Évolution du marché de l’emploi bruxellois
Rapport mensuel – Décembre 2020
SOMMAIRE
INTRODUCTION
Le ralentissement brutal et massif de l’économie suite aux mesures de confinement qui ont été prises d’urgence pour faire face à l’épidémie de COVID-19 risque d’avoir des conséquences sociales et économiques importantes. L’impact sur les chiffres du chômage classique – c’est-à-dire le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) communiqué par les services régionaux de l’emploi – est actuellement limité puisque le recours au chômage temporaire permet aux entreprises de ne pas devoir procéder à des licenciements massifs. Les travailleurs en chômage temporaire ne doivent en effet pas s’inscrire comme chercheurs d’emploi (CE) auprès des services publics de l’emploi.
Depuis août 2020, Actiris enregistre une hausse notable du chômage classique. On constate en décembre une hausse annuelle du nombre de DEI de 4,1%. Néanmoins, certains signes de la crise en cours étaient déjà très visibles dès mars, comme par exemple la chute du nombre d’offres d’emploi (OE) reçues à partir de la deuxième quinzaine du mois de mars (bien que la diminution ralentisse fortement depuis septembre).
Alors qu’au cours de la première quinzaine de mars, le volume des offres d’emploi avait augmenté de 4,4%
par rapport à la même période en 2019, la période de confinement a entraîné une baisse de 24,1% sur la deuxième quinzaine du mois de mars et une baisse de 44,3% au cours du mois d’avril. En mai et juin, la tendance s’affaiblit avec une diminution des offres d’emploi reçues de respectivement 18,8% et 17,1% par rapport à la même période en 2019. La diminution annuelle n’est plus que de 5,5% en juillet et de 2,5% en août mais se renforce en septembre où elle s’établit à -8,6%. A partir d’octobre cette évolution est très variable. En octobre, on observe une augmentation annuelle de 8,8%, une diminution de -11,5% en novembre et une augmentation de +6,7% en décembre.
Sommaire et introduction ... 1
Chiffres-clés ... 2
Taux harmonisés au niveau européen ... 2
Chômeurs indemnisés par l’ONEM ... 3
Synoptique des demandeurs d’emploi ... 4
Flux des DEI ... 4
Évolution du nombre de DEI ... 5
Caractéristiques des DEI ... 5
Taux de chômage ... 7
Opportunités d’emploi ... 8
Glossaire ... 10
CHIFFRES-CLÉS
Selon les dernières évolutions du chômage, on dénombre en Région bruxelloise 90.586 demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) à la fin du mois de décembre 2020, soit 663 de plus qu’un mois plus tôt (0,7%). On enregistre aussi un rythme de croissance annuelle positive du nombre de DEI. On compte en effet 3.564 DEI de plus qu’en décembre 2019 (4,1%). Cette hausse touche davantage les hommes (6,1%) que les femmes (2,0%).
Une hausse considérable du chômage des jeunes est observée sur base annuelle, soit une augmentation de 1.252 DEI de moins de 25 ans (14,4%) par rapport au mois de décembre 2019. Le nombre de jeunes DEI a, par contre, stagné par rapport au mois précédent (+6 unités, soit une hausse de 0,1%). On constate en outre que le nombre de jeunes en stage d’insertion professionnelle a connu une forte augmentation sur base annuelle (hausse de 988 personnes, soit +18,2%).
Au cours du mois de décembre 2020, Actiris a reçu un total de 15.529 offres d’emploi. Il s’agit du nombre global d’offres reçues par Actiris, comprenant celles qui ont été reçues par l’intermédiaire du Forem et du VDAB dans le cadre de l’accord sur l’échange systématique d’offres d’emploi entre les organismes publics régionaux de l’emploi (Forem, VDAB et Actiris) mais également des offres d’emploi reçues par l’intermédiaire de sites partenaires. Le nombre d’offres concernant des postes de travail situés en Région bruxelloise s’élève, quant à lui, à 4.873.
