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VOCABULAIRE TECHNIQUE INTERNATIONAL DE L'INGÉNIEUR

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Academic year: 2022

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:118 LA HOUILLE BLANCHE JUIN-JUILLET 1953

Vocabulaire Technique International de l'Ingénieur

The Engineer's T echnical and International Vocabulary

AVEC LE CONCOURS DE M. G. RANSFORD ET DU PROFESSEUH GIROUD

A PROPOS DE "WATERSHED "

La correspondance que nous recevons à pro- pos de notre Vocabulaire Technique est la meil- leure preU've de l'attention avec laquelle cette rubrique es t sui vie pas nos lecteurs. Il nous se- rait, évidemment, tout il fait impossible de pré- senter tau tes les remarques de détail qui nous parviennent. Cependant, la lettre que nous repro- duisons ci-dessous nous semble particulièrement intéressante: d'abord elle précise fort judicieu- sement certaines nuances du sens de l'un des termes récemment analysés dans nos colonnes;

mais de plus, elle soulève indirectement un pro- blème d'ordre général sur lequel nous nous de- vons de prendre posi tion. Voici donc la lettre de M. Tl'ARDALE;

.Je regrette de uoir la Houille Blanche, avec son numéro 1 de 1958, entériner dans .wn Voca- lmlaire International de l'Ingénieur une erreur d'interprétation d'un mot anglais, en'eur qui malheureusement a gagné du terrain au cow's de ces dernières années,

« 1Vatershed» désigne la ligne de crête sépa- l'Clnt llll bassin versant d'un autre bassin ver- sant, mais non le bassin versant lui-même. Cette ligne de crête (1Vatershed) l'épand l'eall tom- bant en plllie SUI' ses deux versants dans des directions opposées. En termes générazz.T, la chaîne Penine, en Angleterre, est lln «1Vater- shed ,>, une ligne de partage des eaux il grande échelle. De deux gouttes de pluie tombant il 1 ou 2 mètres l'une de l'alltre il Peak District, pal' exemple, l'une se dirigera uers la mer d'Ir- lande, tandis que l'alltre gagnera la mer du Nord.

«1Vatershed» désigne la disposition du l'eliet provoquant cette divergence des rOll tes emprun- tées pal' les, deux gouttes d'eraz, Pal' contre le bassin de la Trent, rivière qui véhiculera la

" W A TERSHED "

The correspondence which wc receive in con- nection wi th our Technical Vocabulary is the best proof of the interest with which this sec- tion is follo"\ved by OUI' reaelers, Il is obviously impossible for us to publish aIl the comments which reach us. However, the letter which wc reproduce below seems to us to be particularly interesting; primarily, it discusses in a most discerning manner certain shades in meaning of a term recently analysed in our columns; but, in addition, il indirectly l'aises a general prob- lem on which wc must state our point of view.

Here, then, is the letter t'rom Mr. TEARDALE : 1 regret to su, in No. 1 (8th Year) of la Houille Blanche fOl' .January-Febl'uary 1953, authority given in !JOUI' International Technical Vocabzzlary, to an eITor in the application of an English wOl'd which lws unfortunately been gaining ground during the last l'ew years.

A "watershed" is a dividing ridge which separa tes one drainage 01' catchment area 1rom another: il is not a catchment area or colleet- ing basin. The watershed sheds the water fall- ing as rain down its two slopes in opposite directions. In broad terms, The Penine Range of England îs a watershed on a large scale. Of tmo rain drops, falling within a yard or two of each other in, say, the Peak District, one may eventzwlly find its way into the Irish Sea, while the othel' goes to the North Sea.

The "watershed" is, the configuration of the (Jround which causes' the divergence in the courses taken by the two drops

01'

water. On the other lwnd, the basin of the Rivel' Trent, down which the eastbound drop may traveZ to

Article published by SHF and available athttp://www.shf-lhb.orgorhttp://dx.doi.org/10.1051/lhb/1953039

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JUIN-JUILLET 1953 LA HOUILLE BLANCHE :119

goutte Est pOUl' rejoindre la Humber puis la mer du Nord, constitue un catchment area (bas- sin versant) et non un watershed.

