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La brèche n° 5

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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____ · Sommaire _ _ _

F. GOLFIER

Entrée en sixième 1... 1 R. FAVRY

Délégations départementales second degré :

problèmes et perspectives 3 P.QUEROMAIN

La coopération au niveau de

l'établissement 11

J. BRUNET

Ateliers au second degré 13 J.-L. BROUCARET

Mécanismes de la compré- hension en mathématiques 14 M. PRlVAL

L'histoire en 3e :

• Construction d'un arbre gé- néalogique

• Les jalons du passé 16 D.RONGAU

Dix pour cent de poésie 1 18 R.FAVRY

Petit lexique de la pédago- gie Freinet ~suite) 20 C. GRENIE

L'enquête-participation 21 A. COMA

Place du conte en pédagogie

Freinet 23

A. et Y. SPIUUEL

Le laboratoire coopératif d'analyses et de recherches

et la pédagogie 26

C. CHARBONNIER

«Le cœur sous la cendre» de

P. Pelot 31

Recensement des travailleurs

second degré 32

Appel du service de documen·

tation 33

Organigramme de la commis-

sion langues 34

Chronique de la répression 35

1

., ., ' '

en

~.tœteme

....

Marie-Dominique entre en 6e au lycée d'A ... , pour pouvoir suivre dans la section tennis de table, dont l'entraînement n'a d'ailleurs pas commencé .

Voici, à l'état brut, son travail de français de la première semaine.

-

Rédaction : «Décrivez un coin de mer ! ... »

Marie-Dominique fait un poème, qu'on lui rend avec la mention «très mal 1 ».

A la dictée, elle obtient 6 sur 20; aux questions, 12 ! Elle doit recopier le texte.

On lui donne à conjuguer être et avoir à tous les modes et à tous les temps (cela fait toujours passer une petite heure 1).

Ainsi, elle doit employer être dans le sens d'auxiliaire, dans le sens grammatical, dans celui d'exister,

et en lieu et place d'avoir !

En grammaire, elle doit faire des phrases avec des locutions adverbiales, nominales, prépositives, conjonctives. Puis, rédiger les mêmes - phrases avec une forme simple.

En explic ation de texte, elle doit répondre à quatre questions, dont une où elle - doit employer un gallicisme !

En vocabulaire, on lui ordonne de construire des phras · es en utilisant des mots donnés.

---~-

En «récitation», elle apprend un poème de Th.

Gautier :

L'Obélisque de Luxor,

sans aucune explication bien sûr.

Et moi, j'ai passé deux heures à lui «remonter le moral»

et à expliquer ! -

A côté de cela, elle se retrouve responsable, pour les 6e, du foyer, mais tout ce qu'elle propose est immédiatement refusé, et samedi elle était en pleurs.

Refus de leur laisser voir

L'Ecole buissonnière

! Bien sûr 1 Une seule activité : danser.

Mais que faire à part cela ? La faire revenir ? Elle refuse encore, car elle aime le sport, et a fait des pieds et des mains pour aller là-bas.

Françoise GOLF/ER

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2

Liste des délégati o ns dépa rtementales seco nd d eg

02 Jean-Claude EFFROY, 10, rue St-Quentin, 02200 Soissons.

03 _Pierrette Vt.N DE VELDs C.E. S. 1_3anville, 03017 M_ouliD!!.·

00 Almée EYRA1JD," C.E.G., 05500" Saint-Bonnet.

08 Réginald BARCIK, 29 avenue Marceau, 08330 Vrignes-aux- Bois.

l3 Catharinem, PiïiCMOïard,l3100 Aix-en-Provence.- - - 14 Michel VIBERT, C,E.G. Intercommunal, 14440 Douvres-la-

Délivrande.

llf Piime ""RAMBLIERE; IaCârdTnauderie, e.E.G. 16 Manêlea.

17 Jean-Louis BROUCARET, 10, rue G. Fauré, 17400 Saint- Jean-d' Angely.

18 A. PENNETIER, Uzay-le-Venon, 18190 ChAteauneuf.

21 Jacques LEGENDRE, Les Prunelles, 51 bis boulevard de Troyes, 21240 Talent. .

Claude BROSSUT, 3 rue Pierre Loti, 21000 Dijon.

22 Jean-Pierre SALAUN, C.E.G. 22510 Moncontour.

23 Jean-Charles DIMEGLIO, C.E.S. 23600 Boussac.

25 Hélène LAMPERT, 6 allée des Bleuets 26300 Pontarlier.

2 6 Jean-Pierre FAYOL, L8B8um6-d'Hostun, 26440 St-1-fëzaire-- en-Royans.

27 Janine VANCAYZEELE, C.E.G. 27230 Thlbervilla.

28 Jean GAVEN, 21 rue Marceau, 28700 Auneau.

29 Claudine LEMAITRE, C.E.T. du Porzou, 29110 Concarneau.

30 Jacques MASSON, 162, route d'Uz~, 30000 Mmes.

32 Jacques LAJOUX, C.E.G. 32200 Gimont.

33 Marie-Claire DUBOSCQ, Malus Bouliac, 33270 Aoirac.

35 Joëlle JOUNOT, 9 rue Albert 1er, 35 Saint-Servan.

36 Bernard VUIDEL, 1 18, rue Fontaine St-Germaln, 36000 Châteauroux.

37 J.-P. GODFROI, école 37110 Villedomer.

38 Pierrette GUIBOURDENCHE, lycée Stendhal, 38000 Gre- noble.

Marie-Thérèse MACHE, 25 hameau des Charmettes, 38120 Saint-Egrève.

39 Andrée TRAVERS, C.E.S. Ledoux, 39100 DOle.

40 Guy CHAMPAGNE,

5Beai'Fe 40400 Tartas.

44

Cltiudê

lŒ[ET, c.E.

. ~re, -w--oo Orvault. · 49 Michèle CHRETIEN, 6, rue Charles Denis, 49000 Angers.

50 Claude ROBIOLLE, 6, rue J. Lhotte, 60200 Coutances.

52 Dominique PETIT, 21/42 rue Robespierre, 62000 Çhaumont. _ 54 Françoise VA!!-LcA_NT,

2....

allée ~on- R!!m~, 64600

Vill&rS-Ies-Nancy.

-56 J.-M. EVANNO, C.E.S. Jean Moulin, 56500 LOCMINE.

