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L’utilisation des huiles de Pistacia lentiscus L. dans la lutte biologique contre le puceron noir de la fève Aphis fabae.

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Academic year: 2021

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Texte intégral

(1)

ةيبعشلا ةيطارقميدلا ةيرئازجلا ةيروهمجلا

République Algérienne Démocratique et Populaire

يملعلا ثحبلاو يلاعلا ميلعتلا ةرازو

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique ي نب قيدصلا محمد تعماج

يح - لجيج

Université de Mohammed Seddiki Ben Yahia Jijel

Mémoire de fin d’études

En vue de l’obtention du diplôme : Master Académique en Biologie Option : Phytopharmacie et Gestion des Agrosystèmes

Thème

Membre de Jury : Présenté par : Président: Mr Kisserli O. Melle Lekhal Soumia Examinatrice : Mme Benabdelkader M Melle Meherhera Nadjat Encadreur: Mr Sebti M.

Session : juillet 2017 Numéro d’ordre :…../….

Laboratoire de l’université de Jijel (Ecotoxicologie) Faculté des Sciences de la Nature et de la Vie

Département des Sciences de l’Environnement et des Sciences Agronomiques

ةيلك ةاــيحلا و ةـعيبطلا موـلع ةيحلافلا مولعلا و طيحملا مولع مسق

L’utilisation des huiles de Pistacia lentiscus L. dans la lutte

biologique contre le puceron noir de la fève Aphis fabae.

(2)

Remerciement

Avant tout nous remercions ALLAH tout puissant de nous avons accordé la force, le courage et la patience pour terminer ce mémoire.

**************

Nous tenons tout particulièrement à adresser nos remerciements les plus vifs d’abord à notre encadrant Mr Sebti. M qui nous a fait l’honneur de diriger notre mémoire sur un sujet passionnant et nous a guidé tout au long de son élaboration, nous lui sommes

très reconnaissantes pour ses conseils, sa disponibilité et son sérieux dans le travail

**************

Nous remercions les membres de jury, chacun a son nom, d'accepter de juger notre travail Mr Kisserli O - Mme Benabdelkader M

Sans oublier Tous les enseignants du département de Sciences de l’Environnement et Sciences Agronomiques.

**************

Une partie de notre travail est au laboratoire pédagogique de l’université de Jijel, nous remercions tous les membres de l’équipe de ces laboratoires pour leur accueil,

leur sympathie ainsi que leurs idées constructives.

**************

Et tous mes collègues de promotion phytopharmacie et gestion des agrosystèmes.

A tous personnes qu’est aidé nous de proche ou loin.

Soumia

&

Nadjat

(3)

Dédicace

Je dédié ce travail à :

Ceux qui ont consacré leur vie et souffert pour veiller à mon bien être, à la source de ma réussite, à mon chère père et mère

Mes chers frères : Ayoub, Zakaria et Yasser Mes chères sœurs : Imen et Rahil

Mon fiancé : Abdelbasset

Mon adorable petit neveu : Daya Eddine À toute ma famille

Mes chers amis et surtouts : Sara, Sara, Khadidja, Soumia et Dounia À toute personne dont elle a une place dans mon cœur, que je connais,

que j’estime et que j’aime

Soumia

(4)

Dédicace

Je dédié ce travail à :

Ceux qui ont consacré leur vie et souffert pour veiller à mon bien être, à la source de ma réussite, à mon chère père et mère

Mes chers frères surtout: Abdelssalam Mes chères sœurs

Mes adorables petits neveux : Chaima, Rahim et tassnim À toute ma famille

Mes chers amis et surtouts : Sara, Sara, Khadidja, Soumia À toute personne dont elle a une place dans mon cœur, que je connais,

que j’estime et que j’aime

Nadjat

(5)
(6)

Sommaire Sommaire

Liste des abréviations……….…….i

Liste des figures……….……….ii

Liste des tableaux……….……….…….iii

Introduction……….1

Chapitre I : Etude caractéristique de Pistachier lentisque I.1. Propriétés botanique et écologiques de Pistacia lentiscus L……….…....3

I.2. Description botanique………....4

I.3. Origine et répartition géographique………...5

I.4. Exigences pédoclimatique et écologique………..……….6

I.5. Utilisation thérapeutique traditionnelle………...…………..7

Chapitre II: Les huiles de pistachier lentisque II.1. Les huiles végétales………..………8

II.2. Huiles de fruit de Pistachier lentisque………..8

II.2.1. Définition………..……….8

II.2.2. Propriétés physico-chimiques d’huile de fruits……….8

II.2.3. Composition chimique de l’huile de Pistacia lentiscus L……….8

II.2.4. La récolte des fruits………...….9

II.2.4.1. Le statut « social » du lentisque………..9

II.2.4.2. La saison de récolte………...………9

II.2.4.3. Le récipient de la cueillette………..………...9

II.2.4.4. La technique de cueillette………..……….10

II.2.5. L’extraction de l’huile fixe de Pistachier lentisque……….10

II.3. L’huile essentielle de Pistachier lentisque………..………10

II.3.1. Définition……….10

II.3.2.Propriétés physico-chimiques des huiles essentielles………...……11

II.3.3.La Composition chimique des huiles essentielles……….11

II.3.4.Localisation des huiles essentielles dans la plante………11

II.3.5.Méthode d’extraction des huiles essentielles………...……….12

II.3.5.1.La technique de la pression………12

II.3.5.2.Distillation……….………12

II.3.5.2.1.L’hydrodistillation………..13

II.3.5.2.2.Entrainement à la vapeur d’eau………..13

II.3.5.2.3.Distillation à la vapeur directe………...13

(7)

Sommaire

II.3.6rendement des huiles essentielles………...…..13

II.3.7.Conservation des huiles essentielles……….14

Chapitre III : Les plantes hôtes et les ravageurs III.1. Les plantes hôtes………..………15

III.1.1. La fève (Vicia faba)……….………15

III.1.2. Le haricot (Phaseolus vulgaris)...15

III.1.2.1. Haricot nain………...16

III.1.2.2. Haricot à rames……….….16

III.2. Les ravageurs de culture………..……17

III.2.1. Définition………...17

III.2.2. Cycle de vie des pucerons………17

III.3. Interactions plante-puceron……….18

III.3.1. Dégâts………..18

III.3.1.1. Les dégâts directs………..18

III.3.1.2. Les dégâts indirects………...18

III.3.1.2.1. Miellat et fumagine……….18

III.3.1.2.2. Transmission de virus……….19

Chapitre IV : Activité phytopharmaceutique des huiles essentielles et la lutte contre les ravageurs des cultures IV.1. Activité des huiles essentielle………20

