EXPOSÉS
ET
MISES
AU
POINT
BIBLIOGRAPHIQUES
INTERACTION
DES
MÉSONS 03C0
DEL’ORDRE
DE LACENTAINE
DEMÉGAÉLECTRONS-VOLTS
AVEC LES
NUCLÉONS
ET LESNOYAUX
Par J.
HEIDMANN,
Chargé de Recherches au C.N.R.S.
Laboratoire de
Physique
de l’ÉcolePolytechnique,
Paris.Sommaire. 2014 On donne
un résumé des résultats
expérimentaux
récents obtenus sur l’interaction,avec les nucléons et les noyaux, des mésons 03C0 rapides créés artificiellement avec les grandes machines accélératrices. Les interprétations théoriques existantes sont également présentées, avec un rappel, sous forme intuitive, des notions nécessaires à leur
compréhension.
Les caractéristiques importantes sontdégagées.
14,
Il y a
quelques années,
l’avènement des grossesmachines accélératrices a mis à là
disposition
desphysiciens
des faisceaux departicules
degrande
énergie
{quelques
centaines demégaélectrons-volts)
qui
leur ontpermis
de créer artificiellement des mésons 03C0d’énergies
diverses. Par destechniques
appropriées
de déviation
magnétique
il a étépossible
de sélec-tionner et de grouper ces mésons en faisceauxd’énergies
bien
définies,
depuis quelques
dizaines demégaélec-trons-volts,
jusqu’à
200 MeVenviron.
Depuis
fin1950
des résultatsexpérimentaux
sontpubliés
sur l’interaction de ces mésons 1trapides
avecles nucléons et les noyaux,
accompagnés
de leursinterprétations théoriques.
Comme dans un article de revue
précédent
où noustraitions de l’interaction de nucléons
rapides
avecles nucléons et les noyaux
(Journal
dePhysique
de février19 5 3)
nous donnons ici une revue aussicomplète
quepossible
descaractéristiques expérimentales
essentielles de l’interaction des 1trapides,
suivies desinterprétations théoriques
existantes(nous
limitantaux
descriptions
phénoménologiques),
avecrappel
des notions
indispensables
à leurcompréhension,
si elles ne sont
déjà
dans l’articlede
février. Tous cesfaits sont-récents
(deux
ans etmoins);
lesujet
est donc extrêmement mouvant et encoreimprécis.
En troi-sièmepartie
nous incluons unrapport
sur leCongrès
de Rochester de décembre dernier.Nous
rappelons
les abréviations essentielles :Nu,
nucléon; N,
neutron;
P,
proton; 03C0,
noyau. Les références sont toutes dePhysical Review;
les deux
premiers
chiffres donnent levolume,
les derniers la page.E.E
sur unefigure
signifie
que son échelle est exacte.I. - Faits
expérimentaux.
Quand
un méson arrive sur un noyau, ilpeut
seproduire
un effetnucléaire,
ou toutsimplement
unediffusion de Coulomb ou une diffusion de diffraction
optique
de l’ondereprésentant
le
méson;
celles-ciseront
prépondérantes
versl’avant]
dans unangle
de l’ordre de 3oo au maximum pour la
première
et deFig. 1 .
1, 2, 3,
compteurs
définissant le faisceau.D, détecteur; A, atténuateur.
Fig. 2.
l’ordre
de 03BB03C0
Rradian,
pour l’autreR,
rayondu
.9t;
03BB,
longueur
d’onde, de l’ondedu03C0 ;
comme on a massedu x = masse du
Nu/6,7,
on a en io-13 cm;E, énergie
du ?u j
Si l’on n’est intéressé que par les effets nucléaires il suffît de ne pas considérer les cas oùle x est dévié
élastiquement
de moins dequelques
dizaines dedegrés;
c’est cequi
est fait dans laplupart
des
expériences
jusqu’à
maintenant.;
c’est ainsi quedans les
expériences
par atténuation lagéométrie
estplutôt
pauvre, parexemple
dans cettedisposition
de Rochester[88. 956] (fig.
i et2).
Cela ne veut pas dire que la diffusion
élastique
est excluecomplètement,
car nous verronsqu’à
l’en-contre des Nu les x ont une forte chance d’être déviés
élastiquement
vers l’arrière.Nous diviserons les faits en deux
parties.
1. Interaction
x /Nu.
- On envoie des x sur del’hydrogène
liquide
(Chicago,
Columbia,
etc.)
oudans une chambre de Wilson
remplie
d’hydrogène
à hautepression
(Brookhaven).
a. Section
efficace
totale. -Expériences
à 6o MeV pour x±(03C0 positifs
etnégatifs)
[85.803],
de 80à 23o MeV pour x-
[85.934]
et de 5o à 15o MeV pour 03C0+[85.936].
Réactionspossibles :
La
dernière, d’après
la connaissanceexpérimentale
de la réaction inverse
(photo-production
dex)
et leprincipe
du bilandétaillé,
estd’importance
négli-geable
ici(
mb à iooMeV,
o, mb à 5oMeV).