57 André BARBIER, 34, rue des Essards, 57780 Rosselange.

. 58 Rolland BONAMOUR, école de Sauvigny-les-Bois, 58160 Imphy.

59 Michel JANOT, 5 allée du Parc, 59470 Mons-en-Barœul.

60 Alex COMA, Quesmy, 60640 Guiscard.

63 Evelyne VEILLARD, 20 rue Ch. Fabre, 63000 Clermond- Ferrand.

64 Reine ACCOCE, 67 avenue Trespoey, 64000 Pau.

66 Alain ARJOL, Las Oies, 4 allée des Palmiers, 66700

,.- Argefès-sur-Mer. - /

68 Joseph LORBER, 32 rue de Guebwiller, 68200 Mulhouse.

72 Solange LEBORGNE, Maison Neuve, rue J. Cocteau, 72190 Coulaines.

73 Marie-Thérèse BROISIN, C.E.G. 73170 Yenne.

74 Maryse BOUGAIN, C.E.S. Neythet, B.P. 702, 74015 Annecy Cran.

75 Pierre LESPINE, 11, rue Paul Bert, 75011 Paris.

Marti~e st~~HN~ée

c.-

Sé~L rue L~ermitte, 75015 Paris.

Franc1sca , ~ Faurê;-al, rue de Choisy, 75013 Paris.

76 Huguette GALTIER, C.E.S. Texier, 76120 Grand Quevilly.

79 Michèle LABIDOIRE, 28 bis rue de Chamclairot, 79000 Niort.

80 Viviane WALBLED, C.E.S. Villers Cottage 80260.

81 Janine HUCHET, 9 allée Louis Izard, 81000 Albi.

82 Yvette SENDRAL, La Mouline, Nivelle 82000 Montauban.

83 Rôieline NARDINI:C.~rrëic-;-E>Oulevard de Strasbourg, 83100 Toulon. .

84 Arlette TESSIER, C.E.G. 84160 Cadenet.

85 Jean-Louis RAISON, 10 boulevard A. Boidé, 85200 Fontenay-le-Comte.

88 Yvettl! MONTLEVRAUT, lycée Gelée, 88QOO Eginal.

91 Karin HA"[iOAO, 38, Les Gros "Chênes, 9137 Verrières-le- Bulsaon.

93 Fernande LANDA, 110, rue Sadi Carnot, 93170 Bagnolet.

Jean MARIN. 8 rue Adrien Lejeune, 93170 Bagnolet.

94 Oenlse MAFfÉNT, 49, avenue de Stalingrad, 93170 Bagnolet.

96 Geneviltve LE BESNERAIS, 3, rue des Logea, 96160 Montmorency.

972 G. BAILLY-MAITRE, lycée filles, B.P. 637, 97200 Fort-de- France.

Devenez acti onnaire

versez votre participation à la C.E. L.

BULLETIN D'ADHESION A LA COOPERATIVE DE L'ENSEIGNEMENT LAJC Je soUMi$né __ ............... -.--------.------ demewant---................ ---------..... ------ .... -----

déclue lldhérer à la Coopératin de I'Enseigne~nt Laïc.

0

Je verse ce jour une participation de 100 F (CCP: CEL 115-m MarseiUe)

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Déjà actionnaire, je verse une participation supplémentaire de SO F.

Date et signature :

à retourner à CEL BP 282 - 06403 CANNES

"

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DElEGATIONS DEPARTEMEN TAL ES SECO N D DEGRE :

PR O BLEMES ET PlERSPECT~ V ES

3

Ceci est en quelque sorte le point de la situation concernant le fonctionnement des délégations départementales second degré (020) tel qu'il apparal't à travers les trop rares informations que l'implantation a reçues. Il faut d'entrée de jeu aborder un problème de méthode. Si certains camarades appliquent strictement la règle de la réponse par retour du courrier ou dans les huit jours, C'-> dont je les remercie vivement, d'autres par contre ne répondent jamais à des demandes de renseignement très précises : je préfère une fin de non-recevoir rédigée noir sur blanc à un silence qui bloque la machine que nous avons mise en route. Je ne m'étendrai pas sur ce manque d'esprit coopératif .. Par ailleurs je préfère de beaucoup des réponses fragmentaires mais suivies à un état de la question complet mais souvent inexploitable tel quel. En effet les iriformations s'éclairent les unes par les autres et leur-confrontation ouvre -aas perspective-s-Inattendues. Chaqu·e-responsable nomfnal de 020-devrait m'écrire

à

peu près une fois par mois ou tous les deux mois à la rigueur. Cela fait beaucoup de courrier certes, mais le courrier constitue notre tissu nerveux et cela permet de déblayer considérablement le terrain et donc de traiter des problèmes réellement fondamentaux au moment de nos rencontres. ·

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· - -

FONCTIONNEMENT COLLEGIAL DES 020

"1:îuana on songe aux tâcfîes muftipfes qunncombent aux 020, -on reste un peu effrayé et il ne faut pas attribuer à autre chose qu'à ce réflexe bien naturel notre couverture insuffisante (60 %) en ce domaine. Il est bon que tous les lecteurs de La Brèche sachent de quoi il en retourne, car ils sont tous concernés par ce problème. En gros, que

peut-on attendre théoriquement d'une 020 qui fonctionne bien : ·

- Avoir une liste à jour des camarades second degré et des sympathisants ; faire remplir les fiches de recensement.

- Promouvoir une politique d'abonnements à La Br9che, à L 'EduCBteur et de prise d'actions C.E.L. (relire ((Jusqu'al) vs notre dette», BriJche

3) ..

- Organiser régulièrement des réunions de travail au rythme d'environ une par mois notamment sur les deux premiers trimestres.

Gérer la «valise pédagogique».

Faire remonter les expériences sur les commissions de travaii et La BriJche.

Participer aux travaux du congrès.

Organiser trimestriellement des week~nd interdépartementaux.

Assurer la collaboration avec les groupes départementaux Freinet.

