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Ce qui me frappe le plus dans cette affaire, c'est l'universelle et poignante tristesse du peuple. Il pleure. Il se scandalise. Il prie aussi.

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No 134 J. A. 13™* annéo Premier Journal Illustré Frlbourgool* L* numéro 60 eis

ORGANE INDÉPENDANT PARAISSANT UNE FOIS PAR MOIS

Bouleversement Un événement vient de bouleverser la conscience du peuple fribourgeois.

Tout le monde y pense.

Ce qui me frappe le plus dans cette affaire, c'est l'universelle et poignante tristesse du peuple. Il pleure. Il se scandalise. Il prie aussi.

Ailleurs, quand chose semblable ar¬

rive — car, hélas ! qui oserait jeter là première pierre ? — c'est le com¬

muniqué laconique dans les journaux.

Quelques explications officielles que chacun s'empresse d'admettre. Puis le silence.

Ici, c'est le drame. Le drame sur la place publique. Pas d'indifférents.

D'une manière ou d'une autre, tous solidaires. Pas de basse curiosité non plus. Cependant, la volonté d'y voir clair. Au-delà des déclarations offi¬

cielles. Qui disent ce qu'elles veulent dire. La vérité sans doute. Mais ne la disent que partiellement. Parce que autrement cela ferait trop mal. Ça fait trop mal à tous.

Vous me suivez bien ? Alors, vous serez d'accord avec moi ! Je vous le dis. ce peuple qui compatit, qui souf¬

fre. qui exhale sa colère. Ce peuple qui veut en savoir davantage... qui veut savoir... et qui, ce faisant, accepte de prendre sur lui les plus graves souffrances morales. Je vous le dis, un tel peuple est un peuple sain. Il est bon. Il est fort.

Et il peut, dans un redressement farouche, regarder n'importe qui...

dans les yeux.

L'âme submergée de tristesse, c'est cela que j'avais à vous dire aujour¬

d'hui. FR.

Ia' 11 janvier, le bal du TOS » été pliiK brillant que Jamal» (voir page S).

Dans ce numéro : Les défunts — Le bal du TCS — Les nouveaux commandants des régiments fribour¬

geois — Le salon des peintres et sculpteurs — Les nouveaux bâtiments des Ecoles Normales — La

presse agricole romande à Fribourg — La Ville de Fribourg et les routes nationales - Le Pont du

Gottéron — Le lait à la fabrique de conserves d'Estavayer — Ski.

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2 FRIBOTJRG-ILHJSTRÊ Janvier 1958 M. Arthur Maradan

Le brusque décès de M. Arthur Mara¬

dan, garagiste à Fribourg, qui dispa¬

raît à l'aube de la' soixantaine, a consterné ses nombreux amis. Car si ceux-ci étaient peiné de le voir tou¬

jours handicapé par un tragique accident dont il fut victime, avec les siens, en 1956, ils se souvenaient aussi de l'homme jovial et actif qu'ils con¬

naissaient depuis longtemps et, sur¬

tout, rendaient un hommage unanime à sa parfaite loyauté et à son grand cœur. Aussi garderont-ils le souvenir et sa physionomie si cordiale.

M. Joseph Lauper

Pendant 37 ans, M. Joseph Lauper avait travaillé en qualité de typo¬

graphe pour les maisons LAFAB et PAPRO S.A., à Fribourg, et faisait partie de la Société suisse des typo¬

graphes. Décédé dans sa 63me année, il s'était intéressé activement à la vie du corps des sapeurs pompiers, où il acquit le grade de capitaine et commanda l'un des trois secteurs de la ville. Comme à l'atelier, il avait prouvé là ses capacités et fait appré¬

cier sa personnalité à la fois simple et énergique qui lui avait valu tant d'amis.

M. Alfred Rey

t

C'était une figure bien connue à Fri¬

bourg et dans le canton. En effet, M. Rey, qui vient de décéder à l'âge de 60 ans à peine, après une longue maladie, fut pendant des années un collaborateur de la Loterie romande, distribuant dans tous les dépôts l'espoir de la fortune. Il prit ensuite une patente de cafetier-restaurateur et exploita successivement l'Hôtel des Chasseurs et le café du Lion d'Or, à Fribourg où de nombreux clients avaient su l'apprécier.

M. Oscar Schwegler

Plâtrier-peintre de son état, M. Oscar Schwegler, qui avait appris son mé¬

tier en Suisse allemande et l'avait ensuite perfectionné par différents stages, s'était établi à la Grand-Rue à Fribourg où il fit peu à peu de son fils son collaborateur. Aimé de cha¬

cun, estimé de ses collègues, il fut président de l'Association fribour- geoise des plâtriers-peintres et mem¬

bre de la commission suisse des experts professionnels. Une courte maladie l'a enlevé, à 61 ans, à l'af¬

fection des siens.

M. Antonin Sudan Dr. François Ody R. P. Paul Ducotterd Mme Eugénie Python

Malade depuis l'automne dernier, M. Antonin Sudan avait dû abandon¬

ner alors son travail â l'Imprimerie Glasson où il était ouvrier typogra¬

phe. Il y avait débuté autrefois dans le métier comme apprenti. Habitant â La Tour-de-Trême où il avait fondé un foyer heureux, il faisait partie des organes dirigeants de la Coopérative

€ La Prévoyance » et fut, un certain temps, président du Chœur Mixte. Il meurt prématurément à 42 ans, lais¬

sant le souvenir d'un homme courtois, simple et courageux.