Les résultats sont donnés sur la
figure
3. Pour lesx-(diff.
él. + éch.ch.) :
at t est étonnammentpetite
sous 80 MeV
(I /5e
de la section «géométrique » :
:03C3g =
03C0 r2 0
= 60mb,
ro = 1,4.10-13 3
cm) puis
s’accroîtrapidement
vers ag à 150 MeV et atteint unplateau
(ou
maximum).
Pour les 03C0+ : 03C3l est
beaucoup
plus grande,
avecmontée très
rapide.
En utilisant un radiateur de Pb
(pour
convertirFig.3[85.936].
en électrons
les 1
venant du03C0o)
onpeut
mesurerséparément
les deuxième et troisième réactions(voir
tableau1).
TABLEAU f.
On voit que la
diffusion
avecéchange
decharge
est
plus importante
que ladiffusion élastique.
b. Section
efficace différentielle.
- Mesures à 5o MeVpour 03C0+
[86.1053]
avec une chambre deWilson;
très peu
précis :
d03C3
de l’ordre dequelques
millibarnsavec
peut
être un minimum pour 0cM = goo.Principales
mesures(Chicago)
à Oi,b45,
go et I35opour 03C0+ à 110 et 135 MeV et pour x- à I35 MeV en
Fig. 4.
Fig. 5.
mesurant
séparément
diffusionélastique
et diffusionavec
échange
decharge
[86.793].
Les contributions des ondes S et P serontprépondérantes;
on a donc(formule
des ondespartielles) :
0,
angle
de diffusion dans lesystème
du CM. Les mesurespermettent
le calcul des coefficients a,b,
c. D’où les courbes desfigures
4 et 5.Les résultats intéressants sont que la
diffusion
des 03C0+et la
diffusion
des 1t- avecéchange
decharge
sontmaxima vers l’arrière et que la
diffusion
des 1C-élas-tique
estisotrope
et trèsfaible.
D’autres mesures ont été faites à
78
MeV(Chicago)
mais sont encore
incomplètement
diffusées(voir §
III.1).
2. Interaction 03C0
lm. -
A. INTERACTION DES03C0-- a. Section
efficace
totale. - Deuxtechniques
prin-cipales :
émulsions nucléaires ouatténuation ;
lesprincipaux
résultats sont très récents(été 1952)
etportent
sur desénergies
de x de 4o à 13o MeV.1°
Études
par émulsions. - Ondépouille
« lelong
événe-ments divers :
production d’étoile,
diffusion oudispa-rition
brusque.
Les diffusions sont classées enélas-tiques
si le Tperd
moins de 3o pour i oo de sonénergie
et en
inélastiques
s’ilperd
plus
ou si une ouplusieurs
branches nucléaires se trouvent au vertex
(fig. 6).
Les schémas de
gauche
de lafigure
6 sedistinguent
d’étoiles à une branche par
comptage
degrains
etmesure de
scattering multiple.
Les
disparitions brusques
(la
trace du 1trapide
cesse d’un coup, en
pleine
émulsion)
peuvent
avoir trois causes :échange
decharge
du 1t avec un P del’émulsion, absorption
radiative(c’est-à-dire
avecémission de
y)
du x par un %(ou
unP), production
d’une « étoile » à neutrons
(désintégration
émettantuniquement
desN).
Par étude de la réaction
inverse,
on trouve quel’absorption
radiative est très peuprobable :
sectionN o, mb pour x de 5o MeV.
L’échange
decharge
a été étudié pour 03C0+ de45
MeV[84.163] :
réaction :on détecte les x° par
les y qu’ils
donnent.Le
dispositif
est donné sur lafigure
7; on trouvecre. 2 mb pour
Be,
3 pourD,
6 pour0,
les résultatss’interprétant
le mieux avec Je. c.mb,
cequi
estfaible,
en contraste avec le cas des 1t- sur H où ae. c - I ô mbà 5o MeV.
On
peut
donc dire quepratiquement
toutes lesdisparitions brusques
sont des étoiles à neutrons.On les classe avec les étoiles sous la dénomination
commune
d’absorption, phénomène
danslequel
lue 1tcommunique
toute sonénergie
de masse(140
MeV)
àun noyau sous forme d’excitation.
Fig. 7.
1, 2, 3,télescope.
A, cible
(Be
ou D20); D, détecteurs de y.Nous concentrons les résultats dans la
première
partie
du tableau II.Les colonnes donnent successivement : la nature du x
(+
ou-)
et lacible;
E,
la banded’énergie des 7r;
Réf.,
laréférence;
ag, la section
géométrique
des noyaux cibles(03BB + R)2
en barn. Pour les
1t, Je
n’est pasnégligeable
comme dans le cas des Nu
(masse
eténergie
plus
faibles);
jaLs? la section pour
absorption,
avec indication des484
nombres de branches nucléaires de l’étoile le
plus probable
etmaximum;
03C3d. e., la section pour diffusion
élastique
à unangle
supérieur
à 3o à60°,
ce pour éliminer lesdiffusions de Coulomb ou de
diffraction;
uneindication sur la distribution
angulaire
estdonnée : arr.,
prédominante
versl’arrière;
?, expériences
nonconcluantes;
aa. i., la section de diffusion
inélastique,
avec indicationde
répartition
angulaire;
atn, la section totale d’interaction
(nucléaire),
calculéeà
partir
desprécédentes
ensupposant
que ladiffusions
élastique
àangles
faibles est la mêmequ’à grands angles
(symétrie
parrapport
à90°),
c’est là une méthodeapproxi-mative d’exclure de at la
diffraction,
car ilest bien entendu ici que dans la section «totale »
nous n’incluons pas la diffraction.
précision,
laprécision
de l’ensemble des mesures enpour-cent.
