Lutte chimique contre le gui (Viscum album L.).
Pénétration, transport, efficacité de deux herbicides
phloème-mobiles (2,4-DB et glyphosate)
Françoise
BAILLONavec la collaboration
A. CHAMEL
nique de B. GA
A. FER BONNET
H. FROCHOT M.C. MANZAT B. GAMBONNET
le,
Département
de ReM.C. MANZATO che
fondamentale,
* Laboratoire de
Biologie végétale, Département
de Recherchefondamentale,
Centre d’Etudes nucléaires de Grenoble, 85 X 38041 Grenoble Cedex (France)
** Laboratoire de
Botanique
et deBiologie végétale,
Université
scientifique
et médicale de Grenoble, Domaine Universitaire, B.P. 68, 38402 Saint-Martin-d’Hères (France)*** Laboratoire de
Physiologie
du Parasitismevégétal,
Université de Nantes, 2, rue de la Houssinière, 44072 Nantes (France).**** I.N.R.A.-C.R.E, Laboratoire de
Malherbologie,
Station deSylviculture,
Centre de Recherches de
Nancy, Champenoux,
54280Seichamps
(France)Résumé
Une méthode de lutte
chimique
contre legui
des feuillus(Viscum
album album,BALL)
a étéenvisagée
à l’aide de deux herbicidesphloème-mobiles (2,4-DB
etglyphosate) appliqués
sur lesfeuilles du
parasite.
Avant leur distribution dans le
parasite,
les herbicides doiventpénétrer
à travers la cuticule des feuilles. L’influence deplusieurs
paramètres(concentration, pH,
cires cuticulairessolubles)
surla fixation et la
perméabilité
cuticulaires des deux herbicides a été étudiée in vitro à l’aide de cuticules isolées. Leur distribution dans leparasite,
fixé sur son hôte, a été suivie à trois stadescaractéristiques
dudéveloppement
du gui. Elleprésente
desanalogies
avec celle des assimilats,notamment par le rôle de centre
d’appel
desjeunes
pousses en croissance. Les herbicides ont été détectés en faiblequantité
dans le systèmeendophytique
duparasite
six semaines après letraitement. Par contre aucune trace de
phytotoxicité
n’a été décelée dans l’hôte. Enfin, l’efficacité de ces deux herbicides, utilisés à 10g/1
de 2,4-DB et 40 g/1 deglyphosate,
a été vérifiée in situ.Ces herbicides peuvent être utilisés efficacement et sans danger pour l’hôte, en
application
localisée sur les touffes de
gui.
Le stade dedéveloppement
leplus
intéressant pour le traitement semble être la fin du repos hivernal, au tout début duprintemps,
avantl’apparition
desjeunes
pousses du
parasite.
Mots clés : Viscum album album BALL,
hémiparasite, symptômes
dephytotoxicité, fixation
cuticulaire,perméabilité
cuticulaire.1. Introduction
Le
gui,
Viscum albumL.,
est unhémiparasite chlorophyllien implanté
sur denombreux arbres et arbustes des
régions tempérées.
Troissous-espèces peuvent
être (1) Actuellcment : Laboratoire de Biologie végétale, Division de Chimie, ED 5A, Centre Commun de Recherche, 21020 ISPRA (VA - Italie)F. BAILLON
différenciées suivant leur
spécificité
pour l’arbre-hôte : legui
dupin (V.
a.austriacum, BALL),
legui
dusapin (V.
a.abietis, BALL)
et legui
des feuillus(V.
a.album, BALL), (VoN T UBEUF , 1923 ;
BALL,1964).
Le
gui
assure sa fixation surl’hôte,
samultiplication végétative
et son alimentationhydrique
et minérale par l’intermédiaire de sonsystème endophytique (fig. 1),
ensemblede cordons corticaux et de
suçoirs
en connection directe avec les vaisseaux du bois de l’hôte. Par contre, il estautotrophe
vis-à-vis du carbone(S ELEDZHANU
et GALAN-Fa,aIAN, 1961 ;
BAILLON etal., 1983).
Le
gui
provoque desdégâts importants
sur de nombreusesespèces ligneuses
forestières et fruitières : détérioration du bois,
pertes
de croissance, affaiblissement allantparfois jusqu’à
la mort de l’arbre(F ROCHOT
etSALLE. 1980).
La destruction de la seulepartie
aérienne duparasite
est suivie del’apparition
derejets. Aussi,
une lutteefficace doit détruire ou inhiber le
système endophytique.
Cetobjectif peut
être atteintgrâce
àl’emploi
d’herbicidesphloème-mobiles
- c’est-à-diretransportés
par la sève élaborée -appliqués
directement sur les feuilles duparasite (D ELABRAZE
etLANIER,
1972 ;
FROCHOT et DELABRAZE.1979 ;
FKOCHOT etal., 1983 ;
MnaÉCHnn,1983).
