Séminaire Équations aux dérivées partielles – École Polytechnique
G. L EBEAU
Équations des ondes amorties
Séminaire Équations aux dérivées partielles (Polytechnique) (1993-1994), exp. no15, p. 1-14
<http://www.numdam.org/item?id=SEDP_1993-1994____A16_0>
© Séminaire Équations aux dérivées partielles (Polytechnique) (École Polytechnique), 1993-1994, tous droits réservés.
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Article numérisé dans le cadre du programme
EQUATIONS AUX DERIVEES PARTIELLES
EQUATIONS DES ONDES AMORTIES
G. LEBEAU CENTRE
DE
MATHEMATIQUES
Unité de Recherche Associée D 0169
ECOLE POLYTECHNIQUE
F-91128 PALAISEAU Cedex
(FRANCE)
Tél.
( 1 ) 69
33 40 91Fax
(1)
69 33 3019 ;
Télex 601.596 FSéminaire 1993-1994
EQUATIONS DES ONDES AMORTIES
par GILLES LEBEAU Université de Paris-Sud
Département
deMathématiques,
Bât. 42591405
Orsay Cedex,
FRANCE1. - Introduction
On s’intéresse ici à un
problème
modèle de stabilisation pourl’équation
des ondes.Soit
(M, g)
une variété C°° riemaniennecompacte,
connexe, à bord C°°8M, A
=Ag
lelaplacien
sur M pour lamétrique
g, eta(x)
ECOO(M,IR+).
Leproblème
d’évolutionpossède
uneunique
solution Eel (Rt, L2),
obtenue enappliquant
par
exemple
le théorème de Hille-Yosida àl’opérateur
non borné surl’espace
de HilbertOn vérifie aisément que pour À E
C, ReÀ fi:. ( a - Aa )
estbijectif
deD(Aa)
sur H.L’injection D(Aa) ~
H étantcompacte,
lespectre
deAa,
notésp(Aa)
estconstitué d’une suite
Bj
de nombrescomplexes
vérifiantRe À j
E oo;la fonction a étant à valeurs
réelles,
lespectre sp(Aa)
est invariant parconjugaison complexe.
On noteraEal
le sous-espacecaractéristique (de
dimensionfinie)
associé à la valeurspectrale
Pour
u(t, x)
solution de(1), l’énergie
de u à l’instant t est définie parXV-2 et vérifie
Rappelons
alorsqu’on
a les résultats suivants.Théorème 0. On suppose
a(x)
nonidentiquement
nulle.i)
SiâM~ ~ 0,
on a Re .1 0pour À
Esp (Aa ) ;
si DM =0,
À = 0 est la seule valeurspectrale
àpartie
réellenulle,
associée aux solutions constantes de(1).
ii)
Pour toutes données de(1)
vérifie lim =2013~-t-oo
0.
iii)
On suppose deplus
que lesgéodésiques
de M n’ont pas de contact d’ordre infiniavec
âM,
etqu’il
existe untemps To
> 0 tel que toutegéodésique généralisée
de M delongueur supérieure
àTo
rencontre l’ouvertlx, a(x)
>0~.
Alors il existe co, CI > 0 tels que(Les géodésiques généralisées
sont lesprojections
sur M des rayons C°° de MELROSE-SJÔSTRAND,
voirlm-SI-)
Le
point i)
résulte du théorème d’unicité de Calderôn pour lesopérateurs
réelselliptiques
d’ordre deux. Eneffet,
si A = 2w E réel il existef 0
0 dansHJ
tel que-A f
+ + =0, donc ce j
= 0et J (~ f ~2 - w2 J
=0;
siw = 0 on a donc
f
=Cte; 0,
ona uZ f
= 0 dansL2(M),
donc avec U =la(x)
>0}
qui
est ouvert et nonvide,
0 et = 0 d’oùf = 0, puisque
M estsupposé
connexe.
Le
point ii)
résulte dei)
trèssimplement
car®Ea’
est dense dansH, d’après [G-K].
