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GESTION DES OUVRAGES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE EN MILIEU RURAL :

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Academic year: 2022

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Texte intégral

(1)

GESTION DES OUVRAGES D’ALIMENTATION EN EAU POTABLE EN MILIEU RURAL : CAS DES AEV DANS LES

ARRONDISSEMENTS DE KOTOPOUNGA, PERMA ET TCHOUMI- TCHOUMI (COMMUNE DE NATITINGOU)

********

ECOLE POLYTECHNIQUE D’ABOMEY-CALAVI (EPAC)

*******

CENTRE AUTONOME DE PERFECTIONNEMENT (CAP)

*******

RAPPORT DE STAGE

Pour l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle

Option : Hydraulique

Présenté par : Sous la Supervision de :

Marius AITCHEOU Mr. Maxime ASSOGBA

Enseignant Chercheur à l’EPAC

Année Académique 2015-2016 LES MEMBRES DU JURY

Président du jury : HOUINOU GOSSOU Membre du jury : KOUDJE Basile Membre du jury : DOKO Valery

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CERTIFICATION

Je certifie que ce travail a été réalisé au Centre de Perfection Autonome (CAP) de l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (EPAC) par Monsieur Marius AITCHEOU sous ma supervision en vue de l’obtention du diplôme de Licence Professionnelle en Hydraulique.

Maxime Ignace ASSOGBA, Enseignant Chercheur à l’EPAC

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DEDICACE

A mes enfants, Merveil et Chancelle…

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REMERCIEMENTS

A Dieu Tout Puissant pour tous les bienfaits qu'il a accomplis et continue d'accomplir dans ma vie. Que son nom soit glorifié à travers ce travail.

A tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail, nous adressons nos sincères et chaleureux remerciements. Ces remerciements vont en particulier à :

 Professeur Titulaire SOUMANOU Mohamed, Directeur de l’EPAC

 Docteur AWANTO Christophe, Chef CAP

Monsieur Maxime ASSOGBA, Enseignant-Chercheur en Hydraulique à l’Ecole Polytechnique d’Abomey Calavi (E.P.A.C), notre maître de stage, qui, malgré ses multiples occupations, a accepté de prendre la direction scientifique de ce travail qu’il a assurée avec beaucoup de compétence et de rigueur. Nous lui témoignons notre profonde gratitude et toute notre admiration.

 A Ir Félix GBAGUIDI, Directeur de l’Aménagement Hydro agricole à la DGAER, pour ses précieux conseils et sa franche collaboration.

 A ma très chère et bien aimée Barikissou IMOROU, pour son amour, son affection et sa compréhension durant toute la période de réalisation de ce travail. Trouve à travers ce mémoire, mes sentiments d’attachement les plus sincères. :

 A mes frères et sœurs, Agnès, Suzanne, Léon, Françoise, Lucien, Judith, Cyril, Flore et Constantin, pour leurs soutiens.

 A mes amis Salihou ABOUDOUKARIMOU, Jules ADEGNANDJOU et Narcisse FIOGBE.

 A Mme Judith BOSSOUVI, pour son soutien moral.

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RESUME

La résolution à long terme des problèmes liés à l’accès à l’eau dépendra en grande partie de la manière dont les ressources en eau et les installations d’approvisionnement en eau sont gérées. L’objectif principal de notre travail est de contribuer à une meilleure gestion des forages dans la commune de Natitingou. La conduite du travail est basée sur l’approche participative, appuyée par la documentation et des entretiens. La collecte des données a été réalisée à travers des fiches d’enquêtes et des guides d’entretiens. Les outils d’analyse sont les citations les comparaisons, les diagrammes, les graphiques, les tableaux.

Les résultats de nos enquêtes ont révélé que l’eau des forages est destinée à de multiples usages à savoir, la boisson, la cuisine, la lessive, la vaisselle, le bain et des usages agricoles notamment la transformation. Les forages sont gérés en majorité (83%) par les Comités de Gestion des Points d’Eau (CGPE). L’approche genre est respectée dans la formation de tous les comités de gestion. En ce qui concerne la gestion des cotisations 83% des CGPE n’ont pas des comptes d’épargne, les fonds cotisés sont gardés soit par le trésorier soit à la mairie.

Aucun comité de gestion ne tienne régulièrement les réunions. Tous les CGPE étudiés ne se rencontrent qu’en cas d’urgence. Les pannes qui limitent le bon fonctionnement des forages sont : problème de graissage, goût indésirable de l’eau, défectuosité du robinet, problème de segment, problème de caoutchouc et blocage du système moteur. S’agissant de l’assainissement au tour des points d’eau, 66% des forages sont nettoyés une fois par mois, 17% sont nettoyés quotidiennement et 17% une fois par semaine.

Des suggestions ont été formulées pour une meilleure gestion des forages dans la commune de Natitingou.

Mots-clés : Forages, ouvrages, approvisionnement en eau potable, gestion, problématique.

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ABSTRACT

The long-term resolution of access to water problems depend largely on how water resources and water supply facilities are managed. The main objective of our work is to contribute to better management of boreholes in the town of Natitingou. The conduct of the work is based on a participatory approach, supported by documentation and interviews. Data collection was conducted through survey forms and interview guides. Analysis tools are the quotes comparisons, charts, graphs, tables.

The results of our investigations have revealed that water drill is for multiple uses ie, drinking, cooking, washing, dishwashing, bathing and agricultural uses including transformation.

Drilling is managed by majority (83%) by the Committees of Management of Water Points (WMC). The gender approach is respected in the training of all management committees.

Regarding the management of 83% of contributions CGPE not have savings accounts, contributed funds are kept by either the treasurer or the town hall. No management committee regularly hold meetings. All CGPE studied are found only in emergencies. Failures that limit the functioning boreholes are: lubrication problem, undesirable taste of water, tap defect segment problem, rubber problem and blocking the engine system. Regarding sanitation turn the water points, 66% of wells are cleaned once a month, 17% are cleaned daily and 17%

weekly.

Suggestions were made for better management of boreholes in the town of Natitingou.

Keywords : Drilling, works, potable water supply, management, problematic.

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TABLE DES MATIÈRES

DEDICACE ... ii

REMERCIEMENTS ... iii

RESUME ... iv

ABSTRACT ... v

LISTE DES ACRONYMES ... viii

LISTE DES FIGURES ... ix

LISTE DES TABLEAUX ... x

LISTE DES PHOTOS ... xi

I- INTRODUCTION ... 1

II- PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE ... 3

1. Présentation de la structure d’accueil ... 4

1.1. Présentation du CARDER Atacora-Donga ... 4

1.2. Missions et organisations ... 4

1.3. Organigramme ... 5

2. Présentation du milieu d’étude ... 8

2.1. Situation géographique ... 8

2.2. Situation administrative ... 8

2.3. Milieu physique ... 10

2.4. Milieu humain ... 10

2.5. Activités économiques ... 11

III- DEUXIEME PARTIE : DEROULEMENT DE STAGE ... 13

1. Problématique de l’étude ... 14

2. Démarches méthodologiques ... 16

2.1. Revue documentaire ... 16

2.2. Etat des lieux ... 17

2.2.1. Localisation ... 17

2.2.2. Etude diagnostique des AEV ... 17

3. Gestion des AEV ... 19

3.1. Différents modes de gestion ... 19

3.2. Exploitation et Gestion des AEV dans les arrondissements de Kotopounga, Perma et Tchoumi-Tchoumi ... 26

3.2.1. Constats ... 29

3.2.2. Analyses ... 32

(8)