Le Dr François Ody, chirurgien de renommée européenne, naquit à Genève. Mais il était originaire de Vaulruz. Après une carrière excep¬

tionnelle, répondant à l'appel du pays, il vint à Fribourg et, pendant dix ans fit bénéficier l'Hôpital cantonal de son dévouement absolu. Puis ce fut la clinique privée de Clarens, les li¬

vres étincelants, l'admirable sérénité dans la maladie, la mort. Il avait 61 ans. Après une vie pleine de tumultes, il repose enfin dans le cime¬

tière rustique d'Hermance auprès de son père.

Le Père Paul Ducotterd est né et a passé son enfance à Estavayer-le-Lac.

C'est là qu'il entendit € l'appel >. Mis¬

sionnaire des Missions étrangères de Paris, il passera trente ans, de 1923 à 1952, en Extrême Orient, au milieu de « ses > Chinois infiniment aimés, avec la guerre, la famine et la révo¬

lution comme fidèles compagnes.

Chassé de Chine en 1952, il voulut y retourner en 1957. Ce fut pour mourir à Formose, dans sa soixan¬

tième année, répondant à l'appel définitif du divin Moissonneur.

Mme Gustave Python, née Eugénie Jacquat, habitait Berlens où elle avait élevé une nombreuse famille qui l'en¬

tourait d'une grande affection. Elle avail eu la douleur de perdre son mari, naguère, mais son caractère énergique lui avait permis do sup¬

porter vaillamment cette épreuve, l-a maladie, cependant, allait miner sa robuste constitution et l'enlever à l'âge de 70 ans après de cruelles souf¬

frances qu'elle supporta avec un cou¬

lage exemplaire.

M. Nicolas Jungo Mme Joseph Crausaz M. Oscar Baechler Colonel Brigadier Lion Collaud

Enlevé prématurément après une lon¬

gue et cruelle maladie, à l'âge de 54 ans, seulement, M. Nicolas Jungo avait, pendant près de 20 ans, consa¬

cré ses forces à la Fabrique de con- densateurs Fribourg S.A. où il tra¬

vaillait en qualité d'ouvrier. Il y don¬

na l'exemple d'un employé conscien¬

cieux, tout à sa tâche et fort estimé et de ses employeurs et de ses col¬

lègues de travail, se trouvant, une fois la journée finie, son épouse avec laquelle il partageait joies et peines de l'existence.

Veuve, il y a plus de 40 ans, du doc¬

teur Crausaz, qui pratiquait son art dans la Glâne avec un beau dévoue¬

ment, Mme Crausaz, grâce à son énergie et à son travail, surmonta cette situation difficile et éleva elle- même sa belle famille, refaisant sa vie avec un courage exemplaire.

Aussi, bien que vivant retirée et pas¬

sant sa vieillesse cajolée par ses enfants, elle avait conservé de nom¬

breux amis. Elle est décédée dans sa 80me année, après une longue et pénible maladie.

C'est subitement qu'est décédé, dans sa soixante-huitième année, M. Oscar Baechler, qui habitait avec son épouse dans le hameau paisible de Bourguil- lon. Il avait passé la majeure partie de son existence sur les routes ayant été cantonnier d'Etat pendant de longues années. Il avait pris la re¬

traite à laquelle un long labeur lui avait donné droit et, ayant élevé une belle famille, il vivait en paix l'au¬

tomne de sa vie.

Originaire de St-Aubin, il était né en Hongrie. Devenu Dr m éd. vét. de l'Université de Zurich, il pratiqua aux Etats-Unis, revint en Suisse, s'installa en Thurgovie, devint prési¬

dent du Grand Conseil de ce canton.

Organisateur des cours de maréchaux- ferrants, il finit Vétérinaire en chef de l'armée. Excellent pédagogue et homme de science, il rendit les plus grands services. D vient de s'éteindre dans sa patrie d'élection, à Kreuz¬

ungen, à l'âge de 78 ans.

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Janvier 1958 FRIBOtTRG-ILLPSTRft

Le bal de la section fribourgeoise du T.C.S.

MM. de Courten, Bourquin et Rychner entourent Mme Genoud.

Ils apportaient le salut du Pays romand.

Les técéistes fribourgeois ont eu, le samedi 11 janvier 1958, leur bal annuel dans les salons de la Grenette. Une ambiance irrésistible ne cessa de régner tout au long de la soirée. M. et Mme Roger Morel avaient préparé les hôtes d'un sbir avec les délices d'une table excellente. « Les Charly's > entraînèrent les danseurs dans un charmant tourbillon. Les cotillons mirent leur couleur dans la salle admirablement décorée par le fleuriste Aeberhard. Des invités distingués avaient tenu à honorer la soirée de la section fribourgeoise du T.C.S., Me et Mme Edmond Bourquin président de la section de Neuchâtel, Me et Mme Georges Rychner, président de la section genevoise, M. Alexis de Courten, président de la section valaisanne, M. et Mme Heng, de la section lausannoise, M. et Mme Girard, de Moutier, M. Clivio, de La Ohaux-de-Fonds, MM. Zeiger et Bischof, de Lucerne, M. Louis Piller, prési¬

dent d'honneur, que Me Jean Genoud, président, eut le plaisir de saluer.

