LATRINES FAMILIALES AU TOGO
PRÉSENTATION DE L'ASSOCIATION
MAI 2009
Table des matières
1. Introduction ... 3
1.1 Généralités ... 3
1.2 Historique ... 3
1.3 Suivi ... 4
2. Situation générale ... 6
2.1 Situation géographique ... 6
2.1.1 Le Togo... 6
2.1.2 Sokodé ... 9
2.2 Les partenaires et les sponsors ...10
2.2.1 Association N'Kotchoyem ...10
2.2.2 Association CREPA ...10
2.2.3 EAWAG – SANDEC ...11
2.2.4 Sponsors et financements ...11
3. Construction d'une latrine familiale ... 12
3.1 Choix de la famille bénéficiaire ...12
3.2 Données techniques d'une latrine familiale ...13
3.2.1 Construction ...13
3.2.2 Fonctionnement ...15
4. Gestion des boues ... 16
4.1 Situation générale ...16
4.2 Situation à Sokodé ...16
5. Coûts ... 18
5.1 Coûts de construction d'une latrine ...18
5.2 Coûts de vidange avec le camion ...18
5.3 Coûts de gestion de l'association Latrines Familiale au Togo ...19
6. Etat actuel des différentes activités ... 20
6.1 Construction de latrines ...20
6.2 Site de dépotage ...20
6.3 Stagiaires EPFL ...20
6.4 Convention N’Kotchoyem – Latrines Familiales au Togo ...20
7. Bibliographie ... 21
7.1 Publications ...21
7.2 Sites internet ...21
8. Contact ... 22
Annexes ... 24
1. Introduction
1.1 Généralités
Trop souvent encore tabou, on évite d'évoquer ouvertement nos besoins naturels par peur du ridicule. On parle de ce qu'on boit et de ce qu'on mange, mais très rarement de la manière dont on l'évacue.
Pourtant, chacun est assuré sur le bien-fondé d'avoir des toilettes, non seulement du confort qu'elles nous procurent et de tous les effets pathogènes qu'elles nous évitent.
Mais force est de constater qu'encore aujourd'hui 42% de la population mondiale n'a pas accès à des toilettes dignes de ce nom et que 50 millions d'êtres humains meurent chaque année des suites de diarrhées et de mauvaises conditions d'hygiène.
L'association Latrines Familiales au Togo permet la construction de toilettes à Sokodé, deuxième ville du Togo. Elle contribue à améliorer les conditions d'hygiène des familles.
Le confort des bénéficiaires mais aussi de l'ensemble du quartier, augmente
considérablement. Grâce aux latrines, les excrétas sont récupérés et ils ne polluent ainsi plus la nappe phréatique, qui sert à l'alimentation en eau des ménages.
1.2 Historique
En 1991, Laurence Frésard, alors volontaire de l’ONG Frères Sans Frontières (aujourd’hui E-Changer) lance le programme de construction de latrines familiales avec Roger
Tchédré, partenaire local pour l’éducation sanitaire dans les écoles.
Plus de deux familles sur trois manque de latrines et connaît donc des conditions d’hygiène insuffisantes. Les conséquences de ce manque sont la pollution de l’eau des puits et le développement de maladies diarrhéiques et parasitaires. Les jeunes enfants et les personnes âgées sont les premiers touchés.
Vue de Sokodé en saison sèche
Démarré dans le quartier Kouloundé à Sokodé, le projet est aujourd'hui étendu à tous les quartiers de la ville sous la gestion de l’ONG locale N'Kotchoyem, dont Roger Tchédré est le responsable.
Le projet s'occupe de construire des latrines familiales à fosse septique avec chasse d’eau manuelle, et des puisards pour recueillir les eaux de douche.
Rue de Sokodé
Entre 1991 (date de réalisation des premières latrines) et 1998, 17 latrines ont pu être construites grâce à des apports financiers extérieurs. Dès 1999, des recherches de fonds plus intensives ont été réalisées et depuis l'an 2000, l’objectif de construire, si possible, 20 latrines par an a été réalisé, avec des pointes de 40 latrines en 2002 et 30 latrines en 2003. En général, elles sont réalisées entre octobre et janvier, après la saison des pluies.
