REVUE
BIBLIOGRAPHIQUE
BIOLOGIE DE LA REPRODUCTION DU MALE
ET DES SPERMATOZOÏDES
CHEZ DROSOPHILA MELANOGASTER
C. PERRIN-WALDEMER Laboratoire de
Zoologie
etBiologie cellulaire,
Faculté des
Sciences,
63 - Clermont-Ferrand1,
AvenueTJercingétorix
SOMMAIRE
INTRODUCTION ...
55 6
PREMIÈRE PARTIE
LES SPERMATOZOÏDES
CHEZ LE MAIECHAPITRE PREMIER. - PRODUCTION DES SPERMATOZ01DES... S$’j
i.
Bref rappel
de lagamétogenèse
etterminologie
de laspermiogenèse
2
. Détermination de la durée de la
gamélogenèse
3
.
Rythme de
lagamétogenèse (cinétique
deproduction
desspermatozoïdes)
4
.
Progression
dans les voiesgénitales
mâles5.
F’jaculation
CHAPITRE II. - PHYSIOLOGIE SEXUELLE DU 3tALE...
562
r.
Acquisition de
la maturité sexuelle2
. Variation de la
fécondité
au cours dutemps
A ― Avec nombre de femelles non limité
a) Fréquence
desaccouplements b)
Nombre de descendantsc)
Influence de la densité depopulation
sur l’activité sexuelle du mâle B ―Fréquence d’accouplements
en fonction d’un nombre déterminé defemelles 3
. Divers
types de
stérilitéA ― Stérilité
après copulations multiples
B ― Stérilité et sénescence
C ― Stérilité
sporadique
D ― Stérilité consécutive aux irradiations 4
.
Stockage
etrésorption
desspermatozoïdes
A - Partisans du
stockage
B ― Partisans de la
résorption
5
. Rôle des
glandes
accessoires(paragonia)
chez le mâle A ― Rôleprincipal
B ―
Conséquences
C ― Autres rôles
envisagés par les
auteursD ― Nature
chimique
de la sécrétionCHAPITRE III. - INFLUENCE DE DIVERS rACTEURS...
567
i. Facteurs
génétiques
A ― Relation entre durée
d’accouplement
etgénotype
B ― Relation entre
l’hétérozygotie
et lavigueur
des mâles2
. Facteurs
expérimentaux
A - Action des rayons X B ― Action de la chaleur C ― Action du froid
DEUXIÈME
PARTIEBIOLOGIE
DES SPERMATOZOÏDES DANS LES VOIESGÉNITALES
FEMELLES CHAPITRE PREMIER. - NOMBRE DE SPERMATOZOÏDES REÇUS ET CONSERVÉS... 570i. Nombre de
spermatozoïdes transférés
parcopulation
2
. Nombre de
spermatozoïdes
siochés et modalités destockage
3
.
Influence de diveys facteurs
sur lestockage
A ― Influences raciales
B ― Viabilité différentielle des
spermatozoïdes
CHAPITRE II. - UTILISATION DES SPEKMATOZO1DES... 572
i. Rendement
2
. Mécanisme d’utilisation
· 3.
Influence
del’âge de
lafemelle
4
.
Polyspermie et monospermie
dansl’œuf
deDrosophile 5
. Problème
dumélange
desspermatozoïdes
au cours desfécondations
successives A ―Hypothèse
dumélange
au hasardB ― Stratification C ―
Déplacement
D ― Influence de la vitalité des
spermatozoïdes
6.
Résorption
desspermatozoïdes
chez lafemelle
A ― Influence de la nutrition
’
B ― Influence du froid
CHAPITRE III. - INFLUENCE DE LA FÉCONDATION SUR LA PHYSIOLOGIE SEXUELLE DE LA FEMELLE...
57 6
A ―
Comportement
sexuel : état deréceptivité
ou nonB ― Fécondité de la femelle en rapport avec la fertilisation C ―
Corpus
allatum et fécondationCONCLUSIONS...
578
A ― Bilan des connaissances sur les
points
traitésB ―
Perspectives
sur d’autresproblèmes qui
restent à éluciderRÉSUMÉ ANGLAIS ...
581
BIBLIOGRAPHIE...582
INTRODUCTION
Aucune revue d’ensemble des travaux effectués sur le mâle de la
Drosophile
n’a encore étéentreprise.
Lespublications
parues cescinquante
dernières années n’abordent souvent que despoints particuliers,
et l’accord entre les auteurs est loin d’êtretoujours
réalisé. Par ailleurs on notedepuis quinze
ansenviron,
unefréquence
accrue des travaux sur lareproduction
desInsectes,
suscités par l’étude des effets des rayonnements sur les cellules sexuelles. L’étude de la spermato-
genèse
chez laDrosophile
fait désormaispartie
des travauxclassiques (voir CooPER, B ODENSTEIN ,
in
D EMEREC , ig 5 o).
