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Vaccins pour les adultesL’ACIP (

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Academic year: 2022

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EDITOR IN CHIEF : Mark Abramowicz. M.D.EXECUTIVE EDITOR : Gianna Zuccotti, M.D., M.P.H., F.A.C.P., Harvard Medical School. EDITOR : Jean-Marie Pflomm, Pharm.D. ASSISTANT EDITORS, DRUG INFORMATION : Susan M. Daron, Pharm.D., Corinne E. Zanone, Pharm.D. CONSULTING EDITORS : Brinda M. Shah, Pharm.D., F. Peter Swanson, M.D. CONTRIBUTING EDITORS : Carl W. Bazil, M.D., Ph.D., Columbia University College of Physicians and Surgeons ; Vanessa K. Dalton, M.D., M.P.H., University of Michigan Medical School ; Eric J. Epstein, M.D., Albert Einstein College of Medicine ; Jules Hirsch, M.D., Rockefeller University ; David N. Juurlink, BPhm, M.D., Ph.D., Sunnybrook Health Sciences Centre ; Richard B. Kim, M.D., University of Western Ontario ; Hans Meinertz, M.D., University Hospital, Copenhagen ; Sandip K.

Mukherjee, M.D., F.A.C.C., Yale School of Medicine ; Dan M. Roden, M.D., Vanderbilt University School of Medicine ; F. Estelle R. Simons, M.D., University of Manitoba ; Jordan W. Smoller, M.D., Sc.D., Harvard Medical School ; Neal H. Steigbigel, M.D., New York University School of Medicine ; Arthur M.F.Yee, M.D., Ph.D., F.A.C.R., Weil Medical College of Cornell University. SENIOR ASSOCIATE EDITORS : Donna Goodstein, Amy Faucard. ASSOCIATE EDITOR : Cynthia Macapagal Covey. EDITORIAL FELLOW : Esperance A.K.Schaefer, M.D., M.P.H., Harvard Medical School. MANAGING EDITOR : Susie Wong. ASSISTANT MANAGING EDITOR : Liz Donohue.

PRODUCTION COORDINATOR : Cheryl Brown. EXECUTIVE DIRECTOR OF SALES : Gene Carbona. FULFILLMENT & SYSTEMS MANAGER : Cristine Romatowski.

DIRECTOR OF MARKETING COMMUNICATIONS : Joanne F. Valentino. VICE PRESIDENT AND PUBLISHER : Yosef Wissner-Levy.

Founded 1959 by Arthur Kallet and Harold Aaron, M.D. Copyright© 2018. The Medical Letter, Inc. (ISSN 0025 – 732X).

TRADUCTION ET ADAPTATION DE L’ÉDITION FRANÇAISE : Dr Pierre-Alain Plan, Grandson.

Vaccins pour les adultes

L’ACIP (Advisory Committee on Immunization Practices) recommande la vaccination systématique des adultes résidant aux Etats-Unis contre la grippe, la diphtérie et le tétanos seuls (dT) et en combinaison avec le vaccin acellulaire contre la coqueluche (dTpa), la rougeole, les oreillons et la rubéole (ROR), la varicelle (VAR), le zona (VRZ : vaccin recombinant ; VVZ : vaccin vivant) et le virus du papillome humain (VPH), ainsi que les contre les pneumocoques (vaccin conjugué [PCV13] et vaccin polysaccharidique [PPSV23]). Pour les adultes pré- sentant certaines maladies ou certains facteurs de risque profession- nels, comportementaux ou autres, les vaccins contre l’hépatite A (HepA), l’hépatite B (HepB), les méningocoques (MenACWY ; MenB) et Haemophilus influenzae de type b (Hib) sont aussi recommandés.1 Les recommandations pour le vaccin contre la grippe saisonnière et les vaccins pour les voyageurs sont présentées séparément.2,3

Types de vaccins

Les vaccins inactivés sont préparés à partir de composants antigé- niques entiers ou fractionnés de virus ou de bactéries. Les vaccins fractionnés sont habituellement constitués de protéines ou de poly- saccharides. Les vaccins protéiques incluent généralement des sous-unités de protéines microbiologiques ou de toxines bacté- riennes inactivées (anatoxines). Les vaccins polysaccharidiques sont généralement moins immunogènes que les vaccins protéiques ; ils peuvent être conjugués à une protéine pour augmenter la réponse et la mémoire immunitaire.

Les vaccins vivants atténués utilisent un pathogène dont la viru- lence a été réduite, mais qui se réplique après administration pour induire une réponse immunitaire.

Les vaccins recombinants sont généralement composés d’anti- gènes produits par génie génétique ; ce sont typiquement des vac- cins inactivés, mais occasionnellement il peut s’agir de vaccins vivants atténués.4

Vaccins

DIPHTÉRIE, TÉTANOS ET COQUELUCHE – Aux Etats-Unis, l’admi- nistration d’un vaccin contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche fait partie des vaccinations systématiques chez l’enfant depuis les années 1940. Cependant, pendant de nombreuses années, les adultes étaient revaccinés seulement avec les anatoxines inactivées et adsor- bées de la diphtérie et du tétanos (dT) en raison de craintes relatives à des réactions au vaccin à germe entier contre la coqueluche

administré antérieurement. Deux vaccins contenant les anatoxines de la diphtérie et du tétanos combinées à des composants protéiques acellulaires de la coqueluche (dTpa ; Adacel – USA ; non commercia- lisé – F, CH, B et Boostrix – CH, B ; non commercialisé – F) ont été in- troduits en 2005 pour les rappels chez les adultes.5

La coqueluche peut survenir lorsque l’immunité induite par le vaccin a diminué avec le temps. Des parents et des frères et sœurs infectés ont transmis la coqueluche à des nourrissons non immunisés ou sous-immunisés.

Recommandations pour l’utilisation – Les adultes dont les antécé- dents de primovaccination sont incertains doivent recevoir 3 doses d’un vaccin dT, dont l’une (de préférence la première) doit être le dTpa.

Les 2 premières doses doivent être administrées à au moins 4 semaines d’intervalle et la troisième 6-12 mois après la deuxième. Un rappel du vaccin dT doit être effectué tous les 10 ans. Tout adulte n’ayant jamais reçu une dose de dTpa doit en recevoir une dès que possible, quel que soit l’intervalle depuis le dernier vaccin contenant les anatoxines dT.

Les femmes enceintes doivent recevoir le dTpa lors de chaque grossesse, quel que soit l’intervalle depuis le dernier vaccin dT ou dTpa, pour protéger le nouveau-né de la coqueluche durant ses pre- miers mois de vie. Le vaccin doit être effectué au début de la période allant de la 27e à la 36e semaine de gestation pour maximiser le trans- fert des anticorps maternels peu avant la naissance.6,7 Les femmes enceintes dont on ne connaît pas le statut vaccinal ou qui n’ont pas reçu une primovaccination complète doivent recevoir 3 doses d’un vaccin contenant les anatoxines dT, dont l’une doit être le dTpa. Les femmes qui n’ont jamais reçu le dTpa et qui ne l’ont pas reçu non plus pendant la grossesse doivent être vaccinées immédiatement après l’accouchement.

Effets indésirables – Des réactions au point d’injection sont fré- quentes après l’administration des vaccins dT ou dTpa, mais elles sont généralement légères. Une fièvre et des douleurs au point d’in- jection ont été plus fréquentes après le dTpa en comparaison du dT.

Des réactions de type phénomène d’Arthus, avec une tuméfaction douloureuse étendue, peuvent survenir chez des adultes avec des antécédents de vaccinations répétées.

