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Premières conséquences de la crise sanitaire sur l emploi. Évolution de l emploi et de la masse salariale

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Academic year: 2022

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(1)

[1] Stat’UR Conjoncture n°28/ juin 2020

Conjoncture n°

Centre – Val de Loire 1

er

trimestre 2020 28

Premières conséquences de la crise sanitaire sur l’emploi

Emportés par l’effondrement de l’intérim (– 14 800 postes sur le trimestre, soit – 40 %), les effectifs salariés subissent une chute inédite en région Centre-Val de Loire au 1er trimestre 2020 : – 3,1 % (– 19 500 salariés). Au plus fort de la crise de 2008, le pire trimestre avait pâti d'une baisse de 1,4 %. Le constat est similaire France entière, recul de 40 % de l’intérim et baisse de l’emploi salariés de 2,6 % sur le trimestre.

Au-delà des postes intérimaires, l'industrie et l'hebergement-restauration perdent un millier de postes directs chacun en Centre-Val de Loire, le commerce 500 postes et les autres services 2 000.

L’hébergement-restauration marque le pas dans tous les départements, les contrats courts dans ce secteur n’ayant pas été reconduits durant la dernière quinzaine de mars. En évolution trimestrielle, le recul est encore modéré dans le Loiret (– 1,8 %), dans le Cher et l’Eure-et-Loir (– 2,5 %) mais déjà marqué dans l’Indre (– 3,6 %), dans le Loir- et-Cher (– 4,4 %) et l’Indre-et-Loire (– 4,8 %).

Sur un an, le recul de l'emploi régional s'établit à 2,6 % (– 16 500 salariés). Hors intérim, l’évolution annuelle de l’emploi demeure très légèrement positive à + 0,2 % en France contre – 0,2 % en région Centre- Val-de-Loire.

Cette note de conjoncture, arrêtée à fin mars, met en évidence les premiers effets délétères de la crise sanitaire.

Les 15 derniers jours de mars pèsent déjà lourd dans la balance de l’emploi qui recule de 3,1 % sur le trimestre et de 2,6 % sur un an. Sans surprise, les effets se font ressentir dans tous les départements, de – 2,2 % d’évolution trimestrielle dans l’Eure-et-Loir et le Cher à – 3,6 % dans l’Indre et le Loiret.

À ce stade, c’est principalement l’intérim (– 40 % en un seul trimestre) qui est responsable de la baisse de l’emploi. Hors intérim, la baisse de l’emploi n’est que de 0,8 %. Les secteurs des arts et spectacles (– 6 % sur un trimestre) et de l’hébergement- restauration (– 3,3 % sur un trimestre) marquent déjà le pas et annoncent un deuxième trimestre 2020 très difficile. Les secteurs les plus touchés ont brutalement stoppé le recours aux contrats courts qui au total chutent de 11 % sur un trimestre.

La masse salariale est en fort recul (– 3,2% en évolution trimestrielle, – 1,1%, en évolution annuelle.). Cette baisse est en partie due au recours au chômage partiel.

C HIFFRES CLÉS

– 3,2 %

de recul trimestriel de la masse salariale.

19 500

postes perdus en un trimestre dans la région

– 40 %

d’emplois dans l’intérim sur le trimestre.

– 11 %

de CDD courts signés sur le trimestre.

Évolution de l’emploi et de la masse salariale

SMPT = salaire moyen par tête Source : Acoss– Urssaf

2019 T1 2019 T2 2019 T3 2019 T4 2020 T1

Emploi salarié (en milliers) 616,4 +0,3 +0,2 -0,1 +0,4 -3,1 -2,6

+0,0 +1,0 +0,6 +0,5 -3,2 -1,1

+1,8 (a) -0,8 (a) +0,6 (a) +0,5 (a) -2,9 (a) -2,6 (a)

SMPT (en €) 2 335 -0,0 +0,8 +0,6 +0,4 -2,9 -1,2

Emploi salarié (en millions) 18,3 +0,5 +0,3 +0,2 +0,5 -2,6 -1,6

+0,0 +1,2 +0,9 +0,7 -2,9 -0,1

+0,9 (a) -0,6 (a) +0,7 (a) +0,3 (a) -2,5 (a) -2,1 (a)

SMPT (en €) 2 604 -0,4 +0,8 +0,7 +0,3 -2,7 -1,0

(a) y compris prime exceptionnelle du pouvoir d'achat ("prime Macron") Série labellisée par l’Autorité de la statistique publique

France

Niveau 2020 T1

Région

Évolution annuelle

(en %) Évolution trimestrielle (en %)

Masse salariale (en M€) 4 432

Masse salariale (en Md€) 146,5

Taux d’évolution annuel glissant des effectifs et de la masse salariale

Source : Acoss– Urssaf

-0,1%

-1,1%

-1,6%

-2,6%

-4%

-3%

-2%

-1%

0%

+1%

+2%

+3%

+4%

+5%

mars 07 mars 08 mars 09 mars 10 mars 11 mars 12 mars 13 mars 14 mars 15 mars 16 mars 17 mars 18 mars 19 mars 20 Masse salariale France

Masse salariale Région Centre Effectifs France

Effectifs Région

(2)

[2] Stat’UR Conjoncture n°28 / juin 2020

Conjoncture

Evolution de la masse salariale La masse salariale suivie dans cette publication intègre uniquement les éléments de rémunération soumis à cotisations sociales. Elle ne comprend ni les primes, ni les revenus de remplacements. Le recours accru au chômage partiel et aux arrêts maladies, facilités par les pouvoirs publics afin de préserver l’emploi, impacte donc la masse salariale observée. Dans ces cas, le confinement intervenu mi-mars réduit la masse salariale versée sur environ 1/6e du trimestre. Celle-ci recule ainsi très fortement sur le seul mois de mars 2020 (– 8,3 % par rapport à mars 2019), tirant l’évolution du premier trimestre 2020 à – 3,2 % par rapport au trimestre précédent. Sur un an, elle diminue de 1,1 %. La baisse enregistrée ce trimestre résulte principalement de la nette diminution (– 2,9 %) du salaire moyen

par tête (SMPT). Sur un an, le SMPT diminue de 1,2 %. En comparaison, les prix à la consommation hors tabac des ménages français diminuent de 0,5 % ce trimestre et augmentent de 0,4 % sur un an.