Enrevanche,
laphysiologie
sexuelle du mâle a subi des apports nouveauxqui
n’ont pas été rassemblés
depuis l’ouvrage
deD E MEREC,
où l’auteur s’en tient encore auxpremières observations,
néanmoins fondamentales de NONIDEZ(r 9 zo).
C’est
pourquoi
il nous a paru utile d’effectuer cette mise aupoint bibliographique
afin de faire le bilan desquestions physiologiques qui
semblent résolues de cellesqui
ne le sont pas encore.Nous ne consacrerons
qu’un
courtparagraphe
au domaine de laradiobiologie, qui à lui seul,
a
déjà justifié plusieurs
mises aupoint :
celle de GROSCH( 19 6 2 )
etplus
récemment celle de MANDL( 19 6 4
)
où unebibliographie importante
est consacrée auxInsectes,
et au mâle de laDrosophile
notamment.
Un autre domaine en évolution
rapide
concerne celui de la stérilisation des mâles d’Insectes soit par utilisation des rayonsX,
soit par des agentschimiques (héliotrine, aziridines, etc.).
Ilsort du cadre de notre étude bien
qu’il
constitue uneapplication
directe de labiologie
des sperma- tozoïdes.On ne
parlera
pas des donnéesanatomiques
que l’on peut trouver dansl’ouvrage classique
deD
EMEREC
(ig 5 o),
ni des donnéesphysiologiques générales
sur lareproduction, qui
sontdéveloppées
dans les traités de CIIAUVIN
( 195 6),
de ROCKSTEIN( 19 6 4 )
et de WIGGLESWORTII( 19 65).
Les données
biophysiques
etbiochimiques
concernant le sperme deDrosophila
sontpratique-
ment
inexistantes,
les travauxcytochimiques rares(’),
aussi nous aborderons directement l’étude desspermatozoïdes
chez le mâle par celle de leurproduction, puis
nous examinerons lesproblèmes
de la
physiologie
sexuelle chez ce dernier. Nousenvisagerons
ensuite la survie et la destinée desgamètes
mâles dans les voiesgénitales
femellesjusqu’à
lafécondation,
ainsi que lesrépercussions
de la fécondation sur la
physiologie
sexuelle de la femelle.( 1
)
Citons une étude de DAEMSet al.( 19 6 3 )
sur la localisation de l’A’I’P-ase dans leflagelle
du sperma- tozoïde de D. m.PREMIÈRE PARTIE
LES SPERMATOZOÏDES
CHEZLE MALE
,CHAPITRE
PREMIERPRODUCTION DES SPERMATOZOÏDES
r.
Bref rappel de
laGamétogenése
et
terminologie
de laspermiogenèse
Les
grandes lignes
dudéveloppement
des cellulesgerminales
mâles chez la larve deDrosophile
ont été décrites par ABOlM
( 1945 ).
KHISHIN( 1957 )
apportecependant
lesprécisions
suivantes :au
3 e
stade larvaire( 1 12 e heure)
iln’y
a pas designe indiquant
le début de la méiose. Les sper-matocytes primaires
lesplus
anciens sont encore eninterphase (stade d’accroissement).
Environ3 h
après,
au début de laprépupaison, quelques
spermatocytesprimaires
se trouvent enprophase
de
première
divisionméiotique.
Dans le second
âge prépupal ( 120 e h),
les trèspetits
spermatocytes secondaires commencent àapparaître
dans le centre de larégion postérieure
du testicule. Au moment de lapupaison
propre- ment dite(rz6 e h)
des faisceaux despermatides déjà allongés
peuvent s’observer aisément. A mesureque la pupe croît en
âge,
le testicule contientplus
de spermatocytes secondaires et de faisceaux despermatides
que despermatogonies
et de spermatocytesprimaires.
Quand
le mâleparvient
àl’émergence imaginale,
ses testicules contiennent tous les stades de laspermatogenèse,
àl’exception
desspermatozoïdes
mobiles. Ilsapparaissent quelques
heuresplus
tard(K.H! SHlN ,i 955 ).
LürrINC( 1952 )
avaitadopté
le terme de « stade de maturation » pourqualifier
l’état du testiculepossédant
desspermatides,
et celui de cc stade de maturité » pourdésigner
l’état du testicule
possédant
desspermatozoïdes.
Kuislurr( 1957 ) emploie
le terme de a sperme en maturation o dans uneacception légèrement
différente : il concerne pour cet auteur, le stadequi
va de la fin de la
spermiogenèse jusqu’à
ce que le sperme soitcomplètement
mobile etphysiologi-
quement mûr.
Les avis des auteurs diffèrent quant au moment de
l’apparition
de la méiose dans le testicule immature. Ainsi KAPLANet SISxFrr(ig6o)
ont faitingérer
de lathymidine
tritiéeincorporée
à lanourriture,
à des larves deDrosophile âgées
de 16 h. Utilisant une méthodeautoradiographique,
ilsconcluent que les spermatocytes doublent leur
quantité
d’ADN très tôt au cours de leurvie, puisque
chez les larves
d’âge compris
entre 20et 39h laprophase méiotique
a commencé. Ledécalage
detemps
entre les résultats de KHISHINet ceux de KAPLAN etSisxr.N, provient
pour une part de la différence des méthodesemployées, également
de l’utilisation d’unechronologie
différente de déve-loppement
et enfin au fait quel’autoreproduction
de l’ADN s’effectue au stadepréleptotène.
