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INTERVENTIONS SUR LE RESEAU DE DISTRIBUTION GAZ

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Academic year: 2022

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(1)

ORDRE DEPARTEMENTAL D’OPERATION

INTERVENTIONS

SUR LE RESEAU DE DISTRIBUTION GAZ

Procédure gaz classique - PGC Procédure gaz renforcée - PGR

_______AVRIL 2009 (mise à jour décembre 2015)_______

-

SERVICE DEPARTEMENTAL D’INCENDIE ET DE SECOURS

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

Le présent ordre départemental d’opération (ODO) a pour objet de déterminer la doctrine opérationnelle à mettre en œuvre lors des interventions concernant le réseau de distribution de gaz naturel ainsi que celles relatives aux réseaux individuels ou collectifs de type butane-propane.

Il doit permettre au Commandant des Opérations de Secours (COS), sous l’autorité du Directeur des Opérations de Secours (DOS), de répondre aux objectifs de sécurité du public et des intervenants. Il vise également à coordonner les missions des différents acteurs (moyens de secours publics ou privés).

Ce document informe ainsi l’intervenant sur la méthodologie d’intervention des sapeurs-pompiers en cas d’incident sur le réseau de distribution et les risques encourus. Il annule et remplace toute version antérieure. Afin de faciliter sa mise en œuvre, il est également à présenter aux agents lors de manœuvres journalières dédiées à la formation de maintien et de perfectionnement des acquis.

Cet ODO comprend :

I / GENERALITES AUTOUR DU « RISQUE GAZ »

I.1- Le gaz naturel page 3

I.2 – L’analyse du risque pour le gaz naturel page 3

I.3 – Le butane et le propane page 3

I.4 – L’analyse du risque pour le butane et le propane page 4

II / CLASSIFICATION D’UNE FUITE DE GAZ ET CONDUITE A TENIR

II.1 – Les différents types de fuite de gaz page 5

II.2 – Les modalités de classification d’une fuite de gaz page 5

II 3 – Les niveaux d’engagements opérationnels page 6

II.4 – Le rôle du COS page 7

II 5 – Le rôle du CODIS page 7

III / DOCTRINE OPERATIONNELLE

III.1 – Les périmètres interservices page 8

III.2 – Les modalités générales d’engagement page 9

III.3 – Technique opérationnelle et méthodologie générale page 9 III.4 – Technique opérationnelle et méthodologies spécifiques page 10 III.5 – Gestion de la fuite et organes de coupures gaz page 12

III.6 – Spécificités des regards et compteurs gaz page 13

IV / CONCLUSION page 14

Annexe I : fiche de debrief procédure gaz renforcée page 15 Annexe II : coffrets gaz et regards manoeuvrables par SP page 16

Annexe III : pour en savoir plus page 17

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

I / GENERALITES AUTOUR DU « RISQUE GAZ »

I.1 – LE GAZ NATUREL

• Le gaz naturel est majoritairement composé de méthane (CH4).

Il est odorisé, toujours transporté et distribué sous forme gazeuse.

• Il est plus léger que l’air, n’est ni toxique ni polluant.

Il est combustible et s’enflamme en présence d’air et d’une source d’inflammation (chaleur, étincelle, etc).

Sa LIE est de 5 % et sa LSE de 15 %.

I.2 – L’ANALYSE DU RISQUE POUR LE GAZ NATUREL

• Si la fraction de méthane dans la zone est inférieure à 100 % de LIE, le mélange gaz-air est trop pauvre pour exploser.

Si la fraction de méthane dans la zone est supérieure à la LIE, et inférieure à la LSE : le mélange gaz-air se situe dans les bonnes proportions pour exploser (zone dite d’explosibilité).

• Si la fraction de méthane dans la zone est supérieure à la LSE : le mélange gaz-air est trop riche pour pouvoir exploser. Toutefois, cela signifie que lorsque la fraction de méthane diminuera (ventilation), le mélange gaz-air se situera à nouveau dans la plage d’explosivité.

