

nomène. Le centenaire pose devant les photographes com¬

me un top model et regarde avec malice les sourires com¬

plaisants des invités, sourires tout semblables à ceux qu'on dédie aux nouveau-nés. Il écoute sagement un discours du préfet et mange un morceau de tourte qui l'écœure. Le re¬

traité moyen, par contre, reste ignoré des journalistes et ne mange pas de tourte en public.

Vous ne le trouverez pas dans un fauteuil Voltaire tout neuf.

D'ailleurs vous ne le trouverez nulle part. Si vous voulez le rencontrer, prenez rendez-vous quinze jours à l'avance. Si son téléphone ne répond pas, es¬

sayez sur Internet.

Solutions

du mots croisés dans le N° 3 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12

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Par monts et par vaux

«La

griffe

d'un

pays

nature»

Voilà trente ans que le lynx, super-préda- teur de classe, se rencontre de nouveau en Suisse.

Pourtant, il est toujours menacé et manque d'espa¬

ce. Afin de l'aider à fran¬

chir sans encombre le mil¬

lénaire et les barrières qui l'empêchent de découvrir de nouveaux horizons, Pro Natura le déclare «animal de l'année». Et invite plus particulièrement la popu¬

lation, par le biais d'une campagne intitulée «la grif¬

fe d'un pays nature», à prendre le «PrédaTrain»

ou à suivre les pérégrina¬

tions du célèbre lynx Tito sur le réseau des réseaux.

Tel un lion en cage, le lynx tourne en rond dans les Alpes nord-occidentales. Entre 50 et 60 individus y vivent, y chas¬

sent et régulent un gibier rede¬

venu abondant avec l'exten¬

sion des forêts, y meurent.

Mais ils n'ont toujours pas trouvé le ou les passages (à faune) qui leur permettront de coloniser l'est de la Suisse. De

Le lynx: animal de l'an 2000.

PHOTO PRO NATURA

multiples barrières naturelles (fleuves, chaînes de monta¬

gnes de haute altitude) et, sur¬

tout, humaines (autoroutes, zones urbanisées) les en empê¬

chent. Ils constituent de ce fait une population isolée et fragi¬

le, à la merci d'éventuels tirs illégaux, d'accidents ou d'une maladie contagieuse comme la galle (trois cas en 1999). Et l'on n'aura rien dit des risques de consanguinité découlant du manque de contact avec des lynx d'autres régions euro¬

péennes. La situation est d'au¬

tant plus préoccupante qu'elle concerne l'un des endroits de l'arc alpin où l'espèce est cen¬

sée se porter le mieux.

Une image de marque Pro Natura veut aider ce su¬

perbe félin à faire le pas vers de nouveaux horizons. La plus grande organisation de protec¬

tion de la nature de Suisse (près de 100000 membres) a décidé d'en faire l'animal de l'année 2000. Pas seulement parce qu'un changement de millénaire est particulièrement propice aux bonnes résolu¬

tions, mais aussi parce que le sujet va revenir incessamment sur la table politique: l'Office fédéral de l'environnement, des forêts et du paysage (OFEFP) s'apprête à publier un concept de gestion des lynx en Suisse, le Conseil national devra se pencher sur une mo¬

tion demandant leur régula¬

tion, les cantons de Zurich et de Saint-Gall étudient la possi¬

bilité d'en transférer sur leur territoire.

En tant qu'animal de l'année, le lynx sera au centre d'une campagne intitulée «la griffe d'un pays nature». Simple jeu de mots? Non. Par là, Pro Na¬

tura reconnaît qu'un tel préda¬

teur n'est pas un agneau - mê¬

me s'il en croque bien moins souvent qu'on le prétend (un par an par individu en moyen¬

ne) - et que chaque accrocha¬

ge avec les éleveurs de mou¬

tons mérite discussion. Par contre, dans ce pays qui n'est ni sauvage, ni naturel, il a tout pour devenir l'image de marque d'une Suisse fière à juste titre de son authenticité environnementale. Une image de marque à protéger, absolu¬

ment, comme le fait un grand couturier avec sa signature.

Sortir du bois

La nouvelle campagne de Pro Natura a pour objectif, alors que l'ours et le loup ont déjà entamé leur retour naturel sous nos latitudes, de favoriser l'implantation et la dispersion des grands prédateurs en Suis¬

se. Elle entend en donner une image positive grâce à une in¬

formation circonstanciée, en¬

courager les personnes qui leur sont favorables à sortir enfin du bois et couvrir la voix

de ceux qui... hurlent avec les loups. Enfin, le système de subventions aux détenteurs de petit bétail devra être réglé de façon à favoriser les mesures de protection éprouvées (sur¬

veillance des troupeaux, hé¬

bergement nocturne, etc.).

Conférences, excursions, jour¬

nées d'information sont no¬

tamment au menu de cette campagne. Une collaboration avec l'un ou l'autre office du tourisme intéressé par une ani¬

mation sur le thème du lynx est également envisagée. Du matériel didactique sera mis à disposition des écoles.