L’évolution du SMPT, qui donne une vision des salaires versés par les entreprises, ne reflète toutefois pas l’évolution des rémunérations. Si l'on réintègre les indemnités de chômage partiel, l'amortissement est incomplet puisque la rémunération baisse de 2,1 % (à la place de – 3,2 %) en rythme trimestriel, et reste stable (à la place de – 1,1 %) en rythme annuel.

Par ailleurs, la masse salariale suivie dans cette publication n’intègre pas la prime exceptionnelle de pouvoir d’achat instaurée fin 2018 dans le cadre des mesures d’urgence économiques et sociales. Cette prime dite "Macron"

pouvait être versée jusqu’au 31 mars 2019 au titre de 2018. Le dispositif a été reconduit en décembre 2019 puis élargi dans le cadre de la crise du Covid-19. La date limite a été reportée au 31 août, et le plafond a été doublé (2 000 €) en cas d’accord d'intéressement.

La prise en compte de cette prime ramène l’évolution trimestrielle de la masse salariale de – 3,2 % à – 2,9 % au premier trimestre 2020, et même – 1,8 % si l'on réintègre également le chômage partiel.

En rythme annuel, en tenant compte de la prime et du chômage partiel, la baisse de la rémunération est de – 1,4 %.

Conjoncture par zone d’emploi Le scénario est identique dans chaque département de la région : un fort recul de l’emploi intérimaire (de – 34 % dans le Loir-et-Cher à – 60 % dans l’Indre par rapport au 1er trimestre 2019) qui entraine une baisse globale de l’emploi salarié : – 1,8 % en Eure-et-Loir, – 2,3 % en Indre- et-Loire, – 2,5 % dans le Cher et le Loir- et-Cher, – 3 % dans le Loiret et – 4 % dans l’Indre.

À l’exception de la zone d’emploi de Cosne-Clamecy qui n’abrite pas d’entreprises de travail temporaire, tous

les territoires subissent les premiers effets de la crise sanitaire. La zone d’emploi de Châteaudun dont le poids de l’intérim est élevé est la plus touchée de la région.

Comme au niveau régional et national, c’est donc l’intérim qui conditionne l’évolution de l’emploi.

Hors intérim, la moitié des zones d’emplois conservent une évolution positive de l’emploi notamment Loches, Saint-Amand-Montrond et Issoudun avec plus de 1 % sur un an.

Inversement, les zones d’emplois de Châteauroux, Gien, Montargis et Châteaudun ont une évolution inférieure à

– 1 %, hors intérim. Pour ces zones, les effets de la crise sanitaire s’ajoutent donc à une situation économique déjà fragilisée.

France entière également, toutes les régions sont impactées par la crise sanitaire. À l’exception de l’Ile de France, les régions les plus touchées en plus du Centre Val-de-Loire, sont celles du Nord et de l’Est, avec des évolutions annuelles inférieures à – 2 %.

Emploi salarié et taux d’évolution annuel glissant par zone d’emploi

Série labellisée par l’Autorité de la statistique publique

Effectif salarié par département (CVS)

Effectifs Évol. sur un trimestre Évol. sur un an 2020 T1 (2020 T1 / 2019 T4) (2020 T1 / 2019 T1)

Cher 62 840 -1 420 -2,2% -1 610 -2,5%

Eure-et-Loir 91 440 -2 050 -2,2% -1 660 -1,8%

Indre 47 160 -1 740 -3,6% -1 940 -3,9%

Indre-et-Loire 157 540 -4 770 -2,9% -3 720 -2,3%

Loir-et-Cher 75 240 -2 680 -3,4% -1 960 -2,5%

Loiret 182 140 -6 860 -3,6% -5 610 -3,0%

Région 616 370 -19 510 -3,1% -16 500 -2,6%

dont hors intérim

Effectifs Évol. sur un trimestre Évol. sur un an 2020 T1 (2020 T1 / 2019 T4) (2020 T1 / 2019 T1)

Cher 61 350 -350 -0,6% -250 -0,4%

Eure-et-Loir 88 500 -310 -0,3% 80 +0,1%

Indre 46 010 -370 -0,8% -220 -0,5%

Indre-et-Loire 153 250 -1 370 -0,9% -110 -0,1%

Loir-et-Cher 71 950 -790 -1,1% -220 -0,3%

Loiret 173 170 -1 550 -0,9% -350 -0,2%

Région 594 220 -4 730 -0,8% -1 080 -0,2%

*

Nogent-le-Rotrou 5 508

-3,3%

Bourges 43 444

-2,8%

Saint-Amand-Montrond 5 442 -2,0%

Vierzon 8 342 -1,9%

Chartres 57 710

-1,5%

Châteaudun 6 536

-6,3%

Dreux 19 485 -1,1%

Le Blanc 3 166

-3,8%

Issoudun 5 668

-5,4%

Châteauroux 36 171

-4,3%

Chinon 9 114

-3,3% Loches

4 815 -2,2%

Tours 143 138

-2,2%

Blois 45 972

-2,1%

Romorantin-Lanthenay 10 674 -1,5%

Vendôme 13 890 -2,4%

Gien 18 831

-3,0%

Montargis 25 189 -3,6%

Orléans 139 997 -2,8%

Pithiviers 11 444

-3,6%

Cosne-Clamecy 1 830 1,4%

(3)

[3] Stat’UR Conjoncture n°28 / juin 2020

Conjoncture

L’emploi régional par activité L’effondrement de l’intérim (– 40%) gouverne l’évolution de l’emploi dans les territoires et masque les autres évolutions sectorielles.

Pourtant, même si elles sont moins marquées, elles sont déjà sévères.

En effet, l’emploi recule sur ce 1er trimestre dans deux activités sur trois.

Cela est particulièrement marqué dans l’hébergement/restauration. Les effec- tifs chutent de 3,3 % sur le trimestre, soit presque la totalité des 1 000 postes qui avaient été créés les trois trimestres précédents. L'Indre-et-Loire et le Loir-et- Cher sont particulièrement affectés.

Autre secteur touché de plein fouet, les sports, arts et spectacles qui perdent 6,1 % de leurs effectifs (– 500 postes) sur un trimestre.

La dégradation semble moins brutale dans le secteur industriel, avec un recul trimestriel de l’emploi direct de 0,8 %.

