partielles – École Polytechnique
C. F OIAS
R. T EMAM
Solutions statistiques homogènes des équations de Navier-Stokes
Séminaire Équations aux dérivées partielles (Polytechnique) (1978-1979), exp. n
o10, p. 1-17
<http://www.numdam.org/item?id=SEDP_1978-1979____A10_0>
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SEMINAIRE GOULAOUIC-SCHWARTZ
1978-1979SOLUTIONS STATISTIQUES HOMOGENES DES
EQUATIONS DE NAVIER-STOKES
par C. FOIAS et R. TEMAM
Exposé n°
X 23 Janvier 1979surtout
développée
comme un domaine de laphysique théorique
et.expérimen-
tale,
dont le cadremathématique
estresté
vague- Cedéveloppement
rcpocpsur
l’hypothèse
que les moyennesstatistiques
desgrandeurs physique>
re-marquables (vitesses, énergie,
lespectre
del’ énergie,
etc... ; voir[2:, Ll9])
ont despropriétés spatio-temporelles déterminées (par
lesdonnées physiques
ouexpérimentales
del’écoulement envisagé).
Ainsipour contruire un cadre
mathématique rigoureux
pour cedéveloppement
ilfallait introduire dans les
équations
de Navier-Stokes desélément- aléatoires, d’écrire
les nouvelleséquations,
lesrésoudre,
etc... Lavoie la
plus simple était
deconsidérer
leséquations
de ;comme une
"équation différentielle"
dans un espace fonctionnel H dont ladonnée
initialeu(0)
= u satisfaito
où p
est une mesure deprobabilité
dansH,
et dedéterminer
etd’étudier
Ce programme
initialisé dans [13J,
aété développé
d’unemanière
mathéma-t i.que rigoureuse
y[11J,
aété
ensuiterepri s , généralisé
etapprofondi
par des nombreux auteurs(voir
parexemple [3=,
~ 1 ~ , ~ 24~ , ~ 4~ , ~ 25~ , ~ 17~ , ~ 26~ , et c ... ) .
Tout e f o i smême
dup o i nt
devue
académique,
lesrésultats mathématiques
obtenusjusqu’en
1977 neconcernaient pas le cas le
plus étudié
dans la théoriestatistique
de 1 ;turbulence notamment celui de la turbulence
homogène
C’est seulement en 1977 que M. I. Visik et A. V.
Fursikov ,26--ï
sontparvenus
à
prouver quelorsque (voir (1.2) )
esthomogène
H c --
L21 ( R3)3 et li
est invariante parrapport à
toutes les translationloc p pp
spatiales)
onpeut
construire deshomogènes (pour
toutt’-0)
tellesque
"( 1. 3)
soit vraie". Leurconstruction, tout a
faitingénieuse,
basée
sur une modification deséquations
de Navier-Stokesenglobant
nneviscosité
artificielle et unepénalisation,notamment
elle estbasée
surl’étude
dusytème
qui
estproche
d’une modification deséquations
de Navier-Stokesproposée
en
C221
pourl’analyse numérique
de ceséquations.
Il semble bien difficile d’utiliser
(1.4)
pour endéduire
les estimationsspectrales
detype Kolmogorov (voir [l4], [2,], [l9], [5], [2l])
pour la distribution de
l’énergie u(x).u(x)
parrapport
aux solutions~t .
Le but de cet
exposé
est deprésenter
une construction naturelle et directe des solutionsstatistiques homogènes , plus simple
etplus
maniable que celle
de [26], qui
enoutre, permettra
de formuler lesproblèmes mathématiques,
presque tousouverts,
reliant leséquations
deNavier-Stokes aux
modèles phénomènologiques remarquables
de ,R. Kraichiianet
de
U.Frisch,
P. L. Sulem et M.Nelkin [121, décrivant
d’unemanière empirique convainquante
lecomportement
dans l’intervallespectral
inertial d’un
écoulement turbulent.~
,§
2. SOLUTIONSSTATISTIQUES PERIODIQUES
Considérons
les espaces fonctionnelsmunis des .. semi-normes **
.
Le sens
mathématique
des termesutilisés
dans cette introduction seraprécisé
dans la suite de cetexposé.