ROUGEOLE, OREILLONS ET RUBÉOLE (ROR) – Aux Etats-Unis, la vaccination systématique des enfants a éliminé la transmission endémique de la rougeole et de la rubéole, et elle a quasiment éra- diqué les oreillons. La multiplication récente des cas de rougeole en Europe et en Asie du Sud-Est a fait augmenter le nombre de cas im- portés de rougeole au États-Unis ; ces cas ont principalement été observés chez des personnes non vaccinées.8 Des éclosions spora- diques d’oreillons continuent de se produire, même parmi les popu- lations grandement vaccinées.9

Tableaux dans ce numéro

Quelques vaccins pour les adultes ... p. 90 Vaccins pour les populations spéciales d’adultes ... p. 93 Recommandations pour la vaccination contre les pneumocoques ... p. 94

Vol. 40 Nº 12 (ML USA Nº 1546) 1 juin 2018

(2)

Quelques vaccins pour les adultes (suite)

Médicaments Posologie habituelle/

Calendrier Recommandations1

France

Coût 2 Suisse

CHF (€) Belgique

Diphtérie, tétanos (dT)

Anatoxines tétanique et diphthérique3 Td-pur3 – CH ; non commercialisé dans cette association – F, B

3 doses de 0,5 ml IM

(à 0, 1 et 6-12 mois) • Primovaccination recommandée pour les adultes non vaccinés

• Dose de rappel recommandée tous les 10 ans

9.85

(8.56)

Diphtérie, tétanos, coqueluche acellulaire (dTpa) Adacel3 – USA ; non commercialisé – F,

CH, B 0,5 ml IM 1 fois dans

la vie • Une dose unique est recommandée chez les adultes qui n’ont jamais reçu le vaccin dTap, indépendamment de l’intervalle depuis la der- nière dose du vaccin dT5

Boostrix3 – CH, B ; non commercialisé

dans cette association – F 0,5 ml IM pour la vaccina-

tion de rappel4 36.25

(31.52) 23.59 Rougeole, oreillons, rubéole (ROR)

M-M-R II6 – USA ; non commercialisé

– F, CH, B 1 ou 2 doses de 0,5 ml SC7 • Recommandé chez les personnes nées aux Etats-Unis en 1957 ou après (1970 au Canada) sans preuve d’immunité

Priorix6 et autre – F, CH, B 1 ou 2 doses de 0,5 ml SC7 13.48 36.25

(31.52) 22.09 Varicelle

Varivax6 et autre – F, CH ; Provarivax et

autres – B 2 doses de 0,5 ml SC

(à 0 et 4-8 semaines) • Recommandé chez les personnes nées aux Etats-

Unis en 1980 ou après sans preuve d’immunité 39.25 69.75 (60.65) 52.52 Zona

Shingrix3 – USA ; non commercialisé –

F, CH, B 2 doses de 0,5 ml IM

(à 0 et 2-6 mois) • Le VRZ est recommandé pour les personnes de

≥ 50 ans, y compris celles ayant déjà eu un épisode précédent de zona ou qui ont déjà reçu le VVZ8

• Le VRZ ou le VVZ (de préférence le VRZ) sont recommandés pour des personnes de ≥ 60 ans, y compris celles ayant déjà eu un épisode de zona

Zostavax6 – F, CH, B 1 dose de 0,65 ml SC 126.27 173.55

(150.91) 137.40

Virus du papillome humain (VPH) Gardasil 93 – B ; non commercialisé – F,

CH 3 doses de 0,5 ml IM

(à 0, 1-2 et 6 mois)9,10 • Recommandé pour les femmes non vaccinées jusqu’à 26 ans et les hommes non vaccinés jusqu’à 21 ans ; recommandé aussi pour les hommes de 22 à 26 ans avec des facteurs de risque ou basé sur une décision clinique individuelle

134.52

Gardasil 43 – F, CH, B 3 doses de 0,5 ml IM

(à 0, 1-2 et 6 mois)9,10 120.39 ND 118.25

Pneumocoques

Prevnar 133 – F, CH, B 1 dose de 0,5 ml IM • Le PCV13 est recommandé chez les personnes non vaccinées de ≥ 65 ans et celles de < 65 ans avec des facteurs de risque spécifiques11,12

• Le PPSV23 est recommandé chez les personnes de ≥ 65 ans (1 dose) et celles de < 65 ans avec des facteurs de risque spécifiques (1-2 doses)11,14

54.54 38.45 (33.44) 74.55 Pneumovax 233 – F, CH, B 1-3 doses de 0,5 ml IM

ou SC13 19.98 89.10

(77.48) 31.93

Hépatite A (HepA)

Havrix3 – F, CH, B 2 doses de 1 ml IM

(à 0 et 6-12 mois) • Recommandé chez les adultes non vaccinés avec des facteurs de risque médicaux, professionnels ou comportementaux

• Recommandé chez les adultes sans facteurs de risque mais qui souhaitent se protéger

23.04 56.55 (49.17) 45.66 Vaqta3 – F, B ; non commercialisé – CH 2 doses de 1 ml IM

(à 0 et 6-18 mois) 23.04 45.66

Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

ND : non disponible ; Le prix n’est pas fixe du fait d’accords spécifiques entre les partenaires.

PCV13 : vaccin 13-valent contre les pneumocoques ; PPSV23 : vaccin 23-valent contre les pneumocoques ; VRZ = vaccin recombinant contre le zona ; VVZ = vaccin vivant contre le zona.

1. Basé sur les classes d’âge recommandées par l’ACIP (Advisory Committee on Immunization Practices), qui peuvent différer de celles approuvées par la FDA pour certains vaccins. Voir le tableau de la page 93 pour la vaccination des populations spéciales. Voir le texte pour des informations détaillées relatives aux indications, contre-indications et facteurs de risque. Recommandations américaines ; il peut exister des différences selon les pays.

2. Coût d’une dose pour les adultes. Taux de change : 1 € = 1.15 CHF.

3. Vaccin inactivé.

4. Les femmes enceintes doivent recevoir le dTpa lors de chaque grossesse, de préférence au début de la période allant de la 27e à la 36e semaine.

5. Bien qu’Adacel ne soit pas approuvé par la FDA pour les personnes de ≥ 65 ans, l’ACIP recommande l’utilisation de Boostrix ou d’Adacel chez les personnes de ≥ 65 ans.

6. Vaccin vivant atténué.

7. Une à deux doses en l’absence de preuve d’immunité contre la rougeole et les oreillons (la deuxième dose doit être administrée au moins 28 jours après la première) et 1 dose en l’absence de preuve d’immunité contre la rubéole. Une dose supplémentaire est recommandée pour les adultes qui ont déjà reçu

≤ 2 doses et qui présentent un risque d’attraper les oreillons lors d’une éclosion.

8. Le VRZ ne doit pas être administré moins de 2 mois après le VVZ.

9. L’intervalle minimum entre les 2 premières doses est de 4 semaines ; il est de 12 semaines entre les doses 2 et 3, et de 5 mois entre les doses 1 et 3.

10. Une série de 3 doses est recommandée pour les personnes de 15 à 26 ans jamais vaccinées. Pour celles qui ont commencé la vaccination entre 9 et 14 ans mais qui ont reçu seulement 1 ou 2 doses à un intervalle < 5 mois, 1 dose supplémentaire est recommandée.

11. Lorsque les deux vaccins sont indiqués, le PCV13 doit être administré en premier (voir pages 94 pour des informations relatives aux indications et au calendrier d’administration).

12. Les facteurs de risque incluent les immunodéficiences, l’infection par le VIH, l’asplénie, l’insuffisance rénale chronique et le syndrome néphrotique, les fuites de liquide céphalorachidien et les implants cochléaires (voir le tableau de la page 93).

13. Les personnes de < 65 ans présentant des facteurs de risque doivent recevoir 1 ou 2 doses à au moins 5 ans d’intervalle. Les personnes de ≥ 65 ans doivent recevoir 1 dose, indépendamment des antécédents de vaccination, mais au moins 5 ans après la dernière dose de PPSV23.