La plage d’explosimètrie du méthane

0 % GAZ LIE 5 % LSE 15 % 100 % GAZ

Pas assez de gaz Risque d’explosion Trop de gaz

La plage de mesure d’un explosimètre

0 % GAZ 1 % GAZ 3 % GAZ 5 % GAZ

0 % LIE 20 % LIE 60 % LIE 100 % LIE

Alarme A1 Alarme A2

I.3 – LE BUTANE ET LE PROPANE

• Le butane et le propane sont transportés sous forme liquide (liquéfiés sous pression).

• La pression dans le réservoir (bouteilles ou citernes) est directement liée à la température extérieure. Si la température augmente, la pression interne du réservoir augmente.

• Ils sont odorisés.

• Ils ne sont ni toxiques ni polluants.

Ils sont combustibles et s’enflamment en présence d’air et d’une source d’inflammation (chaleur, étincelle…..).

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

I.4 – L’ANALYSE DU RISQUE POUR LE BUTANE ET LE PROPANE

L’analyse du risque pour le butane et le propane est identique à celle concernant le gaz naturel.

Les plages d’explosimétrie sont :

L.I.E (%) L.S.E (%)

BUTANE 1.5 8.5

PROPANE 2.2 9.5

Les explosimètres du SDIS 42 sont étalonnés sur le gaz naturel (méthane). En cas de présence d’un autre gaz, les résultats des mesures doivent prendre en compte un éventuel facteur de correction.

1. Exemple d’un relevé d’explosimètre avec présence de gaz BUTANE:

L’appareil indique une valeur de 20 % de la L.I.E Le facteur de correction est de 2

Nous sommes en présence d’une atmosphère à : 20*2 = 40 % de la L.I.E du BUTANE

2. Exemple d’un relevé d’explosimètre avec présence de gaz PROPANE:

L’appareil indique une valeur de 20 % de la L.I.E Le facteur de correction est d’environ 2

Nous sommes en présence d’une atmosphère à : 20*2 = 40 % de la L.I.E du PROPANE

Un explosimètre indique un pourcentage en référence à la LIE.

Un explosimètre détecte une présence de gaz après 40 secondes d’exposition.

Un explosimètre dispose de 2 alarmes : 10 % de la LIE et 20

% de la LIE.

Le déclenchement de l’alarme A1 (10% LIE) doit être considéré comme une situation dangereuse (définit le périmètre de la zone d’exclusion).

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

II / CLASSIFICATION D’UNE FUITE DE GAZ ET CONDUITE A TENIR

II.1 – LES DIFFERENTS TYPES DE FUITE DE GAZ

Les différents scénarios de fuite de gaz sont les suivants :

Fuite fermée (particulièrement dangereuse) : fuite sur réseau de distribution pour laquelle le dommage sur l’ouvrage n’est pas visible immédiatement par les intervenants.

Fuite ouverte : fuite de gaz avec échappement à l’air libre.

Fuite de gaz dans un bâtiment : qui peut être ouverte ou fermée.

• Fuite de gaz enflammée.

II.2 – LES MODALITES DE CLASSIFICATION D’UNE FUITE DE GAZ La gestion opérationnelle d’une fuite de gaz peut être qualifiée en :

Procédure Gaz Classique dite PGC

Procédure Gaz Renforcée dite PGR.

La classification d’une intervention en PGR peut se faire à différents niveaux :

Qui Situation Aide à la décision

CTA / CODIS* •Lors de l’appel d’un requérant

•Grille d’alerte nationale

•Prise en compte d’éléments circonstanciels (densité de population, bruits, contexte géographique…)

GRDF*

(Urgence Sécurité Gaz)

•Lors de l’appel d’un requérant

•Par détection d’une fuite sur réseau

•Grille d’alerte nationale

•Prise en compte d’éléments circonstanciels et techniques (type de fuite, type de travaux…)

COS •Prise en compte des contraintes de terrain

•Analyse contextuelle : sites sensibles, densité de population…

•Analyse technique : type de fuite, type de conduites, difficultés de coupure...

* En cas de classification simultanée par le CTA / CODIS et Urgence Sécurité Gaz, la procédure la plus contraignante sera mise en œuvre.

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

II. 3– LES NIVEAUX D’ENGAGEMENTS OPERATIONNELS Il est défini 5 niveaux d’engagements opérationnels :

• Niveau PGC (Procédure Gaz Classique).