M. Roger Haefeli était venu de Genève pour fleurir de mimosa de Nice les robes de ces dames et les boutonniè¬

res de ces Messieurs.

Ce fut un bal plein de jeunesse et de gaieté, parfaite¬

ment organisé par MM. Georges Menoud, Léon Cacciami, Louis Décaillet et notre nouveau caissier M. Roubaty.

F.

Allo ! Técéistes de Suisse et du Mon¬

de, le président (Me Genoud) vous parle !

MM. Favarger, Marro, Décaillet et dames, charmants ambas¬

sadeurs du TCS.

m*

•4*

Nos soldes sont toujours une bonne affaire Nous n'y vendons que de la qualité i des prix Imbattables. Profitez-en

MM. Cacciami et Morel arborent leur plus beau sou¬

rire, ils viennent d'être décorés du « Mimosa » par

M. Haefeli. Photo» J. Mülhou»«r,

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4 FRIBOURG-ILLUSTRÉ Janvier 1958

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Le nouveau pont en construction.

Le pont de la Motta relie le quartier de La Neuveville à la Maigrauge, et, plus loin tout contre le vieux barrage, à l'usine thermique des E.E.F. en voie de transformation.

L'ancien pont en fer, construit vers 1900, n'était plus adapté à la circulation des poids lourds qui, de nos jours, doivent passer partout. Un pont moderne, robuste et élégant, en béton armé, est actuellement en construction pour le remplacer.

Le nouveau pont a une portée de 58 m., avec une largeur de 6 m.

PONT DE LA MOTTA

Ferrailiage du nouveau pont. A gauche, le pont de service nécessaire pour assurer la circulation pendant les travaux

de construction.

C'est M. Reichlen, ingénieur civil à Payerne, qui a établi les plans et fait les calculs statiques. Les travaux de démo¬

lition de l'ancien pont et la construction du nouveau ont été confiés à l'Entreprise A. Antiglio, à Fribourg.

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Janvier 1958 FBIBOURG-ILLUSIRÊ 5

Trois régiments,

Trois commandants fribourgeois

De récentes nominations du Conseil fédéral appellent une série d'officiers fribourgeois aux plus hautes responsabilités militaires. Ainsi du Colonel divi¬

sionnaire Roch de Diesbach, que « Fribourg Illustré » à fêté en ses pages de décembre. Cette fois, nous présentons les nouveaux commandants de nos trois régiments d'infanterie. Et prochainement, nous aurons encore l'occasion d'esquisser la remarquable carrière de trois autres officiers fribourgeois.

Le Colonel Henri Noël originaire d'Estavayer-le-Lac, a toujours vécu à Bulle. Il succède au Colonel de Diesbach à la tête du Rgt. d'infanterie 1, qui comprend les bataillons 17 et 101 de langue allemande, et le 20. Henri Noël fut commandant de la Cp. IV/16 et du Bataillon 16. Officier E.M.G., il a d'abord fonctionné à la Brigade de mon¬

tagne valaisanne, puis assumé la charge de chef d'état-major de la Brigade de forte¬

resse 10.

Avocat de profession, Henri Noël est député au Grand Conseil, qu'il a présidé à deux reprises déjà, et dont il préside encore, avec une particulière autorité, l'importante com¬

mission d'économie publique. Il est, depuis deux ans, juge au Tribunal cantonal.

Le Colonel Pierre Glasson est originaire de Bulle. Il a commandé succes¬

sivement la Cp. fus. mont. 111/14, le Bataillon 163, le Bataillon 14, le Régiment de landwehr 88. Grâce à sa clarté et vigueur d'esprit et à son tempérament militaire, il accède aujour¬

d'hui au commandement du vieux Régiment de Fribourg, le Rgt. d'infanterie d'élite 7.

Simultanément, Pierre Glasson parcourait une brillante carrière civile, suivant le «cursus honorum» réservé aux meilleurs dans notre démocratie. Jeune avocat à la tête d'une étude achalandée, il débute comme conseiller com¬

munal de Bulle, est élu député au Grand Con¬

seil, entre au Conseil d'Etat où, depuis 1946, il dirige avec distinction le délicat départe¬

ment de la Justice, des Communes et des Paroisses. Conseiller national dès 1951, il joue un rôle de premier plan sur la scène fédérale.

(Photo Hans Schmid)

Le Lt. Colonel Marcel Bays

est originaire de Chavannes-les-Forts. Il reprend du colonel Glasson le com¬

mandement du Rgt. d'infanterie de landwehr 88. Il a commandé successive¬

ment la Cp. 11/14, la Cp. IV/14 et le Bataillon 14, et fonctionné en qualité d'officier supérieur adjoint du Rgt. 7. Officier E.M.G. il a accompli des services dans divers états-majors.

Le Lieutenant-colonel Bays est un soldat de métier. Breveté de l'Ecole de guerre de Paris, très apprécié de ses chefs, il vient d'être nommé Comman¬

dant des Ecoles de recrues de transmission de la Place d'armes de Fribourg.