14. Les facteurs de risque incluent les maladies cardiaques, pulmonaires ou hépatiques chroniques, l’alcoolisme, le diabète, le tabagisme, les immunodéfi- ciences, l’infection par le VIH, l’asplénie, l’insuffisance rénale chronique et le syndrome néphrotique, les fuites de liquide céphalorachidien et les implants cochléaires (voir le tableau de la page 93).

(3)

Quelques vaccins pour les adultes (suite)

Médicaments Posologie habituelle/

Calendrier Recommandations1

France

Coût 2 Suisse

CHF (€) Belgique

Hépatite B (HepB)

Heplisav-B3 – USA ; non commercia-

lisé – F, CH, B 2 doses de 0,5 ml IM

(à 0 et 1 mois) • Recommandé chez les adultes non vaccinés avec des facteurs de risque médicaux, professionnels ou comportementaux

• Recommandé chez les adultes sans facteurs de risque mais qui souhaitent se protéger

Engerix-B3 et autres – F, B ; Engerix B

et autre – CH 3 doses de 1 ml IM

(à 0, 1 et 6 mois)15-17 17.01 45.15

(39.26) 26.61 Recombivax HB3 – USA ; non commer-

cialisé – F, CH, B 3 doses de 1 ml IM

(à 0, 1 et 6 mois)15-17

Hépatites A et B (HepA/HepB)

Twinrix3 – F, CH, B 3 doses de 1 ml IM

(à 0, 1 et 6 mois)18 • Recommandé chez les adultes nécessitant une double vaccination HepA et HepB

• Recommandé chez les adultes sans facteurs de risque mais qui souhaitent se protéger

NR 75.25

(65.44) 54.60

Méningocoques (MenACWY et MenB) Serogroups ACWY

Menveo3 – F, CH, B 1-2 doses de 0,5 ml IM19,20 • Recommandé chez les adultes non vaccinés avec

des facteurs de risque spécifiques 50.52 66.10 (57.48) 52.60 Mencevax ACWY – B ; non commer-

cialisé – F, CH 1-2 doses de 0,5 ml IM19,20 36.11

Nimenrix – F, B ; non commercialisé – CH 1-2 doses de 0,5 ml IM19,20 43.95 52.60

Menactra3 – USA ; non commercialisé

– F, CH, B 1-2 doses de 0,5 ml IM19,20

Sérogroupe B

Bexsero3,21 – F, B ; non commercia- lisé – CH

2 doses de 0,5 ml IM

à (≥ 1 mois d’intervalle) • Recommandé chez les adultes avec des facteurs de risque spécifiques ; peut être administré aux personnes de 16 à 23 ans (de préférence entre 16 et 18 ans) ne présentant pas un risque aug- menté

87.47 86.52

Trumenba3,21 – non commercialisé – F,

CH, B 2 ou 3 doses de 0,5 ml IM22

Haemophilus influenzae de type b (Hib) Act-HIB3 – F, B ; non commercialisé –

CH 1 ou 3 doses de 0,5 ml IM23 • Recommandé seulement pour un petit nombre

d’adultes non vaccinés et présentant des facteurs de risque spécifiques

15.94 23.03

PedvaxHIB3 – non commercialisé – F,

CH, B

Hiberix3 – CH, B ; non commercialisé

– F 34.95

(30.39) 23.03 Ce tableau reflète l’édition américaine du Medical Letter et ne constitue pas nécessairement une revue exhaustive de toutes les préparations disponibles en Europe francophone.

NR : non remboursé. Le prix n’est pas fixe du fait d’accords spécifiques entre les partenaires.

1. Basé sur les classes d’âge recommandées par l’ACIP (Advisory Committee on Immunization Practices), qui peuvent différer de celles approuvées par la FDA pour certains vaccins. Voir le tableau de la page 93 pour la vaccination des populations spéciales. Voir le texte pour des informations détaillées relatives aux indications, contre-indications et facteurs de risque. Recommandations américaines ; il peut exister des différences selon les pays.

2. Coût d’une dose pour les adultes. Taux de change : 1 € = 1.15 CHF.

3. Vaccin inactivé.

15. La dose d’Engerix-B chez les patients en hémodialyse est de 2 ml administrés à 0, 1, 2 et 6 mois (4 doses). Pour Recombivax HB, il existe une formulation spéciale pour les patients dialysés (40 µg par ml) s’administrant à 0, 1 et 6 mois. Ce calendrier posologique peut aussi être utilisé chez les personnes immu- nodéprimées.

16. Un calendrier à 4 doses à 0, 1, 2 et 12 mois est aussi approuvé par la FDA.

17. L’ACIP recommande aussi un autre calendrier de vaccination (à 0, 1 et 4 mois ou 0, 2 et 4 mois). L’intervalle minimum entre les 2 premières doses est de 4 semaines ; il est de 8 semaines entre les doses 2 et 3, et de 16 semaines entre les doses 1 et 3.

18. L’intervalle minimum entre les 2 premières doses est de 4 semaines et de 5 mois entre les doses 2 et 3. Un calendrier de vaccination accéléré à 4 doses (à 0, 7 et 21-30 jours, puis à 12 mois) est aussi approuvé par la FDA.

19. L’administration de deux doses à ≥ 8 semaines d’intervalle est recommandée chez les adultes avec une asplénie, une infection par le VIH, un déficit persis- tant en composants du complément, ou lors de l’utilisation d’éculizumab (Soliris – F, CH, B). Une seule dose est recommandée pour ceux qui présentent d’autres facteurs de risque spécifiques.

20. Une nouvelle vaccination est recommandée tous les 5 ans pour les sujets déjà vaccinés mais chez qui le risque reste élevé.

21. Bexsero et Trumenba ne sont pas interchangeables.

22. Les jeunes en bonne santé de 16 à 23 ans ne présentant pas un risque augmenté pour les maladies méningococciques peuvent recevoir seulement 2 doses (à 0 et 6 mois). Ceux qui présentent des facteurs de risque spécifiques doivent recevoir 3 doses (à 0, 1-2 et 6 mois).

23. Une dose pour les personnes aspléniques non immunisées et celles qui doivent subir une intervention chirurgicale non urgente. Trois doses (à au moins 4 semaines d’intervalle) pour les personnes ayant subi une transplantation de cellules souches hématopoïétiques (à débuter 6-12 mois après la greffe), même si elles ont déjà été vaccinées.

Le vaccin ROR contient des virus vivants atténués ; les virus de la rougeole et des oreillons sont tous deux dérivés de cultures sur des embryons de poulet et le virus de la rubéole est dérivé d’une culture sur des cellules humaines diploïdes.

Recommandations pour l’utilisation – Les adultes nés avant 1957 aux Etats-Unis (1970 au Canada) peuvent être considérés comme immunisés contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. La plupart des autres adultes pour lesquels on n’a pas de preuve d’im- munité (certificat de vaccination ou preuve d’immunité par des tests de laboratoire) doivent recevoir une dose du vaccin ROR. Deux doses du vaccin distantes d’au moins 28 jours sont recommandées pour les adultes précédemment vaccinés avec le vaccin à germe tué contre la rougeole (ou un vaccin dont on ne connaît pas le type) uti- lisé entre 1963 et 1967, ainsi que pour ceux sans preuve d’immunité

qui présentent un risque élevé d’exposition à la rougeole ou aux oreillons ou un risque de transmettre ces maladies, y compris les étudiants à l’université, les voyageurs internationaux et les contacts vivant sous le toit d’une personne immunodéprimée.10 Le personnel de santé né en 1957 ou après sans preuve d’immunité contre la rou- geole et/ou les oreillons doit recevoir 2 doses du vaccin ROR ; les personnes dont on sait qu’elles sont immunisées contre la rougeole et les oreillons, mais pas contre la rubéole, doivent en recevoir une dose. Le vaccin ROR doit être envisagé pour le personnel de santé né avant 1957 s’il n’existe pas de preuve d’immunité contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Pour contrôler une épidémie d’oreillons dans un milieu où l’exposition est intense, les taux d’attaque élevés et pour laquelle une transmission continue est démontrée, une dose additionnelle du vaccin ROR est recommandée pour les personnes ayant préalablement reçu ≤ 2 doses.11

(4)

Une dose du vaccin ROR doit être administrée aux femmes non en- ceintes en âge de procréer et pour qui il n’existe pas de preuve d’im- munité contre la rubéole. Les femmes enceintes ne doivent pas recevoir le vaccin ROR ; celles qui ne peuvent produire une preuve d’immunité contre la rubéole doivent recevoir le vaccin ROR après l’accouchement, avant de quitter la maternité.