Dans le but d’obtenir une meilleure connaissance des
phénomènes,
une étudephysiologique
a été réalisée à l’aide de deux herbicidesphloème-mobiles,
le 2,4-DB ouacide
2,4-dichloro-phénoxy-butyrique
et leglyphosate
ouN-phosphono-methyl-glycine.
D’une
part,
nous avons cherché àpréciser
in vitro lecomportement
de ces matières actives vis-à-vis de cuticules isolées de feuilles degui.
D’autrepart,
nous avons suivi leur distribution dans leparasite
à trois stades dudéveloppement phénologique
dugui
et leur éventuel passage dans l’hôte.
Enfin,
nous avons vérifié l’efficacitéglobale
sur legui
des deux herbicides testés.2. Matériel et méthodes
2.1. Pénétration cuticulaire
Rappel de
la structure de la cuticule desplantes.
La feuille des
plantes supérieures
est recouverte d’une cuticule dontl’épaisseur
varie entre
0,5
et 15 ¡Lm suivant lesespèces.
Cette cuticule est constituée de la surfacevers l’intérieur
(C HAMEL , 1986)
par :- les cires
épicuticulaires (mélange
de classes decomposés aliphatiques
etcycli- ques) :
- la cuticule
sen.su-strieto,
constituée de cutine(polyesters
d’acides gras en C16 etC18, hydroxylés
etépoxylés)
et de ciresintracuticulaires ;
- les couches
cuticulaires, composées
aussi de cutine et de cires associées ou nonà du matériel fibrillaire
provenant
de laparoi
cellulaireépidermique
externe.La cuticule de feuille de
gui (fig. 2)
a uneépaisseur
d’environ 10 ilm. Elleprésente
de nombreusesempreintes stomatiques,
en nombreégal
sur les deux faces de la feuille(5 500/cm!).
Sur les cuticulesisolées,
les ostiolesapparaissent
fermés. Enmicroscopie électronique
àbalayage,
les ciresépicuticulaires
seprésentent
sous formede bâtonnets isolés.
La
pénétration
cuticulaire desherbicides, 2,4-DB
etglyphosate,
utilisés sous formede matière active pure
marquée
au carbone14,
est étudiée à l’aide de cuticules isolées.Elles sont obtenues à
partir
dedisques
foliaires(diamètre égal
à 1cm) découpés
dansdes feuilles d’un an, et sont
immergées
sousagitation
dans une solutionenzymatique appropriée (C HAMEL
etBOUGIE, 1977).
L’étude de l’influence des cires cuticulaires surla
pénétration
des herbicides nécessite dedisposer également
de cuticules « décirées ».Elles sont
préparées
par immersion des cuticules isolées dans le chloroforme(BAILLON, 1985).
Les cires solublesreprésentent
23 p. 100 de la masse sèche des cuticules.Deux
paramètres
caractérisent lapénétration
cuticulaire : la fixation et laperméa-
bilité. Pour
chaque
herbicide est étudiée l’influence sur ces deuxparamètres
de laconcentration,
dupH
et des cires cuticulaires. Les conditionsparticulières
à l’étude dechaque
facteur sontindiquées
dans les tableaux 1 et 2.2.11. Fixation cuticulaire
(C HAMEL
etBOUGIE, 1977 ; BAILLON, 1985)
Des lots de 25
disques
cuticulaires sont maintenusimmergés
à2$ °C,
sousagitation
constante,
pendant
24heures,
dans une solution contenant l’herbicidemarqué.
A la finde la
période d’immersion,
lesdisques
cuticulaires sont lavés(10 min,
soit dans 10 ml d’éthanol 10 p. 100 avec le2,4-DB,
soit dans 10 ml d’eau dans le cas duglyphosate).
Chaque disque
est ensuite solubilisé dans 1 ml deliquide
solubilisateur(lumasolve, LUMAC)
et la radioactivité est mesurée par scintillationliquide.
2.12. Perméabilité cuticulaire
(R IEDERER
et SCHONHERR,1985 ; BAILLON, 1985)
Elle a été mesurée à l’aide d’un
dispositif composé
de deuxcompartiments
enverre pouvant
communiquer
entre eux. Pourl’expérience,
undisque
cuticulaire, choisi sans défautaprès
observation aumicroscope optique,
est inséré dans l’ouverture entre les deuxcompartiments.
Ces derniers contiennent chacun 10 ml d’une même solutiontampon.
La surface de la cuticulequi
est en contact avec la solution est0,385
cmz. Au début del’expérience,
l’herbicidemarqué
est introduit dans lecompartiment
situé du côté de la face externe de la
cuticule, appelé compartiment
donneur. Desprélèvements (fractions aliquotes
de 100>1 )
sont effectués dans l’autrecompartiment, appelé
receveur,après 0, 1, 3, 6, 24, 48,
72 et 144 heures. Leur radioactivité est mesurée par scintillationliquide, permettant
ainsi de connaître laquantité
d’herbicideayant
traversé la cuticule.Après chaque prélèvement,
un volume de solutiontampon égal
au volumeprélevé,
estajouté
dans lecompartiment
receveur, pourqu’il n’y
aitpas de différence de
pression hydrostatique
entre les deuxcompartiments.
