Année inédite
Concours de poésie, thème d'actualité Tuer l'anesthésie de nos vies tourmentées Quelques mot de saisir, arrangés, ajustés
Un peu de fantaisie, d'originalité Retirer le moisi dans sa totalité Souffler la frénésie d'une année d'âpreté
2020 devait être un vin de premier cru
Meilleurs vœux de bien-être : sûr, certain, du tout-cru ! Au final, l'impensable, qui l'aurait vraiment cru
Une période très instable, inédite, assez crue Une année renversante, de crues en décrues
Aussi bouleversante qu'une jeune recrue Nous vivons une année liquide aux 2 000 vins Un printemps confiné comme une pièce de vin
Une espoir cet été de ressortir en vains Quête de normalité mais vraie "vie de bovin"
Un poète inspiré aux désirs d'écrivain Figé et sidéré, façon musée Grévin
Année d'interférences, grand besoin des secours Chercheurs de références et d'un vaccin tout court
Piétons en pleine errance vers les circuits courts Marchés en déshérence aidés par des discours
Germes en itinérance avec le temps qui court Retrouver l'espérance et un joyeux recours
Année du numérique, explosion du moment Loin du périphérique, travailler calmement Grâce à l'informatique et nos comportements
Excellence tactique, pour soigner fermement Eloigner cette musique, cet enregistrement Port du masque physique et fin du châtiment
Ce virus annuel s'est avéré cruel Sujet assez actuel et pas du tout virtuel
Un peu de distanciel avant le présentiel Regardons vers le ciel il y a un arc en ciel Message d'un agent qui veut revoir les gens
Restons intelligent surtout pas négligent Cela devient urgent
Une île
C'est l'aube des premiers matins Où l'enfant tend les mains,
C'est un pétale de satin Oublié sur le parchemin.
C'est une larme dans le désert Qui donne la couleur du vert,
C'est une oasis sur la mer Comme un écrin solitaire.
C'est une œuvre d'art Au cœur du désespoir,
C'est un chant un soir Pour apaiser ton cafard.
C'est un soleil de nuit Que tu regardes aussi, C'est l'arbre aux mille fruits
Qui pousse en paradis.
Ce paradis entre ciel et mer, Cette île est notre terre.
A l'aube
Noël frissonnant sous la neige, tous feux éteints dans les foyers,
Voici qu'une étoile se lève perçant l'ombre où l'on se noyait ;
Voici qu'un murmure s'élève disant l'aube d'un jour naissant ;
Voici qu'en notre cœur battant l'espoir qu'on avait oublié par cet élan qui nous enivre nous réapprend LA JOIE DE VIVRE
Le Ciel
J'imagine le ciel comme une immense toile Où le sujet serait sans cesse en mouvement.
Comme on voit sur la mer se déplacer la voile Selon la direction et la force du vent.
Je l'imagine aussi somptueuse palette Où se mèlent les tons sous les poils du pinceau
Que le peintre a choisi au fond de sa malette Pour enserrer la vie au sein d'un fin réseau.
Le matin, le tableau est couleur de notre âme, Qu'il soit gris, bleu pastel ou même flamboyant.
Car c'est selon ce qui, au fond de nous, se trame, Que le monde paraît amer ou attrayant.
La traine que l'avion dessine au tire-ligne Dans les hautes régions d'un ciel immaculé
Rappelle l'art abstrait et invite d'un signe L'esprit à recréer l'objet dissimulé.
En pensée on s'en va vers le cosmos étrange Que l'homme a défloré mais non pas maîtrisé,
Dans lequel le pionnier revêt des ailes d'ange S'il tombe sous les coups du trépas courtisé.
Mais l'on peut supposer qu'une forte lumière Estompe les contours d'un continent nouveau Et que ce trait tout blanc soit l'unique lumière Qui permette de dire où est terre, où est eau.
D'autre fois, le ciel prend des tons d'orange mûre Ou de baie écarlate écrasée sous les doigts Et dans nos cœurs s'élève un hymne à la nature
Pour la remercier des beautés qu'on lui doit.
Et puis c'est la colère avec sa voix terrible, Des zigzags de céruse au fond du firmament,
Et le monde repense aux pages de la bible Et à ceux qui d'en haut ont eu leur châtiment.
Mais il suffit parfois d'un seul petit nuage Ridicule et chétif dans une immensité
Pour nous faire penser que tout n'est que mirage Et que joie et soucis ne sont que vanité.