IV.1.1. Activité insecticide des huiles essentielles………..20

IV.1.1.1. Effets physiologiques………...20

IV.1.1.2. Effets sur le system nerveux……….20

IV.1.2. Activité antibactérienne………....20

IV.1.3. Activité antifongique………21

IV.2. La lutte contre les ravageurs des cultures………....21

IV.2.1. La lutte chimique………..21

IV.2.2. Lutte physique………..21

IV.2.3. La lutte intégrée………....22

IV.2.4. La lutte biologique………...22

IV.2.5. La lutte génétique et OGM………..22

IV.2.6. Lutte biopesticide………22

IV.2.7. Lutte par les plantes ou phytothérapie………..23

(8)

Sommaire

Chapitre V : Matériel et méthodes

V.1.Matériel………24

V.1.1.Matériel de laboratoire………..………24

V.1.2.Matériel végétal………24

V.1.2.1.Le pistachier lentisque……….………..24

V.1.2.1.1.La classification taxonomique………24

V.1.2.1.2.Habitat et description……….……….25

V.1.2.1.3.Lieu de récolte………...………….25

V.1.2.1.4.Principaux constituants……….…………..25

V.1.2.2.le haricot………25

V.1.3.Matériel animal……….26

V.1.3.1. Puceron noir Aphis fabae………..…………26

V.2.Méthode……….………..28

V.2.1.Préparation de plante hôte………...…….28

V.2.2.Observation microscopique……….…….28

V.2.2.1.Méthode d’expérimentation………...………29

V.2.2.2.Coloration des coupes………...….30

V.2.3.Extraction des huiles essentielles……….……31

V.2.3.1.Protocol expérimental………...……….32

V.2.3.2.Rendement en huile essentielle………..……32

V.2.4.Analyse chimique des huiles de pistachier lentisque par CPG-SM……….….32

V.2.5.Etude de l’activité insecticide des huiles………..33

V.2.5.1.Préparation des doses……….33

V.2.5.2.Effet répulsif des huiles sur papier filtre……….…..33

V.2.5.2.1.Pourcentage de répulsion………...………34

V.2.5.2.2.Classes de répulsion………...……...34

V.2.5.3.Effet insecticide (toxicité par contact et inhalation des huiles)……….34

V.2.5.3.1.Les dilutions des huiles essentielles et fixes……….……..35

V.2.5.3.2.Préparation des boites de pétri………...….35

V.2.5.3.3.Activité insecticides des huiles………...……35

V.2.5.3.4.Correction de mortalité………...…35

(9)

Sommaire

Chapitre VI : Résultats et discussion

VI.1.Résultats……….………36

V1.1.Localisation et sécrétion des huiles fixes……….……….36

VI.1.2.Rendement en HEs……….……….36

VI.1.3. Composition chimique des HEs et HFs……….………….36

VI.1.4.Evaluation de l’effet insecticide des huiles essentielles et fixes………...…..39

VI.1.4.1.Pourcentage de répulsion………...39

VI.1.4.2.Classes de répulsion d’HE………....40

VI.1.4.2.Activité insecticide par contact- inhalation……….……….40

VI.1.4.1.1.Correction de la mortalité………...……….. 40

VI.2.Discussion………..42

Conclusion………..………43

(10)

Liste des abréviations

i A.fabae : Aphis fabae

P.lentiscus L. : Pistacia lentiscus Linnée.

AFNOR : Association de Norme Française C° : Degré Celsius

CPG-SM : Chromatographie en Phase Gazeuse couplée à un spectromètre de masse G : Gramme

Kg : kilogramme

HEs : Huile(s) essentielle(s) HFs : Huile(s) fixe(s) h : Heure

min : Minute ml : Millilitre µl : Microlitre

Mc : Taux de mortalité corrigé

Mo : Taux de mortalité dans la boite traitée Mt : Taux de mortalité dans les boites témoins R : Rendement

PR : Pourcentage de répulsion

% : Pourcentage

OGM : Organisme génétiquement modifie C2H6O : Ethanol

KOH : Hydroxyde de potassium m : Mètre

Cm : Centimètre

ADN : Acide désoxyribonucléique

(11)

Liste des tableaux

iii

Tableau 01 : Les variétés de la fève………..15

Tableau 02 : Les ravageurs et les maladies de la fève………..15

Tableau 03 : Les variétés de haricots nains………...………16

Tableau 04 : Les ravageurs et les maladies de haricots nains………..………….16

Tableau 05 : Les variétés de haricots à rames………..………….16

Tableau 06 : Les ravageurs et maladies de haricots à rames………...…………..17

Tableau 07 : Les constituants majeurs des HEs de Pistacia lentiscus.L……..……….37

Tableau 08 : Les constituants majeurs des HFs de Pistacia lentiscus.L………..………….38

Tableau 09 : Pourcentage de répulsion des huiles essentielles………...………..39

Tableau 10 : Pourcentage de répulsion des huiles fixes………...……….39

Tableau 11 : Taux des mortalités corrigées d’Aphis fabae traités avec L’HE………..41

Tableau 12 : Taux des mortalités corrigées d’Aphis fabae traités avec L’HF………..41

(12)

Liste des figures

ii

Figure 01 : Le pistachier lentisque………...…….03

Figure 02 : Feuilles de pistachier lentisque……….…………..05

Figure 03 : Fruits de pistachier lentisque………..05

Figure 04: Fleurs de pistachier lentisque………...………05

Figure 05 : Aire de répartition du Pistacia lentiscus L……….…………06

Figure 6 : Pistacia lentiscus L………..……….24

Figure 7 : Carte de localisation géographique de la station de récolte………..………25

Figure 08 : Le Haricot (Phaseolus vulgaris L.) en floraison et fructification……….…..26

Figure 9 : Colonies de pucerons noirs sur la fève……….27

Figure 10 : Les différents stades de maturité d’Aphis fabae……….…27

Figure 11 : Infestation des plantes par le puceron noir……….28

Figure 12 : Fruits de pistachier lentisque……….………….29

Figure 13 : Coupes de fruits………..29

Figure 14 : Coloraion au vert de méthyle………..………30

Figure 15 : Coloration au rouge soudan………..………..30

Figure 16 : Echantillons de coupes de fruits sur lame………..…….31

Figure 17 : Appareil d’hydrodistilation (Clévanger)………...………..31

Figure 18 : Appareil de chromatographie en phase gazeuse CPG/SM……….…………32

Figure 19 : Répartition des puceron sur papier filtre……….…………34

Figure 20 : Dispositif expérimental des traitements par les HEs et les HFs……….…………35

Figure 21 : Coupes histologiques du fruit de Pistacia lentiscus L……….………..….36

Figure 22 : Constituants majeurs et leurs structures chimiques des HEs………..37

Figure 23 : Constituants majeurs et leurs structures chimiques des HFs……….…….38

Figure 24 : Le pourcentage de répulsion en fonction des doses de HEs et HFs……….…….40

Figure 25 : Variation de la mortalité corrigée en fonction de la dose de l’HE et L’HF…………..41

(13)

(14)

Introduction

1

L’usage généralisé des produits chimiques en agriculture, notamment les produits phytosanitaires, est un moyen de lutte contre les bio agresseurs des cultures à travers le monde, qui a permis un accroissement spectaculaire des rendements de cultures. Beaucoup de pesticides toxiques, persistent et s’accumulent dans l’environnement et chez l’homme à travers la chaine alimentaire, provoquant des effets non intentionnels et diverses pathologies.