2
. Détermination de la durée de la
spe y matogenèse et de la spermiogenèse
A ― Par la méthode
antoradiograj!hique.
CH
ANDLEYet BATEMAN
( 19 6 2 )
ontprocédé
à desautoradiographies
par marquage de testicules de mâles deDrosophila melanogaster
nouvellement parvenus àl’émergence,
en utilisant lathymidine
tritiée. Ils ont observé que 24h
après l’injection, a jour 1
!!, lesspermatogonies
et les cystes dejeunes
spermatocytes à l’extrémité
proximale
du testicule étaientmarqués.
- Aux
jours
2 et 3 le marquageatteignait
lesspermatocytes
en début deprophase
méio-tique, emplissant
deplus
enplus
le testicule.- Au
jour
4 les chromosomes en diacinèse étaientmarqués
et lescystes
des cellules mar-quées
étaient à mi-chemin du 1erdes 2tours despires
du testicule.- Le
5 e jour,
desspermatides marqués
dans le Ierstade avec un noyausphérique apparaissent
pour la
première
fois.- Le 6eet le 7e
jour
lesspermatides marqués
sontarrangés
en paquets et subissent une conden- sation. Le marquage devenantplus
évident(chaque grand cyste
étant formé d’un faisceau de6 4
têtes despermatozoïdes).
- Au Se et
9 e jour,
les mêmes paquetsmarqués qui correspondent
maintenantmorphologique-
ment aux
spermatozoïdes
mûrs, sont trouvés dans la vésicule séminale.- Le joe
jour,
desspermatozoïdes marqués apparaissent
pour lapremière
fois dans les frottisd’éjaculats prélevés
chez la femelle.- Au 1 le
jour,
lafréquence
desspermatozoïdes marqués
estbeaucoup plus grande,
mais elletombe
brusquement
le 12ejour.
CII AN
nLEY et BATEMAN concluent que la
période qui
va de lasynthèse
de l’ADN dans le sper- matocytejus d u’à
la fécondation est de iojours
chez les mâlesaccouplés
sansinterruption.
Dans cet
intervalle,
4jours
sont utilisés pour la maturation du spermatocyte, 5jours
pour laspermiogenèse
et 1jour
pourl’aptitude
à la fertilité.(Ce qui correspondrait
au stade de &dquo; spermeen maturation » reconnu par KIIISHIN
( 1957 ).
$ - Par l’utilisation des irradiations.
Postérieurement aux travaux de IIARRIS
( 1929 ),
IIANSONet HEYS( 1929 )
TIMOFÉEFF-IZESSOVSKY!1930, 1931 )
et de SIIAPIRO( 1931 ),
DEMEREC et KAi;FMANN( 1941 )
ont déterminé le temps minimumau bout
duquel,
des mâlesâgés
de 6jours,
ayant subi un traitement à 3ooo r peuvent recouvrer desspermatozoïdes :
habituellement c’est le1 g e jour après
letraitement,
avecpossibilité
éventuelled’une
production
despermatozoïdes
dès le 12e ou le I3ejour.
La durée de la
spermatogenèse
déterminée par ces auteurs, necorrespond
pas au temps donné par CHANDLEY et BATEMAN( 19 6 2 ).
Le temps obtenu par la méthodeautoradiographique
ne
correspond
pas à la duréecomplète
de laspermatogenèse puisqu’il
ne fait pas intervenir celuiconcernant l’évolution des cellules
germinales
antérieures au stadepré-leptotène,
temps pen- dantlequel
les cellulesgerminales peuvent
avoir été lésées lors des irradiations. MANDL( 19 6 4 ) indique
que la durée de laspermatogenèse peut
nepas
être exactement la mêmeaprès
une irradiation que dans un testicule normal. Nous venons d’en avoir une confirmation toute récente par les travaux de MARTIN( 19 6 5 ) ( 1 )
due nous examinerons dans leparagraphe
suivant.En vue d’étudier de manière très
précise
la sensibilité différentielle du sperme irradié à différents stades de laspermatogenèse,
AuERBACII( 1954 ), puis
VIossICE( 1955 )
ont élaboré unprocédé
pour que lesystème d’accouplement adopté
permette le maximum d’utilisation de tous lesspermatozoïdes
mûrs chez le mâle afin d’éviter le chevauchement dans le temps de
spermatozoïdes
normaux et despermatozoïdes
provenant de cellules irradiées. MOSSIGE(r 955 )
irradie des mâles à 2500r dès l’émer- gence,puis place
chacun avec 8 femelles parjour pendant les
3premiers jours,
et avec 5 femelles parjour les jours
suivants. MOSSIGE a constaté que les mâles traitésprésentent
une très faiblefréquence d’accouplement
et une baisseimportante
de fécondité le ge et le9 e jour après
l’irradiation. Enfin elleenregistre
uneaugmentation
des létaux dominants du 6e au9 e jour après
l’irradiation. Elle assiste ensuite à unereprise
de la fertilité chez les femelles fécondées par ces mâles. L’irradiation dèsl’émergence
a donc lésé des stadesprécoces
de laspermatogenèse
et il a fallu 6 à 9jours
pour( 1
) Signalons également
unepublication
toute récente de TRAUT,Ic!66.
qu’ils parviennent
au stadespermatozoïdes
porteurs de chromosomes lésés. Ces chiffres sont ici enaccord avec ceux donnés par CHANDLEY et BATEMAN
( 19 6 2 )
utilisant la méthodeautoradiographique.