Laperméabi-
lité est
exprimée
par le coefficient deperméabilité
P :P = dn/dt x 1/C
(cm/s)
où C : concentration de l’herbicide dans le
compartiment
donneur(DPM/cm
;
-
DPM :Désintégrations
ParMinute)
dn/dt : vitesse de
pénétration
de l’herbicide à travers la cuticule(DPMlcm 2 J s).
2.2. Distribution dans le
parasite
Trois stades de
développement
dugui
ont été choisis pourl’application
des2 herbicides : avant
(stade I),
au début(stade II)
et à la fin(stade III)
dudéveloppe-
ment des
jeunes
pousses duparasite. L’expérimentation
a été conduite à l’aide desystèmes simplifiés hôte-parasite,
constitués chacun d’une branche depeuplier (Populus sp.) parasitée
par legui
et bouturéedepuis
un an(F ROCHOT
etW ERLHEN ,
àparaître).
Achaque
ensemblehôte-parasite correspond
une modalitéexpérimentale,
définie par un herbicide et un staded’application.
L’ensemble des six modalités(2 herbicides,
3
stades)
a étérépété
deuxfois, réparti
sur deux années consécutives.Chaque
ensemblehôte-parasite
a été laissé enpot (1’&dquo; année)
ouplacé
enpleine
terre(2’ année),
à l’abride la
pluie
et abondammentirrigué.
La distribution du
2,4-DB
et duglyphosate
dans leparasite
a été étudiée à l’aidede matière active pure
marquée
au carbone 14. Les herbicides en solution ont étéappliqués
sur des feuilles adultes duparasite
dont le limbe a étépréalablement piqué
àl’aide d’une
aiguille (30 piqûres réparties
depart
et d’autre de la nervurecentrale),
afinde
supprimer
la barrière cuticulaire. Lescaractéristiques
exactes des solutions herbicidesemployées
sontindiquées
dans lalégende
de lafigure
3. Laquantité
totaledéposée
estla même pour
chaque
herbicide à 10 ¡Lgprès.
Elle est très en dessous desquantités ayant déjà
entraîné la destruction de lapartie
aérienne duparasite. Vingt-quatre
heuresaprès l’application
de la solutionherbicide,
undépôt
d’eau distillée(dans
le cas duglyphosate)
ou d’éthanol 10 p. 100(dans
le cas du2,4-DB)
a été effectué pour favoriser lapénétration.
En fin
d’expérience (6
semainesaprès chaque traitement),
la radioactivité a été recherchée dansl’appareil
aérien dugui,
dans sonsystème endophytique
et dans labranche-hôte. Les feuilles traitées ont été
prélevées, puis
lavées(3
fois 2 minutes dans de l’eau distillée ou de l’éthanol10 p. 100)
afin de déterminer laquantité
d’herbicidemarqué qui
n’a pas été absorbée. Les différentesparties
duplant
degui
et les coupes transversales detige
depeuplier, prélevées
aupoint d’implantation
duparasite,
ont étéautoradiographiées (durée d’exposition
2mois).
Les résultats ont été ensuitequantifiés.
Pour
cela,
la combustion des échantillons(Oxidizer -
PackardInstrument)
apermis
derécupérer
le &dquo;C de l’herbicide parpiégeage
duCO, dégagé,
et la radioactivité a été mesurée par scintillationliquide.
2.3. Essai
d’efficacité
des deux herbicidesUn essai a été réalisé dans le massif du
Vercors,
dans le sud-est de la France(altitude
850m),
sur desplants
degui
enplace
sur unpommier (Pirus
MalusL.).
Lesherbicides ont été utilisés sous forme de
produits
commerciaux : Embutone(300 g/1
de 2,4-DB sels de sodium et depotassium)
etRoundup (360 g/1
deglyphosate
seld’isopropylamine).
Ils ont étéemployés
en solution aqueuse à 10 et 40 g de matière active par litre. Les solutions ont étéappliquées
sur la totalité dechaque
touffe degui
par
pulvérisation
à «goutte
tombante », c’est-à-direjusqu’à
formation d’unegoutte
à l’extrémité des feuilles. Les traitements ont été effectués sur 8 touffes degui
de taille etde situation
comparable,
établies sur les grosses branches d’un même arbre. Ils ont étérépétés
deux fois pourchaque
herbicide àchaque
concentration. Lespulvérisations
ontété effectuées fin mars
1984,
dans des conditionsmétéorologiques
satisfaisantes pourl’application
desproduits (soleil
et absence devent).
Legui
était au stade « fin defloraison », avant
l’apparition
des nouvelles pousses et lepommier
n’avait pas encore de feuilles.3. Résultats
3.1. Pénétration cuticulaire 3.11. Fixation cuticulaire
(tabl. 1)
Pour les deux herbicides
étudiés,
la fixation cuticulaire est une fonction linéaire de la concentration(dans
les limites fixées - tabl. la etd).