3.2.3. Recommandations ... 44

IV- TROISIEME PARTIE : PROBLEMES RENCONTRES, SUGGESTIONS ET ACQUIS PROFESSIONNELS ... 45

1. Difficultés rencontrées ... 46

2. Suggestions ... 46

3. Acquis professionnels ... 47

V- CONCLUSIONS ET PERSPECTIVES ... 48

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ... 49

Annexe 1 : Questionnaire à adresser aux usagers et Groupements d’Intérêt Economique de l’eau des AEV ... 51

Annexe 2 : Questionnaire à adresser aux membres du Comite de Gestion des AEV ... 52

Annexe 3 : Fiche de questionnaires d’enquêtes à l’endroit des Structures (Mairie, SCDA, CARDER, etc.) et ONG ... 55

(9)

LISTE DES ACRONYMES

AEP : Alimentation en Eau Potable

AEPA : Approvisionnement en Eau Potable et l’Assainissement

AEPHA : Approvisionnement en Eau Potable, l’Hygiène et l’Assainissement CAN : Collectif des Artisans de Natitingou

CAP : Centre Autonome de Perfectionnement

CARDER : Centre d’Action Régional pour le Développement Rural CCU : Chef de la Commune Urbaine

CGPE : Comité de Gestion des Points d’Eau

CREPA : Centre Régional pour l’Eau Potable et l’Assainissement CTB : Coopération Technique Belge

DG Eau : Direction Générale de l’Eau

DGH : Direction Générale de l’Hydraulique EAA : Eau et Assainissement pour l’Afrique EPAC : Ecole Polytechnique d’Abomey-Calavi FLASH : Faculté des Lettres Arts et Sciences Humaines FSA : Faculté des Sciences Agronomiques

INSAE : Institut National de la Statistique et de l’Analyse économique MEHU : Ministère de l’Environnement, de l’Habitat et de l’Urbanisme OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

OMS : Organisation Mondiale de la Santé ONG : Organisation Non Gouvernementale PNE : Partenariat National de l’Eau

RGPH : Recensement Général de la Population et de l’Habitat SCDA : Secteur Communal pour le Développement Agricole SDLP : Service du Développement Local et de la Planification SONEB : Société Nationale des Eaux du Bénin

(10)

LISTE DES FIGURES

Figure 1: mode de gestion des AEV sur le terrain ... 33

Figure 2: composition des cgpe ... 33

Figure 3: Pourcentage des femmes au sein des CGPE ... 34

Figure 4: Caisses d’épargnes des fonds collectés par les CGPE ... 35

Figure 5: Pannes souvent constatées au niveau des AEV ... 36

Figure 6: Redevances ou cotisations par prélèvement d’eau ... 38

Figure 7: Fréquences d’entretien des AEV ... 39

Figure 8: Durée des AEV ... 41

(11)

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Age des enquêtés en fonction du sexe ... 27

Tableau 2:Statut matrimonial ... 27

Tableau 3: Niveau d’instruction ... 28

Tableau 4: Ethnie des enquêtés ... 28

Tableau 5: Domaines d’activités des enquêtés ... 29

Tableau 6: Age des enquêtés en fonction du sexe ... 30

Tableau 7: Statut matrimonial ... 31

Tableau 8: Niveau d’instruction ... 31

Tableau 9: Ethnie des enquêtés ... 32

Tableau 10: Domaines d’activités des enquêtés ... 32

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LISTE DES PHOTOS

Photo 1: Photo d’une AEV ... 29

Photo 2: Forage en panne ... 37

Photo 3: forage en mauvais état de fonctionnement ... 37

Photo 4: Forage mal entretenu ... 39

(13)

I- INTRODUCTION

La Terre est la seule planète du système solaire à disposer, grâce à sa position privilégiée, d’eau liquide à sa surface (Vissin, 2007). Ce liquide occupe une place essentielle dans un monde de plus en plus urbanisé. En effet, l’eau est un habitat, un support pour la vie, un moyen de production et de transport, et une matière première (P. Jeffrey, 2006). Elle est une ressource naturelle à la base de toute forme de vie et essentielle pour le développement économique et social.

La réflexion menée actuellement sur la valeur de l’eau renvoie à des aspects éthiques tels que l’eau comme bien social ou public ou comme marchandise (Gleick, 2004 ; Kettab et al., 2008). Cela est important si l’on sait que l’accès à l’eau est reconnu comme essentiel pour la réalisation des huit Objectifs du Millénaire pour le développement (OMS, 2005). Puisque l’accès à l’eau reste étroitement lié à la lutte contre la pauvreté, le coût pour la société est significatif. L’accès à l’eau réduit les risques de maladies, réduit la charge de travail, surtout pour les femmes et les enfants, multiplie ainsi les chances de scolarisation des enfants et dégage du temps pour des activités productives et l’épanouissement des femmes. Ainsi, depuis des années 80, le Bénin s’est fixé pour objectif la couverture des besoins en eau potable des populations rurales grâce au service de la Direction Générale de l’Hydraulique (DGH) et celle des populations urbaines par le biais de la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB) (Koudoufio, 2011). A cet effet, des ouvrages de mobilisation et d’alimentation en eau potable ont été réalisés dans la plupart des communes pour le bien-être des populations rurales et semi-urbaines à travers l’exécution des programmes d’hydraulique villageoise. Malgré ces efforts, l’accès à l’eau potable et la disponibilité des ressources ne sont pas les mêmes selon que l’on est en milieu rural ou milieu urbain (INSAE, 2003). De plus, suite à la croissance constante de la demande, au gaspillage et à la progression de la pollution, les contraintes qui pèsent sur les ressources en eau douce s’aggravent et deviennent de plus en plus préoccupantes. Ainsi, la pérennisation et la meilleure gestion des ressources en eau et ouvrages d’Alimentation en Eau Potable (AEP) est-elle devenue, depuis plusieurs décennies, un sujet d’intérêt prioritaire des politiques de développement durable. C’est ce qui a conduit la communauté internationale a abandonnée progressivement les modèles de gestion centralisée de cette ressource pour aller vers une participation accrue des collectivités et à adopter des approches de gestion pour un développement durable des ressources en eau.

(14)

C’est dans cette optique que s’inscrit la présente étude dont le thème s’intitule « Gestion des ouvrages d’Alimentation en Eau Potable en Milieu Rural : cas des forages dans la commune de Natitingou ».

Le présent rapport de stage relate toutes les actions menées au cours du stage et s’articule autour des points suivants :

- La présentation de la structure d’accueil - Le déroulement du stage

- Les problèmes rencontrés et les suggestions

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II- PREMIERE PARTIE : PRESENTATION GENERALE

(16)

1. Présentation de la structure d’accueil

1.1. Présentation du CARDER Atacora-Donga

Le Centre d’Action Régional pour le Développement Rural (CARDER) des départements de l’Atacora et de la Donga est situé à Natitingou sur la route Inter Etat Natitingou-Tanguiéta. La zone d’intervention du CARDER Atacora-Donga est constituée de treize communes à savoir : Natitingou, Toucountouna, Tanguiéta, Boukombé, Cobly, Matéri, Copargo, Ouaké, Djougou, Bassila, Kouandé, Péhunco et Kérou. Dans chaque commune, il existe un démembrement du CARDER qui est le Secteur Communal du Développement Agricole (SCDA), dirigé par un Responsable du Développement Rural (RDR). Le RDR est aidé dans ses fonctions par des Techniciens Spécialisés en : Production Animale, Production végétale, Aménagement et Gestion des Ressources Naturelles, Production Halieutique, Education et Suivi Evaluation; et aussi par des Conseillers Agricoles dans ces domaines.