On imagine mal que ces huit taches puissent être assurées par un camarade. Même s'il faut un responsable en titre pour nos liaisons internes, le fonctionnement d'une 020 ne peut être que collégial avec une équipe de trois à huit camarades. Je n'ose même pas déterminer une priorité, toutes ces taches étant indispensables et s'impliquant les unes les autres. Certains gros groupes ont déjà décidé de séparer administration et animation pédagogique (Côte d'Or par exemple). Faut-il outre les réunions mensuelles ajouter des «réunions de bureau» (équipe animatrice) ? L'infrastructure serait alors un peu lourde, bien que la logique de notre développement nous obligera à reposer la question à moyen terme. Pour l'instant disons que quelques camarades se chargent de tâches déterminées et font profiter le groupe de leur travail lors de la réunion mensuelle (ex. : le camarade chargé de la «valise pédagogique»

l'amène aux réunions et vend alors les brochures qui lui sont demandées). Ceci dit, on peut aborder dans le détail les huit taches évoquées plus haut.

LE RECENSEMENT

L'an dernier j'avais procédé à des appels individuels, ce qui m'avait valu de nombreuses réponses. Cette année j'ai voulu passer par les délégués départementaux et les résultats (j'écris ceci fin décembre) sont très différents : là où les groupes départementaux fonctionnent bien j'ai reçu sans grande difficulté les fiches que j'attendais et j'ai pu constater une progression intéressante des travailleurs. Là au contraire où la 020 fonctionne mal ou n'existe pas, je ne reçois aucune réponse. La grève des P. et T. n'explique rien et ne justifie rien dans ce silence : en effet j'ai lancé les appels aux fiches dès le 12 septembre pour que les 020 puissent faire leurs premières réunions entre le 15 et le 30 du même mois. Ce sont évidemment des réalités déplaisantes mais nous ne gagnons rien à nous les dissimuler.

Les associations de pêche à la ligne fonctionnent mieux que certains groupe~ déP!Irtementaux s~c~d de(Jré.

'Les instructions accompagnant les fiches ne sont pas toujours bien comprises : ce qui est intéressant c'est de repérer les équipes d'établissement et les travailleurs isolés grace au nom de l'établissement et au code postal.

Environ 20 % des fiches reviennent mal remplies, donc en partie inexploitables. Cela tient d'abord à une cause matérielle : il faut remplir une fiche et ce simple geste pose un petit problème d'organisation. J'étudie actuellement une autre procédure qui nous permettrait d'avoir les mêmes renseignements par le biais des abonnements à Ls BriJche et qui éviterait aux camarades cette petite formalité administrative.

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4

La seconde cause est morale : remplir cette fichs app-araît comma un engagement. Fixons-en les limites. A l'intérieur du mouvement Freinet les relations sont plus per&onnolls& qu'institutionneiles. Si l'on veut de l'extérieur rencontrer un enseignant pratiquant quelques-unes des techniquss do l'Ecole Moderne il faut presque remonter des filières.

C'est pour faciliter ces remontées que l'annuaire a été cr6é. Nous disposons ainsi, en principe, commodément, de plusieurs contacts par département : c'est ce quo nouu üppelon:;; les «pivots» d'équipes. Ceci implique évidemment un certain engagement du point du travail effectua dans lu closse mais cet engagement est relativement modeste : travaillant dans des conditions difficiles, la grenàa maaso des camarades doit forcément limiter l'étendue de son action pédagogique. Nous le savons tous. S'il n'y avait à s'inscrirEJ comma travailleurs que ceux qui réussissent des expériences de qualité nous fermerions vite boutique. Peuvt:~nt donc remplir les fiches de recensement et sans remords, tous ceux qui loyalement essaient de faire quelque chose dans leurs classes en appliquant quelques-unes des techniques de l'Ecole Moderne ; sont abonnés à LB BriJI::h9 et essaient, autant que faire se peut, de mieux s'informer, de mieux se former et de mieux s'int~rer au mouvement. Car nous avons besoin de tout le monde, aussi bien des camarades qui ont été très loin dans une direction et dont le travail a sur l'ensemble du mouvement des retombées importantes, que d'une masse de travailleurs qui, elle, par son travail quotidien peut-être réduit mais résolu, ébranle en profondeur l'institution scolaire.

ABONNEMENTS ET PRISE D'ACTIONS C.E.L.

La bonne conscience consiste à prétendre vouloir faire la révolution en pédagogie sans se donner les moyens d'y parvenir. Ces moyens sont d'abord financiers. A l'intérieur du mouvement Freinet le secteur second degré ne sera pas crédible s'il n'aide pas résolument et massivement la C.E.L. A l'extérieur, l'action du second degré Freinet sera nettement accrue quand ce soutien financier sera important. La pénétration du mouvement Freinet dans l'enseignement secondaire suppose à la fois le militantisme pédagogique des camarades et une base logistique que seule la C.E.L. peut nous offrir. Un seul exemple : pour la seule période du 10 septembre au 20 octobre la coordination-implantation a traité environ «JO lettres (reçues ou envoyées). D'où une chasse constante aux envois improductifs (le coOt d'une non-réponse peut être chiffrée à 5 F environ car il faudra se procurer par d'autres voies l'information défaillante), le recours à l'informatique pour économiser le .temps des militants et leur permettre de travailler davantage sur le terrain. Ainsi qua le dit la /ottre d1nformation, «l'action C.E.L. de 50 F ... c'est une manière de recon·naitre notre dette morale et intellectuelle à l'égard d'un mouvement qui nous a fourni instruments de travail et méthodes. C'est aussi un moyen d'accroîtte à terme l'efficacité des services rendus et d'étendre la portée de nos recherches».

En ce qui concerne les abonnements à La Bf'khe et L'Educateur Je problème est sensiblement le même. La lettre d'lnformetlon permet à chaque camarade de contacter des collègues : elle est rédigée sous forme de fiche-guide, on commente les points que l'on connaît le mieux et on laisse le document au collègue contacté. Il lui faudra un certain temps de maturation et plusieurs relances avant d'être convaincu que le mouvement Freinet est à la fois sérieux et accueillant. Mais s'il est possible déjà qu'il s'abonne à Lo Brèche et qu'il y trouve ce dont il a besoin, un grand pas sera déjà fait. Ce travail s'adresse è chacun d'entre nous : il est le gage de notre sécurité. En effet plus nous serons nombreux, mieux nous pourrons nous défendre vis-à-vis des tracasseries administratives que subissent les uns ou les autres.

