Sur les équations aux dérivées partielles
G UIDO S TAMPACCHIA
Équations elliptiques du second ordre à coefficients discontinus
Séminaire Jean Leray, n
o3 (1963-1964), p. 1-77
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M. Guido STAMPACCHIA
Parmi les
équations elliptiques
du second ordreoù
(les
sommes seronttoujours sous-entendues) je
vaisconsidérer
ici seulement leséquations
que l’onpeut appeler équations
à structure dedivergence :
Si les coefficients des
équations
sont suffisammentréguliers
ladifférence
entre les
équations (0.1)
et(0.2)
est seulement formelle.Mais si l’on suppose, y comme on va le faire
ici,
les coefficients mesurables etbornés,
alorsles équations (0.1)
et(0.2)
sont toutà
faitdifférentes.
Jusqu’à présent
on neconnaît
aucun résultat pour leséquations (o.i).
Je
parlerai
donc deséquations
à structure dedivergence (0.2)
et pour gagner ensimplicité je considèrerai
laplus simple
deséquations
à structure dedivergence
en
supposant
queL’opérateur
Lgénéralise l’opérateur
deLaplace (pour v
=1).
Le but denotre
exposé
est deprésenter
pourl’équation (0.3) beaucoup
derésultats qui
sontclassiques
pourl’équation
deLaplace,
tels que leprincipe
dumaximum, l’inégalité
deHarnack,
lespropriétés
de la fonction de Green pourle
problème
de Dirichlet.Il faut remarquer que l’on est
amené
àconsidérer
deséquations à
coeffi-_
cients discontinus aussi pour
étudier
deséquations
nonlinéaires.
De toute
façon,
il y a ungrand
nombre deproblèmes linéaires
où l’on doit supposer que les coefficients sont discontinus.Et,
d’autrepart,
y des difficul-tés du
même type
seprésentent quand
on a unproblème
aux limites dans unouvert dont le bord n’est pas assez
régulier, ~t ~jj
La différence essentielle entre les
opérateurs
à coefficients continus et lesopérateurs à
coefficients discontinus est que lespremiers peuvent être considérés
localement comme depetites perturbations d’opérateurs à
coefficientsconstants,
tandis que cela n’est pas vrai pour lesopérateurs
à coefficients discontinus.Beaucoup
depropriétés
des solutions deséquations
à coefficients continusne sont pas vraies pour les solutions des
équations
à coefficientsdiscontinus ;
d’ailleurs lespropriétés qui
sont vraies nepeuvent
pasêtre déduites
par les mêmes méthodes que dans le cas des coefficients continus.Pour les
problèmes
aux limites dans un ouvert suffisammentrégulier
lasituation est
pareille. Quand
le bord estrégulier
onpeut
réduiro localementproblème
à un ouvert dont le bord contient unepartie d’hypothèses
sur lescoefficients,
tandis que cela n’est paspossible
si le bord du domaine n’est pas assezrégulier.
Je voudrais
oxprimer
magratitude
à Monsieur leprofesseur
J.Leray qui
a bien voulu m’inviter àprendre
laparole
à sonséminaire, au Collège
deFrance. Je tiens
également
à remercier HonsieurGGymonat qui
m’aaidé à rédiger
les notes.1.
Quelques définitions et quelques résultats connus.
On
considérera toujours
des fonctions à valeursréelles
et les espace de Banachconsidérés
seronttoujours
dos espaces de Banachréels. Q
est un ou»vert
borné
deRn
defrontière
et defermeture Q.
~ (Q)
estl’ ospace
dos fonctionsindéfiniment dérivables à support
dansQ ,
avec latopologie
usuelle., est
l’espace (de Banach)
des fonctions continues dansQ ,
normé
parC (Q)
cstl’espace (de Banach)
des fonctionsqui
satisfont une conditiond’Hölder avec
exposant
oc , 01,
avec la normeoù
est
l’espace (de Banach)
des fonctions continuesdans Q
avecles
dérivées d’ordre
kC~(Q)
estl’espace
des fonctions desupport
dans .H 1 , P ( Q )
estl’espace (de Banach) complété
deC 1 ( Q )
pour latopolo- gio
induite par la norme1""1 .
est lo
complété
deC§( Q )
pour latopologie
induite par la norme(~%")
est un espace de Banach
séparable
etréflexif
dont le dual1171 Pt 1/p
+1/pt
=1,
estisomorphe à l’espace
des distributionsqui
sont
dérivées
de fonctions dansHl1,P(Q)
estl’espace
des distributions surQ
telles que pourchaque
loc
Q’
1ouvert, avec (restriction
de uSi p = 2 on écrit aussi
au lieu de
DÉFINITION
1 , 1 .-Soit
E un sous-ensemble deQ ;
on dira que u EH 1 ,p( Q )
satisfait l’inégalité
sur E au sons deH1,p(Q)
s’il existe unesuite
(de Cauchy)
doC1(Q) qui
converge vers u danset
telle que
u ~ 0
sur E.2013201320132013t2013~
m
En
général
cette définition no coincido pas avec la notion de fonctionpositive presque partout (p.p.).