1.2. Missions et organisations

Les objectifs et missions assignés au CARDER Atacora-Donga visent à mettre en œuvre la politique agricole à travers les conseils et la coordination de la gestion du secteur agricole dans la région Atacora-Donga.

Le CARDER Atacora-Donga, a pour objectifs de contribuer à :

 Nourrir les populations rurales et urbaines des deux départements.

 Dégager des surplus en produits agricoles pour la vente.

 Accroître les revenus dans les zones rurales.

 Protéger l’environnement.

Pour atteindre son but, le CARDER Atacora-Donga a pour mission de :

 Créer et entretenir les conditions favorables à l’amélioration des revenus agricoles et du niveau de vie des populations.

 Appuyer le développement agricole.

Le CARDER Atacora-Donga, avec ses ressources humaines pluridisciplinaires assure des fonctions de régulation et de contrôle et mène des actions d’encadrement, de suivi- évaluation et des activités d’utilité publique.

La Direction Générale du CARDER Atacora-Donga est un démembrement du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pèche (MAEP). Il est structuré comme suit :

- Une Direction Générale administrée par un Directeur Général, conformément aux dispositions de l’Arrêté : n° 775/ MAEP/D-Cab/SGM/DRH/SA du 03 juin 2004

(17)

portant attribution, organisation et fonctionnement du CARDER Atacora-Donga ayant en charge la coordination des programmes et l’administration générale.

- Un Secrétariat Particulier chargé de la réception, du traitement, de la ventilation du courrier, de l’enregistrement et du suivi des correspondances, et de l’exécution de tous les travaux de saisie

- Un Secrétariat Administratif chargé de la réception, du traitement, de la ventilation du courrier, de l’enregistrement et du suivi des correspondances, et de l’exécution de tous les travaux de saisie de l’administration. Le Secrétariat administratif veille à la coordination des activités et au fonctionnement des Directions techniques et des services rattachés

- Une Unité d’Appui aux Réformes et à la Vérification Interne (UARVI) qui s’occupe de l’inspection et de la vérification de la gestion du CARDER.

1.3. Organigramme

Le Directeur Général est aidé dans ses fonctions par cinq (05) Directions Techniques qui sont :

La Direction de l’Information, de la Formation et de l’Appui aux Organisations Professionnelles (DIFAOP)

Cette direction s’occupe :

 De l’encadrement et de la formation des producteurs et des groupements villageois

 De l’information, de la communication, de l’analyse et de la sensibilisation

La Direction de la Promotion des Filières et de la Sécurité Alimentaire (DPFSA)

Cette direction s’intéresse à :

 La sécurité alimentaire

 La promotion des filières (animale, végétale et halieutique)

 La nutrition alimentaire

 L’Analyse et les informations sur les marchés agricoles La Direction de la Réglementation et du Contrôle (DRC)

Elle se consacre :

 Au conditionnement et à la qualité des produits et intrants agricoles

 A la santé animale

(18)

 A la qualité des produits halieutiques

La Direction de la Programmation, de l’Administration et des Finances (DPAF)

Elle se préoccupe :

 De l’élaboration du budget

 De la gestion des personnels

 De l’élaboration, suivi et évaluation des programmes

 De la rédaction des rapports

La Direction de l’Aménagement et de l’Equipement Rural (DAER) Elle s’occupe :

 De l’exécution et de la certification des aménagements hydro agricoles

 De la certification des travaux de pistes rurales et de l’habitat

 Des conseils en mécanisation et technologies appropriées

La Direction de l’Aménagement et de l’Equipement Rural (DAER) constitue notre direction d’accueil.

A l’intérieur de chaque direction, il y a des divisions ou sections ; Ainsi nous avons au sein de notre direction d’accueil :

La division des pistes rurales et de l’habitat :

Cette division s’occupe du contrôle des travaux de construction ou de réfection des infrastructures rurales conformément aux cahiers de charge et aux réglementations.

Pour ce qui est du volet habitat, les différents types de bâtiments de contrôle en milieu rural sont :

− Les bâtiments pour les hommes à savoir les logements pour les responsables du développement rural, les bureaux…

− Les bâtiments pour les animaux à savoir les poulaillers, les porcheries, les parcs et couloirs de traitement, les bergeries et les étables…

− Les bâtiments pour abriter les récoltes tels que les magasins de stockage, les aires de séchage et d’étuvage, les greniers traditionnels et améliorés…

− Les bâtiments pour les matériels agricoles tels que les hangars, les ateliers de réparation …

En ce qui concerne le volet des pistes rurales, la division s’investit dans le contrôle des pistes et dessertes rurales qui sont en général les voies d’accès aux zones de production.

(19)

La division de la mécanisation et de la technologie appropriée : Cette division s’attelle à :

− un réel accroissement de la culture à partir de l’accroissement de l’emblavure

− aider les producteurs à faire le choix des matériels agricoles en fonction de la taille de leurs exploitations

− sensibiliser la population à accéder à la mécanisation agricole

− assurer les pièces de rechange en cas de panne des matériels agricoles dans la région

− former certains cadres ou acteurs pour l’utilisation des équipements agricoles

− prodiguer des conseils pour la gestion des exploitations en matière des mécanisations agricoles.

Les exploitants agricoles bénéficient également des formations pour certaines opérations en vue d’intensifier leur rendement. Ces opérations sont entre autres :

 Les procédés de maitrise de l’eau

 L’essouchage de la parcelle

 L’andainage

 L’utilisation de la herse soit pour casser les mottes de terres après le labour soit pour scarifier le sol avant le labour

 L’utilisation des semoirs

 L’utilisation d’épandeurs d’engrais

 L’utilisation de certains accessoires (faucheuse, charrue, cultivateur canadien, etc.)

 L’utilisation de la décortiqueuse et de la vanneuse

Toutefois, la division ne se limite pas aux avantages de la mécanisation agricole ; mais sensibilise également les producteurs sur ses inconvénients qui sont :

 Destruction du complexe argilo-humique qui jouait le rôle de tampon. il y a donc percolation et l’eau en partant entraine les particules.

 La destruction du système écologique

 L’exposition du sol à l’insolation solaire

 Le compactage et le durcissement du sol au fil du temps

 Le lessivage des apports minéraux et la dégradation du sol lorsque les terrains en pente ne sont pas labourés perpendiculairement aux courbes de niveau.

(20)

La division de l’Aménagement Hydroagricole

La division de l’Aménagement hydro-agricole se charge de la réalisation des infrastructures pour des fins :

- Agricoles c'est-à-dire faire des canaux, des ouvrages de régulation, des ouvrages de drainage, des stations de pompage dans le but de maitriser l’eau pour l’agriculture.

Dans le cadre de la maitrise partielle de l’eau, la division est fortement impliquée dans la proposition et la réalisation des plans d’aménagements à travers la caractérisation des bas-fonds ; la confection des digues, des diguettes, des cavaliers, des batardeaux etc.

- Pastoraux, il s’agit de réaliser des retenus d’eau afin d’assurer l’abreuvement des bétails

- Piscicoles : la division s’occupe de réaliser des étangs, des bassins pour l’élevage des espèces aquacoles.

La division a également à sa charge le contrôle des infrastructures d’hydraulique villageoise tels que : Les puits, les forages et les barrages dans le but d’assurer l’alimentation en eau des populations.

2. Présentation du milieu d’étude 2.1. Situation géographique

La commune de Natitingou est située dans la zone centre du département de l’Atacora. Elle couvre une superficie de 3.045 km2 soit 12,8% de la superficie totale du département. Elle est limitée au Nord par la commune de Toucountouna, au Sud et à l’Est par celle de Kouandé et à l’Ouest par celle de Boukombé.