Durant le mois de décembre 2020, Actiris a par ailleurs reçu directement 2.468 offres d’emploi. Ceci correspond à une hausse de 154 unités (6,7%) par rapport aux offres reçues l’année précédente au cours du même mois. On comptabilise 1.338 offres d’emploi satisfaites en décembre 2020, soit 243 de plus qu’en décembre 2019.
TAUX HARMONISÉS AU NIVEAU EUROPÉEN
Cette rubrique présente les principaux indicateurs du marché de l’emploi tels que définis suite aux recommandations du Bureau international du Travail (BIT) : le taux d’activité, le taux d’emploi et le taux de chômage. Ces taux sont calculés sur la base des
résultats des Enquêtes sur les Forces de Travail (EFT). En Belgique, ces enquêtes sont réalisées par le SPF Économie qui publie les résultats par année et par trimestre. Les données trimestrielles pour la Région bruxelloise étant soumises à des variations importantes d’un trimestre à l’autre dues à la faiblesse de l’échantillon, il a été choisi de présenter les différents taux sur la base des quatre derniers trimestres disponibles (dans ce cas-ci, il s’agit de la moyenne du dernier trimestre de 2019 et des trois premiers trimestres de 2020)1.
1 Avec une rupture de séries à partir du premier trimestre 2017.
Trois chiffres à retenir pour la Région bruxelloise :
taux d’activité : 64,6%
taux d’emploi : 56,8%
taux de chômage : 12,2%
Taux de chômage administratif (BNB), décembre 2020 : 15,9%
Taux de chômage harmonisé (BIT),
moyenne des quatre derniers trimestres : 12,2%
Chômeurs indemnisés demandeurs d’emploi (ONEM), novembre 2020 : 68.110
Demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) inscrits chez Actiris, décembre 2020 : 90.586
Offres d’emploi reçues par Actiris en décembre 2020 : 15.529 dont 2.468 gérées par Actiris
Tableau 1 : Taux d’activité, taux d’emploi et taux de chômage selon le sexe Taux d’activité
harmonisé
Taux d’emploi
harmonisé Taux de chômage harmonisé
15-64 ans 15-64 ans Jeunes (< 25 ans) 15-64 ans
Derniers 4 trimestres
Derniers 4
trimestres 2017 2018 Derniers 4
trimestres 2017 2018 Derniers 4 trimestres
Hommes 70,7 62,3 37,1 32,8 31,9 15,1 14,5 11,9
Femmes 58,6 51,3 28,4 27,7 23,9 14,9 11,9 12,5
Total 64,6 56,8 33,2 30,6 28,0 15,0 13,4 12,2
Source : SPF Économie – Direction générale Statistique et Information économiques (EFT), calculs view.brussels
Selon ces données, la Région bruxelloise présente un taux de chômage de 12,2%. Par rapport à l’année 2017, le taux de chômage a diminué de 2,8 points de pourcentage. Si l’on observe l’évolution selon le sexe, on constate que le taux de chômage a diminué plus chez les hommes que chez les femmes.
Les indicateurs harmonisés nous indiquent que la Région flamande présente un taux de chômage se situant à 3,4%, tandis que le taux de chômage wallon s’établit à 7,3% pour les derniers quatre trimestres. Pour l’ensemble de la Belgique, le taux de chômage se situe à 5,5%, soit à un niveau en deçà à celui de l’année 2018 (6,0%), et plus encore par rapport à celui de l’année 2017 (7,1%).
CHÔMEURS INDEMNISÉS PAR L’ONEM
L’ONEM communique tous les mois les chiffres relatifs au nombre de chômeurs indemnisés demandeurs d’emploi. Ces statistiques permettent d’avoir une vue sur l’importance des paiements effectués par l’ONEM et sur l’évolution du chômage. Les données sont communiquées avec un mois de retard par rapport aux données d’Actiris.