A ces chefs excellents, nos félicitations et nos vœux. Et aussi l'expression 4e l'attachement et de la fierté des soldats qui ont servi sous* leurs ordres et qui serviront encore.

(Photo B. Rast)

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PRIBOUBG-ILLUSTBÉ Janvier 1958

En haut : La « Vache » d'Emile Angéloz (photo Thomas Huber).

En bas : Un« « Composition » de Bernard Schorderet (photo René

Robert).

1

La vie de l'art est, à Pribourg, un réel sujet de fierté. Une fois de plus, en novembre et décembre derniers, le Salon annuel de la Section fribourgeoise de la Société des peintres, sculpteurs et architectes suisses nous en a fourni la preuve.

On ne détaillera pas ici toutes les œuvres expo¬

sées : elles étaient près de quatre-vingts. Nos illustra¬

tions elles-mêmes, choisies par le souci de ne rien répéter, ne représentent pas un palmarès. C'est le Salon comme tel que nous voudrions évoquer, pour affirmer sa signification, son rôle plus grand qu'on ne le croit communément, dans la vie de notre cité, même réduite à l'essentiel.

Le Scdon des peintres et sculpteurs, c'est la présen¬

tation annuelle d'un résultat annuel. Cette périodi¬

cité, évidemment arbitraire, vaut par sa régularité et par sa continuité, en ponctuant d'étapes manifestes un effort continu et forcément obscur. Or, depuis des années, le plaisir qu'on ressent à visiter le Scdon se multiplie précisément par la vertu de sa répétition, dans la mesure où elle répète la qualité et prouve l'authenticité d'un art contemporain et fribourgeois, qui n'a rien de fortuit.

De l'observation attentive de ce qu'ont fait nos peintres depuis la guerre — pour ne pas remonter

C

plus haut que ce déluge — se dégage, en effet, un

sentiment qui va beaucoup plus loin que la simple

admission de telle ou telle manière et de telle ou

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Janvier 1958 FRIBOCB6-ILLCSTRD 7

En haut : Les « Oiseaux » de Ray¬

mond Meuwly (photo René Robert) ; et au milieu : «L'étudiante coréenne»

de Yoki (photo René Robert). En bas : Une « Nature morte au violon » d'Albin Kolly (photo Jean MUlhauser)

LE SALON DES PEINTRES

ET SCULPTEURS Par ERIC E. THILO

telle œuvre parmi celles (ju'on aime. En une fois, on y découvre une prodigieuse diversité, une juxtaposi¬

tion de personnalités, qui surprend et intéresse. En plusieurs fois — donc, en plusieurs années — on perçoit, au-delà de ce qui les distingue, ce qui unit ces peintres et même ces sculpteurs, ce qui les fait de chez nous, ce qui les relie à nous.

C'est, pour l'ensemble, une sorte de simplicité, de manière franche et ingénue de percevoir et d'ordon¬

ner l'espace, et qu'on trouve en puissance chez les représentants des anciennes écoles, que sont Buchs, Robert, Cattani, en réalisation, quoique inégalement, chez les modernes, chez Meuwly, Yoky, Niquille, chez Schmid, Kolly, Schorderet ou Aeby, chez les sculp¬

teurs Claraz et Angéloz. Et peu importe — qu'on nous comprenne bien — qu'ils soient concrets, abstraits, figuratifs ou non, car ce n'est pas ici de cela qu'il s'agit, ni de cela que dépendent la beauté et la vérité dqns l'art.

Ce sont aussi, chez les peintres modernes, une sorte de sensibilité dans les couleurs, de goût dans la sobriété et l'harmonie, qui sont directement issus de notre terroir fribourgeois, de ses champs, de ses bois, de ses brumes, de ses ciels, de ses éclairages.

L'art fribourgeois est pareil à nos tours sur les falai¬

ses, qu'on prétend être grises et qui sont vertes et

bleues, ou d'ocre et de feu, couleur du temps et de

l'heure, couleur de chez nouit

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FRIBOURG-ILLUSTRÊ Janvier 1958

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Janvier 1958 FRIBOUR6-ILLUSTRÊ 9

Depuis longtemps, l'Association de l'Ecole normale ménagère étudiait le problème d'une adaptation des locaux de l'Ecole aux temps nouveaux.

Après des études approfondies, l'on décida de démolir le bâtiment 234 de la rue de Morat. L'architecte Antognini élabora les plans avec le souci à la fois, de conserver l'architecture de cette ancienne résidence épiscopale et de construire une école pleinement adaptée à la vie moderne.

La nouvelle école normale ménagère, qui comprend également une section pour la formation des Aides familiales, ne se fait guère remarquer du côté de la rue. On y entre par l'ancien bâtiment, le 233 de la rue de Morat. Première surprise : le dégagement des corridors et de la cage d'escaliers ; puis émerveil¬

lement : le jardin de l'école, et la vue sur la Sarine, et la lumière qui inonde les locaux. Classes, cuisines, salle de repassage, sont situées du côté jardin.

