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Stratégie UE 2020 Page 2
Séminaire de travail sur la crise économique
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Forum thématique de l’UE sur la coopération entre l’école et les milieux économiques Page 4
Première réunion plénière du dialogue social sectoriel européen de l’éducation Page 5
Le cyberharcèlement dirigé contre les enseignants Page 6
La santé et la sécurité au travail dans les programmes scolaires : exigences et activités dans les Etats membres de l’UE Page 8
Réunion du Groupe des enseignants du « Safer Internet Focus Group »
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Education à la sécurité en ligne dans les écoles au plan européen
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Rapport d’évaluation sur l’avancement de l’éducation à la sécurité en ligne dans les écoles sur l’ensemble de l’Europe
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LETTRE DU CSEE
Comité Syndical Européen de l’Education
2 Juin 2010
Stratégie UE 2020
Le 3 mars 2010, la Commission européenne a présenté la
«stratégie UE 2020 », qui a pour but de faciliter la poursuite de la croissance en Europe et de piloter la sortie de la crise économique.
La « stratégie UE 2020 » s’inscrit dans le prolongement de la stratégie de Lisbonne datant de 2000 >>>
Pour plus d’information >>>
Première réunion plénière du Comité de dialogue social sectoriel européen de l’éducation
La première réunion plénière du Comité de dialogue social sectoriel européen de l’éducation se tiendra le 11 juin à Bruxelles, marquant ainsi le succès historique de cette initiative du CSEE.
Pour plus d’information >>>
Le cyberharcèlement dirigé contre les enseignants
Donner aux enseignants un lieu de travail sûr et sain est une priorité pour le CSEE. Par le biais de ses projets, le CSEE s’efforce de renforcer parmi ses organisations membres la prise de conscience, la connaissance et l’échange
d’expériences et de bonnes pratiques en matière de sécurité et de santé pour les enseignants. En novembre 2009, le CSEE a lancé le dernier en date de ses projets concernant la sécurité et la santé des enseignants sur le lieu de travail, intitulé Le cyber
harcèlement dirigé contre les enseignants.
>>>ETUCE President: Vice-Presidents: Treasurer: General Secretary:
Bd du Roi Albert II, 5, 9th floor Ronnie Smith Paul Bennett Walter Dresscher Martin Rømer
B - 1210 Bruxelles Odile Cordelier
Tel. +32 2 224 06 91 / 92 Jörgen Lindholm
Fax +32 2 224 06 94 Ulrich Thöne
A noter dans l’agenda:
14 juin: Séminaire conjoint F EEE- OBESSU-CSEE sur la
coopération régionale en matière d’éducation et de formation tout au long de la vie : «Coopération transrégionale en matière
d’apprentissage tout au long de la vie entre les acteurs de
l’éducation »
15 juin: Réunion du Comité paneuropéen/Bureau exécutif, Bruxelles
1er -23 août: Vacances d’été
Stratégie UE 2020
Le 3 mars 2010, la Commission européenne a présenté la «stratégie UE 2020 », qui a pour but de faciliter la poursuite de la croissance en Europe et de piloter la sortie de la crise économique. La
« stratégie UE 2020 » s’inscrit dans le prolongement de la stratégie de Lisbonne datant de 2000 et est axée sur les trois priorités énoncées ci‐dessous :
développement d’une économie fondée sur la connaissance et l’innovation ;
promotion d’une économie plus efficace dans l’utilisation des ressources, plus verte et davantage compétitive ;
encouragement d’une économie à fort taux d’emploi favorisant la cohésion sociale et territoriale.
L’apprentissage tout au long de la vie, l’éducation et la formation se trouvent au centre de ce programme dans le but d’assurer une croissance intelligente, durable et inclusive. En conséquence, la Commission a proposé que l’agenda UE 2020 comprenne différentes initiatives phares qui pourraient permettre d’atteindre les critères de référence que l’UE a définis pour les dix années à venir. Ces initiatives doivent être menées conjointement par les organisations de l’UE, les Etats membres, les pouvoirs locaux et les pouvoirs régionaux, ainsi que par la société civile. Les initiatives phares « Jeunesse en mouvement » et «Une stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois » présentent un intérêt particulier pour le secteur de l’éducation et de la formation. L’initiative « Jeunesse en mouvement » a pour but de renforcer la qualité et l’attrait du système européen d’enseignement supérieur en assurant la promotion de la mobilité des étudiants et des stagiaires.
L’initiative « Une stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux emplois » vise à créer les conditions appropriées pour moderniser les marchés de l’emploi et permettre aux individus d’acquérir de nouvelles compétences afin de relever le taux d’emploi et d’assurer la pérennité des modèles sociaux lorsque les travailleurs issus du boom démographique partiront à la retraite.
Le CSEE a contribué à l’élaboration de la stratégie UE 20202, en soumettant deux déclarations à la Commission européenne ; ces documents peuvent être consultés sur le site web du CSEE. De plus amples détails concernant la stratégie UE 2020 peuvent être trouvés en cliquant sur le lien
http://ec.europa.eu/eu2020/index_fr.htm;
quant au processus Education et formation, il peut être consulté sur le site :
http://ec.europa.eu/education/lifelong‐learning‐policy/doc28_fr.htm.Les 17 et 18 juin, le Conseil européen discutera plus en détail la stratégie en question, en fixant notamment des objectifs propres à chaque pays. En outre, deux
Les initiatives phares«Jeunesse en
mouvement» et «Une stratégie pour les nouvelles compétences et les nouveaux
emplois » présentent un intérêt particulier pour le secteur de l’éducation et de la formation.
nouveaux critères de référence seront soumis au vote et, s’ils sont approuvés, ils seront intégrés dans la stratégie UE 2020.
Séminaire de travail sur la crise économique
Dublin, le 27 avril 2010
La crise financière actuelle est considérée comme la plus grave depuis les années 1930 : elle affecte l’économie des pays européens et provoque un rabotage considérable des dépenses publiques. C’est en particulier le secteur de l’éducation qui est exposé à de graves restrictions budgétaires, imposées par la crise. Abordant cette question, le CSEE a tenu le 27 avril à Dublin un séminaire s’intégrant dans son projet intitulé « Evaluation de l’impact de la crise économique sur le dialogue social dans l’éducation ». Ce projet vise à créer des pistes de travail communes portant sur la manière appropriée de réagir face aux conséquences de la crise dans le secteur de l’éducation.