,20 Efudes par atténuation. -- Voici le
dispositif
de
Chicago :
les P de45o
MeV ducyclotron
créentFig. 8.
des x dans une cible C. Les x- sont déviés vers l’exté-rieur par le
champ
ducyclotron;
unedemi-douzaine
de canaux sont
percés
dans le mur deprotection
(2
md’acier)
et donnent des faisceaux de x- de 70à 200 MeV. Un aimant M nettoie le faisceau
choisi;
T,
télescope
etD,
détecteur(à
scintillation);
A,
atté-nuateur. En
principe
les mesures par atténuationsont à
rejeter
pour l’étude departicules chargées
à cause de leur interaction avec les électrons de
l’atté-nuateur
(ionisation
et diffusionmultiple);
mais dansune étude
préliminaire
comme ici onpeut
l’utiliser si l’atténuateur est peuépais
et si l’on ne s’intéressepas à la diffraction à faible
angle.
La
géométrie
est pauvre, avec un seuil élevé pourD;
on mesure donc la section at pour
absorption
+ dif-fusionélastique
enarrière +
diffusioninélastique.
Mesures à 113 et
137 MeV
pour 6 bl de C à Pb[87.1052],
à 85 MeV pour 8 DI de Li à Pb[82.958].
Les résultats sont condensés dans la deuxièmepartie
du tableau II pour le cas d’une cible enC,
avecquelques
autres obtenus par chambre de Wilson
(détaillés
plus
loin).
Bien sûr 7t est inférieure à atn.Voici les conclusions
qui
sedégagent
desexpériences:
- la section totale nucléaire est de l’ordre de la section
géométrique,
un peu moindrecependant,
surtout à aibleénergie (3-o
MeV)
et pour les noyauxlégers;
àhaute
énergie (>
8oMeV)
elle estindépendante
del’énergie;
- la section de
diffusion
inélastique
décroît trèsfortement
en dessous de 5oMeV;
la sectiond’absorption
décroît aussi sous 5oMeV,
mais moinsfortement;
Fig. 9.
à
faible
énergie
la sectionélastique
nucléaire est ainsi aussiimportante
que celles dediffusion
inélastique
etd’absorption réunies;
- au-dessus de 5o MeV cette section
élastique
n’estplus
que 10 pour 100 de la section totalenucléaire,
dont 70 pour 10o sont
occupés
parl’absorption.
Ces
résultats
sontindiqués
sur lafigure
9; enpoin-tillés est
portée
la section des x surH;
on voit que,bien
que la
section, d’interaction avec un nucléon libre soitfaible
sous 100MeV,
la section d’interaction avec un noyau estimportante
dès 5oMeV,
et ce,grâce
auprocessus
d’absorption, possible
par unepaire
denucléons d’un noyau,
impossible
pour un nucléon isolé. Ilfaut
remarquer l’existence dediffusions
àangle
grand (en arrière)
et dediffusions
avecgrande
perte
d’énergie
(jusqu’à
90 pour 100 del’énergie cinétique
du
7,.);
cesfaits
nepeuvent s’interpréter
par interactionsindividuelles du 1t avec les nucléons du noyau, soit
simples (ce qui
donnerait despertes
d’énergie trop
faibles [83.510],
soitmultiples
(qui
seraient exclues par lafaible
valeur de cipour 03C0 /H).
Laquestion
resteouverte ; il
semblequ’une
interaction avec tout le noyau soit àconsidérer,
comme il estsuggéré
par des castels celui de la
figure
o, où un x- de 80 MeV arrivesur un noyau de
carbone,
ledésintègre
en 3 a etrepart
en arrière avec 3o MeV seulement[83.1277].
Fig. 1 o.
b. Section
efficace
différentielle.
- Le tableau IIdonne des indications sur ce
sujet.
Voici le reste :diflu-sion de
Coulomb, importante
auxangles faibles,
cède la
place à
la diffraction vers 10 à15°,
qui
s’étendjusque
vers 60°. Faitremarquable, déjà signalé :
un maximum de
diffusion
versI’arrière.
Fig. 1 1.
B. INTERACTION DES
03C0+.
- Pour obtenir des n+on
change
le sens deschamps
ducyclotron
et del’aimant M de la
figure
8;
comme les utilisées créésdans la cible C’en sont alors
ejectés
vers l’arrière parrapport
auxprotons
P leur flux estbeaucoup plus
faible que pour les 03C0-; celaexplique
le peud’information
que l’on a sur les 03C0+; ou bien on les crée par laréa-tion P + P -> D + 03C0+, de rendement faible aussi.