REUNIONS DE TRAVAIL

Elles doivent être organisées régulièrement at à dates fixes, sur calendrier. Fixation du calendrier, envoi des invitations (polycopiage, timbrage) voilà un travail fastidieux et nécessaire. Je ne pense pas que ce soit au délégué en titre de le faire mais à un camarade de l'équipa départem~ntale qui ne fera que cela. On contacte pour chaque réunion tous les camarades et tous les sympathisants connus an faisant des envois groupés d'invitation pour éviter les frais. Cette structure de base est fondamentale pour éviter le découragement. Même si vous envoyez 60 convo- cations et que vous vous retrouvez à 3 c'est tout de même positif car fil collègues savent que tel )our, à telle heure, en tel endroit des militants de l'Ecole Modems se sont réunis pour échanger leurs difficultés et leurs réussites. Il est impossible que ce travail obstinément refait tous les moi~ ne porte pas ses fruits la première, la seconde ou la troisième année. La seule parade à l'inertie c'est l'entêtement. Souvenez-vous du mot de Jésus : «Frappez et l'on vous ouvrira.» Il n'a pas dit combien de fois. Mais la parabole du juge et de la veuve (Luc 18, 6) citée par S. Weil dans L 'Enrsclnement nous éclaire : «Comme cette veuve m'importune, je lui ferai justice, afin qu'elle ne vienne pas toujours me rompre la tête.» Invitez, invitez toujours, il en restera quelque chose.

On trouvera en annexe des exemples d'invitations à ces réunions. La fiche-guide proposée n'est évidemment qu'indicative. Elle marque néanmoins la nécessité de pourvoir aux détails matériels : cagnotte pour rassembler un peu d'argent, étiquettes auto-collantes pour les adresses. Plus importante à mes yeux (et aux yeux de beaucoup de camarades, c'est pourquoi j'en parle) la philosophie de ces réunions. On peut les concevoir en deux parties : une partie interdisciplinaire, une partie réservée aux spécialités. Quand on se retrouve entre spécialistes de fr~is il est trèS facile e s OCûufer car l'on sent lmmédratemenCquë fos probl~mes sont communs. on-va-différemment pouT la partie interdisciplinaire et c'est pourquoi il faut impérativement commencer par elle. Les groupes Balint en médecine nous montrent la voie : il s'agit d'étude de cas concrets vécus par âes praticiens et analysés par l'ensemble du groupe. Il faut savoir s'écouter de discipline à discipline pour distinguer les problèmes communs.

Ceux-ci portent sur l'organisation du travail : les littéraires ont beaucoup à apprendre des physiciens, chimistes et bio-chimistes qui ont déjà été confrontés aux problèmes de travail do groupe et d'ateliers de même que les P.T.A.

des lycées techniques qui sont rompus aux problèmes des rotations sur les postes de travail. Car il ne faut pas se dissimuler qu'au second degré les problèmes fondamentaux no sont pas ceux du passage de l'expression libre à son exploitation mals ceux de l'organisation c~tive du travail et de la planification des travaux d'ateliers. Un

.

'

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5

exemple : si vous avez potentiellement dou:le correspondants et que régulièrement vous travaillez avec six d'entre eux, comment assurer par groupes ou ateliers une exploitation rapide et efficace des envois reçus (correspondance ou journaux scolaires) ? Ceci rejoint en histoire-géographie et en économie le problème de la coordination des exposés et des comptes rendus d'enquêtes et en langues le travail par ateliers-magnétophones. Ne parlons pas des documentalistes dont le travail de traitement de l'information est au cœur de la problématique envisagée. Si j'ajoute que ce problème de coordination des travaux est la pierre d'achoppement du «travail indépendant» (et aussi du

« 10 % ») on se rendra compte que cette partie interdisciplinaire de la réunion est sans conteste la plus importante.

Mais la réunion de travail permet évidemment le travail par disciplines. Ce peut être une seconde partie de la réunion. Mais bien souvent ce ne sera que de vive voix que le groupe pourra commenter l'information reçue des responsables nationaux de spécialités : procédure à suivre pour devenir travailleur d'une commission et recevoir la documentation, lancement de cahiers de roulement, remontée des expériences. Car même sous une forme très brève il faut que le travail de recherche remonte au plan national ; sinon nous nous épuiserons dans des travaux fragmentaires et finalement sans ampleur puisque nous manquerons de motivations. Si l'on se plaint que dans La Br/Jche par exemple on voit trop souvent revenir certaines signatures (dont la mienne) ceci n'est dO qu'au fait que trop de camarades ont décidé une fois pour toutes qu'ils ne savaient pas écrire et qu'ils n'avaient rien à dire. Si des enseignants ne savent pas expliquer d'une manière brève et par écrit ce qu'ils font en classe, quelle attitude présentent-ils à leurs élèves ? Peuvent-ils les inciter à écrire ? Ce refus d'écrire va très loin si on y réfléchit bien : il traduit une infirmité mentale dont il faudrait tôt se guérir.

C'est également lors des réunions de travail que l'on peut définir le mieux la participation de la 020 aux travaux du congrès. Il est certain que cette préparation reposera pour l'essentiel sur les épaules d'une équipe réduite (deux ou trois camarades) qui définit les axes. Mais une fois ces axes définis chaque membre peut apporter sa pierre à l'édifice.

Enfin, lors de la réunion de travail, peuvent se régler des problèmes matériels qui ont leur importance : achats près de la «valise pédagogique», échanges de renseignements sur des groupements d'achats ... toutes choses qui sont difficiles ou même impossibles à régler par lettre.

Cela fait beaucoup de travail pour une réunion. Certes. Aussi, même si elle est réduite, les quelques camarades réunis ont-ilslargement de quoi s'occuper~ Sî -on -est -plus nombreux tant mieux : on démuftiplfe le travaiL -Si on est très nombreux ... un autre problème se pose : celui de l'information. Je vais l'aborder avec la «valise pédagogique».

---

L'INFORMATION ET LA «VALISE PEDAGOGIQUE»

On appelle «valise pédagogique» l'ensemble d'outils (B.T.2, Gerbes, Dossiers pédagogiques, etc.) que l'on peut acheter immédiatement près de la 020. C'est en somme un petit dépôt mais dont la comptabilité doit être sérieusement vérifiée : tâche qui revient à un camarade spécialement désigné à cet effet. A moins qu'on trouve une autre solution. La constitution de cette «valise pédagogique» s'explique par deux considérations : les brochures en question sont peu coûteuses et il vaut mieux les acheter sur place que de les commander à Cannes : pour 30 ou 50 F on a ainsi la documentation de base, immédiatement. Par ailleurs, bien qu'il ne soit pas possible de refuser la vente par correspondance portant sur de petites sommes, les calculs ont montré que la C.E.L. perdait de l'argent sur tous -les-achetsae moins

- cre

-1IT<f F~-En -effêf,o colis-

à --go-

1= représentenfra même valeur marcha née- qu'un colTs

- à

400 F mais signifient concrètement 5 fois plus de manutention. Et le seuil critique se situe à 100 F. D'où la constitution de dépôts dans les groupes départementaux et les 020 pour éviter des frais d'envoi inconsidérés sur des articles qui valent quelquefois 2,50 F.