2.2. Situation administrative

Sur le plan administratif, la commune de Natitingou compte 9 arrondissements et 65 villages et quartiers de ville depuis le 15 janvier 1999. Ce sont : Kotopounga (9 villages) ; Kouaba (11 villages) ; Kouandata (5 villages) ; Perma (9 villages) ; Tchoumi-Tchoumi (5 villages) ; Natitingou I (6 quartiers) ; Natitingou II (6 quartiers) ; Natitingou III (7 quartiers) et Natitingou IV (7 quartiers).

Sur le plan politico – administratif, le Maire est le Chef de la Commune. Le Maire assure la gestion administrative de la commune. Il est assisté dans son rôle d’administrateur par un Secrétariat Particulier (SP) et un Secrétariat Général (SG) ayant cinq services et les (09)

(21)

arrondissements qui sont directement administrés par les conseillers d’arrondissement assistés d’un secrétariat.

Figure 1: Présentation du milieu d’étude (Types d’ouvrages d’AEV rencontrés par arrondissement).

(22)

2.3. Milieu physique

La commune de Natitingou est caractérisée par la chaîne de l’Atacora d’où elle tient son relief accidenté, composé surtout de plateaux et de collines dont les vallées se présentent souvent en pente forte.

Le climat est du type soudano-guinéen, nuancé par le relief Atacorien avec deux saisons bien distinctes à savoir une saison sèche qui couvre la période de mi-octobre à mi-avril et une saison pluvieuse qui s’étend de mi-avril à mi-octobre. Il est caractérisé par d’importantes variations pluviométriques. En effet, la pluviométrie varie entre 1.000 mm et 1.400 mm avec les plus fortes quantités d’eau enregistrées au cours des mois d’août et de septembre.

La température moyenne est d’environ 27°C avec des variations de 17°C à 35°C pendant l’harmattan.

Les principaux cours d’eau de la région sont : Yaripao, Perma, Sinaïciré et Koumagou. Ils sont saisonniers.

Les sols sont ferrugineux tropicaux lessivés.

La savane arborée et arbustive et les forêts claires composent la végétation de la commune.

Les arbres qu’on y rencontre en grand nombre sont le karité et le néré.

2.4. Milieu humain

La Commune de Natitingou, avec une population de 75 620 habitants s’impose dans une certaine mesure aux huit autres communes du département après Matéri (83 721 habitants) et Kouandé (80 261 habitants). Son poids démographique représente 13,8% par rapport à la population totale de l’Atacora (RGPH3). La plus grande partie de la population de la commune de Natitingou réside en milieu urbain. En effet, plus de deux personnes sur cinq habitent en milieu urbain.

La commune Natitingou est essentiellement Gourmaché ou Otamari et apparentés : 69% de la population. Le deuxième groupe culturel en minorité est le groupe fon et apparenté représentant 5,4% de la population. Ce groupe est plus remarqué dans les arrondissements urbains de la commune (Tableau en annexe). Cette présence d’ethnie fon et apparenté pourrait s’expliquer par l’immigration couplée de brassage ethnique à travers le mariage où le milieu urbain est le point de chute de ces immigrants. Le groupe Otamari et apparenté est dominé par les ethnies Waama (42,3%), Otamari (25,2%) et Ditamari (26,5%).

L’examen de la religion selon les arrondissements de la commune de Natitingou reflète que dans presque tous les arrondissements, les autres religions traditionnelles dominent hormis les arrondissements de Tchoumi-Tchoumi, de Natitingou I, II et III où dominent respectivement :

(23)

aucune religion (36%), catholique (42%), islam (31%) et catholique (39%) (Tableau en annexe).

Les déplacements à l’intérieur de la commune sont surtout observés dans les arrondissements voisins de ceux de Kotopounga et Perma pour la recherche de l’or de Tchantangou et de Perma.

Si dans les arrondissements urbains, le problème d’eau est plus ou moins résolu avec la construction d’adduction d’eau dans les quartiers le problème se pose avec acuité en milieu rural. Les puits à grand diamètre, les forages ou pompes, les châteaux d’eau et les barrages constituent les points d’eau construits pour assurer l’approvisionnement en eau dans les campagnes où les besoins en eau ne sont pas entièrement satisfaits à cause du nombre insuffisant d’infrastructures par rapport à l’effectif des populations ou à cause de l’inexistence de points d’eau.

2.5. Activités économiques

Agriculture

Bien qu’étant une circonscription urbaine, la commune de Natitingou ne s’intéresse pas moins à l’agriculture. En effet, sur les 9 arrondissements constituant la commune, 6 sont entièrement ruraux et deux autres composés de quartiers de ville et de villages. Les terres rencontrées dans la commune sont des terres ferrugineuses mélangées aux cailloux qui les rendent difficiles à travailler. La faible densité de la population fait que les terres agricoles disponibles sont de 15ha/habitant en moyenne (Afrique Conseil, 2006).

Les principales cultures de la commune sont le petit mil (21%), l’igname (14%), le sorgho (13%), le voandzou (11%), le maïs (10%), le manioc (9%) le coton (4%), l’arachide (3%) la tomate (3%), le gombo (3%) , le piment (3%) et le haricot (3%) et d’autres cultures (la patate douce). C’est donc une commune où les céréales et le manioc font une percée fulgurante.

Elevage

La production animale est dominée par les petits ruminants, la volaille, les caprins et les porcins. L’élevage est encore de type traditionnel. Le cheptel est livré à lui-même sans enclos.

Les espèces élevées sont des races locales adaptées au milieu. Les activités d’élevage concernent les deux sexes avec une répartition nette des opérations ; l’élevage bovin est réservé aux hommes peulhs tandis que la porciculture est l’affaire de toute ethnie surtout les femmes. Les deux sexes pratiquent l’aviculture avec une prédominance des hommes. Le nombre de volailles augmente sensiblement alors que pour les autres espèces, la tendance est à la stagnation voire même à la réduction.

(24)

La pêche

La pêche quant à elle, est quasi inexistante étant donné que les cours d'eau sont saisonniers.

Transformations et industries

La commune de Natitingou abrite plusieurs industries de transformation que sont :

 Deux (02) centrales hydro-électriques fonctionnelles

 Deux (02) boulangeries modernes fonctionnelles

 Une multitude de boulangeries traditionnelles de type Togolo-Ghanéen,

 l’usine de décorticage d'arachide (non fonctionnelle)

 l’usine de décorticage de riz (non fonctionnelle),

 l’usine de concentré de tomate et de jus de mangues de l'ex -SONAFEL (en cours de réhabilitation),

 plusieurs autres unités de transformation traditionnelle qui jalonnent les quartiers de ville et villages surtout pour la bière locale, le beurre de karité, la moutarde, le savon, l'huile d'arachide et le yaourt,

 l’usine de séchage des fruits et légumes.

La transformation des produits agricoles est une activité presque exclusive des femmes. Au niveau de l’arrondissement urbain de Natitingou, on dénombre onze groupements féminins évoluant dans ce domaine pour un effectif de 133 femmes (ASSAN AOUDOU et al 2005).

Leurs activités portent sur la production d’huile d’arachide, la fabrication de savon, la production de beurre de karité, la production de la bière locale, la production de couscous, de sirop et de confiture à partir des fruits locaux et l’étuvage du riz. A ces groupements il faut ajouter un nombre impressionnant de femmes qui opèrent individuellement pour ajouter de la valeur aux produits agricoles.