NOTRE DAME
J'ai vu brûler NOTRE DAME J'ai vu NOTRE DAME qui brûlait
C'était le 15 avril Une soirée de printemps
La cathédrale brûlait Les flammes étaient immenses
Tout semblait impuissant Pour maîtriser ces flammes
La cathédrale brûlait L'âme de notre ville La ville où je suis née De ma fenêtre je regardais
NOTRE DAME qui brûlait Et mon cœur pleurait NOTRE DAME brûlait.
La flèche en bois se consumait J'entendais crépiter le feu
Le feu qui consumait, l'édifice merveilleux Puis la flèche se cassa
En deux elle tomba Il faisait presque nuit
Les flammes devinrent plus haut J'ai vu les lances à eaux Qui essayaient d'éteindre
Elles arrosaient les tours Où le feu commençait.
Les pompiers s'acharnaient, Arrosaient, arrosaient.
Leurs efforts réussirent, Et le BON DIEU là haut
Alors les regardait,
Regardait ces hommes, sans doute Qui ne croyaient pas en lui Et pourtant ils luttaient, ils luttaient.
Il faisait pleine nuit Quand ce fut l'accalmie Encore deux heures de lutte
Tout fut alors fini.
On chantait des cantiques, D'autres la Marseillaise
Quelques uns priaient.
Là haut le BON DIEU regardait Ces petits hommes en rouge,
Ils étaient quatre cent Qui sauvèrent NOTRE DAME
Epuisés mais heureux.
Il reste la façade Mais elle est bien malade
Cette chère cathédrale J'aimais y rentrer Comme avant, au passage
Un petit "bonjour" à DIEU Juste en bon voisinage Puis retourner chez moi
..A la prochaine fois..
TU RENAITRAS DE TES CENTDRES COURAGE, MA CATHEDRALE
L'homme en proie à son image
En l'an 2020 Sévissait sur la planète Un virus au visage couronné.
Sous l'apparence d'une fleur, Partout il semait le malheur.
Manifester ses émotions Devenait pour chacun
Du plus inopportun.
Embrassades et réunions Etaient frappées d'un interdit
Car l'ordre était écrit :
"Restez à la maison".
Condamnant ses victimes à une vie d'écrans Ce mal privait les hommes de toute proximité.
Cette situation appelée à durer Tous les reclus se soulevèrent
Pour dans un même élan Lui déclarer la guerre !
Un tir de dématérialisation connectée Envoya le signal de ces hostilités.
Facebook s'invita à l'House Party De Skype rival de la belle Jitsi
Qui aux yeux de Google Un peu trop affranchie
Fut écartée au seul profit de Zoom.
Qu'à cela ne tienne !
La place fut heureuse à tous les confinés De pouvoir enfin croiser leurs visages.
Mais à trop longuement, sur eux s'extasier Le temps filait et puis s'éternisait…
Nuit et jour, alors que chaque français A la recherche de ses nouveaux repères
Aprement bataillait,
S'affichait à l'écran l'image pixelisée De tous les narcissiques egocentrés Prétendant délivrer la vision artistique
De leur confinement.
Dépassée, la technique
Se vengea de leurs choix stratégiques En décidant d'une distribution :
Aux uns, l'image Aux autres, le son.
Lassés d'entendre hacher leurs propos Auxquels des voix nasales
Péniblement faisaient écho Les hommes comprirent enfin
Que l'illusion était fatale :
Jamais un clic ne deviendrait un lien.
Alors les hommes décidèrent Avant de les éteindre De fracasser tous leurs écrans
Afin le temps venu
De pouvoir tous, mieux s'étreindre.
L'AN DEUX MILLE VINGT Que retenir de deux mille vingt ?
Quand au journal télévisé, Nous apprenions bouleversés, Qu'un fléau arrivait soudain…
Les infirmiers, les médecins, Se sont des heures relayés, Pour nous soulager, nous soigner, Que leurs efforts ne soient pas vains !
Alors comment garder le lien ? Nous avons dû nous distancer, Masques, et toujours éviter, Les baisers, les poignées d'mains.
Avons continué le chemin, Grâce à nos écrans allumés,
Ne pas s'isoler, se couper, De nos ainés, de nos bambins !