C'est dans cette valise que se trouve l'ensemble des ((dossiers p~dsgoglques» parus. Ces dossiers constituent la mémoire du secteur second degré. Ils gardent, soigneusement consignés, les récits d'expériences qui ont marqué l'existence des dix premières années du secteur. C'est-à-dire que toute notre expérience commune est là. Il suffit de lire ces dossiers pour, non pas tout comprendre (la pédagogie Freinet est une pédagogie sensible à réinventer par chacun de nous et constamment) mais pour avoir une bonne idée de ce que l'on peut faire et pour s'y lancer résolument. Ces dossiers constituent donc un savoir de bsse. Car on ne peut pas pratiquer des techniques Freinet sans une formation et une information sérieuse il faut bien le dire. Tous les échecs enregistrés viennent d'une sous-estimation des difficultés et de l'idée qu'il suffit de laisser les élèves libres pour ... arriver quelque part.

Mais comment assimiler ces dossiers et passer à la pratique ? Au point où nous en sommes de notre recherche il nous faudrait des stages d'initiation en période scolaire puisque les vacances sont réservées à l'approfondissement.

En attendant la réalisation de cette perspective nous avons à notre disposition plusieurs niveaux d'intervention : - La lettre d'information commentée lors de réunions de sensibilisation et accompagnée alors de vente de dossiers pédagogiques. Avec cet ensemble on peut déjà aller assez loin.

- L'échange des expériences au moment des réunions de travail organisées par les 020 : le lancement de ces expériences se fait en prenan.LJ?.Qur _!?_a se les_QQ~iers pédagogiques. Logiquement cette méthode devrait nous amener à critiquer ces dossiers en consignant soigneusement ce qui a été réalisable de ce qui a échoué : on communique les remarques à l'auteur du dossier ou à un responsable second degré. Ces remarques permettront de mettre ces dossiers à jour et d'en faire des protocoles...(~u sens scientifique du terme) de plus en plus efficaces et adaptés à nos classes : en respectant telle, telle et t131l~ condition on pbtient tel et tel résultat. Ne nous arrêtons pas à l'aspect un peu mécaniste du phénomène tel e~ue j~-le.présenté_-T'(la!s à l'idée générale qui est celle d'une mise au

point constante de nos outils. .:-.-

Le travail de confrontation lors des week-end inter-départemeotâux : ces week-end permettent à une trentaine

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6

de camarades appartenant à trois aépartemants par exemple de se réunir pour confronter leurs expériences sur le même schéma que les réunions départementales. On admet généralement que trois week-end suivis sérieusement valent un stage de formation. Encore faut-il pouvoir les organiser ces week-end : d'où l'organisation elle-même reposant sur un camarade aidé par les autres.

- Reste enfin le stage lui-même, stage régional où primairos et secondaires se rencontrent et prennent ensemble pendant quelques jours une vision plus complète de la pédagogie Freinet.

Ce qu'il faut voir dans ce travail de formation c'est qu'il n'est possible qu'au niveau local. Certains groupes font appel à des camarades responsables supposés être mieux informés que les autres, ou meilleurs praticiens. Cette démarche est logique mais en elle-même elle reste totalement inefficace. Il est clair que le groupe demandeur est déjà possesseur d'un savoir, les camarades qui en font partie ont souvent participé à trois, voire quatre stages mais il s'agit de praticiens qui manquent d'assurance, qui doutent de ce qu'ils font. Si l'on va plus loin dans l'analyse on s'aperçoit que dans ce groupe on n'a jamais appliqué un plan de formation rigoureux fondé sur un calendrier et un véritable échange d'expériences. Ce qu'on appelle «timidité», «manque de confiance» c'est simplement la traduction psychologique d'un manque d'organisation. la venue d'un animateur extérieur au groupe, satisfaisante à très court terme (car elle donne évidemment toujours du tonus) va masquer les problèmes : pendant une après-midi il va effectivement animer, en tendant dans le meilleur des cas de prouver aux camarades qu'ils sont aussi riches et peut-être plus riches que lui d'expérience. Mais la prise en charge du groupe par lui-même ne sera pas faite, c'est-à-dire cette volonté commune de résoudre d'abord et par soi-même des problèmes communs.

Quelques camarades contesteront ce damier point de vue. Qu'ils prennent en compte deux faits : il n'est plus possible de faire fonctionner le secteur second degré en comptant sur quelques responsables que l'on s'arrache au gré des stages et des rencontres. Il s'agit d'en former d'autres et non d'user jusqu'à la corde ceux qui sont actuellement en place, et dont les responsabilités se situent au-delà de l'animation de réunions d'information. Par ailleurs bien que le mouvement Freinet soit célèbre par son dynamisme il manque encore singulièrement d'assise au second degré. Les perspectives révolutionnaires de notre pédagogie sont souvent mal perçues et partant nombre d'engagements pris au moment des rencontres sont souvent peu ou mal tenus. Il faut y voir évidemment un manque d'organisation et de coordination.

Je voulais être plus bref mais je ne l'ai pas pu. A travers les délégations départementales second degré c'est en fait toute l'animation du secteur second degré qui est en cause et toute sa politique. Par ailleurs, je ne suis pas taché d'avoir à développer dans Ls Brilche un aspect jusqu'à présent un peu masqué. Ls Brilche est bien autre chose qu'une revue pédagogique rédigée par quelques camarades. Elle renvoie à des groupes départementaux Freinet et à des 020 spécifiques du second degré. C'est-à-dire que chaque lecteur de Ls Brilche peut être assuré que pas loin de chez lui il pourra rencontrer un camarade du second degré ou un groupe déjà organisé. C'est, si l'on veut une sorte de service après vente, garant de notre vitalité ...

ANNEXES:

Annexe 1 : Préparation dans le 33 de la réunion du 5-11.

Annexe 2 : Compte rendu de la réunion du 5-11 dans le 33.