’°
Les
produits
scalairesassocies
seront paroù
a ~ bévidemment
ces espaces sont des espaces deFréchet.
Pour 0 L oo soitH(L)
etH1(L)
les sous-espaces?respective-
ment de
H
etHl1 oc respectivement, formés
par les upériodiques
depériode Ln, c’est-à-dire
tels quemunis des normes
respectivement, H(L)
etH1 (L)
sont des espaces de Hilbert. PourU E R ,
soit
HU(L)
lasous-variété
affine deH(L)
formes par lesu6 H(L) vérifiant
la conditionPosons aussi
H1(L) -
uH (L)
un H1(L) ;
sur est une norme1 1 0
1
Q
équivalente à
celle deH1(L),
1indiquée
dans(2.3). Dans [111 (voir le §§
I.1, 3
etII. 2. 3)
on adémontré
lerésultat
suivant :Soit p
une mesure deprobabilité, borélienne (c’est-à-dire,
définie
sur lesparties boréliennes
deH )
oc telle quepour certains
Alors il existe une famille
... -1 ,. 1
de 1- -B mesures de
probabilité,
,boréliennes
-- _dans H,
loc , telle que’ ’’
L’énonce
de cerésultat
deCll-J
estréduit
icià
une forme correspon.dante
à
nospréoccupations
dans cetexposé.
et
oÙ :
R est une fonctionnelle telle que sadifférentielle
deFréchet
u1 1
’(u)
dans H(L)
soit continue etbornée
de dansH1(L) .
o U o
En outre
quel
que soitRemarquons
que(2.10)
est une formedifférentielle rigoureuse
de la
définition (1.2, 3).
En effetsi lit était définie
par(1.2, 3),
alorspour une
fonctionnelle ~
commeci-dessus,
on aurait :où u(t)= u(.,t)
est la solution deséquations
de Navier-Stokes(1.1) à
valeurs
(pour
tfixé)
dansHU(L),
auxdonnées
initialesuÉ H U (L)
(évidemment
cettedéfinition
aurait un sens seulement si une telle solutionétait déterminée
par sesdonnées
initiales cequi
est encore,plus
de 40 ansaprès C181,
unproblème ouvert).
De(2.14)
nous obtenuns(toujours
d’unemanière heuristique)
d’ou (2-8)B
En vertu de ces
considérations,
la f amille est une solutionstatistique (des équations
deNavier-Stokes) à donnée
initiale rSi maintenant p, au lieu de
(2.5) vérifie
la condition moins restrictiveon
peut
construire une solutionstatistique [10too à
-donnée
initiàlep
qui vérifie ,
au lieu de(2.8),
la condition :L’idée
d’une preuve de cerésultat
est la suivante : on fait ladésintégration de Il
est une mesure de
probabilité
surEn.
. On montrequ’on peut
choisirdes solutions
statistiques (U E
auxdonnées
initialesil (U) telles
que tait un sens pour tout On
vérifie
ensuite que(2.9)
et(2.12,13)
sont
vérifiées
et que dans(2.10)
onpeut prendre
toute fonctionnelle 1-- ’-
:
H(L) F
R dont ladifférentielle
deFréchet ’
1 dansH(L)
est continueet
bornée
de dansH1 L .
----
et o nee
( )
.-
( )
**
Les deux
intégrations
parparties
faites ci-dessus sontjustifiées
(toujours
d’unemanière heuristique)
parl’hypothèse
depériodicité.
llil C’ telle t i 0 11 ~ ~
a p peI é e
d epériode L.
De(:2. 1 2 - 1 ;) )
i I v i ré. cil cm 0 n tPour
0 - Ko K1
s: co etu E H(L)
posonsest le
développement
ensérie
de Fourier de u. Alors enprenant
dans(2-10), ) )
avec des fonctions IR - IR convenables(2.10), $(u)
=2 0 Q(L) avec
desfonctions
: R convenableson obtient
l’identité
suivante :§
3. MESURES HOMOGENESIl est
évident
que siACHl oc
est borélien alors Ta
A est aussi
borélien-
Ainsisi u.
est une mesure deprobabilité, borélienne
dansH
, et siUne telle mesure a
plusieurs propriétés remarquables.