J'espère que vous pourrez pl/blier à ce sujet une mise au point permettant de préserver la pureté de la langue anglaise, el je vous prie de croire ...

Sur le fond, notre correspondant a incontes- tablement raison. Si l'on tient compte de son étymologie, « watershed » est bien la ligne de partage des eaux, alors que «catchment area»,

«drainage area», «catchment basin», «drai- nage basin» désignent spécifiquement le «bas- sin versant».

Malheureusement, en technique comme ail- leurs, le Vocabulaire n'es t pas un ensemble figé dans le temps: les mots vivent, leur sens évo- lue, se transforme, se métamorphose parfois, et il arrive un moment où, bon gré mal gré, il convient d'admettre les nouveaux usages.

Or le fait est - comme notre correspondant le remarque lui-même --- que, de plus en plus,

« watershed» est employé dans le sens de bas- sin versant. Des dictionnaires pourtant pru- dents, comme celui de vVebster ou celui de Funk et YVagnall mentionnent cette significa- tion en second lieu; bien mieux le Vocabulaire intitulé: «Letter symbols and Glossary for Hydraulics , - ASCE Manuals of Engineering Practice, n" Il>> indique conlIne premier sens de YVatershed celui de bassin versant.

Enfin, il suffit de lire la littérature de langue anglaise, américaine en particulier (par exemple les Transactions of the American Geophysical Union) pour 'constater que cet emploi du mot Watershed est, peut-être à tort, extrêmement répandu et très généralement admis.

Dès lors et tout en insistant sur l'intérêt et la valeur de la remarque de notre correspon·

dant, il nous est impossible de ne pas tenir compte des faits et de ne pas signaler cet em- ploi tout à fait courant de watershed. Nous avons eu tort seulement de ne pas rappeler le sens étymologique et toujours admis de ce terme.

Il est bien évident que notre Vocabulaire Technique International n'est pas destiné à ju- ger, à critiquer ou à justifier l'usage de tel ou tel terme. Notre ambition est beaucoup plus modeste, et nous nous estimons très satisfait lorsque nous souunes. parvenus à rassembler, à classer et à présenter des termes consacrés à tort ou à raison -- par l'usage.

Nous reprendrons naturellement, dans 1lI1 pro- chain numéro, la publication de l'étude de 111111. RANSFûRD et G~HÛUD sur les verbes signi- liant: mouiller, couler ou déverser.

the Humber and the North Sea, is not a water- shed, but a catchment area.

1 hope that you will publish a correction, in the interests al pl'eserving the well al English undefiled, and remain, Sir, ...

Basically, our correspondent is undeniablv right. If one agrees with his etymology, :' watershed " is certainly a li ne dividing water;

Ü is not a catchment area.

Unfortunately, in technique as otherwise, vo- cabulary is never stationary: words live, and sometimes undergo an evolution, a transforma- tion or me~amorphosis of meaning, and the moment arnves when, whether we like it or not, they are adapted to new definitions.

Now the fact is--as our correspondent points out himself-that "watershed" is used, more and more, in the sense of a catchment area.

Dictionaries such as " YVebster " or " Funk and YVagnall" mention this as a secondary mean- ing; furthermore, the "Letter symbols and glossary for Hydraulics-ASCE Manu ais of

~ngineeringPractice n° 11 " gives a first defini- tIOn of " watershed " as " catclunen t area ".

Il is only necessary to read English language, and in particular American literature (The Transactions of the American Geophysical Union, for example) to ascertain that this use of the word watershed is, perhaps wrongly, ex- tremely well-know and very widely used.

While reitaring the value and interest of our correspondent's remarks, it is impossible for us to both ignore facis and fail to point out his completely current use of the wonl "water- shed". 'Ve have erred only in failing to recal!

the ctymological and generally accepted mean- ing of this expression.

Il is obvious that our International Technical Vocabulary is not designed to judge, criticize or justify the usage of uny terms. Our ambition is more modes t, and we are satisfied if we manage to collect, classify and publish tenns established--rightly or wl'ongly- -by common use.

1Ve will, ol course, continue in a latter issue publication al kIrs. RANSFüHD and GnwuD's

investigations

01'

the vel'bs : wet, l'low, pour.

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