Principaux
travaux à45
MeV par émulsions nucléaires[87.553].
D’autres sur cibles en D[85.803, 86.413],
C
[88.874]
et Pb[88.956].
Comme pour les 03C0- ona a pour
absorption radiative - o,i mb;
pouréchange
de
charge N
imb;
on observe des diffusions et desabsorptions;
mais pas dedisparitions brusques,
cequi
s’explique
par le faitqu’un
6+ nepeut
être absorbé que par un neutron du noyau,qui
devientproton
et,rend moins
probable
la formation d’une étoile àneutrons;
on observe d’ailleurs que les étoiles ontplus
de branches que pour les n-
(voir
fin du tableauII).
Les résultats à45
MeV semblentdouteux,
car ilsindiquent
de très faibles sections de diffusions.C.
ÉTUDES
COMMUNES AUX 1t+ ET 03C0-. - a.Inter-acfion
1t:!: /deuton.
-Études
de 80 à 2 10 MeV[ 8 6.4 I3].
Résultats : av
- dD’
etJÀ -
03C3HeH
jusqu’à
120 MeV(an :
section03C0- /D,
...).
Fig* 1 2.
Ce
qui
montre que : I° il y aindépendance
parrapport à la
charge;
20 les deux nucléons du deutondi f f usent le
Tuindépendamment;
30 lephénomène
d’absorption,
important
dès 5o MeV pour les noyauxplus lourds,
ne l’eàt pas encore pour un noyau aussiléger
(ou
dispersé ?)
que le deufon. ,Autres mesures à 6o MeV
[85. 803] : JQ -
35mb,
alors - que
H + a N !5 mb;
cela estpeut-être
dû àune interférence destructive des deux nucléons du
deuton,
interférence renduepossible
par laplus grande
longueur
d’onde du x à faibleénergie.
b.
Interaction
c± jcarbone.
-Étude
trèsintére-s-sante à la chambre de Wilson pour x+ et 1;- de 60 MeV sur carbone
[86. 17]. ’
Les diffusions
élastiques
sont mesuréesjusqu’à
go,
la diffusion de Coulomb estcalculée;
on obtient ainsi la section efficace différentielle de diffusionélastique
en éliminant la diffusion de Coulomb et ses
inter-férences
C’est la seule mesure
qui
inclue la diffusions de diffraction,(fig. 13).
Parintégration
sur lesangles
Fig. 13.
Fig. 14.
on en tire la section totale de
diffusion élastique :
ad. e. = 150 mb.
Cette
connaissance,
jointe
à celle de la sectiond’absorption
aabs rv 150
mbpermet,
en utilisant lemodèle nucléaire
optique,
de déduire que pour les 03C0(de
60MeV)
le noyau de carbone secomporte
commeun
puits
depotentiel d’intensité 1 V
1 =
I8 MeV où lesx auraient le libre parcours moyen L = 8. i o-13 cm
(d’autres
calculs à4 5
MeVdonnent
V j
=(11+
i1) MeV,
L =
(4 ± 0,7).10-13
3 cm[83.6go]).
Mais évidemmentce modèle ne rend pas
compte
du maximum dediffusion
élastique
vers l’arrière.L’interférence de la diffusion de Coulomb avec la
diffusion de diffraction est alors calculée en
approxi-mation de
Born;
selon que l’interférence estconstruc-tive ou destructive on obtient pour
( d,7
d.
e. la
courbe
BdQ/d.e.
(a)
ou la courbe(b) (fig. 14); expérimentalement
lestvaleurs pour les x- se
rangent
plutôt
auvoisinage
montre
que le potentiel
nucléairequi agit
sur les 7-, estattractif
à 6o MeV.12 pour 100, des étoiles dues aux x+ absorbés émettent deux
protons
correspondant,
en momentset
énergies,
à la réaction x+ + D -->- P + P(le
Dappartenant
aunoyau).
Il est calculé que, du fait de l’interaction de ces P avec le noyau avant d’ensortir,
N 60 pour I oo des étoiles dues aux 03C0+
s’expliquent
parla
capture
du x+ par unepaire (P, N)
du noyau. Lacontribution des
paires (N, N)
permet
alors de conclure que preque toutes lesabsorptions
de 1t(de
60MeV)
sefont
par unepaire
de ’nucléons du noyau ;quelques
cassont observés où un seul P
rapide
sort avec presquetoute
l’énergie
du x, cequi
montreque le
modèle à deux nucléons nepeut
rendrecompte
de toutes lesabsorptions.
II. -
Interprétations théoriques.
Nous traiterons successivement de l’interaction 7r
/Nu
et
1t/fJt.
Nous neparlerons
pas des théories demésons,
qui
sontquantitativement
trèsdécevantes;
niais
nous serons amenés à utiliserquelques-uns
de leurs résultatsqualitatifs acquis,
au cours del’exposé.
Nous ne relaterons ici que les
interprétations
phéno-ménologiques.
1.
Interaction x /Nu.