Si toutefois E est une boule contenue dansQ
alors parrégularisation
on a :positive
p.p. sur Eentraîne positive
au sens de
n1 ,p( Q).
Evidemment pour kE R on dira queu~k
sur Eau sens de
n1,p(Q),
siU - k a 0
sur E au sens deH~~(Q),
et ondira que
u k
sur E au sens deH1 ,p( Q )
si-u a -k
sur E au sensde on dira aussi que u = k sur E au sens de
H 1,p(§~ ) si à
la fois
u5>k
etu~k
sur E au sens deHlyp 4
On aura besoin du lemme suivant.
LEMME 1.1.- Si u£H1,p o(Q)
et sit G(t)
est unefonction uniformément
(c. à d. t" 1) définie
pourtE R
Dém, du
lemme1. ~ .
On remarque avant tout que l’onc, y 1 .. , 1
Soit fu 1
une suite deC1o(Q) convergeant
vers u dansH.1 pp (ç? )
etm 0 0
soit
Alors
chaque v
est une fonction continueà support compact
dansQ
etlipschitzienne dans
’Q
et donc(v )
é c. à d.C K
1
m
xi ri 1 Mx i
mon a donc
aussi
parce queQ
estborné. On
aévidemment
et donc
(v ) xi
varie dans un ensemble
borné
deLp(Q).
Onpeut
alorsm x,
extraire de
v m
une sous-suitenotée
encore telle quem
convergefaiblement dans
H~ ’ p ~
versG(u). Grâce
authéorème
deBanach-Saks
la suite.fw~ ~ où
converge fortement dans
H1 ,p( Q)
versG(u) ;
mais est un sous-espace fermé de
Hlep (p)
doncQ ).
’
,
c.q.f.d. ~tt
On dira
qu’Orne
fonction estbornée
sur1 Q
par~)
si au sens de Le
plus petit
des nombresW
telque
u~ (D
sera le maximum de u surOQ .
Si
G(t) = 0
pour1 t d
etb Q
alors la thèse du lemme 1.1 est vraie.
Si
u(x) E LP( Q )
et i est un nombreréel > 0 ,
ondéfinit
les fonctionstronquées
On a
évidemment
max(u,k), {u}k =
min(u,k)
etgrâce
au lemme1.1
on a :
alors
ii) si u£H1,p(Q)
etu $ $
sur dQ au sens den1 ,p( Q),
alors pourcha ue k > u est dans
H1,po(Q).
Considérons l’opérateur différentiel
oû a ij (x)
sont fonctionsà
valeursréelles
mesurables etbornée
dansQ
1J
uniformément elliptique,
c, à d. il existe une constanteV > 1,
telle que-,An
pour
chaque
x ~Q
et pourchaque r. E Ô. 19
Rappelons
que si alors il existe i =0, 1 ,... ,n
telles que
11
- t!ais on sait que
0.
est unisomorphisme
de surL2( Q)
etconsidérant
leproblème
.1.1
et on
peut
écrire(d’une façon
nonunique)
T= r (f)
aveci=1 1 i
1 = 1 , ... ,
n.i=1 1
i
V I
DÉFJ1UTION 1, 2..-
Soiti’ E; H-1 ,2( Q) ; (Q )
· 9 alors la fonctionla, u £ H’(Q)
est diteest
diteune solution de
1’équation
si pour
touteçp «e 1 (P)
on aDEFINITION 1.3.-
Unefonction 1 (Q)
est unesolution
localede (1.2)
si pour toute cp£D(Q)
l’ on aDEFINITION 1.4.-
Une fonctionU’EH1 ( Q )
est dite une sous-solution de(1.2)
si
pur
avec~(x)~0
surQ
on aDÉFINITION 1.5.-
Une fonction u aH1loc ( Ç? )
est dite unesous-solution locale
de (1.2) si pour
toute etpositive sur p
on aDÉFINITION
1.6.-
Une fonction u eH1
1( Q )
est dite unesupersolution locale
de ~ 1 i 2 ~ si
-u est unesous-solution
2.