Tableau 2 : Évolution du nombre de chômeurs indemnisés demandeurs d’emploi par Région Chômeurs indemnisés
demandeurs d’emploi Novembre 2020
Écart annuel
en nombre
Écart annuel
en %
Écart mensuel en nombre
Écart mensuel
en %
Hommes Femmes Total
Région bruxelloise 37.832 30.278 68.110 4.063 6,3 1.682 2,5
Région flamande 77.727 61.297 139.024 11.053 8,6 2.900 2,1
Région wallonne 76.180 61.798 137.978 6.003 4,5 3.218 2,4
Belgique 191.739 153.373 345.112 21.119 6,5 7.800 2,3
Source : ONEM (Stat info), calculs view.brussels
En Région bruxelloise, le nombre de chômeurs indemnisés demandeurs d’emploi a augmenté sur base annuelle puisqu’il est passé de 64.047 en novembre 2019 à 68.110 en novembre 2020 (soit +6,3% ou 4.063 unités). Une analyse de cette évolution selon le sexe nous permet de voir que cette hausse du nombre de chômeurs indemnisés demandeurs d’emploi s’observe de manière plus élevé chez les hommes (+6,7%) que chez les femmes (+5,9%) sur base annuelle.
Par rapport au mois précédent le nombre a également augmenté (+2,5% ou +1.682 unités). On ne peut encore tirer aucune conclusion de cette évolution par rapport à la crise actuelle étant donné la méthodologie utilisée. En effet, la comptabilisation du nombre de chômeurs indemnisés se fait sur base des paiements effectués par l’ONEM ce mois-là, le délai de paiement ainsi qu’un certain retard éventuel dû à la crise sanitaire influencent considérablement l’évolution mensuelle observée.
SYNOPTIQUE DES DEMANDEURS D’EMPLOI
Fin décembre 2020, on dénombre en Région bruxelloise 102.662 demandeurs d’emploi inscrits chez Actiris, dont 90.586 demandeurs d’emploi inoccupés (DEI), 7.577 demandeurs d’emploi occupés et 4.499 demandeurs d’emploi en formation.
Parmi les 90.586 DEI, on compte 59.665 demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations de chômage (soit 65,9%), 6.419 jeunes en stage d’insertion professionnelle (7,1%) et 24.502 « autres DEI » inscrits librement ou obligatoirement (27,0%).
FLUX DES DEI
La hausse relative du chômage sur base mensuelle correspond à un niveau plus haut des entrées dans le chômage par rapport aux sorties au cours du mois. En décembre, on dénombre en effet un total de 8.411 entrées dans le chômage (6.935 réinscriptions et 1.476 nouvelles inscriptions) contre 7.748 sorties. On constate ainsi que près de 8.000 personnes sont sorties du chômage au cours de ce mois.
Demandeurs d’emploi inscrits
Demandeurs d’emploi inoccupés (DEI)
Demandeurs d’emploi occupés Demandeurs d’emploi
en formation
DE demandeurs d’allocations
Jeunes en stage d’insertion
Autres DEI
Temps plein
Temps partiel 102.662
90.586
59.665
6.419
24.502
4.499 7.577
2.690
4.887
Source : Actiris
Figure 1 : Synoptique des demandeurs d’emploi en Région bruxelloise
DEI Novembre 2020
89.923
Nouvelles inscriptions : 1.476
Réinscriptions : 6.935
Sorties : 7.748
DEI Décembre 2020
90.586 82.175
Source : Actiris
Figure 2 : Entrées et sorties du chômage au cours du mois en Région bruxelloise
ÉVOLUTION DU NOMBRE DE DEI
Lorsque l’on examine l’évolution du chômage sur une longue période, on observe que celle-ci varie de manière contrastée selon la classe d’âge. Ainsi, la modification de la législation intervenue en juillet 2002, qui visait à accroître l’activité des travailleurs de 50 ans ou plus en supprimant la dispense d’inscription comme demandeur d’emploi, a eu un impact important sur le chômage de cette tranche d’âge. Toutefois, on constate également que l’effet de ce changement de législation s’est réduit depuis le premier trimestre 2011. Une autre explication peut être le changement législatif du 1er janvier 2013 qui porte à 60 ans au lieu de 58, l’âge à partir duquel une dispense d’inscription comme chercheur d’emploi s’avère possible. Depuis début 2017, le niveau de chômage de cette catégorie d’âge reprenait à nouveau légèrement mais cette tendance s’inverse pour la première fois en mai 2020 où l’on constate une évolution négative. En décembre, on observe cependant une légère augmentation des demandeurs d’emploi de plus de 50 ans de 1,0% par rapport à décembre 2019.