Artisanat

Le secteur artisanat est constitué de toutes petites entreprises d’artisans que sont les forgerons, les menuisiers, les soudeurs, les coiffeurs, les tailleurs, les potiers, les tisserands, etc. Il faut toutefois signaler l’installation de quelques scieries et forges modernes.

Aujourd’hui, une partie de ces artisans s’est regroupée en un collectif de huit associations d’artisans appelé Collectif des Artisans de Natitingou (CAN) pour une organisation du sous- secteur.

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III- DEUXIEME PARTIE : DEROULEMENT DE STAGE

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1. Problématique de l’étude

La décennie internationale de l'eau potable et de l'assainissement (1981-1990) décrétée par l'Organisation des Nations Unies a insufflé un regain d'intérêt au secteur de l'Approvisionnement en Eau Potable et de l'Assainissement (AEPA) (Houeha, 2007). Elle s'était donnée pour mission de favoriser l'accès de tous à l'eau potable. Son groupe cible était les communautés rurales et urbaines à faible revenu. A cet effet, quatre principes directeurs ont été proposés pour permettre un partage équitable de l'eau (CREPA, 2003) :

- la protection de l'environnement et la sauvegarde de la santé grâce à la gestion intégrée des ressources en eau et des déchets tant liquides que solides;

- des réformes institutionnelles visant à promouvoir une approche intégrée, une modification des méthodes, des attitudes, des comportements et la pleine participation des femmes à tous les niveaux;

- la gestion communautaire des services soutenue par des mesures visant à renforcer la capacité des institutions locales, à mettre en œuvre et à gérer durablement des problèmes d'approvisionnement en eau potable et d'assainissement;

- la saine gestion financière, grâce à une meilleure gestion des équipements existants et à la généralisation des technologies appropriées.

Ces différents axes évoquent directement que l'Homme est placé au cœur de toutes les activités qui seront menées dans le secteur de l'Approvisionnement en Eau Potable, l'Hygiène et l'Assainissement (AEPHA) puisque l'eau, perçue comme une denrée précieuse, conditionne et motive les interactions humaines (Houeha, 2007).

Au Bénin, le problème d'approvisionnement en eau potable prend de plus en plus de l'ampleur en raison de la croissance démographique (Soglo, 2002). Il faut déterminer la quantité d'eau à fournir pour répondre aux besoins des populations. Des problèmes pourraient surgir malgré l'importance relative des potentialités en eau du Bénin (Soglo, 2002). Selon Toupet (1998), le potentiel hydrique du Bénin est estimé à 13 milliards de mètres cube par an en ce qui concerne les eaux de surface (non compris les eaux du fleuve Niger) et une capacité de recharge de 1,9 milliards de mètres cube par an pour les eaux souterraines. Cette situation crée la persistance de la non accessibilité à l’eau potable d’une frange importante de la population et également le problème de gestion de cette ressource eau (Soglo, 2002). Ainsi dans plusieurs pays, la gestion traditionnelle de l’eau est sectorielle, technocratique, centralisée, centrée sur l’offre. Ce mode de gestion crée un manque de coordination des décisions prises pour gérer l’eau, ce qui conduit aux conflits autour de cette précieuse ressource (Sossa, 2011). Il est donc reconnu de nos jours que la gestion rationnelle et durable des ressources en eau est un défi

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majeur pour l’humanité. Face à ce constat, la problématique de l’eau a commencé par mobiliser particulièrement la communauté internationale dont le Bénin depuis près de deux décennies surtout dans le sens d’une gestion intégrée (Koulika, 2013).

D’autre part, confrontés aux difficultés de garantir l’AEP dans les milieux ruraux, plusieurs pays ont stimulé la mise en place d’une gestion communautaire de l’AEP. Par ailleurs, l’absence d’accès à l’eau potable et d’un cadre institutionnel clair a stimulé certaines communautés à s’organiser et à mettre en place des systèmes de gestion d’AEP autonomes dont elles assurent la gestion (CTB, 2009).

Dans ce contexte, les usagers (à travers des comités, des associations et parfois des fédérations d’associations) jouent un rôle de planification des interventions, en tant que maître d’ouvrage délégué, de (co)-gestionnaire des infrastructures d’AEP ou de contrôleur des opérateurs du service de l’eau (CTB, 2009).

Si la gestion communautaire vise un accès équitable à l’eau potable pour tout le monde et favorise une réelle appropriation, elle présente souvent des lacunes d’ordre organisationnel, social ou technique (CTB, 2009).

Il importe donc de se demander : Quels sont les modes de gestion des forages dans la commune de Natitingou ? Quel est l’état des lieux des forages d’eau en matière d’hygiène et l’assainissement ? Quels sont les problèmes liés à la gestion des forages ? Quel est le fonctionnement des comités de gestion des forages dans la commune de Natitingou ? Quel mode de gestion adéquate a adopté pour une gestion optimale et durable des forages d’eau ? Voilàautantdequestionsquijustifientl’importancedecetteétudeintitulée:

« Gestion des ouvrages d’Alimentation en Eau Potable en Milieu Rural : cas des forages dans la commune de Natitingou ».

Après l’acceptation de notre demande de stage par la Direction du CARER ATACORA- DONGA, nous avions été conviés par la Direction de l’Aménagement et de l’Equipement Rural (DAER) à un entretien. Suite à cet entretien, il a été retenu que notre stage devrait se dérouler sur le projet de gestion des ouvrages d’alimentation en eau potable en milieu rural : cas des AEV dans les arrondissements de KOTOPOUNGA, PERMA ET TCHOUMI- TCHOUMI dans la commune de NATITINGOU.

Pour mieux s’imprégner du projet, notre stage s’est déroulé en deux phases, une première phase à la direction générale du Carder Atacora-Donga, et une deuxième phase sur le terrain dans le cadre des travaux d’enquête.

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Au bureau, nous avons procédé à la revue documentaire de tous les documents afférents à la problématique de la gestion des AEV. Ensuite nous sommes allés sur le terrain s’enquérir du mode de gestion actuelle des AEV de ces différents arrondissements et in fine au retour au bureau, une analyse et synthèse a été faite.

Objectifs de l’étude Objectif général

L’objectif général de cette étude est de contribuer à une meilleure gestion des forages dans la commune de Natitingou.

Objectifs spécifiques

De façon spécifique, il s’agit de :

- étudier les modes de gestion des forages dans la commune de Natitingou ;

- faire l’état des lieux des forages d’eau en matière d’hygiène dans la commune de Natitingou ;

- analyser les principaux problèmes liés à la gestion des forages d’eau dans la commune de Natitingou ;

- proposer des approches de solution aux problèmes identifiés en tenant compte des principes de gestion communautaire des ouvrages d’AEP.

2. Démarches méthodologiques 2.1. Revue documentaire

La recherche documentaire s’est déroulée dans les structures et centres de documentation présentée dans le tableau 1ci-après :

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Tableau : structures et centres de documentation fréquentée

Source Informations

 La bibliothèque commune de l’EAA et du PNE BENIN ;

 La bibliothèque de la Faculté des Sciences Agronomiques (FSA) ; la bibliothèque de l’EPAC

 La bibliothèque du MEHU ; la bibliothèque de la FLASH

 La mairie de Natitingou, CARDER Atacora-Donga, SCDA de Natitingou, Direction de l’hydraulique Atacora- Donga

- La problématique actuelle de l’eau, les OMD, la documentation sur la GIRE, la gestion des ouvrages d’AEP

- La documentation sur la GIRE, les ressources en eau de la commune de Natitingou (thèses soutenues) - La documentation sur les

ressources en eau dans le monde et au Bénin.