Mais ces pertes s'ajoutent aux pertes des postes indirects d'intérim, dont l'industrie

est la première cliente. Elle représentait 43 % des postes d'intérim régionaux en 2019 (source Direccte) pour 23,6 % de l'emploi salarié direct. Certaines activités industrielles sont toutefois sérieusement impactées comme l'industrie plastique (– 540 postes, qui s'ajoutent aux 470 perdus lors des trois trimestres précédents) ou la mécanique et industrie des métaux (– 210 postes).

La construction est dans une situation équivalente à l’industrie où 90 postes seulement ont été détruits. Ce secteur occupait 8,8 % des emplois directs mais 13 % des intérimaires en 2019.

Dans certains secteurs, la crise sanitaire intervient sur une tendance déjà dégradée qu'elle vient renforcer. Les télécommunications reculent ainsi de 4,5 % postes, ce qui double les pertes subies lors des trois trimestres précédents.

Le commerce qui représente un emploi sur six dans la région perd près de 500 postes (– 0,5 %).

La comparaison des pertes d’emplois et du recul de la masse salariale révèle des écarts significatifs dans certains secteurs.

Il s'agit des activités qui ont eu un plus fort recours au chômage partiel : la construction (– 0,2 % en évolution trimestrielle de l’emploi et – 8 % pour la masse salariale), l’hébergement et restauration (– 3 % pour l’emploi et – 10 % pour la masse salariale), les sports, arts et spectacles (– 6 % pour les effectifs et – 10 % pour la masse salariale.), l'édition-audiovisuel (– 1 % pour les effectifs et – 9 % pour la masse salariale).

Le recours au chômage partiel a dans l’ensemble été moins fort dans l’industrie, à l'exception des activités suivantes : réparation - installation de machines, et industrie du meuble (– 1 % pour l’emploi et – 6 % pour la masse salariale), et l’habillement textile et cuir (– 1%

pour l’emploi et – 4 % pour la masse salariale).

Évolution de l’emploi par secteur d’activité (et de la masse salariale) Source : Acoss– Urssaf

Région France Région

Nb étab. Effectifs Évol. sur un trim. Évol. sur un an Évolution Evol trim

emplo yeurs 2020 T1 (2020 T1 / 2019 T4) (2020 T1 / 2019 T1) trim. annuelle masse sal.

Industrie 6 350 140 700 -1 150 -0,8% -920 -0,7% -0,4% -0,3% -1,5%

BZ, AZ,

CDIndustries extractives 140 550 +10 +1,1% +20 +3,6% -0,2% -0,8% +3,4%

CAIndustries agro-alimentaires 1 830 16 620 +10 +0,0% +260 +1,6% -0,3% +0,8% +0,8%

CBHabillement, textile et cuir 170 4 910 -30 -0,6% +270 +5,9% -1,3% -0,5% -3,7%

CCImprimerie, bois et papier 500 7 980 -20 -0,2% -180 -2,2% -0,6% -2,0% -2,9%

CEParfums et autres industries chimiques 100 7 340 -10 -0,1% +170 +2,4% -0,0% +0,6% +0,8%

CFIndustrie pharmaceutique 40 8 230 -110 -1,3% -20 -0,2% +0,6% +1,3% +1,0%

CGIndustrie des plastiques et autres produits non minéraux 500 16 290 -540 -3,2% -1 010 -5,9% -0,5% -1,5% -3,9%

CHMécanique industrielle, produits métalliques et métallurgie 910 18 840 -210 -1,1% -300 -1,6% -0,9% -1,6% -3,6%

CIFab. produits informatiques, électroniques et optiques 120 6 120 +20 +0,3% +90 +1,4% -0,1% +0,1% -2,5%

CJFab. équipements électriques 100 5 590 +10 +0,2% +40 +0,7% -0,4% -1,0% -3,1%

CKFab. autres machines et équipements 250 11 370 -60 -0,5% -30 -0,3% -0,8% -0,6% -0,4%

CLFab. matériels de transport 110 10 450 -90 -0,9% -40 -0,4% -0,1% +0,1% -0,2%

CMRéparation/installation de machines, ind. du meuble et diverses 860 10 860 -90 -0,9% -230 -2,0% -0,6% +0,1% -5,8%

DZProduction, distribution d'électricité, gaz, vapeur, air conditionné 180 9 990 -70 -0,7% -100 -1,0% -0,1% -0,6% +0,6%

EZProd., distribution d'eau, assainissement/gestion des déchets/dépollution 540 5 550 +30 +0,6% +140 +2,6% +0,2% +0,8% +1,6%

Construction 8 640 52 620 -90 -0,2% +550 +1,1% -0,4% +1,8% -8,0%

Services 45 670 400 900 -3 490 -0,9% -710 -0,2% -1,1% +0,2% -3,0%

GZCommerce 13 420 103 740 -480 -0,5% +40 +0,0% -0,7% +0,3% -3,4%

HZPoste, transports et entreposage 2 180 50 620 -280 -0,6% -310 -0,6% -0,9% -0,0% -3,3%

IZRestauration, hébergement 5 310 29 520 -1 020 -3,3% +70 +0,2% -4,4% -1,2% -10,6%

JAEdition et Audiovisuel 330 2 910 -40 -1,3% -30 -1,1% -1,8% -1,6% -8,7%

JBTélécommunications 130 2 840 -130 -4,5% -290 -9,2% -1,1% -3,0% -3,9%

JCActivités informatiques 460 7 140 +20 +0,3% +240 +3,5% +0,3% +4,0% +0,2%

KZActivités financières et d'assurance 3 010 21 710 -90 -0,4% +310 +1,5% -0,3% -0,1% -0,6%

LZActivités immobilières 1 350 6 990 -40 -0,6% +50 +0,7% -0,8% -0,9% -1,5%

M AActivités juridiques, de conseil et d'ingénierie 3 120 21 400 +20 +0,1% +410 +1,9% +0,4% +2,7% -3,1%

M BRecherche et développement 80 3 140 +10 +0,3% +30 +0,8% +0,4% +1,5% +0,1%

M CActivités publicitaires, scientifique et techniques 680 4 100 0 +0,0% +20 +0,4% -0,9% -0,1% -4,8%

NZNettoyage/autres services administratifs et de soutien hors intérim 2 480 43 130 -520 -1,2% -370 -0,9% -1,8% -0,1% -1,1%