Une généralisation
d’unthéorème
Soit X un espace de Hilbert réel et soit U un ensemble convexe et
fermé
deX ;
soit X’ t le dual fort deX,
ladualité
entre X et X’ t étantnotée ,
>. Pourchaque peint
u E U soitV u
lecône
convexequi projctte
de
l’origine
de X l’ensemble U-u. Donc’e
Il est
évident
quou eU (c. à
d. il existe une boule de centre u contenue dansU)
si et seulement siu
=X.
Il est aussi
évident
que si U est unevariété linéaire
affine(c.
à d aparallèle à
un sous-espace vectorielV)
alors V = V =U-u.
u
On a le
théorème
suivant[29]. )
THÉORÈNE 2.1.-
Soita(u,v)
uneforme bilinéaire
continue sur X x Xo’
à
dePour tout f donné
il existe un et un seul u E Utel que
Evidemment si u é
u (ou
bien si U est unevariété linéaire
affine deX)
alors si v 6 V u aussi -V E V et
1 t inégalité (2.3)
devientu
Si U = X alors le
théorème
2.1 est lethéorème
deLax-Hilgram. Désignons
le u 6 U
qui vérifie (2.3) avec G(f; a,U).
On a avant tout le lemmesuivais
l’unicité :
LEMME 2J.- Dans les
mêmes conditions du théorème
2.1 soitu 1 = G(f1 ;a,U),
U2
= alors on aOn a par
hypothèse :
et
puisque
i
et
ui -u2 c- Vu2
on endéduit
que :d’où
ensoustrayant
et enutilisant (2.2)
on a :d’où
le lemme.c.q.f.d.
c q .d.
On
peut démontrer
l’existence dansl’hypothèse supplémentaire
quea(u,v)
estsymétrique,
d’unefaçon précise.
2.2.- Dans les conditions du
théorème 2.1. soit de lus a(u,v)
=a(v,u)
sur pour
chaque il existe
un u £ Utel
vraie.
Dém.
Posonset soit
On a d borné
inf6rieurement ;
en effet :Soit
f un} une suite
une suite telle que n n n alors(u )
n est unesuite de
Cauchy
deX.
En effet
a(u,v) étant
une formebilinéaire symétrique positive
sur Xon a
l’inégalité
de lamédiane,
etpuisque
on a
U
étant fermé
il existe u 15 U tel que et deplus grâce
à(2.1)
on a aussiet
I(u) -> I(u) ;
n doncI(u) =d.
Soit maintenant VE
U-u,
alors u U pour tout 05 6 1,
etla fonctions e IVB->
I (u+ C v)
a un minimumpour £
=0.
Doncpour tout v E
U-u,
c. à d.évidemment
lamême inégalité
e est vraie pour toutuu
Feur
démontrer
lethéorème
2,1 il faut sedébarrasser
do la condition desymétrie
sura(u,v)
faite dans le lemme 2.2. Posonsde telle sorte que
Evidemment et
(3 (u,v)
sont deux formesbilinéaires
continues surXXX est coercitive avec la même constante c de la formule
(2.2) ;
posons,
Considérons
la formebilinéaire
continue sur Xdépendant
duparamètre
réel t > 0 :
À
il est
évident
quea t(u,v)
est coercitive avec lamtme
constante c de la formule(2.2) indépendamment
de t.LEIBIE
2.3.- Soit
T 0 etsupposons que pour
tout f ex 1 il existe u6Uunique
alors
pour y ~.1 existe ü e Utout t avec
Dém.
On sait parhypothèse
que le lcmmc est vrai pour t =l. Soit t fixé t+to
ot soit T : ;’ -> Ul’application
queà
fait cor-respondre 1 t unique
u E U tel queSoient alors
grâce
au lemme2.1,
T est donc une contraction et il existe alors un
point fixe u e
U tel queDémonstration du
théorème 2.1.’
Grâce
aux lemmes 2.1 et 2.2l’hypothèse
du lemme2.3
estvérifiée
si°’i°° =
0 ;
alors(2.7)
est vraie pour0 t ~ t, ;
pour Tto l’hypothèse
du lemme
2.3
est donc vérifiée et~2.7~
est vraie pour0 6
t 62to’
etainsi de suite
jusqu’à rattraper
la valeur t = 1c.q.f.d.
COROLLAIRE 2.1.- Soit
a(u,v)
uneforme bilinéaire
x X
et soit a(u,v) éoercitive
surde
X,
c. à d.Soit U un ensemble convexe et fermé contenu dans une -- ...
variété linéaire
e - affinejparallèlc
à il existe alors un et un seul u E U tel queDém.