• Renfort CDG correspondant à un niveau d’engagement d’un chef de groupe pour « lever de doute »

• R-PGR1 correspondant à une qualification d’une PGC en PGR par le COS

• Niveau PGR

• R-PGR2 correspond à un niveau d’engagement d’un groupe de commandement du niveau chef de colonne, ajouté d’un EPT supplémentaire.

Les moyens engagés sont donc fonction du niveau d’alerte :

Niveau Conditions

d’engagement Objectifs recherchés Moyens engagés Observations

Niveau PGC

Apres utilisation grille d’alerte nationale

Procédure gaz classique

PGC

1 EPT

(avec détecteur multi-gaz)

Equivalent Niveau PGR Renfort

CDG Sur demande du CDA.

Renfort d’un CDG pour aide à la

décision de qualification

PGR /PGC

1 CDG

R–PGR1 Sur demande du COS (CDA ou CDG)

Qualification de la PGC en PGR

1 CDG (si pas encore engagé) +

1 officier RCH 3 + 1 FNRBC

Niveau PGR

Apres utilisation grille d’aide à la décision par

le CTA

Procédure Gaz Renforcée (PGR)

1 CDG + 1 EPT

+ 1 officier RCH 3

+ 1 FNRBC

Qualification de la PGR à l’appel

R–PGR2 Sur ordre de l’officier CODIS ou du COS

Engagement d’un groupe de commandement CDC

+

EPT supplémentaire

1 CDC + 1 UPC2

(+ Outils de commandement) +

1 CDG renseignement +

1 EPT

Suivant situation à l’appel et/ou sur les

lieux

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

II.4 –LE ROLE DU COS

Le Commandant des Opérations de Secours (COS) détermine la stratégie opérationnelle et peut requalifier une procédure gaz classique en procédure gaz renforcée ou inversement, en liaison avec l’intervenant de l’opérateur de réseau de gaz.

Il doit alors :

• confirmer la PGC ou la PGR,

• passer si nécessaire, d’une procédure PGR en procédure PGC,

• demander une requalification en PGR (en précisant le niveau d’engagement adéquate)

• préciser « Fin de PGR – risque maîtrisé ».

Le COS peut être amené à requalifier l’intervention en PGR selon certains critères d’appréciation.

La liste ci-après ne saurait être exhaustive mais peut constituer une aide à sa décision :

- Feu de coffret gaz en façade,

- Dégâts sur conduite moyenne pression (4 bars) - Fuite située à proximité de sites sensibles,

- Après prise en compte de phénomènes spéciaux sur voie publique (odeur, souffle, sifflement…).

Si la PGR est confirmée, une fiche de débriefing présentée par l’agent GrDF est conjointement remplie.

Ce document est à transmettre au Bureau des opérations dans les plus brefs délais (annexe 1). Le COS devra impérativement attendre l’arrivée de GRDF sur les lieux d’intervention même si le champ d’action des sapeurs-pompiers est considéré achevé.

II.5 –LE ROLE DU CODIS

Le CODIS constitue une interface privilégiée et un relai d’informations majeur entre le COS et GrDF

« Urgence Sécurité Gaz (USG) ».

En cas de PGR, l’officier CODIS doit :

• Informer le service GrDF « Urgence Sécurité Gaz » de la procédure retenue.

• Informer l’astreinte préfectorale.

• Constituer « un dossier orange ».

• Renseigner un SYNERGI.

Prise en compte de 4 niveaux d’engagements possibles selon la qualification de l’intervention.

Possibilité de requalifier la procédure à tout moment en fonction d’éléments circonstanciels.

S’appuyer sur le référent GrDF dans l’aide à la décision.

Attendre l’arrivée de GrDF sur les lieux même si l’action des sapeurs-pompiers est considérée achevée.

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

III / DOCTRINE OPERATIONNELLE

III.1 – LES PERIMETRES INTERSERVICES

Ce type d’opérations peut nécessiter la mise en place de trois périmètres de sécurité :

• La zone d’exclusion (zone rouge),

• La zone contrôlée (zone orange),

• La zone de soutien (zone verte)

* Compte-tenu de la cinétique rapide de ce type d’opérations, les zones contrôlées et de soutien peuvent être fusionnées.