Dans ce monde incertain, Nous avons télétravaillé,
Liké, zoomé, et échangé, Mais c'était déjà mieux que rien…
Que retenir de deux mille vingt ? Ne pas se résigner, rêver,
A un monde plus coloré, Un espoir se profile au loin…
"Un dimanche d'hiver"
L'heure d'hiver a sonné.
Les soirées d'été s'en sont allées Ces dernières sont confinées.
La convivialité est confisquée.
Heureux, celui qui le Dimanche matin, S'éveille accompagné avec celle qui lui laisse le privilège d'un baiser, d'un sein ou d'une caresse,
Car pour lui chaque matin c'est l'été qui revient
La chaleur des soirées d'été retrouvée.
Il aura suffi à ces deux êtres de s'en lasser Le temps c'est arrêté
Et plus rien d'autre ne peut les toucher
Un matin d'hiver au goût d'une soirée d'été Un matin qui sonne comme une éternité
Aussi éphémère que légère
Après les lèvres sucrées place l'hiver amère.
La vie est ainsi faite d'alternance De sensation toutes aussi intenses
Chaque saison reprend ses droits
Mais peu m'importe tant qu'elle reste dans mes bras.
L'Amitié
Une connexion spéciale entre deux êtres qui ne s'y attendaient pas L'alignement d'une âme avec une autre âme.
L'ajout d'une nuance aussi indescriptible qu'essentielle à la palette de couleurs de son existence.
La confidente et gardienne de nos joies, nos victoires, nos doutes, nos chagrins, nos plus grands secrets.
La saveur unique d'un moment partagé avec une personne qui nous est chère.
La naissance d'une seconde famille, sa famille de cœur.
L'émotion des retrouvailles, qu'importent le temps et l'espace.
Une rencontre de l'Autre qui permet aussi de se rencontrer soi-même.
Paris
H arpe, aria, rap, art ;
I re à haïr, RIP, part.
P ire apparat râpa
P ar appât, pas à pas,
Y happa parts, âpre arrhe !
R as, ara a pas ri…
A h ! Harpie pipa pie ;
P ar ris, paria priera
P riape à pape Pi,
A re rare à prix rat !
H ip IP hype apparie,
A part, rippe API.
P apa a pris pari :
P api ira pas pis,
Y ripa à Paris !
L'Univers
Je suis la pluie Et l'eau de tes cellules
Je suis le vent Et le souffle qui t'anime
Je suis la terre Et la chair de ton corps
Je suis le feu Qui te meut.
La terre te parle Ecoute la, Elle te nourrit Prends soin d'elle.
Touche la Pétris la de tes mains, Marche pieds nus dans l'herbe,
Sur le sable, dans l'eau.
Ecoute la musique du vent Ecoute le chant du ruisseau ; Regarde le soleil se lever et se coucher ;
Admire le ciel étoilé ; Apprécie le voile de brume,
La terre qui fume.
L'existence est une danse, L'équilibre se balance ;
Suis le mouvement En confiance.
N'aie pas peur.
Aime sans condition, Vis à ta façon.
De cet équilibre nous sommes les garants, Les maçons de cette construction,
Les jardiniers qui entretiennent et qui façonnent, Les architectes de l'harmonie et de la nouveauté…
GISCARD
D'un homme face à son destin Je vais vous dire ce que j'en retiens.
D'un être qui voulait être aimé
Même si de sa présidence il ne l'a pas trop été Il restera dans l'Histoire
Gravé pour l'éternité, Car en imposant son regard !
Un soir à l'assemblée Devant son auditoire
D'hommes uniquement composé
La plus belle plume sur son perchoir a chanté En sifflant pour NOUS TOUTES notre Fraternité
Réclamant notre Liberté et
De nos corps pouvoir égalitairement disposer Cette loi qu'ELLE' a fait voter
De pouvoir ou non enfanter Pour ne jamais l'oublier
Fût par Chirac adoptée Mai par vous Orchestrée !
Un défi,
Prendre le large en solitaire, vaincre les démons de la mer, Découvrir les nuances bleues en mouvement, pour que la magie opère,
Traverser les milieux marins menacés, dévoiler l'étendue de la mer, Vivre les sensations fortes et extrêmes, surmonter l'océan en repère,
Entrer en osmose, flots tempétueux, sur le chemin de la mer, Rencontrer sur son passage, lames et écumes, procurent un goût amer, Prendre conscience du réchauffement climatique, redessiner les rivages de la mer,
Affronter les vents, les vagues, en atteindre le record, pour rejoindre la terre.