- Deux articlesprincipaux
seulement. Avant
d’exposer
le deuxième nous seronsobligés
d’ouvrir unelongue parenthèse
sur la théorie de la «portée
effective » des forces nucléaires.A. PREMIER ARTICLE
(par
Brueckner[86 . I 06]). ,
- Il nous faut d’abord
rappeler
la notion despin
isotopique;
le nucléonpeut
exister dans deux états decharge :
P ouN;
on lui donne alors lespin
isoto-pique
1= - I-
dont lacomposante
Iz
selon un axe z2 .
quelconque peut prendre
deuxvaleurs : - 2 , + 1
2 2
la
valeur lz = -
servira à décrire unP,
celle2
Iz
=2
un N(on
aurait pu faire le choixinverse).
2De même un x
peut
exister dans trois états decharge :
x+, x°, x-; on lui donne le
spin
isotopique
I = I,Iz
pouvant
alorsprendre
les valeurs -I, o, + I
qu’on
conviendra
représenter
un 103C0+, 03C0°, x-respectivement.
Le
spin isotopique
dusystème
(x
+Nu)
sera alors7=1
ouI = 3.
· Convenons queIl, signifie
I = m,2 2
-m
3
1 z = n .I32
représente
alors lesystème
( x+ + P),
3 3 2
1 1
I2
lesystème
(x-+ N).
I2
etI23
représentent
un 1" ’2 2
mélange
dessystèmes (03C0 0
+N)
et(7Z_
+P),
etc. Parles lois de
composition
desspins
on trouve que lesystème
(03C0-
+P)
estreprésenté
paroù les
v-
sont les coefficients de Klebsch-Gordan.Le
principe
de la conservation de lacharge
s’ex-prime
parIz
= const. Tout cela est schématisésur la
figure
15.La
quasi égalité
des forces N-P et P-P(dans
les mêmes états de momentangulaire
et despin)
etl’éga-lité des sections d’interaction des eut des x- avec le deuton
(§ I . 2 . C . a) suggèrent
que les interactions nucléaires sontindépendantes
de l’état decharge
(en
première approximation,
sinon lesphénomènes
électromagnétiques
seraientinexplicables).
Il y aurait alors conservation duspin isotopique
total(en module)
lorsd’interaction,
c’est-à-dire que le s . i . serait unbon nombre
quantique.
Fig.i5.
Adoptant
ceprincipe
on en tire des conclusions immédiates. Parexemple :
où n’interviennent pas les termes mixtes en
Il
et1:t,
, 2- 2
D’où
Supposons
que l’interaction 1t/Nu
se fasse surtoutdans un état P
(moment
orbital =1) (cette
hypo-thèse se trouverajustifiée
aposteriori).
Le momentI 3
angulaire
total est alorsJ = I
ouJ = 3
selon le2 2
sens du
spin
du Nu(le 1t
a unspin
nul,
car il estpseudo-scalaire).
’
Dans ces
conditions,
la difiusion, sera décrite parquatre déphasages
acorrespondant
auxquatre
états définis parL’idée
suggérée
par lesexpériences
de diffusion 1t/H
(fig. 3)
estqu’il
existerait un étatisobarique
du nucléon(nucléon
excité),
lequel
créerait une résonancedans la diffusion.
Supposons qu’il
en soitainsi;
alors on a
tg 8
= I-
Er E’
,qui exprime
tout sim-2 Er- Eplement
que sin2Õ est maximum pour E = Erénergie
derésonance,
et que r est lalargeur
de la résonance(et
fonction lente deE,
déterminée par d’autresconsidérations).
Lesexpériences
sont le mieux décritesen
prenant
Er = 200 MeV pour l’état J= 3,
I= 3
et
Er = - 140 MeV
(énergie
de masse dux) (ce qui
correspond
à l’absence d’étatisobarique)
pour les,trois autres états. La
figure
16 donne le résultat duFig. 17.
calcul de at. Sur la
figure 17
est donné le résultatsa+
du calcul
de 7t+.
at
Il semble donc bien
qu’il
existe un étatisobarique
dunucléon,
despin
J== 3 et
despin isotopique
I= 3
(et
2 2
de vie moyenne extrêmement brèves f’..I 1ï
/largeur
de la résonance de la
figure
16 N IO-23s).
r
La
possibilité
de l’existence d’autres étatsisob’a-riques,
non exclue parl’analyse précédente
de a enfonction de
E,
est montrée par uneanalyse
ded,7
dQ
(Fermi
etcoll.,
nonpublié
et[86.794])
des 7c de 135MeVsur
H(§ I.1.B) :
ici l’interaction dans l’état S n’est pasnégligée;
on a donc à considérer trois états(au
point
de vue moment orbital etspin) : S1,
P1
etP.1.
2 2",
au
point
de vuespin isotopique
on en a deux : I= 1
23
ou 3
comme ci-dessus. Cequi
fait six états. Les neuf2
données
expérimentales (les
trois ensembles de coefficients a,b,
c,du § 1.1. B) doivent,
si lespin
isotopique
est vraiment un bon nombrequantique,
permettre
le calcul des sixdéphasages
5;
c’est effec-tivement cequi
se passe(voir
tableauIII, qui
donne ±
Õ,
avec uneprécision
de50).