OZProtection sociale 100 7 710 -30 -0,3% +80 +1,1% +0,0% +0,8% +1,2%

PZEducation 1 220 9 680 -70 -0,7% -90 -0,9% -1,0% -1,3% -1,1%

QASanté 2 870 16 720 -60 -0,4% -330 -1,9% -0,4% +0,1% -2,5%

QBAction sociale et hébergement médico-social 1 520 46 570 +120 +0,3% +280 +0,6% -0,2% +1,0% -0,6%

RZSport, arts et spectacles 2 760 7 820 -510 -6,1% -300 -3,6% -5,5% -3,9% -10,4%

SZ,U

ZTZAutres activités de services 4 650 15 160 -400 -2,5% -510 -3,3% -1,9% -1,8% -7,0%

Total hors Intérim 60 660 594 220 -4 730 -0,8% -1 080 -0,2% -0,9% +0,2% -3,0%

Intérim 660 22 140 -14 780 -40,0% -15 420 -41,1% -40,4% -41,0% -7,6%

Total 61 320 616 370 -19 510 -3,1% -16 500 -2,6% -2,6% -1,6% -3,2%

(4)

[4] Stat’UR Conjoncture n°28 / juin 2020

Conjoncture

Déclarations d’embauche

Nombre d’embauches en CDI (CVS) au 1er trimestre 2020

Nombre d’embauches en CDI par trimestre en région Centre-VdL par secteur (CVS, base 100 en 2011)

Source : Acoss-Urssaf

Le nombre d'embauches s'avère mécaniquement moins impacté que l'emploi, dont la situation est un stock en fin de mois. Les déclarations d'embauches sont, en effet, un flux qui n'a été affecté que sur les 15 derniers jours du trimestre.

L'évolution sur le premier trimestre 2020 des contrats à durée indéterminée (CDI) est, tout de même, en retrait de 3% par rapport au trimestre précédent, tant en région Centre-Val de Loire que France entière. Mais ce recul s'inscrit en inversion d'une tendance positive depuis de nombreux trimestres.

En tendance annuelle d'ailleurs, l'Eure-et-Loir et l'Indre demeurent encore orientés favorablement. Mais dans ce dernier département, le volume d'embauches en CDI (rapporté à l'emploi salarié) reste très en déficit par rapport au reste de la région. On dénombre 3,5 embauches en CDI pour 100 salariés indriens,

contre 4,8 pour la région et 5,5 France entière.

Les embauches en CDI de la construction ont été plus préservées que dans l'industrie et le tertiaire.

Les contrats à durée déterminée, à l'image de l'intérim, sont touchés plus brutalement que les CDI. Les flux d'entrée ont souvent été stoppés net mi-mars.

Les CDD longs (plus de 31 jours) comme les CDD courts (31 jours ou moins) ont reculé de 8% par rapport au trimestre précédent. Fin mars, ce sont ainsi environ 1 700 CDD longs et 12 000 CDD courts qui n'ont pas été signés dans la région du fait de la crise sanitaire.

Ces reculs ne sont que le préambule de ceux, beaucoup plus massifs, qui attendent le deuxième trimestre 2020.

Déclarations d’embauche par trimestre selon le type de contrats (CVS, base 100 en 2011)

Source : Acoss-Urssaf . Séries labellisées par l’Autorité de la statistique

publique Nombre

de DPAE CDI T1-2020

Évol T1- 2020 / T1-

2019

Évol T1- 2020 / T4-

2019

Taux d'intensité du CDI (*)

Cher 2 790 -2% -0% 4,4%

Eure-et-Loir 4 610 +5% -4% 5,0%

Indre 1 670 +2% -4% 3,5%

Indre-et-Loire 7 740 -4% +1% 4,9%

Loir-et-Cher 3 500 -4% -5% 4,7%

Loiret 9 250 -4% -3% 5,1%

Région 29 560 -2% -3% 4,8%

France 1 016 700 -3% -3% 5,5%

Source Acoss / Urssaf (*) Nombre de CDI signés pendant le trimestre / Effectif salarié total

70 80 90 100 110 120 130 140

T1-2012 T1-2013 T1-2014 T1-2015 T1-2016 T1-2017 T1-2018 T1-2019 T1-2020 Construction

Industrie Tertiaire

70 80 90 100 110 120 130

T1-2012 T1-2013 T1-2014 T1-2015 T1-2016 T1-2017 T1-2018 T1-2019 T1-2020

Région France

CDI

70 75 80 85 90 95 100 105 110 115 120

T1- 2012 T1-

2013 T1- 2014 T1-

2015 T1- 2016 T1-

2017 T1- 2018 T1-

2019 T1- 2020 CDD longs (plus de 31 jours)

90 95 100 105 110 115 120 125 130 135 140

T1- 2012 T1-

2013 T1- 2014 T1-

2015 T1- 2016 T1-

2017 T1- 2018 T1-

2019 T1- 2020 CDD courts (31 jours ou moins)

Nombre d’embauches en CDD au 1er trimestre 2020 (CVS)

Source : Acoss-Urssaf

Nombre de DPAE CDD longs (plus

de 31 jours)

Évol T1-2020 /

T4-2019

Nombre de DPAE CDD courts (31

jours et moins)

Évol T1-2020 /

T4-2019

Cher 2 240 -12% 8 180 -4%

Eure-et-Loir 3 040 -9% 14 820 +1%

Indre 1 870 -16% 6 930 +0%

Indre-et-Loire 6 120 -7% 33 010 -11%

Loir-et-Cher 3 260 -8% 10 820 -14%

Loiret 6 000 -6% 27 420 -8%

Région 22 520 -8% 101 180 -8%

France 861 000 -8% 3 869 800 -10%

(5)

[5] Stat’UR Conjoncture n°28 / juin 2020

Conjoncture Sources et méthodologie

ISSN 2267– 6678

Directeur de la publication : Julien FLOC’H Rédaction : Pôle statistique régional Siège social : 258 Boulevard Duhamel du Monceau 45160 Olivet

Contact : statistiques.centre@urssaf.fr Retrouvez Stat’UR sur www.centre.urssaf.fr Le champ de publication : la présente

publication couvre l’ensemble des cotisants du secteur privé (donc hors établissements de forme juridique publique) affiliés au régime général, hors agriculture, hors salariés des particuliers employeurs.

Les effectifs salariés et la masse salariale sont issus des déclarations effectuées à l’Urssaf par les employeurs.

