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Academic year: 2022

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Collection littérature française

Marie-Claire Bancquart Les tarots d'Ulysse Jean-Claude Barreau Le vent du désert Marcel Béalu La poudre des songes Pierre Bourgeade Le lac d'Orta Claude Bourgeyx Coup de foudre Serge Bramly La danse du loup Jean-Claude Brisville La révélation d'une voix et d'un nom

Frantz-André Burget Les mouettes noires Anne Capelle La dame tango Sylvie Cohen Les chiens fous Gaston Compère Je soussigné, Charles le

Téméraire, duc de Bourgogne Robinson 86

Copi

La cité des rats Gérard de Cortanze Giuliana

Jacques Crickillon

L 'Indien de la gare du Nord Yann Gaillard

L'amateur d'épouvante Gérard Gantet

Mort et transfiguration p o u r la jeune fille étrangère Vénus Khoury-Ghata Le fils empaillé Djanet Lachmet Le cow-boy Jude du Lacques Le voyageur d'Antibes Michèle Laforest L'île du silence La perquisition Georges Londeix Tonio Bicicleta Le pont Marida

Valéry Luria

La chute de Babylone Philippe Lutz Il neige s u r Kyoto Liliane Gourgeon Dédié à Kim Claude Margantin

Chéridoudou de Cosmopopo Pierre Minet

Un héros des abîmes Edgar Oppenheimer Les fils de joie Michel Polac Le Q.I. ou le roman d'un surdoué Jean Rambaud

Les miroirs d'Archimède Edgar Reichman

Les rendez-vous de Kronstadt Yak Rivais

Les Demoiselles d'A Maurice Roche Mémoire Jean Rousselot Pension de famille Dominique de Roux Le Cinquième Empire Claire Saël

Une vie à l'envers Isaure de Saint Pierre Une croisière en enfer Monsieur le Marquis Maren Sell

L'amour d'après Carlos Semprun Maura Les barricades solitaires Marie-Antoinette Tonnelat Retour à Pasargada Hocine Touabti L'amour q u a n d même Gilbert Toulouse L'imposteur Ahmed Zitouni Aimez-vous Brabim ?

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KHADIJA

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JEAN-GÉRARD LAPACHERIE

K h a d i j a

P I E R R E B E L F O N D 216, boulevard Saint-Germain

75007 Paris

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Si vous souhaitez recevoir notre catalogue et être tenu au courant de nos publications, envoyez vos nom et adresse, en citant ce livre, aux Editions Pierre Belfond,

216, bd Saint-Germain, 75007 Paris.

Et pour le Canada à

Edipresse 1983 Inc., 5198, rue Saint-Hubert, Montréal, Québec H2J 2Y3, Canada.

ISBN 2-7144-1977-1

Copyright © Belfond 1987

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Q j'ai e u o n z e ans, m a vie a

changé.

Onze ans ? Peut-être davantage ; peut- être moins. Je n'ai jamais su précisément quand j'ai vu le jour. Dans notre village de la montagne, personne n'a jamais enregistré les naissances, comme cela se faisait à la ville. Et qui aurait pu le faire ? Personne ne savait lire, ni écrire, ni compter, sauf le Qadi Abdallah, qui possédait les sources et les bonnes terres le long de l'oued. Mais l'énorme Qadi restait cloîtré dans son palais à banqueter et à fumer du haschich. Et il ne se souciait pas des filles de ses fellahs, du moins tant que celles-ci étaient impubères.

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Un matin, à l'aube, après s'être prosterné devant le Tout-Puissant, mon père m'a prise dans ses bras, ce qu'il n'avait encore jamais fait.

Il était l'heure de partir ! Il m'a embras- sée et m'a assise sur le dos du mulet. C'était la première fois que je montais sur ce bel ani- mal, fort et haut sur pattes, dont mon père était fier. C'était, il est vrai, sa seule richesse.