Conclusions. - io Il
parait
y avoir conservation duspin isotopique.
2° L’interaction
7c/Nu
sefait
surtout dans l’état P(à
cesénergies),
puisque (21 + 1)
sin2 Õ(formule
des ondespartielles)
est six foisplus
important
pour l’onde P que pour l’onde S.30 L’état
iso barique
J= 3 , I = 3 ,
bien que dominant2 2
TABLEAU III.
dans
l’interacfion,
n’est pas le seulimportant
et doitcompter
non seulement avec l’état J= I ,
, 1= 3
mais2 2 encore avec un état
de spin
isotopique 2
2
et J= I).
2
B. THÉORIE DE LA PORTÉE EFFECTIVE DES FORCES
, NUCLÉAIRES. -
Introduite par
Schwinger,
clarifiée par Bethe[76. 38],
sert àl’analyse
desexpériences
d’interaction nucléon-nucléon de o à 10 ou 20 MeV(domaine
ditçlassique),
où seule l’onde S estimpor-tante. Il
est
bien connu que cesexpériences
ne donnent que deuxinformations : portée
et intensité dupoten-tiel
Nu-Nu,
et sontincapables
de direlequel
despotentiels carré, gaussien,
exponentiel,
etc. est celui de la réalité. Donc pourl’analyse
desfaits,
parexemple
voir si les forces sontindépendantes
de l’étatde
charge,
il est intéressant d’introduire deuxpara-mètres,
décrivant les forces nucléaires etindépendants
de tout autre
paramètre superflu (tel
la formé dupotentiel)
dans le domaineclassique.
C’est cequi
estfait ici.
Considérons
l’équation
d’onde radiale pour deux Nu :où u = r X fonction d’onde
radiale;
r, distance des
deux
Nu; k,.
vecteurpropagation
dans lesystème
duCM; l,
moment orbital etV, potentiel Nu/Nu.
Fig. 18.
Ici l’on a 1 = o
(onde S).
Considéronsl’équation
pourdeux
énergies
différentesEl et E 2 :
Multiplions respectivement
paru2 et
ul, retranchonset
intégrons
de zéro àR;
on obtient(normalisée
à I pour r =o) (fig. 18).
Le même
procédé’
conduit àRetranchons ces deux dernières
équations
etprenons R
>portée
des forces nucléaires d(1);
ilreste
Fig. 19.
Fig. 2 0.
Or
03C8/ o =
kcotg
o. Faisonsk1 -->- k 0
= o ; alorsk1
cotg
°1-+
une certaine constante que nous écrivons
- I
Omet-a tons l’indice 2. On a alors
avec
où l’on a fait R=00.
L’intégrande
de p est nulpour
r > d;
etpour r d
ona ’¥ 0/0’
u N uo(énergie
potentielle
>énergie cinétique
et krpetit).
Doncp (o,
E) N
p(o, o)
que l’on écrit ra.On a donc en définitive
l’équation
fondamentaleavec
Elle montre que
k cotg a
est unefonction
linéaire del’énergie
E,
où n’illterviennent que deuxparamètres
aet ro, ne
dépendant
que dupotentiel.
ro est la «portée
e f f ective »
dupotentiel
et a la «longueur
dediffusion
».(1)
Dans ceparagraphe la
portée est désignée par d.L’analyse
desexpériences
est ainsi aisée : les mesuresde 7 --> a
(par exemple,
sans considérations despins,
on a 0" =
41t’7;:2
sin,2a),
d’où k cot aque l’on
porte
enfonction de k2.
ra et a
(a
=OA, fig. 19)
dépendent
à la fois de laportée
et de laprofondeur
dupotentiel,
comme onpeut
s’en rendrecompte
en examinant lafigure
19qui
représente
uo et03C8o (qui
est unedroite).
La lon-gueur de diffusionpeut
être > o ou o(fig.
20);
interprétation
immédiate : la section àénergie
(03B4)2zéro
a(,= 4 7c lim (
== 403C0a2;
c’est la section d’unesphère impénétrable
qui
aurait justement
1 a comme
rayon(fonction
d’onde nulle pour r= 1 a /).
D’unefaçon générale
on a-où Fou
reconnaît
la formule usuelle.Voici les’ résultats des
expériences (tableau
IV),
pour l’interactionN/P :
TABLEAU IV.
ro et a
dépendent
tous deux de laportée
et de laprofondeur
dupotentiel;
deux autresparamètres
sont souventutilisés,
qui
dépendent séparément
deportée
etprofondeur :
pour lesintroduire,
considérons unpotentiel
Vnqui
présente
une résonance àénergie
zéro(c’est-à-dire
un état liéd’énergie
nulle,
ou a =oo).
Le r 0
qui
luicorrespond
est laportée intrinsèque
b;
un
potentiel
quelconque
pourra s’écrire V =S VR,
Fig. 2 1.
où S est le
paramètre
deprofondeur;
si S > 1, ona a >
0; si S
I, on a a o. b et S sont ces deuxparamètres.