Effets indésirables – Des douleurs et un érythème au point d’injec- tion, une fièvre, des éruptions cutanées et des arthralgies transi- toires (chez environ 25 % des femmes) surviennent souvent après le vaccin ROR. Peu d’effets indésirables ont été rapportés après une troisième dose du vaccin ROR. Des réactions anaphylactiques et des purpuras thrombocytopéniques surviennent rarement.10

Contre-indications – Le ROR étant un vaccin vivant, il est contre- indiqué chez les femmes enceintes (le risque de syndrome de ru- béole congénitale secondaire au vaccin est peut-être seulement théorique ; la maladie n’a pas été rapportée parmi des milliers d’en- fants nés de mères vaccinées par inadvertance durant la grossesse) et chez les adultes présentant une immunodéficience sévère. Le vaccin ne doit pas être administré aux personnes avec des antécé- dents d’anaphylaxie provoquée par la néomycine ou la gélatine.

VARICELLE – Le vaccin contre la varicelle contient le virus vivant at- ténué de la varicelle. La vaccination systématique pendant l’enfance, introduite aux Etats-Unis en 1995, a fait chuter l’incidence des infec- tions varicelleuses à la fois chez les enfants et les adultes. Une pri- moinfection varicelleuse peut être plus sévère chez les adultes que les enfants.

Recommandations pour l’utilisation – Les personnes nées aux Etats-Unis avant 1980 sont considérées comme immunisées contre la varicelle, à l’exception des professionnels de santé et des femmes enceintes, dont les preuves d’immunité doivent être recherchées.

L’immunité contre la varicelle est démontrée par : un diagnostic de varicelle ou de zona posé par un professionnel de santé, des tests de laboratoire (pas toujours fiables) ou la documentation d’une vaccina- tion. Les immigrants adultes en provenance des pays tropicaux ré- cemment arrivés aux Etats-Unis sont vulnérables à la varicelle. Tous les adultes sans preuve d’immunité doivent recevoir 2 doses du vaccin contre la varicelle, distantes d’au moins 4 semaines. Les femmes enceintes non immunisées doivent recevoir la première dose après l’accouchement, avant de quitter la maternité.12 L’immu- nité acquise après la vaccination est probablement permanente chez la majorité des personnes vaccinées.

Effets indésirables – Des réactions au point d’injection telles que douleur, érythème et tuméfaction sont fréquentes chez les adultes.

D’autres effets indésirables incluent une fièvre et une éruption de type varicelleuse (au point d’injection ou généralisée, survenant ha- bituellement dans les 2-3 semaines après la vaccination).

Il arrive rarement que les personnes vaccinées en bonne santé qui développent une éruption varicelleuse disséminent le virus vaccinal à des contacts vulnérables. Les personnes présentant une éruption après la vaccination doivent éviter tout contact avec les individus vulnérables qui sont à risque de développer des complications de la varicelle, comme les personnes immunodéprimées, les femmes en- ceintes et les nourrissons nés de mères non immunisées.

Contre-indications – Le vaccin contre la varicelle étant un vaccin vivant, il est contre-indiqué chez les femmes enceintes et les per- sonnes présentant une immunodéficience sévère. Il ne doit pas être administré aux personnes avec des antécédents d’anaphylaxie pro- voquée par la néomycine ou la gélatine.

ZONA – Après la résolution de la primoinfection, le virus de la vari- celle et du zona (VZV) persiste sous forme latente dans les ganglions sensoriels ; l’immunité à médiation cellulaire dirigée spécifiquement contre le VZV empêche les virus latents de se réactiver et de se mul- tiplier, puis de provoquer un zona. Lorsque l’immunité à médiation cellulaire décline, comme c’est souvent le cas chez les personnes âgées ou immunodéprimées, les virus latents peuvent se réactiver et provoquer un zona. Aux Etats-Unis, environ un million de cas de zona surviennent chaque année.

Deux différents vaccins contre le zona sont maintenant homologués aux Etats-Unis ; un vaccin vivant atténué (VVZ ; Zostavax – F, CH, B) et un nouveau vaccin sous-unitaire recombinant avec adjuvant (VRZ : Shingrix – USA ; non commercialisé – F, CH, B).13 Dans les études cliniques randomisées en double aveugle, le VVZ a significa- tivement diminué l’incidence du zona chez des personnes de 50 à 79 ans, mais pas chez celles de ≥ 80 ans ; son efficacité décline rapide- ment avec l’âge (70 % entre 50 et 59 ans, 64 % entre 60 et 69 ans, 41 % entre 70 et 79 ans, 18 % à partir de 80 ans).14,15 Dans une étude

de cohorte d’envergure chez des personnes de ≥ 50 ans, l’efficacité du VVZ a été d’environ 68 % pour prévenir le zona durant la première année après la vaccination ; l’efficacité a diminué à 47 % la deuxième année, puis a continué de décliner progressivement jusqu’à 32 % durant les 6 ans suivants.16

Bien qu’aucune comparaison directe ne soit disponible, le VRZ semble considérablement plus efficace que le VVZ pour prévenir le zona. Dans une étude à l’insu des observateurs portant sur

> 27 000 personnes, le VRZ s’est montré hautement efficace pour prévenir le zona dans tous les groupes d’âge, en particulier les per- sonnes âgées (97 % pour celles de 50-59 et 60-69 ans et 91 % pour celles de 70-79 et ≥ 80 ans). La durée de la protection conférée par le VRZ n’est pas connue ; l’efficacité du vaccin était de 85,1 % la qua- trième année après la vaccination.17,18

Recommandations pour l’utilisation – Les personnes immuno- compétentes de ≥ 50 ans, y compris celles avec des antécédents de zona et celles qui ont déjà reçu le VVZ, devraient recevoir deux doses du VRZ (distantes de 2 à 6 mois). Le VRZ ne doit pas être administré moins de 2 mois après le VVZ. Le VRZ est préférable au VVZ, mais ce dernier reste une alternative pour les personnes immunocompé- tentes de ≥ 60 ans.19

Effets indésirables – Les réactions indésirables semblent plus fré- quentes et plus sévères avec le VRZ en comparaison du VVZ. Les effets indésirables fréquents du VRZ incluent des myalgies (45 %), une fatigue (45 %), une fièvre (21 %) et des douleurs (78 %), une rou- geur (38 %) et une tuméfaction (26 %) au point d’injection. Dans les études cliniques avec le VRZ, l’incidence de tous les effets indési- rables de grade 3 a été de 16,5 % et celle des réactions de grade 3 au point d’injection de 9,4 % ; la durée médiane des effets indésirables locaux et généraux était de 2-3 jours. Les réactions au point d’injec- tion avec le VVZ sont généralement légères ; un rash de type varicel- leux s’est produit au point d’injection, mais il est moins fréquent qu’avec le vaccin contre la varicelle.