Le
point iii)
a étéprouvé
d’abord dans le cas DM= ~
par RAUCH & TAYLOR[R-T], puis
dans le casgénéral
parBARDOS, LEBEAU,
RAUCH[B-L-R],
la démonstration utilisant defaçon
essentielle le théorème depropagation
deMelrose-Sjôstrand.
Deplus,
il résulte de
[B-L-R]
que s’il existe unegéodésique généralisée
maximale de Mqui
nerencontre
jamais
lesupport
de a, alors on n’a pas décroissanceexponentielle
del’énergie,
i.e.
(5)
est faux.3
Les résultats que nous décrivons ici
apportent
desprécisions quantitatives
au Théo-rème 0. Ils sont à
paraître
dans~L).
Pour ce
qui
concerne lapossibilité
pour lespectre
de s’accumuler sur l’axeimaginaire,
on a :
Théorème 1. On suppose
a(x)
nonidentiquement
nulle.i)
Il existe C > 0 telle quePlus
précisément,
pour À = -0’ +iw, w
eI~, 1
> 1 et 0 :::; 0’C
on a(ici
la norme de la résolvante est la normed’opérateur
borné surH).
De
plus,
pour tout k >0, il
existe C > 0 tel que pour tout(uo, ui )
ED(A~)
on aitii)
Soit M la surface de révolutionde R3
M= ( x, y, z ), x
=R(z) cos 6, y = R(z) sin6,
z E[- 1
+11
où la fonction(-1,1~ ~
z HR(z)
> 0 vérifieR(O) = 1,
jR(0) = 0, R(0) 0,
0pour z ~ 0 ;
on munit M de lamétrique
induite par et on suppose que la fonction a ECOO(M; R+)
nedépend
que de z et vérifie pourun a
C]O, 1[, a(z)
= 0pour Izi
0152,a(z)
> 0 pourIzi
> a. Alors il existe une suiteAj =
+ danssp (Aa ) avec 1
e N assezgrand
telle queavec
So
=min(b(+rx), b(-~x)),
où b est Ia- distanced’Agmon
définie par6(0)
=0,
=
()2
=(1
+R2) 12 -1). R2
En
particulier,
lepoint ii)
prouve que Festimation(6)
estoptimale
dans le casgénéral (donc
a fortiori(7)).
Demême, ii)
prouve que dans le casgénéral,
pour des donnéesappartenant
au domaine deA~,
on nepeut espérer
une décroissance deE(u, t)1/2
meilleure que
[log(3
+t)~ -~ .
XV-4
Le
point i)
est uneconséquence
del’inégalité
de Carleman comme dans le travail de ROBBIANO(R~ ;
lepoint ii)
s’obtient en écrivant leproblème
comme unproblème spectral semi-classique
où lepetit paramètre
h est l’inverse de lafréquence angulaire,
et en
analysant
l’effet tunnel entre lagéodésique périodique (x -
R(O) sin 8, z
=0)
et le bord dusupport
de a, dansl’esprit
des travaux de HELFFER-SJÔSTRAND (voir [H-S]
enparticulier).
Le deuxième résultat que nous obtenons étend le résultat de CoX-ZUAZUA
(voir [C-Z])
sur le calcul du meilleur taux de décroissance
exponentielle
en dimension 1. Pour R > 0 soitC’est une fonction
négative,
décroissante de R >0;
on noteD(oo) -
R --+ 00limD(R)
etD(O) =
limD(R).
On supposequ’il n’y
a pas de contact d’ordre infini entre lesgéodésiques
de M et le bord DM.D’après
les résultats deMELROSE-SJOSTRAND (voir [M-S])
pour tout po =(xo, uo)
ETM,
avec)tzo! 1
= 1(et
uoappartenant
audemi-espace
fermé défini par M si XO eam)
il existe une
unique géodésique généralisée
s Hx(s, po)
de M issue de po, i.e. vérifiantxo,
lim ~~s’P°~ x°
8 = uo, parcourue à vitesse 1. Pour t >0,
on poseC’est une fonction
positive
det, majorée
parqui
vérifietC(t)
+s C(s~
(t + s) C(t + s).
On noteC(oo)
= limC(t) (qui existe, t C(t)
étantsous-additive).