Exemple
pour lepuits
carré(fig. 2 I) :
de plus,
La
portée
effective ras’exprime
en fonction de S et b(et
de la forme dupotentiel) ;
le résultat estindiqué
sur la
figure
22 pourpuits carré, gaussien, exponentiel
et de Yukawa
(les
accoladesindiquent
la zone où setrouvent les valeurs
expérimentales).
Flg. 2 2.
C. DEUXIÈME ARTICLE
(par
Brueckner[87. 1026)].
--Le
premier
article était basé sur la formuletg ô = i2
r ,,
qui
n’estpeut-être
pas trèsappli-cable
lorsque
r est sigrand (100 MeV).
Ici est utiliséeune méthode
différente,
celle de laportée
effective. Commel’interaction 03C0/Nu
a lieu surtout dans l’état P la théorie de laportée
effective doit êtreadaptée
du cas de l’onde S au cas de l’onde P(fig. 23) :
v est l’onde P sans le
potentiel,
u l’onde Plorsqu’il
a le
potentiel
déphasée
de -
est la formek
asymptotique
de u, normalisée à 1 pour r = E(petit,
etqui
disparaîtra
du calcul par lasuite) :
Fig. a 3.
L’équation
d’onde radiale(relativiste,
car on veutici étudier des x
rapides)
estOÙ Vi-elat est ici fonction de k
(on
le déduit del’équa-tion de
Klein-Gordon)
et k est le vecteurpropagation
relativiste
Même
procédure
que pour l’onde S : considérer deuxénergies Er, E2, multiplier
par u2, Ullretrancher,
intégrer
de E à oo ; même chose pourles § ;
retrancher :On fait ensuite un
développement de 03C8
auvoisi-nage de s ; il vient
Les termes en E sont
groupés;
on fait s -->- o et l’on pose le toutégal
à ,o (k1 k2,)
Puiscomme
ci-dessus onP (K1, K2)
fait
k1
= o,k2
= k.On
peut
montrer alors quep( o,k) rv p.C 0, 0) == r0,
la
portée
effective(pour
étatsP),
tant quekro
i(long calcul).
On introduit lalongueur
dediffusion a
(pour états P) par
Fig. 2 4.
et l’on obtient
l’équation
fondamentale(pour
étatsP) ,
k2 k3
cotg8
=a-3- k2
r0
qui
montreque k3
cotg
a estfonction
linéaire de1’énergie .
(tant
quekro I )
où interviennent deuxparamètres :
la
portée
effective
et lalongueur
dediffusion
(pour
étatsP) (k
est le vect.eurpropagation
relativiste).
On
peut
maintenantappliquer
ce genred’analyse
au cas03C0+/H (qui
n’aqu’un
étatpossible
despin
isotopique).
Des valeurs de 7 mesurées aux diversesénergies (fig. 3)
on retranche N Io mb[partie
attri-buée à la diffusion S
(tableau III)];
le reste estprati-quement
dû à l’étatP3
(tableau III)
ets’exprime
2
le 2
est lepoids
de l’état J= 3
Cette formule(le
3 est lepoids
de l’état J2
2Cette formule
permet
le calcul dea,
d’où k3cotg
a( fig.
24).
Onen tire
ro - o, 8. 10-13
cm,aNo;8.IO’-13
Cm.. De
plus,
parextrapolation,
la droite coupe l’axe des k2 ,vers 200 MeV(d’énergie
des x parrapport
aulaboratoire).
Cepoint correspond
à un « maximum »pour
cr P3 (cotg a =
o, c’est-à-dire sin5 =i).
0,7. .10-13 cm
(ra
=0,6 . I 0-13
cm; ici
effective
ordi-naire,
même pourpuits
carré)
et deprofondeur
telle4ue a
= 35° à 135 MeV(à
cepuits
correspondrait
sur la
figure
24 une droitecoupant
aussi l’axe des k2vers 200
MeV,
mais depente
3o pour ooplus
néga-tive).
Cette méthode
d’analyse
par la théorie de laportée
effective suggère
une résonance vers 200 MeV. 8o pour 100de l’interaction
03C0+/H
s’interprète
bien comme sefaisant
Fig. 25.
dans l’état
P3
par l’intermédiaire(par exemple)
d’un2
puits
carré de0,7. 10-13
cm deportée.
D. INTERACTION DANS L’ÉTAT S. - Un article
récent
[ 88. 1208]
donne uneanalyse
de l’inter-actionx/Nu
dans l’étatS,
basé sur les valeurs connuesFig. 27.
des
déphasages
a,
de l’onde S. Sur lafigure
,26 sontindiquées les
mesures à78,
110 et 135MeV et la valeurde 20132013
à très faibleénergie (mesurée
parabsorption,
des x- lents parH).
Ces mesures semblentindiquer
que Os s’annule etchange
designe
vers30-5o MeV. Cela
s’explique
très bien ensupposant
que le
potentiel
7c/Nu
dans l’état Sprésente
un centrerépulsif
entouré d’une zoneattractive,
comme pour lepotentiel
P-P(voir
article defévrier).