L’allocution d’ouverture du séminaire a été prononcée par John Carr, représentant l’ASTI, l’une des organisations irlandaises membres du CSEE ; l’orateur s’est attaché à expliquer comment le secteur de l’éducation en Irlande est exposé aux réductions budgétaires profondes que connaît l’Irlande. Le Secrétaire général du CSEE, Martin Rømer, a pour sa part fait le point sur la crise, qui atteint un point critique, expliquant les conséquences qui en résultent pour le secteur de l’éducation et présentant les stratégies que les syndicats pourraient envisager de mettre en œuvre en temps de crise. Les chercheurs du CSEE et de l’Internationale de l’éducation, Riku Matilainen et Guntars Catlaks, ont présenté les résultats de diverses enquêtes sur l’incidence de la crise économique dans le secteur de l’éducation. Ces deux experts ont conclu que la crise se fait sentir de différentes façons sur l’Europe entière, certains pays n’étant guère affectés. Cependant, ces pays s’attendent d’une manière générale à subir plus tard les effets de la crise, sous la forme de restrictions à long terme. Dans la foulée, une nouvelle enquête sera mise en chantier et ses résultats seront intégrés dans le rapport final.
Le Responsable de la recherche de l’Unité Emploi et compétitivité d’Eurofound, M.
Radosław Owczarzak, a fait part de son sentiment au sujet de la crise et de ses effets sur le secteur de l’éducation, lorsqu’a été abordée la rubrique « Education et compétences pour une croissance intelligence, durable et inclusive ». Les représentants de la Fédération européenne des employeurs de l’éducation (FEEE) ont expliqué leur opinion sur la crise, formulant des suggestions sur la manière dont tant les employeurs que les travailleurs du secteur de l’éducation peuvent en arriver à des solutions communes. Le CSEE et la FEEE sont en train d’élaborer un document conjoint sur l’investissement dans l’éducation, et il est possible que ce document pourra être adopté à la première réunion plénière du dialogue social sectoriel européen de l’éducation, qui aura lieu le 11 juin à Bruxelles.
Certains pays n’ayant
guère été affectés
s’attendent d’unemanière générale à
subir plus tard les effets
de la crise, sous la
forme de restrictions à
long terme.
Les participants se sont alors répartis en deux groupes de travail afin d’analyser en profondeur la situation propre à chaque pays, les stratégies qui doivent être adoptées pour faire face aux conséquences de la crise, les bonnes pratiques et les pistes envisageables pour réagir à la crise de conserve en tant que secteur. Les stratégies sur la manière la plus appropriée de prendre contact avec les institutions gouvernementales concernant les restrictions du budget de l’éducation ont été au centre du débat ; cette question revêt en effet une importance de plus en plus grande pour le travail des syndicats d’enseignants.
Les conclusions du séminaire seront rassemblées en un rapport qui sera intégré dans le rapport final du CSEE sur l’incidence de la crise économique dans le secteur de l’éducation. Le rapport final sera présenté et évalué à l’occasion de la conférence finale clôturant le projet, qui se tiendra le 28 septembre à Bucarest, avant la Table ronde annuelle des pays PECO.
Forum thématique de l’UE sur la coopération entre l’école et les milieux économiques
Les 24 et 25 mars 2010, divers acteurs issus des milieux économiques et des milieux de l’éducation se sont réunis à Bruxelles en un forum organisé par la DG Education et culture de la Commission européenne.
Ce forum avait pour but d’entamer des échanges d’expériences et de bonnes pratiques entre partenaires, et au niveau européen, sur des questions telles que les mathématiques, les sciences et les technologies, les compétences transversales et le développement de la motivation. Soucieux de mettre en évidence certaines des meilleures pratiques mises en œuvre aujourd’hui dans ce domaine au niveau européen, de les approfondir et d’identifier différentes manières selon lesquelles l’UE peut apporter un appui au développement d’initiatives de grande qualité rassemblant l’école et les milieux économiques à l’avenir, les quelque 120 participants ont consacré deux journées à discuter et à écouter avec attention les diverses interventions qui ont été faites dans ce contexte au Centre Albert Borschette.
Ce forum est l’une des nouvelles initiatives prises par la Commission européenne en matière d’éducation. Il s’agissait de la première occasion offerte aux représentants des milieux économiques de rencontrer des acteurs du secteur de l’éducation, dans l’objectif clairement défini de jeter des ponts entre ces deux groupes. Dans la crise économique actuelle, la coopération dans ce sens prend nettement un caractère d’urgence, a déclaré dans son allocution d’ouverture la Directrice de la DG EAC, Odile Quintin. Les compétences et les connaissances des individus permettront de surmonter la crise, et c’est pourquoi l’éducation et la formation ont bien évidemment un rôle à jouer dans cette stratégie. De part et d’autre, l’innovation et la créativité doivent partir à l’assaut d’une forteresse inexpugnable : les milieux économiques doivent investir davantage dans l’éducation, et les autorités compétentes doivent se porter garantes d’une plus grande flexibilité Les compétences et les
connaissances des individus permettront de surmonter la
crise, et c’est pourquoil’éducation et la formation ont
bien évidemment un rôle à
jouer dans cette stratégie.
dans leur secteur. Dans le cadre de la stratégie UE 2020, a encore déclaré Mme Quintin, une nouvelle manière de repenser le progrès s’est dégagée, en ce sens que la Commission européenne doit développer un cadre permettant une coopération fructueuse.
Plusieurs participants ont souligné la nécessité d’établir entre eux la confiance, cette démarche constituant une priorité qui doit bénéficier davantage du cadre de coopération que la Commission met en place. Si les participants ont, de manière générale, largement approuvé l’idée que les milieux économiques ne doivent pas être associés au processus d’élaboration des programmes scolaires, l’accent a été mis toutefois sur le fait que les écoles ne peuvent céder aux sirènes du splendide isolement et que les partenariats représentent dès lors un aspect très important de la société de l’avenir.
De plus amples informations sur le forum figurent dans le rapport final du forum (EN) en cliquant sur:
http://ec.europa.eu/education/school‐education/doc/forum0310/report_en.pdf
Première réunion plénière du Comité
de dialogue social sectoriel européen de l’éducation
La première réunion plénière du Comité de dialogue social sectoriel européen de l’éducation se tiendra le 11 juin à Bruxelles, marquant ainsi le succès historique de cette initiative du CSEE.
