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LABO CORPS NATURE : le réservoir d expériences

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Academic year: 2022

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LABO CORPS – NATURE : le réservoir d’expériences

Un projet proposé par www.lesensdelavisite.com

Jour 1 : samedi 6 octobre 2017, au bord de la rivière Grand-Morin (site du moulin de Prémol, Dammartin sur Tigeaux, Seine et Marne)

Promenade sensorielle en aveugle

Proposé par Yann

Le groupe chemine dans l’espace naturel.

Chacun a un bandeau sur les yeux. Tour à tour, chacun des participants enlève son bandeau et guide les autres vers un contact avec des éléments naturels selon une modalité sensorielle précise : gouter (plantes sauvages comestibles par exemple), toucher (peau), sentir (odorat), écouter (sons).

Sculpture vivante évolutive

Proposé par Fanny

Un premier « sculpteur » dispose les participants, qui ont les yeux bandés, dans une configuration qu’ils vont occuper dans l’immobilité. Il prononce alors le nom d’un participant qui va enlever son bandeau, se reculer pour regarder, et placer où il le souhaite le premier sculpteur. Le nouveau sculpteur prononce alors le nom d’un autre participant, et le processus recommence.

Au fur et à mesure, la situation composée par les corps évolue.

Improvisation sonore

Proposé par Sébastien

Chacun se place dans un endroit d’où il n’est pas vu par les autres, et d’où il ne voit pas les autres. A partir de l’écoute

attentive des sons ambiants, improvisation d’une conversation sonore. Il est possible d’imiter les sons existants, mais aussi de créer des sonorités personnelles, de choisir le silence, mais aussi l’appel, la réponse…

A la fin, ramasser près de soi un élément ou objet, souvenir qui pourra être réutilisé pour la suite.

Suspension dynamique au dessus de l’eau

Proposé par Yann

Suspendre une boucle de tissu (ou bien une balançoire) sous un pont ou un arbre, à environ 30 cm au dessus d’un torrent, permet de jouer avec la force motrice de l’eau, qui peut devenir un point d’appui pour le balancement. Cette expérience permet de ressentir corporellement la puissance du flux d’eau.

(2)

Dialogue avec une branche

Proposé par Linda

Chacun cherche une branche adaptée pour la placer en équilibre au dessus de sa tête.

Ensuite il n’est plus possible de la toucher avec ses mains.

Comment se déplacer avec ? Quelle attention à la branche (masse, texture, extension dans l’espace) cela impose t-il ? Quand on tourne sur soi, avec quelle inertie la branche poursuit-elle le mouvement ?

Il est possible d’interagir avec un autre participant, et pourquoi pas d’essayer de déposer sa branche sur le corps d’un autre.

Affinement des perceptions sonores et tactiles

Proposé par Fanny

Dans un espace dégagé, chacun tour à tour va courir trois fois, à l’écoute : 1 des sons ambients, 2- de la sensation de l’air sur sa peau, 3- de la vibration de son pas sur le sol. Essayer d’associer ces trois

perceptions.

Puis les participants s’assoient yeux fermés côte à côte, pendant que la personne qui pilote la proposition propose différentes qualités de toucher sur leur corps : effleurer, frotter, fouetter, presser, etc…

Variations rapides, effets de surprise.

Puis cheminer en binômes guide-aveugle.

Le guide a l’intention d’inviter son aveugle à un bal : la traversée de l’espace naturel est dansée.

Puis chacun ramasse deux pierres et les cogne à répétition. Le groupe chemine jusqu’à un espace où un écho à ce son percussif est perceptible. Cet écho matérialise le relief (même végétal) de l’espace naturel.

Enfin observer attentivement un animal.

Puis se déplacer en intégrant la qualité corporelle de l’animal.

(3)

Traverser un entrelacs végétal

Proposé par Yann

Passer d’un côté à l’autre d’un espace où la végétation entrelacée rend la circulation difficile, sans toucher aucune partie végétale, avec aucune partie du corps.