D’autrepart,
lesquantités
de2,4-DB
fixées sontbeaucoup plus
élevées que celles deglyphosate (environ
10fois).
Ceci est à mettre en relation avec les caractères
respectivement lipophile
ethydrophile
des deux molécules.
1 1
La fixation cuticulaire du
2,4-DB
estplus
élevée àpH
faible. Elle décroît ensuite trèsrapidement
pour des valeurs depH proches
de la constante de dissociation de l’herbicide,exprimée
par sonpKa (tabl. lb).
La
quantité
de 2,4-DB fixée estplus importante
avec les cuticules non décirées si elle estexprimée
par unité de surface, et avec les cuticules décirées si elle estexprimée
par unité de
poids (tabl.
lc - valeurssignificativement
différentes pour p =0,05).
Ainsi la cutine
présente
une affinitéplus grande
que les cires àl’égard
du2,4-DB.
Celles-ci en retiennent environ 15 p. 100.
Dans le cas du
glyphosate,
les faiblesquantités
fixées n’ont paspermis
de mettreen évidence un effet du
pH,
ni des cires cuticulaires solubles.3.12. Perméabilité cuticulaire
(tabl. 2)
Il faut tout d’abord noter la
grande
variabilité des résultats obtenus avec différentes cuticules issues d’un même lot de feuilles ou de lots différents(tabl.
2 - lot 1 :cuticules 1
à 5 ;
lot 2 : cuticules 6 à8).
Deplus,
même si lesquantités
d’herbicidepassant
ducompartiment
donneur aucompartiment
receveur sont faibles(0,5
à 5 p. 100 de laquantité
initialementfournie),
ilapparaît
que la cuticule de feuille degui
estplus perméable
au2,4-DB qu’au glyphosate.
Dans une
expérience parallèle,
nous avons notéqu’à
unpH donné,
le coefficient deperméabilité
nedépend
pas de la concentration de la solution herbicide(BAILLON, 1985).
Laquantité
d’herbicide traversant la cuticuleaugmente
donc linéairement avec la concentration.TABLEAU 2
Pour une même
cuticule,
les valeurs du coefficient deperméabilité
àpH
= 3 sonttoujours plus
élevées que celles obtenues àpH
= 8(tabl. 2) :
environ 10 foissupérieures
dans le cas du2,4-DB
et 2 à 5 fois dans celui duglyphosate.
La courbeprésentant
laperméabilité
cuticulaire au2,4-DB
en fonction dupH
a unpoint
d’inflexion pour une valeur de
pH proche
dupKa
de l’herbicide(BAILLON, 1985).
L’extraction des cires solubles
augmente
laperméabilité
cuticulaire des herbicides d’un même ordre degrandeur qu’une
variation depH
entre 8 et 3(tabl. 2).
3.2. Distribution dans le
parasite
Les résultats des deux
répétitions
sont tout à faitcomparables,
c’estpourquoi
unseul
autoradiogramme
seraprésenté
par herbicide àchaque
stade considéré.Dans le cas du
2,4-DB (fig. 3A),
au stade 1 la radioactivité serépartit
dansl’ensemble des
jeunes
pousses(apparues
en find’expérience), proches
ouéloignées
desfeuilles
traitées,
ainsi que dans les articlesqui
lesportent
et dans l’article basal. Au stadeII,
la radioactivitén’apparaît
que dans les feuilles lesplus proches
des feuilles traitées. Au stadeIII,
la radioactivité semble moinsexportée
que dans le casprécé-
dent : elle se limite à des traces dans les
jeunes
pousses et les articles situés immédiate- ment en dessous des feuilles traitées. Achaque stade,
la radioactivité est décelable à l’état de trace dans lesystème endophytique.
Dans le cas du
glyphosate (fig. 3B),
au stadeI,
la radioactivité a été distribuée dans l’ensemble duparasite,
mais lesparties
lesplus proches
des feuilles traitéesapparaissent plus marquées.
Des traces sont décelables dans l’article de base et dans lesystème endophytique
duparasite.
Au stadeII,
la radioactivité estprésente principale-
ment dans les
jeunes
poussesproches
ouéloignées
des feuilles traitées. Lesystème endophytique
est àpeine
visible. Au stade III, la radioactivité estprésente
dans lesjeunes
pousses lesplus proches
des feuillestraitées,
dans les articles situés immédiate- ment à leur base et defaçon
très nette dans lesystème endophytique.
Elle est absentedu reste du
parasite.
Enfin,
il estimportant
de noterqu’aucune
trace de radioactivité n’ajamais
étédécelée dans la branche-hôte.
Les résultats
quantitatifs après lavage
des feuilles traitées montrent une augmenta- tion de lapénétration
foliaire en fonction du stade de traitement. Eneffet,
pour le2,4-DB,
54 p. 100 de la radioactivité sont absorbés au stade 1 contre 97 p. 100 au stadeIII,
pour leglyphosate 60 p.
