• Aucun résultat trouvé

III BRÈVES III

N/A
N/A
Protected

Academic year: 2021

Partager "III BRÈVES III"

Copied!
1
0
0

Texte intégral

(1)

554 m/s n° 4, vol. 15, avril 99

■■■

BRÈVES

■■■

■■■ Le gène de la thymidine phos-phorylase est muté dans la MNGIE.

Plus de 50 mutations ponctuelles affectant l’ADN mitochondrial (ADNmt) sont la cause d’encépha-lomyopathies d’origine maternelle. A l’opposé, des délétions touchant l’ADNmt sont à l’origine de désordres dont la transmission est autosomique récessive tels que la MNGIE, une encéphalomyopathie mitochondriale à tropisme neuro-gastrointestinal sévère [1]. Une récente publication [2] parue dans Science vient de montrer que le gène de la thymidine phosphorylase, loca-lisé au niveau d’un des locus chro-mosomiques affectés au cours de la MNGIE, est systématiquement muté chez toute une série de patients atteints par cette maladie, montrant bien que celle-ci est liée à un défaut

de communication entre les génomes mitochondrial et nucléaire. Outre la présence de polymor-phismes silencieux, les auteurs ont identifié dix mutations (2 délétions, 1 insertion, 4 mutations non-sens et 3 au site d’épissage) absentes des ADN témoins. En parallèle, l’acti-vité de la thymidine phosphorylase leucocytaire mesurée chez les patients est réduite de plus de 95 % chez 3 d’entre eux et indétectable dans tous les autres cas. Le méca-nisme mis en œuvre dans la MNGIE est sans doute relié aux anomalies du métabolisme de la thymidine qui altèrent la réplication et/ou la maintenance de l’ADNmt. Comme l’ADNmt est en réplication constante, même dans les cellules quiescentes, la thymidine doit lui être fournie en permanence.

Sachant que la biosynthèse générale des nucléosides triphosphates est altérée par des concentrations crois-santes de thymidine [3], une forte baisse d’activité de la thymidine phosphorylase touchera en priorité l’ADNmt (déplétion et/ou délé-tions multiples pathogènes de l’ADNmt) et pourrait ainsi être à l’origine de la MNGIE. La correc-tion de l’activité thymidine phos-phorylase ouvre donc des espoirs d’une thérapie jusqu’à présent impossible.

[1. Hirano M, et al. Neurology 1994 ; 4 : 721-7.]

[2. Nishino I, et al. Science 1999 ; 283 : 689-92.]

Références

Documents relatifs

On sait que le cartilage est com- posé d’une matrice extracellulaire contenant de nombreux protéogly- canes (agrécane, biglycane, perlé- cane) et que des mutations de

Soucieuse de promouvoir la Myologie, l’AFM a créé en collaboration avec l’Inserm et l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, un Insti- tut situé dans l’enceinte du

Si elle est exacte, cette hypo- thèse laisse alors malheureusement dans l’inconnu les mécanismes des effets placebo observés dans toutes les autres

D’autres membres de la famille TGF, comme BMP, ont peut-être aussi un rôle physiologique dans le développement colique, mais les auteurs n’ont détecté aucune muta- tion du gène

Nous avions dans ces colonnes décrit en détail l’obtention de cardiomyocytes fonctionnels à partir de cellules ES murines (m/s 1998, n° 10, p. 1072), et le principal (le seul

En revanche, des mutations, soit du FGF23 (dans l’ADHR), soit du PHEX (dans XLH), empêche- raient sa dégradation et provoque- raient ainsi une augmentation importante de

Ces travaux révèlent qu’une modification de l’expres- sion de PGC1 provoque des change- ments métaboliques coordonnés et spécifiques du tissu, relayés par l’activation

Les souriceaux ayant réussi à survivre à cette phase cri- tique ne présentent ultérieurement aucune des manifestations observées chez les enfants atteints de PWS,