Figure 3 : Évolution du nombre de DEI selon la classe d’âge (en variation annuelle)
Source : Actiris, calculs view.brussels
Les jeunes de moins de 25 ans voient par contre leur niveau de chômage augmenter fortement par rapport à l’année dernière (+14,4%). Les DEI âgés de 25 à 50 ans présentent eux une hausse de 3,8%.
CARACTERISTIQUES DES DEI
Le nombre de jeunes demandeurs d’emploi en stage d’insertion professionnelle a augmenté en un an (+18,2% par rapport à décembre 2019). On observe par contre une diminution de leur nombre sur le dernier mois (-0,7%, soit une baisse de 44 unités). Le nombre de demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (DEDA) a augmenté sur une base annuelle (+6,4%) alors que le nombre des « autres DEI » a, lui, diminué (-3,9%).
On constate, pour rappel, une hausse du chômage des jeunes de moins de 25 ans de 14,4% sur un an (soit 1.252 personnes). On enregistre cependant une stagnation de cette catégorie sur base mensuelle (+0,1%).
L’évolution annuelle est positive pour toutes les catégories d’âge et très forte chez les jeunes. Le nombre de DEI de 25 à 29 ans augmente de 12,9% sur base annuelle. Les catégories plus âgées ont, quant à elles,
-30%
-20%
-10%
+0%
+10%
+20%
+30%
+40%
200020012002200320042005200620072008200920102011201220132014201520162017201820192020
Total < 25 25 - 50 50 et +
augmenté à moindre niveau. Les catégories d’âge allant de 30 à 39 ans et de 50 ans et plus ont augmenté légèrement (de respectivement 2,7% et 1,0%) et celle de 40 à 49 ans a plutôt stagné (+0,0%).
Tableau 3 : Évolution du nombre de demandeurs d’emploi inoccupés (DEI) selon diverses caractéristiques
Décembre 2020
Écart mensuel
Écart annuel
Proportion du total
Proportion de femmes
Catégorie DEDA 59.665 1,5 6,4 65,9 44,7
Jeunes en stage d’insertion 6.419 -0,7 18,2 7,1 49,3
Autres DEI 24.502 -0,8 -3,9 27,0 52,8
Sexe Hommes 47.800 1,4 6,1 52,8
Femmes 42.786 0,1 2,0 47,2
Classe d'âge < 25 ans 9.976 0,1 14,4 11,0 44,6
25-29 ans 12.666 0,2 12,9 14,0 51,5
30-39 ans 23.422 1,4 2,7 25,9 53,2
40-49 ans 20.291 1,0 0,0 22,4 45,2
50 ans > 24.231 0,5 1,0 26,7 42,0
Nationalité Belges 59.132 0,5 5,0 65,3 46,9
Étrangers UE-28 15.108 1,7 9,9 16,7 53,2
Étrangers hors UE-28 16.346 0,8 -3,7 18,0 43,0
Niveau d'études Faible 18.638 -0,1 0,6 20,6 39,7
Moyen 19.598 -0,5 7,5 21,6 47,4
Élevé 16.475 2,0 14,2 18,2 54,8
Etudes à l’étranger sans
équivalences 35.875 1,3 0,1 39,6 47,6
Durée d'inoccupation < 6 mois 24.720 -4,7 6,8 27,3 49,7
6 à 11 mois 11.062 8,5 11,6 12,2 45,7
12 à 23 mois 13.650 2,9 14,1 15,1 47,0
> ou = 24 mois 41.154 1,5 -2,0 45,4 46,2
Total des demandeurs d’emploi inoccupés 90.586 0,7 4,1 100,0 47,2
Source : Actiris, calculs view.brussels
Nous constatons également que toutes les catégories de niveau d’études ont augmentées sur base annuelle. C’est la catégorie des DEI avec un niveau d’études élevé qui connait la plus forte hausse (14,2%) suivi de plus loin par la catégorie de DEI avec un niveau d’études moyen (7,5%). Les catégories de DEI avec un niveau d’études faible et avec des études à l’étranger sans équivalences connaissent, quant à elles, une légère hausse (0,6% et 0,1%).