Contre-indications – Puisqu’il est un vaccin vivant, le VVZ est contre-indiqué chez les femmes enceintes et les adultes présen- tant une immunodéficience sévère. Il ne doit pas être administré aux personnes avec des antécédents de réaction anaphylactique à la néomycine ou à la gélatine. Le VRZ n’est pas contre-indiqué chez les femmes enceintes et les adultes immunodéprimés, mais son profil de sécurité et d’efficacité dans ces populations ne sont pas connus.

VIRUS DU PAPILLOME HUMAIN (VPH) – Les infections sexuelle- ment transmissibles dues au VPH sont souvent acquises peu après le début de l’activité sexuelle. Bien que la plupart des infections dues au VPH disparaissent spontanément sans séquelles cliniques, des infec- tions persistantes dues à des types oncogènes de VPH peuvent provo- quer des anomalies de l’épithélium cervical susceptibles de progresser vers un cancer. Les types oncogènes 16 et 18 du VPH sont à l’origine d’environ 70 % des cancers cervicaux et environ 80 % des cancers de l’anus. Les types non oncogènes 6 et 11 sont responsables de 90 % des verrues génitales. Cinq types supplémentaires de VPH (31, 33, 45, 52 et 58) sont responsables de 15 % additionels des cancers du col utérin. Ces types de VPH sont aussi associés à des  cancers non ano- génitaux, en particulier des cancers oropharyngés.

Un vaccin recombinant nonavalent (Gardasil 9 – B ; non commercia- lisé – F, CH) est le seul vaccin disponible aux Etats-Unis. Il est homo- logué par la FDA chez les hommes et les femmes pour prévenir les maladies associées aux types 6, 11, 16, 18, 31, 33, 45, 52 et 58 du VPH, y compris les verrues génitales et les lésions précancéreuses, ainsi que les cancers du col, de la vulve, du vagin et de l’anus.20,21 Aux Etats-Unis, le vaccin bivalent (Cervarix – F, CH, B), qui protègeait contre les types 16 et 18 du VPH, et le vaccin quadrivalent (Gardasil – F, CH, B), qui protègeait contre les types 6, 11, 16 et 18 du VPH, ne sont plus produits. Comparé au vaccin quadrivalent, le vaccin nona- valent réduit de 97 % le risque d’atteinte cervicale, vulvaire ou vagi- nale de grade élevé due aux types 31, 33, 45, 52 ou 58 du VPH ; la réponse immunitaire contre les 4 types de VPH présents dans les deux vaccins est similaire, de même que l’incidence des atteintes ou des infections persistantes en relation avec ces types de VPH.22 Recommandations pour l’utilisation – La vaccination systéma- tique contre le VPH est recommandée pour les filles et les garçons de 11 à 12 ans (le vaccin peut être administré dès 9 ans). Les jeunes femmes de 15 à 26 ans, ainsi que les hommes de 15 à 21 ans jamais vaccinés doivent recevoir une série de 3 doses (à 0, 1-2 et 6 mois) ; l’administration de 2 doses (à 0 et 6-12 mois) est recommandée pour ceux et celles pour qui la vaccination a débuté avant le 15e anniver- saire. Les adultes qui ont reçu 1 seule dose ou 2 doses à < 5 mois d’in- ter valle avant l’âge de 15 ans doivent recevoir une dose supplémentaire. Les personnes transgenres et les hommes ayant des

(5)

Vaccins pour les populations spéciales d’adultes*

Groupes à risque VPH dT/dTpa Grippe Pneumo-

coques ROR Vari-

celle Zona

VRZ VVZ Hep B Hep A Méningo- coques Hib

Grossesse NR  1  2 NR344 PdRFR FR FR5 PdR

Immunosuppression6,7

(sauf VIH)    2  8,98,9 PdR8,9 FR FR FR  10

Diabète    2  11      12 FR FR FR

Maladie cardiaque ou pulmonaire,13 ou alcoolisme chronique

    11     FR FR FR FR

Asplénie,14 déficit du complément (y compris usage de l’éculizumab)

   2,15      FR FR   16

Maladie rénale terminale

(y compris hémodialyse)    2       17 FR FR FR

Maladie hépatique

chronique    2  11       FR FR

VIH6

CD4 < 200 cellules/ml

CD4 > 200 cellules/ml

 

  2

 2

 

 

PdR PdR

PdR

FR FR  18

 18 FRFR

Personnel de santé    FR      FR FR FR

Hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes

   FR       FR FR

* Voir tableau de la page 90 pour les restrictions liées à l’âge. Recommandations américaines ; il peut exister des différences selon les pays.

= recommandé ; FR = recommandé si un autre facteur de risque est présent ; = contre-indiqué ; PdR = Pas de recommandation ; VRZ = vaccin recombi- nant contre le zona ; VVZ = vaccin vivant contre le zona.

1. Les femmes doivent recevoir le dTpa lors de chaque grossesse, de préférence au début de la période allant de la 27e à la 36e semaine.

2. Seul le vaccin antigrippal inactivé est recommandé.

3. Pour le PCV13, aucune recommandation n’a été publiée. Pour le PPSV23, les données ne sont pas suffisantes pour émettre des recommandations ; aucun effet indésirable n’a été rapporté chez les nouveau-nés dont la mère a été vaccinée pendant la grossesse.

4. Les femmes enceintes non immunisées contre la rubéole et/ou la varicelle doivent recevoir une dose du vaccin ROR et/ou du vaccin contre la varicelle après l’accouchement, avant de quitter la maternité. La deuxième dose du vaccin contre la varicelle doit être administrée 4-8 semaines après la première.

5. Sauf indication contraire, le vaccin MenACWY peut être utilisé. Pour le vaccin MenB, la décision doit être basée sur le rapport bénéfice-risque.

6. Voir aussi les directives publiées pour la vaccination des personnes immunodéprimées (Rubin LG, et al. Clin Infect Dis 2014 ;58 :e44 ; Tomblyn M, et al. Biol Blood Marrow Transplant 2009 ;15 :1143).

7. Si possible, les vaccins indiqués doivent être administrés avant le début d’une chimiothérapie, d’un autre traitement immunosuppresseur ou d’une radiothé- rapie.

8. Les personnes avec une leucémie, un lymphome ou d’autres tumeurs malignes en rémission sans chimiothérapie récente (≥ 3 mois) ne sont pas considé- rées comme sévèrement immunodéprimées si elles doivent recevoir des vaccins vivants atténués.

9. Attendre au moins 1 mois après l’arrêt de l’administration prolongée de fortes doses de corticostéroïdes avant d’administrer un vaccin vivant atténué. La plu- part des cliniciens considèrent que l’administration prolongée de fortes doses de corticostéroïdes correspond à ≥ 20 mg/jour de prednisone ou l’équivalent pendant ≥ 14 jours. Les traitements à court terme (< 2 semaines), les doses faibles à modérées, les traitements prolongés administrés un jour sur deux avec des médicaments à courte durée d’action, les doses d’entretien physiologiques (traitement substitutif), les stéroïdes topiques ou en aérosol, ainsi que les injec- tions intra-articulaires, tendineuses ou dans une bourse ne sont pas considérés comme des contre-indications à l’administration de vaccins vivants atténués.

10. Recommandé seulement chez les receveurs d’une transplantation de cellules souches hématopoïétiques.

11. Le vaccin PPSV23 est recommandé. Le vaccin PCV13 est recommandé seulement chez les patients présentant d’autres facteurs de risque. Les implants cochléaires et les fuites de liquide céphalorachidien sont considérés comme des facteurs de risque pour les deux vaccins PPSV23 et PCV13.

12. Recommandé pour les personnes de 19 à 59 ans ; peut être envisagé pour celles de ≥ 60 ans sur la base de décisions cliniques individuelles.

13. Les maladies pulmonaires chroniques comprennent les pneumonites chroniques, la bronchopneumopathie chronique obstructive, la bronchite chronique ou l’asthme.