Nous nous borne-rons à indiquer
seulement cellesqu’on
utilisera dans la suite.pour un certain
Q = Q
o
=- la brn.
Alors il est facile de voir que pour-i r n
0 0 0
OL
Alors il est facile de voir que potir toutQ = ja,bl 1 intégrale
existeet
prend
une valeurindépendante
deQ.
En outre sipour
un j (=1,2,...,n)
et uneapplication
G’jouissant
despropriétés (3.4,5),
alors la valeur(3.6)
estégale à
0.Supposons
maintenant que lipossède
en outre l’une despropriétés
suivantes
pour un certain
Q= Qo (comme ci-dessus).
Enappliquant
la conclusionprécédente à
nous obtenons que
l’ intégrale ( 3. 8)
ou(3.9)
selon le cas, existe pour toutQ
et estindépendante
deQ.
On les notera resp.E (~).
Il estfacile de voir ensuite que
où
a >n/2
est arbitraire et Ca est une
constante ~
convenable. Ainsi0152
li est
concentrée
sur les espaces de Hilbertsi
(3.8)
est vraie etsi
(3.8, 9)
sontvraies,
et celaquel
que soita > n/2.
Concernant ces espaces
(3.12,13)
remarquons queet que
l’application identique
deH 1
dansH
estcompacte lorsque .> ( n .
p
OE 2Finalement il existe des
applications linéaires P a (L) définies
presquepartout
par
rapport à
~, deH
surH(L)
telles que presquepartout
parrapport à
et
(de
nouveau pour a >2)
pour toute suite
t
Cette courte
présentation
despropriétés
des mesureshomogènes
surHloc
est
inspirée de [26].
ques
propriétés
ontété indiquées
leparagraphe
2. Alors or,,aussitôt
que a - S CO est une solution dumême type quelque
soita
E R .
. Parconséquent
sialors
lit 1
0_ t- est aussi une solutionstatistique périodique,
depériode
L,
età donnée
initiale Il. Commet vérifie (2.16),
de(4.1)
ondéduit
aussitôt
que~t
esthomogène.
Ainsi on obtient que pour toute mesure de
probabilité,borél ienne
dans -
H
1 c - , satisfaisant(2.15)
et -(2. 6) (cette dernière étant équivalen-
te
à
il existe une solution
statistique [1J.t}O~ t ex:> périodique,
depériode
Let
homogène (c’ est-à-dire
telle queii t
soithomogène
pour toutdonnée
initiale p.Remarquons qu’ en
vertu4u paragraphe 3,
la relation( 2.19 )
dev i ent~
5. SOLUTIONSSTATISTIQUES
HOMOGENES(5.1 ) e(~)
m . .Soit p
une mesure deprobabilité, borélienne,
dansH oc homogène
ettelle
que :
Pour unfixé
et arbitraire posons1l~~~
est une mesure deprobabilité, borélienne,
’ dans ,q ui
deplus
est
homogène
etconcentrée
surH(L) (c’ est-à-dire,
vérifiant(2.1~».
Enoutre
on a aussi
Soit une
solution statistique périodique?
depériode L
homogène, à donnée
initiale?’
- Alors en vertu de(4.3)
et de(3.10, 11,
12~13)
ondéduit aussitôt
que pour toutf ixê,
on aoù CI -2
sont des constantesconvenables eta,> >n/2.
etintrodui sons
l’ espace ~2 (Ha )
desfonctionnelles $ :
R cont inues et telles queSoit en outre ’
définie
parEvidemment
Prenons un
point
adhérent
pour latopologie a«L~(0,T;e2(Ha»)’ ,
Alorsen vertu de
(5.5)
et dufait
quel’application identique
deH
dansH
estcompacte
ilrésulte (voir [8])
quepour une certaine
famille
de mesures deprobabilité, boréliennes,
dans
H loc
. Il est facileà vérifier
quet
esthomogène
pour tout t et aussi dedéfinir
Ft
pour toutt? 0,
par unprocédé diagonal
parrapport
à T).