Soitge X - XO
tel que : U cXo
+ g ; alors l’ensembleU( 1) = U-g
est convexe et fermé dans
X, ;
deplus
pour tout on aest le
cône
convexequi projette
del’origine
deX.
l’ensemble...,
u-g
Par
hypothèse, grâce
authéorème 2J
il existe CX 0
tel que(il
faut observer quo pour gfixé
dans;C, 4’
fBA->a(g,
est parhypo~-
thèse une forme
linéaire
et continue sur~~~ ~ ;
si l’on pose u =~-g
on a alors
c.q.f.d.
1
3. Quelques applications
duu théorème 2.1.1.
Considérons
leproblème
de Dirichlet nonhomogène
avec et g dans
l’espace
des traces des fonctions deH 1 ( Q ) (Rappelons
que 1 t on dit que u,vE H1( P )
ont lamême
trace sur dansx ( Q )
siSoit alors U la
variété
linéaire(affine)
den1(Q)
des fonctionsayant
la même trace g sur3 ~ .
Il est bien connu que la formeest
bilinéaire
et continue sur et coercitive surH§(Q )
et on utilisant le corollaire 2.1 on obtient donc Inexistence de la solution du
problème
de Dirichle t nonhomogène.
2. Soit E un ensemble contenu
dans Q; considérons
l’ensembleconvexe et fermé U de des fonctions u
qui
satisfontl’inégalité
u ~ 1
sur E au sens doHo ( 0 ) .
Evidemment la forme
est
bilinéaire
i continue et coerci tive surH1o(Q) 0
xH§(Q).
0Il existe alors une et une seule telle que
il est
évident
que Vu
contient le
cône
des fonctionsv
0 sur E ausens de
H 0 1 (Ç),).
Il est naturel de savoir si u = 1 sur E au sens de
Hl 0 ( ç~ ).
Ona
évidemment
ondémontrera
que u .En
effet, puisque U E- Vu’
on au
mais il résulte aussi de
(3.3)
et on a :
Puisque a(u,v)
est une formelinéaire
avec latopologie
usuelle
et,
deplus,
estpositive
sur le cône des fonctionspositives
sur,D ( Q) grâce
à unthéorème
do Schwartz[20,
t.IR.29].-il existe
unemesure
positive
telle quePuisque
u = 1 sur E eta(u,v) =
0 si v a lesupport dans E,
on
déduit
que lesupport
dep.
est Cette mesure est lacapacité
de E par
rapport
à la formea(u,v)
et àl’ ouvert Q .
3.
Ondémontre
laproposition
suivante : PROPOSITION~.1.
Si uet
v sontL
w =
est une
sous-solution de l’opérateur
L.Dém. Soit
U l ’ ensembledans
et
9 (x)
=w(x) sur
U est convexe etfermé. Grâce
au corollaire1
2.1 il existe une et une seule
f1
eU telle queEvidemment
V
CH~ ( Q )
contient lecône
des fonctions4JE;i) ( Q )
avec
Ç (x)
0 alors de(3.5)
on déduitet Q
est donc une sous-solution del’opérateur
L.Si l’on
pose (, ==
on a11 s: t:.
Eneffet [ = max(u, 11)
é Ugrâce
à ladéfinition
deU ;
deplus t - 11
eV11 ~. ~~ ~ ·
on a donc11ais, puisque
u est une sous-solution del’opérateur L,
on a aussi :
d t
où 1 = ? ,
Alors u = wentraîne n
= u = wpuisque 11 u ’0 .
Evidemment et de
plus et, grâce à ~ ~, ~ ~
mais, puisque
v est une sous-solution del’opérateur L,
si v ~ v,on a aussi :
donc
a (w -1’)’ B’1 - TI)
0d’où w = n
presquepartout dans (pour
lamesure de
Lebesgue)
c.q.f.d.
On a le corollaire suivant :
COROLLAIRE
3.1.
Si uest une
sous-solution del’opérateur elliptique LJ
pour tout k réel
est une sous-solution de
l’opérateur
L.~1- 5.
4. On
démontre
la suivant :THÉORÈME 3J. Sort une sous-solution
del’opérateur elliptique
L,
on a :Démonstration.
SoitO =
max u,grâce
au corollaire3J
dQ
est une sous-solution de
l’opérateur
L. Alorsavec
%l(x) >
0dans Q
et aussi enprolongeant
parcontinuité
et donc
Avec le même
raisonnement ,
on obtient : ~THÉORÈME
unesupersolution
del’opérateur elliptiQue
wwrr.r
L ; alors on
a :4. Hajorations
dansLP
des sous-solutions.Nous aurons besoin du lemme suivant :
tp( t)
une fonctiondéfinie pour 110n négative et
non
décroissante
telle gue si h >k b If 0
C, Q(, r3 étant des constantes positives.