Avant 2017, le Bordereau récapitulatif de cotisations (BRC) était rempli par chaque établissement employeur pour déclarer à l’Urssaf ses cotisations sociales, les différentes assiettes salariales donnant lieu à cotisations ou à allégements, ainsi que ses effectifs salariés. Il a été remplacé progressivement (de 2015 à 2017) par La Déclaration sociale nominative (DSN). Elle fournit chaque mois des données individuelles et les données agrégées du BRC, y compris les effectifs en fin de mois dont la déclaration n’est plus obligatoire depuis le 1er janvier 2018. Les effectifs déclarés utilisés sont progressivement remplacés par des effectifs calculés à partir des données individuelles. La comparaison des effectifs calculés avec ceux déclarés montre une application hétérogène par les entreprises des règles de détermination des effectifs. La chaîne statistique de l’Acoss– Urssaf en assure a contrario l’homogénéité.

La masse salariale correspond à l’« assiette déplafonnée », qui intègre l’ensemble des rémunérations sur lesquelles repose le calcul des cotisations des assurances sociales, des accidents du travail et des allocations familiales, c’est-à- dire le salaire de base auquel s’ajoutent des compléments légaux, conventionnels ou attribués à l’initiative de l’employeur, sous forme de commissions, de primes, de rémunération des heures supplémentaires, de gratifications et d’avantages en nature.

La prime exceptionnelle de pouvoir d’achat instaurée le 21 décembre 2018 n’est donc pas comprise dans cette assiette. Les indemnités de rupture ne sont incluses dans l'assiette déplafonnée qu'à partir d'un seuil pouvant atteindre deux fois le plafond annuel de la Sécurité sociale. L’assiette déplafonnée inclut notamment les rémunérations des apprentis et les assiettes de salariés bénéficiant d‘exonérations.

L’effectif salarié, hors intérimaires, est un effectif en fin de trimestre; chaque salarié compte pour un, indépendamment de sa durée de travail. Cet effectif diffère d’autres notions d’emploi faites en ETP ou qui excluent certaines catégories de salariés dont les emplois aidés. Il donne lieu à de

nombreuses vérifications par les Urssaf et l’Acoss. L’effectif des intérimaires, fourni par la Dares dans le cadre de la coproduction des estimations trimestrielles d'emploi, est calculé à partir de la moyenne du nombre de contrats en cours pendant cinq jours ouvrés en fin de trimestre. Il est corrigé de la multiactivité. L’effectif moyen est égal à la demi-somme des effectifs de fin de trimestre, sauf au premier trimestre 2020 pour lequel des pondérations (5/6,1/6) ont été retenues.

Le salaire moyen par tête (SMPT) est calculé en rapportant la masse salariale du trimestre à l’effectif moyen observé sur le trimestre. Il est divisé par trois pour obtenir une grandeur mensuelle.

Les données sont provisoires pour le trimestre étudié et sont désaisonnalisées (CVS) pour corriger notamment l’impact des versements de primes et les fluctuations saisonnières de l’emploi. Pour ces raisons, les données peuvent être légèrement révisées sur les périodes antérieures.

Les évolutions trimestrielles (ou glissements trimestriels) comparent les données du trimestre avec celles du trimestre précédent. Les évolutions annuelles (ou glissements annuels) comparent les données du trimestre avec celles du même trimestre de l’année précédente.

Ces éléments méthodologiques sont détaillés sur le site acoss.fr. Vous y trouverez également les publications statistiques de l’Acoss et des Urssaf, ainsi que diverses séries de données.

La déclaration préalable à l’embauche (DPAE) est une formalité obligatoire liée à l’embauche qui doit être effectuée par l’employeur dans les 8 jours précédant l’embauche et adressée àl’Urssaf dont il relève, quelles que soient la durée et la nature du contrat de travail. Le champ porte sur l’ensemble des activités concurrentielles (hors intérim et entreprises affiliées à la MSA).

Les embauches de plus d’un mois comprennent les CDI et les CDD d’une durée strictement supérieure à 31 jours.

Elles sont corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS– CJO).

Les séries trimestrielles des déclarations d’embauche produites au niveau national par l’Acoss sont labellisées par l’Autorité de la statistique publique (avis n° 2013– 05, JORF du 28/12/2013).

Les séries trimestrielles d’effectifs salariés et de la masse salariale produites au niveau national par l’Acoss sont labellisées par l’Autorité de la statistique publique (avis du 12/10/2016 - JORF du 16/11/16 et avis n°2013-05 – JORF du 28/12/2013). Cette labellisation a été renouvelée pour une durée de cinq ans en avril 2020 (avis du 14/04/2020 -JORF du 18/04/2020). À cette occasion de nouvelles séries ont été labellisées : il s’agit des séries d’emploi et de masse salariale au niveau Nace38, ainsi qu’au niveau zone d’emploi et département*Nace17. La labellisation reconnaît la conformité de la production des statistiques d’emploi trimestrielles de l’Acoss aux principes fondamentaux régis par le Code de bonnes pratiques de la statistique européenne que sont, entre autres, l’impartialité, l’objectivité, la pertinence et la qualité des données.

Révisions : Les données produites dans cette publication sont susceptibles de réviser à la marge les résultats publiés les trimestres précédents. Ces révisions font l'objet d'une publication sur le site de l'Acoss.

Découvrez nos données, références économiques (emploi et masse sala- riale du secteur privé, embauches) et financières (taux d’impayés, délais de paiement) et leurs visualisations.

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Effectif par secteur d'activité (CVS)

Cher France

Effectifs Évol. sur un trimestre Évol. sur un an Évolution

2020 T1 (2020 T1 / 2019 T4) (2020 T1 / 2019 T1) trim. annuelle Cher France

Industrie 17 420 -120 -0,7% -20 -0,1% -0,4% -0,3% 27,7% 16,4%

Construction 4 760 +30 +0,6% +10 +0,2% -0,4% +1,8% 7,6% 8,0%

Commerce 11 050 +60 +0,5% -20 -0,2% -0,7% +0,3% 17,6% 16,9%

Restauration-Hébergement 3 280 -90 -2,7% +110 +3,3% -4,4% -1,2% 5,2% 6,2%

Autres services 24 840 -230 -0,9% -330 -1,3% -0,8% +0,3% 39,5% 50,0%

Intérim 1 500 -1 070 -41,7% -1 360 -50,7% -40,4% -41,0% 2,4% 2,6%

Total hors intérim 61 340 -350 -0,6% -250 -0,4% -0,9% +0,2% 97,6% 97,4%

Total 62 840 -1 420 -2,2% -1 610 -2,5% -2,6% -1,6% 100,0% 100,0%

Emploi par secteur (CVS, base 100 en 2013)