C. - Par
l’emploi
des deux méthodes combinées.A la suite d’une étude
critique détaillée,
MARTIN( 19 6 5 )
est parvenu à établir tout d’abord que la durée de laspermatogenèse
n’est pas la même selonqu’il s’agit
de testicules immatures(larves
traitées à la
thymidine tritiée)
ou de testicules mûrs(mâles adultes).
Il y a un retard de 24heures chez lespremiers
parrapport
aux seconds. Ensuite MARTIN donne une tablechronologique
montrantun
décalage
de 24heures dans la durée de laspermatogenèse
chez les mâles irradiés par rapport à celle des mâles témoins. Ce retard serait induit par les rayons X.Dans ce cas, le sperme mûr
apparaît
au Sejour après
marquage chez les témoins nonirradiés,
alors que chez les mâles irradiés, il
n’apparaît
que le9 ° jour.
3
.
Rythme de
laspermatogenèse (cinélique de
lapvorluction
desspermatozoïdes).
T I H
EN
( 194 6)
essaya d’estimer le nombre de divisions des cellules ancestrales(allant
des cellulesgerminales primordiales jusqu’à
la formation des spermatocytesprimaires)
car cettequestion
étaitconfuse,
mais son estimation s’avère fausse car ils’inspire
de données inexactes audépart :
il sebasait sur le fait
qu’un
mâlevigoureux produit
au moins io 00o à 14 ooo descendants(ceci d’après
les résultats de DurrCnrr
( 1930 ).
Des travauxplus
récents(H ANNAH -AL AVA , 19 6 4 )
montrent tout aumoins sur une
période
de 24jours,
que laproduction
est loin d’atteindre cette valeur. Il est donc difficile de connaître ce nombre de descendants car il estsujet
à variation : il est fonction de la souche utilisée et fonction de la durée de vie dumâle,
elle-même très variable d’un mâle à l’autre.Par ailleurs TJHFN se basant sur les travaux de KAUFMANN et DEMEREC
( 1942 ) pensait qu’une
femelle utilisait 20à 30spermatozoïdes
par œuf fécondé. Il fallait donc quequelques
200à400 ooo
spermatozoïdes
soientproduits,
soit 100à 200 ooo danschaque
testiculependant
lapériode
fertile.
Or,
comme nous le verrons, lapol y spermie
n’intervient pas ou rarement. TmEN ne tient pas compte dans son calcul de l’inévitablegaspillage
desgamètes mâles,
survenant dans les voiesgénitales
femelles lors de la mise en réserve et
qui
est de l’ordre de So p. Ion desgamètes primitivement déposés
dans l’utérus.On voit donc combien sont
fragiles
depareilles
estimations àpartir
de tellesdonnées,
il aboutiten effet à 121 divisions ancestrales
précédant
la formation du 75 oooespermatozoïde,
enpartant
d’une moyenne de 150ooospermatozoïdes produits
par i testiculependant
lapériode
fertile. Cequi
est manifestement
exagéré.
TmENconclut doncqu’un
écartapproximatif
de 200générations
cellu-laires est
susceptible
d’exister entre lespremiers
et les derniersspermatozoïdes produits
par un mâle.De ceci il faut
cependant
retenir que si toutspermatozoïde
mûr atoujours
le mêmeâge physiologique,
il n’en est pas de même de son
âge cytolo.¡;ique
et les estimations de Ti HEN ont montré que les sperma- tozoïdesproduits
par un mâle tout aulong
de sa vie différaient les uns des autres quant à leurâge cytologique :
ilsappartiennent
à desgénérations
cellulaires seccessives. Ceproblème
n’a pas étérepris depuis
defaçon plus précise ( 1 ).
On considère
généralement
que le processus de laspermatogenèse
est continu chez laDrosophile depuis
le stadepupal jusqu’à
la fin de lapériode
fertile chez l’adulte(Pmu p , 1942 ).