Plus de quatre ans se sont écoulés depuis que le CSEE a adopté son premier Plan d’action sur le dialogue social dans l’éducation. Au cours de cette période, le CSEE n’a pas ménagé ses efforts, dans les pays comme au plan européen, afin de lancer le dialogue social. Une étape décisive a été entreprise en février 2009, lorsque la Fédération européenne des employeurs de l’éducation (FEEE) a été créée, tandis que cette Fédération et le CSEE présentaient conjointement en septembre 2009 la demande de création d’un Comité de dialogue social sectoriel aux termes du Traité CE.
Le printemps dernier, le CSEE a conclu un accord sur la coopération dans le dialogue social sectoriel européen de l’éducation avec la Fédération syndicale européenne des services publics (FSESP) et la Confédération européenne des syndicats indépendants (CESI). Ces accords garantissent que les organisations membres du CSEE détiendront tous les sièges nationaux prévus dans le cadre du dialogue social sectoriel européen de l’éducation, tandis que la FSESP sera représentée dans les partenaires sociaux européens et que la CESI disposera d’un siège complémentaire sans voix délibérative.
Les règles de procédure régissant le fonctionnement du dialogue social sectoriel
permettent la participation d’un délégué par pays pour chacun des partenaires
sociaux. Pour le CSEE, cela signifie que chacun des 27 Etats membres désignera un délégué de son pays représentant les travailleurs de l’éducation. A l’avenir, les représentants participeront aux réunions plénières et auront la possibilité de travailler dans des groupes de travail spécifiques. A la première réunion plénière, les partenaires sociaux créeront trois groupes de travail chargés de questions spécifiques sélectionnées dans le Programme de travail 2010/2011:
La qualité de l’éducation
Les défis démographiques
L’enseignement supérieur et la recherche.
Les trois groupes de travail se réuniront à plusieurs reprises en 2010/2011. Les deux premiers groupes de travail reviendront ensuite en séance plénière pour y présenter une proposition d’action (déclaration conjointe, approfondissement de l’enquête, mise en place d’outils, etc.). Le Groupe de travail sur l’enseignement supérieur élaborera un rapport sur la façon dont l’enseignement et la recherche sont couverts par le dialogue social sectoriel européen de l’éducation.
Le secteur de l’éducation est l’un des plus importants dans le système du dialogue social, en termes d’emploi, et il constitue une priorité politique essentielle pour l’Europe. Le dialogue social sectoriel européen de l’éducation est dès lors une étape cruciale pour la réalisation des objectifs de la stratégie UE 2020, en rassemblant les travailleurs et les employeurs du secteur de l’éducation.
Le dialogue social sectoriel européen de l’éducation produira des déclarations conjointes ainsi que des outils communs renforçant l’approche européenne de l’éducation, à commencer par une déclaration conjointe CSEE‐FEEE sur les investissements dans l’éducation, axée sur les défis auxquels est confronté le secteur de l’éducation en Europe.
Le cyber‐harcèlement dirigé contre les enseignants
Comment prévenir le cyber-
harcèlement à l’école?
Donner aux enseignants un lieu de travail sûr et sain est une priorité pour le CSEE.
Par le biais de ses projets, le CSEE s’efforce de renforcer parmi ses organisations membres la prise de conscience, la connaissance et l’échange d’expériences et de bonnes pratiques en matière de sécurité et de santé pour les enseignants. En novembre 2009, le CSEE a lancé le dernier en date de ses projets concernant la sécurité et la santé des enseignants sur le lieu de travail, intitulé Le cyber‐
harcèlement dirigé contre les enseignants.
Il est nécessaire de mettre davantage en évidence le phénomène du cyber
harcèlement pour éviter la stigmatisation
Pourquoi le cyber‐harcèlement des enseignants constitue‐t‐il un grave problème ? Le défi fondamental auquel est confronté un enseignant, c’est‐à‐dire éduquer les enfants et les élever, est au centre du débat de société. En conséquence, la sécurité et la santé des enseignants revêtent une grande importance et devraient être dûment prises en compte par tous les pays et par tous les partenaires de l’éducation. Appelant un chat un chat, le CSEE considère qu’il n’y a pas lieu d’atténuer le terme de violence, que celle‐ci se fasse en ligne ou non, et quelle que soit la méthode utilisée. Pour cette raison, les syndicats d’enseignants et les employeurs du secteur de l’éducation doivent travailler ensemble pour faire mieux comprendre ce phénomène et pour élaborer des stratégies de prévention du cyber‐
harcèlement dirigé contre les enseignants.
Le projet de lutte de cyber‐harcèlement vise à donner une perception plus nette de ces comportements et l’échange de bonnes pratiques des syndicats d’enseignants quant aux mesures de lutte contre le cyber‐harcèlement prises dans les écoles. Ce projet vise en outre à apporter son appui aux syndicats membres du CSEE pour mettre en place des stratégies nationales visant à aborder de face le problème du cyber‐harcèlement dirigé contre les enseignants à l’école.
Activités et événements à l’actif du CSEE Les CSEE a mené une première enquête visant à déterminer si le cyber‐harcèlement est pris en compte dans les pays où le CSEE compte des syndicats membres, et dans quelle mesure des mesures sont prises.
Cette enquête a permis notamment de mettre en évidence que moins de la moitié des pays disposaient d’une législation nationale permettant de prendre en
compte les cas de cyber‐harcèlement. Dans de nombreux pays, les actes de violence et de harcèlement tombent essentiellement sous le coup de la loi, mais ne sont pas traités dans le cadre du système de dialogue social. Les actes de cyber‐harcèlement s’expliquent de diverses manières, qui s’étendent des raisons d’ordre émotionnel à l’aversion personnelle et aux conflits d’intérêts sur le lieu de travail. Cependant, près d’un tiers des syndicats qui ont répondu (28%) considèrent que le cyber‐harcèlement ne représente pas un risque pour leurs membres.
Les résultats de l’enquête ont été discutés à l’occasion du séminaire sur le cyber‐
harcèlement qui s’est tenu à Bruxelles les 18 et 19 février 2010. Ce séminaire a
abordé plusieurs aspects du cyber‐harcèlement dont sont victimes les enseignants :
les aspects psychologiques, la législation européenne, le Programme européen pour
la sécurité sur l’internet et les fournisseurs privés de services. Les participants ont eu
l’occasion de débattre de ce point et d’échanger de bonnes pratiques sur la manière
d’aborder de front le cyber‐harcèlement à l’école.