Cela permet de générer une dizaine de salaires pendant 3 mois. Jusqu’en décembre 2008, 262 latrines ont été réalisées.
En 2001, après 10 ans d’activités, Helvetas, organisation suisse pour la coopération internationale, a été mandaté pour faire le bilan du projet. Dans son rapport d’évaluation, elle relève le résultat très satisfaisant du projet. Une collaboration a même été envisagée mais n’a pu malheureusement se concrétiser, le Togo ne faisant pas partie des pays où Helvetas est active.
En 2005 l'association Latrines Familiales au Togo est fondée.
1.3 Suivi
En parallèle à la construction des latrines, la question de comment les vider s'est très vite posée. Comme presque aucun moyen technique de vidange n'est disponible sur place, celle-ci est faite le plus souvent manuellement. En 2006 l'association arrive à trouver, adapter et envoyer un camion-vidange multiservices avec citerne depuis la Suisse jusqu'au Togo. Le camion est opérationnel depuis le début de l'année 2007 et l'utilisation est gérée par l'ONG locale N'Kotchoyem. Les latrines sont régulièrement vidangées et les boues sont transportées dans un bassin de séchage.
Arrivée du camion à Sokodé en novembre 2006
Grâce à la collaboration du Department of Water and Sanitation in Developing Countries de l'Institut fédéral pur l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux, de
Dübendorf (EAWAG – SANDEC), et l'ONG CREPA de Ouagadougou (Burkina Faso) spécialisée en eau potable, hygiène et assainissement, la problématique de la gestion des boues des vidanges est étudiée et des solutions respectueuses de la population et de l'environnement sont recherchées. Il faut souligner que la gestion des boues de vidange pose des problèmes non seulement aux pays en voie de développement, mais aussi chez nous.
Mise en service du camion en février 2007
2. Situation générale
2.1 Situation géographique
2.1.1 Le Togo
Le Togo est un pays de l’Afrique de l'Ouest ayant des frontières communes avec le Bénin à l’est, le Burkina Faso au nord, et le Ghana à l’ouest. La population est estimée à environ 6 millions d’habitants pour une densité de 108 habitants/km². Plus de 45% des togolais ont moins de 15 ans. L’espérance de vie est de 52 ans environ.
Sa capitale, Lomé, est située à la frontière ghanéenne et compte environ 700'000 habitants. Le français est la langue officielle, mais l'Ewe, le Kabiyé et le Mina sont les langues nationales les plus utilisées par la population. Plus de quarante ethnies
cohabitent sur le territoire togolais sur une superficie de 56'000 km2 (1,4 fois la Suisse).
Le Togo
Les différentes religions du pays sont l'animisme, pratiqué par le 50% de la population, le catholicisme (26%), l'islam (15%) et le protestantisme (9%).
L’économie du Togo repose essentiellement sur la culture vivrière (mil, maïs, sorgho, riz) qui occupe 65% des travailleurs. Le reste de la main-d’œuvre (30%) vit de la culture du cacao, du café, du coton, de l’huile de palme mais surtout des mines de phosphates qui sont vitales au pays.
Le climat y est relativement humide en bord de mer et se fait quasiment sahélien au nord.
L’unité du pays a été constituée par les Allemands à la fin du 19ème siècle. Après une période sous administration française, le pays a accédé à l’indépendance en 1960. Le premier président fut assassiné, puis le pays fut dirigé par M. Eyadéma de 1967 jusqu’à son décès en février 2005, après quoi son fils a accédé au pouvoir. Actuellement on observe un processus de reprise du dialogue politique. Par ailleurs, depuis 1990, la longue et profonde crise sociopolitique a entraîné une aggravation de la situation économique du pays et a eu comme conséquences négatives la suspension de toute coopération internationale avec le Togo depuis 1993.
La situation sanitaire du Togo, suite aussi aux événements politiques des dernières années s'est détériorée et se trouve aujourd'hui à un niveau catastrophique. On compte un médecin pour 10'000 habitants. Le paludisme, la diarrhée et la malnutrition sont des causes importantes de la mortalité infantile.