Tout est prévu pour favoriser le travail méthodique et la vie de famille, sans luxe. Des salles de classe claires, une salle à manger intime, une salle de lecture gaie et confortable, et des chambres combien sympathiques, créent un cadre idéal pour la formation des futures maîtresses ménagères et des aides familiales. Une chapelle sobre, lumineuse et recueillie, étudiée avec un soin tout particulier, couronne l'ouvrage.

De nombreuses élèves, déjà, travaillent, apprennent, enseignent, se récréent.

Seules, ou en petits groupes, ou par classes, partout, elles se sentent à l'aise, tant cet ensemble harmonieux suscite l'entrain et la joie.

L'impression dominante est qu'il a été fait œuvre durable. D'élé¬

gantes colonnes de béton, des escaliers spacieux, de beaux bois de chêne, des peintures sobres, des papiers peints gracieux, un ameublement rationnel et de bon goût, tout a été étudié avec minutie par l'archi¬

tecte et exécuté avec conscience par des entrepreneurs et maîtres d'état parfaitement compétents.

La façade conçue dans le beau style néo-classique.

En haut à gauche : La chapelle, toute de lumière et de recueillement.

La salle à manger : harmonie, Intimité, détente.

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Janvier 1958 FRIBOtBG-ILLUSlSt 11

Lignes horizontales ouvrant des perspectives sur le vaste monde, mais en quelque sorte « naturali¬

sées » par le magnifique parc ambiant.

L'auditoire : on désire s'y asseoir prendre possession de la science dans la beauté.

Franchie l'entrée du parc de la villa de Diesbach, on on voyait encore, il y a un peu plus d'une année, se tenir tant bien que mal, accotée, étayée, une dépen¬

dance qui croulait sous ses grosses lézardes.

Aujourd'hui, on se trouve en face d'un édifice neuf, d'une harmonie attique, éclatante de vérité : nul masque ni fard ne dérobent la pureté et la symphonie des structures.

La façade ouest, qu'on voit d'abord, attend encore la dernière étape des constructions projetées. Sur la façade nord-ouest, qui suit le chemin de la villa, s'ouvre l'entrée, encadrée d'un portique à huit colonnes. Les ouvertures de cette façade éclairent les vestibules ryth¬

més et spacieux.

La façade sud-est, le long de l'église des capucins, offre la double enfilade superposée de ses grandes fenêtres : leurs cadres dorent chaudement le gris argent de la modénature des travées. Sur cette façade don¬

nent les salles de classes, lumineuses, aux couleurs et aux proportions variées. Au sous-sol, une grande salle pour le travail manuel, les jeux, le dessin à vue, les exercices chorégraphiques et scéniques, si utiles à la formation des futurs enseignants.

Une élégante corniche couronne la modulation attique de l'édifice.

Le toit embrase les ramures de l'antique parc de sa jeune ardeur ; et il ne tardera pas à prendre peu à peu la patine des vieilles couvertures de la cité.

Le nouveau bâtiment des cours de l'Ecole Normale, près de la porte de Morat, est l'œuvre de M. Emilio Antognini, architecte.

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12 FRIBOURG-ILLUSTRÊ Janvier 1958

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PALOR S.A. Niederurnen Bureau à Lausanne Tél. (021) 242596 La presse agricole romande visite la floconnerie et les nouvelles caves de la Fédération fribourgeoise des syndicats agricoles

M. Zurklnden, directeur, Fédération des Syndicats agricoles fournit les explications sur le fonctionnement des installations à M. Dr Perret, chef de la section des impôts à la Régie fédé¬

rale des alcools, à M. Massy, nouveau directeur de l'USAR, à M. Buser, directeur <VI.G, Berne, et M. Gossin, de l'A.T.S.

Des journalistes entourent M. Kellerhals, directeur de la Régie fédérale des alcools (avec parapluie) dans le nouvel entrepôt où sont stockées environ 3.000 tonnes de pommes

de terre à travailler.

Devant les machines M. Zurklnden four¬

nit tous renseignements nécessaires aux Journalistes.

Un car de journaliste. Une réception généreuse. Mais avait, la prome¬

nade passionnante à travers halles et locaux tout bruissant d'activité. Et défilent sous les yeuk : déchargement, tri, lavage, étuvage, broyage, sé¬

chage et laminage des patates qui deviennent flocons.

Puis c'est la présentation du nouveau système d'aération d'un entre¬

pôt de patates, contenant env. 3000 tonnes en un seul tas. La pomme de terre, matière vivante, respire. Si elle étouffe, c'est la pourriture... et les pertes dans un commerce qui ne les supporte pas, tant sont limées les marges de prix entre la production et la consommation. Ce n'est pas une affaire, c'est un service... mais qui doit être conduit comme une affaire.

Dans sa présente campagne la floconnerie est en train de traiter env.

14 milliers de tonnes de patates. Elle fonctionne comme régulateur du marché de la pomme (te terre plusieurs cantons. Oeuvre collective romande, appuyée de façon décisive par la Confédération, elle a marqué d'un premier jalon la reprise de l'industrialisation du canton... en liaison directe avec la première industrie du pays : l'agriculture.

L'initiateur infatigable de cette réalisation audacieuse, M. Arnold Zurkinden, directeur de la Fédération fribourgeoise des syndicats agri¬

coles, conduisait la cohorte des journalistes à travers « son » œuvre. Mais comme cela il ne l'a pas dit, il nous pardonnera notre indiscrétion. Cette journée parfaitement organisée a atteint son but : montrer, faire connaî¬

tre, étendre l'action bienfaisante d'une institution.

