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Concours d'admission à l'École polytechnique en 1893

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N OUVELLES ANNALES DE MATHÉMATIQUES

Concours d’admission à l’École polytechnique en 1893

Nouvelles annales de mathématiques 3

e

série, tome 12 (1893), p. 231-233

<http://www.numdam.org/item?id=NAM_1893_3_12__231_1>

© Nouvelles annales de mathématiques, 1893, tous droits réservés.

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CONCOURS D'ADMISSION A L'ÉCOLE POLYTECHNIQUE EN 1895.

Composition de Mathématiques.

I. Etant donnés un plan et deux sphères S, S', de rayons H et R', ayant leurs centres dans ce plan, on considère une sphère

\ariable, S, tangente aux deux premières et au plan. — On demande :

i° Le lieu géométrique du point de contact de la sphère X avec le plan donné;

'i° Le lieu géométrique du centre de la sphère X.

JI. On donne deux sphères de centres C, C', et un cône de révolution de sommet 0 , dont Taxe est perpendiculaire au plan GOC'; le triangle COC' est rectangle en O. —On demande : i° de former les équations du lieu des centres des sphères tan- gentes au cône et aux deux sphères données; 2° de discuter la nature de ce lieu dans le cas où le triangle rectangle COC' devient isoscèle, où les sphères données sont égales, et où, de plus, la sphère variable touche les sphères donnée* toute* deux

• •xtrricnrrinent, nu toute*- doux intérieurement.

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Épuise.

On donne un cube de i6cra de côté : sa face postérieure est dans le plan vertical; l'arête inférieure de cette face est sur une ligne parallèle aux petits côtés de la feuille, à 2icm,5 du bord inférieur, et l'extrémité droite de cette arête est à 2cm,5 du bord droit de la feuille. Une sphère est inscrite dans ce cube.

Un cône de ré"\olution, tangent à la face inférieure du cube, a son sommet au centre de cette face, et son axe passe par le sommet antérieur de gauche de la face supérieure du cube.

On demande de représenter : i° le solide commun au cône et à la sphère, en trait noir plein pour les parties vues, et en points noirs ronds pour les parties cachées : on indiquera en traits rouges la construction d'un point quelconque de l'inter- section et des points remarquables, ainsi que celle des tan- gentes en ces points; 2° la projection en trait noir plein de la courbe d'intersection du cône et de la sphère sur un plan vertical parallèle à l'a\e du cône et situé à i2cm,5 du centre de la sphère.

Calcul trigonométriqué.

On donne dans un triangle deux côtés et l'angle compris, savoir :

a = 5i725m,89, b = 45586m,54, G = 55°43'27",63.

Calculer le côté c, les deux angles A. et 13, et la surface.

Composition de Physique et Chimie.

Physique. — i° Exposer la méthode générale des mélanges qui sert à mesurer la chaleur de fusion d'un corps qui est liquide à la température ordinaire. '2° Application de cette méthode à la mesure de la chaleur de fusion et de la chaleur spécifique de la glace.

Chimie. — Décrire la méthode de préparation de l'hydro- gène à l'aide du flacon à deux tubulures. Indiquer les corps mentionnés au programme qui se préparent a\ee le même

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appareil, en ne donnant pour tous ces corps (y compris l'hy- drogène) que les formules de préparations.

Composition française.

L'indépendance absolue est une chimère : fût-elle réalisable, elle serait funeste : mais l'esprit d'indépendance est bon.

Développer ces trois points.

Composition de Langues vivantes.

Lorsque la nouvelle du retour de Colomb, après la décou- verte de l'Amérique, arriva en Espagne, l'attente fut univer- selle. Les Rois, comme on appelait Ferdinand et Isabelle, lui firent dire de venir les trouver à Barcelone.

Son voyage jusqu'à Barcelone fut une fête continuelle : toute la ville sortit à sa rencontre. Son cortège était celui d'un triom- phateur antique : on portait devant lui les présents des chefs sauvages, l'or natif trouvé dans les rivières, et les produits divers de l'Amérique : six indiens des îles marchaient au milieu des Espagnols.

Colomb était à cheval entouré de l'élite de la noblesse d'Espagne.

Les Rois se levèrent au moment où il s'agenouilla en les abordant, et le firent asseoir à côté d'eux pour lui entendre raconter ce voyage dont les résultats étaient si grands.

Tel fut ce jour glorieux, attristé pour nous par la pensée de tout ce qu'eut depuis à souffrir celui qu'on honorait tant alors, et qui fut un des plus malheureux parmi les grands hommes, comme il fut un de ceux qui eurent le cœur le plus noble et le plus généreux.

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