On aC(t) C(oo)
pour tout t.Soit enfin a le meilleur taux de décroissance
exponentielle
défini par(Ici l’espace H
=Hi g3 L2
des données deCauchy
est identifié aux solutions de(1)).
Alors on a le résultat suivant.
(Dans
le cas BA,1 =0,
lepoint i)
a étéprouvé
par RAUCH&
TAYLOR[R-T].)
Théorème 2.
iii)
Soit M la suiface de révolu ti on deI~ 3,
M= ~ ( x, y, z ~;
x =R( z )
cos8,
y -R(z) sin 8,
z E[-37r,37r]}
avecR(z)
= 2 - cos z. On suppose que la fonction a EC°°(M; R+)
nedépend
que de z et véritéa(z)
= 0pour Izl 2 , a(z)
> 0pour > ~ .
Alors on a a = 0 et
D(O)
0.Le
point
essentiel pour prouveri)
etii)
est l’obtention d’uneinégalité d’énergie
àhaute
fréquence (voir paragraphe 3).
Pourcela,
nous avons choisi d’obtenir cetteinégalité
comme
conséquence
d’un théorème depropagation
au bord pour les mesures de défauts(ou H-mesures~
de P.GÉRARD
ET L. TARTAR(voir paragraphe 2). L’exemple
étudiédans le
point iii)
montre que lespectre
dugénérateur
infinitésimal Apeut
ne pas contrôler le taux de décroissance del’énergie.
Cetexemple
utilise unetrajectoire hyperbolique
noncontrôlée
(le
cercle M fl z =0),
dont les variétés stables et instables sont connectées à destrajectoires hyperboliques
contrôlées.2. - Propagation
aubord de la
mesurede défaut
L’objet
de ceparagraphe
est de montrer comment onpeut
associer une mesure à unesuite ue de solutions de
convergeant
faiblement verszéro,
et de prouver l’énoncé depropagation
naturel de cettemesure.
On pourra consulter
[G-L]
pour uneapproche
différente des mesures de défaut pour lesproblèmes
aux limites detype
Dirichlet. Nous renvoyons le lecteur aux articlesoriginaux [G], [T]
de P.GÉRARD
et L. TARTAR pour uneexposition
de la théorie desH-mesures,
ou mesures de défauts microlocales.
2.1. - Géométrie
etconstruction de la
mesureTout
d’abord, près
deDM,
on choisit lesystème
de coordonnéesgéodésique
normal :(X’,Xn)
E 9M x[0, ro]
~ x E =dist (x, x)
où ro > 0 estassez
petit.
Dans cesystème,
lesymbole principal
de -~ est~2
+R~xn, x’, ~’),
etRo(x’,ç’)
=Rlxn=o
est la formemétrique
sur T* DM.On note ,A
l’espace
desopérateurs Q
de la formeQ
=Qi
+Qa
oùQi
est unopérateur
0 0
pseudo-différentiel classique
surRt x Af,
àsupport compact
dansRt x
M(i.e.
vérifiantXV-6
o
Qi
pour un p ECô (Rtx M)),
et où~a
est unopérateur pseudo-différentiel tangentiel
àsupport compact près
deRt
x DM(i.e.
où
Qa(xn)
est une famille CCXJ en xnd’opérateurs pseudo-différentiels
surRt
x etQa = ~ Qa ~
pour un~(t, xn)
ECo (R x ] -
ro,+ro[)).
On notera4(-9)
les éléments deA qui
sont desopérateurs
dedegré
s, c’est-à-dire tels queQi
etQa
soient dedegré
s.Soit X =
Ri
xM,
le fibré de rang dimX dont les sections sont leschamps
de vecteurs
tangents
àRt
xaM, bT *X
son fibré dual(le
fibrécotangent compressé
deMelrose) et j : -->b
T*Xl’application canonique.
Près deaX, bTX
estengendré
par les
champs at, ax, xn axn et j
est définie parOn note P =
ât - 0
+2a(x) Ot,
p =~~ ~2 - T2
sonsymbole principal,
Car P = savariété
caractéristique.