- Les informations sur le réseau hydrographique et les facteurs climatiques, la gestion des eaux et les aménagements du territoire - Les informations sur les appui-

conseil apportés dans le cadre de la gestion des ouvrages d’AEP, et l’état des lieux de la gestion actuelle des ouvrages d’AEP dans la commune.

Ces recherches nous ont permis d’approfondir nos connaissances sur la gestion des Ouvrages d’Alimentation en Eau Potable et de prendre connaissances des études menées dans la commune de Natitingou.

2.2. Etat des lieux 2.2.1. Localisation

Dans la commune de Natitingou, les AEV ont été réalisées en général dans les arrondissements ruraux. Au total 68 AEV ont été réalisées réparties dans les arrondissements de Kotopouga, Kouaba, Kouandata, Perma et Tchoumi-Tchoumi.

2.2.2. Etude diagnostique des AEV

Dans le souci de bien mener les investigations sur le terrain, les outils de collecte ci-après ont été utilisés :

Fiches d’enquêtes (interview directe) : Ces fiches ont été adressées à différentes catégories d’acteurs et usagers des forages d’eau à savoir quelques consommateurs de l’eau potable, le responsable du centre de santé, le directeur de l’école d’enseignement

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primaire, le Chef Service Développement Local et de Planification (SDLP) de la mairie, et autres acteurs institutionnels. Elles ont porté sur les rôles des acteurs impliqués dans la gestion des forages d’eau, le fonctionnement des comités de gestion des forages d’eau, les multiples usages des forages et les difficultés rencontrées et les approches de solutions prises pour une gestion améliorée;

Guides d’entretiens (entretien en focus-group et entretien individuel) : Cet outil a été utilisé pour rechercher des informations spécifiques auprès des acteurs institutionnels (SCDA, mairies, les institutions impliqués dans la gestion de l’environnement, les groupes des usagers, les différents comités, les groupements d’intérêt économique, etc.) intervenant dans la gestion des forages dans la commune.

Cela nous a permis de faire une triangulation des informations recueillies grâce aux questionnaires et de les compléter au besoin.

Les méthodes de collecte des données utilisées sont :

Echantillonnage

Au nombre des cinq (05) arrondissements ruraux qui abritent les AEV de la commune, nous avons procédé à un échantillonnage aléatoire de trois (03) (Kotopounga, Perma et Tchoumi- Tchoumi) pour un total de six (06) AEV.

Un échantillon représentatif aléatoire des différents usagers/acteurs interviewés a été ensuite réalisé prenant essentiellement en compte les six (06) hameaux des trois (03) arrondissements dans lesquels sont implantés les AEV. La taille de l’échantillon globale est de 70 individus.

Observation

Elle nous a permis de comprendre tout ce qui se passe autour de la gestion des forages d’eau et de compléter les informations reçues des personnes enquêtées afin de mieux nourrir nos analyses.

Le matériel utilisé lors de la collecte des données sur le terrain se compose de : - un sac pour contenir le matériel ;

- un cahier, un crayon et une gomme pour les prises de note ;

- des fiches de collecte de données portant le questionnaire administré aux acteurs ; - un appareil photo (numérique) pour des prises de vue ;

- une paire de bottes.

Une fois les données collectées, nous avons procédé à une analyse approfondie, une exploitation des informations. Cette analyse nous a permis d’évaluer les problèmes liés à la

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gestion des forages d’eau dans la commune. Ainsi, les outils d’analyse utilisés sont principalement : les citations, les comparaisons, les diagrammes, les graphiques, les tableaux.

3. Gestion des AEV

3.1. Différents modes de gestion

L’adduction d’eau villageoise est généralement constituée d’un forage équipé d’un système de pompage motorisé relié à un réservoir de stockage et à un réseau de distribution d’eau.

L’eau est distribuée par des canalisations enterrées au moyen de bornes fontaines et de branchements particuliers.

Photo 1 : Photo d’une AEV

Les dispositions concernant l’exploitation et la gestion des équipements hydrauliques d’approvisionnement en eau potable sont fixées par la loi de décentralisation et la stratégie sectorielle pour la période 2005-2015 qui précise que :

 la commune est propriétaire des ouvrages et équipements hydrauliques

 la gestion du service de l’eau qui recouvre l’exploitation (production et distribution), l’entretien et la maintenance doit être déléguée par la commune

 la commune assure le contrôle et la régulation afin de garantir la viabilité et la pérennité des ouvrages

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La commune peut déléguer ainsi l’exploitation de ses AEV à un fermier ou à une association de consommateurs selon quatre scénarios :

 le contrat fermier

 le contrat tripartite

 le contrat production – distribution

 le contrat association de consommateurs

Les quatre options de gestion s’appuient sur les principes de base suivants :

- la commune est propriétaire et responsable des équipements et des ouvrages constituant les AEV (et tous les autres ouvrages d’AEP)

- l’eau est vendue au volume aux bornes fontaines. Selon les cas, l’eau peut aussi être distribuée à des branchements particuliers avec compteurs

- la commune délègue la gestion de l’AEV à un fermier (fermier privé ou association de consommateurs)

- le contrat peut distinguer la production de l’eau (à partir d’un groupe électrogène et d’une électropompe par exemple) et la distribution (la vente de l’eau aux consommateurs)

- l’argent provenant de la vente de l’eau sert à :

 assurer le fonctionnement, l’entretien et la maintenance du système

 assurer le renouvellement et les extensions

 verser une redevance à la commune

 éventuellement, verser une redevance dans le cadre de la loi sur l’eau (prélèvement de la ressource en eau)

 assurer le bénéfice du fermier

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Contrat fermier : Délégation par la commune à un fermier La figure 2 présente le mode de gestion des AEV suivant le contrat fermier

Figure 2 : Mode de gestion des AEV suivant le contrat fermier

Dans ce mode de gestion, les consommateurs n’ont pas de rôle direct et ne sont pas forcément constitués en association. Si une association existe, elle n’aura pas de responsabilité directe dans la gestion de l’AEV et son rôle se limitera à celui d’une association de consommateurs susceptible d’interpeller la commune en cas de dysfonctionnement du système. La commune signe un contrat d’affermage directement avec un opérateur privé (fermier).

Les responsabilités du fermier sont les suivantes :

 exploiter les ouvrages et vendre l’eau aux consommateurs à un tarif fixé par le contrat,

 assurer le fonctionnement, l’entretien courant et la maintenance du système,

 verser, au démarrage du contrat, une caution sur le compte « Eau » de la commune,

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 verser une redevance pour le renouvellement et les extensions à la commune assise sur le nombre de m3 produits et verser une redevance au budget communal,

 éventuellement, verser une redevance dans le cadre de la loi sur l’eau.

Dans ce mode de gestion, c’est la commune qui a la charge du renouvellement du système de pompage et de la réalisation des extensions éventuelles.

Contrat tripartite : Contrat tripartite commune-association de consommateurs-fermier La figure 3 présente le mode de gestion des AEV suivant le contrat tripartite.

Figure 3 : Mode de gestion des AEV suivant le contrat tripartite

Cette option répartit des rôles entre les différents acteurs, combinant une meilleure professionnalisation à travers le fermier avec une participation effective des consommateurs tout en gardant un rôle central pour la commune.

La commune, l’ACEP et le fermier sont tous les trois signataires du contrat.