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Janvier 1958 FRIBOURG-ILLU STBÊ 13

Dans 23 ans

le réseau de not roule» nationales ressemblera à ce qui apparaît sur cette carte.

Après 18 mois de travail, la Commission fédérale de planification propose ce compromis émaillé.de «semi- autoroutes».

Route* national aa d* da»** (agtorout**) Reut** national** 4« 8* cImm (»•ml^utoroul»*) Rout** nation«!*! d* 9* cIum

Rout** principal** MnélIclaM d* tubvtntlont Hdtfal*«

La ville de Fribourg et les routes nationales par Béda Hefti, Ingénieur à Fribourg

A la fin de cette année probablement, le peuple suisse devra se prononcer sur le réseau des auto-routes proposé par la Commission fédérale de planification. Bien entendu, le projet de la Commission sera encore débattu aux Chambres fédérales, mais on peut admettre dès maintenant que le projet de la Commission, modifié et mis au point en tenant compte des vœux justifiés des cantons, servira de base à l'exécution des travaux.

En ce qui concerne le canton de Fribourg, la « Route du Soleil », reliant Berne au Léman par Fribourg et Bulle, a été admise au pro¬

gramme comme route nationale 2me classe, c'est-à-dire avec une chaussée à 2 voies, d'une largeur totale de 7 m. 50. Les grandes asso¬

ciations intéressées au trafic routier se sont vivement opposées à ce genre de route, reconnu comme dangereux, la circulation se faisant dans les deux sens sur la même chaussée, sans séparation. Rappelons les expériences faites en Italie, où on transforme actuellement les autostrades à 2 voies en routes à 4 voies.

Il est vrai que la Commission fera étudier les projets pour 4 voies, mais la première étape de réalisation n'en comportera que 2. On admet que le coût de cette première étape s'élèvera à environ 75 % du coût de la route à 4 voies. Je pense qu'on ferait mieux de prévoir, pour le type de route nationale 2me classe, une exécution un peu plus réduite en. ce qui concerne la largeur, par ex. avec 2 bandes de 7 m, à sens unique, et des accotements de 2 m. 50 au lieu de 3 m. 50, soit donc au total une largeur de 23 m. (voir fig. 3) au lieu de 26 m. L'exécution à sens unique permettrait aussi une plus grande tolérance pour les courbes, les dos d'âne, les pentes et la visibilité. En tenant compte de tous ces facteurs, il me semble possible de ramener le coût total d'une route nationale de 2me classe à 4 voies à 75 % de celui de la route nationale de première classe.

En ce qui concerne le passage à Fribourg, 3 variantes entraient en ligne de compte (fig. 2) :

1. Le tracé de la Commission fédérale, évitant la ville en passant par Grandfey — Granges-Paccot — Jura — Moncor — Matran — Posieux.

2. La route ceinturant la ville, en partant de St-Barthélemy — Belle- vue — sortie du pont de Zähringen — nouveau pont du Gottéron — Tunnel de Lorette — Breitfeld — usines Winckler — Invua — bois

le la Glâne — Posieux.

3. Le tracé évitant la ville par Catty — Haut du Schœnberg — Got¬

téron — Bourguillon et ensuite comme le tracé 2.

Une variante empruntant la rive droite de la Sarine en partant du Breitfeld à Praroman — Mouret — La Roche — pont de Corbières — Echarlens — Bulle a aussi été étudiée. Cette variante, quoique plus courte et meilleur marché, n'offre toutefois pas les mêmes avantages touristiques que celle par la rive gauche (Le Bry).

Dans sa session de décembre, le Grand Conseil a voté, sans dis¬

cussion sur le fond, la reconstruction du pont du Gottéron à peu près sur le même emplacement que le pont actuel, laissant persister à l'entrée du pont la courbe en S, avec visibilité complètement masquée par le rocher de la Tour Rouge.

Le Fribourgeois moyen ne s'est certainement pas douté, qu'en prenant cette décision, le Grand Conseil avait aussi réglé le sort de la route nationale empruntant le nouveau pont du Gottéron, qui aurait dû être à mon avis l'objectif No 1 du citadin de Fribourg. J'avais pro¬

posé un pont à 2 étages se jetant depuis la Tour Rouge directement à travers la vallée du Gottéron, avec une pente douce de 5 % (fig. 4 et 6). L'avenir démontrera si la décision du Grand Conseil a été heureuse.

Les commissions qui devaient étudier le problème auraient prétendu que l'exécution de mon tracé était impossible et que le coût de cette solution atteindrait 10 millions par km. J'admet que les courbes de St-Barthélemy et Bellevue ont un rayon de l'ordre de 150 m., mais la visibilité reste bonne et grâce à la construction en 2 étages, dépasse les 200 m. Pour une route à 4 voies, le rayon des courbes n'est pas d'une importance capitale puisqu'il est prouvé que, en adoptant un dévers convenable, le passage de courbes étroites n'offre pas de difficultés.