Alors
fl >
1 l’on a~
(ii)
l’on a1
ou
Dém.
Onconsidère
la suitede
(4.1 )
l’on aOn
démontre
parrécurrence
sur s queLe cas s ~ 0 est
évident.
Supposant
vraiel’inégalité (4.7)
pour s, on ladémontre
pours+1.
En effet de
(4.6)
on aet
grâce à (4.3)
l’on aet,
pour s -> + oo , on a lerésultat. 1
(ii)
Onconsidère
la suite kQ(
s
=
ko
+s(ce) ;
de(4.1)
on tireet
Soit h >
ko
et soit s un entier tel que.
alors
ou
(iii)
Onpose :
et on obtient de
(4.1~
par
conséquent,
si h = 2k on a :et,
pour tout entier s :où
La fonction
~(t)
es t doncbornée
et alors de(4.8) découle (iii).
c.q.f.d.
Soit L
l’opérateur défini
dansle §
1(on peut
observer que pourdémontrer
lerésultat
dece §
on utilise seulementl’inégalité
degauche
de
~1,~~, c. à
d. :et soit
u(x)e (x)£H H1(P) 0 )
la solution duproblème
de Dirichlet pourl’équation
c’est-à-dire
ou, ce
qui
revient aumême
THÉORIE 4.1.
Soit la solution d1
avecTHEOREME 4.1. Soit )
lail existe alors
uneconstante
K =K(p,n)
telle~~.) si p >
non a :
(ii) si
p = n on a :Dém.
Pour kréel >
0considérons
la fonctionalors, grâce
aulemme 1.1 veH~(Q). (En effet,
la fonctionest
uniformément lipschtizienne).
Grâce
à~4.11~
et au fait que siv 4
0 alors v = u , on a :xi x~
de
(4.9)
ildécoule
et
grâce
àl’inégalité
deCauchy
on aoù
Grâce
auxinégalités
de Sobolev pour les on a :où
S est une constantequi dépend
seulement de n(on peut démontrer
que~
étant
la mesure de lasphère
unitaire danse).
En utilisant
l’inégalité
deHbldor,
on a :et de
(4.15), (4.16), (4.17)
on tire :où,
cequi
revient aumême
Soit
maintenant h > k >0 ;
alorsA(h)
CA(k)
et dansA(h)
on ah ;
on obtient donc :En
conclusion,
l’on a :où
Grâce
au lemme(4.1~, où lf(k)
= mesA(k),
on
déduit :
si alors
(ii)
si p=n(c. à d. alors
mes Q
ou
et,
parconséquent, d’après
unargument
standardalors
Pour
démontrer complètement
le cas(iii)
nous utiliserons lethéorèmes d’interpolation
de Marcinkiewicz.--
Considérons l’application où
f . = est
linéaire et, grâce à (4.20),
dutype
fi = (0,...,0,f
ifaible
(p,p*)
si2 p
n ; alors G est aussi dutype
fort(p,p*)
si 2 p n ; le cas p = 2
est une conséquence immédiate
desinégalités
de Sobolev.
c.q.f.d.
Introduisons la
définition suivante :
’
DEFINITION 4.1.
Pour préel
> 1 on dit ue faible s’ il existe une constante A > 0 telle quela
plus ta constante
A étant la norme de f dansL?(Q)
faible.On
démontre
facilement les inclusionsalgébriques
ettopologiques :
1
DEFINITION 4. 2. Pour
p > 1 s 1 il existe une
constante B > 0
telle que
pour tout ensemble mesurable Kc Q
l’ on a :Il
la norme de f
étant le plus B1 / e-0
est un espace de Lorcntz.
On a la
proposition
suivante :-
PROPOSITION
4.1.
Pour p > 2Ï-P(Ç~) est isomorphe a Q )
faible.Dém. Soit fELP(Q)
faible pourp > 2 (alors f E é ( Q ) )
et soit Kun ensemble mesurable
C Q .
Alors pour tout a > 0 l’on a :En choisissant l’on a :
Soit on a :
donc
d’où
Le cas
(iii)
duthéorème 4.1 peut ~tre su’bstïtué
par laproposition
suivante :
PROPOSITION
4.2. Soit
solution de - .. ">W.. " « "-& a .":f.,E LP( Ç?),
1
2 p n,
alors faible et il existe K =K(p,n) telle
Démonstration.
Il fautchanger
très peu dans ladémonstration
duthéorème 4.1.