Les responsabilités du fermier sont les suivantes :

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 exploiter les ouvrages et vendre l’eau à un tarif fixé par le contrat,

 assurer le fonctionnement, l’entretien courant et la maintenance du système,

 verser, au démarrage du contrat, une caution sur le compte renouvellement cogéré par l’ACEP et la commune,

 verser une redevance pour le renouvellement et les extensions sur ce même compte,

 verser une redevance à la commune et une redevance à l’ACEP,

 éventuellement, verser une redevance dans le cadre de la loi sur l’eau.

La commune et l’ACEP cogèrent le compte renouvellement et d’extensions et décident ensemble des travaux de renouvellement et des extensions à réaliser. L’ACEP, représentant les consommateurs, est chargé de veiller au respect par le fermier des termes du contrat.

Contrat production - distribution : Délégation par la commune de la production à un fermier et de la distribution à une association de consommateurs

La figure 4 présente le mode de gestion des AEV suivant le contrat production-distribution.

Figure 4 : Mode de gestion des AEV suivant le contrat production-distribution

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Dans cette option, les problèmes techniques de production sont confiés à un professionnel et la distribution, qui peut comporter des aspects sociaux, à une ACEP.

Ce mode de gestion, qui sépare clairement les responsabilités en termes de production et de distribution, permet à l’ACEP de s’affranchir des contraintes techniques liées au fonctionnement et à la maintenance du système de pompage. En effet, le diagnostic a montré que de nombreuses ACEP n’étaient pas efficaces sur les aspects techniques de l’exploitation. De son côté, l’opérateur privé vend l’eau en gros à l’ACEP mais ne gère pas les difficultés liées à la distribution en milieu rural (impayés, gestion des fontainiers, etc.).

La commune délègue la production au fermier qui a les responsabilités suivantes :

 assurer le fonctionnement, l’entretien courant et la maintenance du système de pompage,

 vendre l’eau à la sortie du forage à l’association, le prix étant fixé contractuellement,

 verser, au démarrage du contrat, une caution sur le compte « Eau » de la commune,

 verser une redevance pour le renouvellement et les extensions à la commune assise sur le nombre de m3 produits et verser une redevance au budget communal,

 éventuellement, verser une redevance dans le cadre de la loi sur l’eau.

La commune délègue la distribution à l’association.

La commune gère le compte de renouvellement. Elle cogère avec l’ACEP le compte d’extensions.

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Contrat association : Délégation par la commune à une association de consommateurs La figure 5 présente le mode de gestion des AEV suivant le contrat association.

Figure 5 : Mode de gestion des AEV suivant le contrat association Dans ce mode gestion, l’ACEP a les responsabilités suivantes :

 assurer le fonctionnement, l’entretien courant et la maintenance du système de pompage ;

 vendre l’eau à la sortie du forage à l’ACEP, le prix étant fixé contractuellement ;

 verser une redevance pour le renouvellement et les extensions à la commune assise sur le nombre de m3 produits et verser une redevance au budget communal ;

 gérer le compte bancaire pour le fonctionnement ;

 éventuellement, verser une redevance dans le cadre de la loi sur l’eau.

Dans cette option, il est préférable que l’ACEP passe un contrat avec une société privée afin d’assurer les tâches spécialisées liées à la maintenance du système de pompage.

(38)

3.2. Exploitation et Gestion des AEV dans les arrondissements de Kotopounga, Perma et Tchoumi-Tchoumi

Dans la commune de Natitingou, les AEV sont l’une des importantes sources d’approvisionnement en eau potable de la population. L’eau des AEV est prédestinée à de multiples usages. Il s’agit notamment des usages domestiques à savoir: la boisson, la cuisine, la lessive, la vaisselle, le bain et des usages agricoles notamment la transformation.

La gestion de l’AEV au niveau de la commune est déléguée à des privés appelés fermiers.

Une fois le fermier choisi suite aux appels d’offres lancés à cet effet, un contrat de gestion des AEV qui indique clairement les rôles et responsabilités de chaque partie est signé entre le fermier et la commune en exploitation.

Le service technique de la mairie est chargé de faire le suivi périodique de la gestion des AEV par les fermiers à travers le responsable chargé de suivi et de la gestion des ouvrages hydrauliques au niveau de la commune qui prend en compte au Conseil Communal de l’Eau (CCE) dont le président est le Maire. Les décisions pour la gestion des différents problèmes au niveau des différents ouvrages et des AEV en particulier sont prises par le conseil communal. Il faut noter que le conseil communal de l’eau se tient en présence de tous les élus locaux, des ONG locales d’intermédiation sociale, du service technique, et des techniciens et responsables du S-Eau des collines.

Caractéristiques socioéconomiques et démographiques des enquêtés Age des enquêtés

Le tableau 3 indique que l’âge moyen des enquêtés est de 41 ans. Le plus jeune des individus de l’échantillon a 22 ans et le plus âgé a 70 ans. Il convient de signaler que le minimum est détenu par un homme. En général, les femmes sont plus jeunes que les hommes avec une moyenne de 36 ans contre 42 ans pour les hommes.

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Tableau 1: Age des enquêtés en fonction du sexe

Moyennes Ecarts-type Minimum Maximum

Hommes 41,8 15,77 22 70

Femmes 36 05,66 32 40

Ensemble 40,83 14,54 22 70

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou 2015

Statut matrimonial

Le tableau 4 présente le statut matrimonial des enquêtés. L’analyse du tableau montre que 92% des individus enquêtés sont mariés (vivent avec un conjoint ou une conjointe) contre seulement 08% de célibataire. On peut donc dire que la notion de famille, un père, une ou plusieurs mères et des enfants est encore réelle dans la zone d’étude. L’éducation des enfants ne saurait donc pas être bâclée.

Tableau 2:Statut matrimonial

Statut Pourcentage

Mariés 91,67%

Célibataires 8,33%

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

Niveau d’instruction

Dans cette étude, le niveau d’instruction est mesuré au niveau nominal (primaire, secondaire, supérieur, etc.). Le tableau 5 présente le niveau d’instruction des individus enquêtés sur le terrain.

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Tableau 3: Niveau d’instruction

Niveau d’instruction Pourcentage

Aucun 33,33%

Primaire 50%

Secondaire 16,67%

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

Il ressort de l’analyse de ce tableau que la proportion des enquêtés n’ayant jamais reçu d’éducation formelle est de 33,33%. Quant à ceux ayant été à l’école, ils représentent 66,67%.Ainsi le niveau d’instruction peut être un facteur de la qualité des données collectées sur le terrain.

Ethnies

Le tableau 6 indique que l’échantillon est dominé par les Ditamari, ce qui confirme la densité de cette ethnie dans la commune.

Tableau 4: Ethnie des enquêtés

Ethnies Pourcentage

Dendi 16,67%

Ditamari 66,66%

Lokpa 16,67%

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

Activité principale

L’agriculture (58,33%) et le commerce (41,67%) sont des activités qui occupent le temps des enquêtés comme l’indique le tableau 7.

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Tableau 5: Domaines d’activités des enquêtés Domaines d’activités Pourcentage

Agriculture 58,33%

Commerce 41,67%

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

3.2.1. Constats

Les AEV rencontrées sur le terrain sont en majorité simples dont les réseaux de distribution ne sont pas assez denses. Leurs réseaux se limitent juste à :

- Un AEV équipé d’une pompe immergée pour la fourniture de l’eau ; - Un château d’eau qui permet de stocker l’eau refoulée par la pompe.

Il s’agit donc des AEV qui peuvent être assimilées à des Points d’Eau Autonomes.

Photo 1: Photo d’une AEV

En ce qui concerne les AEV des arrondissements cités ci-haut, le mode de gestion est l’affermage. Les fermiers gèrent à travers leurs équipes techniques et les fontainiers qui sont des autochtones et qui rendent compte à la mairie à travers un rapport clair précisant les éventuelles difficultés qui pourraient porter un coup à la fourniture de l’eau en plein temps.