14. Asplénie fonctionnelle ou anatomique, y compris splénectomie non urgente. Lorsque c’est possible, les personnes devant subir une splénectomie non urgente doivent recevoir les vaccins indiqués ≥ 2 semaines avant l’opération.

15. Il n’existe pas de données relatives au risque de grippe sévère ou compliquée chez les personnes avec une asplénie. Cependant, la grippe est un facteur de risque pour les infections bactériennes secondaires potentiellement mortelles chez les patients aspléniques.

16. Recommandé seulement chez les personnes qui n’ont jamais reçu une première série vaccinale et une dose de rappel à un âge ≥ 12 mois ou au moins une dose après l’âge de 14 mois.

17. Pour les adultes en hémodialyse, le dosage d’Engerix-B est de 2 ml administrés à 0, 1, 2 et 6 mois, et le dosage de Recombivax HB est de 40 mg/1 ml (formu- lation pour dialyse), administrés à 0, 1 et 6 mois. Aucun dosage n’a été défini pour Heplisav-B.

18. Le vaccin MenACWY est recommandé. Le vaccin MenB est recommandé seulement pour les personnes avec d’autres indications.

relations sexuelles avec d’autres hommes doivent être vaccinés jusqu’à 26 ans avec 2 ou 3 doses en fonction de l’âge auquel la vac- cination a débuté. Les femmes et les hommes immunodéprimés pré- sentent un risque plus élevé d’infection à VPH et doivent recevoir 3 doses jusqu’à l’âge de 26 ans.21,23

Bien que le vaccin doive idéalement être administré avant le début de l’activité sexuelle, les personnes de ≤ 26 ans ayant déjà été exposées au VPH ou chez qui une infection à VPH a été diagnostiquée (sur la base d’un test de Papanicolaou anormal ou de la présence de verrues génitales) doivent aussi être vaccinées parce qu’elles peuvent ne pas avoir été exposées à tous les types de VPH inclus dans le vaccin. Une vaccination débutée avec le vaccin bivalent ou quadrivalent peut être terminée avec le vaccin nonavalent. La durée de l’immunité n’est pas

connue, mais elle pourrait être d’au moins 8-10 ans ; des doses de rappel ne sont habituellement pas recommandées.

Le vaccin contre le VPH n’est pas recommandé pour les femmes enceintes en raison de données disponibles limitées ; aucune aug- mentation d’évolutions défavorables de la grossesse n’a été rap- portée parmi les femmes exposées au vaccin quadrivalent durant la grossesse ou pendant la période périconceptionnelle.24,25

Effets indésirables – Des réactions au point d’injection, comme des douleurs, une tuméfaction et un érythème, peuvent survenir.

Des syncopes ont été rapportées ; les patients doivent être en posi- tion assise ou couchée lorsque le vaccin est administré, puis sur- veillés pendant 15 minutes.

(6)

PNEUMOCOQUES – Les adultes immunodéprimés et ceux de

≥ 65 ans présentent un risque augmenté de développer une maladie invasive à pneumocoques. La vaccination systématique dans l’en- fance a permis une diminution de 90 % des infections pneumococ- ciques invasives dues aux souches contenues dans les vaccins et une réduction globale de 50 % des infections à pneumocoques.

Deux vaccins antipneumococciques sont homologués par la FDA pour les adultes, un vaccin conjugué contenant 13 sérotypes de pneu- mocoques (PCV13 ; Prevnar 13 – F, CH, B)26 et un vaccin polysaccha- ridique 23-valent (PPSV23 ; Pneumovax 23 – F, CH, B). Les sérotypes contenus dans le PCV13 sont responsables d’environ la moitié des cas de maladie pneumococcique invasive chez les adultes immunodé- primés ; un cinquième additionnel est dû aux sérotypes contenus seu- lement dans le PPSV23. Dans une étude contrôlée par placebo chez environ 85 000 personnes de ≥ 65 ans (CAPITA), la vaccination avec le PCV13 a réduit de respectivement 45 et 75 % la survenue d’un pre- mier épisode de pneumonie non bactériémique et non invasive ac- quise en communauté et des maladies pneumococciques invasives.27 Les sérotypes du PPSV23 sont responsables de 60 à 76 % des bac- tériémies pneumococciques.28 Le vaccin est efficace pour prévenir les maladies invasives, mais les études randomisées et contrôlées et études de cohorte menées dans la population générale et chez les sujets de ≥ 65 ans n’ont pas systématiquement montré qu’il dimi- nuait l’incidence des pneumonies pneumococciques non invasives, et son effet protecteur semble s’estomper après 5 ans.29-31

Recommandations américaines pour l’utilisation – Toutes les personnes de > 65 ans doivent recevoir une dose unique de PCV13 et une dose de PPSV23. Pour ceux qui n’ont pas déjà reçu l’un ou l’autre vaccin, le PCV13 doit être administré en premier, suivi du PPSV23 au moins une année plus tard. Ceux qui ont déjà reçu le PPSV23 doivent recevoir le PCV13 au moins un an après la dernière dose de PPSV23.32 Quelques relecteurs du Medical Letter recom- mandent seulement le PPSV23 pour les personnes en bonne santé de ≥ 65 ans. Les recommandations pour la vaccination des per- sonnes de ≥ 65 ans ou de < 65 ans avec des facteurs de risque spé- cifiques sont listés dans le tableau de la page 90.33,34

Effets indésirables – Des réactions légères à modérées au point d’injection, des céphalées, une fatigue et des myalgies sont fré- quentes avec le PCV13 et le PPSV23.

HÉPATITE A – Les infections par le virus de l’hépatite A (VHA) sont fréquentes aux Etats-Unis et endémiques dans certaines commu- nautés des états du Sud-Ouest et en Alaska ; la prévalence des anti- corps anti-VHA varie d’environ 9 % chez les préadolescents à environ 75 % chez les personnes âgées.4 Le vaccin contre l’hépatite A

(HepA), introduit aux Etats-Unis en 1996, fait maintenant partie des vaccinations systématiques chez les enfants. Deux vaccins à germes entiers inactivés contre l’hépatite A (Vaqta – F, B ; non commercia- lisé – CH et Havrix – F, CH, B) sont disponibles aux Etats-Unis. Un vaccin combiné contre les hépatites A et B (HepA/HepB ; Twinrix – F, CH, B) contient les mêmes composants du virus de l’hépatite A que Havrix, mais à la moitié de la dose.

Recommandations pour l’utilisation – Le vaccin HepA est recom- mandé chez les adultes présentant un risque médical, professionnel ou comportemental d’infection, ou qui n’ont pas de facteurs de risque mais qui souhaitent se protéger. Les indications médicales sont les anomalies des facteurs de la coagulation et les hépatopathies chro- niques. Les indications professionnelles sont le travail avec le VHA dans un laboratoire ou avec des primates infectés par le VHA. Les adultes avec des facteurs de risque comportementaux sont les consommateurs de drogues illicites (en injection ou non) et les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Le vaccin HepA est aussi recommandé pour les contacts proches des enfants adoptés issus de pays avec des taux d’infection intermédiaires ou élevés, pour les voyageurs sensibles se rendant n’importe où ailleurs qu’au Canada, en Australie, en Nouvelle-Zélande, au Japon ou en Europe occidentale, et pour les personnes récemment exposées au VHA.

La vaccination contre l’hépatite A chez les adultes consiste en 2 doses distantes d’au moins 6 mois. Les anticorps atteignent des taux protecteurs 2 à 4 semaines après la première dose. Le vaccin combiné HepA/HepB doit être administré en 3 doses à 0, 1 et 6 mois ; il peut aussi être administré selon un schéma accéléré en 4 doses : les trois premières sont injectées aux jours 0, 7 et 21-30 et la quatrième à 12 mois. Les patients qui ont reçu la première dose d’un vaccin HepA peuvent compléter la série vaccinale avec un autre vaccin. Des doses de rappel ne sont pas recommandées pour les adultes immu- nocompétents ayant reçu une première série vaccinale complète.