Au Togo un enfant sur six meurt avant l'âge de cinq ans.
Au Togo, comme pour les 2 tiers de l'humanité, les égouts sont inexistants, l'eau est une denrée rare et les moyens financiers quasi-inexistants. Les toilettes, sous la forme que nous connaissons en Suisse actuellement, n'existent que dans les grands centres, et
représentent un luxe. Ailleurs nous retrouvons, quand elles existent, des petites cabanes de toilette avec un trou. Sinon les gens font leurs besoins à l'air libre.
Les conséquences évidentes sont la pollution de l'environnement et de la nappe phréatique en particulier. On retrouve donc un système sanitaire catastrophique, des conditions d'hygiène misérables, amenant à des maladies gastro-entériques graves qui touchent surtout les jeunes enfants de moins de cinq ans et les personnes âgées.
L’analphabétisme touche encore 27% des hommes et 60% des femmes
2.1.2 Sokodé
Avec environ 120'000 habitants, Sokodé est la deuxième ville du Togo et la capitale de la région centrale. Elle est située à 350 km au nord de Lomé. La ville est constituée
d'anciens villages devenus aujourd'hui de véritables quartiers urbains et la majorité de la population est musulmane (80%).
Les structures sanitaires de la ville offrent une prise en charge de base minimale concernant les soins de santé primaires.
Vue de la seule route goudronnée de Sokodé avec une mosquée en arrière plan.
2.2 Les partenaires et les sponsors
2.2.1 Association N'Kotchoyem
N’Kotchoyem est une ONG togolaise dont le siège est à Sokodé. Elle s'occupe
principalement de l'amélioration de la condition de vie des individus et des familles, en particulier du point de vue sanitaire et de la promotion des droits humains.
N'Kotchoyem est le partenaire officiel de l'association "Latrines familiales au Togo" depuis 1991.
Le comité de N'Kotchoyem avec Roger Tchédré (premier à partir de la gauche)
N'Kotchoyem, qui signifie "ne reste pas les bras croisés", s'est déjà occupée de plusieurs projets. Dirigée par Monsieur Roger Tchédré, l’ONG et son équipe d'environ 10 ouvriers, ont déjà construits 262 latrines et gèrent aujourd'hui le camion pour les boues de vidange. L'association s'occupe de sélectionner les familles bénéficiaires, de les
sensibiliser aux problèmes d’hygiène et coordonne les travaux de construction ainsi que les opérations de vidange.
N'Kotchoyem s'occupe aussi de la promotion de la santé de la population pour lutter contre différentes maladies, telles que des parasitoses, le paludisme, la diarrhée, le VIH/SIDA etc., en enseignant des règles d'hygiène élémentaires.
2.2.2 Association CREPA
Créé en 1988 avec siège central à Ouagadougou, Burkina Faso, le CREPA est spécialisé en recherche, formation et promotion des technologies dans le secteur de
l’approvisionnement en eau potable, l’hygiène et l’assainissement. Le CREPA est une institution qui regroupe 17 pays de l’Afrique de l’ouest et du centre, dont 16 états francophones (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République Centrafricaine,
Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Rwanda, Sénégal, Tchad et Togo) et un état lusophone (Guinée Bissau).
Il y a un siège CREPA Togo à Lomé et une antenne à Sokodé.
CREPA Togo intervient logistiquement dans le projet de camion-vidange multiservices et du site de dépotage géré par N'Kotchoyem.
2.2.3 EAWAG – SANDEC
SANDEC est un département de l'Institut fédéral pour l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux (EAWAG) basé à Duebendorf, s’occupant de la problématique de l’eau et l’assainissement dans les pays en voie de développement (Department of Water and Sanitation in Developing Countries).
Les collaborateurs de ce département assurent à l'association Latrines Familiales au Togo un soutien technologique, de conseil et de collaboration.
SANDEC est aussi collaborateur-conseil du CREPA.
Séance de travail en février 2007 avec M. Salami, représentant du CREPA Togo (2ème depuis la gauche) et M. Kone, représentant SANDEC (2ème depuis la droite).