Enconséquence
des
spermatozoïdes
nouvellement formés viennentpériodiquement remplacer
ceuxqui
sont utiliséspar le mâle au cours des
accouplements
successifs. C’est-à-dire que lapremière réserve, prête
avantl’émergence,
serenouvelle, après épuisement,
un certain nombre de fois.Tm EN
( 194 6)
émit unehypothèse
pourexpliquer
le déroulement de laspermatogenèse
dans letemps. Il suppose que les r cellules
germinales primordiales qui
entrent dans le testicule dans lespremiers
stadesembryonnaires,
secomportent
comme des cellules « cambiales ». Elles se divisentpériodiquement : chaque
cellule cambiale donne naissance auspermatogonium définitif, qui
à sontour subit 4 divisions
mitotiques précédant
la formation des spermatocytes de rerordre,
et 2 divisions(
1
)
Nous apprenons en coursd’impression
deuxpublications d’Abro ( 19 6 5 ,
a,b).
méiotiques,
donnant ainsi 64spermatozoïdes.
Comme il suppose que toutes les cellules « cambiales »-e divisent
périodiquement,
toutes en mêmetemps chaque génération
cambialeproduirait :
il r X
6 4 =
704spermatozoïdes.
Ils s’accumulent dans les voies
génitales
mâlesjusqu’au
reraccouplement.
Nous admettons donc l’idée d’une divisionrégulière
d’uncambium,
c’est-à-dire l’existence decystes
à toutes lesphases
de la
spermatogenèse,
étant donné quechaque
cysteproduit 6 4 spermatozoïdes,
la discontinuité entre la formation de 2cystes appartenant à 2phases seccessives,
sera faible et donc peuperceptible.
On peut
envisager
que lerythme
de laspermatogenèse,
c’est-à-dire la maturation descystes
se fasse soit à vitesse constante
(on
aura donc uneproduction
continue etrégulière
despermatozoïdes)
ou bien à vitesse variable et dans ce cas, on assisterait à un ralentissement de la
production
des sper-matozoïdes,
car le cas d’une accélération de laspermatogenèse
n’ajamais
été observé dans les condi- tions naturelles : laproportion
des spermatocytes en maturation et desspermatides
est la même chezles mâles
accouplés
sansinterruption
et chez ceuxqui
sontgardés vierges jusqu’au
roejour (CH A ND-
LEYet
B ATEMAN , 19 6 2 ).
Ce n’est que dans des conditionsexpérimentales particulières (choc
ther-mique
à -!3 6°C pendant
r5minutes) qu’il
a étéenvisagé
une accélération de laspermatogenèse
par IyErrcnR et BAKER
( 19 6 2 ).
Si l’on considère la
production
continue on peut avoir les diversespossibilités
suivantes :a)
Utilisation immédiate par le mâle desspermatozoïdes
au cours desaccouplements journaliers.
Selon CHANDLEYet BATEMAN
( 19 6 2 ),tous
lesspermatozoïdes
sontéjaculés
à mesurequ’ils
sont mûrs.b)
Possibilité d’une accumulation desspermatozoïdes
dans les vésicules séminales si le mâle n’est pas admis às’accoupler,
au moinspendant quelques jours.
C’estl’opinion
d’un certain nombre d’auteurs dont MOSSIGE( 1955 ),
LEFÈVRE etJorrssoN ( 19 6 2 , c).
c) Résorption et/ou éjaculation,
chez les mâles maintenusvierges, hypothèse
àlaquelle
par- viennent LÜrnNC( 1952 ),
MCSHEEHY(1963),
MossicE(1955).
Par contre, si l’on considère l’éventualité d’un ralentissement de la
spermatogenèse
il peut avoir2 causes : t
oc)
Il peut être uneconséquence
du vieillissement du mâle : on sait que la fécondité diminuerégulièrement
en fonction du temps.(3)
Il peutprovenir
du fait que le mâle soit maintenuvierge pendant
uneplus
ou moinsgrande partie
de sapériode
fertile : c’est une conclusionpossible
àlaquelle
onparvient d’après
l’examen des travaux de MossicR( 1955 )
selonlaquelle
la fécondité mâlen’augmente
pas avec le temps depriva-
tion des femelles
(davantage
despermatozoïdes
devraient s’accumuler dans les vésivules séminalesau bout de 13, 17et 21
jours).
Mais on peut aussi penserqu’il
y a tjutsimplement résorption.
Nous voyons que ces diverses
possibilités
sontcontradictoires,
mais il semble que les résultats des auteurs le sontégalement.
Pour SIGOT
( 1953 )
le mâle utilise desspermatozoïdes
de nouvelle formationplus
ou’moinstôt,
selon que lesaccouplements
se seront succédés à unrythme plus
ou moinsrapide.
Cet auteur étudiaun
problème
dans un domaine tout différent(celui
du pourcentage deDrosophiles
sensibles au gazcarbonique engendrées
par des individus sensiblesaprès
croisement à desconjoints résistants)
lavaleur de ce pourcentage étant alors
caractéristique
d’unmâle,
a reçu le nom de « valence », SIGOTa été amené à
enregistrer
unevariation,
enquelque
sortecyclique
de la valence des mâles en fonctiondu temps. Il est ainsi parvenu à déterminer le
jour
àpartir duquel
un nouveau « lot » de sperma- tozoïdes est utilisé.1
°
Lorsque
le nombre de femelles offertes au mâle est faible(< 2 ), l’épuisement
de ire réserveest relativement lent : il n’est achevé que le
r 3 e jour
de la vie du mâle.2
°
Quand
le nombre de femelles estcompris
entre 4et 10,l’épuisement
de cette rre réserve estplus rapide
etaccompli
dès le9 e jour.