Le recours à une méthode de lutte contre les insectes, basée sur les molécules naturelles d’origine végétale serait une alternative intéressante pour minimiser l’impact des pesticides sur l’ensemble des êtres vivants et écosystèmes (Lambert, 2010 ; Xavier, 2012).

Parmi les utilisations de produits naturels, les huiles essentielles sont très recherchées pour la protection de la santé ; spécialement dans l’alimentaire et la protection des cultures ; voir même d'autres avantages spéciaux (Bernáth et al., 2005). En outre, dans les cents dernières années, les huiles ont été employées régulièrement comme bio pesticides en phytoprotection (Bernáth et al., 2005).

les insectes ravageurs des végétaux peuvent entrainer des dégâts énormes sur les plantes cultivées et vergers avec une réduction du potentiel de production ou rendement des cultures (Raymond G et al., 2003). En vue de réduire les dommages de ces insectes, on devrait choisir des méthodes de lutte saines d’un côté et le respect de l’environnement de l’autre côté. (Raymond et al., 2003).

En effet, certaines huiles essentielles ou leurs constituants principaux possèdent des propriétés répulsives ou dissuasives bien connues ; parmi ces constituants, de nombreuses molécules qui présentent une action défensive du végétal contre les ravageurs, ont été identifiées.

Ainsi, plusieurs espèces végétales dotées de propriétés insecticides (Philogène et al., 2003 ; Jean- Marie., 2008).

Pistacia lentiscus L. est un arbrisseau appartenant à la famille des Anacardiaceae (Gaussen et al., 1982), c’est une espèce médicinale qui se développe sur tout type de sol, dans l’Algérie subhumide et semi-aride. La vaste utilisation de cette plante de la pharmacopée arabe et européenne depuis les anciens temps en médecine traditionnelle est justifiée par sa richesse en composants chimiques telles que les huiles essentieles (responsables de son odeur aromatique), les flavonoïdes, les tanins, etc. (Hamlat et Hassani, 2008).

L’objectif principal de cette étude est axé sur l’évaluation des effets répulsifs et insecticides des huiles extraites (fixes et essentielles) de la plante aromatique : Pistacia lentiscus L., et de déterminer leur pouvoir bioinsecticide vis-à-vis du puceron noir de la fève Aphis fabae.

Ce travail est structuré comme suit : l’étude bibliographique qui comporte quatre chapitres : l’étude caractéristique de Pistachier lentisque, les huiles de pistachier lentisque, les plantes hôtes et

(15)

Introduction

2

les bio-agresseurs ainsi que l’activité phytopharmaceutique des huiles essentielles et la lutte contre les ravageurs des cultures.

La seconde partie est l’étude expérimentale qui représente deux chapitres : la méthodologie et les techniques tout au long de ce travail à savoir : l’extraction des huiles essentielles par hydrodistillation, l’analyse de la composition chimique par chromatographie liée à l’absorption atomique (CPG-MS), tests liés à l’évaluation de l’activité insecticide. Et enfin le dernier chapitre est consacré aux résultats, leur interprétation et discussion.

(16)
(17)
(18)

Chapitre I Etude caractéristique de Pistachier lentisque

3

I.1. Propriétés botanique et écologiques de Pistacia lentiscus L.

Pistacia lentiscus L., Darou en arabe local, Pistachier lentisque, Lentisque, Arbre au mastic).

(Quezel et Santa, 1963).

Le nom Pistachier vient du grec pistakê. Le nom lentisque vient du latin lentus (visqueux), Le Pistachier est un arbuste dioïque thermophile à écorce lisse et grise, plante de la famille des Anacardiacées (Anacardiaceae), à feuillage persistant de couleur vert-gris à vert foncé, à fleurs rougeâtres en grappes et elle donne des fruits ronds rouges qui noircissent en mûrissant. L’arbre est de hauteur de 1 à 3 m, largeur jusqu'à 2 mètres, son origine est le pourtour méditerranéen, Afrique du nord et iles Canaries, corse incluse, le long du littoral sur une bande assez étroite dans les stations chaudes en garrigue et dans le maquis de climat méditerranéen sur tous types de sol. On le cultive pour sa résine, que l'on récolte, après incision de l'écorce, en été et en automne.

Le pistachier lentisque se dénomme en dialecte local dans la région de Jijel (Algérie) : tro ou troo ; et dans la région la kabylie (Algérie): amadagh, et le fruit se dénomme tidekt. (Bonnier et Douin 1990).

Figure 01 : Le pistachier lentisque (Original)

(19)

Chapitre I Etude caractéristique de Pistachier lentisque

4 I.2. Description botanique

Pistacia lentiscus L. est un arbuste ou arbrisseau vivace ramifié, à petites feuilles elliptiques, coriaces et persistantes, à fleurs rougeâtres en grappes et à fruits ronds rouges qui noircissent en murissant est toujours verts, dioïque (Julve, 1998).

Le tronc étant court, a une hauteur de 1 à 3 mètres et dégage une odeur résineuse très prononcée. Il peut cependant atteindre la taille d’un arbre lorsqu’il est dans des sites humides et protégés.

L’écorce est résineuse, d’un brun rougeâtre lisse sur les jeunes branches virant au gris avec le temps. Le bois est blanc, puis jaune, puis rosé et parfois veiné de jaune. Les branches tortueuses et pressées, forment une masse serrée. Racines gagnant les couches profondes du sol.

La résine ou « mastic » est obtenu, en été, par l’incision répétée des tiges. La production peut, de cette façon, atteindre 4 à 5 kg par arbre de couleur jaune claire, irritante, ce produit résineux transparent émet une odeur balsamique relativement forte.