Dans notre montagne, les mulets se vendaient très cher, surtout ceux qui étaient assez puis- sants pour tirer, seuls, l'araire ou la charrette.

Comme j'étais grande ! De là-haut, mon regard portait loin, jusqu'à l'oued Boufereq, complètement à sec et dont le lit était plein de gros rochers gris. Ma tête s'est mise à tour- ner et j'ai crié. Mon père m'a dit d'un ton vif :

« Agrippe-toi à la crinière ! Ainsi, tu ne tomberas pas. A la grâce du Tout-Puissant ! »

Ma mère est sortie de notre maison de terre. Elle m'a regardée tendrement. Des lar- mes coulaient sur ses joues creuses.

Dans la main droite, elle avait sa belle écharpe de soie brodée, celle qu'elle portait

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le jour de son mariage. Elle s'est dressée sur la pointe des pieds. Je me suis penchée et elle m'a embrassée en sanglotant. Puis elle m'a mis, délicatement, son écharpe autour du cou :

« Que le Tout-Puissant ait pitié de toi, ma pauvre fille ! »

D'abord, le cadeau m'a fait plaisir. La soie blanche scintillait au soleil levant ; les brode- ries colorées semblaient plus vives encore à la lumière fraîche du matin. Les choses, au paradis du Tout-Puissant, n'étaient pas plus belles que l'écharpe de ma mère, ce jour-là.

Puis, je me suis rappelée que ma mère n'avait pas d'autre vêtement qu'une vieille djellaba sale, élimée, rapiécée, et qu'elle allait toujours pieds nus, même quand la montagne était couverte de neige.

L'écharpe était la seule belle chose qu'elle ait jamais eue. Pourtant, elle s'en dépouillait pour moi ! Mon cœur s'est brisé. Je me suis mise à pleurer.

Ma mère a appelé mes frères et sœurs qui gardaient, dès l'aube, nos moutons et nos chè- vres, derrière la maison :

« Khadija s'en va ! Venez l'embrasser. »

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Ils o n t accouru e n criant. Elle les a sou- levés, les uns après les autres, p o u r qu'ils soient à ma hauteur. Je les ai embrassés.

Zohra, ma s œ u r préférée, qui était vive et belle c o m m e ma mère, m'a demandé si elle m e reverrait un jour et quand.

Je lui ai promis de revenir le plus tôt possible :

« Bientôt ! Q u a n d le Tout-Puissant l'aura décidé ! »

Je lui ai dit que je lui rapporterais un beau cadeau de la ville. En lui parlant, j'ai m o n t r é l'immense ciel, qui était d ' u n beau bleu clair, presque diaphane. O n n ' y voyait rien, pas m ê m e u n nuage.

Zohra, désormais, était l'aînée. Elle e n était fière, mais elle e n ignorait les responsa- bilités. Elle s'occuperait des plus petits, ainsi que de ceux qui naîtraient plus tard. Elle les habillerait, les laverait, leur donnerait une galette de pain noir et une écuelle de lait ; elle les surveillerait ; elle leur interdirait de s'approcher du puits p r o f o n d ou de grimper aux rochers escarpés.

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Elle se priverait de tout pour eux.

Je lui ai rappelé quelques recommanda- tions. Les chèvres ne devaient pas brouter le seigle du Qadi Abdallah ; c'était un homme brutal et cruel. L'année précédente, il avait fait tuer par ses gardes deux de nos chèvres. Puis son régisseur avait réclamé à mon père une indemnité pour les balles et les cinq ou six épis de seigle que les malheureuses bêtes avaient avalés avant de crever. Il lui a dit, pour l'obliger à payer :

« C'est la Loi du Tout-Puissant ! »

J'ai demandé à Zohra de réciter les for- mules magiques, qui feraient tomber la pluie.