Annexe 3 : Activités du 64 et d'autres départements.

Annexe 4 : la lettre d'information.

*

PAN SUR L~ BE C

Le responsable à l'implantation : R. FAVRY

Dans le numéro 3 la "Rédaction" a laissé glisser sournoisement une dangereuse infraction à la langue de Goëthe !

Il fallait lire "Was heisst "Travail de groupe" auf Deutsch" et non "in Deutsch". Nos érudits lecteurs auront rectifié d'eux-mêmes. Veuillez nous excuser de cet incident technique indépendant de notre (bonne) volonté.

(7)

7

EXEMPLE DE PREPARATION D'UNE REUNION Ann exe 1

GROUPE GIRONDIN ECOLE MODERNE SECOND DEGRE

Prochaine réunion : Mardi 6 novembre è partir de 18 h 30 à la F.O.L., 12, rue Vauban, BX (Quinconces). (Vous pouvez arriver plus tard.)

Repas : On se débrouillera sur place, mieux que la première fois.

Nous étions 15 à la première réunion second degré. Après les présentations d'usage et l'évocation de quelques difficultés de rentrée, nous sommes très vite passés à l'essentiel : déterminer les thèmes des travaux de cette année.

Voici donc ce qui a été décidé :

1. EXPRESSION LIBRE : Ce sera le thème dominant de la prochaine séance, à partir duquel nous aborderons les travaux de groupe proposés plus loin. Apportez le maximum de textes libres et de documents issus de vos classes (comptes rendus de débats, dossiers ... ), soit depuis la rentrée, soit l'an dernier, si c'est nécessaire.

C'est à partir de ces documents que nous essaierons d'affronter les problèmes de l'expression libre (difficultés de démarrage, etc.).

Nous envisagerons aussi de réaliser une GERBE SECOND DEGRE propre au groupe girondin.

Il. TRAVAUX DE GROUPES: ont été proposés :

Comment aborder les textes littéraires ? Place de l'explication de textes. Comment utiliser les méthodes de la critique moderne 7 Voir aussi ce que propose Françoise Rouquès (liaison 331 : ces deux projets peuvent-ils se confondre ? Se sont déjà inscrits : Claude Eyraud, Mayalen Boscq, André Oviève, Paulette Balout, Andrée Toujad.

Apporter idées, réalisations (fiches de méthode), etc.

• Le journal scolaire : Quelle est sa situation au second degré 7 Comment l'améliorer (contenu et contenant) ? C'est un groupe de travail NATIONAL qui devrait examiner les journaux de classes Freinet venus de tous les coins de France. Plusieurs appels ont déjà été lancés. Pour la séance du 5, apportez des exemplaires disponibles de l'an dernier. Ce travail aboutira à une EXPOSITION pour le congrès de Bordeaux (en principe à la bibliothèque municipale).

COMPTE RENDU DE REUNION

Déjà inscrits : Lucien Orio, Maryse Rodriguez, Jacques Brunet, Jean Poitevin.

La documentation pour les élèves : Comment l'organiser, la classer ? Comment l'exploiter 1 Comment dépasser la compi- lation 1 Apporter fichiers.

Inscrits : Maryse Boisgontier, André Oviève, Andrée Toujas.

Outils de recherche mathématique : Inscrits : Evelyne Lassègue, Roger Castetbon, Patrick Lestrade.

Orthographe et grammaire : Comment les enseigner 7 Trouver des outils. Venir avec fichiers, manuels utilisés.

Ill. VISITES DE CLASSES : Il serait bon d'aller dans les classes les uns des autres, d'échanger des documents, de faire se rencontrer des groupes d'élèves travaillant sur le même thème (c'est déjà commencé entre La Bastide et Blanquefort). Nous avons décidé de nous communiquer nos emplois du temps (une fois pour toutes), et le bilan de nos travaux de classes chaque séance du groupe second degré). N'oubliez donc pas d'apporter, polycopiés à plusieurs exemplaires, vos emplois du temps, avec détails nécessaires (heures préférées pour visites dans la classe, adresse détaillée de l'établissement, 10 %, etc.), le bilan des travaux effectués ou en cours.

IV. A l'attention plus particulière des collègues de C.E.T. : Tous ces travaux les concernent bien entendu. De plus, nous leur signalons un week-end consacré aux C.E.T. les 23 et 24 novembre à 79370 Celles-sur-Belle (au C.P.O.). Ecrire à Francine Mimoun, 3, rue Méry 33000 Bordeaux.

V. Que penseriez-vous d'un week-end Basses-Pyrénées-Landes·

Gironde (début décembre). Il y a trois ans, celui d'Hossegor avait été très apprécié.

VENEZ NOMBREUX LE 5 NOVEMBRE AVEC LE MAXIMUM DE DOCUMENTS 1

Annexe 2

I.C.E.M. (pédagogie Freinet) secteur 2e degré 33 Réunion du 5-11-74

Suite à la réunion d'octobre, chacun avait apporté des travaux d'élèves en vue de constituer le fond d'une Gerbe edos spéciale 33 à l'occasion du congrès.

On démarre en lisant certains textes et en dégustant les châtaignes de Libourne. Cela permet de poser chemin faisant quelques-uns des problèmes que nous pose le texte libre.

- La banalité. Peut-on accepter des textes sans intérêt qui se répètent et sont constamment refusés 7

Certains pensent qu'il n'existe pas de texte banal : un texte a toujours une valeur à un certain niveau. Nous ne nous intéressons pas uniquement aux petits bons élèves. Chacun sans exception est aussi valable que les autres : à nous de trouver le ou les éléments qui permettront un pas en avant.

- A l'inverse, le cas du texte original. Elève isolé dans le groupe, traité de hippie par ses camarades et jouant un personnage. Comment valoriser sa production 1 Il semble que le rôle du groupe soit ici plus inhibant que valorisant. La publication peut peut-être constituer un élément pour rétablir l'équilibre de socialisation. Par ce biais a été aussi al;x>rdé le problème de la valeur artistique du texte. Y a·t-il un «art enfantin

· ou adolescent» sans technique littéraire consciente et consciem·

ment pratiquée 1. Certains pensent que non. D'autres qu'il faut bien donner cette technique d'une manière ou d'une autre.