Les feuilles ont une durée de vie de 2 ans à rachis ailé, paripennées, composées de 2-3 paires de folioles coriaces, vert sombre qui sont largement lancéolées, obtuses au sommet, brillantes eu dessus et de taille allant de 1.5- 3 cm. Les feuilles persistent pendant l’hiver et qui rougissent sous l'effet de la chaleur.

L’inflorescence est en grappes spiciforme, rameuses, denses et courtes ; leur longueur égale au plus la longueur d’une foliole ; elles apparaissent seules ou par deux à l’aisselle d’une feuille.

La fleur est unisexuée et sans pétales, petites, se montrent d’avril à juin et elles sont disposées en épis. Les fleurs mâles et femelles poussent sur des arbustes différents ; Les fleurs femelles (fig.4.A) sont de couleur vert jaune et les fleurs mâles (fig. 4.B) sont rouge foncé.

D’après Somson (1987), la plante est dioïque :

-La fleur femelle ♀: à un calice comportant 3 ou 4 lobes et un 1 ovaire de 3 carpelles concrescents et 3 stigmates arqués en dehors.

-La fleur mâle ♂: à un calice comportant 5 sépales au fond duquel sont insérées 5 étamines, à filets courts soudés à la base et anthères rouges, tétragones.

Le fruit est petit et globuleux ; c’est une drupe rouge, puis noire à maturité, mûrissent en novembre, comestible, arrondie, d'environ cinq millimètres qui renferme un seul noyau à une seule graine (Ait youssef, 2006). Les fruits du pistachier lentisque sont utilisés pour l’extraction d’une huile très recherchée comme médicament contre diverses maladies et utilisée dans le traitement de la gale, des rhumatismes et de la diarrhée.

(20)

Chapitre I Etude caractéristique de Pistachier lentisque

5

Contrairement aux arbres femelles qui continuent à développer leur fruit durant la période hivernale, les arbres mâles en finissent précocement leur cycle phénologique, ont tout le temps pour durcir leurs tissus ce qui les rend à l’abri des premières gelées automnales (El Hamrouni, 2001).

Figure 02 : Feuilles de pistachier lentisque(Original) Figure 03 : Fruits de pistachier lentisque(Original)

Figure 04: Fleurs de pistachier lentisque (A: fleurs femelles, B: fleurs mâles) (Original)

I.3. Origine et répartition géographique A. Origine

Pourtour méditerranéen, Corse incluse, le long du littoral sur une bande assez étroite dans les stations chaudes en garrigue et dans le maquis, souvent de concert avec le térébinthe qui a tendance à le remplacer dans les zones ombragées ou plus froides (Belhadj, 2000).

A

A B

(21)

Chapitre I Etude caractéristique de Pistachier lentisque

6 B. Répartition géographique

En Algérie, le Pistacia lentiscus L. occupe l’étage thermo-méditerranéen. Sa limite méridionale se situe aux environs de Saida, sa présence au sud de l’Atlas saharien n’est pas signalée. On le retrouve sur tout type de sol, dans l'Algérie subhumide et semi-aride (Saadoun, 2002); plus précisément dans le bassin du Soummam en association avec le pin d'Alep, le chêne vert et le chêne liège (Belhadj, 2000).

Figure 05 : Aire de répartition du Pistacia lentiscus L. dans le bassin méditerranéenne (Alyafi, 1979).

I.4. Exigences pédoclimatique et écologique

Afin de permettre la levée de dormance des bourgeons, il est nécessaire que les besoins en froid du lentisque soient satisfaits. Il faut noter que cette espèce régresse à des températures de - 12 à -14°C et discontinuer de -15 à -20 °C (Larcher, 1981).

Pistacia lentiscus L. est l’une des espèces rejetant des souches; c’est une espèce très inflammable et très combustible, et donc très vulnérable aux incendies. Ce taxon est caractérisé par une forte sélection écologique et donc un bon ajustement au stress hydrique estival pouvant durer de 1 à 6 mois. Cette adaptation s’associe à des possibilités d’installation et de maintien sur tous les types de sols sauf trop humide. C’est une espèce indifférente aux variations du milieu ; sa dispersion indique son adaptation optimale aux conditions globales qu’offre son milieu environnant (Benmehdi, 2003).

Pistacia lentiscus L. c'est un arbuste des maquis et des garrigues de toute la région méditerranéenne à l’étage thermo-méditerranéen et méso-méditerranéen, en bioclimat humide, subhumide, subhumide inférieur chaud, semi-aride tempérés et chauds, semi–aride supérieur à

(22)

Chapitre I Etude caractéristique de Pistachier lentisque

7

tempéré, elle occupe tous les altitudes entre 0 à 1200 m. On la retrouve sur les différents substrats calcaires, calcaire-marneux, marnes ou calcaires compacts, siliceux, etc.

Cette plante pousse sur différents types de sols tels que sablo-argileux-limoneux, argilo- limoneux, sableux et argileux. Les sols ne sont pas une solution saline, avec un pH modérément et légèrement alcalin, préfèrent les sols à faible phosphore et en potassium, mais avec des carbonates de calcium et d'azote contenu. (Dogan et al,. 2003). Type d’habitat climacique et forêts sclérophylles ; conditions thermophiles à xérophiles, exposition: Pleine lumière (héliophile), chaude (Quezel, 1981).

I.5. Utilisation thérapeutique traditionnelle

Pistacia lentiscus L. est connue pour ses propriétés médicinales depuis l'antiquité (Palevitch

& Yaniv, 2000).

La décoction des racines séchées est efficace contre l’inflammation intestinale et d’estomac ainsi que dans le traitement de l’ulcère (Ouelmouhoub, 2005).

La partie aérienne de Pistacia lentiscus L. est largement utilisée en médecine traditionnelle dans le traitement de l'hypertension artérielle grâce à ses propriétés diurétiques (Scherrer et al,.

2005).

Les feuilles sont pourvues d'action anti-inflammatoire, antibactérienne, antifongique,

antipyrétique, astringente, hépato-protective, expectorante et stimulante (Kordali et al,. 2003). Elles sont également utilisées dans le traitement d’autres maladies telles que l’eczéma, infections buccales, diarrhées, lithiases rénales, jaunisse, maux de tête, ulcères, maux d'estomac, asthme et problèmes respiratoires (Said et al., 2002).

La résine de Pistacia lentiscus L. a été traditionnellement considérée comme un agent anticancéreux, en particulier contre les tumeurs du sein, du foie, de l'estomac, de la rate, et de l’utérus (Assimopoulou et Papageorgiou, 2005).

L’huile extraite des fruits, servant de liniment en cas de douleurs dorsales, conseillé pour les diabétiques, pour le traitement des douleurs d’estomac et en cas de circoncision (Hmimsa, 2004).