Le CSEE a mené en avril 2010 sa deuxième enquête, qui lui a permis de sonder ses syndicats membres sur les moyens qu’ils mettent en œuvre pour lutter contre le cyber‐harcèlement et de rassembler les stratégies syndicales de prévention du cyber‐
harcèlement et de lutte contre ces pratiques. Par cette enquête, le CSEE souhaitait étudier les mesures prises et les stratégies appliquées par les syndicats nationaux d’enseignants, afin de rassembler des idées dans l’approfondissement et l’amélioration des mesures de lutte contre le cyber‐harcèlement dans chaque syndicat national. Les résultats de l’enquête ainsi que la liste des bonnes pratiques en rapport avec la mise en œuvre de stratégies efficaces feront l’objet d’un débat à la conférence de clôture du projet, qui s’est tenue à Bratislava les 7 et 8 juin 2010. La conférence offrira la possibilité à toutes les organisations membres du CSEE dans les pays de l’UE/AELE et dans les pays candidats d’identifier et de discuter les bonnes pratiques dans le cadre des stratégies des syndicats nationaux d’enseignants afin de rassembler des idées sur l’approfondissement et l’amélioration des mesures de lutte contre le cyber‐harcèlement dans les écoles, et ceci à l’échelle des pays. Le point le plus important à souligner est que les représentants des syndicats d’enseignants ont été invités à discuter la révision du Plan d’action du CSEE sur la violence et le harcèlement à l’école et à y apporter leur contribution active, s’agissant d’y intégrer le cyber‐harcèlement.
De plus amples informations sur le projet, ses partenaires, les activités pertinentes et les résultats de l’enquête sont disponibles sur le site web du CSEE Santé et sécurité:
www.edu‐osh.eu.
La santé et la sécurité au travail dans les programmes scolaires:
exigences et activités dans les Etats membres de l’UE
Tous les cinq ans, la Commission européenne
présente une stratégie communautaire sur la santé et la sécurité au travail dans l’Union européenne. La stratégie couvrant la période 2002‐2006 a mis l’accent sur le fait que l’éducation et la formation revêtent une importance particulière dans le cadre de la mise en place d’une culture de la prévention concernant la santé et la sécurité au travail et les risques sur le lieu de travail. La prévention ne devrait pas débuter avec l’arrivée dans le monde du travail, mais ce concept devrait être intégré dans les programmes de cours. En conséquence, la stratégie 2002‐2006 de la Communauté européenne en matière de santé et de sécurité a reconnu une double approche d’intégration de la dimension de la santé et de la sécurité au travail dans l’éducation et sur les lieux de travail. Il faut entendre par là qu’un domaine de politique (santé et sécurité au travail) doit être intégré dans un autre domaine de politique (éducation) . La nouvelle stratégie 2007‐2012 de la Communauté Les conséquences
du cyber
harcèlement pour
ceux qui en sont les
victimes sont aussi
graves que celles
du harcèlement
classique.
européenne en matière de santé et de sécurité prend appui sur le cycle qui s’achève en confirmant la nécessité de poursuivre le développement d’une culture de la prévention et de mettre celle‐ci en application à tous les niveaux de l’éducation.
Aperçu du rapport
Le rapport de l’Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (EU‐OSHA) sur la santé et la sécurité dans les programmes scolaires rend compte de la manière dont les Etats membres intègrent la santé et la sécurité au travail et l’éducation au risque dans leurs programmes de cours nationaux. Le rapport :
‐ examine dans quelle mesure la santé et la sécurité au travail et l’éducation au risque sont pris en compte dans les programmes de cours des Etats membres ;
‐ fournit des informations sur les mesures prises par les Etats membres afin d’intégrer la santé et la sécurité au travail dans leurs programmes de cours ;
‐ soutient le partage et l’échange d’informations et des bonnes pratiques dans ce domaine.
Le rapport établit que l’intégration de la santé et de la sécurité au travail et de l’éducation au risque dans les programmes scolaires a progressé surtout dans l’éducation professionnelle. Au moment d’élaborer une culture de la prévention en matière de santé et de sécurité au travail et de l’éducation au risque sur les lieux de travail, il s’agit de définir les objectifs d’apprentissage pertinents relatifs à ces deux domaines à intégrer dans les programmes scolaires, même dans le cycle fondamental et dans le cycle secondaire. De même, une culture efficace de la santé et de la sécurité au travail et de l’éducation au risque exige que les enseignants reçoivent une formation qui leur permettra d’assurer l’éducation au risque. Il devrait exister
des programmes de formation destinés aux enseignants sur le plan de la santé et dela sécurité au travail et de l’éducation au risque, ces questions devant en outre être intégrées dans le programme de formation des enseignants. Par ailleurs, le rapport souligne également qu’un autre moyen de promouvoir une culture de prévention en matière de santé et de sécurité et de risque au travail pourrait consister à associer les élèves aux questions de sécurité (représentants des élèves pour les questions de sécurité) et à promouvoir la mise en place d’un environnement d’apprentissage sécurisé pour les enseignants aussi bien que pour les élèves.
De manière générale, la santé et la sécurité au travail et l’éducation au risque ne constituent pas une discipline spécifique dans le cycle de la scolarité obligatoire : il s’agit plutôt d’une question qui est intégrée dans d’autres matières des programmes scolaires, par exemple les sciences, l’éducation physique, l’éducation à la santé et la citoyenneté. L’enquête démontre que les objectifs d’apprentissage en matière de santé et de sécurité au travail et d’éducation au risque dans les programmes scolaires sont mis davantage en évidence dans les cycles inférieurs plutôt que dans les cycles supérieurs de la scolarité obligatoire. Ceci pourrait donner à croire que les cours sur la santé et la sécurité au travail et l’éducation au risque donnés aux futurs diplômés prennent un caractère davantage théorique. La santé et la sécurité au
Au moment d’élaborer uneculture de la prévention en matière de santé et de sécurité au travail et de
l’éducation au risque sur les lieux de travail, il s’agit dedéfinir les objectifs
d’apprentissage pertinents
à intégrer dans les
programmes scolaires,
même dans le cycle
fondamental et dans le
cycle secondaire.
travail et l’éducation au risque sont le moins pris en compte dans les programmes de cours universitaires.