D'autre que cette technique se forge dans la pratique assidue de l'écriture. D'autres que cette technique ainsi conçue est remise en question par les tendances de l'art moderne. ·

- Enfin le cas de l'individu ou du groupe qui ne produit pas. On évoque quelques moyens d'aider au déblocage : les techniques de connaissance de la situation : dossier individuel, tests, sociogrammes, peuvent aider à comprendre ; les autres techniques de la classe correspondance, réunion coopérative, bilans individuels ; enfin un certain nombre de techniques de déblocage sont évoquées, outre le dossier pédagogique spécialement édité à cet effet.

Il semble que le groupe soit d'accord en tout cas pour admettre que tout doit être fait pour éviter (médiatiser 11 la relation duelle traditionnelle : maître-élève-maître, etc. Quelques moyens :

- Le rôle du groupe. Par l'appréciation et le choix collectif certes, mais aussi par le rôle aidant de la publication. La composition de ces groupes (recrutement en seconde langue

(8)

8

notamme-nt) est un élément important de nos conditions de travail (cf. relance de l'action sur les 25 élèves par classe sur la rive droite).

- Le rôle des correspondants. Mais pour certains c'est difficile à trouver Iles hispanistes ?l. Une autre clasae française pratiquant les mêmes techniques 7 Après tous les matheux correspondent bien en «math» et non en français. C'est un problème de code. Et puis avant de dire ça ne marchera pas il faudrait peut-être essayer sans préjugé.

- Le rôle des outils. D'analyse des textes eux-mêmes (cf. le groupe de travail de Françoise sur l'analyse linguistique) ; d'analyse du groupe (sociogrammes simplifiés de Yves).

Enfin les outils d'expression : imprimerie (Jacques nous a montré le produit des adolescents présents au congrès des imprimeurs).

Mais aussi magnétophone, caméra, appareil photo, projecteur, etc. Et là aussi les conditions de travail (une classe à soi ou presque 7).

Informations. Denise Avril qui n'a pu venir a envoyé un ensemble très intéressant de textes en espagnol. Comment utiliser cas textes 7

Certains peuvent passer dans la gerbe (Huguette Larrieu se chargera-t-elle de la sélection 7

- Il serait intéressant de faire une publication 33. Mais comment amortir les frais d'impression 7

Il faudrait étudier la diffusion de cette Gerbe espagnole

dans la commission des hispanistes,

• dans le département (par le biais de nos visites d'éta- l>llssements et de contacts personnels).

Mais tout cela demandera de la part de Denise et des camarades qui voudront bien se charger de ce projet (au fait, qui 7) beaucoup de travail.

Sommes-nous capables d'autre chose que de beaux discours sur le texte libre 7

Point du projet de «tournée d'information I.C.E.M.-C.E.l.>> dans les établissements du 33 : la circulaire est rédigée, tirée, signée et parvenue au C.R.D.P. qui prend la diffusion en charge (après les grèves ... ). Ci-joint un exemplaire pour ceux qui voudraient bien transmettre à leur chef d'établissement et négocier eux-mêmes les conditions d'une visite.

ACTIVITES DU 64 ET D'AUTRES DEPARTEMENTS Annexe 3

Dans le ·64 : extraits du compte rendu de Reine Accoce.

Réunions le deuxième mardi de chaque mois de 18 à 20 heures dans la classe de M. Guichet au C.E.S. Henri IV Pau centre.

Mardi 8-10. 8 présents. Analyse des difficultés rencontrées, analyse de deux essais d'équipes de professeurs (2 professeurs) l'un sur Nay (travaux d'ateliers), l'autre sur Pau (échanges de travaux sur deux classes).

Mardi 12-11. Ecretement du groupe en deux commissions langues (échanges autour d'albums d'enfants d'Irlande) et français -(fe~ texte ~libre,· tlléaire -et mime, la lecture, ê-dissinl.

14 présents.

Mardi 10-12. 10 présents, 6 excusés. Film magnétoscope pris pendant la semaine du livre, albums, poèmes, projet de montage d'un film super 8 sur la contradiction que nous vivons dans notre travail, abonnements à la Brèche et action 50 F C.E.L., examen d'expériences : les relations vécues par les élèves, évolution de l'expérience de Nay; problème des notes vécu par une camarade (notes jugées trop hautes par l'administration).

- - - -

Région parisienne : Constitution d'un fichier de 200 noms et adresses par Jean Marin. La première réunion regrou~ 80 participants. Mais pas d'autres précisions (rédigé fin décembre).

*

""Diiïi le 86, compte rendu d'Alain Ar]ol : Première réunion,

8 présents sur 28 convoqués. Remarques intéressantes sur la fiche-guide et le lettre d'invitation. J'ai modifié la lettre en tenant compte de ses remarques. Quant à la fiche-guide : «je pense que l'animateur doit être moins directif, que tous les membres du groupe doivent participer à l'organisation de la séance. En fait, je crois que toute réunion devrait être à l'image de ce que nous voulons vivre en classe. Il faut que chacun se prenne en charge, et que pour ce faire l'animateur soit capable de ne pas s'imposer, afin de pouvoir laisser aux autres participants du groupe la possibilité de prendre des intiatives. La réussite du travail est subordonnée à cette condition, le démarrage dans ces conditions est peut-être plus lent, mais l'engagement de chacun est plus effectif. Il est trop facile de se réfugier derrière une personnalité forte qui joue le rôle de «père>>. Dans mon esprit - et ici je rejoins Alain - l'animateur devait pouvoir changer à chaque réunion de travail, d'où l'intérêt d'une fiche-guide de réunion, de laquelle on peut s'écarter le cas échéant mais qui permet de ne rien oublier d'essentiel. Problème à suivre.

Je souhaite que chaque réunion soit suivie d'un compte rendu court destiné à l'implantation marquant le nombre de présents et les sujets traités, avec au besoin des remarques brèves elles aussi sur le fonctionnement. Noter dans le 64 les heures de réunion.

PETITE ANNONCE

Roger CASTETBON, PUGNAC 33710 BOURG S/GDE recherche camarades intéressés par

la. mise au point d'un Fichier autocorrectif math 6e. Lui faire parvenir les projets de

fiches ou des exemples de fiches déjà utiüsées, des idées, des critiques. Lui signaler si on accepte de participer à la mise au point (rédaction, expérimentation etc.)

(9)

4 - La Coopérative de l'Enseignement Laie (C.E.L.)

* infrastructure du mouvement Freinet, permet

A

l'I.C

.

E.M.