Effets indésirables – Des réactions au point d’injection, comme des douleurs, une tuméfaction et un érythème se produisent chez environ 60 % des personnes vaccinées. Les réactions générales telles que malaise, fièvre peu élevée et fatigue sont généralement légères et surviennent chez moins de 10 % des personnes vaccinées.

HÉPATITE B – Aux Etats-Unis, la prévalence des infections chro- niques par le virus de l’hépatite B (VHB) est faible (environ 800 000 à 1,4 million de personnes). Depuis que la vaccination systématique a été introduite chez les enfants en 1991, le nombre de nouveaux cas d’infection par le VHB a décliné de 82 %. En 2015, l’incidence des infections aiguës dues au VHB était la plus élevée dans la tranche d’âge des 30-39 ans (2,6 cas/100 000 personnes).35

Les quatre vaccins contre l’hépatite B (HepB) disponibles aux Etats- Unis pour les adultes contiennent des antigènes de surface recom- binants du virus de l’hépatite B (HBsAg) dérivés de levures et un adjuvant pour stimuler l’immunité. Engerix-B (Engerix-B et autres – F, B ; Engerix-B et autre – CH), Recombivax HB (non commercialisé – F, CH, B) et Twinrix (vaccin combiné HepA/HepB ; Twinrix – F, CH, B) utilisent l’hydroxyde d’aluminium comme adjuvant. Heplisav-B (non commercialisé – F, CH, B) utilise comme adjuvant la cytosine phos- phoguanine (CpG 1018), un oligonucléotide synthétique, qui stimule le système immunitaire par activation de la voie de signalisation du récepteur de type Toll TLR-9 (toll-like receptor 9).36 Engerix-B, Recom- bivax HB et Twinrix sont habituellement administrés en 3 doses, Heplisav-B en seulement 2 doses.37

Dans une étude randomisée avec observateur en aveugle qui a com- paré 2 doses d’Heplisav-B à 3 doses d’Engerix-B, les taux de séropro- tection étaient significativement plus élevés avec Heplisav-B qu’avec Engerix-B (95,4 vs 81,3 %) chez quelque 6500 personnes de 18 à 70 ans. Parmi les 961 sujets diabétiques, les taux de séroprotection étaient également significativement plus élevés avec Heplisav-B (90,0 vs 65,1 %). Les réponses immunitaires aux deux vaccins dimi- nuent avec l’âge, mais les taux de séroprotection étaient significati- vement plus élevés avec Heplisav-B dans tous les groupes d’âge.38 Recommandations pour l’utilisation – La vaccination contre l’hé- patite B est recommandée pour les adultes exposés à des risques médicaux, professionnels ou comportementaux, ou sans facteurs de risque mais qui souhaitent se protéger.39 Les indications médicales sont les maladies rénales terminales (y compris l’hémodialyse), les hépatopathies chroniques et le diabète (en particulier chez les per- sonnes de 19 à 59 ans),40 ou les infections par le VIH. Les indications professionnelles incluent les travailleurs dans le domaine de la santé et la sécurité publique potentiellement exposés au sang ou aux li- quides corporels. Les adultes avec des risques comportementaux sont les personnes qui s’injectent des drogues et celles qui ont eu des relations sexuelles avec plus d’un partenaire durant les 6 mois Recommandations américaines pour la vaccination

contre les pneumocoques

Toutes les personnes ≥ 65 ans

1 dose de PCV131, puis PPSV23 ≥ un an après2

Personnes de < 65 ans fumeuses ou diabétiques, avec un trouble de consommation d’alcool, ou une bronchopneumopathie, cardio- pathie ou hépatopathie chronique

1 dose de PPSV233

Personnes de < 65 ans immunodéprimées,4 avec une asplénie fonctionnelle ou anatomique, des implants cochléaires ou une fuite de liquide céphalorachidien

1 dose de PCV13, puis PPSV23 ≥ 8 semaines plus tard2,3,5

1. Quelques relecteurs du Medical Letter recommandent seulement le PPSV23 pour les personnes ≥ 65 ans en bonne santé.

2. En cas de vaccination antérieure avec le PPSV23, le PCV13 doit être admi- nistré au moins 1 an après la dernière dose de PPSV23.

3. Toutes les personnes qui ont reçu 1 ou 2 doses de PPSV23 avant l’âge de 65 ans doivent être vaccinées encore une fois à l’âge de ≥ 65 ans, ≥ 5 ans après la dernière dose de PPSV23.

4. Infection par le VIH, leucémie, lymphome, maladie de Hodgkin, myélome multiple, cancer généralisé, insuffisance rénale chronique, syndrome néphrotique, transplantation d’un organe solide ou maladies nécessitant un traitement immunosuppresseur.

5. Une seconde dose de PPSV23 doit être administrée aux personnes de

< 65 ans qui présentent un risque maximal de maladie pneumococcique ou de perte rapide des anticorps, y compris ceux qui présentent une immunosuppression et une asplénie fonctionnelle ou anatomique. La seconde dose de PPSV23 doit être administrée ≥ 8 semaines après celle de PCV13, et ≥ 5 ans après la dernière dose de PPSV23.

(7)

précédents ou qui ont récemment contracté une infection sexuelle- ment transmissible, ainsi que les hommes qui des relations sexuelles avec d’autres hommes.

Les autres populations qui doivent recevoir le vaccin HepB incluent les clients des établissements qui effectuent le dépistage des infec- tions sexuellement transmissibles, des infections par le VIH ou des abus de substance et les traitent, les pensionnaires et le personnel des institutions pour les personnes présentant un retard développe- mental, les prisonniers, les contacts proches et les partenaires sexuels des personnes avec une infection chronique par le VHB, et les voyageurs vers les pays où le risque d’infections par le VHB est intermédiaire ou élevé. Les femmes enceintes à risque d’infection par le VHB pendant la grossesse doivent être vaccinées ; en atten- dant que davantage de données soient disponibles pour Heplisav-B, un des trois autres vaccins contre l’hépatite B doit être utilisé.41 La primovaccination avec Heplisav-B consiste en 2 doses (à 0 et 1 mois). La primovaccination avec les autres vaccins contre l’hépatite B consiste habituellement en 3 doses (à 0, 1 et 6 mois). Un autre ca- lendrier (à 0, 1 et 2 mois, avec une quatrième dose à 12 mois) est ap- prouvé aux Etats-Unis par la FDA pour Engerix-B et son usage est destiné seulement aux personnes récemment exposées au virus et aux voyageurs à destination des régions à risque élevé. Le vaccin combiné HepA/HepB peut aussi être administré selon un calendrier accéléré (jours 0, 7 et 21-30, puis quatrième dose à 12 mois). Si pos- sible, le même vaccin doit être utilisé pour toutes les doses d’une série vaccinale contre l’hépatite B. Cependant, il n’est pas nécessaire de recommencer une série vaccinale interrompue par le vaccin HepB si le même vaccin n’est plus commercialisé. Une série vacci- nale commencée avec une dose d’Engerix-B, de Recombivax HB ou de Twinrix peut être complétée avec deux doses d’Heplisav-B. Une dose d’Heplisav-B peut être utilisée comme composant d’une série de trois doses.41 Des doses de rappel ne sont pas recommandées pour la plupart des adultes ayant répondu à une primovaccination.39 Effets indésirables – Les effets indésirables les plus fréquents de la vaccination contre l’hépatite B sont des douleurs au point d’injec- tion ; un érythème et une tuméfaction peuvent aussi se produire.

Dans les études cliniques, les réactions au point d’injection ont été plus fréquentes avec Heplisav-B qu’avec Engerix-B ; les taux d’effets indésirables graves étaient similaires pour les deux vaccins. Quelque 1 à 6 % des personnes vaccinées ont eu de la fièvre.