Structure des effectifs +180

-340 +460

-200 -280 +360

-190 +80

-80

-1 420 62 000

62 500 63 000 63 500 64 000 64 500 65 000

T4-2017 T1-2018 T2-2018 T3-2018 T4-2018 T1-2019 T2-2019 T3-2019 T4-2019 T1-2020 Effectif salarié

Variation sur le trimestre

Évolution de l'emploi dans le département (CVS)

Provisoire

18

Centre-Val de Loire – Cher

1

er

trimestre 2020

50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Intérim

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Industrie France entière

Département

80 85 90 95 100 105

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Construction

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Commerce

95 100 105 110 115 120

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Restauration-hébergement

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Autres services L'emploi dans le Cher

Le Cher ne fait pas exception, l'intérim paye le lourd tribut de la crise sanitaire. 1 070 postes de moins sur un trimestre ! Faisant suite à une année 2019 en berne, c'est un poste d'intérimaire sur 2 qui disparaît sur un laps de temps de 12 mois.

Hors intérim, les effets de la crise se font déjà sentir dans un département qui avait peu bénéficié de l'embellie du dernier trimestre 2019. 230 postes disparaissent dans les autres services (– 0,9 %) dont 100 pour les activités de services administratifs et de soutien, et 70 pour les autres activités de services, mais + 60 postes dans l'action sociale et hébergement médico-social. L'industrie perd 120 postes en ce début d'année essentiellement dans la branche de la métallurgie (– 60 postes). L'industrie agroalimentaire augmente encore quelque peu ses effectifs, mais sur un an, elle ne comble pas la perte de la métallurgie (+ 90 versus – 100). La restauration-hébergement perd la moitié des postes créés en 2019, elle progresse cependant de 3,3 % sur 12 mois. Les effets du confinement n'apparaissent pas encore sur la construction et le commerce qui continuent de créer de l'emploi au 1er trimestre 2020.

Stat’UR Conjoncture n°28 / Juin 2020 [6]

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Effectif par secteur d'activité (CVS)

Eure-et-Loir France

Effectifs Évol. sur un trimestre Évol. sur un an Évolution

2020 T1 (2020 T1 / 2019 T4) (2020 T1 / 2019 T1) trim. annuelle Eure-et-Loir France

Industrie 23 940 -80 -0,3% -110 -0,5% -0,4% -0,3% 26,2% 16,4%

Construction 7 540 -20 -0,3% +140 +1,9% -0,4% +1,8% 8,2% 8,0%

Commerce 16 430 -120 -0,7% -160 -1,0% -0,7% +0,3% 18,0% 16,9%

Restauration-Hébergement 3 830 -100 -2,5% -10 -0,3% -4,4% -1,2% 4,2% 6,2%

Autres services 36 760 +10 +0,0% +230 +0,6% -0,8% +0,3% 40,2% 50,0%

Intérim 2 940 -1 740 -37,2% -1 740 -37,3% -40,4% -41,0% 3,2% 2,6%

Total hors intérim 88 500 -310 -0,3% +80 +0,1% -0,9% +0,2% 96,8% 97,4%

Total 91 440 -2 050 -2,2% -1 660 -1,8% -2,6% -1,6% 100,0% 100,0%

Emploi par secteur (CVS, base 100 en 2013)

Structure des effectifs +170

-210 +100

-140 -250 -50 +50

-20 +360

-2 050 90 000

90 500 91 000 91 500 92 000 92 500 93 000 93 500 94 000 94 500 95 000

T4-2017 T1-2018 T2-2018 T3-2018 T4-2018 T1-2019 T2-2019 T3-2019 T4-2019 T1-2020 Effectif salarié

Variation sur le trimestre

Évolution de l'emploi dans le département

Provisoire

28

Centre-Val de Loire – Eure-et-Loir

1

er

trimestre 2020

70 80 90 100 110 120 130 140 150

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Intérim

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Industrie

France entière

Département

80 85 90 95 100 105

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Construction

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Commerce

95 100 105 110 115 120

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Restauration- hébergement

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Autres services

Stat’UR Conjoncture n°28 / Juin 2020 L'emploi en Eure-et-Loir

Tant attendue par l'Eure-et-Loir, la relance du 4e trimestre 2019 a été stoppée net. Hormis les autres services, tous les grands secteurs voient leurs effectifs baisser mais, au global, de façon moindre que les autres départements du Centre-Val de Loire : 0,3% hors intérim et 2,2% avec intérim contre respectivement 0,8% et 3,1% pour l'ensemble de la région.

La population intérimaire se contracte violemment, plus d'un salarié sur 3 disparait. Le commerce perd 2 fois plus de salariés qu'il en avait gagnés au trimestre précédent (1% sur 12 mois). Avec 100 salariés en moins, la restauration-hébergement se retrouve au même niveau que fin mars 2019. Les postes gagnés par l'industrie en fin d'année ont presque tous disparu. Oubliée la cinquantaine d'emplois créés par l'industrie pharmaceutique. Après une pause, la métallurgie et fabrication de produits métalliques repart à la baisse (- 70 salariés sur le trimestre, le double sur un an). L'industrie du plastique accélère sa chute (– 200 postes sur le trimestre, – 300 sur 12 mois). Heureusement, l'industrie agro-alimentaire crée 140 emplois. Dynamique en 2019, la construction est encore peu touchée (– 20 postes) en cette fin mars et préserve la quasi-totalité des postes créés l'an passé. Les autres services bénéficient de la bonne performance du transport et entreposage (+ 170 postes sur le trimestre) qui, aidé par l'action sociale et l'hébergement médico- social (+80) comble les destructions de postes des autres branches, en premier lieu les activités de services administratifs et de soutien (– 100 postes).