On poseOn a
Zlxn=o = ~(t, x’, o; T, ~’’, v
=0); 1 ~’l :5
et =~(t, x’, o; T, ~’, v
=0)} =
x
aM)
=Zlxn=o
UE où E est larégion elliptique
du bord. Comme pour Xn E[0, ro],
on a p =
e2
+R(xn,x’,ç’) - T2 , R > 0,
on aIl en résulte
que Z
et Z sont fermés dansconiques.
On notera5’Z,
S’Z les espacesquotients sphériques
qui
sont des espacesmétriques
localementcompacts.
Pour
Q
EAO, soit q
= sonsymbole principal
etAlors est bien
défini;
en effetq(t,x,r,ç)
esthomogène
dedegré
zéro en(7, ~),
etpour
dist (x, aM)
E, pour un E > 0petit,
estindépendante
deÇn,
donc pour xprès
deam
de sorte que est
indépendant
de v pour xprès
deD’après (4)
on aest localement dense dans
où
00(82)
est munit de latopologie
de la convergence uniforme sur toutcompact.
Soit I un intervalle ouvert borné de R et E x
M)
solution de Pu =0 ; près
dubord,
on a localement u E >0;
pour tout entier k. SiQ
E,~4° i.e.
vérifie
Q
= pour un cp EQ est
borné surL2(I
XM),
sur XM)
et les commutateurs
[V:r?3], [8t, Q] appartiennent
à,r4Î.
On poseOn a par
intégration
parparties
Soit à
présent uk
une suite bornée dans xM)
de solutions dePu k = 0, convergeant
faiblement vers zéro. Alorsu k (resp.
est borné dansx
aM (resp. H 12 I
x de limite faible nulle. Enparticulier
il résulte(I
x) (
p c( ))
Pde
(10) qu’on
aintérieur de
degré zéro,
0~(E)
1 àsupport près
deCar P, égal
à l’identité auvoisinage
deCar P n support (1 - ). D’après
la théorieelliptique
intérieure on a pour tout ESi
Q
=Qi
+Qa
EAÎ,
en choisissant E assezpetit
on aura 0 et on écriraQ
=xQ
+(1 -
=X~a
+(1 - X) QE
+(1 - X)Q(Id - E);
alorsXQb
est uno.p.d.
tangentiel, ( 1 - X) QE
uno.p.d.
intérieur et( 1 - x) Q(Id - E)
- 0 dansH1
fort pourtout p E En utilisant cette remarque on obtient pour M > 0
En
effet, ~(i~) >
-A1implique
= -M eta((1 -
(1- -M,
et il suffit donc de traiterindépendamment
les casQ
=Qi, Q = Qa.
Parexemple
dans le casQ - Qa,
ilexiste rp
E telle que ak -"+" ~k ~ ~k
= - o.Pour tout 6 >
0,
il existeBa
dedegré 0, Ca
dedegré -1, o.p.d. tangentiels
tels queQa
+(~l
+6)Id
=Bâ Ba
+Ca ;
comme 0 dansL2 fort,
car est bornéprès
du bord dansterme se traite
de même,
carlim SUPilUk Ilkt,
d’où(13).
On a aussi
En effet si
Q - Qi
+Qa,
avecx(xn)
Eé)
on aura 0 et(14)
est
conséquence
de(12) puisque
= 0 entraînequ’il
existe uno.p.d.
intérieur B de
degré -2,
C dedegré -1
tels que(1 - x) QE
= BP + C.Soit
a(A°) = lq
=a( Q), Q
eAD);
c’est un sous-espace vectoriel del’espace
desfonctions
C° homogènes
dedegré
zéro sur T*XB x~,
munit de la normeL"0,
etpossède
unepartie
dense dénombrable.D’après (13), quitte
à extraire une sous-suite de la suiteu~,
il existe une formelinéaire ~
sura( A 0)
telle queet par
(13),
on a(ql IqILlimsupllukll}l’
et = 0si q
=où Q
vérifie(14),
donc
$(q)
= 0 si 0.D’après (8)
et le théorème dereprésentation
deRiesz,
il existeune mesure de
Radon ,
surs2
telle queet m
estpositive d’après (13).
