Sur cette figure, on vous indique ce qui se passe lors de la méiose chez un individu porteur d'une translocation robertsonienne. Le deuxième gamète conduit à un « balanced carrier » c'est-à-dire un
« porteur équilibré », sain, donc.
Si deux gamètes de ce type se rencontrent, on va avoir un nouveau génotype, avec une paire de moins (parce que deux chromosomes ont fusionné). Tout porte donc à croire que :
1. Un événement singulier a isolé une nouvelle espèce — avec n = 23 — d'une ancienne espèce avec n = 24. Ce changement à été brusque, et donc constitue une contradiction avec la sélection naturelle classique qui envisage une somme très progressive de tout petits changements.
2. Ces gamètes sont rares. Pour qu'un tel événement se produise, il est très très probable que les deux porteurs sains étaient étroitement apparentés : un père et sa fille, une mère et son fil, un frère et une sœur. L'histoire de la lignée humaine commence donc par un inceste. Et il a fallu que leurs enfants, isolés par leur génotype singulier poursuivent ces relations
incestueuses jusqu'à constituer un groupe d'une taille suffisante pour que les copulations se fassent entre cousins.