Cela implique une observation attentive, un déplacement lent et respiré, et des contorsions qui, épousant les volumes des éléments naturels, amène le corps à prendre des formes ressemblant à ce qui l’environne.

Voyager dans la vision du paysage

Proposé par Sébastien

Dans un espace où la vue porte, chacun choisit un endroit d’où observer une perspective qui l’intéresse. Il marque son emplacement au sol devant lui, en déposant un objet dont la longueur définit un axe.

Observer son champ de vision. C’est un paysage délimité par un cadre. En marquer le centre par un autre objet déposé au sol, puis revenir à son point de vue initial. Le reste du voyage se fera immobile.

Repérer mentalement les bords du cadre.

Identifier visuellement tous les plans, depuis le premier plan jusqu’au dernier.

Voyager imaginairement entre le premier et le dernier plan, d’abord en ligne droite à travers l’espace, puis selon le chemin qu’il serait possible de prendre à pied. Imaginer à quelle vitesse se ferait ce voyage pédestre, et la respecter dans le voyage visuel.

Répéter ces voyages en associant la respiration : dans une seule expiration passer du premier plan au dernier, puis dans une seule inspiration revenir du dernier plan au premier.

Puis voyager dans le focus permis par le cristallin : passer visuellement du flou (très proche de soi) au net (en éloignant le point fixé), allant ainsi jusqu’au dernier plan.

Revenir.

Enfin associer la respiration à ce voyage entre flou et net, proche et lointain.

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Jour 2 : dimanche 19 novembre 2017, en forêt de Fontainebleau (rocher du Guetteur), Seine et Marne

Explorer un rocher

Proposé par Yann

Deux personnes se placent de part et d’autre d’un rocher, puis le parcourent les yeux fermés, en sens opposé de façon à se croiser régulièrement. Lors du premier tour le contact au rocher se fait avec les mains. Après le deuxième croisement, le contact au rocher se fait avec le visage.

Cela peut amener une plus grande lenteur.

Lors du troisième croisement, les deux personnes créent une forme qui

agglomèrent leurs corps avec le rocher, et toujours les yeux fermés, nomment quelques adjectifs décrivant leurs sensations et images internes.

Enfin, chacun part explorer à tâtons l’espace environnant, jusqu’à trouver un lieu où il a envie de se poser et reposer.

Questionner la marche

Proposé par Sébastien

En explorant à pieds la forêt, interroger les choix d’itinéraire : que fait l'humain sur un terrain « nouveau », quand il cherche son milieu dans un environnement ?

Qu’est-ce qui guide cette exploration ? Aller en direction des sons inconnus ? Quand ils sont identifiés, comment le déplacement est-il affecté ?

Puis penser qu'on est soi-même un son, un son que les autres peuvent suivre, donc tenter d'être le moins sonore possible, passer en mode

"chasseur/prédateur/proie", donc devenir de la mousse (la matière du "moins sonore"), puis la mousse ne recouvrant pas tous les chemins possibles, "voir"

comment les sols pourrait être aussi peu sonore que la mousse mais sans mousse, donc regarder les rapports plat/relief - encombrement/liberté d'accès.

Le marcheur est-il en train de reconstituer sa logique urbaine, la ville n’étant qu’un cas particulier du déplacement en milieu naturel, dont l’ergonomie est optimisée pour la facilité ?

Qu’est-ce que les particularités de ce terrain naturel ouvriraient comme possibilités à un concepteur de ville ? Les éléments naturels sont-ils les ancêtres de nos aménagements urbains ? (Rocher selon des angles de rampe, et racine produisant des escaliers et donc mousse bitume…)

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Une fenêtre sur le ciel

Proposé par Marc

Allongé sous les arbres, à un endroit où se dessine une large ouverture qui permet de voir le ciel, contempler.

Qu’est-ce qui est plein, qu’est-ce qui est vide ?