[7]

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Effectif par secteur d'activité (CVS)

Indre France

Effectifs Évol. sur un trimestre Évol. sur un an Évolution

2020 T1 (2020 T1 / 2019 T4) (2020 T1 / 2019 T1) trim. annuelle Indre France

Industrie 13 500 -80 -0,6% +210 +1,6% -0,4% -0,3% 28,6% 16,4%

Construction 3 700 -30 -0,8% -60 -1,6% -0,4% +1,8% 7,8% 8,0%

Commerce 8 730 +20 +0,2% +140 +1,6% -0,7% +0,3% 18,5% 16,9%

Restauration-Hébergement 1 880 -70 -3,6% -50 -2,5% -4,4% -1,2% 4,0% 6,2%

Autres services 18 190 -210 -1,1% -460 -2,5% -0,8% +0,3% 38,6% 50,0%

Intérim 1 150 -1 370 -54,5% -1 720 -62,1% -40,4% -41,0% 2,4% 2,6%

Total hors intérim 46 010 -370 -0,8% -220 -0,5% -0,9% +0,2% 97,5% 97,4%

Total 47 160 -1 740 -3,6% -1 940 -4,0% -2,6% -1,6% 100,0% 100,0%

Emploi par secteur (CVS, base 100 en 2013)

Structure des effectifs +70

-360

-110 -240

+200 +120

-20 -100 -90

-1 740 47 000

47 500 48 000 48 500 49 000 49 500 50 000

T4-2017 T1-2018 T2-2018 T3-2018 T4-2018 T1-2019 T2-2019 T3-2019 T4-2019 T1-2020 Effectif salarié

Variation sur le trimestre

Évolution de l'emploi dans le département

Provisoire

50 60 70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Intérim

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Industrie France entière

Département

80 85 90 95 100 105

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Construction

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Commerce

95 100 105 110 115 120

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Restauration- hébergement

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Autres services

36

Centre-Val de Loire – Indre

1

er

trimestre 2020

L'emploi dans l’Indre

Avec la disparition d'un intérimaire sur deux au cours du seul 1er trimestre 2020, la chute de l'intérim dans l'Indre est la plus brutale de la région Centre-Val de Loire. Elle fait suite à une année 2019 déjà défavorable (– 7 % en 2019).

Hors intérim, l'Indre apparait aussi comme le département le plus fragile. Les effectifs baissent de 0,8 % sur un trimestre, de 0,5 % sur un an. Seul le commerce n'affiche pas encore les premiers effets du confinement avec la création de 20 postes.

Tous les autres grands secteurs sont orientés à la baisse.

L'industrie réussit toutefois à sauvegarder les créations de poste de l'an passé dans l'habillement, textile/cuir et la fabrication de matériel de transport, mais l'industrie agroalimentaire perd 60 salariés.

Atone en 2019, la restauration-hébergement perd 70 emplois 15 jours seulement après le début du confinement. À la peine déjà depuis quelques trimestres, l'emploi dans la construction se réduit de 30 postes. En régression depuis plusieurs années, les autres services perdent encore des emplois, 210 postes au cours du 1er trimestre (– 1,1 %), dont une centaine de salariés en moins pour chacune des branches transport-et- entreposage, et activités-de-services-administratifs.

Stat’UR Conjoncture n°28 / Juin 2020

[8]

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Effectif par secteur d'activité (CVS)

Indre-et-Loire France

Effectifs Évol. sur un trimestre Évol. sur un an Évolution

2020 T1 (2020 T1 / 2019 T4) (2020 T1 / 2019 T1) trim. annuelle Indre-et-Loire France

Industrie 27 780 -340 -1,2% -610 -2,1% -0,4% -0,3% 17,6% 16,4%

Construction 14 570 +70 +0,5% +130 +0,9% -0,4% +1,8% 9,2% 8,0%

Commerce 26 670 -250 -0,9% +50 +0,2% -0,7% +0,3% 16,9% 16,9%

Restauration-Hébergement 8 360 -420 -4,8% -140 -1,6% -4,4% -1,2% 5,3% 6,2%

Autres services 75 860 -430 -0,6% +440 +0,6% -0,8% +0,3% 48,2% 50,0%

Intérim 4 290 -3 400 -44,2% -3 610 -46,3% -40,4% -41,0% 2,7% 2,6%

Total hors intérim 153 250 -1 370 -0,9% -110 -0,1% -0,9% +0,2% 97,3% 97,4%

Total 157 540 -4 770 -2,9% -3 720 -2,3% -2,6% -1,6% 100,0% 100,0%

Emploi par secteur (CVS, base 100 en 2013)

Structure des effectifs +980

-170

+270 +260 +320 +900

+390

-130 +790

-4 770 154 000

155 000 156 000 157 000 158 000 159 000 160 000 161 000 162 000 163 000

T4-2017 T1-2018 T2-2018 T3-2018 T4-2018 T1-2019 T2-2019 T3-2019 T4-2019 T1-2020 Effectif salarié

Variation sur le trimestre

Provisoire

Évolution de l'emploi dans le département

37

Centre-Val de Loire – Indre-et-Loire

1

er

trimestre 2020

70 80 90 100 110 120 130 140 150

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Intérim

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Industrie

France entière

Département

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Construction

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Commerce

95 100 105 110 115 120

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Restauration-hébergement

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Autres services L'emploi en Indre-et-Loire

Régulièrement érodée en 2019 (– 200 salariés), l'intérim en Indre-et-Loire perd brutalement 3 400 emplois au 1er trimestre 2020. Cette population voit son effectif presque divisé par deux sur un an.

Dès le mois de mars, l'effet de la crise sanitaire pèse aussi sur les secteurs non intérimaires. Les 2 200 emplois engrangés en 2019 sont sérieusement entamés. À la fin du trimestre, 1 370 emplois ont disparu (– 0,9 %). Déjà fragilisée, l'industrie perd encore 340 postes ce trimestre, 610 sur un an dont 240 dans l'industrie du meuble (– 9 %) et 300 dans l'industrie des plastiques (– 10 %). Un trimestre a suffi pour effacer les 370 créations de la restauration-hébergement de l'année 2019. Le bilan annuel reste positif pour le commerce et les autres services, mais les arts et spectacles et les autres activités de service perdent respectivement 150 et 120 postes au cours de ce début d'année. Si les activités informatiques et immobilières perdent quelques dizaines d'emplois, elles maintiennent une progression annuelle de 4 % et 7 %. Les activités financières et d'assurance créent encore 40 postes au 1er trimestre et 240 sur 12 mois (+ 4 %). La construction résiste et poursuit sa croissance de l'an passé : + 70 postes encore ce trimestre.