2.2.4 Sponsors et financements
La construction des latrines, ainsi que l'obtention du camion-vidange multiservices ont été et sont financés essentiellement par des dons de particuliers, des communes et des paroisses ainsi que par des dons ponctuels de fondations ou sponsors motivés par le projet. La participation régulière à des manifestations par les bénévoles de l'association sert aussi au financement.
3. Construction d'une latrine familiale
3.1 Choix de la famille bénéficiaire
La famille bénéficiaire est choisie par l'association N'Kotchoyem selon des critères sociaux et économiques tels que le nombre des personnes concernées dans la famille et la
faiblesse des ressources financières. Une participation financière de la famille est fondamentale. La fouille est réalisée par elle-même suivant les dimensions données par N'Kotchoyem (l'ensemble de la prestation de la famille couvre un tiers du prix total de la latrine). En effet, en participant financièrement à la réalisation de la latrine, la famille se sent plus responsable de son entretien et de sa durabilité et elle en est d'autant plus fière.
La proximité d'un milieu marécageux, d'une rivière ou d'un lac constitue aussi un critère de sélection.
Après l’identification de la famille et de l’emplacement possible de la latrine, plusieurs rencontres sont organisées avec les bénéficiaires. En général il s'agit de rencontres entre 10 et 15 personnes avec un représentant de N'Kotchoyem. Ce dernier explique leur participation active et financière à la réalisation de la latrine, les informe de l'utilisation, de l'entretien et du suivi des travaux et les forme enfin dans la prévention des maladies et dans la promotion de la santé.
Première rencontre de la famille bénéficiaire sur place (à gauche) et au bureau (à droite)
3.2 Données techniques d'une latrine familiale
3.2.1 Construction
La construction est effectuée par une équipe d'artisans capable de construire 20 latrines en trois mois environ. Il s'agit d'une latrine à fosse septique dimensionnée pour au moins 10 à 15 personnes. La fosse septique est subdivisée en trois compartiments en
communication entre eux, chacun recouvert d'une dalle en béton armé.
Le creusage de la fosse par la famille Mise en place des briques
Selon les normes de l’Etat, seules des latrines à fosses septiques peuvent être construites. Celles de N'Kotchoyem en sont la référence pour la région.
Le terrain, souvent marécageux à cause de la nappe phréatique qui se trouve à moins de 3 m, ainsi que le rituel des musulmans à utiliser de l’eau pour leurs besoins, ne permet pas de construire des latrines à fosse sèche, qui se rempliraient trop vite et pollueraient la nappe phréatique.
La latrine quasi terminée
Après l'excavation, le fond de la fouille est revêtu de 10cm de béton et de 15cm avec des parpaings sur les parois. Les séparations entre les différents compartiments ont aussi 15cm d'épaisseur et sont construites avec des parpaings.
Les séparations sont construites avec des regards de visite pour d’éventuelles
réparations. Les compartiments sont ensuite couverts d'une dalle en béton armé et enfin remplis d'eau avant la mise en service de la latrine.
En dessus du premier compartiment ou à côté de la fosse se trouve la cabine de défécation avec porte en bois (voir plan dans les annexes).
La latrine terminée avec une famille bénéficiaire
Une autre famille avec sa latrine
3.2.2 Fonctionnement
Avant toute utilisation la fosse est remplie d'eau (environ 5m3).
Dans le premier compartiment (voir plan dans les annexes) arrivent depuis la cabine de défécation les excrétas (matière fécale et urines), conduits par la chasse d'eau manuelle, qui se décomposent dans l'eau. Une première sédimentation a lieu et les germes
anaérobies sont tués.
Dans le deuxième compartiment arrive l'effluent du premier compartiment et une sédimentation anaérobie a lieu. Pendant cette sédimentation les germes aérobies sont détruits.
L'effluent du deuxième compartiment arrive dans le troisième qui est rempli de couches de sable, de gravier et de charbon. Ici a lieu la filtration aérobie.
Ensuite un tuyau amène les eaux claires dans le puisard rempli de cailloux où elles peuvent s'infiltrer dans le sol.
Le premier compartiment est plein après 8-10 ans d’utilisation et doit être vidangé de préférence tous les 5 ans.