Sur base de leur durée d’inoccupation, seule la catégorie des DEI avec une très longue durée d’inoccupation connait une diminution sur base annuelle. La baisse de la catégorie des DEI ayant une durée d’inoccupation de 2 ans ou plus est de -2,0%. Les DEI avec une durée d’inoccupation plus faible augmentent sur base annuelle (la catégorie de 12 à 23 mois d’inoccupation augmente de +14,1%, celle de 6 à 11 mois de +11,6%
et celle de moins de 6 mois de +6,8%).
TAUX DE CHÔMAGE
Fin décembre 2020, le taux de chômage s’établit à Bruxelles à 15,9% (15,5% pour les hommes et 16,3%
pour les femmes). Ce taux est mesuré sur base d’une population active tenant compte des évolutions récentes de l’emploi bruxellois, calculée à partir des données actualisées de la Banque nationale et de l’Enquête sur les Forces de Travail du SPF Économie.
Il est utile de rappeler que les évolutions démographiques sont fort contrastées entre la Région bruxelloise et les deux autres Régions. On constate un accroissement important des nouveaux arrivants sur le marché du travail bruxellois. La population en âge de travailler a ainsi augmenté de 3,6% à Bruxelles entre 2014 et 2019 et de 0,6% pour toute la Belgique. Toutefois, même à Bruxelles le taux de croissance a fortement diminué, par rapport à il y a 10 ans. En valeur absolue, la population en âge de travailler a augmenté de presque 28.000 unités en Région bruxelloise depuis 2014.
Figure 4 : Taux de chômage par commune de la Région bruxelloise
Source : Actiris, calculs view.brussels
La répartition géographique du chômage présente cependant d’importantes disparités. Ainsi, les communes de Molenbeek-Saint-Jean et de Saint-Josse-ten-Noode présentent les taux de chômage les plus élevés (respectivement 22,1% et 21,7%). Les communes de la seconde couronne situées au Sud-Est (Etterbeek, Watermael-Boitsfort, Woluwe-Saint-Lambert, Auderghem et Woluwe-Saint-Pierre) ont, quant à elles, toutes un taux de chômage qui se situe sous les 12%.
Une information plus détaillée par commune peut être consultée via notre monitoring annuel. Celui-ci présente le taux de chômage selon le sexe tant pour les jeunes que pour l’ensemble de la population en âge de travailler. On y retrouve par ailleurs les principales caractéristiques du chômage par commune.
22,1 21,7
18,3 18,5
17,9 17,4 17,0 16,7
15,9 15,4 15,1 15,0 14,9 14,2
12,0 11,9 11,8
10,4 9,4 8,4
0,0%
5,0%
10,0%
15,0%
20,0%
25,0%
OPPORTUNITÉS D’EMPLOI
En décembre 2020, Actiris a reçu de manière directe 2.468 offres d’emploi (OE). Ceci représente une hausse de 6,7% par rapport à l’année dernière. Parmi ces offres, 1.917 concernent des postes de travail situés en Région bruxelloise.