100 contre90 p.
100. Dans cesessais,
lapénétration
foliaire était favorisée par les
piqûres
effectuées sur le limbe des feuilles traitées. Ceciexplique
les valeurs élevées obtenues avec des matières actives pures. Enfait,
lapénétration
foliaire était seulement de 35 p. 100 au stade 1lorsque
leglyphosate
étaitappliqué,
dans les mêmesconditions,
sur des feuilles intactes. Le bilancomplet
de laradioactivité
(lavage
+ combustion deséchantillons) indique
queplus
de 90 p. 100 de laquantité déposée
initialement estrécupérée.
Iln’y
a donc pas métabolisationcomplète
des herbicides au cours des six semaines
d’expérience.
Les résultats
quantitatifs
de la distribution de la radioactivité dans leparasite
sontdonnés dans le tableau 3.
L’exportation
de la radioactivité hors des feuilles traitées estplus importante
pour lesapplications
effectuées au début dudéveloppement (stade I).
Pour le
2,4-DB,
ellereprésente 26,3
p. 100 de la radioactivité totale duparasite.
Ellen’est
plus
que de 1 p. 100 par la suite. Pour leglyphosate,
elle passe de21,4
p. 100 austade 1 à 1 et 4 p. 100 aux autres stades.
L’exportation préférentielle
de la radioactivitévers les
jeunes
pousses,déjà
mise en évidence parautoradiographie,
est confirmée par les donnéesquantitatives :
c’estparticulièrement
net au stade 1 dans le cas du2,4-DB,
où 78 p. 100 de la radioactivité totale
exportée
se retrouve dans lesjeunes
pousses. Ce résultat n’a pu être vérifié avec leglyphosate
du fait que lesjeunes
pousses n’étaient pas encore apparues à ce stade.3.3. Essai
d’efficacité
des deux herbicidesL’ensemble des résultats obtenus a été résumé dans le tableau 4. Les différents
symptômes observés,
ainsi que leur délaid’apparition,
sontprécisés
danschaque
cas. Ilfaut observer la lenteur de
réponse
duparasite
aux différents traitements herbicides.Les
premiers symptômes apparaissent plus
de deux moisaprès
les traitements. Pour uneefficacité maximum
visible,
il faut attendre 4 à 6 mois. Legui présente
uneréponse
différente aux deux
herbicides ;
d’unepart,
la concentration minimale efficace estbeaucoup plus
faible pour le2,4-DB
que pour leglyphosate (10
contre 40 g de matière active parlitre),
d’autrepart,
dessymptômes particuliers
caractérisentchaque
herbicide(tabl. 4) : charpente
desséchée restant enplace
dans le cas du2,4-DB,
altération et chuteprogressive
des articlessupérieurs,
alors que les articles de base restent enplace (ni
secs, niverts)
dans le cas duglyphosate.
Il est en outre
important
de noterqu’aucune
trace dephytotoxicité
n’a été déceléesur l’arbre-hôte dans les conditions de notre essai.
4. Discussion
4.1. Pénétration cuticulaire
La
grande
variabilitéintraspécifique
observée adéjà
étérapportée
parplusieurs
auteurs dans le cas de la
pénétration
d’ions minéraux et de moléculesorganiques (C
HAMEL
et GAMBONNET,1982 ;
RIEDERER et SCHONHERR,1985 ; C HAMEL , 1986).
Cecisuggère
unegrande hétérogénéité
dans la structure etl’arrangement
des différents constituants de la cuticule.Les résultats de la fixation et de la
perméabilité
cuticulaires sont àrapprocher.
Pour les deux herbicides
étudiés,
lapénétration
cuticulaire est une fonction linéaire de la concentration. Pour le2,4-DB,
herbicidetype
acideorganique faible,
lapénétration (fixation
etperméabilité)
estplus
élevée àpH
faiblequand
l’herbicide est sous formenon dissociée
(R-COOH).
Son affinité est alorsplus
forte pour leslipides,
donc pour la cuticule. ApH élevé,
il est sous forme dissociée(R-COO-),
et son affinité estplus
forte pour le milieu aqueux. Ces résultats sont tout à fait
comparables
à ceux obtenuspar NORRIS et BUKOVAC
(1972)
avec l’acidenaphtalène-acétique (NAA).
Avec leglyphosate,
l’effet dupH
est moins clair : il estplus
faible sur laperméabilité
que dans le cas du2,4-DB,
et dans nos conditionsd’expérience
il est nul sur la fixation.G
OUGLER et GEIGER
(1981)
ont observé l’absence d’effet dupH
surl’absorption
cellulaire de cet herbicide. L’influence des cires cuticulaires solubles est
plus
réduitepour les deux herbicides testés que pour d’autres herbicides de
type
acide faible oud’autres
espèces
cuticulaires(R IEDERER
etS CHONHERR , 1985 ; BAILLON,
nonpublié).