En plus, elle est utilisée comme un remède d’application locale externe sous forme d’onguent pour soigner les brûlures (Bensegueni et al., 2007).

(23)
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Chapitre II Les huiles de Pistachier lentisque

8 II.1. Les huiles végétales

En général, les huiles végétales proviennent de la substance dure et ligneuse des graines ou du noyau et se trouvent enfermées dans les cellules oléifères sous forme de petites gouttes. (Salas et al., 2009).

Retrouvées dans l’enveloppe charnue du fruit, ces huiles sont présentes dans plusieurs plantes notamment des fruits du palmier et de l’olivier, du coprah, de l’arachide, des fleurs de tournesol, de colza ou encore du coton et du soja. Au-delà du secteur agro-alimentaire, les huiles végétales sont utilisées dans différents domaines de l’industrie tels que les secteurs cosmétique, pharmaceutique ou chimique.

On les différencie généralement par leur point de fusion. En effet, les huiles sont des corps gras liquides à la température de 15°C, alors que les graisses sont plus ou moins solides à cette température (Lecerf, 2011).

II.2. Huiles de fruit de Pistachier lentisque II.2.1. Définition

L’huile de lentisque est extraite à partir du fruit comestible, est de couleur verte foncée; elle n’est entièrement liquide qu’à la température de 32 à 34°C; en-dessous, elle laisse déposer une matière blanche, susceptible de cristallisation, qui bientôt envahit la totalité de l’huile et la solidifie complètement. Cette huile est couramment utilisée pour l'alimentation, l'éclairage et elle entre aussi dans la confection de savons. Cette huile est produite en Algérie, surtout dans le nord du pays où l’espèce abonde (Leprieur, 1860).

II.2.2. Propriétés physico-chimiques d’huile de fruits

Les chimistes qui se sont intéressés à ce produit ont déterminé les diverses constantes d’une huile extraite par l’éther et non pas à partir de l’huile obtenue traditionnellement (Lewkowitsch et Bontoux, 1909).

Les principales caractéristiques indiquées concernent le poids spécifique (0.9185, mesuré à 15°C) ; le point de solidification (entre -8 et -10°C) ; l’indice de saponification (entre 191.0 à 191.6 mg de KOH) et l’indice d’iode (entre 86.8 et 87.8). Ces valeurs diffèrent sensiblement de celles de l’huile traditionnelle car la pureté n’est pas égale dans les deux cas (Lanfranchi et al., 1999).

II.2.3. Composition chimique de l’huile de Pistacia lentiscus L.

Dans la région méditerranéenne, beaucoup d'études sur la composition chimique du Pistacia lentiscus L. ont été effectuées jusqu’ici (Wagne, 1999 ; Duru et al., 2003 ; Zrira et al., 2003). Les huiles de fruit sont composées de 90-96% hydrocarbures de monoterpène (Boelens et Jimenez, 1991).

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Chapitre II Les huiles de Pistachier lentisque

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En Algérie, Charef et al. (2008), a montré que l’huile extraite de fruits du Pistacia lentiscus L. de région de Skikda est composée de trois acides gras dominants et qui sont palmitiques 16.3%, oléiques 55.3% et linoléique 17.6%. L’huile contient une quantité appréciable d'acides gras insaturés 78.8%, la fraction non saponifiable contient des tocophérols, des stérols et des composants phénoliques. Beaucoup d'études de la composition chimique de cette huile ont été effectués par quelques auteurs : Duru et al. (2003), Zrira et al.

(2003), Benhammou et al. (2008). ont rapporté que l'huile a la bonne qualité nutritive en raison de son contenu en acides gras insaturé (oléique + linoléique = 73%) et d'acides gras saturés (Palmitique + stéarique = 25.8%).

II.2.4. La récolte des fruits

II.2.4.1. Le statut « social » du lentisque

Bien que cet arbuste soit sauvage, il présente une potentialité économique qui a pour effet l'établissement de règles précises d'exploitation. En Sardaigne, les aires couvertes de pistachiers lentisques qui donnent des fruits en abondance, possèdent, en effet, un statut juridique car elles se trouvent sur des propriétés privées. Pour cueillir, il faut donc avoir l'autorisation du propriétaire (personne privée ou publique). Cette concession fait l'objet d'un marché conclu entre le collecteur et le détenteur du terrain : l'autorisation est accordée en échange d'une compensation généralement constituée par une part de l'huile produite. En cas de désaccord, le propriétaire garde les fruits pour ses bêtes. Les étendues couvertes de lentisques ont donc une valeur certaine et font partie, pour cette raison, d'un patrimoine économique utile à tous, d'où leur protection et la vigilance des différents acteurs à leur égard (Lanfranchi et al., 2016).

En Algérie, la cueillette est libre jusqu’aux années 2010 ce n’est qu’aujourd’hui que l’exploitation des produits forestiers non ligneux est devenue réglementée par les autorités (Direction Générales des Forêts).

II.2.4.2. La saison de récolte

Elle varie d'une année à l'autre et d'un lieu à un autre. Des écarts d'un mois peuvent avoir lieu : en 1997, la période de maturité se situait vers la mi-décembre car les conditions climatiques étaient favorables, alors qu'elle n'eut lieu que dans le courant du mois de janvier 1999, lors de la saison de ramassage suivante (Lanfranchi et al., 2016).

II.2.4.3. Le récipient de la cueillette

Cette activité ordonnée nécessite un équipement approprié simple mais efficace. Petit panier de forme circulaire à léger rebord, produit d'une vannerie locale de tradition. Les fibres sont faites de paille réunie en lanières disposées en cercles concentriques.

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Chapitre II Les huiles de Pistachier lentisque

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Une cordelette fixée en des points diamétralement opposés, est passée autour du cou de la cueilleuse qui porte donc horizontalement son récipient en sautoir. Le panier est glissé sous les branches de lentisque de manière à pouvoir recueillir les baies (Lanfranchi et al., 2016).

II.2.4.4. La technique de cueillette

Les deux mains se faisant face, sont placées de part et d'autre de la branchette qu'elles frottent dans un mouvement rapide de va-et-vient (frotter le lentisque). Ce frottement permet de détacher le fruit qui tombe dans le panier. Les mains se recouvrent alors d'un enduit noir très parfumé, assez tenace, qui nécessite plusieurs lavages au savon pour l'enlever (Lanfranchi et al., 2016).

II.2.5. L’extraction de l’huile fixe de Pistachier lentisque

La méthode d’extraction d’huile grasse de lentisque est très ancienne. La récolte de la baie se fait entre les mois Novembre et Décembre. Après avoir récolté une quantité suffisante de baies matures on procède comme dans le cas de l’olive, en appliquant le même principe.