De même il existe une mesurepositive
/lcin surSZ, quitte
à réextraire une
sous-suite,
telle queet une mesure Ma sur
S(T*âX)
telle queCes mesures sont bien définies sur la restriction des espaces
précédents
àt E I,
et on ad’après (10)
où Ma est considérée comme mesure sur
SZ
vial’injection SZ.
Si la suite
u k
vérifie deplus
la condition de Dirichlet 0 alors 0trivialement,
et siQ = Qa
E,,4Î
est àsupport près
de xn =0, (t, x’, T, ~’’)
E£,
onaQu kborné
dansC°° (X)
donc lim =0,
de sorte que les mesures la et Pcin sontportées
par S’Z.Remarque.
La constructionprécédente dépend
apriori
du choix que nous avons fait d’une variable normaleprès
dubord, qui permet
de définir lesopérateurs tangentiels.
Uneapproche plus générale
consiste à travailler avec lesopérateurs
totalementcaractéristiques
de Melrose. Nous n’aurons toutefois pas à utiliser le caractère
intrinsèque
des mesuresprécédentes.
2.2. - Le théorème de propagation
aubord
On suppose
qu’il n’y
a pas de contact d’ordre infini entre lesgéodésiques
de lVl et lebord ~M.
L’espace
SZ a deuxcomposantes
connexes, définies par +T > 0. Sans restreindre lagénéralité,
on travaillera ici sur(T
>0) qu’on
identifie à(Z B (T = 2013’?))
qu’on
note(SZ)+.
On noteG(s)
le flotbicaractéristique généralisé
deMelrose-Sjôstrand
restreint à
(Z B X )
n(T = -1)
associé à P desymbole principal lçl2
-r2,
de sorte quesi p E
(SZ)+, t[G(s)(p)]
= s+ t(p)
pour tout s. On note(t, x, ~)
lespoints
de(S’Z)+;
sion a
(x,ç)
E= 2
et si x E( x, ~ )
Eet 1 .1.
On noteraalors par abus
ce
qui permet
de considérerG(s )
comme le flotgéodésique généralisé
surparcouru à vitesse 1.
On
peut
considérer la fonction d’amortissementa(x)
comme fonction sur SZ via laprojection :
M. On travaille ici avec a EC°°(M, R),
c’est-à-dire sanscondition de
signe
sur a.XV-10 Soit alors
x)
une suite de solutions dede limite faible
nulle, Il =
les mesures associées sur(S’Z), Il+
=21l~n
leursrestrictions
Théorème. Pour tout s E R on a
En d’autres
termes,
pour tout borélien B de(SZ)+,
on a~((?(s)(.B))
=IR H(s,p)d¡..t+
avec
H(s, p~
= exp -fô 2a(G(a)p)da.
3. - Preuve des points i) et ii) du théorème 2
Commençons
d’abord par vérifier a2min{2013D(0),C(oo)}.
Pour toutÀj
ESp(Aa) B {O},
ilexiste 1!
= EEa~
tel queAa u
= et =uo(x)
vérifie
l’équation
duparagraphe
1(1),
etE(u, t)
=e2t Re Àj E(u, 0).
CommeE(u, 0) =
+ est non
nul,
on aa -2 Rea~,
donca -2D(0). Sup-
posons
qu’on
ait a =2C(oo)
+4q
pour un 77 >0 ;
il existe alors B > 0 tel que pour toutu E H et tout t 2:: 0 on ait
Fixons t tel que
e-(a-2r¡)t;
on aC(t) C(oo) = 2 - 2q
et il existe doncun po E TM tel 7î.
Quitte
àperturber
un peu po, onpeut
supposer que la
géodésique généralisée 1
isssue de po n’a que despoints
d’intersection transverses ave DM sur l’intervalle detemps [-2t, +2t].
Par une constructiond’optique géométrique
standardprès
de q, onpeut
alors construire u solution duparagraphe 1 ( 1 )
telle que
E(u, 0)
= 1 etE(u, t)
>qui
contredit(1),
donc on a a2C(oo).