L’importance que revêt l’intégration de la dimension santé et sécurité au travail et éducation au risque au niveau universitaire ne peut être négligée, car une telle formation est impérative pour les futurs ingénieurs, architectes, personnels de cadre, etc. La faiblesse des cours dans ce domaine au niveau universitaire s’explique peut‐
être parce que les gouvernements nationaux ne contrôlent pas l’enseignement universitaire. Le rapport de l’EU‐OSHA précise que la décision d’intégrer la santé et la sécurité au travail et l’éducation au risque ou de ne pas l’intégrer dans les programmes de cours revient aux professeurs. Ce sont donc les professeurs qu’il s’agit de convaincre d’intégrer la santé et la sécurité au travail dans l’éducation, et ils doivent recevoir dans ce contexte le matériel d’enseignement pertinent.
L’avenir de la santé et de la sécurité au travail dans les programmes de cours
Les mesures à prendre pour intégrer la santé et la sécurité au travail dans les programmes de cours peuvent prendre diverses formes : exigences statutaires, programmes de cours volontaires, directives et ressources en soutien aux exigences statutaires et aux programmes volontaires, recommandations formelles, orientation et ressources nationales dans les cas où aucun programme n’a été mis en place dans le cadre de campagnes de promotion. La concrétisation de ces mesures dans les programmes de cours implique souvent un partenariat étroit entre différents acteurs de l’éducation, afin de renforcer les synergies et d’assurer la cohérence lorsque la santé et la sécurité au travail et l’éducation au risque sont intégrées dans les programmes scolaires.
L’EU‐OSHA estime qu’il est possible de partager les expériences et les bonnes pratiques en matière d’initiatives visant à intégrer la santé et la sécurité au travail dans le secteur de l’éducation, et ceci dans l’ensemble des Etats membres, en dépit des différences existant sur le plan culturel et dans le prescrit légal. En outre, l’EU‐
OSHA fait valoir qu’il y aurait lieu de soutenir le réseau parmi les Etats membres et de faire preuve de détermination sur ce plan afin d’utiliser les ressources disponibles au mieux des possibilités en intégrant la santé et la sécurité au travail et l’éducation au risque dans les programmes de cours de l’ensemble de l’Union européenne. Il est important d’avoir à l’esprit que la santé et la sécurité au travail et l’éducation au risque n’ont pas pour but d’isoler les enfants et les jeunes de tous les risques potentiels, mais de les doter des outils appropriés pour faire face aux situations dangereuses, également au travail.
Réunion du Groupe des enseignants du
« Safer Internet Focus Group »
1Le mercredi 19 mai 2010, le Groupe des enseignants du Safer Internet Group de la Commission européenne s’est réuni à Luxembourg afin de discuter du thème
« Conscientisation par l’éducation » en ce qui concerne le cyber‐harcèlement dans l’éducation. Le CSEE a été invité à présenter le travail qu’il a mené à bien jusqu’à présent dans ce domaine, et en particulier les résultats des deux enquêtes qu’il a menées dans le cadre de son projet sur le cyber‐harcèlement dirigé contre les enseignants.
A cette réunion, des enseignants venant de tous les pays d’Europe ont partagé leurs expériences sur l’enseignement de l’utilisation protégée de l’internet en classe, et ont discuté de méthodes permettant d’associer non seulement les élèves mais aussi les parents et les autres parties prenantes de l’éducation, dans les pays et au plan européen, aux mesures visant à prévenir et à aborder de face le cyber‐harcèlement.
Le Safer Internet Group a discuté les moyens dont les enseignants ont besoin, d’une part, pour soutenir l’enseignement de mesures de lutte contre le cyber‐harcèlement, et d’autre part, pour leur permettre d’empêcher le cyber‐harcèlement et de les mettre à l’abri des actes de cyber‐harcèlement dirigés contre eux. Teachtoday, une organisation qui donne des informations et des conseils aux enseignants, aux chefs d’établissement, aux administrateurs et aux autres membres du personnel scolaire au sujet de l’utilisation positive, responsable et sûre des nouvelles technologies, a présenté son site web (http://fr.teachtoday.eu/fr.aspx) et ses activités. Le matériel pédagogique pratique est particulièrement intéressant ; il peut être téléchargé depuis le site web en différentes langues européennes. En outre, un représentant de Microsoft a fait un bref exposé sur la coopération de cette organisation avec les centres nodaux de l’INSAFE2 dans une dizaine de pays européens, ainsi que les services qu’elle offre pour prévenir le cyber‐harcèlement.
Le débat a également porté sur les politiques scolaires et les activités en classe, et s’est terminé par une discussion des mesures que pourraient prendre les écoles, les décideurs politiques, les gouvernements et l’industrie, et sur l’appui que la Commission européenne pourrait donner à ces mesures. Parmi les idées avancées figurent une campagne sur la sécurité de l’internet, des récompenses aux écoles pour les bonnes pratiques ou les certifications de sécurité, de renforcement de la coopération au plan européen avec les partenaires sociaux de l’éducation ; bien d’autres exemples ont été donnés. La Direction générale chargée de la société de l’information utilisera les résultats de cette réunion afin d’élaborer les prochaines étapes sous la forme d’un plan de travail portant sur le Programme « Safer Internet ». Le CSEE maintiendra sa collaboration avec la DG INFSO dans le domaine du cyber‐harcèlement et participera aux activités qui seront organisées dans le cadre du Programme « Safer Internet » ; il continuera également à informer ses organisations membres des activités dans ce domaine d’intérêt spécifique.
1 « Safer Internet Focus Group » : Groupe pour plus de sécurité sur l’internet
2 Réseau européen de Centres fournissant aux jeunes des informations sur l’utilisation sûre et responsable de l’internet et des équipements mobiles (EN) http://www.saferinternet.org.