Au lieu l’ on a :-
on
répète
alors le même raisonnementqu’avant
et l’on obtient au lieu de(4.20,
1d’où (4.21 ).
On
peut
se demander si uneinégalité
dutype
suivant est vraie :avec q =
q(p).
Dans le cas des coefficients
réguliers (4àa~)
est vraie pour q = p et elledécoule
du théorème deCalderon-Zygmund.
Dans le cas des coefficients discontinus on
peut démontrer
que lafonction
q(p) dépend de ’
et l’onpeut
seulement dire queq(p)
>2 ;
deplus
on
peut
donner desexemples qui
montrent queq(p) ->
2 si 1 -> 0. Tout ceci estdémontré
par N.Heyers
Il est bien connu que
l’opérateur
L est unisomorphisme
deH1,2
sur
H -1,2
;l’opérateur qui
à faitcorrespondre
est
l’isomorphisme
inverse de L et il estnoté
avec G.Si ~
estl’espace
des fonctionsqui vérifient
la condition(4.13)
on
peut
alors énoncer lethéorème 4.1
de lafaçon
suivante :1
THÉORÈME 4.lt 2pn
Gest linéaire et
continu de dans(ii)
Sip = 2
G estlinéaire, et continu
de dansüi Si p >
n G estlinéaire
et continn de~ ~’p~ ~ ~
dansDÉFINITION 4.3.
Pour f 6Li (P)
on définit1’ opérateur
G*f = u utilisantla relation
Alors du
théorème 4.1’, (i), (iii)
on a pardualité :
PROPOSITION4.3. ( i ) Si
et de plus
Dans la
proposition 4.3 (ii)
on nepeut
pasprendre
r = mais onpeut démon-
trer la
proposition
suivante :PROPOSITION
4.4.
Si alorsDémonstration. Grâce
àl’inégalité
deYoung (v. [5J p.111)
on a pourtout
C9 > 0
alors si l’ on pose dans
(4.23)
K étant la constante du
théorème 4J ;
; on a :par
hypothèse.
Alorsgrâce
à ladéfinition
de G* on aavec n’
avec n’ f = 1 * =
iY-1 c.q.f.d.
Remarque
4.1. Plus loin ondémontrera
que sous deshypothèses
convenables derégularité
surQ
alors on a Glinéaire
et continu pourp >
n deÈ-1,p ( P)
dans
C~(Q) ;
pardualité
alors G* estlinéaire
et continu del’espace ~
des mesures à variation
bornée (sur Q)
dansn1 ~(Q)
avecr n"1 ’*
Enparticulier
on a pour5
la fonction de GreenG* à Q),
r(Voir n09).
y Yn-1
4.2. On a
donné
unedéfinition
de solution que l’onpeut
dire(vraiment)
faible duproblème
de Dirichletdans Q
L u = f aussiquand
fE
LP( Q )
pour(ou
bienquand
f est une mesure à variationbornée).
n+l
Cette solution a été définie par dualité de la solution faible variationnelle.
On
peut
se demander si Lu = f avec avecP
2 estéquivalent
La
réponse
estnégative
comme nous le montrel’exemple donné
par J. Sprrin[21 ].
5. Majorations
localesdes
solutions.Considérons
l’opérateur elliptique
et supposons dans ce
paragraphe
Sans
perdre
degénéralité
onpeut
supposer aussi n > 2.On suppose, pour
simplifier,
que a.. = a... Autrement il faudrait -LJ J3-supposer aussi
Soit
I(x, p)
la boule de centre x et rayonP ;
on poseOn a les résultats suivants :
THEOREME 5J. Soit u(x) une sous-solution locale de (5.1) :
sixéo
.2i
alors il existe une telle ueCOROLLAIRE
5.1.
Soitu(x)
unesupersolution locale de (5.1) ; si x£Q
et
I(x,R) C Q
on a alors: -.En effet -u est alors une sous-solution et
de (5.3) découle (5.4) ;
enfinévidemment
on a : éCOROLLAIRE 5.2. Si
u(x)
est une solution locale deLu = 0,
on a alors :Avant de
démontrer
le théorème5.1
il fautdémontrer
le lemme suivant semblable au lemme4.1.
est une fonction
réelle nonnégative définie
pourh > k et non croissante
en hp
fixé et nondécroissante
our
h .c,
0 , P , y étant constantes positives avec B
> 1 ; alors pour toutDémonstration.
Onconsidère
les suiteset lton
démontre
par récurrence sur s queLa
(5.9)
est vraie pour s = 0. On la suppose vraie pour s et on la dé- montre pour s + 1. En effet de(5.6), (5.8)
et(5.9)
l’on aAlors si s ~ +00 on a
(5~7)
n d
LEMME 5.2. Si
v est unesous-solution locale non négative
del’operateur
elliptique
L 0 et sia £C1o(Q)
Démonstration.