Pour vérifier a > on commence par prouver le :
Lemme 1. Pour tout T > 0 et toute >
0, il
existeC(s, T)
tel que pour toute solutionde
l’équation
d’évolution duparagraphe
1~1~
on aitPREUVE.
C’est uneconséquence
du théorème sur lapropa,gation
de la mesure dedéfaut au bord. En
effet,
si(2)
estfaux,
pour tout k~ >1,
il existeu ~
vérifiant)
et °Alors
u ~
est bornée dans xM),
I =[-2T, +?T J,
et converge faiblement vers zérocar 01 1 ® k k
Soit /-lIa
mesurepositive
sur S’Zassociée à une suite extraite de la suite
u k. Soit lî GJO,T[.
Commel’énergie
est unefonction décroissante du
temps,
pourtout (
ECg°(]0, 1][),
on a par(3)
Or
d’après
le théorème depropagation
de la mesure de défaut on aOr
p«sz)nt 6]0,7~[)
> 0(sinon u~
-~ 0 dans doncuk
-~ 0 dansHl(JxM)
pour tout J ce
qui
contreditE(u~, o)
=1).
CommeC(t),
définie auparagraphe
1(10)
comme infimum sur un
compact
d’une fonction continue est continue en t >0, (6)
contredit
(5)
pour 17petit,
d’où le lemme.o
Soit
A*
al’adjoint
deAu ;
on a0
A+2a ) Id et le spectre
de A*
a est le conjugué
du
spectre
deAa .
On noteE?
le sous-espacecaractéristique
deA*
associé à la valeur- J
spectrale À.
Soit H= Hô ® L2
et pour V > 1Alors
HN
est invariant paretAa
E une base del’espace
vectoriel dedimension finie g9
E!.
CD(Aâ)
on ’donc
0).
Soit H’ =L2 (f) H-1
etON
la norme del’injection
deHN
dans H’.On a lim
ON
= 0.Sinon
il existe une suite E = 1 et > 0.N--;-f-oo
XV-12
On
peut
supposer que uN converge faiblement vers u dansH,
et fortement vers u dansH’;
On a > 0 et(UIY)H
=0, Vy
EE , Vj.
Or ceci contredit le fait queJ
la famille des est totale dans
H, puisque -A*
a est uneperturbation compacte
del’opérateur anti-adjoint Ao (voir [G-K])).
On
peut
supposer >0,
sinon iln’y
a rien a démontrer. Soit7/ > 0
petit
etf3
définipar f3
+ il =2min{2013D(0),C(oo)}.
Choisissons T tel que4~C(oo) - C(T)j
7~,2log 3 qT puis
N tel quee-2TC(T), D’après
le lemme
1,
on a, en identifiant u E H à la solution duparagraphe
1(1)
de données u à t = 0donc
HN
étant stable par l’évolutiondonc
puisque l’énergie
décroîtSoit -y
un contour entourant{A~; ~V}
dans le sens direct et n =2013 Ji’ dA
leprojecteur spectral
sur 9 =1,VN;
alors n* est leprojecteur spectral
deA:
surù9
E.
donc pour tout uComme
WN
est de dimensionfinie, et {3 -2D(o),
on aEnfin la
décomposition (11)
étantcontinue,
il existeCo
tel queE(v, 0)
+E(w, 0)
Co E(u, 0)
et par suite(10), (11)
et( 12) impliquent
a >(3,
cequi
achève de prouver lepoint i).
Lepoint ii)
résulte de CHN
dès quelAj 1
> N(puisque
leprojecteur
IIprécédent
s’annule alors surEA; ),
d’oùd’a,près (10),
siC(oo)
> 0et (3 2C(oo),
pourN
grand
donc
D(oo) -C(oo)
d’où lepoint ii) (puisque
0 traite le casC(oo)
=0).
Bibliographie
[B-L-R]
C.BARDOS,
G.LEBEAU,
J. RAUCH :Sharp sufficient
conditionsfor
the observa-tion, control,
and stabilizationof
wavesfrom
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SIAM J. Control andOptimization,
vol.30,
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S.COX,
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