N'Kotchoyem exige que l'eau de la douche s'écoule également dans la fosse septique afin d'éviter les eaux stagnantes et leur insalubrité.
4. Gestion des boues
4.1 Situation générale
Dans les villes d'Asie, d'Afrique et d'Amérique latine, la situation d'évacuation des matières fécales est dramatique: des milliers de tonnes de boues collectées de systèmes d'assainissement non raccordés au réseau d'égouts sont déversées chaque jour sans traitement préalable et au hasard dans les ruelles, les caniveaux, sur les terrains vagues, dans les cours d'eau, les estuaires et dans la mer.
Dans la majorité des cas, les boues de vidange sont évacuées ou utilisées en agriculture sans traitement préalable, créant de ce fait d'énormes risques pour la santé publique.
Cette situation engendre une contamination de l'eau ainsi que des nuisances olfactives et visuelles.
Les boues de vidanges sont des matériaux extrêmement concentrés et variables. Elles ne peuvent de ce fait être considérées comme eaux usées. Par conséquent, des options de traitement et des critères de conception spécifiques aux boues de vidange doivent être développés (MONTANGERO &STRAUSS,2002).
Plusieurs options de gestion des boues de vidange sont aujourd'hui en train d'être testées et étudiées par l'EAWAG/SANDEC. On trouve par exemple la séparation des phases solide-liquide, le lagunage, le bassin de sédimentation/épaississement ou encore le lit de séchage.
4.2 Situation à Sokodé
Le système adopté par l'association N'Kotchoyem est activement suivi par SANDEC et le CREPA. Les boues sont collectées grâce à un camion citerne fourni par l'association Latrines Familiales au Togo et déversées dans un site de dépotage comprenant trois bassins de 17,5m3 chacun. Les bassins reçoivent alternativement les boues et le traitement fonctionne par vaporisation et infiltration. Le raclage et le séchage successif des boues, pose encore des problèmes d'ordre pratique. Les possibilités de stockage, d'analyse, de vente et de réutilisation sont les points d'étude et de suivi de SANDEC et du CREPA afin de trouver une solution adaptée.
Déversement des boues au site de dépotage
Les boues après séchage
5. Coûts
5.1 Coûts de construction d'une latrine
Les familles bénéficiaires participent aux travaux et au financement à environ un tiers du coût total (une partie en espèce, l’autre en main d’œuvre). Les deux tiers restants proviennent de la Suisse, récoltés par l'association.
Tableau 1: Coût d’une latrine.
Francs CFA Francs Suisses Participation de la famille bénéficiaire
Financière 40'000.00 100.00
Main d'œuvre (fouille, remblai) et matériaux (sable, gravier, eau)
96'000.00 240.00
Sous-total 1 136'000.00 340.00
Participation extérieure
Achats des matériaux 100'000.00 250.00
Salaires des ouvriers 160'000.00 400.00
Sous-total 2 260'000.00 650.00
TOTAL 396'000.00 990.00
5.2 Coûts de vidange avec le camion
Les opérations de vidange sont entièrement gérées par N'Kotchoyem sans aucune
intervention de l'association Latrines Familiales au Togo. Les familles bénéficiaires payent elles-mêmes l'intervention du camion de vidange. Ce dernier est opérationnel depuis 2007.
Les trois modules du camion-vidange multiservices
N'Kotchoyem gère le camion-vidange multiservices comme une entreprise à but social qui doit tourner avec un bénéfice modeste. Les autres éléments fournis, notamment le pont et la cuve à eau, génèrent des bénéfices qui permettent la prise en charge partielle des coûts de fonctionnement du camion.
5.3 Coûts de gestion de l'association Latrines Familiale au Togo
Les activités de l'association Latrines Familiales au Togo sont uniquement bénévoles et il n'y a aucune rétribution.
Latrines familiales au Togo en discussion avec N'Kotchoyem.
6. Etat actuel des différentes activités
6.1 Construction de latrines
La construction de latrines à fosse septique continue. En 2009, 40 latrines de ce type seront réalisées.