Dans ce cas, il semblerait donc que l’on
puisse
déceler les différentes « vagues &dquo; deproduction
des
spermatozoïdes,
alorsqu’elles
devraient se succéder defaçon continue,
enrapport
avec ce quenous avons dit au cours de ce
paragraphe.
LCN I
NG
( 1952 ) prétend
que si les mâles ne sont pas admis às’accoupler, le
sperme mûr est résorbéet/ou éjaculé
sanscopulation.
Cette affirmation nes’appuie cependant
sur aucune preuvecytolo- gique.
Cet auteur pensequ’à
l’intérieur des testicules de ces mâles maintenusvierges,
iln’y
a pasmélange
despermatozoïdes qui
ont mûri à des temps différents(loc. cil.).
LüNirrc n’admet donc pasqu’il puisse
y avoir accumulation dans les voiesgénitales
comme le pense par contre Stco’rqui
affirmeque les
spermatozoïdes produits
par vaguessuccessives,
se trouventmélangés
dans les testicules et les voiesgénitales
où ils s’accumulentjusqu’au
leraccouplement.
En
résumé,
onignore
s’il y a accumulationimportante
ou non desspermatozoïdes
dans les voiesgénitales mâles ;
LEFÈVRE etJoNSSON ( 19 6 2 , c)
inclineraient à penser, comme nous le verrons auparagraphe suivant, qu’une
certaine accumulation s’effectue. Parailleurs,
onignore
s’il y a ou non, une relation entre lerythme
deproduction
desspermatozoïdes
et leur utilisation. LürrINC( 1952 )
laisse supposer que ces 2
phénomènes
sont totalementindépendants.
Il semble donc que ce
problème
ne soit pas encore résolu etqu’il
demande à êtrerepris
en utili-sant les méthodes
autoradiographiques
en marquant les cellules sexuelles mâles pardes précurseurs
d’ADN et en suivant dans le temps, l’évolution du front de marquage tant chez les mâles admis à
copuler
due chez les mâles maintenusvierges.
4
.
Progression
dans les voiesgénitales
mâlesQuand
le sperme estmûr,
lesspermatozoïdes passent
donc à l’intérieur des vésicules séminales danslesquelles
ils ne seprésentent plus
en faisceaux. La lumière dechaque
vésicule seremplit
d’unemasse de
spermatozoïdes
densément entassés. Lesspermatozoïdes
ne sont pas mobiles au niveau destesticules,
mais au niveau de la vésicule séminale où leur mouvementpeut
être facilement observé(LEFÈVR
E
etJûNSSON, 19 6 2 , c).
Ce fait semble bien êtreparticulier
à laDrosophile,
car pour les autres groupesd’Insectes,
DE WILDE(i 9 6ç),
DnvLV( 19 6 5 ), signalent
que lesspermatozoïdes migrant
dans la vésicule séminale sont immobiles. Leur mobilité réduite étant due à la rareté duliquide
séminalou à des substances inhibitrices sécrétées par la
paroi
de la vésicule séminale(PAYNE,
1933, in DEWIL DE , 19 6 4 ).
DE iVILDEsignale
quelorsque
lesspermatozoïdes
sont dilués dans des solutions salines ou dans lapartie liquide
del’éjaculat
leur motilité estgrandement augmentée (Bisaor ( 1920 ).
B
LUVet al.
( 19 6 2 )
in DE Wm,nE( 19 6 4 )].
Après
dissection dans duliquide
deRinger
et en rompant les vésiculesséminales,
LEFÈVxE etJorrssoN ( 19 6 2 , c)
ont observé la libération desspermatozoïdes
et une intense motilité. Parcontre,
dans les mêmesconditions,
lesspermatozoïdes
enfaisceaux,
libérés dutesticule,
restent totalement immobiles. Ces mêrnes auteurs ont abordé l’étude de laprogression
desspermatozoïdes
des testiculesvers les vésicules séminales. Les résultats
préliminaires suggèrent
que le processus de l’émission est continuplutôt qu’intermittent.
Les vésicules étant douéesd’élasticité,
elles augmententprogressi-
vement de
volume,
à mesure que de nouveauxspermatozoïdes
en maturationpénètrent
et semélangent
à ceuxqui
ont mûriplus
tôt. Ceci vient à l’encontre de la conclusion de LENING( 19 6 2 )
que nous avons
déjà
relatée.5. Éjaculation
Les
premières
observations fondamentales sont dues à NortcDEZ( 1920 ).
Ilexplique
lapropulsion
du sperme à travers le tractus
génital
mâlegrâce
à l’action du bulbeéjaculateur,
organequi
fonc-tionne comme une pompe, chassant
ainsi le sperme à forte pression
à travers l’étroit canaléjaculateur.