La courbe de lafigure
26 montre le résultat du calcul de aspour un
puits exponentiel (fig. 27) :
avec
et
il faut dire que ces valeurs sont
purement
illus-tratives.2. Interaction
1tjm.
- Auparagraphe
I.2.C.bnous avons
déjà
renducompte
d’uneanalyse
inté-ressante de l’interactionx /C.
Il nous reste à ensignaler
une autre :[87.862] la
diffusion
élastique
de 1C de 60 MeV sur C estanalysée
comme une sommeFig, 28.
d’interactions du 03C0 avec les nucléons individuels du
9l de
carbone;
cetteanalyse,
combinée aux mesures, montre que :i° la
diffusion
dans l’état P estprédominante,
comme
lorsque
les nucléons sontlibres;
20 il
faut
admeffre une cerfaine interacfion S pourexpliquer la
diffusion
en arrière(interférence
S-P);
30 .la diffusion(élastique)
avec renversement duspin
d’un nucléon du noyau(interdite
par leprincipe
de
Pauli)
semblé bien ne pas exister.Un autre article
[ 83. 510)
traite de la diffusioninélastique
des x avec un noyau : unediffusion
inélastique
avec le noyau est considérée comme due àune
diffusion élastique
avec un nucléon du noyau;le modèle de Fermi est
utilisé;
làprobabilité
d’avoirune
perte d’énergie
donnée AE pour le 03C0 est calculéepour deux cas : mésons de 100 MeV déviés de go
ou de 1800
(fig.
28).
Commedéjà
dit aupara-graphe
I . 2 . A. a,
on voit que lesdiffusions
avecforte
perte d’énergie cinétique
sonttrop
peuprobables
pour rendrecompte
desexpériences.
III.
Congrès
de Rochester(décembre
1952).
Voici les derniers résultats
apportés
auCongrès
1. Interaction
x/Nu.
- Des mesures nouvellesont été faites à
78,
12o et 144 MeV(Chicago)
et 55 MeV(Brookhaven)
de la section différentielle des x±sur
H,
avec desprécisions
assez faibles encore( 1 o
à 25 pour100).
Fait nouveau : pourd,7 )-
e.on a un
pour
100).
Fait nouveau: pourda d. e.
on a un
maximum vers l’avant à 144 MeV
(à
peuprès
iso-tropie
à moindreénergie). L’analyse
endéphasages
avec
l’hypothèse
de la conservation duspin
isoto-pique
sembletoujours
tenir;
pour l’état 7= 1
les a2
sont
petits (N 50) (en
contraste avec le résultatpré-cédent que pour
Pt, Õ = 19°
à 135MeV);
pour2 .
l’état 1
= 3
(fig. 29) a
estpetit
pourP 1,
important
2’ 2
pour
S1
1 etP3 ;
pour ce dernier la variation a l’air de’2 2’
suivre une loi en
k3,
cequi
est normal pour un état PFig. 29.
avec
potentiel monotone ;
pour leSI iI
semble y avoir 2confirmation
de l’annulation vers 5oMeV,
enfaveur
d’un.
potentiel
à centrerépulsif. Cependant
lapré-cision. est encore faible et il faudrait des
expériences
d’interférence
(S - P)
sous 5o MeV pour décider(en projet
àChicago).
L’analyse
en a conduit à une autre solution(Yang)
et il est actuellement
impossible
de déciderlaquelle
est celle de laréalité;
desexpériences
d’interférencepourront
décider. Il ne semble pas exister de troi-sième solutiond’après
des recherches faites avec uncalculateur
électronique.
Au tableau V estindiquée
la solution de
Yang
pour - I20 MeV. L’état despin
isotopique 2
aperdu
de sonimportance
là aussi.Une remarque sur le
signe
des a : lesinterférence
avec la diffusion de Coulomb à 60 MeV sur carbone
(§ I . 2 . C . b)
montrent que lepotentiel
estattractif;
comme il est là
prépondérant
enP,
on en déduit que les a ont lessignes
indiques
ci-dessus>
o3 3
)
pour
P3
I=I,
o pourS1 ,
I=:3...
. Descalculs d’interférence Coulomb pour
03C0/H
à 4o
MeV ont ,été faits[88.1358]
enprévision
desexpériences
à venir pour confirmer.TABUAU
V.Une mesure
importante : 7
total pour03C0/H
à3 7
MeV(Rochester)
donneOn voit que 03C3de
( § I .1. A)
passe par un minimumvers 5o MeV
(03C3de.
= 3mb),
cequi
est encore en faveur de a,= o vers 5o MeV.2. Interaction
x/9l.
-Nous condensons les résultats nouveaux dans le tableau VI. La section
pour
échange
decharge
semblegrande
pourHe,
celle pour
absorption petite.
TABLEAU VI.(*) Diffrartioii exclue.
Cet article de revue est le résumé de
colloques
donnés au laboratoire de
Physique
de l’EcolePoly-technique
à la fin de1952
parl’auteur, qui
est heureuxde remercier le
professeur
L.Leprince-Ringuet
pourles facilités et
encouragements apportés
à proposde ce travail.