Proceedings Chapter
Reference
Résurgence du Bothriocéphale (Diphyllobothrium latum) au Tessin, situation en Suisse et en Italie du Nord
PEDUZZI, Raffael
PEDUZZI, Raffael. Résurgence du Bothriocéphale (Diphyllobothrium latum) au Tessin, situation en Suisse et en Italie du Nord. In: Parasitoses de la peau: Congrès annuel de la Société suisse de médecine tropicale et de parasitologie . Basel : Schweizerische Gesellschaft für Tropenmedizin und Parasitologie, 1992. p. 28
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http://archive-ouverte.unige.ch/unige:126811
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JAHRESTAGUNG DER SCHWEIZ. GESELLSCHAFT FÜR TROPENMEDIZIN UND PARASITOLOGIE CONGRES ANNUEL DE LA SOCIETE SUISSE DE MEDECINE TROPICALE ET DE PARASITOLOGIE
1 992,
5.-7. November Ascona (Monte Veritàl 5 au 7 novembre1992
Résurgence du Bothriocéphale (Diphylfobothrium fatum) au Tessin. situation en Suisse et en Italie du Nord.
R.Peduzzi
Laboratoire d'écologie microbienne, Université de Genève, c/o lstituto cantonale batteriosierologico, 6904 Lugano Il nous est possible de signaler 21 cas humains de bothriocéphalose sur la base du repérage des oeufs de Diphyllobothrium fatum dans les selles humaines envoyées à l'Institut cantonal de Bactériologie de Lugano. Le taux d'isolement calculé sur 10'686 échantillons cliniques provenants de patients avec des symptômes entraînant la recherche de parasites, est de 0.2 %; ce qui correspond à
un taux assez éléve
~ion le compare avec le taux américain
de référence qui est inférieur à 0.01 %. La bothriocéphalose est une zoonose qui semblait en voie d'éradication sinon déjà éradiquée dans la région tessinoise. En effet, depuis bien des années, cette infestation à cestode n'était plus diagnostiquée chez l'homme. Une enquête nous a permis d'établir que les personnes infestées par le cestode habitaient la région du Lac Majeur et avaient consommé du poisson indigène cru ou insuffisamment cuit. Le cycle du bothriocéphale est encore actif dans ce Lac car il est possible de retrouver les larves plérocercoïdes chez les poissons, surtout chez les perches (Perca fluviatilis), qui présentent des taux différents d'infestation selon les zones de provenance dans le corps d'eau. En outre, selon une enquête préliminaire, des cas d'infestation humaine par le Bothriocéphale commencent à être signalés par d'autres laboratoires effectuants des analyses parasitologiques en Suisse et en Italie du Nord. En effet, des comportements alimentaires nouveaux entraînant la consommation de poisson cru amènent à la réapparition de Dyphillobothrium fatum chez l'homme dans d'autres régions riveraines deslacs subalpins.