L’éjaculation prend place
environ 9à io minutesaprès
le début de lacopulation (qui
elle-mêmedure en moyenne une
vingtaine
deminutes).
Selon cet auteur, les
spermatozoïdes après éjaculation
dans « l’utérus »apparaissent
immobiles,seulement un très
petit
nombre montrant de vagues mouvementsondulatoires, ceci
durant 2 à3minutes. Puis
après
ce délai ces derniers se mettent à nager activement pour entrer dans lerécep-
tacle séminal. NONIDEZsuppose que cette mise en activité est due à l’existence de sécrétion provenant d’une
paire
deglandes
annexes(parovaria)
en rapport avec laportion
antérieure del’utérus,
et dont le rôle est encore assezénigmatique
à l’heure actuelle.Mais les vues de NorrtDr;z nous semblent
partiellement
erronées. Pour notre part, l’observation in vitrod’organes génitaux
de femelles tuées immédiatementaprès accouplement
nous ont montréau
contraire,
aumicroscope
à contraste dephase,
une intense activité desspermatozoïdes
dans.l’utérus. Ce
qui paraît normal, puisque
l’observation des vésicules séminales du mâle montredéjà
des
spermatozoïdes
mobiles.CHAPITRE
IIPHYSIOLOGIE
SEXUELLE DU MALENous ne traiterons pas ici le
problème
du comportement sexuel dumâle,
sortant del’objet
denotre
étude,
nous renvoyons le lecteur auxpublications
de BASTOCK et MANNING( 1955 ),
d’HOENIGS-BERG
( 19 6 0 ),
d’IIOENIGSBERG et SANTIBANEZ( 19 6 0 )
où les détails de laparade nuptiale (orientation
du mâle par rapport à la
femelle,
vibration des ailes etléchage)
sont décrits. Nous n’aborderons pasnon
plus
leproblème
de lacompétition
sexuelle chez les différents mutants du mâle de laDrosophile,
dont le déterminisme
génétique
a été étudié par PETIT( 195 8).
i.
Acquisition
de la maturité sexuelle ST RO MNAE
S et KVELLAND
(x 9 6z) précisèrent
lespremiers
le moment àpartir duquel
le mâle estcapable
d’être fécond. Les mâles nouvellementémergés,
nes’accouplent
ordinairement pas avantqu’ils
n’aient atteint leur maturité : soit unâge
de 12h environ. Ceci est en relation avec l’état destesticules,
ainsi que nous l’avons vuchapitre premier. Cependant
lesaccouplements peuvent
surveniravant ce
délai,
mais 75 p. 100deceux-ci, accomplis
par des mâlesâgés
de7 -8 heures,
sont stérilesQuand
les mâles sontâgés
de 13heures,
cettefréquence
tombe à r3 p. roo. La fécondité des mâles augmente donc avecl’âge,
mais les auteurs concluent avecprudence,
que seulement unepetite
pro-portion
des mâles atteint la maturité sexuelle dans les 12premières
heures. Dans lesexpériences
decroisements,
on mesure alors l’intérêt de l’isolement des femelles moins de 5 heuresaprès
leur émer-gence, si l’on veut
qu’elles
soientvierges, puisque
6 heuresaprès
la sortie de la pupe,déjà
r p. 100, des mâles ontcopulé.
2
. Variation de la
fécondité
au cours dutemps
A ― Nombre defemelles
non limité.a) Fréquence
desaccouplements.
S TR Ô MNAE
S et KvEr.LAND
( 19 6 2 ) indiquent,
tout au moins pour les 4premiers jours
de la vie du mâle( r ),
que lafréquence
decopulations
laplus
fortependant
uneheure,
pour des mâlesrespecti-
vement
âgés
de 2h,
24, 72et9 6 h,
est trouvée chez les mâlesâgés
de 7z h sans atteindre un pourcen- tage de 100p. 100mais seulement de 86 p. 100. Ces auteurs ontégalement
étudié le nombre moyend’accouplements
chez de tels mâles. Il en résultequ’il n’y
a pas de différencessignificatives
dans lenombre moyen
d’accouplements
pour les mâles « stériles >·, que ces mâles aient 2h ou9 6
h d’existence.Par contre, ils ont
remarqué
que, pour les mâlesfertiles,
il existe une nette différence dans lacapacité d’accouplement
de ces derniers selon leurâge.
Un mâled’âge compris
entre o et 24hs’accouple
en moyenne avec 1,4femelles en 12
h,
tandisqu’un
mâleâgé
de 24 à4 8
hs’accouple
en moyenne avec 2,
7 femelles et enfin un mâle
d’âge compris
entre z et9 6
heuress’accouple
en moyenne avec 5femelles. Donc le nombre moyen de
copulations
augmente avec le temps mais les auteurs n’ont t malheureusement paspoursuivi
leur étude au-delà de lapériode
de9 6
h.S T
x&a2NnES et KvELLnrrD font
également
une nette distinction entre lecomportement
sexuelet la fécondité et montrent
qu’une
activité sexuelle élevée mène à uneproportion d’accouplements (
r
)
Précisonsqu’il s’agit
de mâles ayant subi une irradiation de 2 ooo r soit dans les 2premières
heuressuivant
l’émergence,
ou bien 24h ou enfin 72 haprès.
stériles
plus importante.