Parmi les idées avancées figurent une campagne sur la sécurité de
l’internet, desrécompenses aux écoles pour les bonnes pratiques ou les certifications de sécurité, de
renforcement de la
coopération au plan
européen avec les
partenaires sociaux
de l’éducation …Education à la sécurité en ligne dans les écoles au plan européen
Rapport de synthèse d’Eurydice, décembre 2009
Depuis les cinq dernières années, les jeunes utilisent dans une beaucoup plus large proportion les technologies de l’information et de la communication (TIC).3 L’utilisation des TIC ouvre un
monde d’opportunités et constitue un adjuvant pour l’éducation et l’expérience de vie. Utilisées dans l’éducation, les TIC sont un outil qui optimise la créativité des jeunes et permet de favoriser des compétences de pointe dans le domaine de l’informatique ainsi que dans l’e‐inclusion et les compétences numériques, qui coïncident avec les objectifs paneuropéens. L’utilisation des TIC comporte cependant un risque plus élevé de cyber‐harcèlement. C’est pourquoi, au moment d’intégrer les TIC dans l’éducation, il est également nécessaire de veiller à la sécurité d’utilisation des TIC dans l’éducation. Le Programme « Safer Internet »4 vise à responsabiliser et protéger les jeunes en ligne en promouvant l’utilisation responsable des TIC et en luttant contre tout contenu et toute conduite illégaux en ligne.
Avant de mettre en œuvre le Programme « Safer Internet », la Commission européenne a cherché à identifier et à étudier la situation prévalant dans les écoles des pays d’Europe en matière d’éducation à la sécurité en ligne. L’étude a été menée par le réseau Eurydice, et les données ainsi rassemblées ont été coordonnées par l’Unité Eurydice de l’Agence exécutive « Education, audiovisuel, culture » (EACEA), avec l’appui des Unités Eurydice nationales. Le rapport de synthèse Eurydice résume les informations obtenues des 34 Unités Eurydice représentant 30 pays et couvrant l’année scolaire 2008/2009.
Résultats
L’éducation à la sécurité en ligne fait partie du programme scolaire dans 24 des 30 pays ou régions ayant participé à l’étude. Dans la plupart de ces 24 pays ou régions, l’éducation à la sécurité en ligne est intégrée dans les cours du cycle primaire aussi bien que dans les cours du cycle secondaire. Cependant, cette formation est assurée de différentes manières et à différents niveaux d’intensité ; par exemple, elle s’intègre totalement dans l’enseignement des TIC, ou encore s’y intègre essentiellement, mais il est également possible qu’elle se rattache à d’autres matières et peut aussi se trouver transversalement dans une large gamme de disciplines. Pareillement, une large gamme de questions relatives à la sécurité en ligne sont intégrées dans le programme de cours. Six facettes ont été prises en compte dans l’enquête : comportement sûr en ligne ; questions touchant à la vie privée ; cyber‐harcèlement, téléchargement et questions touchant aux droits d’auteur ; utilisation sécurisée des téléphones mobiles et contact avec des inconnus
3 http://www.lse.ac.uk/collections/EUKidsOnline/Reports/EUKidsOnlineFinalReport.pdf 4 http://ec.europa.eu/information_society/activities/sip/index_en.htm
L’éducation à la sécurité
en ligne fait partie du
programme scolaire
dans 24 des 30 pays ou
régions ayant participé à
l’étude(voir figure 4). Lorsque la sécurité en ligne est intégrée dans l’éducation, la sécurité dans le comportement en ligne est toujours enseignée, tandis que l’utilisation sécurisée des téléphones mobiles et le cyber‐harcèlement seront moins vraisemblablement intégrés dans le programme.
Légende : Figure 4 ‐ Contenu des programmes sur la sécurité en ligne par pays/région, 2008/2009 (Source : Eurydice)
Base des réponses fournies
Comportement en ligne sûr, Questions touchant à la vie privée, Cyber‐harcèlement, Téléchargement et questions de droits d’auteur, Utilisation sécurisée des téléphones mobiles, Contact avec des étrangers, Autres thèmes
Question abordée ₡ Education à la sécurité en ligne pas intégrée dans le programme des cours : Données non disponibles
Dans la plupart des pays qui ont participé à l’enquête, la responsabilité de l’enseignement des questions touchant à la sécurité en ligne incombe conjointement à l’enseignant des TIC et à d’autres enseignants et/ou à des experts extérieurs. Les enseignants responsables de l’éducation à la sécurité en ligne doivent avoir les qualifications générales d’un enseignant et, dans de nombreux cas, une formation TIC complémentaire. Si l’éducation à la sécurité en ligne fait partie du programme de cours, les enseignants reçoivent une certaine formation en la matière. Dans la quasi‐
totalité des 24 pays ou régions, les enseignants ont la possibilité de recevoir des qualifications spécifiques incluant l’éducation à la sécurité en ligne, mais dans la plupart des cas ces cours constituent une option.
Conclusion
Il existe une volonté affirmée tant dans les pays qu’au plan européen de coopérer
afin de promouvoir la sécurité en ligne. Dans de nombreux pays, des partenariats
public‐privé ont été conclus afin de mieux faire comprendre aux jeunes l’importance
de la sécurité en ligne et de mettre en évidence les problèmes liés à la lutte contre
des contenus illégaux et dangereux en ligne. Les partenariats prévoient l’organisation
de campagnes, d’ateliers, de conférences, et d’autres activités encore. Les ministères
de l’Education ou d’autres autorités compétentes sur le plan de l’éducation sont d’une façon générale représentés dans les Centres nationaux pour un internet plus sûr, avec l’appui du Programme « Safer Internet ». Cette coopération prévoit l’organisation régulière de réunions, des échanges de bonnes pratiques et la participation active aux activités pertinentes, notamment le « Safe Internet Day » (Journée de l’internet sûr)5.
La principale conclusion du rapport Eurydice sur l’éducation à la sécurité en ligne dans les écoles d’Europe est que la sécurité en ligne est couverte dans une large mesure dans le programme de cours en raison de l’intensification de l’utilisation des TIC par les jeunes à l’école comme en dehors de l’école. Cependant, il importe de donner aux enseignants le soutien approprié qui leur permettra d’enseigner la manière d’adopter un bon comportement en ligne et d’apprendre la sécurité en ligne, cette matière étant intégrée dans le programme de formation des enseignants.
