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460 ISFMJournée de réflexion 2018: l’avenir de la formation médicale

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Bulletin des

médecins suisses

BMS – SÄZ Schweizerische Ärztezeitung – Bollettino dei medici svizzeri – Gasetta dals medis svizzers

Offizielles Organ der FMH und der FMH Services www.saez.ch

15 1 1. 4 . 2 01 8

459 Editorial

Faire confiance, c’est bien.

Contrôler, c’est mieux?

464 FMH

Le premier rapport qualité de l’ASQM est publié!

494 «Et encore…»

par Piet van Spijk

Les problèmes de la méde- cine: quel défi passionnant!

460 ISFM

Journée de réflexion 2018:

l’avenir de la formation médicale

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SOMMAIRE 457

Rédaction

Dr méd. et lic. phil. Bruno Kesseli, membre de la FMH (Rédacteur en chef); biol. dipl. Tanja Kühnle (Managing Editor);

Dr méd. vét. Matthias Scholer (Rédacteur Print et Online);

Dr méd. Werner Bauer, membre de la FMH; Prof. Dr méd. Samia Hurst;

Dr méd. Jean Martin, membre de la FMH; Dr méd. Jürg Schlup, président de la FMH; Prof. Dr méd. Hans Stalder, membre de la FMH;

Dr méd. Erhard Taverna, membre de la FMH

Rédaction Ethique

Prof. Dr théol. Christina Aus der Au, p.-d.; Prof. Dr méd. Lazare Benaroyo, membre de la FMH; Dr phil., biol. dipl. Rouven Porz, p.-d.

Rédaction Histoire de la médecine

Prof. Dr méd. et lic. phil. Iris Ritzmann; Prof. Dr ès sc. soc. Eberhard Wolff Rédaction Droit

Me Hanspeter Kuhn, chef du Service juridique de la FMH

FMH

EDITORIAL: Yvonne Gilli

459 Faire confiance, c’est bien. Contrôler, c’est mieux?

ISFM: Adrian Ritter

460 L’avenir de la formation médicale Quel avenir pour la formation médicale? C’est à cette question qu’est consacrée la journée annuelle de réflexion. Les débats de fin janvier ont surtout porté sur la pénurie de médecins et la trop grande distance entre la formation prégraduée et la formation postgraduée.

DDQ/ASQM: Roxane Kübler, Esther Kraft, Christoph Bosshard 464 Le premier rapport qualité de l’ASQM est publié!

NÉCROLOGIE

467 In memoriam Frank Gafner (1921–2018) 468 Nouvelles du corps médical

Organisations du corps médical

CCM: Monique Lehky Hagen, Peter Wiedersheim

470 Plädoyer für datenbasierte Entscheidungen in der Gesundheitspolitik

Autres groupements et institutions

FMC: Urs Zanoni, Peter Berchtold

474 Integrierte Versorgung: Mehr oder weniger Staat?

Courrier / Communications

477 Courrier au BMS

478 Examens de spécialiste / Communications

(3)

ANNA

SOMMAIRE 458

Impressum

Bulletin des médecins suisses Organe officiel de la FMH et de FMH Services

Adresse de la rédaction: Elisa Jaun, Assistante de rédaction BMS, EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 72,

fax +41 (0)61 467 85 56,

redaktion.saez@emh.ch, www.saez.ch Editeur: EMH Editions médicales suisses SA, Farnsburgerstrasse 8, 4132 Muttenz, tél. +41 (0)61 467 85 55, fax +41 (0)61 467 85 56, www.emh.ch Marketing EMH / Annonces:

Dr phil. II Karin Würz, responsable marketing et communication, tél. +41 (0)61 467 85 49, fax +41

personne de contact, tél. +41 (0)61 467 86 08, fax +41 (0)61 467 85 56, stellenmarkt@emh.ch

«Office de placement»: FMH Consul- ting Services, Office de placement, Case postale 246, 6208 Oberkirch, tél. +41 (0)41 925 00 77,

fax +41 (0)41 921 05 86, mail@fmhjob.ch, www.fmhjob.ch Abonnements membres de la FMH:

FMH Fédération des médecins suisses, Elfenstrasse 18, 3000 Berne 15, tél. +41 (0)31 359 11 11,

fax +41 (0)31 359 11 12, dlm@fmh.ch Autres abonnements: EMH Editions médicales suisses SA, Abonnements,

Prix de l’abonnement: abonnement annuel CHF 320.–, port en sus.