Ces résultats relatifs à la cuticule de feuille de
gui,
pourvue de nombreuxostioles, peuvent
êtrecomparés
à ceux obtenus avec des cuticules issues de facessupérieures
defeuilles sans stomates
(C HAMEL , 1986).
Cecisuggère
que le passage des herbicidespourrait
se faire directement à travers lacuticule,
et non par l’ostiole des stomates,comme semblaient
déjà l’indiquer
nos observations enmicroscopie électronique
àbalayage.
Les cuticules isolées montrent, eneffet,
des ostioles fermés.4.2. Distribution dans le
parasite
Le
transport
des herbicides hors des feuilles traitées est sous ladépendance
dustade de
développement
dugui :
-
Appliqué
bien avant ledéveloppement
desjeunes
pousses, l’herbicide serépar-
tit dans l’ensemble du
parasite (stade I,
cas duglyphosate).
-
Appliqué
au début de lacroissance,
l’herbicide se concentre dans lesjeunes
pousses ; le
transport
estpréférentiellement acropète (stade II ;
le stade 1 dansl’exemple
du2,4-DB
étant un cas intermédiaire entre les stades 1 etII, puisque
lesjeunes
pousses se sontdéveloppées
à la fin des six semainesd’expérience).
-
Appliqué
en fin decroissance,
l’herbicide esttransporté
dans les deux sens,basipète
etacropète,
mais il reste localisé sur un seul axe au niveau dechaque
feuilletraitée
(stade III).
A tous les stades
considérés,
la radioactivité estprésente
dans lesystème endophy- tique
à l’état de traces,excepté
au stade III dans le cas duglyphosate,
où ilapparaît
très
marqué. Toutefois,
ces résultats neportent
que sur six semainesd’expérience,
or pour une efficacité maximale des herbicides sur legui,
il faut attendre 4 à 6 mois. Ceci permet de supposer que le transport de l’herbicide vers lesystème endophytique
sepoursuit
au cours de cettelongue période.
Deplus,
dans lesystème endophytique,
lescordons corticaux ont une activité
mitotique
permanente au cours del’année,
et celledes
suçoirs augmente
au tout début duprintemps (SALLE, 1979).
Lesystème endophyti-
que constitue donc un centre
d’appel
pour les substances véhiculées par lephloème,
mais de moindre
importance comparé
auxjeunes
pousses(BAILLON, 1988).
Par contre, la radioactivité n’ajamais
été observée dans la branche-hôte. Ceci conforte les résultatsprécédents (S ELEDZHANU
etG ALAN -F ABIAN , 1961 ; BAILLON, 1985), suggérant
l’absencede passage de substances carbonées du
gui
vers l’hôte.L’étude du
transport
dusaccharose, principale
forme detransport
desglucides
dansla sève
élaborée,
a été réaliséeparallèlement.
Elle apermis
de mettre en évidence desanalogies
avec la distribution des herbicides aux différents stades dedéveloppement
dugui ;
lesjeunes
pousses constituant lesprincipaux
centresd’appel (BAILLON
etal., 1985 ; BAILLON, 1988).
Ces résultats confirment donc que les deux herbicides sontexportés
par le
phloème
hors de la feuille traitée(SrxANxLE et al. ,
1975a et1975b ;
FERNANDEZet
BAYER, 1977 ;
FLETCHER etK II txwooD, 1982).
Deplus, l’importante migration
deradioactivité observée avec le
glyphosate,
notamment vers les feuilles d’un an,peut
êtreexpliquée
par les travaux de WILLS(1978),
GOUGLER et GEIGER(1981)
et DEWEY etA
PPLEBY
(1983).
Ilssuggèrent
lapossibilité
d’une redistribution de cet herbicide dans laplante
par le fluxtranspiratoire après
letransport basipète
des molécules et leurpénétration
à travers la membrane des tubes criblés(herbicide ambimobile).
Par contrele
2,4-D
et le2,4-DB, présents
sous forme dissociée dans le liber(pH alcalin),
nepeuvent
pas retraverser cette membrane(E L
IBAOUI etal., 1986).
D’autrepart,
pour lesdeux herbicides
considérés,
lamigration
hors des feuilles traitées diminue fortement enquantité
au moment dudéveloppement
desjeunes
pousses(stade II).
Ce résultat estsurprenant comparé
àl’augmentation
del’exportation
du saccharose mise en évidence àce stade
(BAILLON. 1988).
Plusieurshypothèses peuvent
être avancées :- immobilisation des molécules
(herbicides
ouproduits
dedégradation)
sur dessites non actifs dans les tissus foliaires
(F LETCHER
etK IRKWOOD , 1982) ;
-
apparition
d’un effetphytotoxique
desherbicides, qui empêcherait
laprise
encharge
des molécules par lephloème.
Mais il ne faut pas exclure la
possibilité
d’artefact lié auxtechniques
d’étudeutilisées : contrairement aux
expérimentations
effectuées avec lesherbicides,
l’étude dutransport phloémien
a été réalisée à l’aide de branches depommier parasitées
par legui
etplacées
en survie dans l’eau. Le fait de sectionner la branche-hôtepeut
modifier lepotentiel hydrique
dusystème hôte-parasite
et intervenir sur letransport phloémien
des assimilats.