Je les lui avais apprises ; elle les savait par cœur. C'était des versets du Coran que moi, l'enfant pure et innocente, je disais chaque soir pour faire entendre au Tout-Puissant, caché là-haut dans le ciel immense, la voix des malheureux fellahs de la montagne, qui atten- daient l'eau depuis quatre ou cinq ans.

Si elle récitait les formules plusieurs fois, chaque soir, sans se tromper, elles seraient sans doute efficaces, à la longue, contre la sécheresse.

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Mon père s'impatientait.

Alors, ma mère m'a embrassée une der- nière fois. J'avais les joues toutes mouillées de ses larmes. J'étais sa fille préférée, son aînée, celle qui lui ressemblait le plus. Pourtant, c'est moi qu'elle sacrifiait pour que les autres n'aient plus faim.

Mon père a brandi son long bâton ferré et il en a frappé le mulet, sur la croupe.

C'était le signal du départ.

Ma mère a crié d'une voix brisée :

« Que le Tout-Puissant te protège, ma fille chérie ! »

Le mulet a avancé, lentement d'abord ; puis, d'un pas vif. J'étais tellement ballottée que j'avais de la peine à me maintenir en équilibre.

Mon père suivait à quelques pas. Il avait les yeux fixés sur les terres brûlées.

Lorsque nous avons été sur le grand che- min, je me suis retournée. Notre maison était loin !

J'ai eu envie de sangloter. J'ai retenu mes larmes, car je craignais les colères de mon père.

J'ai serré très fort les extrémités de l'écharpe que ma mère m'avait mise autour du cou.

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Notre maison avait disparu derrière un accident de terrain. Je n'ai vu que les palmes sèches et grises qui en couvraient le toit.

A un détour du chemin, j'ai entrevu un bras. C'était celui de ma mère. Elle l'agitait désespérément, comme un noyé que la mer engloutit.

Je n'ai plus revu ma mère.

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C jour-là, il faisait très beau. La mon- tagne se détachait sur u n ciel sans b r u m e ni nuage, vaste et vide, aussi p u r que le ciel d u paradis céleste.

C o m m e j'étais assise sur le dos du mulet, j'ai distingué nettement les champs pelés, de part et d'autre du chemin poussiéreux, jusqu'à l'oued et aux falaises proches.

Partout la terre était jaune et craquelée, c o m m e dans le désert ; et aussi dure que les rochers d u Boufereq et de la montagne.

L'herbe, dans les prairies brûlées par le soleil, était rase et rare.

Il n'avait pas plu depuis longtemps.

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avons besoin de jeunes femmes, honnêtes et discrètes, des femmes de confiance, qui accompagnent nos Frères trafiquants à Mar- seille o u à Gênes. Nous avons pensé à toi, Khadija ! »

La proposition m'a prise de court. Je suis restée silencieuse, ne sachant que répondre.

Abou Bakr m'a dit, d ' u n e voix dure :

« Il nous faut une réponse rapide. » Je leur ai objecté que je n'étais jamais allée chez les Roumis et que je ne savais même pas c o m m e n t o n y allait.

« C'est très simple ! s'est écrié Abou Bakr.

Tu accompagneras u n Frère et il t'expliquera ce que tu dois faire. Tu n'auras qu'à lui obéir, au doigt et à l'œil. Il te donnera des ordres ; tu les appliqueras ! »

Je leur ai objecté que je n'avais pas de passeport.

Abou Bakr a éclaté de rire :

« Tu en auras un, ne t'inquiète pas. Un beau passeport, tout neuf, mais un faux. Et tu seras l'épouse d u Frère Ahmed ! »

Je suis restée longtemps silencieuse. Je cherchais à leur échapper.

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Hillal a r o m p u le silence. Il avait une voix dure :

« De toute façon, tu ne p e u x plus rester chez ma mère. Les voisins o n t des soupçons.