Tableau 4 : Offres d’emploi reçues directement par Actiris ou par l’intermédiaire du VDAB et Forem ou partenaires, selon la source et le lieu de travail
Région bruxelloise
Région flamande
Région
wallonne Autres Total décembre 2020
Actiris 1.917 374 138 39 2.468
VDAB et Forem 954 5.766 153 41 6.914
Partenaires 2.002 3.145 888 112 6.147
Total 4.873 9.285 1.179 192 15.529
% 31,4% 59,8% 7,6% 1,2% 100,0%
Source : Actiris, calculs view.brussels
Fin novembre 2020, on comptabilisait 10.551 offres d’emploi en suspens chez Actiris, dont 7.784 faisaient partie du circuit de travail normal. Ce nombre s’élève à 11.294 offres en suspens un mois plus tard, sachant qu’au courant du mois de décembre 2020, 2.468 nouvelles offres ont donc été enregistrées, 1.338 ont été satisfaites de manière globale (dont 352 par le biais des services d’Actiris) tandis que 428 ont été annulées.
Tableau 5 : Offres d’emploi reçues directement par Actiris selon le statut de disponibilité et le circuit de travail pas mis à jour
Circuit de travail
OE en suspens
fin novembre
2020
OE reçues au cours
du mois
OE satisfaites par Actiris
au cours du mois OE satisfaites
globale- ment
OE annulées au cours du mois
OE en suspens
fin décembre
2020 Hommes Femmes Total
Offres ordinaires 7.784 1.877 49 27 76 957 334 8.378
dont : Indéterminées 4.855 965 12 20 32 509 176 5.140
Déterminées 2.225 594 32 7 39 254 74 2.494
Intérim 408 205 0 0 0 147 61 406
Autres 296 113 5 0 5 47 23 338
EURES 235 39 7 23 30 52 3 225
Emplois subventionnés 2.532 552 115 131 246 329 91 2.691
Total 10.551 2.468 171 181 352 1.338 428 11.294
Source : Actiris, calculs view.brussels
En décembre 2020, Actiris a reçu 924 offres Select (c’est-à-dire confiées en présélection et pré-recrutement à Actiris), ce qui représente une augmentation de 29,2% par rapport à décembre 2019. Par ailleurs, 525 offres Select ont été satisfaites au cours de ce mois, soit une baisse de 30,5% par rapport à l’année précédente. Pour ce mois, le taux de satisfaction pour les offres Select s’élève ainsi à 56,8% contre 54,2%
pour l’ensemble des offres.
Tableau 6 : Taux de satisfaction des offres d’emploi selon le mode de gestion Select
TOTAL SELECT
décembre 2020
Variation annuelle en
nombre
Variation annuelle
en %
décembre 2020
Variation annuelle en nombre
Variation annuelle en %
Offres d’emploi reçues 2.468 154 6,7 924 209 29,2
Offres d’emploi satisfaites 1.338 243 22,2 525 -230 -30,5
Taux de satisfaction 54,2% 56,8%
Source : Actiris, calculs view.brussels
Lorsque l’on comptabilise les offres d’emploi reçues au cours des douze derniers mois par Actiris, on voit que les offres en lien avec les fonctions d’employés administratifs arrivent en tête du classement. Elles représentent à elles seules un dixième des offres reçues au cours de cette période. Viennent ensuite les domaines professionnels du commerce, suivi de plus loin par le psycho-social, la gestion, le nettoyage, l’informatique et le paramédical.
D’une manière globale, les 10 domaines professionnels ayant représenté le plus grand nombre d’opportunités d’emploi sur l’année écoulée comptabilisent plus de la moitié des offres reçues en 12 mois (51,0%).