ISSN: version imprimée: 0036-7486 / version en ligne: 1424-4004 Paraît le mercredi

© FMH

Le Bulletin des médecins suisses est actuellement une publication en libre accès (open access). Jusqu’à révoca- tion, la FMH habilite donc EMH à ac- corder à tous les utilisateurs, sur la base de la licence Creative Commons

«Attribution – Pas d’utilisation com- merciale – Pas de modification 4.0 International», le droit, non limité dans le temps, de reproduire, distribuer et communiquer cette création au public.

Le nom de l’auteur doit dans tous les

de l’autorisation de EMH et sur la base d’un accord écrit.

Note: Toutes les données publiées dans ce journal ont été vérifiées avec le plus grand soin. Les publications signées du nom des auteurs reflètent avant tout l’opinion de ces derniers, pas forcément celle de la rédaction du [BMS]. Les doses, indications et formes d’application mentionnées doivent en tous les cas être comparées aux notices des médicaments utilisés, en particulier pour les médicaments récemment autorisés.

Production: Schwabe SA, Muttenz, www.schwabe.ch

FMH Services

480 Emplois et cabinets médicaux (version imprimée uniquement)

Tribune

DROIT: Marco Weiss

488 Verfahrensrechte bei medizinischen Begutachtungen

Horizons

SOUS UN AUTRE ANGLE: Daniel Oertle 491 Zukunft nach der Praxis

NOTES DE LECTURE: Felix Schürch 493 Zeitgeschichte trifft auf  Seelenkunde

Et encore…

Piet van Spijk

494 Les problèmes de la médecine: quel défi passionnant!

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Faire confiance, c’est bien.

Contrôler, c’est mieux?

Yvonne Gilli

Dr méd., membre du Comité central de la FMH, responsable du département Numérisation / eHealth

Le cas Facebook et Cambridge Analytica nous a montré de manière impressionnante comment les données personnelles pouvaient être volées et manipulées dans un réseau complexe de gestionnaires de données. Dé­

but mars, on a appris qu’en 2014, les données de 50 mil­

lions d’utilisateurs Facebook avaient été systématique­

ment conservées et analysées, sans leur consentement, pour établir des profils selon l’orientation sexuelle ou les intérêts politiques. Certes, Facebook a déjà imposé la suppression de ces données en 2015, mais le cas n’a pas fait l’objet d’un contrôle ultérieur.

Une étude sur la confiance relative à la sécurité des données réalisée en janvier 2017 par Comparis auprès de 1000 personnes montre à quel point la crainte d’un abus des données est grande.1 Bien que la confiance dans les plateformes des réseaux sociaux soit faible (12%), le chiffre d’affaires de Facebook a augmenté de plus de 40% en 2017 et quotidiennement, ce sont plus d’un milliard d’individus qui s’y connectent.

Apparemment, les utilisateurs estiment que le bénéfice individuel est plus important que le risque découlant de la divulgation de leurs données.

Dans l’enquête du baromètre suisse de la cybersanté (Swiss eHealth Barometer) de cette année, les méde­

cins et les citoyennes et citoyens ont été interrogés sur leur confiance en ce qui concerne le respect de la pro­

tection des données en rapport avec le dossier électro­

nique du patient (DEP). 16% des citoyens interrogés font à cet égard entièrement confiance aux services qui travaillent avec les données de patients. 49% ne leur font toutefois que partiellement confiance. En re­

vanche, le corps médical se montre plutôt critique:

seulement 4% des médecins interrogés déclarent faire

entièrement confiance et 46% partiellement. Inverse­

ment, cela signifie que 46% des médecins ne leur font que peu ou pas du tout confiance. Leur perception de la question de la sécurité joue un rôle important dans leur choix pour ou contre le dossier électronique du patient.