Rapport d’évaluation sur
l’avancement de l’éducation à la sécurité
en ligne dans les écoles sur l’ensemble de l’Europe
Le Forum Safer Internet (INSAFE) de la Commission européenne a organisé en 2009 une consultation qui avait pour but de déterminer de quelle manière les systèmes nationaux d’éducation abordent les questions liées à la sécurité en ligne, dans le contexte où les enfants y sont confrontés ; cette consultation a été menée auprès d’un large éventail de parties
prenantes, et ses résultats ont été publiés sous le titre « Assessment report on the status of online safety education in schools across Europe » (Rapport d’évaluation sur l’avancement de l’éducation à la sécurité en ligne dans les écoles sur l’ensemble de l’Europe).
Le Programme Safer Internet 2009‐2013 a principalement pour objectif de promouvoir une utilisation plus sûre de l’internet et des autres technologies de la communication, surtout de la part des enfants, et de lutter contre les contenus et les agissements illégaux et dangereux en ligne. Dans le cadre de ce programme, l’un des points focaux de la Commission européenne est aujourd’hui de déterminer comment les systèmes nationaux d’éducation abordent les questions liées à la sécurité en ligne auxquelles sont confrontés les enfants. En 2009, le CSEE a participé au Forum Safer Internet, qui a rassemblé toutes les parties prenantes concernées, notamment un Groupe d’enseignants des 27 pays et un Groupe de la jeunesse paneuropéenne comprenant 56 adolescents de 26 pays, qui ont discuté de la manière dont ils souhaiteraient obtenir des informations sur la sécurité en ligne dans les écoles.
5 http://www.saferinternet.org/web/guest/safer‐internet‐day
Le Programme Safer Internet 20092013 a principalement pour objectif de promouvoir une utilisation plus sûre
de l’internet et des autrestechnologies de la
communication, surtout de la part des enfants, et de lutter contre les contenus et les
agissements illégaux et
dangereux en ligne.
Parallèlement à la consultation de la Commission européenne, Eurydice a mené une enquête6 qui lui a permis d’établir que 21 pays européens incluent actuellement le concept de « sécurité sur l’internet » dans leurs programmes de cours. Les informations obtenues lors du Forum font apparaître que la mise en application de cette idée manque de cohérence et que les enseignants ne reçoivent pas la formation appropriée, pas plus qu’ils ne disposent des méthodes, du temps, des incitants et des ressources requis pour informer adéquatement les élèves.
L’ensemble de ces constatations a permis de conclure à la nécessité d’étoffer la formation des enseignants, de disposer d’une validation officielle des ressources et d’accorder les incitants et le temps requis7.
Les meilleures pratiques partagées dans le cadre du Forum Safer Internet ont établi que plusieurs activités et matériel utiles à l’éducation à la sécurité en ligne sont d’ores et déjà disponibles, et qu’ils sont dans de nombreux cas mis à disposition par les 27 Centres Safer Internet financés dans le cadre du Programme Safer Internet. Le réseau INSAFE qui coordonne ces Centres met en place un ensemble de ressources utilisables par ses membres ainsi que par des organisations en d’autres endroits du monde. Ces ressources ont pour objectif d’aider les enseignants à apprendre la sécurité en ligne aux enfants et aux jeunes de toute l’Europe.
Le rapport est axé sur cette question principale, qui est la suivante : la sécurité en ligne doit‐elle être enseignée à l’école ? Qu’est‐ce qui doit être enseigné à l’école au sujet de la sécurité en ligne ? Quand la sécurité en ligne doit‐elle être intégrée dans le programme de cours ? Où la sécurité en ligne doit‐elle intervenir dans le programme scolaire ? La sécurité en ligne doit‐elle être enseignée à l’école ? Qui doit donner les cours de sécurité en ligne ? Dans quelle mesure l’enseignement de la sécurité en ligne à l’école est‐il satisfaisant ?
Les travaux de recherche et le retour d’information concernant les besoins des enseignants font apparaître que, pour que la sécurité en ligne soit enseignée dans les écoles en tant que matière transversale et dès un âge aussi précoce que possible, les enseignants doivent recevoir davantage d’encadrement sur les méthodes valables et les ressources qu’ils peuvent utiliser pour enseigner la sécurité en ligne. Diverses ressources en ligne et hors ligne sont d’ores et déjà disponibles ; les réponses indiquent que les plus efficaces sont celles qui se fondent sur des exemples puisés dans le monde « réel » et celles qui engagent les élèves dans un processus interactif avec le matériel.
Le rapport indique sans ambiguïté que tous les enseignants doivent absolument être formés aux compétences et connaissances nécessaires pour aider les élèves et les orienter. En conséquence, la formation initiale des enseignants et le développement professionnel continu relatifs à la sécurité en ligne sont des éléments préalables
6 Pour de plus amples informations, lire la rubrique ci‐dessus.
7 http://ec.europa.eu/information_society/newsroom/cf/itemlongdetail.cfm?item_id=5580 [25.05.2010]
indispensables pour assurer que les enseignants disposent des connaissances requises et de la confiance dans ce domaine. La Commission européenne est consciente que, pour que la sécurité en ligne puisse figurer comme point urgent à l’ordre du jour, il y a lieu de surmonter la pression liée aux délais et diverses autres exigences imposées au personnel scolaire.
Enfin, et c’est le point le plus important, le rapport d’évaluation conclut par des recommandations aux décideurs politiques, aux écoles, à l’industrie et à la Commission européenne.
Le rapport intégral (EN) peut être téléchargé sur le site suivant:
http://ec.europa.eu/information_society/activities/sip/docs/forum_oct_2009/assess ment_report.pdf
Réunion des parties prenantes sur l’intégration
de la santé et de la sécurité au travail dans l’éducation
L’Agence européenne pour la santé et la sécurité au travail (EU‐OSHA) a organisé en coopération avec le Réseau européen pour l’éducation et la formation à la santé et la sécurité au travail (ENETOSH) une réunion des parties prenantes, qui s’est tenue à Bruxelles le 24 février 2010. Le thème de cette réunion était l’intégration de la dimension de la sécurité et de la santé au travail dans l’éducation. En sa qualité de partenaire social, le CSEE a participé à cette réunion avec une trentaine de participants venus de 16 pays, notamment des Etats membres, de la Commission européenne (DG Emploi et DG Education), des partenaires sociaux issus du Groupe consultatif de la Commission européenne sur la santé et la sécurité et d’autres partenaires sociaux européens de l’éducation.