Quel mouvement est là ? Comment ça me touche ?

Laisser le paysage animer la rêverie.

Jeu de piste : de signe en signe

Proposé par Julia

Promener son regard autour de soi en quête d’un élément qui attire l’attention ; aller l’observer : il est le premier signe.

Qu’est-ce qu’il me fait sentir, qu’est-ce qu’il veut me dire ?

Puis observer sa disposition ou son mouvement, qui indiquent une direction dans l’espace, comme s’il renvoyait à un autre signe. Suivre cette direction et marcher en quête du signe suivant.

Répéter ce jeu de piste à volonté.

Si rien ne vient, alors s’asseoir et observer à travers tous les sens, jusqu’à se laisser trouver par le prochain signe.

Répéter ce jeu jusqu’à arriver à un endroit qui permet de se sentir soi intimement, un lieu qui fait se sentir au centre de soi- même.

Alors rester là, dans l'immobilité et le silence, pour recevoir les messages que la nature veut bien nous adresser.

Devenir sauvage

Proposé par Arnaud

Entrer dans le paysage jusqu'à ce qu'un élément de l'environnement m'invite à m'arrêter pour le rencontrer. Prendre contact avec tous les sens.

Puis intuitivement choisir un lieu favorisant l'introspection pour s'installer. Ensuite, poursuivre le voyage, en alternant des moments pour développer sa conscience proprioceptive, s'ouvrir à la motilité des organes puis déduire de ces sensations un devenir d'existence autre : mi-homme mi- végétal, ou animal. Est-ce qu'un détail de l'environnement pourrait m'inviter à un devenir végétal ou animal ? Quelle serait ma sensation d'avoir un corps hybride, mi- homme mi-ours, ou bien complètement oiseau, canard... ? Les yeux fermés, que se passe-t-il quand je sens dans mon corps le mouvement d’un devenir sauvage ?

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Intimité et miroir

Proposé par Edith

Aller à la rencontre d'un élément (ici le rocher) et entrer en dialogue intime avec lui comme si c'était une personne.

Se laisser toucher, aimer, enseigner par cet élément.

Qu'est ce que cet élément peut me révéler de ma propre nature ?

Puis de là, ouvrir son regard sur l’extérieur, et observer les plantes, les arbres. Parmi eux, y en a t’il un qui fait miroir avec ce que je sens au dedans de moi ?

Si je m’identifie à cet arbre, qu’est-ce que nous avons en commun ?

A travers une écoute plus profonde dans cette relation, puis-je recevoir un enseignement pour ma vie à cet instant ?

Sieste

Proposé par Linda

Choisir un endroit pour y faire une sieste.

Quel besoin de confort ? Quel besoin de sécurité ?

Est-il possible d’aller jusqu’au sommeil ?

Animal dans la mousse

Proposé par Yann

Le long d’une pente, descendre à plat- ventre en s’inspirant de la reptation de la limace, et de sa lenteur. Quel est le rôle du souffle dans l’ondulation de la colonne vertébrale ?

Quelle partie du corps peut se relâcher ? Puis sur un support plus plan et mou, comme la mousse, se déplacer en roulant lentement sur le côté. Laisser faire les chutes gravitaires. A quel moment du cycle le corps s’ouvre t-il, à quel moment se referme t’il ? Qu’est-ce que le relâchement du corps change au contact avec la mousse ?

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Jour 3 : dimanche 11 février 2018, en forêt de Ferrières, à la lisière de Pontcarré (77) Journée parents/enfants

Appeler l’aveugle

Proposé par Yann

L’aveugle doit traverser un bouquet d’arbres serrés, aidé par les sons d’oiseaux que lui adresse son guide, qui l’attend a l’extrémité.

Un sens par minute

Proposé par Eric

Première minute: se concentrer sur l’ouïe uniquement, yeux fermés.

Deuxième minute: sur le goût, en mâchant différent végétaux, sans les avaler.