Parhypothèse
l’on aAlors en
posant cp = a2 v
on aen utilisant
(5.2)
etl’inégalité
deCauchy
on obtient alors~5.~0~.
COROLLAIRE
5.3.
Avec les mêmeshypothéses
du lemme.2
on aoù
S est une constantequi dépend seulement
de n.En effet en utilisant
l’inégalité
de Sobolev pour les fonctions deH~(Q)
on a,grâce
au lemme 5.2:COROLLAIRE
5.4.
Avec lesmêmes hypothèses
du lemme5.2
on a?
1 S foend seulement de
n.En
effet
y del’inégalité
d’Hôlder on aDémonstration
duthéorème 5.1,
u étant une sous-solution la fonctionu = u
_{u~k
est une sous-solution nonnégative (Prop. 3.1).
Soitavec a = 1
dans Q(x, p)
et CX = 0 hors deQ(x,R) où
~
R(il
faut remarquer que,grâce
auxhypothèses,
on aI(x, P)
pour du corollaire5.4,
on tireoù
; on a aussiSi l’on pose
on obtient alors
Soient §,n
deux nombres > 0 que l’on fixeraplus
avant. On aOn
choisit ~ et TI
defaçon
que0
doit alors satisfairel’équation 8 ~~c~ ~ ~
= 0qui
a une racineon
peut
alors fixer et enposant
alors :
-
~5.1~~ peut
s’écrireoù
. 1
;
grâce
au lemme 5.2 on a pourB., -2.P
avec où K
dépend
seulement de n et-~ .
J B
THEOREME
5.2.
Dans le théorème 5.1 au lieu de5.3 on
a :k.
est un nombreréel quelconque,
On
répète
la même démonstration du théorème 5.1jusqu’ à
obtenir(5.14) ;
on utilise alors le lemme
5 , ~
avecka
au lieu de 0 et onobtient (5.15).
THÉORÈBE 5.3..ê..Q!i
et soit mve sous-solutionde
5.1
telle ueu
au sens desur-
Alors
est valable
siko
>êJ? .
JIl suffit de remarquer que la
démonstration
duthéorème 5.1
est encore valable dans ce cas si l’on supposek~
>Î
defaçon
que u - soit nulle et que le lemme5.2
soit valableConsidérons
maintenant les solutions del’équation elliptique
avec
f . 1 E Zp~ ~ ~ , p >
2. On a alors le théorème suivant :THÉORÈME 5.4.
siu(x)
est une solution localeil existe
une constante
i~ ~. K~ ~ ,n~
telle que si l’ onait,.
siavec
Démonstration.
Soit v la solution dans del’équation (5.16:
et posons :
u = v + w
où
w est une solution dansQ(x,R)
deInéquation
Lw = 0.Grâce
authéorème 4.1 (i), (iii),
on a si2~ p n :
:et si
p > n
Grâce
au corollaire~.2,
on aen utilisant
l’inégalité
deHolder,
on n si 2 ~p
net si
p > n
On a aussi
2-- p n
et donc de
(5.19), (5.20)
et del’inégalité
on
obtient (5.17).
Si
p > n
en utilisant(5.19), (5.21)
etl’inégalité
on obtient
(5.18).
Avec la
même démonstration
on a :THEOREME 5.5.
Soit et soitu(x) une solution de Sur
1
lesinégalités valable
si x -x 0
c-t RRo *
6.
Une famille_de sous-ensembles deQ.
DÉFINITION 6.1 Soit Q
un ouvert deR
uneconstante positive
On dénote
par la familledes ensembles E C chaque v f: C (Q)
nulle surE,
l’on ait :1
Si
E£P(B,Q),
et v=0 est valableSi
EE’:Np,0.),
et v = 0 surE, ( 6 , 1 )
est valablepresque
partout dans
On admet
içi
lethéorème
suivant 1THEOREME 6, 1 .
Si v éH1 ( Q )
Qt v = 0 sur E avecE é 9 ( fl , Q ) ,
ilTHEOREME
6.1. Si ) ...,.,.,..,..-r.,-
E£ P(B,Q), il
existe
alors une constantep1
telle queEn effet le
théorème
6.1 est uneconséquence
do ladéf. 6.1
et durésultat
suivant de la théorie dupotentiel.
"Soit
o
une mesurepositive
àsupport compact
et soitle
potentiel engendré par ~L .