Le train des prédateurs Un «PrédaTrain Pro Natura»

constitué de quatre wagons fe¬

ra par ailleurs le tour du pays, avec à son bord une exposition itinérante sur le lynx, le loup et l'ours. Il s'arrêtera à partir de la mi-mars dans une dizaine de gares, en premier lieu dans les régions où la problématique des grands prédateurs est la plus délicate et où les conflits sont les plus aigus.

A l'affût sur Internet Quant au légendaire lynx Tito, point de convergence de toutes les discussions récentes sur cette espèce, il sera à l'affût sur le site Internet de Pro Na¬

tura (www.pronatura.ch). Grâ¬

ce notamment à une carte ac¬

tualisée une fois par semaine, un large public pourra suivre ses déplacements et activités, savoir si sa chasse a été fruc¬

tueuse, apprendre peut-être qu'il a rencontré la femelle de ses rêves. L'étonnement est garanti: la vie ordinaire de Ti¬

to ne ressemble pas à celle d'un animal déviant qui ne rê¬

ve que de dévorer le plus pos¬

sible de moutons. Cliquez, et vous verrez.

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Beauté Beauté Beauté Beauté Le nouveau Top-,

Base & Care Coat de NIVÉA Beau¬

té est un produit innovant et com¬

binant la base cou¬

vrante à celle du soin. 11 y a trois avantages qui se différencient opti¬

quement par son couvercle blanc des autres vernis à ongles aux couvercles bleus.

Ce nouveau vernis à ongles assure trois fonctions: une tenue extra-longue de votre vernis à ongles, une billance éclatante et un soin extra-doux - tout cela en un seul produit. Il lisse vos ongles si vous l'utilisez comme base et renforce ainsi le main¬

tien du verni à ongles. S'il est posé comme couche couvrante, il vitrifie votre vernis à ongles grâce à la formule spéciale du filtre protecteur. 11 protège vos ongles en évitant qu'ils ne se cassent ou se dédoublent et renforce l'éclat de la brillance. La formule douche à la vitamine E soigne vos ongles.

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Rien que

pour vos yeux...

Miroir de l'âme, les yeux attirent tous les regards et révèlent nos émotions. Incapables de mentir, ils peuvent aussi nous trahir.

Le contour de l'œil est la zone du visage la plus fragile. Par¬

ticulièrement fine et délicate à cet endroit, la peau, avec le temps, à tendance à se marquer davantage. Les cernes, les poches, puis les ridules et les premières rides apparaissent.

Des produits spécifiques, parfaitement adaptés sont donc es¬

sentiels pour prendre soin et préserver la beauté du contour des yeux.

Couleurs primaire et harmonies,

Migros

IpHorroMTOf Palette douce et délicate de couleurs

neutres, jaunes et oranges, enrichis de teintes brunes dans des nuances chaleureuses, telle est la tendance du moment. La mo¬

de est à ce qui scintille, aux effets bicolores étincelants pour les ongles et les yeux, au ton sur ton et à l'éclat naturel des lèvres.

GUERLAIN

Philtre d'amour

Créer un parfum a toujours été pour Jean-Paul Guerlain un pré¬

texte pour parler d'amour. Sa principale source d'inspiration: les femmes. Sa dernière création est un parfum pour la femme d'au¬

jourd'hui et de demain, dynamique, pétillante, imprévisible.

Et pour ces éternelles amoureuses, Jean-Paul Guerlain a voulu un parfum qui soit aussi le symbole de la fusion de deux êtres qui s'aiment. Cette création est à l'image de ces couples pressés de se conquérir, de s'inventer une histoire et de la vivre.

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Une nouveauté mondiale absolue

La coloration intensive qui permet à tout moment d'être éliminée.

A présent, chaque personne peut l'essayer chez soi, sans au¬

cun risque. Les laboratoires de recherches Vella ont dévelop¬

pé une nouveauté mondiale unique et brevetée: la coloration intensive Viva On-Off, une gamme se déclinant en 12 nuances rayonnantes, conservant l'éclat de la couleur jusqu'à 20 shampooings. Et voici la révolution: le Remover, permet¬

tant à tout moment d'éliminer cette coloration et de retrouver sa couleur de cheveux initiale. Incroyable, mais vrai! Et ce procédé se fait avec douceur et soin, car il ne contient pas d'ammoniaque mais des composants restructurants à base de kératine améliorant la structure et la qualité des cheveux et contribuant à leur rendre volume, brillance et vigueur, des ra¬

cines jusqu'aux pointes.

CLINIQUE

Fresh Cut Colour

Voici le printemps avec son abondance de couleurs. Pivoines, bleuets, boutons d'or... Le printemps nous accueille à bras ou¬

verts avec ses couleurs gaies et fraîches. L'heure est à la détente, à l'amusement. Même la mode perd de sa rigueur. Laissez l'hiver derrière vous et célébrez un monde de

couleurs.

Les teintes sont lumineuses mais sub¬

tiles et diaphanes sur le visage. Cli¬

nique présente Fresh Cut Colour, les couleurs du printemps 2000 dans une palette de bleus, roses, violets, corail et

jaunes tout en fraîcheur. photo clinique 19

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