Ce rapport est déposé à la fin de chaque mois accompagné bien entendu du récépissé de

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versement au trésor public de la redevance. Malgré le rôle des responsabilités clairement définis des divers acteurs, le système actuel de gestion des ouvrages hydrauliques (l’affermage) dans le département de l’Atacora en général et dans la commune de Natitingou en particulier connait le goulot d’étranglement. Les données collectées auprès des différents acteurs situent les responsabilités à divers niveaux.

Caractéristiques socioéconomiques et démographiques des enquêtés Age des enquêtés

Le tableau 2 indique que l’âge moyen des enquêtés est de 41 ans. Le plus jeune des individus de l’échantillon a 22 ans et le plus âgé a 70 ans. Il convient de signaler que le minimum est détenu par un homme. En général, les femmes sont plus jeunes que les hommes avec une moyenne de 36 ans contre 42 ans pour les hommes.

Tableau 6:Age des enquêtés en fonction du sexe

Moyennes Ecarts-type Minimum Maximum

Hommes 41,8 15,77 22 70

Femmes 36 05,66 32 40

Ensemble 40,83 14,54 22 70

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

Statut matrimonial

Le tableau 3 présente le statut matrimonial des enquêtés. L’analyse du tableau montre que 92% des individus enquêtés sont mariés (vivent avec un conjoint ou une conjointe) contre seulement 08% de célibataire. On peut donc dire que la notion de famille, un père, une ou plusieurs mères et des enfants est encore réelle dans la zone d’étude. L’éducation des enfants ne saurait donc pas être bâclée.

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Tableau 7: Statut matrimonial

Statut Pourcentage

Mariés 91,67%

Célibataires 8,33%

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015) Niveau d’instruction

Dans cette étude, le niveau d’instruction est mesuré au niveau nominal (primaire, secondaire, supérieur, etc.). Le tableau 4 présente le niveau d’instruction des individus enquêtés sur le terrain.

Tableau 8: Niveau d’instruction

Niveau d’instruction Pourcentage

Aucun 33,33%

Primaire 50%

Secondaire 16,67%

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

Il ressort de l’analyse de ce tableau que la proportion des enquêtés n’ayant jamais reçu d’éducation formelle est de 33,33%. Quant à ceux ayant été à l’école, ils représentent 66,67%.

Ainsi le niveau d’instruction peut être un facteur de la qualité des données collectées sur le terrain.

Ethnies

Le tableau 5 indique que l’échantillon est dominé par les Ditamari, ce qui confirme la densité de cette ethnie dans la commune.

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Tableau 9: Ethnie des enquêtés

Ethnies Pourcentage

Dendi 16,67%

Ditamari 66,66%

Lokpa 16,67%

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

Activité principale

L’agriculture (58,33%) et le commerce (41,67%) sont des activités qui occupent le temps des enquêtés comme l’indique le tableau 6.

Tableau 10: Domaines d’activités des enquêtés

Domaines d’activités Pourcentage

Agriculture 58,33%

Commerce 41,67%

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015) 3.2.2. Analyses

La figure 6 nous présente les modes de gestion des AEV rencontrés sur le terrain.

L’analyse de cette figure nous révèle que les AEV sont gérés en majorité par les Comités de Gestion des Points d’Eau (CGPE). Notons qu’une seule AEV sur l’effectif est gérée par un Opérateur local.

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Figure 1: mode de gestion des AEV sur le terrain Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

Composition des comités de gestion des AEV d’eau

La figure 7 ci-après présente la composition des CGPE étudiés sur le terrain.

Il ressort de l’analyse de cette figure que 80% des comités de gestion étudiés sont composés de trois (03) membres (Président, Secrétaire et Trésorier) et 20% d’au moins quatre (04) membres (Président, Secrétaire, Trésorier et collecteur). Les agents de réparation sont sollicités en cas de pannes observées au niveau des AEV.

Figure 2: composition des cgpe

Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015) CGPE

83%

Opérateur local 17%

03 membres 80%

au moins 04 membres

20%

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L’approche genre au sein des comités de gestion

L’approche genre a été toujours respectée dans la formation des comités de gestion.

La figure 8 présente le pourcentage des femmes au sein des CGPE. Il est à noter que l’effectif des femmes domine celui des hommes dans presque tous les CGPE. Seul le village de KOKA (arrondissement de Perma) a un taux de représentativité le plus faible des femmes dans les CGPE, soit 43%.

Figure 3: Pourcentage des femmes au sein des CGPE Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

Gestion financière des fonds cotisés

La gestion des fonds cotisés pour l’entretien des AEV par les CGPE se limite au niveau de la maison (à la trésorerie) (50%) et à la mairie (33%). Sur 05 CGPE enquêtés dans les trois arrondissements, il y a que 01 CGPE qui dispose d’un compte d’épargne à la CLCAM soit 17%. La figure 9 présente les résultats obtenus sur le terrain.

25%

50%

40% 33%

57%

75%

50%

60% 67%

43%

0%

20%

40%

60%

80%

100%

Zongo/ Perma Perma counapa Yatapo1 Yatapo2 KOKA Homme Femme

(47)

Figure 4: Caisses d’épargnes des fonds collectés par les CGPE Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

Etat de fonctionnement des AEV

La gestion technique renvoie à l’entretien, la maintenance et le renouvellement des installations des AEV, ainsi qu’aux activités de sensibilisation et de formation en matière de gestion des ouvrages.

L’entretien, la maintenance et le renouvellement des ouvrages et des équipements dans la Commune de Natitingou dépendent largement de :

 La disponibilité de compétences et d’opérateurs locaux aptes à assurer un suivi technique rapproché des AEV ;

 L’existence et la maîtrise du marché des pièces de rechange et leur viabilité.

 La présence d’une concurrence pour l’acquisition de matériel et la possibilité d’uniformiser les marques de l’équipement sans créer de monopole.

 Les capacités financières réelles des usagers pour la prise en charge de l’entretien.

 La vitesse de réaction des opérateurs de maintenance en cas de pannes à travers un équipement adéquat et un service de proximité.

 les activités de sensibilisation et de formation des CGPE pour améliorer la gestion des ouvrages.

Les trois premiers points cités ci-dessus sont appliqués dans la commune de Natitingou car tous les CGPE affirment avoir une accessibilité aux pièces de rechange.

Les trois derniers points énumérés restent les plus faibles surtouts l’aspect formation des

Maison 50%

CLCAM 17%

Mairie 33%

(48)

CGPE. D’après nos enquêtes, aucun CGPE n’a reçu de formation sur la gestion des points d’eau, ce qui est déterminant pour la continuité et la pérennité des services de l’eau.

La figure 10 ci-après indique que les pannes qui limitent le bon fonctionnement des AEV se résument comme suit :

 Le problème de graissage ;

 Le goût indésirable de l’eau ;

 La défectuosité du robinet ;

 Le problème de segment ;

 Le problème de caoutchouc ;

 Le blocage du système moteur

Figure 5: Pannes souvent constatées au niveau des AEV Source : enquête réalisée par Marius Aitchéou (2015)

0% 20% 40% 60% 80% 100%

problème de graissage, goût indésirable de l'eau

Robinet defectueux Problème de segment Robinet defectueux Problème de caoutchou Blocage du système motrice

Zongo/ Perma Perma counapa Yatapo1 Yatapo2 KOKA Tchoumi-Tchoumi

(49)

Photo 2: Forage en panne

Photo 3: forage en mauvais état de fonctionnement

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