(Institut Coopératif de l'Ecole Moderne) de développer ses recherches ;

* maison d'édition qui a toujours fait passer la rentabilité après l'intérêt pédagogique, d'où les difficultés de ges- tion, lucidement acceptées par l'ensemble du mouvement

* coopérative faisant des remises d'au moins 10%

à

ses actionnaires ;

*l'action coûte 100F mais on peut prendre tous les ans une

demi-actio~

de 50F

.

C'est une manière de reconnaître notre dette morale et

i~tellectuelle à

l'égard d'un mouvement qui nous a fourni instruments de travail et méthodes. C'est aussi un moyen d'accroître à terme l'efficacité des servi- ces rendus et d'étendre la portée de nos recherches.

5 - Le coût de notre formation :

* Dépenses de base : les abonnements à la Brèche (32F) et

à

l'Educateur (51F) plus l'action CEL (100F) soit 183F ;

*frais d'achat de matériel (il y en aura. toujours même si vous en faites acheter la plus grande· quantité par votre documentaliste) :

* ajouter par an au moins une rencontre importante (congrès ou stage régional, nationa

l)

:

* Cette formation est coûteuse mais pas plus qu'une assu-

r~nce

automobile : vous connaîtrez des difficultés mais vous les surmonterez coopérativement avec nous

:

nous vou

s

offrons une chance -comme d'autres nous l'ont offerte - d'être heureux dans votre vie professionnelle et de parti- ciper

à

une aventure intellectuelle et surtout "sensible".

6

~

Comment prendre con

t

act a

vec nous

?

* Abonnez-vous à La Brèche : avec tous les numéros déjà parus vous aurez une masse de renseignements ;

* Prenez contact avec la délégation second degré la plus proche (D2D) qui vous invitera

à

ses réunions de travail.

• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • à

Cachet du groupe départe- mental de l'Ecole Moderne ou de la délégation second degré

découper . . .... . . ... . . . .

Cachet d'un pivot d'équipe ou d'un camarade que l'on

·peut contacter

Pour d'autres adresses : J.Claude EFFROY, 10,rue St-Quentin 02 SOISSONS (joindre enveloppe timbrée).

INSTITUT COOPERATIF DF. L'ECOLE MODF.RNE PEDAGOGIE FREINET

SECTEUR SECOND DEGRE

LETTRE D'INFORMATION

=============·======

Cher(e) collègue,

La pédagogie Freinet a plus d'un demi-siècle et reste mal connue. Ce que nous faisons en classe peut vous intéresser mais ne peut s'expliquer à la sauvette.

Cette pédagogie repose en effet sur un savoir, plus

•sensible" qu'intellectuel et qui ne se comprend bien que par la pratique.

Cette lettre se présente sous forme d'une fiche- guide, l'un des outils essentiels de notre pédagogie

.

La fiche-guide offre les axes directeurs d'une recherc he, les points qu'il ne faut pas négliger pour la mener à bien. Nous nous en servons notamment pour les expos

é

s d'élèves.

Vous avez reçu cette lettre par plusieurs canau x possibles.

Vous l'avez trouvée dans vo

tre casier. Regardez

au verso. Vous y verrez

a

·.1

n:o:! ns une ad

resse qui

vous

permettra de remonter une filière, de trouver un

col

lè- gue ayant dé

j

à pratiqué plusieurs techniques, ayant suivi au moins un stage. A l'aide de cette fiche-guid

e

demandez-lui les renseignements qui vou

s

intéressent, demandez à voir des tr

avaux

d'élèves

, passez un moment

avec lu

i

en classe. Il n'

aura peut-êt

re pa s

.réponse

à tout ma

is

pourra vous indiquer une déléga

tion dépa

r-

tementale second degré pour un contact plus approfondi.

Un collègue que vous connaisse z bien vous a rem is cette lettre. Même démarche

à

suivre.

Vous a

vez reçu c

ette lettre au

c

ours d'une réuni

on

d'information. La fiche vous serv ira d'aide-mémoire et vous permet

t

ra d'approfondir tel p

oint qui vous

inté- resse lors d'une rencontre ultérieure.

Cordialement à vous,

le secteur second degré

.

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code postal ville ':,• .

Je m'abonne à La Brèche • 32 F

à L'Educateur 51

F

J'adresse ce bulletin et mon versement à :

P.E.M.F. (Publications de l'Ecole Moderne Française) BP 282 06403 CANNES CCP MARSEILLE 1145.30

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à découper

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Nom Pr~nOJil

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Je soussign~, souscris ce jour en faveur de la C.E.L.

(Coopérative de l'Enseignement Laïc) - une action de 100 F

- une demi-action 50 F

Date

. . . . . . .

Signature J'adresse ce bulletin et mon versement à

C.E.L. BP 282 06403 CANNES ccP 115.03 MARSEILLF.

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·INSTITUT COOPERATIF DE L'ECOLE MODERNE

'PEDAGOGIE FREINET SECTEUR SECOND DEGRE

LETTRE D'INFORMATION

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fiche-guide 1 - Comment nous nous formons

*

lecture des ouvrages de C. Freinet Pour l'école du peuple (Maspéro)

- L'Education du trav~il (Delachaux

&

Niestlé) - Elise Freinet : Naissance d'une p~agogie

populaire (Maspéro)

*

confrontation des expériences : le v~ des classes, l'analyse des difficultés rencontrées,· l'ouverture aux recherches contemporaines ;

-rencontres locales et départeaentales·; veek-end pédagogique ;

- stages d~partementaux, r~gionaux, nationaux - congrès.

*

éditions et revues dont voici quelques-unes : - dossiers pédagogiques : brochures faisant le point des recherches qui ont déjA abouti :

- l'Educateur : revue du mouvement Freinet ; - la Br~che : revue du secteur second degré • 2 - Quelques-uns de nos outils :

*

le limographe : appareil de reproduction

* fichiers et cahiers autocorrectifs :

*

fiches technologiques et fiches-guides :

*

brochures de libre recherche mathématique ;

*

gerbes adolescents (témoignages d'expression libre

n~s dans les classes du second degré) ;

*Bibliothèque de Travail second degré (BT2), BT Sonore et aussi

BT .

3 - Quelques-unes de nos techniques :

* expression libre et libre recherche

* classes ateliers ;

* conférences d'élèves et enquêtes

* leçons a posteriori ;

*

correspondance et journal ;

*

montages audiovisuels ;

*

plannings et plans de travail.

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