Il faut
souligner
ici l’absence de donnéesbibliographiques
relatives à lamigration
des herbicides
phloème-mobiles
chez legui.
Seuls des travaux de LÉONARD et HuLL(1965
et1966) rapportent
des résultatsqualitatifs
chezPhoradendron,
un «gui
» nord-américain. Ces résultats sont d’ailleurs
comparables
à ceux que nous avons obtenus chez Viscum album.’
4.3. Essai
d’efficacité
Les observations confirment les résultats
déjà
obtenus par FROCHOT et al.(1983) quant
à l’efficacité des herbicides. La lenteur deréponse
dugui
laisse supposer que les herbicides ne sont pas métabolisés entièrement au cours des six semainesd’expérience,
mais il ne faut pas exclure la
possibilité
d’un effet dû à la lenteur de leursdéplacements
ou de leurs actions
physiologiques.
Parailleurs,
nous ne pouvons pas conclure définiti- vement surl’apparition
de repoussesaprès
traitements. Eneffet,
cet essai et d’autresexpériences
réalisées surgui
dupeuplier (BAILLON
etF ROCHOT , 1987)
montrent que des repoussespeuvent apparaître
au bout de 2 à 3 ans, mais elles semblent moinsfréquentes
- aux concentrations efficaces - avec leglyphosate qu’avec
lesphytohor-
mones de
synthèse,
herbicidesauxquels
se rattachent le2,4-DB.
Pour ces deux dernierspoints,
il est nécessaire depoursuivre
les observations et lesexpérimentations
en vraiegrandeur.
D’autantplus
que dans cesessais,
les traitements ont été localisés sur les touffes degui.
5. Conclusion
La cuticule de feuille de
gui représente
lapremière
barrière que doivent franchir les substancesexogènes
pourpénétrer
dans les tissussous-jacents.
C’estpourquoi
nousavons
envisagé
l’étude de lapénétration
cuticulaire(fixation
etperméabilité).
Lesrésultats obtenus à l’aide de cuticules isolées ont montré que le
2,4-DB peut
traverserplus
facilement la cuticule que leglyphosate. Toutefois,
la vitesse depénétration
restetoujours
très faible. Lapénétration
cuticulaire de ces deux herbicides est une fonction linéaire de la concentration. Par contre,l’augmentation
dupH
entraîne une diminutionde la
pénétration
dans le cas du2,4-DB,
mais ne semble pas avoir d’effet sur celle duglyphosate.
Les cires cuticulaires contribuent defaçon importante
à la faiblesse de lapénétration.
La distribution des herbicides dans le
parasite
a été suivie à trois stades différents dudéveloppement
dugui.
Elleprésente
desanalogies
avec celle du saccharose.L’herbicide tend à se concentrer dans les
jeunes
poussesqui
constituent des centresd’appel. L’exportation
des herbicides àpartir
des feuilles traitées est élevée(20
à30 p. 100) juste
avantl’apparition
desjeunes
pousses, elle devient très faible(1
à4 p. 100)
au moment de leurdéveloppement.
Parailleurs, quelque
soit le stadephénologique étudié,
la radioactivité est décelable en faiblequantité
dans lesystème endophytique
dugui,
six semainesaprès
ledépôt
foliaire des herbicides. L’étude des variations saisonnières dutransport phloémien
du saccharose apermis
de montrerqu’une
faible activitéphysiologique
dugui persiste
au cours del’hiver,
notamment letransport phloémien basipète (BAILLON, 1988).
Les similitudes existant entre le trans-port
des deux herbicidesphloème-mobiles
étudiés et celui desassimilats,
ainsi que les essais d’efficacité de ces herbicides sur legui,
nous conduisent à confirmer l’intérêt d’un traitement hivernal enpériode
de repos de l’hôte. A cestade,
les herbicides serépartissent
dans l’ensemble duplant
degui
et entraînent la destruction de sapartie
aérienne au bout de
quelques
mois. Les faibles niveaux de radioactivité décelés dans lesystème endophytique
nepermettent
pas depréjuger
de la duréed’efficacité,
c’est-à- dire del’apparition
ou non derejets
au cours des annéesqui
suiventl’application.
Desexpérimentations
de terrain àplus long
terme sont nécessaires pourrépondre
à cettequestion (BAILLON
etF ROCHOT , 1987).
L’absence de radioactivité dans la
branche-hôte,
six semainesaprès
lesapplications
aux différents
stades,
montre que lesrisques
dephytotoxicité
par passage de l’herbicide dugui
à l’hôte sont nuls. Desapplications
localisées sur des touffes degui peuvent
êtreréalisées avec ces herbicides sans
danger
pour laplante-hôte.