Puis pendant une minute écouter la sensation sur la peau au contact de différentes matières.

Puis aller renifler.

Enfin, observer visuellement.

Allumer un feu

Proposé par Yann

Nous est-il possible d’allumer un feu par ces conditions météo?

Malgré la pluie?

Malgré la neige?

Faire une soupe

Proposé par Joachim

Dans un trou d’eau stagnante, ajouter des feuilles et divers végétaux, touiller avec un bâton, jusqu’à obtenir une bonne soupe qu’on fera semblant de gouter.

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Construire un pont

Proposé par Ysé et Louise

Comment construire un pont sur un petit court d’eau, pour pouvoir le franchir à pieds secs?

Créer une signalétique

Proposé par Linda et Eric

À la manière des cairns en montagne, créer une signalétique avec les moyens locaux, pour guider un voyageur.

Créer un mur d’escalade

Proposé par Ysé et Linda

Avec les moyens locaux, créer un parcours d’escalade qu’on pourra gravir

imaginairement ou bien réellement.

(9)

Faire un bonhomme

Proposé par Éric

À partir des moyens locaux, faire un bonhomme.

Écrire

Proposé par Linda et Ysé

À partir des moyens locaux, créer une typographie puis écrire.

Remplir l’écorce

Proposé par Louise

Choisir un matériau mou, puis le tartiner sur le tronc d’un arbre dont l’écorce a des stries épaisses.

Quand les stries sont bouchées, à quoi ressemble le tronc?

Créer un fauteuil

Proposé par Ysé

Comment se reposer quand le sol est mouillé?

Quoi aménager pour s’allonger au sec?

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Jour 4 : dimanche 8 avril 2018, en forêt de Fontainebleau (ancienne carrière de grès des Gorges de Franchard), Seine et Marne

Investir le chaos

Proposé par Yann

En partant allongé au fond d’une grotte, cheminer vers la sortie à quatre pattes, yeux fermés. Dehors, apprivoiser avec précaution un environnement inconfortable : bogues de châtaignes, branches, pierrier rocheux, pente raide…

Comment éveiller l’intelligence tactile de la paume des mains, des genoux, pour créer un chemin plaisant dans cet espace chaotique ?

Qu’est-ce qui guide cette exploration : sensation, émotion, imaginaire ?

Semi verticalité

Proposé par Delphine

Quand je m’allonge dos à un tronc oblique, quelles parties de mon corps peuvent se relâcher ?

Quelles parties restent actives ? Dans cette détente partielle, puis-je différencier tonus et tension ?

Est-il possible de goûter des sensations agréables, tout en conservant une certaine vigilance ?

Se caler

Proposé par Isabelle

Chercher une alcôve où appuyer son dos, mais aussi caler sa tête de part et d’autre, de telle sorte qu’elle soit maintenue immobile.

Sentir ce que ce maintien permet de vivre.

Imaginer cette masse qui soutient l’arrière de soi.

Si je l’imagine comme une extension de moi, quelle sensation cela me donne t-il ? Enfin ouvrir les yeux, et contempler le paysage, en gardant la sensation de ce maintien.

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Marcher sur un tronc horizontal

Proposé par Fred

En marchant pieds nus sur un tronc horizontal, ou légèrement oblique, chercher le calme nécessaire pour avancer en sécurité.

N’avancer un pied que lorsqu’un état intérieur d’équilibre est ressenti.

Est-il possible de renoncer au projet d’un objectif, d’une performance, d’une vitesse ?

De passer d’une quantité à une qualité ?

Belles

coïncidences

Proposé par Dery

Se laisser guider par des endroits qui font ressentir la beauté : par exemple un filet d’eau qui coule de la roche, des troncs couchés qui semblent montrer un chemin, un alignement étonnant, une salamandre, une mare verdie par les lentilles d’eau.

Comment aiguiser son regard et percevoir la beauté, le mystère ?