Afin de réduire les coûts de construction, une étude expérimentale d’une latrine à faible coût est en cours. Il s’agit de la latrine de type Ecosan, où les selles et les urines sont séparées.
6.2 Site de dépotage
De nombreuses études se font un peu partout dans le monde mais chaque cas reste bien unique. La situation de Sokodé est en cours d’étude par un avant-projet effectué par un ingénieur togolais formé en génie sanitaire.
Il s’agit de dimensionner un site de dépotage capable de recueillir et de gérer les boues de vidange de toute la ville de Sokodé. La finalité du projet est de pouvoir utiliser les boues séchées dans le maraîchage.
Reconnue grâce à son rôle fondamental dans l’assainissement et la formation de la population à l’hygiène sanitaire, la préfecture de Sokodé a décrété que N’Kotchoyem soit l’organe responsable de la gestion de toutes les boues de vidange de la ville.
6.3 Stagiaires EPFL
Deux stagiaires de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne ont effectué un séjour de trois mois à Sokodé dans le cadre de leur travail de diplôme. Philippe Reymond s’est occupé de la « Méthodologie pour déterminer une option durable de traitement des boues de vidange dans une ville moyenne subsaharienne – application à la ville de Sokodé, Togo » et Danielle Tendall a étudié l’« Optimisation des coûts des latrines familiales type N’Kotchoyem de la ville de Sokodé au Togo ». Leur intervention a permis au projet de Latrines Familiales au Togo d’avancer dans la réflexion et d’améliorer plusieurs domaines, et notamment dans la réduction des coûts ainsi que dans la gestion des vidanges des latrines.
Un partenariat avec les Ecoles Polytechniques Fédérales est souhaitable et même indispensable. Des prises de contact sont en cours.
6.4 Convention N’Kotchoyem – Latrines Familiales au Togo
Afin d’optimaliser les relations entre N’kotchoyem et Latrines Familiales au Togo, la préparation d’une convention de partenariat est en cours. Elle permettra d’assurer une meilleure collaboration et suivi à tous les niveaux et d’officialiser la relation Suisse-Togo.
Cette convention devrait entrer en vigueur en 2010.
7. Bibliographie
7.1 Publications
GEEC /HELVETAS BENIN (2001):Rapport d'évaluation du projet de construction de latrines familiales à Sokodé au Togo. Helvetas.
MONTANGERO,A.;STRAUSS,M.(2002): Gestion des boues de vidange. EAWAG, SANDEC.
7.2 Sites internet
Institut fédéral pour l'aménagement, l'épuration et la protection des eaux (EAWAG)
http://www.eawag.ch/forschung/siedlungswasserwirtschaft/organisation/abteilungen/san dec/index (Juin 2007)
Department of Water and Sanitation in Developing Countries (SANDEC)
http://www.eawag.ch/organisation/abteilungen/SANDEC/index?clear_lang=1 (Juin 2007)
Centre Régional pour l'Eau Potable et l'Assainissement à faible coût (CREPA) http://www.reseaucrepa.org/page/312 (Juin 2007)
Divers
http://fr.wikipedia.org/wiki/Togo (Juin 2007)
http://www.tlfq.ulaval.ca/AXL/afrique/togo.htm (Juin 2007)
8. Contact
Adresse postale
Association latrines familiales au Togo Laurence Frésard
Sous La Côte 351 B CH-2902 Fontenais SUISSE
Email et site internet
Présidente Responsable technique
Laurence Frésard Federico Ferrario
Privé: +41 32 466 85 07 +41 32 466 15 03
Mobile: +41 78 823 41 81 +41 79 620 67 82
Email: laurence@latrinetogo.com federico.ferrario@ecoeng.ch
Site: http://www.latrinetogo.org
Compte Bancaire
Association latrines familiales au Togo CH-2902 Fontenais
SUISSE
No de compte bancaire: 20226.38
Banque Raiffeisen du Mont-Terri Rue Pierre Péquignat 8
CH-2950 Courgenay
No de compte postal de la Banque: 25-7895-8
"Un bébé au dos ne sait pas que la route est longue" Proverbe africain
Annexes
I Statuts de l'association II Plan de la latrine