Et puis, b e a u c o u p de gens te recherchent : Mohammed, le régisseur du Qadi Abderra- him, et l'Ouléma Abdelhakim, qui veut remet- tre la main sur toi. »

J'ai pensé aux menaces de l'Ouléma mau- dit. Je redoutais qu'il ne m e vende à u n lupa- nar de la Capitale.

Abou Bakr a ajouté :

« Songe aussi à la gloire que tu vas reti- rer de ce trafic. Tu vas nous aider à répandre l'Islam partout, chez ces chiens de Roumis.

Le haschich est u n poison qui détruit peu à peu l'âme ! Dans notre République islamique, il sera interdit et ceux qui en fumeront seront exécutés, sans procès. Voilà pourquoi il vaut mieux empoisonner nos ennemis plutôt que la sainte Communauté des vrais Croyants. »

Hillal a conclu ainsi :

« Il se fait tard ! Réfléchis bien p e n d a n t la nuit. Pense aussi à ce que je t'ai dit. Désor-

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mais, il t'est impossible de refuser. Tu es c o n d a m n é e à travailler avec nous. »

J'ai compris qu'il me menaçait.

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Pe n d a n t d e u x ans, j'ai transporté des tonnes de haschich à Marseille pour le compte du Parti des Opprimés. J'étais l'épouse d ' u n Frère : u n h o m m e brutal, qui me considérait c o m m e sa domestique. Je portais les paquets, je rangeais la valise, je cirais ses chaussures...

J'avais une autre identité. Je m'appelais

« Fatima bint Abou Bakr », épouse d'Ahmed Mernissi.

Chaque mois, nous rapportions des mil- liers de dollars o u de francs. Jamais je n'ai eu dans mes poches autant d'argent.

Pour ne pas attirer l'attention des doua- niers et de la police, nous étions habillés en

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roumis. J'avais une jupe de laine, une veste grise et des chaussures de cuir. Ainsi vêtue, je ressemblais aux d e u x jeunes épouses que l'Ouléma Abdelhakim a enfermées jusqu'à leur mort dans la maison de son père, près de la Mosquée Bleue.

J'étais élégante ! Presque chaque jour, je me promenais dans les rues de M.... , de G o u de B à M ; il y avait beaucoup d'Ara- bes qui me regardaient hostilement. Cela déplaisait aussi au « frère » Ahmed : sortir seule dans la rue était contraire aux saintes lois de l'Islam. Je lui répondais que m o n père, qui était u n b o n musulman, n e m'interdisait jamais de sortir de notre maison de terre, à la .montagne.

Un après-midi, des h o m m e s armés sont entrés dans la chambre que j'occupais à l'hôtel de N Ils étaient n o m b r e u x et par- laient fort. L'un d ' e u x m'a saisi par le bras et me l'a tordu, mais je n'ai pas crié. Un autre m'a giflée. Un troisième m'a hurlé aux oreil- les des choses que je ne comprenais pas. J'ai cru qu'ils allaient me tuer. Leur chef, alors,

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s ' e s t dirigé v e r s l ' a r m o i r e , l'a o u v e r t e e t e n a sorti u n sac q u e le « frère » A h m e d y avait d é p o s é la veille, sans m e d i r e ce q u ' i l y avait d e d a n s . Il était p l e i n d e s a c h e t s e n p l a s t i q u e q u i c o n t e n a i e n t d e la p o u d r e b l a n c h e .

Les h o m m e s a r m é s se s o n t c o n g r a t u l é s e t ils m ' o n t e m m e n é e d a n s u n f o u r g o n cellu- laire. C ' é t a i e n t d e s policiers.

Q u a n d je suis e n t r é e d a n s la p r i s o n , u n e g a r d i e n n e a c o n f i s q u é t o u s m e s v ê t e m e n t s . J'ai p l e u r é e n la s u p p l i a n t d e m e laisser l ' é c h a r p e d e soie d e m a m è r e . J e n e sais p o u r - q u o i elle a a c c e p t é . J'ai n o u é l ' é c h a r p e sur m a tête, c o m m e u n foulard. J e signifiais ainsi q u e je n ' é t a i s p a s française c o m m e les a u t r e s pri- s o n n i è r e s , mais arabe, et q u e j'étais fière d e l'être.