La zone d’exclusion :

• Périmètre à priori de 50 mètres de rayon, délimité par les SP et modifiable par le COS selon l’analyse du risque,

• Evacuation et interdiction d’accès à la zone à l’exception des personnels SP, sous contrôle du COS (engagement minimum)

• Zone matérialisée par de la rubalise « zone d’exclusion » et tenue si nécessaire par les forces de l’ordre.

La zone contrôlée* :

• Périmètre de 100 mètres environ, délimité par les SP et modifiable par le COS selon l’analyse du risque,

• Zone de sécurité pour les intervenants et interdiction d’accès du public à la zone,

• Zone matérialisée par de la rubalise « zone contrôlée » et tenue si nécessaires par les forces de l’ordre.

La zone de soutien* :

• Périmètre défini par le COS,

matérialisé par la rubalise « zone de soutien » et tenu par les forces de l’ordre,

• Zone de soutien et de

commandement (PC, SSO, LOG…) pour les intervenants,

• Interdiction d’accès du public mais accessible aux autorités, experts et autres intervenants, à l’appréciation du COS.

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

Bien que l’évacuation complète de la zone d’exclusion soit par principe, la conduite à tenir, certaines adaptations peuvent s’avérer nécessaires :

• Pour les fuites à l’intérieur d’un bâtiment et/ou en cas de difficultés pour établir le périmètre de 50 mètres, le COS doit établir une zone d’exclusion à priori qui comprend à minima, l’intégralité du bâtiment concerné.

• Dans certaines situations, le COS peut procéder à un confinement plutôt qu’à une évacuation (trajet d’évacuation non sécurisé…).

III.2 – MODALITES GENERALES D’ENGAGEMENT Les conditions générales d’engagement sont les suivantes :

• Positionner à priori les engins en dehors de la zone d’exclusion et avant l’adresse indiquée sur l’ordre de départ.

• Engager en zone d’exclusion le minimum de personnels en limitant les missions et le temps d’exposition.

• Mise en place d’une zone contrôlée et d’une zone de soutien si nécessaire.

• Etablir une stratégie de repli d’urgence (zone et signal de repli).

• Les personnels doivent porter la tenue 41. L’ARI est porté sur ordre du COS

• Les postes radio portatifs ne sont pas autorisés, sauf ordre contraire du COS. Dans ce cas, ils sont mis en fonctionnement à l’extérieur de la zone d’intervention. Les communications doivent se limiter au minimum (gestion de l’urgence)

• Les téléphones portables, bips, lecteurs mp3…, sont strictement interdits.

Le COS doit veiller à la bonne application de ces dispositions. Il peut être amené à prendre toutes mesures complémentaires si le contexte opérationnel le justifie.

III.3 – TECHNIQUE OPERATIONNELLE ET METHODOLOGIE GENERALE

La méthodologie générale d’intervention décrit les principales actions à mettre en œuvre. La liste fixée ci- dessous se veut chronologique.

Toutefois, le contexte opérationnel peut justifier, sur ordre du COS, une mise en œuvre chronologiquement différente.

• Application des modalités générales d’engagement (susvisées).

• Contact du COS avec le référent GrDF dès son arrivée sur les lieux.

• Evacuation rapide du public et/ou décision exceptionnelle de confinement.

• Analyse du risque : mesures d’explosimétrie afin de vérifier notamment la pertinence de la zone d’exclusion.

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

• Maîtrise du risque lié à la fuite :

- coupure de l’alimentation en gaz d’un appartement, d’un bâtiment,

- coupure de la distribution de gaz par GrDF, décompression du tronçon, colmatage de la fuite,

- ne pas éteindre la flamme ni la noyer si elle est en tranchée, - ventiler.

• Anticipation sur l’évolution du sinistre : - vérification des périmètres, - demande de renfort si nécessaire.

• Retour à la normale.

III.4 – TECHNIQUE OPERATIONNELLE ET METHODOLOGIES SPECIFIQUES

A – Procédure de Niveau PGC

QUI ACTIONS OBSERVATIONS

CDA EPT (1er COS)

Ne pas stationner à proximité de la fuite ou devant le bâtiment concerné.