Après séchage pendant 7 jours, l’ensemble des baies dont la pulpe a été suffisamment désintégrée est bouillonné dans l’eau. On recueille le bouilli, pour remplir deux sacs de toile long et étroit et pratiquer par la suite le pressage à l’aide de deux queues de bois pour extraire une huile un peu siccative (Hmimza, 2004).

Cette méthode est très proche de la méthode d’extraction dans les îles de Sardaigne (Lafranchi, 1998). En Algérie, la récupération de l’huile de lentisque passe par la macération dans de l’eau chaude du fruit, suivie d’une décantation (région est d’Algérie, El-harouch).

II.3. L’huile essentielle de Pistachier lentisque

En plus de l’huile de Pistacia lentiscus L. il existe d’autres produits bénéfiques pour la santé telle que les huiles essentielles à base de cette plante. A partir des feuilles et des rameaux de la plante on peut extraire une huile essentielle qui est utilisée en aromathérapie et phytothérapie pour ses propriétés décongestionnantes (Djenane, 2011).

II.3.1. Définition

Les huiles essentielles sont généralement des mélanges des principes volatils contenus dans les végétaux (Bruneton, 1999).

La définition donnée par Afnor (2000), est la suivante : << les huiles essentielles sont des produits obtenus à partir d’une matière première d’origine végétale, soit par entrainement à la vapeur d’eau, soit par des procédés mécaniques à partir de l’épicarpe des Citrus, soit par distillation sèche >>.

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Chapitre II Les huiles de Pistachier lentisque

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L'huile essentielle est un extrait végétal provenant des plantes dites: aromatiques qui contiennent donc dans leurs feuilles, fruits, graines, écorces, ou racines, un grand nombre de molécules aromatiques, qui constituent le ou les principes essentielles des plantes. Les huiles essentielles sont des substances de consistance huileuse (Bardeau, 2009).

II.3.2. Propriétés physico-chimiques des huiles essentielles

Les huiles essentielles sont généralement liquides à la température ordinaire, d’odeur aromatique, rarement colorées quand elles sont fraiches (Paris et Moyse, 1965). Pour Bruneton (2009), les huiles essentielles sont volatiles, ce qui les différencier des huiles fixe.

Elles ne sont que très rarement colorés. Leur densité est en général inférieure à celle de l’eau, plus au moins fluides.

Elles sont entraînable par la vapeur d’eau, solubles dans l’alcool, l’éther, les huiles fixes et la plupart des solvants organique (Guenther, 1975). Mais insolubles dans l'eau

Elles ont parfois un toucher gras ou huileux mais ce ne sont pas des corps gras. Par évaporation, peuvent retourner à l’état de vapeur sans laisser de traces, ce qui n’est pas le cas des huiles fixes qui ne sont pas volatiles et laissent sur le papier une trace grasse persistante (Bernadet, 2000).

II.3.3. La Composition chimique des huiles essentielles

Les principaux constituants des huiles essentielles sont des terpènes (aliphatiques, acycliques, aromatiques….), des substances grasses, (intimement associées aux fonctions biologiques des organismes vivants) et plusieurs corps oxygénés aux propriétés chimiques diverses (alcools, aldéhydes, cétones, phénols, esters, acides organiques, coumarines, etc.). La composition chimique et le rendement en huiles essentielles varient suivant plusieurs conditions: l'environnement, le génotype, origine géographique, la période de récolte, le séchage, l'état sanitaire, la flore adventice… (Bardeau, 2009 et Mohammedi, 2006).

II.3.4. Localisation des huiles essentielles dans la plante

Selon Bruneton (1999), les huiles essentielles n’existent quasiment que chez les végétaux supérieurs, Elles sont produites dans le cytoplasme des cellules sécrétrices et s’accumulent en générale dans des cellules glandulaires spécialisées, Ensuite, elles sont stockées dans des cellules dites cellules à huiles essentielles (Lauraceae), dans des poiles sécréteurs (Lamiaceae), dans des poches sécrétrices (Myrtacée), dans des canaux sécréteurs (Astraceae), etc.

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Chapitre II Les huiles de Pistachier lentisque

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Les plantes capables d’élaborer les constituants qui composent ces huiles essentielles sont connues sous le nom de plantes aromatiques, Tous les organes végétaux peuvent renfermer des huiles essentielles en particulier les sommités fleuries (Lavande, Menthe). On les trouve aussi dans les écorces (Cannelier), les racines (Vétiver), les rhizomes (Gingembre), les fruits (Anis, Fenouil, Badiane), le bois (Camphrier), les feuilles (Citronnelle, Eucalyptus), les graines (Muscade) et les boutons floraux (clou de Girofle).

Si tous les organes d’une même espèce peuvent renfermer une huile essentielle, la composition de cette dernière peut varier selon sa localisation.

II.3.5. Méthode d’extraction des huiles essentielles

Depuis les temps les plus reculés, les hommes se sont ingéniés à trouver des techniques d’extraction des essences des plantes afin de pouvoir les utiliser pour en faire des médicaments, des cosmétiques des parfums (Padrini ; Lucheroni, 1996).

Ainsi, après la récolte, et suivant la partie de la plante à extraire (plante entière, pétales de fleurs, fleurs, feuilles, racines ou fruits), le procédé d’extraction mis en œuvre est différent et par conséquences la composition de l’extrait en est affectées (Garnero, 1976).

Parmi les différents procédés d’extraction, nous citerons principalement : II.3.5.1. La technique de la pression

Cette méthode consistait à écraser les parties odorantes d’une plante fraichement coupée puis à les enfermer dans un sac en lin que l’on tordait à l’aide de deux bâtons enfilés dans deux anneaux placées à l’extrémité du sac. L’essence filtrée à travers la toile était recueillie dans un récipient placé en dessous. (Padrini et Lucheroni, 1996).

II.3.5.2. Distillation

La distillation convient aux huiles ayant une forte composante volatile et elle se fonde sur la caractéristique que possèdent ces composantes qui peuvent être facilement transportées par des particules de vapeur d’eau en mouvement (Padrini ; Luchroni, 1996).