Plusieurs exposés portant sur les récents développements et sur les perspectives de politique de l’UE dans le domaine de l’intégration de la dimension de la santé et de la sécurité au travail dans l’éducation ont été présentés par différentes parties prenantes de l’éducation. La liste des orateurs et le texte de leurs exposés sont disponibles sur
www.enetosh.net. L’un des exposés a été présenté par laCoordinatrice politique du CSEE, Susan Flocken, qui a abordé l’intégration de la dimension de la santé et de la sécurité au travail dans l’éducation en décrivant la perspective des syndicats d’enseignants en matière de santé et de sécurité à l’école.
Elle a mis en évidence les domaines sur lesquels le CSEE axe pour l’instant son action en rapport avec la santé et la sécurité des enseignants et du personnel scolaire sur le Ce processus
d’intégration de la
dimension de la santé et de la sécurité dans
l’éducation devraitêtre une tâche
s’étendant sur toute la
vie et il y aurait lieu
de définir des objectifs
précis, faisables et
pratiques, à mener à
bien par le biais de
mesures effectives.
lieu de travail, notamment le stress résultant du travail et la violence à l’école. En outre, elle a présenté les résultats des projets portant sur ces deux domaines, et a précisé que le résultat des projets doit être intégré dans le Plan d’action révisé du CSEE sur la prévention et la lutte contre la violence à l’école.
Cette réunion a débouché sur une conclusion générale, à savoir que toutes les parties prenantes sont favorables à l’idée qu’une approche scolaire globale, depuis la direction jusqu’à l’élève, est nécessaire pour promouvoir une culture de la sécurité et de la santé dans les établissements d’éducation. Ce processus d’intégration de la dimension de la santé et de la sécurité dans l’éducation devrait être une tâche s’étendant sur toute la vie et il y aurait lieu de définir des objectifs précis, faisables et pratiques, à mener à bien par le biais de mesures effectives. De même, il faudrait que tous les acteurs de l’éducation soient associés au processus d’élaboration des mesures visant à mettre en place une culture de la sécurité dans les établissements d’éducation et à développer des synergies positives au départ de la coopération et des consultations.
CEDEFOP – Anticiper les tendances de demain
En décembre 2008, la Commission européenne, agissant en coopération avec les Etats membres, à mener une initiative conjointe sur le plan politique, intitulée « Des compétences nouvelles pour des emplois nouveaux», et qui visait à faciliter l’harmonisation des compétences et des besoins apparaissant sur le marché du travail.
Cette initiative concerne les questions en rapport avec la crise économique aussi bien que des facteurs structurels tels que la mondialisation, l’évolution des technologies, le vieillissement de la population et le passage à une économie à faible taux de carbone. L’insuffisance de compétences pour pourvoir des postes vacants dans certains secteurs ainsi que le chômage qui sévit sur l’ensemble de l’UE sont les résultats de ces changements structurels et constituent un défi que les décideurs politiques européens doivent
relever.
Analyses lancées par le CEDEFOP – Rapport sur les incidences politiques de l’inadéquation des compétences
En soutien à la mise en application de
l’initiative de la Commission européenne sur « Des compétences nouvelles pour des emplois nouveaux»,le Cedefop (Centre européen pour le développement de la formation professionnelle) a lancé différents travaux de recherche au niveau européen, et il étudie les besoins en termes de compétences et de savoir‐
faire propres à certains secteurs sélectionnés. Le 18 février 2010, le Centre a publié un rapport intitulé « The skills matching challenge: analysing skill mismatch and policy implications » (disponible uniquement en anglais – Le défi de
L’écart entre les compétencesréelles et les compétences demandées est une réalité largement répandue en Europe, où les qualifications de
nombreux travailleurs
n’atteignent pas le niveau requis pour l’exercice de leur emploi…
l’adéquation des compétences : analyser l’inadéquation des compétences et les implications politiques). Il s’agit du premier document d’une série d’analyses concernant ce sujet. Ce document décrit le décalage entre les compétences requises et les compétences disponibles, ainsi que tous les facteurs contribuant à cette situation et le coût économique et social qui en résulte. Ce rapport entend faire mieux comprendre ce phénomène, afin d’aider les décideurs politiques, les associations d’employeurs et les syndicats dans leurs efforts d’harmonisation des compétences et des emplois en Europe. L’étude passe en revue les concepts, les théories et les preuves empiriques comparatives se rapportant au sujet discuté.
L’écart entre les compétences réelles et les compétences demandées est une réalité largement répandue en Europe, où les qualifications de nombreux travailleurs n’atteignent pas le niveau requis pour l’exercice de leur emploi, tandis que la situation inverse se rencontre également, à savoir que d’autres travailleurs ont des qualifications et des compétences qui dépassent celles requises pour leur emploi. Les études établissent que 30% des Européens sont surqualifiés pour l’emploi qu’ils exercent, tandis qu’un nombre important de citoyens se trouvent dans la situation inverse. Le plus grand défi consiste à fournir aux milieux économiques une main‐
d’œuvre adéquatement qualifiée afin de renforcer la capacité d’innovation et de croissance, de lutter contre le chômage et de mettre en place l’équité sur le plan de l’emploi.
Forme et conséquences sur l’inadéquation des compétences
Le rapport « The skill matching challenge » décrit les différentes formes que peut prendre ce phénomène :
la surqualification est la situation dans laquelle soit le niveau soit le type
d’éducation n’est pas approprié à l’emploi. Il est suggéré de mieux informer les futurs étudiants de la situation en matière d’emploi pour éviter des inadéquations de ce type ;
la pénurie de compétences peut résulter de l’insuffisance de la formation, les
systèmes d’éducation et de formation ne répondant qu’avec lenteur à l’évolution du marché ;
l’obsolescence des compétences survient lorsque les compétences en question
se dévaluent à la suite du vieillissement ou faute d’être utilisées au travail, ou encore lorsque l’évolution économique fait évoluer les compétences dont les entreprises ont besoin.
L’offre de compétences : quelles seront
les qualifications des Européens ? La demande de compétences : quels seront les emplois disponibles en Europe ?
‐ la proportion de la maind’œuvre peu qualifiée devrait diminuer en Europe entre 2010 et 2020
‐ le déclin sera plus marqué pour les femmes que pour les hommes
‐ le nombre d’emplois exigeant des qualifications élevées (sensibles aux
connaissances et aux compétences), tels que les postes de managers, les emplois
d’universitaires et de techniciens devrait augmenter au cours des 10 ans à venir