Stat’UR Conjoncture n°28 / Juin 2020

[9]

(10)

Effectif par secteur d'activité (CVS)

Loir-et-Cher France

Effectifs Évol. sur un trimestre Évol. sur un an Évolution

2020 T1 (2020 T1 / 2019 T4) (2020 T1 / 2019 T1) trim. annuelle Loir-et-Cher France

Industrie 19 380 -120 -0,6% -150 -0,8% -0,4% -0,3% 25,8% 16,4%

Construction 6 480 -70 -1,1% +80 +1,2% -0,4% +1,8% 8,6% 8,0%

Commerce 11 440 +50 +0,4% +90 +0,8% -0,7% +0,3% 15,2% 16,9%

Restauration-Hébergement 4 380 -200 -4,4% +20 +0,5% -4,4% -1,2% 5,8% 6,2%

Autres services 30 260 -450 -1,5% -260 -0,9% -0,8% +0,3% 40,2% 50,0%

Intérim 3 290 -1 890 -36,5% -1 740 -33,9% -40,4% -41,0% 4,4% 2,6%

Total hors intérim 71 950 -790 -1,1% -220 -0,3% -0,9% +0,2% 95,6% 97,4%

Total 75 240 -2 680 -3,4% -1 960 -2,5% -2,6% -1,6% 100,0% 100,0%

Emploi par secteur (CVS, base 100 en 2013)

Structure des effectifs +130

-250 +50

-260 -80 -20 +180

-60 +600

-2 680 74 000

74 500 75 000 75 500 76 000 76 500 77 000 77 500 78 000 78 500 79 000

T4-2017 T1-2018 T2-2018 T3-2018 T4-2018 T1-2019 T2-2019 T3-2019 T4-2019 T1-2020 Effectif salarié

Variation sur le trimestre

Évolution de l'emploi dans le département

Provisoire

41

Centre-Val de Loire – Loir-et-Cher

1

er

trimestre 2020

70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Intérim

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Industrie France entière

Département

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Construction

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Commerce

95 100 105 110 115 120

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Restauration-hébergement

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Autres services

Stat’UR Conjoncture n°28 / Juin 2020 L'emploi dans le Loir-et-Cher

Disparition d'un intérimaire sur trois au cours du 1er trimestre dans le Loir-et-Cher. Même impressionnante, cette chute est la moins brutale de la région Centre alors que la part de l'intérim figure parmi les plus importantes de la région juste derrière le Loiret.

Hors intérim, Les prémices de la crise sanitaire se font déjà sentir. Seul le commerce fait encore bonne figure en créant 50 emplois sur ce début d'année. La bonne dynamique, l'an passé, de la construction et la restauration-hébergement permet à ces deux secteurs d'afficher encore une progression sur un an, mais ils perdent respectivement 70 et 200 (– 4,4 %) postes au cours du trimestre.

Les diverses branches industrielles sont, au mieux, stables.

Mais, la plupart perdent des effectifs, principalement la fabrication du matériel de transport (– 50 postes sur le trimestre, – 120 sur les 12 derniers mois). Les autres services perdent 450 salariés. Les filières les plus touchées sont les arts, spectacles et activités récréatives avec 90 disparitions d'emploi et, plus encore, les services administratifs et de soutien avec 160 postes en moins au 1er trimestre et 240 sur un an (– 5 %).

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Effectif par secteur d'activité (CVS)

Loiret France

Effectifs Évol. sur un trimestre Évol. sur un an Évolution

2020 T1 (2020 T1 / 2019 T4) (2020 T1 / 2019 T1) trim. annuelle Loiret France

Industrie 38 680 -430 -1,1% -250 -0,6% –0,4% -0,3% 21,2% 16,4%

Construction 15 560 -60 -0,4% +260 +1,7% -0,4% +1,8% 8,5% 8,0%

Commerce 29 420 -250 -0,8% -70 -0,2% -0,7% +0,3% 16,2% 16,9%

Restauration-Hébergement 7 790 -140 -1,8% +140 +1,8% -4,4% -1,2% 4,3% 6,2%

Autres services 81 710 -670 -0,8% -430 -0,5% -0,8% +0,3% 44,9% 50,0%

Intérim 8 980 -5 310 -37,2% -5 260 -36,3% -40,4% -41,0% 4,9% 2,6%

Total hors intérim 173 160 -1 550 -0,9% -360 -0,2% -0,9% +0,2% 95,1% 97,4%

Total 182 140 -6 860 -3,6% -5 620 -3,0% -2,6% -1,6% 100,0% 100,0%

Emploi par secteur (CVS, base 100 en 2013)

Structure des effectifs +1 410

-950

-180 -500 -620

+410 +560

-220 +900

-6 860 181 000

183 000 185 000 187 000 189 000 191 000 193 000

T4-2017 T1-2018 T2-2018 T3-2018 T4-2018 T1-2019 T2-2019 T3-2019 T4-2019 T1-2020 Effectif salarié

Variation sur le trimestre

Évolution de l'emploi dans le département

Provisoire

45

Centre-Val de Loire – Loiret

1

er

trimestre 2020

70 80 90 100 110 120 130 140 150 160 170

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Intérim

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Industrie France entière

Département

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Construction

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Commerce

95 100 105 110 115 120

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Restauration- hébergement

85 90 95 100 105 110

09/2013 09/2014 09/2015 09/2016 09/2017 09/2018 09/2019

Autres services

Stat’UR Conjoncture n°28 / Juin 2020

L'emploi dans le Loiret

Avec l'Indre, le Loiret est le département de la région le plus affecté par les premiers effets de la crise sanitaire. 6 900 emplois disparaissent au cours du trimestre, soit une baisse de 3,6 % comparativement à la fin de l'année 2019. Comme partout, la crise frappe majoritairement et très brutalement l'intérim. Un poste intérimaire sur trois disparaît des effectifs, soit 80 % des disparitions, alors que cette population pesait 8 % des effectifs en décembre.

Hors intérim, les créations d'emploi de l'an passé sont gommées Les effectifs se retrouvent presque au même niveau qu'il y a 12 mois (– 0,2 %). Seules la construction et la restauration- hébergement sauvegardent quelques-uns des emplois créés.

Comparativement au 1er trimestre 2019, elles affichent encore une progression de 1,7% mais perdent respectivement 60 et 140 postes ce trimestre.

L'effectif industriel baisse de 430 unités, en premier lieu dans l'industrie du plastique (– 230).

Le commerce perd 0,8 % de ses salariés (– 250 postes) tout comme les autres services : 220 postes dans les arts, spectacles et activités récréatives, 160 dans les autres activités de service, 50 dans les télécommunications. Seules les activités informatiques tirent leur épingle du jeu avec l'embauche de 100 salariés.

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Références

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