Il existe alors une constante C =C(n),
telleque
Pour la
démonstration
do cerésultat
onpeut
voir A.Zygmund [30 ]
ouG.
Stampacchia [23 ; Appendice].
THEOREME 6.2. Soit Q
un ensemble convexe. SoitM(9) la famille des
sous-ensembles
deQ tels
Il existe alors
une constante r3=~(n~Q)
Dém.
Soitv e C ( Q )
nullesur E ;
· si alors la formule(6.1 )
estévidemment
vraie. Soitx ~E -
onconsidère
la fonction r~,->v(x
+r £ )
avec
où Sn
estl’hypersurface
de lasphère
unitaire, SoitPour
et si R est tel que
x + R£ éE
l’on aet, donc,
si d là est la mesure surS n , puisque lx-ti n-1 drd w
=dt,
l’on a :
-
Il suffit alors de
démontrer
que la mesure(n-1 )-dimensionnelle de L ,soit
est
bornée inféricureeont.
Eneffet,
on a :Donc
De
(6-4),
ildécoule
alorsc’est-à-dire
THÉORÈME 6.3.
Soit et soitstil existe deux constantes
kQ et 8 ,
avec0 9 1,
telles q uealors, si
9avec
Dém.
Grâce
aux théorèmes~, ~
et6.2,
enposant 0-::::
h - 1c -c et en faisant ~-~~,
l’on a :dtoù lo
théorème
c.q.f.d. 1
d’où
lethéorème
En utilisant
l’inégalité
do Schwartz on a :COROLLARE
6.1.
Sous_mêmes hypothèses
DÉFINITION 6.2.
Un ouvertborné ost dit B~(Q)- admissible
s’il existe deuxconstantes p 2t Po PPo ~1
ait :
’On
peut
aussi direque Q
estH~(Q)- admissible
si pour toutp Po
et et pour touto nulle sur
on a : 1 1 B 1
DÉFINITIon 6.3.
On ditqu’un,
ouvert bornéQ do #
est de classeS~
s ’il existe deux cons tantes 0~1
ot Po
pourtout
et touton ait
-.Grâce
authéorème 6, 2 q
s ’il existe ex avec 0 Éx 1 tel queQ
soit de classeS , Q
est alorsH’(P 0 )-
admissible.Avec la
même démonstration
duthéorème 6.3
et du corollaire6.1
on a lethéorème
suivant. tTHÉORÈME 6.4. Soit
avec et scitQ
H~(Q)- admissible ;
siu(x)
est nulle sur alors les for-mules
(6.5)
et(6.6)
sontvalables pour
h > k > 0.En utilisant les
inégalités
de Sobolev pour lespotentiels
on a :THÉORÈME 6.5.
Si v ~, v -= 0 surE,
avecQ ) ,
alors il existe une constante(3 t
=telle
Où
On
démontre
maintenant uneinégalité qui généralise l’inégalité,
bienconnue, de
Poincaré.
THEOREME
6.6.
Soit 11 un ouvert convexe etborné
deRn
et soitu x
unefonction de
H1,p(A) (1 p n) ;
ilexiste alors
une constante K =K(n,p) ,
telle
où U.
est la valeur de usur A.
Dém.
Onpeut
se borner à supposer que parce que, parcontinuité
l ’ on obtient(6.8 )
siSoit
y
un nombre tel que .Puisque
et les mesures
où y- Y
et sontnulles, sont > 1 2 mes
2A ,
on a,
grâce
auxthéorèmes 6.2
et6.5
=
K(n,p~ .
tiais, puisque
et,
encore, parce queon
COROLLAIRE
6.2.
Sou.s les mêmeshypothèses
du théorème6.6,
il existe une ait :Il suffit d’utiliser
l’inégalité
deioôlder,
pourdéduire (6.9)
de(6.8).
7.
Continuité hblderienne des solutions.Lemne 7 , 1 .
Soit h ~...>y (h)
unetelle ue
siko
k h M l’ on ait : -.où C sont des
constantes positives. Alors
liml(> (h) = 0 et,de
’.""’
1- ’.~""""
;
si
->
8
Démonstration. Puisque
on a:
en sommant pour s -
1 ,...,
N et enremarquant
que l’on a :d’où
(7.2).
THEOREME 7.1.
Soitu(x)
unesolution locale de l’équation elliptique
Lu==0.
Puisque u(x) est bornée (v. Corollaire,5.2)
Supposons Que :
avec
alors
Démonstration
e avec a = 1 1 dansQ(x,R) ; alors,
0 a w. a,rv .9
grâce
au lemme5.2,
on a :grâce
au corollaire6.1,
on a aussi pour h > k :et