Par contre, despulvérisa-
tions
généralisées peuvent
entraîner desdommages
sur les arbres-hôtes par passage direct de l’herbicide à travers l’écorce. Il est nécessaire de définir avecprécision
lesconditions de réalisation de ces traitements.
L’expérimentation
au laboratoire a étéconduite
avec des matières actives pures, c’est-à-direprésentées
différemment desspécialités
commerciales. Cette différence nejoue probablement
pas sur la distribution des herbicides dans laplante,
ni sur lesprincipes qui régissent
leurpénétration
à travers la cuticule. Par contre, la formulation de laspécialité commerciale,
ainsi que lacomposition
de lasolution,
interviennent pour favoriser lapénétration foliaire,
notamment par laprésence d’agents
mouillants etd’adjuvants.
Cette étude doit être encoreélargie
auxproduits
commerciaux pour aboutir à desrègles pratiques
d’utilisation et à uneplus grande compréhension
desphénomènes
observés.Reçu
le 15juin
1987.Accepté
le 17septembre
1987.Remerciements
Les auteurs tiennent à remercier tout
spécialement
MONSANTO S.A. pour la fourniture du!’C-glyphosate.
Summary
Mistletoe chemical control.
Penetration, translocation, efficiency of
twophloern-mobile
herbicides
(2,4-DB
andglyphosate)
A chemical method to control mistletoe
(Viscum
album album,BALL)
isinvestigated
withtwo
phloem-mobile herbicides (2,4-DB
andglyphosate), directly applied
on theparasite
leaves.Before
being
translocated in theparasite,
the herbicides must penetratethrough
the cuticle of mistletoe leaves(fig. 2).
The influence on cuticularsorption
andpermeability
of different parameters linked to the herbicide solution(concentration, pH)
or to the cuticle itself(cuticular waxes),
is studied in vitro(isolated cuticles)
with the two herbicides(tabl.
1 and2).
2,4-DBpenetrates more
easily
thanglyphosate,
even ifalways
in low amount. The cuticularpenetration
isdirectly
linked to the concentration. At theopposite,
apH
increase leads to a decrease of 2,4-DBpenetration,
whereas no effect is observed withglyphosate.
Moreover, the cuticular waxeslargely
contribute to the low
penetration.
Then, the distribution of the herbicides is followed in the mistletoe, which is
always
fixed onits host, at three different
phenological
stages of theparasite.
It confirms theanalogy
with those ofthe assimilates, i.e., the sink feature of the new
growing
shoots. The translocationdepends
on thephenological
stage of mistletoe(fig.
3 - tabl.3) :
-
Applied
before young shootdevelopment,
the herbicides are distributedthroughout
theparasite (fig.
3B, stageI).
-
Applied
at thebeginning
of new shootgrowth,
the herbicides concentrate in these young shoots(fig.
3A,stage
I andfig.
3A and B, stageII).
-
Applied
at the end of thegrowth,
the herbicides are translocated in two directions,basipetal
andacropetal,
butonly
on one axis from the treated leaf(fig.
3A and B, stageIII).
More over, six weeks after the treatment, the herbicides are
always
detected in theendophytic
system, even if in low amount, whereas no traces are detected in the host-tissue.At last, the mistletoe response is
quite
different with the two herbicides : on one hand, the minimal efficient concentration is lower with 2,4-DB than withglyphosate (10 against
40 g of acti-ve matter per
liter).
On the other hand,particular
symptoms characterize each herbicide(tabi. 4).
This leads to conclude that these herbicides may be used
efficiently
and withoutphytotoxicity
forthe host, when the
applications
are localized on the mistletoeplants.
Theearly spring,
beforeyoung shoot
development,
seems to be the mostinteresting period
for a treatment.Key words : Viscum album album, icemiparasite, symptoms
of phytotoxicity,
cuticufar sorption,cuticular
permeability.
Références
bibliographiques
BAILLON F., 1985. Etude
physiologique
du Gui des Feuillus(Viscum
album L.album)
pour la recherche d’une méthode de luttechimique
contre ce parasite : Pénétration et transport de deux herbicidesp/!/oF/?!c-!!o&;7f.!
(2,4-DB etglyphosate).
Thèse de Doctorat de l’Université de Grenoble, 103 p.BAILLON F., 1988. Seasonal variations of
respiration, phloem-transport
andcarbohydrate
content ineuropean mistletoe. Plant
Physiol.
Biochem., 26(1),
85-91.BAILLON F., CHAMEL A. et FER A., 1983.
Comportement
du 2,4-DB et duGlyphosate marqués appliqués
sur legui.
Pénétration, transport et redistribution dans leparasite.
Proc. 12’Conférence
du COLCIMA, Paris, 1, 149-156.BAILLON F., FER A. et CHAMEL A., 1985. Etude
physiologique
du Gui des Feuillus(Viscum
albumalbum
L.)
pour la recherche d’une méthode de luttechimique
contre ceparasite.
SociétéFrançaise
dePhysiologie Végétale,
Nantes, 1&dquo;juin.
BAILLON F. et FROCHOT H., 1987. La lutte