Fait procéder aux contrôles d’explosimétrie (dans le sens du vent : égouts, habitations, sous-sols, escaliers…).

Anticipe sur l’évolution du sinistre (création périmètre exclusion, établissement moyens hydrauliques, demande de renforts...).

Confirme PGC ou demande renfort PGR.

Identifie les organes de coupure et les manœuvre au besoin.

Mesures prises en concertation avec GrDF

B – Procédure Renfort CDG

Cette procédure correspondant au renfort d’un CDG pour aider à la décision de qualification de l’intervention en PGC ou PGR.

C – Procédure R-PGR1

Cette procédure est identique à la procédure de Niveau PGR décrite ci-après.

Création d’une

« Zone d’exclusion »

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

D – Procédure de Niveau PGR

QUI ACTIONS OBSERVATIONS

CDG (COS)

Organisation et commandement, Analyse des risques,

Confirmation PGR ou demande de renfort, Préparation et vérification du retour à la normale.

Mesures prises en concertation avec GrDF

CDA EPT

Etablit un moyen hydraulique,

Crée en lien avec le COS une zone d’exclusion et l’évacue, Identifie les organes de coupure et se tient prêt à les

manœuvrer (sur ordre du COS).

Matérialise les périmètres.

Officier RCH 3 et FNRBC

Conseil technique au COS.

Définit et délimite le danger grâce aux reconnaissances (sens du vent : égouts, habitations, sous-sols, escalier, fuite fermée…)

Aide à définir et affiner les périmètres de sécurité en fonction du risque.

E – Procédure R-PGR2

QUI ACTIONS OBSERVATIONS

CDC (COS)

organisation et commandement, analyse des risques,

confirmation PGR et demande de renforts éventuels,

anticipation sur l’évolution du sinistre (adaptation des périmètres, renforts...)

Préparation et vérification du retour à la normale.

Mesures prises en concertation avec GrDF

CDG (EPT1

+ EPT2)

Réalise la zone d’exclusion et l’évacue (rayonnement thermique, incendie...),

Etablit les moyens hydrauliques nécessaires à la protection, Réalise sur ordre du COS la zone contrôlée et la zone de soutien.

Création d’une

« Zone d’exclusion » définie par le COS

Zone contrôlée et de soutien Zone d’exclusion

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

III.5 – GESTION DE LA FUITE ET ORGANES DE COUPURES GAZ A – Champs d’action de GrDF

Les coupures de gaz réseau relèvent exclusivement des représentants GrDF, présents sur les lieux d’intervention. Les sapeurs-pompiers ne peuvent, en aucun cas, réaliser d’actions sur ces organes de coupures. Toutefois, en cas de besoin et après accord du COS, un agent SP pourra aider l’agent GrDF à manipuler les vannes.

Le plus souvent, l’information « Gaz réseau » est précisé sur le regard concerné. A défaut, l’organe de coupure nécessite, en tout état de cause, « une grande clef de manœuvre », dont seul GrDF dispose.

Regards avec mention « Gaz Réseau » Grande clef de manœuvre B – Champs d’action du SDIS 42

A l’exception de la distribution gaz réseau, les sapeurs-pompiers peuvent procéder à la fermeture d’organes de coupure générale qui peuvent être situés à l’intérieur comme à l’extérieur d’un bâtiment. Ils veilleront à barrer le gaz au plus près de la fuite en respectant les principes de la zone d’exclusion.

Différentes formes de regards et coffrets gaz existent (annexe 2). Ils sont tous manœuvrables par les sapeurs–pompiers.

Toute fermeture d’un organe de coupure par le SDIS doit être matérialisée par la pose de la signalétique adaptée si cet organe n’est plus sous surveillance des sapeurs-pompiers (poursuite des reconnaissances…). Cette fermeture est définitive jusqu’à sa prise en charge par l’agent GrDF. Dès lors que ce dernier est engagé sur les lieux d’intervention, le COS doit impérativement attendre son arrivée.