(Piste d'essai de l'Usine VW : rayon 150 m., vitesse 150 km/h). Je pense qu'en tout état de cause on limitera la vitesse sur l'express-way à 80 km/h, à l'approche des carrefours. Notons que le virage actuel près de la Station-Service Nussbaumer, n'a qu'un rayon de 50 m. Il me semble que, dans notre pays accidenté, on devra consentir à d'autres compromis dans l'application des normes. L'obligation de réaliser quel¬

ques virages avec un rayon inférieur à celui qui est fixé par les normes

me semble être un inconvénient bien faible si on le compare avec les

avantages de la solution proposée. Utilisant la plate-forme actuelle, le

type que je propose résout pour l'essentiel la délicate question des

expropriations dans le périmètre de la ville de Fribourg. Elle ne s'op-

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Janvier 1958 FRIBOtRO-IIiLUSTKS 15

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SOO La Roche vfcR**"

La route du soleil

Les variantes ouest (commission fédérale) et est (Hefti, Ingénieur) pose pas au développement du quartier du Schœnberg, puisqu'elle ne

fait que doubler une voie de circulation existante, tout en ménageant l'autonomie et les accès de la circulation locale. Autre point important : c'est la possibilité d'utiliser le pont du Gottéron pour l'usage à la fois du grand trafic et de la circulation locale, sans pour autant les mélan¬

ger ; et cela en assurant un subside fédéral de 85 % à la reconstruction du pont du Gottéron. Ce qui importe encore : Le 2me étage portant l'auto-route peut être construit en 2me étape, de sorte que la recons¬

truction du pont ne serait pas retardée.

Mais plus que les arguments que je viens d'énumérer, ce qui me semble essentiel, c'est l'intérêt .touristique de ce tracé pour la ville de Fribourg. En elle-même déjà cette route des tours et des falaises serait une attraction considérable. Mais que dire alors de l'attrait de notre ville de Fribourg, révélée sous ses aspects les plus divers, tour à tour romantique, pittoresque, mouvementée, sauvage ? Quel touriste hésiterait, après l'avoir admirée des nombreux points de vue de ce haut balcon, à lui consacrer le temps d'une visite ? Qui ne serait tenté de quitter l'auto-route pour entrer en ville par les accès com¬

modes ou pittoresques qui s'offrent par le pont de Zaehringen, ou au Breitfeld par l'étonnante chaussée de Lorette, ou encore de Marly-le- Petit par le pont de Pérolles ?

Quel parent pauvre que ce tracé par Moncor proposé par la Com¬

mission fédérale : Aucune vue sur la ville, on ne fait que passer sans la voir.

Il y a évidemmnt un côté technique et des aspects financiers. Vous pouvez vous imaginer, cher lecteur, qu'on ne les a pas négligés.

Au point de vue de la technique routière, le tracé par Bourguillon

est certainement le meilleur, mais en ce qui concerne l'intérêt touris¬

tique, il ne peut rivaliser avec le tracé par St-Barthélemy. Le projet de la Commission par Moncor nécessite aussi des ouvages d'art impor¬

tants à Flamatt, Richterswil, Guin, Grandfey, Granges-Paccot, Matran et à la traversée de la Glâne. Le passage de nombreux chemins, le croisement de la-voie FMA, doivent être prévus. Les carrefours avec les routes de Morat, Belfaux et Payerne exigeront des travaux impor¬

tants. Quant à la descente sur Matran, elle nécessitera d'énormes tra¬

vaux si l'on veut respecter les normes en ce qui concerne les pentes.

Le problème de remaniements parcellaires et des expropriations dans les communes de la Singine occasionnera de gros frais qui peuvent être en grande partie évités pour le tracé à l'est, puisque la route suivra en majeure partie la route cantonale actuelle. Les corrections de la route cantonale prévues en tout état de cause pour le MUhletal et pour la descente de Bellevue pourraient être mises au bénéfice des subsides fédéraux accordés pour l'aménagement des routes nationales.

Examinons le coût des auto-routes

Par presse et conférences nous avons pu apprendre quelques chif¬

fres sur le coût des auto-routes en Suisse. Suivant ces indications, le coût moyen de l'auto-route à 4 voies, type route nationale de Ire classe, se monterait à 3.2 millions par km.

Pour avoir une base de comparaison sûre, j'ai étudié les deux variantes, en tenant compte de leurs profils en long, des profils-type en travers, des ouvrages d'art, des expropriations et des remaniements parcellaires nécessités par la construction de l'auto-route.

Le calcul comparatif s'étend sur les deux tronçons depuis la fron¬

tière bernoise (La Singine) jusqu'à Posieux :

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— chape d'usure béton armé 22cm

— empierrement

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— banquette stabilisée

— bordure

Profil type de la route nationale proposée

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Janvier 1958 FRIBOTTRG-ILLUSTRE 17

Maquette de la variante est I Coût d« 1'au.to-route à 4 voies

Variante Nord :

(Commission fédérale) Fr. 93.2 Millions Variante Sud :

(y compris pont du Gottéron) Fr. 76.3 Millions Il faut ajouter qu'en tout état de cause, le canton devra corriger les routes cantonales de Catty au pont du Gottéron et de Flamatt à Lanthen. Mais, si ces travaux se font en même temps que l'aménagement de l'auto-route, selon ma proposition, le canton pourra toucher la sub¬

vention fédérale de 85 % pour ces travaux.