La distillation reste la méthode la plus utilisée pour l’obtention des composés d’arôme du fait qu’elle produits des substances volatiles facilement analysable par chromatographie en phase gazeuse et exigeant une technologie relativement simple, donc un coût plus bas ainsi qu’une reproductibilité facilement contrôlable (Benjilali, 2004). La plupart des huiles essentielles sont obtenues par distillation, à l’exception des huiles essentielles d’hespéridés (citron, orange, etc.) et l’huile de cade (Belaïche, 1979). La vapeur pénètre les tissus de la plante et vaporise toutes les substances volatiles, une quantité suffisantes de vapeur permet largement l’isolement des essences de plante. Il existe trois grands modes de distillation :

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Chapitre II Les huiles de Pistachier lentisque

13 II.3.5.2.1. L’hydrodistillation

Cette méthode consiste à immerger directement le matériel végétal à traiter (intact ou éventuellement broyé [turbodistillation]) dans un alambic rempli d’eau distillée qui est ensuite portée à ébullition. Les vapeurs hétérogènes sont condensées sur une surface froide et l’huile essentielle se sépare par différence de densité (Bruneton, 1999).

II.3.5.2.2. Entrainement à la vapeur d’eau (ou Vapo-hydrodistillation)

Le matériel végétal, dans ce cas se trouve supporté par une grille ou une plaque perforée placée à une distance abéquant du fond de l’alambic. La partie inférieure de celui-ci est remplie d’eau. Le niveau de cette dernière doit permettre d’éviter tout contact entre l’eau et la plante (Benjilali, 2004).

Les particules de vapeur d’eau, se dirigeant vers le haut, font éclater les cellules contenant l’essence et entrainent avec elle les molécules odorantes. La vapeur passe ensuite à travers un récipient réfrigérant ou la température diminue, provoquant le détachement des molécules huileuses des particules de vapeur, qui se condense en eau.

L’huile et l’eau se séparent du fait de leur poids spécifique différent : l’huile flottera sur l’eau car elle est plus légère (Pardini, Lucheroni, 1996)

La distillation exerce une action non négligeable sur les caractéristique des huiles essentielles, et des réactions d’hydrolyse sont parmi les importantes. C’est ainsi que qualitativement et quantitativement les huiles extraites par petites quantités au laboratoire sont différentes de celles obtenues industriellement (Belaïche, 1979).

II.3.5.2.3. Distillation à la vapeur directe : « générateur séparé » ou « vapodistillation » Cette méthode ressemble à celle décrite précédemment, sauf que cette fois il n’y a pas d’eau au fond de l’alambic. La vapeur saturée ou surchauffée à pression généralement supérieure à la pression atmosphérique est introduite au fond de l’alambic par un système de conduite et traverse la masse végétale de base en haut.la vapeur provient d’une chaudière indépendant (Benjilali, 2004).

Les huiles essentielles obtenues par distillation ne représentent jamais exactement l’arôme et le parfume existants naturellement dans la plante (benjilali, 2004).

II.3.6. Le rendement des huiles essentielles

Les teneurs en huiles essentielles sont généralement très faibles. Ainsi, le rendement peut varier de 1 à 10% c’est-à-dire que la quantité des huiles essentielles comme en toutes choses, doit obligatoirement se payer. En effet, pour obtenir quelques grammes d’essence, il faut une grande quantité de végétaux (Valnet, 1984).

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Chapitre II Les huiles de Pistachier lentisque

14 II.3.7. Conservation des huiles essentielles

On lui recommande de stocker des huiles (photosensibles) dans les boitilles de verre bleus traités bien-fermés, mis en communication alors contre la lumière et l'air (oxydation) et dans les endroits frais afin d'éviter leur polymérisation. Le temps du stockage est généralement de 18 à 36 mois (Saidi et al., 2009).

A cause de leur évaporation rapide, leur sensibilité à l’air et à la lumière, les huiles essentielles doivent être conservées dans des flacons opaques et fermés hermétiquement (Valnet, 1984 ; Salle et Pelletier, 1991).

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Chapitre III Les plantes hôtes et les ravageurs de culture

51 III.1. Les plantes hôtes

Les pucerons se rencontrent sur une très large gamme de plantes spontanées ou cultivées, sur celles cultivées en particulier sur la fève, le pois, le haricot…

III.1.1. La fève (Vicia faba) : Tableau 01 : Les variétés de la fève Quelques variétés de fève

-Extra Précoce -De Séville -D’Aguadulce -Trois fois blanche

- à grains violets -à longue cosse -à très longue cosse

Source : (Jouan et Glachant, 2010) Tableau 02 : Les ravageurs et les maladies de la fève

Ravageurs et maladies Puceron noir

Il vit en colonies et provoque des déformations sur les feuilles et les gousses. Étêter la plante après floraison et détruire les pousses infectées de puceron. Pulvériser des produits à base de roténone.

Sitone du pois

La sitone du pois est un insecte qui ronge le bord des limbes laisser une encoche semi- circulaire.

Autres incidents

Les limaces attaquent les plantules.

Source : (Jouan et Glachant, 2010) III.1.2. Le haricot (Phaseolus vulgaris) :

Il existe deux catégories de haricots, nains ou à rames, selon leur hauteur.

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Chapitre III Les plantes hôtes et les ravageurs de culture

56 III.1.2.1. Haricot nain

Tableau 03 : Les variétés de haricots nains Quelques variétés de haricots nains

Haricot à parchemin à consommer en filets -Aramis -Contender

-Delinel, gros rendement

-Morgane,résiste à l’anthracnose -Belna

-Oxinel, résiste à l’anthracnose -Vibel, résiste à l’anthracnose Mange-tout à cosse jaunes -Carson,résiste à l’anthracnose

-De Rocquencourt,rocdor, résiste à l’anthracnose

mange-tout à cosse vertes -Contender

-Constant,résister à l’anthracnose -Primel, résister à l’anthracnose Haricot à grains

-Soisson nain hatif -Graindor

-Coco nain blanc précoce -Coco Rubico

-Michelet à longue cosse -lingot ou Suisse blanc -Mogex

Source :(Jouan et Glachant, 2010) Tableau 04 : Les ravageurs et les maladies de haricots nains

Ravageurs et maladies Anthracnose

Des taches brunâtres, en creux, apparaissent sur les cotylédons, puis sur les feuilles, les tiges, les gousses, les grains. Utiliser des semences saines et traitées au captane. Ne pas pénétrer dans la planche si les plantes sont mouillées.

Graisse

Des taches jaunes, transparentes, huileuses apparaissent sur les feuilles. Cultiver des variétés résistantes.

Pourriture du pied

C’est un champignon qui est responsable de la pourriture de la base de la tige. Pour l’éviter, respecter la rotation de culture.

Autre incidents

Pucerons noires et limaces s’attaquent également aux haricots nains.