Coffret gaz individuel Coffret gaz Signalétique de fermeture (raccordement immeuble) de vanne

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

III.6 – SPECIFICITES DES REGARDS ET COMPTEURS GAZ A – Cas particulier d’un regard

Certains regards disposent d’un verrouillage de sécurité. Celui-ci peut être dissimulé sous un capuchon de protection. Pour procéder à l’ouverture du regard et au soulèvement de la plaque, il faut donc préalablement tourner d’un ¼ de tour le carré de manœuvre correspondant (position O).

B – compteur gaz avec détendeur

Un coffret gaz est généralement composé d’un compteur et d’un robinet. Si celui-ci dispose d’un organe supplémentaire, à savoir un détendeur, la fuite relevée sur la conduite (situé en amont du détendeur) est une fuite de gaz moyenne pression (4 bars).

Verrouillage de sécurité

(visible après retrait du capuchon de protection)

Positionner le carré en position O

Fuite sur conduite moyenne pression 4 bars

Détendeurs

Le COS doit strictement veiller au respect des consignes suivantes :

Lorsqu’une coupure gaz est effectuée, il ne faut pas réouvrir la vanne.

Lorsqu’une vanne est trouvée fermée, il ne faut pas procéder à son ouverture.

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

IV / CONCLUSION

Tout retour d’expérience significatif ou difficultés rencontrées sur intervention concernant cet ordre départemental d’opération doivent être signalés au bureau des opérations.

Evacuation rapide du public hors de la zone d’exclusion ou confinement à titre exceptionnel.

Retrait de toute source d’ignition possible en particulier dans la zone d’exclusion.

Identification des coupures de gaz réseau, relevant de la compétence de GrDF.

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

ANNEXE 1 : FICHE DE DEBRIEF PGR

Ce document est présenté à l’issue de l’intervention par l’agent GRDF au commandant des opérations de secours.

Le COS et le référent GRDF, doivent le compléter conjointement, à savoir :

Le cosigner

Compléter la qualification initiale Préciser le type de fuite constatée Préciser la requalification si besoin

Compléter le commentaire en précisant notamment : les motifs de la requalification, le nombre de personnes évacuées, les difficultés rencontrées…)

L’exemplaire laissé au COS est à transmettre au bureau des opérations dans les meilleurs délais.

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

ANNEXE II : COFFRETS GAZ ET REGARDS MANOEUVRABLES PAR SP

Coffrets des branchements en élévation

Regroupement de compteurs en gaine technique

Coffrets des branchements enterrés

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

ANNEXE III : POUR EN SAVOIR PLUS

I – LE MARCHE DU GAZ NATUREL EN FRANCE

Le gaz naturel est largement utilisé et consommé en France (85 % de la population).

Le marché du gaz est en pleine mutation et s’organise autour de plusieurs acteurs :

1. L’exploitation – la production :

Le gaz naturel provient de gisements terrestres ou marins. Il est importé depuis la Norvège, les Pays-Bas, la Russie et l’Algérie.

2. Le transport :

Le gaz naturel est transporté par voie terrestre ou maritime. Dans la Loire, GRTGaz est le seul transporteur du gaz par canalisation.

3. La distribution :

La distribution et la fourniture de gaz naturel à tous les consommateurs est assuré par Gaz Réseau Distribution France (GrDF). C’est le seul distributeur de gaz dans la Loire.

II – LA STRUCTURE DU RESEAU DE DISTRIBUTION DE GAZ NATUREL

La distribution du gaz naturel, s’organise à partir de postes de détente qui diminuent la pression du réseau de transport à 20 bars environ. L’alimentation et la fourniture aux clients s’organisent ensuite avec différentes pressions de service :

• Basse pression (BP) : de 0 mbar à 50 mbar

• Moyenne pression A (MPA) : de 50 mbar à 400 mbar

• Moyenne pression B (MPB) : de 400 mbar à 4 bar

• Moyenne pression C (MPC) : de 4 bar à 20 bar

Les conduites sont en tuyaux de polyéthylène. Des conduites anciennes en plomb ou en fonte peuvent encore être présentes sur le réseau de distribution.

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

III – LA DISTRIBUTION DE BUTANE ET PROPANE

Le butane et le propane appartiennent à la catégorie des gaz liquéfiés sous pression (GPL). Ils sont distribués par des opérateurs ne dépendant pas de GrDF.