Si la variante Nord est exécutée, le canton de Fribourg devra débourser :

AUTO -ROUTE 4 VOIES

15 % du coût de la variante Nord, soit

15 % de 93.2 millions Réfection de la route Flamatt-

Lanthen

Réfection de la route Catty - Pont du Gottéron

Reconstruction du pont du Gottéron

Fr. 13.98 Millions Fr. 3.90 Millions Fr. 2.10 Millions Fr. 1.60 Millions Fr. 21.58 Millions Si par contre ma proposition était acceptée, la part du canton serait la suivante :

15 % du coût de la variante Sud, soit

15 % de 76,3 millions

15 % du coût de la réfection des routes du Mühletal et de Bellevue, soit

15 % de 6 millions

Fr. 11,45 Millions

Fr. 0.90 Millions Fr. 12.35 Millions

PROFIL-TYPE POUR LA ROUTE D'ACCES AVEC ELARGISSEMENT Route nationale en surélévation

L'économie réalisée par le Canton serait ainsi de l'ordre de 9.23 Millions.

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lïî) TRACÉ B.HEFTI

Le pont Gottéron à deux étages

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Janvier 1958 FRIBOCSG-ILLTJSTRÊ 19

Un département nouveau à la Fabrique de conserves d'Estavayer La fabrique de conserves d'Estavayer vient d'ajouter un nouveau départe¬

ment à son activité : Le lait.

Ainsi, après les petits pois, après les conserves de fruits, voici les produits laitiers parmi lesquels nous citerons le lait condensé, les crèmes, la poudre de lait.

L'agriculture broyarde ravitaille l'usine à laquelle elle fournit actuellement environ 3 millions de litres de lait annuellement. Or, la capacité de l'usine per¬

mettrait de traiter encore une plus grande quantité de lait.

Le « pont » Migros fonctionne vraiment :

au service des consommateurs qui se procurent des produits sains, agréables...

et bon marché ;

au service des agriculteurs qui écoulent au meilleur prix les produits de leur ferme.

Il est vrai, qu'avant l'installation de la magnifique usine d'Estavayer, les agriculteurs commercialisaient déjà la totalité de leur production par la voie de leur organisation, mais la nouvelle fabrique crée des débouchés nouveaux.

De très loin aux alentours et jusque dans l'arrière pays, elle raffermit les prix à la production.

Ainsi se trouve réglé le problème réputé insoluble : payer mieux le produc¬

teur tout en vendant meilleur marché au consommateur.

Alors, vous êtes d'accord, comme disait l'autre : « ça c'est du boulot ».

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20 FRIBOURO-ILLCSTBÊ Janvier 1958 Douze ski-lifts! Où ca ?

Commençons par le dernier né, le Benjamin des skis-lifts, celui de Bellegarde, rière Kappelboden, à 200 m. de la route du Bruch, sur les pentes sud des Gastlosen (1).

Et voici le premier, le pionnier, le petit monte-pente, tout en haut de la Berra (2). Et pour y arriver, le grand ski-lift de La Roche-La Berra (3), par Montsoflo. Cadence rapide. Vrai paradis blanc... à quelques kilomètres de Fribourg.

Le Lac Noir évolue vite et tend à devenir une grande station hivernale. Facilités extrêmes d'accès. Et trois lignes qui zigzaguent dans la montagne :

le télé-siège de la Gypsera^Riggisalp (4) ; le ski-lift Riggisalp-Kaise- regg (5) qui culmine à 1760 m., vers les Seeligrat ; et n'oublions pas le ski-lift d'entraînement (6) à proximité immédiate de la station.

Sautons d'un bond dans la région de Châtel-St-Den5s - Les Pac- cots. Espaces lémaniques, grandeur et beauté. Une route moderne, en construction, monte aux Paccots. Le ski-lift de Corbetta (7) vous y prend en charge et vous monte à 1500 m. Les Rosalys-Pra-

'J?' ^

»>. -c.-, jjl T.". -

La région du Lac Noir est devenue un grand centre de sports d'hiver grâ¬

ce à ses lignes de ski-lift.

Bellegarde a compris et voi¬

ci le ski-lift Benjamin le jour de l'essai.

let (8) vous haussent d'un échelon de plus, à 1700 m.

Quant à Bulle, c'est la Chiaz. Le funi-luge des Portes (9) vous transporte de la façon la plus confortable jusqu'à 1200 m. Vrai ski des familles, ce qui n'empêche pas de très brillantes compétitions.

Cependant Bulle et l'Intyamon se situent surtout dans l'avenir, avec les projets, sanctionnés par les services fédéraux, de ski-lift le Pâquler-La Chiaz (10), à grand débit. Et le vaste ensemble d'En- ney, avec télécabine Enney - Vudalla (11), que prolongera un ski- lift audacieux dans les régions les plus inconnues et es plus gran¬

dioses de la Gruyère, du Moléson, à la Dent de Lys et à la Cape au Moine (12).

Le compte y est. Alors, bonne chance à tous ! Et aurevoir sur les champs de neige.

Photos J. Mtllhauser O« qutll« façon un «kootiqtM c«tt* compltl. d* l'anivrar, veut indique noir* pmp. grat.

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