J'ai p a r t a g é m a cellule a v e c d e u x j e u n e s f e m m e s — d e s p r o s t i t u é e s — q u i a v a i e n t t u é l e u r a m a n t . Elles o n t é t é gentilles et d o u c e s a v e c m o i e t m ' o n t l o n g u e m e n t parlé. Elles m ' o n t fait c o m p r e n d r e q u e q u e l q u ' u n m'avait d é n o n c é e et q u e c e n e p o u v a i t ê t r e q u ' u n d e m e s « frères ». D'ailleurs, je n e les ai jamais r e v u s , ni A h m e d , ni Hillal, ni les autres. Ils m ' a v a i e n t a b a n d o n n é e , d a n s u n p a y s é t r a n -

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ger, en prison, parmi des « infidèles ». Ils ne se souciaient pas de ce que j'allais devenir.

Peu à peu, j'ai fait des progrès en fran- çais et, au cours du procès, j'ai pu répondre à quelques-unes des questions que le juge m'a posées. Mais les hommes du tribunal me regardaient hostilement. Ils semblaient mécontents de ce que j'avais fait et ils m'ont condamnée à quinze ans de réclusion.

Quand je suis revenue en prison après le procès, la directrice m'a dit que la bibliothé- caire avait besoin d'une commise. J'ai accepté, sans savoir ce que j'aurais à faire.

Jamais je n'ai vu autant de livres. C'est moi qui les recouvrais de plastique, afin qu'ils ne s'abîment pas. Ce travail me plaisait beau- coup, je l'ai fait avec soin. La bibliothécaire m'a alors confié d'autres tâches : coller des étiquettes, ranger les livres sur les rayonna- ges, tailler les crayons à papier, etc... Je n'étais plus la souillon, ni la domestique des autres.

J'étais Khadija, une personne digne d'intérêt et de respect. Les gardiennes ou les prison- nières s'adressaient à moi, comme elles l'auraient fait à n'importe qui d'autre, sans jamais chercher à m'humilier.

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Pendant les six années q u e je suis restée en prison, j'ai porté sur la tête l'écharpe de ma mère. Q u a n d j'en suis sortie, je me suis sentie enfin complètement libre. J'ai ôté cette écharpe et l'ai jetée dans une poubelle, p o u r n e plus la voir.

Et j'ai marché dans la rue...

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Cet ouvrage a été réalisé sur Système Cameron

p a r la SOCIÉTÉ NOUVELLE FIRMIN-DIDOT Mesnil-sur-l'Estrée

pour le compte des Éditions Be/fond le 5 janvier 1987

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Imprimé en France Dépôt légal : janvier 1987

N° d'édition : 977 N° d'impression : 5954

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« Quand j'ai eu onze ans, ma vie a changé. Onze ans ? Peut-être davantage; peut-être moins. Je n'ai jamais su précisément quand j'ai vu le jour. Dans notre village de la montagne, personne n'a jamais enregistré les naissances, comme cela se faisait à la ville. Et qui aurait pu le faire ? Personne ne savait lire, ni écrire, ni compter, sauf le Qadi Abdallah, qui possédait les sources et les bonnes terres le long de l'oued. Mais l'énorme Qadi restait cloîtré dans son palais à banqueter et à fumer du haschich. Et il ne se souciait pas des filles de ses fellahs, du moins tant que celles-ci étaient impubères. »

Jean-Gérard Lapacherie est né en 1947. Agrégé de Lettres mo- dernes, docteur en linguistique, il a enseigné dans de nombreux pays étrangers (Côte d'Ivoire, Egypte, Maroc). Il est actuellement professeur à l'université de Bologne. Khadija est son premier roman.

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