Cette famille sera pardéfinition
la solutionstatistique
deséqua-
tions de
Navier-Stokes à donnée initiale
~.§
6. LIEN AVEC LA THEORIE DE LA TURBULENCE HOMOGENESoit
1
une solutionstatistique homogène
deséquations
Soit
de
rJavier-Stokes,
dont ladonnée initiale li
vérifie lapropriété (plus
restrictive que
(5.1»
Il en
résulte
où e1= e1(e0)
est une constanteconvenable,
et par suite que(2.21)
conduità
la relationoù (en
vertu duparagraphe 3)
lesentités
nedépendent
pas de Avec les notationset
(j
=1,2,3), (6. 3) s’ écrit
sous la formeJ 0 J 1
où =
. Sans restreindre lagénéralité
onpeut
supposerqu’il
0
existe des fonctions
telles que
(voir
leparagraphe 5)
pour
latopologie 1 (O,T;]R))
quels
que soientAinsi en
passant à
la limite dans(6.6)
nous obtenons finalementRemarquons
queDans la
théorie
de la turbulencehomogène,
une notion fondamen- tale estl’énergie
moyenne(à
l’instantt)
contenue dans les mouvementsdont le nombre d’onde est dans
ik ,k1[ (ou
dont"1’6tendue linéaire Spécifi-
.. 0 1
’
que"
est dans C’est exactement laquantité
introduite dan8
(6. -’j8,11).
Commek
estnon-décroissante
enk,
introduite dan,;
G.‘,,11).
Comme estnonydécroisnte
enk,
homogène *).
. Voici maintenant ladéfinition
d’une autreentité
fondamentale concernant la turbulencehomogène.
Pardéfinition l’intervalle [ko,k1J
estinertiel pour la turbulence
homogène représentée
par notre solutionstatistique homogène pendant
l’intervalletemporel [t ?t.j
o 1 si....
Ainsi si on admet
l’hypothese
et on suppose que ildécoule aussitôt
~ est constante en t pour
Un des
principaux problèmes
dans lathéorie
de la turbulence est dedéterminer
la forme de cette fonctionE(k).
Voici maintenant la
déduction heuristique
de la forme deKolmogorov [141
deE(k)
suivant lesidées
deKraiehnan [151, Frisch,
Sulem et
Nelkin rl2-l.
-1 On fait d’abordl’hypothèse
quedans [ko,k1] x[to,t1]
0 1 0 1on a
Ainsi
Par
conséquent,
p qreprésente
le travailmécanique
fait,o,k
ppar les
modes,
dont les nombres d’ondeestk,
sur les modes dont le nombre.
Dans la
théorie
de la turbulencehomogène
on faittoujours l’hypothèse
1 1-
d’onde 6[k)2kL?
onpeut
supposer que le transfert del’énergie
de:;-,modes de nombre d’onde k se fait seulement vers ceux de nombre d’onde
6[k,2k[ .
Mais si alorsl’énergie
desmodes,
de nombre d’ondek/2,
esttransférée
directement aux modes de nombre d’ondeIl
découle
quel’énergie transférée
des modes de nombres d’onde k vers ceux de nombre d’ondeprovient
seulement des modes de nombreL’énergie
moyenne contenue par ces modes est(donc indépendant
detE Et 0 t;).
On remarque que leshypothèses
faitesjusqu’ici peuvent être justifiées
par des estimations convenables(à obtenir)
pour(6.5). L’argumentation heuristique qui
suit estbasée
surune
hypothèse
sur lemécanisme
de la turbulencehomogène,
dont lajustification
devrait faireappel
auxéquations
detype (2.10).
Notammenton suppose que
représente
une vitesse moyenne des modes de nombred’ondeé [k/2,k], qui apparaissent
comme des formations du fluided’étendue linéaire 1/k.
Parconséquent
représenterait
letemps
moyennécessaire
pour que ces formations soient parcourues par les mouvements turbulents de leurs modesspécifiques.
Onfait
l’hypothèse
Yue
..k/2
de cettemanière
toutel’énergie ek
esttransférée
aux modes de nombre d’onde k. Par
conséquent
est
indépendante
demaintenant facilement que
C’ est la
célèbre
estimationspectrale
deKolmogorov, mentionnée
dans l’introduction. Comme cetteestimation entraine
alors
(6.16)
n’ estplus possible
pourk¿kd8
Ainsil’extrémité
droitek
de l’intervalle d’ inertie[ko,k1] "cioit" être s
kel,
«1 o 1 d
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