1. Les matériels de distribution des GPL sont :

• Bouteilles à gaz de 3 à 35 kg,

• Des réservoirs de 200 kg à 50 tonnes,

• Des stockages industriels de 100 à 5000 m3 ,

• Des réseaux de distribution par canalisation

2. L’emploi du butane et du propane :

• Domestique : cuisine, eau chaude, chauffage, bricolage, etc.

• Collectif : chauffage d’immeuble, alimentation de lotissements.

• Industriel.

• Agricole : chauffage de serres, séchage de céréales.

• Carburation : stations-services.

• Camping-car, caravanes.

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

DISTRIBUTION DE GAZ NATUREL DANS LA LOIRE

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

IV – LES EFFETS D’UNE EXPLOSION DE GAZ

A- Les effets d’une explosion de gaz :

Si la fuite persiste, la probabilité d’une explosion augmente avec le temps. L’explosion aura les conséquences suivantes :

Effet de surpression : L’onde de pression en milieu clos provoque des lésions auprès des victimes (blast).

Effet thermique : Brûlures significatives sur la peau nue (protection de la face et des mains notamment).

• Effet de projection :

o Les matériaux se transforment en projectiles (portes, fenêtres…) o Les intervenants peuvent être projetés.

Effet incendie : Après explosion, l’environnement peut s’enflammer.

La création de poches de gaz résiduel : tout le volume de gaz n’a pas forcément été utilisé par l’explosion. Des poches de gaz résiduel peuvent persister ou de nouvelles fuites avoir été créées.

B- Les accidents recensés

Les accidents graves recensés sur le territoire national sont les suivants :

• Bondy (Seine St-Denis) : le 30 octobre 2007 vers 14h00 : explosion suite à l’arrachement d’une canalisation moyenne pression (4 bars) par un engin de chantier. Le plan rouge sera déclenché, la fuite de gaz est stoppée à 16h30. Bilan : 1 décédé – 52 impliqués.

• Noisy le Sec (Seine St-Denis) : le 22 décembre 2007 vers 8h45 : percement d’une canalisation de gaz suite à des travaux, les SP établissent un périmètre de sécurité, l’explosion a lieu à 9h40. La coupure du gaz est effective à 10h53. Bilan : 5 SP, 2 policiers et 1 agent de GrDF blessés.

• Niort (Deux-Sèvres) : le 5 novembre 2007 vers 16h30 : arrachement d’une canalisation suite à des travaux, l’explosion a lieu à 16h41. Bilan : 1 décédé et 7 blessés dont 1 SP.

Lyon (Rhône) : 22 février 2008, fuite sur une canalisation de gaz suite à des travaux sur la VP, explosion. Bilan : décès d’1 SPP du SDIS 69

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Ordre Départemental d’Opération – Interventions sur le réseau de distribution gaz

V – ORGANISATION GrDF

A – Sites d’intervention : Urgence Sécurité Gaz (USG) 3 sites : SARTROUVILLE, TOULOUSE et LYON,

Doit être tenu informé par le CODIS de la procédure en cours PGR ou PGC.

B – Moyens humains de GrDF

Le Chef d’exploitation est le responsable des opérations gaz. A la différence d’un COS, il ne se déplace pas sur les lieux du sinistre mais gère l’intervention à distance via :

Le salarié d’intervention de sécurité appelé « le salarié IS »,

ou l’appui terrain au chef d’exploitation (ATCE).

C – Missions des agents GrDF - Le salarié IS :

• S’il arrive avant les SP, il assure le premier périmètre de sécurité et le contrôle. Il peut procéder à la fermeture de vannes avant l’arrivée des moyens du SDIS42.

• C’est le 1er contact du COS sur le terrain,

• Il est en liaison avec le chef d’exploitation,

• Il assure les manœuvres sur le réseau de distribution selon les ordres donnés par le chef d’exploitation.

• Il dispose de ses propres EPI et moyens de transmission.

- L’ATCE :

• Il en engagé en cas de PGR et arrive sur les lieux d’intervention après le salarié IS,

• Il fait appliquer les décisions du chef d’exploitation

• Il constitue l’interlocuteur privilégié du COS.

Références

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