Si je fais confiance aux signes que je perçois, si j’ose les suivre, où cela m’emmène t-il ?

Contemplation en équilibre

Proposé par Nadja

Allongé sur un tronc oblique, contempler le ciel.

Détendre tous les muscles, autant que le maintien de la posture le rend possible.

Serait-il possible de s’endormir ?

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Papa arbre

Proposé par Manuel

Grimper dans un arbre hospitalier, jusqu’à atteindre une branche confortable, et s’y asseoir, en ayant le dos calé par le tronc.

Au besoin, redescendre au sol et ramasser de la mousse ou des feuilles, pour

aménager un coussin qui rend l’assise plus moelleuse.

Quand je peux sentir la solidité du tronc, et le bras contenant qui me porte, puis-je imaginer un bon père ?

Quand je suis soutenu par lui, comment est-ce de contempler le vaste champ de vision qu’il m’offre ?

Présence du passé

Proposé par Yann

Assis face à un arbre mort gisant au sol, dont la matière est devenue molle, creuser l’écorce et le bois spongieux avec ses doigts. L’arbre jeune apparaît

progressivement au regard, comme un voyage dans le temps.

Couche par couche, nommer les années qui remontent à la surface.

J’évoque, pourquoi pas, ce que j’ai vécu de mémorable cette année là.

Arriverai-je jusqu’à rendre visible l’année de ma naissance ?

Le fluide, par le temps, devient forme.

La forme, par le temps, devient fluide.

Je ramasse enfin les petits morceaux, les écrase entre les mains, et j’en dissémine la poudre.

Le crawl

Proposé par Yann

Choisir une pente raide, moussue ou assez moelleuse. Enlever les branches ou objets durs.

En haut, s’allonger à plat ventre face à la pente. Avancer lentement par des

mouvements de bras évoquant le crawl, ce qui entraine le bas du corps restant détendu.

Quand le corps glisse et bascule dans la pente, est-il possible de vivre la chute en se laissant aller ?

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Jour 5 : dimanche 20 mai 2018, en baie de Somme (Quend-plage les pins), Somme.

Journée parents/enfants

Guider

l’aveugle dans l’immensité Proposé par Yann

Le guide emmène l’aveugle dans un territoire vaste où ne se trouve aucun obstacle, mais seulement du sable bordé de dunes et d’eau. Cela permet de courir du plus vite qu’on le peut, mais aussi de lâcher l’autre, de le chercher, de le porter, d’écouter l’espace environnant…

Quels sentiments émergent dans la prise de risque ?

Quand l’autre est perdu, que reste-t-il de sa présence ?

Un sentiment de sécurité reste t-il accessible ?

Traces étranges

Proposé par Louise et Ricky

Par deux, l’un portant l’autre en se déplaçant, créer des traces étranges sur le sable, qui peuvent évoquer des figures géométriques, des animaux mystérieux, des extraterrestres…

Quelle chorégraphie émerge de ce tracé en duo ?

Et si l’un attrape les pieds de l’autre pour avancer en faisant la « brouette » et que celui qui a les mains au sol plante ses doigts comme des griffes, les traces de quel animal sont-elles visibles ?

Tracer l’ombre

Proposé par Louise et Ricky

L’autre dessine le contour de mon ombre, avec un bâton.

Qu’est ce que ça me fait de me sentir projeté au sol?

(14)

Jeu de piste en herbes

tressées

Proposé par Ysé et Julia

Construire un jeu de piste dans l’espace naturel, en tressant des éléments végétaux, qui indiqueront la direction à suivre.

Arriver à un endroit où des herbes hautes permettent de s’exercer au macramé végétal.

Quelles formes émergent ?

Partie de jambes en l’air

Proposé par Anne-Valérie et Linda

S’allonger derrière de hautes herbes, pantalon remonté ou enlevé, puis appuyer le haut de son dos sur le sol, pour monter ses jambes nues dans la verticale. Laisser venir une chorégraphie de jambes, au rythme du vent et des herbes.