MÉNIGOCOQUES – Moins de 1000 cas de maladies méningococ- ciques surviennent chaque année aux Etats-Unis. Le taux de morta- lité est de 10-15 % pour les méningites et atteint 40 % en cas de méningococcémie. L’incidence des maladies méningococciques est la plus élevée durant la petite enfance. Un second pic survient chez les adolescents et les jeunes adultes, et un troisième chez les per- sonnes de ≥ 65 ans. Aux Etats-Unis, la majorité des cas de maladies méningococciques sont dus aux sérogroupes B, C et Y de Neisseria meningitidis.

Deux vaccins quadrivalents inactivés contre les sérogroupes A, C, W et Y de N. meningitidis (MenACWY ; Menactra [non commercialisé – F, CH, B] et Menveo – F, CH, B) sont disponibles aux Etats-Unis. Ils contiennent tous deux les mêmes polysaccharides capsulaires.42 Chez les adultes, les deux vaccins induisent une réponse immunitaire spécifique des sérogroupes chez plus de 90 % des personnes vacci- nées.43 Les données sérologiques montrent un déclin significatif des titres des anticorps sériques 3-5 ans après la vaccination.4 Aucun de ces vaccins ne protège contre les méningocoques du groupe B.

Vaccins contre le sérogroupe B – Aux Etats-Unis, le sérogroupe B est responsable d’environ 60 % de toutes les maladies méningo- cocciques chez les enfants de < 5 ans et d’environ 50 % des cas chez les jeunes de 17 à 22 ans. Ces dernières années, plusieurs éclosions de maladies méningococciques dues au sérogroupe B se sont pro- duites dans des campus universitaires.44,45 Deux vaccins contre les méningocoques du groupe B (MenB ; Trumenba – non commercia- lisé F, CH, B et Bexsero – F, B ; non commercialisé – CH) sont homo- logués aux Etats-Unis pour les personnes de 10 à 25 ans.46,47 Chacun des deux vaccins contient des composants dérivés des antigènes de surface des souches prévalentes de N. meningitidis du sérogroupe B.

Ils ont été approuvés sur la base des résultats des études d’innocuité et d’immunogénicité. Leur efficacité et la durée de l’immunité n’ont pas été comparées et ne sont pas connues.

Recommandations pour l’utilisation – Une vaccination systéma- tique avec le MenACWY est recommandée pour les adolescents de 11 à 18 ans. Deux doses doivent être administrées à au moins 8 se- maines d’intervalle et une dose de rappel tous les 5 ans est recom- mandée pour les adultes avec une infection à VIH, une asplénie fonctionnelle ou anatomique, ou un déficit persistant en composants

du complément (y compris les personnes traitées avec l’éculizumab [Soliris – F, CH, B] qui altère la fonction du complément). Une dose du vaccin, puis un rappel tous les 5 ans, doit être envisagée pour les adultes qui vivent ou voyagent dans des pays où les maladies ménin- gococciques sont hyperendémiques ou épidémiques, y compris les personnes visitant les pays de la ceinture africaine de la méningite ou qui participent au Hajj, les personnes à risque d’être exposées à des éclosions de maladies méningococciques causées par les séro- groupes A, C, W ou Y, les microbiologistes régulièrement exposés à N. meningitidis, les recrues militaires et les étudiants de première année à l’université vivant sur le campus (s’ils n’ont pas déjà reçu le vaccin MenACWY à l’âge de 16 ans ou après).48 Le MenACWY peut être utilisé chez les femmes enceinte s’il est indiqué.

Le vaccin MenB est recommandé pour les adultes avec une asplénie fonctionnelle ou anatomique, les personnes avec un déficit persis- tant en composants du complément ou qui reçoivent l’éculizumab, celles risquant d’être exposées à des éclosions du sérogroupe B et les microbiologistes régulièrement exposés à N. meningitidis. Bex- sero doit être administré en 2 doses distantes d’au moins un mois ; Trumenba doit être administré en 3 doses à 0, 1-2 et 6 mois. Le vaccin MenB peut aussi être envisagé chez les jeunes entre 16 et 23 ans (de préférence entre 16 et 18) qui ne présentent pas un risque augmenté de maladie méningococcique due au sérogroupe B ; dans cette si- tuation, Trumenba doit être donné en 2 doses séparées d’au moins 6 mois et Bexsero en 2 doses à un mois d’intervalle.49 Les vaccins ne sont pas interchangeables ; le même vaccin doit être utilisé pour toutes les doses. Les deux vaccins MenB peuvent être administrés en même temps que les autres vaccins recommandés pour le groupe d’âge, de préférence à un autre endroit. Aucune dose de rappel n’est recommandée pour un quelconque groupe. La vaccination MenB doit être reportée chez les femmes enceintes à moins que les bé- néfices surpassent les risques.

Effets indésirables – Les réactions indésirables les plus fréquentes aux vaccins Menactra et Menveo sont des céphalées, une fatigue, un malaise ainsi que des douleurs, une rougeur et une induration au point d’injection ; les taux sont similaires à ceux des vaccins conte- nant l’anatoxine tétanique. Des syndromes de Guillain-Barré ont été rapportés rarement chez des adolescents ayant reçu le vaccin Me- nactra, mais le risque semble très faible (0-1,5 cas/1 million de vac- cins dans les 6 semaines après la vaccination).48

Les effets indésirables les plus fréquents des vaccins Bexsero et Tru- menba sont des douleurs, un érythème et une induration au point d’injection, une fatigue, des céphalées et des myalgies.

HAEMOPHILUS INFLUENZAE DE TYPE B (Hib) – Haemophilus influenzae de type B (Hib) peut provoquer des méningites et d’autres maladies invasives. Aux Etats-Unis, la majorité des maladies dues à Hib surviennent chez les nouveau-nés et les enfants ; la vaccination systématique des jeunes enfants est recommandée.50 Trois vaccins conjugués monovalents contre Hib (PedvaxHIB – non commercia- lisé – F, CH, B, ActHIB – F, B [non commercialisé – CH] et Hiberix – CH, B [non commercialisé – F]) sont disponibles aux Etats-Unis.

Recommandations pour l’utilisation – La vaccination contre Haemophilus influenzae est seulement recommandée pour les adultes immunodéprimés à risque de développer une maladie inva- sive à Hib.51 Une dose unique d’un des vaccins conjugués contre Hib doit être administrée aux adultes non vaccinés avec une asplénie fonctionnelle ou anatomique ou chez qui une splénectomie non ur- gente est prévue (de préférence ≥ 14 jours avant l’intervention).

Quelques experts suggèrent d’administrer une dose à ces patients quels que soient leurs antécédents vaccinaux. Les patients ayant bé- néficié d’une transplantation de cellules souches hématopoïétiques, y compris ceux qui avaient déjà été vaccinés, doivent recevoir 3 doses du vaccin Hib (à au moins 4 semaines d’intervalle), en com- mençant 6-12 mois après la greffe. Le vaccin Hib n’est pas recom- mandé pour les adultes infectés par le VIH.

Effets indésirables – Le vaccin Hib n’a pas été étudié chez les adultes. Chez les enfants, un érythème, des douleurs et une tumé- faction au point d’injection, une fièvre légère, une irritabilité, des vo- missements et des diarrhées peuvent survenir.

Références

1. Kim DK, et al. Advisory Committee on Immunization Practices recom- mended immunization schedule for adults aged 19 years or older – United States, 2018. MMWR Morb Mortal Wkly Rep 2018;67:158.

2. Vaccin contre la grippe 2017-2018. Med Lett Drugs Ther, édition française 2017;39:173.

3. Vaccins pour les voyageurs. Med Lett Drugs Ther, édition française 2014;36:129.

Références

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