Source :(Jouan et Glachant, 2010) III.1.2.2. Haricot à rames

Tableau 05 : Les variétés de haricots à rames Quelques variétés de haricots à rames

Mange-tout à cosses jaunes -Ramber

-Or du Rhin ou Merveille de Venise Mange-tout à cosses vertes

-Fortex

-Blanc de juillet -Phénoméne -Perfection noir

Haricot à gains

-Coco de Prague marbré à rames -Coco blanc à rames

-Michelet à rames -Soissons à rames

-D’Espagne (blanc ou coloré)

Source : (Jouan et Glachant, 2010)

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Chapitre III Les plantes hôtes et les ravageurs de culture

51

Tableau 06 : Les ravageurs et maladies de haricots à rames Ravageurs et maladies

Récolte faible

le haricot fleurit bien, mais les gousses ne se forment pas. La cause en est la sécheresse du sol ou l’absence d’insectes pollinisateurs. Arroser régulièrement et choisir un site plus ensoleillé l’année suivante.

Pourriture du pied

C’est un champignon qui est responsable de la pourriture de la base de la tige. Pour l’éviter, respecter la rotation de culture.

Autre incidents

Pucerons noires et limaces causent des dégâts.

Source : (Jouan et Glachant, 2010) III.2. Les ravageurs de culture

Parmi les principaux insectes ravageurs des cultures (haricot, pois, fève, etc.) sont les pucerons III.2.1. Définition

Les pucerons ou aphides constituent un groupe d’insectes extrêmement répandu dans le monde (Hullé et al., 1998).

Ils ont colonisé la plupart des plantes à fleurs mais aussi les résineux, quelques fougères et mousses (Turpeau-Ait Ighil et al.,2011). La plupart sont inféodés à une seule espèce végétale mais certains font preuve d’une polyphagie étendue (Fraval, 2006).

Les pucerons sont un sérieux problème en agriculture malgré qu’ils forment un petit groupe d’insecte d’environ 4000 espèces dans le monde (Dedryver et al, 2010). Près de 250 espèces sont de sérieux ravageurs des cultures et des forêts (Iluz, 2011).

III.2.2. Cycle de vie des pucerons

Le cycle de vie des pucerons témoigne de l’étonnante plasticité adaptative de ce groupe d’insectes, caractère qui contribue de manière considérable à leur succès en tant que ravageurs de plantes. Les pucerons peuvent être divisés en deux groupes en fonction de leur cycle de vie , les espèces dites monoeciques qui se nourrissent sur les mêmes espèces de plantes vivaces ou herbacées tout au long de l’année; les espèces dites dioeciques ou hétéroeciques qui, au cours de leur cycle biologique, changent d’hôte et migrent d’un hôte primaire (souvent des plantes ligneuses, en hiver) vers une ou plusieurs espèces secondaires (telles des plantes herbacées durant l’été) (Annexe). Seulement environ 10 % des espèces de pucerons sont dioeciques, mais certaines d’entre elles, comme Aphis fabae et Myzus persicae se retrouvent en abondance dans la nature. La migration des colonies de pucerons d’une plante hôte à l’autre est facilitée par la production de formes ailées à la fin du printemps et durant l’automne (Andréane, 2011).

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Chapitre III Les plantes hôtes et les ravageurs de culture

51 III.3. Interactions plante-puceron

Les pucerons aillés sont capables de localiser leurs plantes hôtes à distance en mettant en jeu des stimuli visuels, olfactifs et gustatifs (Webster et al., 2008). Les stimuli visuels correspondent à des couleurs, les pucerons sont très sensibles pour la couleur verte et reconnaissent la couleur des feuilles de leur plante hôte (Doring et Chittka, 2007 ; Wiwart et Sdej,2008).

Les composés chimiques volatils émis par la plante hôte induisent chez les pucerons des mouvements orientés vers la source de l’odeur, ainsi les virginipares ailés d’Aphisfabae utilise l’olfaction pour localiser leurs plantes hôtes (Webster et al., 2008 Webster et al., 2010).

Une fois au contact de la plante, les pucerons font appel à la gustation en introduisant leurs stylets dans la plante hôte jusqu'à ce que la composition de la sève soit reconnue. La gustation joue un rôle dans l’acceptation ou la non acceptation de la plante par le puceron (Will et Van Bel, 2006 ; Guerrieri et Digilio, 2008).

III.3.1. Dégâts

Les dégâts peuvent être directs ou indirectes : III.3.1.1. Les dégâts directs

Les pucerons causent d’importants dommages culturaux en s’alimentant directement dans les éléments criblés du phloème, dans lesquels ils prélèvent la sève phloémienne riche en sucres, composés azotés et autre nutriments essentiels à leurs développements et reproduction (Dinant et al, 2010).

La sève phloémienne est un milieu riche, mais constitue une ressource limitée en acides aminés essentiels non synthétisable par les animaux (Giordanengo et al, 2007). L’adaptation du puceron à cette source alimentaire déséquilibré n’a pu se faire que grâce à une bactérie symbiotique intracellulaire obligatoire Buchneraaphidicolaspécialisée dans la complémentation nutritionnelle (Brinza et al, 2009 ; et al, 2011).

L’alimentation phloemiénnedes pucerons sur la fève engendre un arrêt de croissance de la plane, l’enroulement et la chute prématurée des feuilles, la diminution du nombre de gousses et des grains ainsi qu’une réduction de la taille des graines (Akello et Sikora, 2012).

En s’alimentant de la sève, les pucerons injectent continuellement des secrétions salivaires toxiques dans les tissues de la plante hôte (Tjallingii, 2006 ; Giordanengo et al., 2010).

III.3.1.2. Les dégâts indirects

Les dégâts indirects sont essentiellement de deux types : III.3.1.2.1. Miellat et fumagine

Les pucerons rejettent une substance épaisse et collante par le système digestif appelée le miellat. Ce composé déposés sur les feuilles et au pied de la plante hôte est riche en sucre et en acides aminés.

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Chapitre III Les plantes hôtes et les ravageurs de culture

51

La forte concentration en sucre du miellat (90 à 95% de matière sèche) favorise le développement de la fumagine, la fumagine forme un dépôt noirâtre à la surface des feuilles de la plante hôte, réduit la photosynthèse et provoque même l’asphyxie de la plante attaquée par les pucerons (Leroy et al., 2009).

III.3.1.2.2. Transmission de virus

Les pucerons sont responsables des dégâts indirects assez importants en véhiculant des virus pathogènes (Harmel et al., 2010 ; AkelloatSikora, 2012). Les virus affectent les processus physiologiques de la plante, en diminuant le taux de photosynthèse. En réduisant la teneur en chlorophylle (jaunisse) et en augmentant les taux de respiration (Radwan et al., 2008).

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Références

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