Que donne à voir, que donne à vivre, ce mimétisme corps-végétal ?

Toucher l’ombre

Proposé par Linaëlle et Rico

L’autre dessine le contour de mon ombre sur le sol, avec un bâton. Puis je me déplace, et je touche un endroit du contour de mon ombre. Alors l’autre touche mon corps là où je touche mon ombre.

Comment cette construction complexe brouille t-elle l’image que j’ai de mon corps ? A quel jeu à deux cela invite t-il ?

Ensabler

Proposé par Yann

Ensabler une partie du corps de l’autre.

Comment cela change t-il la sensation que j’ai de mon enveloppe ?

De mon volume intérieur ? De mon poids ?

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Jour 6 : dimanche 1

er

juillet 2018, au bord du ru de la Brosse (Bussy saint-Martin), Seine et Marne.

Journée parents/enfants

Suivre son bateau

Proposé par Yann

Au bord de la rivière, chacun choisit un bâton de bois, qui va symboliser un bateau. Il est possible d’imaginer que ce bateau est porteur d’un désir qui tient à cœur.

Puis chacun, tour à tour, va laisser partir son bateau dans le flot, le suivre, et éventuellement l’aider à repartir s’il est coincé.

En observant le mouvement du bateau, que puis-je percevoir des courants qui animent l’eau ?

Le parcours du bateau correspond il à ce que j’imaginais ?

Qu’est-ce que je sens si le bateau s’arrête ? Qu’est-ce que ça m’évoque ?

Paysage en évolution

Proposé par Béné et Etienne

Deux personnes aux moins se posent dans le paysage, immobiles, dans la même posture et la même orientation. Chacun contemple le paysage, mais reste attentif aux autres, puisque dès que l’un bouge pour changer de place et de posture, les autres vont changer aussi, en suivant sa posture et son orientation.

Quelle présence induit cette double écoute ?

Quel déplacement cela crée t-il ? Quelle narration s’improvise ?

Suivre les racines

Proposé par Yann

Aller au bord de la rivière, en quête de racines qui plongent dans l’eau.

Observer leurs mouvements dans le flux.

Debout dans l’eau à côté d’elles, déplier ses deux bras devant soi, et imiter le plus précisément possible le mouvement des racines.

Quelle qualité de mouvement cela induit- il ?

Quelle est ma limite quand j’essaye de les suivre ?

Si je lâche l’objectif de précision, et que je me laisse aller sur une longue durée, que se passe t-il ?

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Dissémination de feuilles

Proposé par Linda et Ysé

Construire à la surface de l’eau une sorte de serpent flottant, en déposant une suite de feuilles appuyées en partie les unes sur les autres.

Quand le serpent est prêt, le pousser dans le courant, et observer.

Qu’est ce que la dissémination des feuilles donne à voir des différents flux qui coexistent dans la même rivière ?

Le foin comme voyage

Proposé par Yann

S’asseoir à genoux dans un champ, le visage face à une meule de foin. Poser son nez sur l’herbe coupé, respirer les odeurs des différentes plantes qui la composent.

Quelles variétés de parfums me parviennent ?

Quelles images, quelles émotions cela suscite-t-il ?

Le torrent comme musique

Proposé par Yann

A un endroit du torrent où il est possible de s’accroupir, chacun prend place à l’endroit qu’il a choisi. Fermer les yeux.

D’abord, écouter longuement le torrent, non plus comme un son, mais comme une musique.

Puis chacun peut faire un geste pour modifier un son (par exemple créer un barrage avec sa main puis l’enlever, ou bien frotter l’eau, déplacer une pierre…).

Cet unique geste répété par chacun, au rythme de son choix, va créer des variations sonores : le torrent devient instrument, et le groupe orchestre.

Quel voyage imaginaire cela induit-il ? A la fin, qu’est-ce que le groupe aura vécu ?

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