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Loi de réciprocité quadratique.

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

Loi de réciprocité quadratique.

2013 – 2014

Référence : Jean-Yves Mérindol, Nombres et algèbre, EDP Sciences, 2006.

Il s’agit ici de démontrer la loi de réciprocité quadratique : Théorème.

Sipetq sont deux nombres premiers impairs distincts, alors q

p

= (−1)p−12 q−12 p

q

.

On commence par deux résultats préliminaires.

Définition. Soit A un anneau commutatif. On appelle polynôme de Laurent toute fraction rationnelle de la forme P

i∈ZaiXiA(X) telle que les aiA soient presque tous nuls. Les polynômes de Laurent forment un sous-anneau de A(X).

Proposition.

Tout polynôme de Laurent de la formeP :=Pn

i=−naiXiaveca−i=aipour tout iet an6= 0 s’écrit de manière unique sous la forme Q(X+X1)avec QA[X]

de degrén.

Démonstration. SiQ=b0+b1X+· · ·+bnXn avecbn6= 0, alorsQ(X+X1) = bnX−n+· · ·+bnXn où les monômes dans les· · · ont un exposant compris entre

−(n−1) etn−1. On en déduit que siQest non nul, alorsQ(X+X1) aussi, ce qui montre l’unicité deQ.

Montrons l’existence deQpar récurrence surn.

SiP =a0,Q:=a0 convient.

Supposons le résultat connu pour des polynômes de Laurent faisant intervenir des exposants compris entre −(n−1) et n−1. Soit P := Pn

i=−naiXi avec a−i=aietan 6= 0. Le polynôme de LaurentPan(X+X1)n a des coefficients symétriques donc, par hypothèse de récurrence, il existe RA[X] de degré inférieur à n−1 tel que Pan(X + X1)n = R(X+ X1). Le polynôme Q :=

R+anXn vérifieP =Q(X+X1) et est de degré n.

Proposition.

Pourpun nombre premier impair, on noteVp∈Z[X]le polynôme de degré p−12

1

(2)

tel que

Vp

X+ 1

X

=

p−1 2

X

i=−p−12

Xi.

Son existence et son unicité sont garanties par la proposition précédente.

Siq est un autre nombre premier impair distinct de p, alors q

p

=Res(Vp, Vq).

Démonstration. Montrons que ces deux quantités sont congrues modulop. Pour cela, établissons d’abord queVp est congru à (X−2)p−12 modulop.

Vp étant unitaire, un représentant Vp de la classe de Vp dans Fp[X] est un polynôme unitaire de degré p−12 . Pour montrer queVp = (X −2)p−12 , il suffit de montrer que si K est un corps de décomposition deVp sur Fp, alors 2 est l’unique racine deVp dansK.

SoitxK tel queVp(x) = 0. Dans une certaine extensionL deK, il existe ζ tel quex=ζ+1ζ (ζ vérifieζ2+ 1 = 0). On a alors

Vp(x) =Vp

ζ+1 ζ

=

p−1 2

X

i=−p−12

ζi= 0.

D’où p−1

X

i=0

ζi= 0 et

p

X

i=1

ζi = 0,

d’oùζp−1 = 0. On en déduit (ζ−1)p= 0 et doncζ= 1 etx= 2.

La réduction modulopde Res(Vp, Vq) donne Res(Vp, Vq) = Res(Vp, Vq)

=Vq(2)p−12

=qp−12

= q

p

dansFp.

Il reste à montrer que Res(Vp, Vq) est égal à±1. Pour cela, il suffit de montrer que pour tout nombre premierl,l ne divise pas Res(Vp, Vq), c’est-à-dire queVp etVq n’ont pas de racine commune dans une extension finieK deFl.

SoitxK une racine commune de Vp et Vq dans K. Comme précédemment, on peut écrirex=ζ+1ζ avecζappartenant à une extensionLdeK.Vp(x) = 0 doncζp = 1 etVq(x) = 0 donc ζq = 1. Orpetq sont premiers entre eux donc

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(3)

ζ= 1. Quitte à échanger les rôles de pet q, on peut supposer que p6=l, on a alors

Vp(x) =

p−1 2

X

i=−p−12

ζi=p6= 0

dansFl.

Par la formule Res(Vq, Vp) = (−1)p−12 q−12 Res(Vp, Vq), on en déduit la loi de réciprocité quadratique.

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