La fécondité mâle - que nous définissons comme étant le nombre de des- cendantsproduits
-- estprise
par ces auteurs dans un sens différentpuisque,
c’estd’après
eux,essentiellement le nombre de femelles fécondées. Mais ils estiment que la fécondité mâle ne peut convenablement être estimée seulement
d’après
ce critère : des mâles sexuellementplus
actifs ontune
plus
fortefréquence d’accouplements
stériles que les mâles sexuellement moins actifs. L’autre aspect que ces auteurs accordent à la définition de la fécondité étant bien le nombre de descendantsproduits.
STRÔMNAESet KvELLArrD montrentqu’il
y a uneaugmentation logique
dans le nombre dedescendants,
en rapport avec l’accroissement defréquence d’accouplement
des mâles. Toutefoison
comprendra
que les femellesqui
ontcopulé
avec des mâles sexuellement « très actifs» produisent
en moyenne une moindre descendance que les femelles
qui
ontcopulé
avec des mâles moins actifs.Le nombre de descendants issu de
chaque accouplement
semble décroître avecl’augmentation
del’activité sexuelle du mâle.
Pour KVELLAND
( 19 6 5 a),
laproductivité
mâle semble être maximum dans les 3premiers jours
de la vie du
mâle, après quoi
elle décroîtrégulièrement.
Mais il est difficile degénéraliser
car l’auteurprend
soin de direqu’il
y a degrandes
variations individuelles dans lacapacité d’accouplement,
lafertilité et la fécondité du mâle.
b)
Nombre de descendants.D
UNCAN
( 1930 )
est un des rares auteursqui
ait étudié la« productivité
» des mâles tout aulong
de leur
vie,
certains d’entre eux vivant un peuplus
de 3mois( 99 jours), les
autres avant une durée devie
plus
courte :7 z, 66, 6 0 ,
53et 43jours (’).
Il utilisa des mâles sauvages et des femelles Bar. Il est parvenu aux conclusions suivantes : la fécondité atteint son maximum durantles premiers jours
pour décroître à peu
près régulièrement jus d u’au 3 o e jour (la période
fertile moyenne pour les mâles est de 32jours)
et àpartir
de ce moment-là il constate une notable diminution dans le nombre de descendants pour tous les mâlesenvisagés.
Toujours d’après
cet auteur, le nombre total de descendantsqu’un
mâle peutengendrer va,
selon les
mâles,
de 73 68
à 14o70, soit une moyenne de 10719descendants.HA NNA I I
-ALAVA et PURO
( 19 6 4 )
ont étudié la fécondité de 35 mâlesrépartie
sur 24jours
enrecueillant le nombre de descendants issus de lots successifs
journaliers
à raisonde femelles
par mâlependant
les 7premiers jours
et ensuite de 5 femelles par mâlependant
lesjours
suivants.Ces auteurs ont mis l’accent sur la nécessité d’observer une certaine
proportion femelles/mâle
par tube. Ils ont montré que la fécondité diffère selon lesproportions
de femelles mises enprésence
dechaque
mâle et dans le traitement des femellesaprès
transfert du mâle. C’est surtout dans lapériode
des 7
premiers jours
que laproportion
des femelles mises à ladisposition
des mâles affecte la fécondité.Ces auteurs ont obtenu avec 35 mâles un total de r39
30 8 descendants,
soit une moyenne de 3.980 mouches par mâle. Il ressort que le nombre de descendants décroîtrégulièrement
avecl’aug-
mentation de
l’âge
des mâles.Ils
signalent également qu’une
stérilitésporadique
peut survenir certainsjours,
la fécondité reprenant lejour
suivant.Un mâle ne donne
cependant
pasplus
de descendantslorsqu’il
estplacé
enprésence
de 5o femellespendant
24heures,
que si on lui fournit seulement 5femelles,
en d’autres termes le mâle necopule
pas indéfiniment
(L EFEVRE
etP ARKER , 19 6 3 ).
Ces auteurs pensent avecjuste
raison que le mâle passe par un temps de repospendant lequel
sesglandes
accessoires serechargent
en sécrétion. C’est la cause de la stérilité naturelle survenantaprès
4ou 5accouplements
successifs en 12hh (5 copulations
effectives
paraissent
être pour ces auteurs le maximum réalisé par i mâlejournellement).
Toutefoisdans
l’expérience
de LEFEVREet PARKERl’âge
des mâles utilisés n’est pasindiqué,
cequi
serait utile deconnaître, la
fécondité du mâle étant fonction del’âge.
Ensuite les auteurs neprécisent
pas combien n( 1
)
La durée de la vie moyenne du mâle de D. m. serait de 38,1jours
pour la souche sauvage,d’après
lesdonnées de GONZALEZ, 1923, in DE WILDE,