Tableau 7 : Top 10 des offres d’emploi gérées par Actiris selon le domaine professionnel
Domaine professionnel OE reçues au cours
des 12 derniers mois
% du total des OE reçues
Administration - Employés secteur privé 3.154 9,9%
Commerce - Vente en magasins 2.761 8,6%
Psycho-social 1.982 6,2%
Gestion - Direction d'entreprises/de services 1.747 5,5%
Nettoyage & service 1.384 4,3%
Informatique - Réseaux / Systèmes / Programmation, etc. 1.214 3,8%
Paramédical - Puériculture/ Assistance aux soins 1.132 3,5%
Gestion - Responsabilités d'entreprises / de projet / de service 1.025 3,2%
Commerce - Vente hors magasins/ Délégués 974 3,0%
Economie, comptabilité, fiscalité, immobilier 937 2,9%
Total Top 10 16.310 51,0%
Total OE reçues les 12 derniers mois 31.968 100,0%
Source : Actiris, calculs view.brussels
GLOSSAIRE
Taux d’activité et taux d’emploi
Le taux d’activité est le rapport entre le nombre de personnes actives (à savoir la population active occupée et les personnes en chômage) et la population de 15 à 64 ans.
Le taux d’emploi (ou taux d’occupation) de la population en âge de travailler est le rapport entre le nombre de personnes entre 15 et 64 ans ayant un emploi et le nombre total de personnes appartenant à cette classe d’âge.
Taux de chômage BIT et taux de chômage administratif (BNB)
Le taux de chômage au sens du Bureau international du Travail (BIT), aussi appelé taux de chômage harmonisé, est la proportion du nombre de chômeurs (à savoir les personnes de plus de 15 ans, sans travail, disponibles pour travailler et à la recherche d’un emploi) dans la population active (qui couvre à la fois les travailleurs et les chômeurs). Le taux de chômage BIT est calculé sur la base de l’Enquête sur les Forces de Travail et non pas sur la base des données administratives. On constate généralement que le taux de chômage BIT est moins élevé que le taux de chômage administratif, calculé en rapportant le nombre de chômeurs, c’est-à-dire le nombre de DEI inscrits auprès des organismes régionaux de l’emploi, à la population active.
Chômeurs indemnisés demandeurs d’emploi
Dans le cadre de ce rapport, les chômeurs indemnisés demandeurs d’emploi sont les demandeurs d’emploi inoccupés qui ont droit à des allocations payées par l’ONEM soit après un emploi à temps plein, soit après des études.
Demandeurs d’emploi inoccupés (DEI)
Les demandeurs d'emploi inoccupés (DEI) sont les personnes sans emploi, à la recherche d’un emploi et immédiatement disponibles pour un travail. Selon leur situation sociale, les DEI peuvent être demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (DEDA), jeunes en stage d’insertion, demandeurs d’emploi inscrits obligatoirement ou demandeurs d’emploi inscrits librement.
Demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations (DEDA)
Les demandeurs d’emploi demandeurs d’allocations sont les personnes qui perçoivent des allocations de chômage (sur la base d’un travail à temps plein ou à temps partiel) ou des allocations d’insertion.
Jeunes en stage d’insertion professionnelle
Les jeunes sortant des études qui n’ont pas encore (suffisamment) travaillé pour ouvrir le droit aux allocations de chômage peuvent bénéficier d’allocations d’insertion après avoir terminé les études « qui ouvrent le droit » et après avoir été inscrits pendant une durée de douze mois comme demandeur d’emploi. Cette période d’inscription comme demandeur d’emploi est appelée « stage d’insertion professionnelle ».
Autres DEI
Il s’agit des demandeurs d’emploi inscrits auprès d’ACTIRIS qui ne bénéficient pas d’allocation de chômage ou qui ne sont pas inscrits en stage d’insertion. On retrouve donc dans cette catégorie des personnes qui sont en attente de la décision de l’ONEM concernant leur admissibilité aux allocations de chômage, des personnes ayant un revenu d’intégration sociale ou encore des personnes n’ayant aucun revenu de remplacement.
Etudes à l’étranger sans équivalences
Sont regroupées dans cette rubrique les études qui ne correspondent pas aux exigences imposées à l’enseignement organisé en Belgique (Communautés - Provinces - Communes - Libre). Les diplômés des écoles étrangères y sont en conséquence répertoriés, et ce, quel que soit leur niveau d’études.
Rapport mensuel n°100 – Janvier 2021 view.brussels (Coordinateur : Stéphane THYS)
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