Ces derniers jours, on a pu lire que les cantons romands se sont regroupés dans l’association intercantonale cara qui poursuit l’objectif de faire avancer le dévelop­

pement du dossier électronique du patient en Suisse occidentale. Le canton du Valais est le dernier à avoir rejoint l’association. Voilà qui évoque quelques sou­

venirs, lorsqu’en 2015, il s’est avéré que le dossier du patient valaisan Infomed utilisait le service Google Analytics pour analyser ses chiffres et données d’utili­

sateurs, sans en informer ces derniers, et qu’il com­

portait d’ailleurs encore d’autres lacunes de sécurité.

Concernant cara, on se montre plus optimiste. En effet, les systèmes feront régulièrement l’objet d’un audit;

il n’y aura donc pas de violations de la protection des données («Aucun problème de sécurité des données n’est à déplorer»2). Une certification et un audit annuel

des communautés, comme le prévoit la loi fédérale sur le dossier électronique du patient, ne peuvent toute­

fois  pas garantir que les dispositions légales seront effectivement systématiquement respectées. L’obliga­

tion incombe donc aux communautés, qui, d’après l’ordonnance, sont tenues de signaler à l’Office fédéral de la santé publique tout incident ayant une influence sur la sécurité. Faire confiance, c’est bien, mais, comme chacun sait, contrôler, c’est mieux. Mais au final, la question est de savoir: Qui exerce le contrôle quand il s’agit du dossier électronique du patient?

1 https://fr.comparis.ch/

comparis/press/

medienmitteilungen/

artikel/2017/digital/

datenvertrauensindex­2017/

datenvertrauensindex 2 Citation d’Aurélie

Rosemberg, 24 heures du 29.3.2018.

La confiance dans la sécurité des données est décisive pour l’acceptation du dossier électro- nique du patient.

Le cas Cambridge Analytica montre la nécessité de contrôler le respect des contrats de protection des données.

FMH Editorial 459

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Journée de réflexion 2018

L’avenir de la formation médicale

Adrian Ritter

Journaliste indépendant

Quel avenir pour la formation médicale? C’est à cette question qu’est consacrée la journée annuelle de réflexion. Les débats de fin janvier ont surtout porté sur la pénurie de médecins et la trop grande distance entre la formation prégraduée et la formation postgraduée.

Chaque année, l’Institut suisse pour la formation mé- dicale postgraduée et continue (ISFM) et le Collège des Doyens organisent une Journée de réflexion dans la région de Lucerne, au bord du lac des Quatre-Cantons.

La trentaine de personnes qui ont participé à la ren- contre de 2018 se sont penchées sur le présent et l’ave- nir de la formation médicale.

La rencontre de cette année était animée par Werner Bauer, président de l’ISFM, et Henri Bounameaux, président du Collège des Doyens. Dans son allocution de bienvenue, Werner Bauer a affirmé d’emblée que les études de médecine et les offres de formation post graduée et continue sont excellentes en Suisse, tout en précisant que leur qualité ne va pas de soi et n’est jamais acquise définitivement. En effet, les défis sont nombreux. Parmi ceux-ci, citons la pres- sion économique que subissent les hôpitaux, tou- jours plus tiraillés entre leur mission d’enseignement et de service, la numérisation qui crée de nouveaux Les deux animateurs de la Journée de réflexion: Henri Bounameaux (à gauche),

président du Collège des Doyens, et Werner Bauer, président de l’Institut suisse pour la  formation médicale postgraduée et continue (ISFM).

FMH ISFM 460

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profils professionnels et les objectifs de formation qui doivent sans cesse être actualisés. En outre, le financement de la formation postgraduée est à redé- finir.

La solidarité a ses limites

Concernant le financement, la conseillère d’Etat Heidi Hanselmann, également directrice de la santé du can- ton de Saint-Gall et vice-présidente de la Conférence suisse des directrices et directeurs de la santé (CDS), a fait part de développements intéressants. Elle estime que la formation pré- et postgraduée doit être financée de façon plus solidaire par tous les cantons, y compris ceux qui n’ont pas de faculté de médecine.

En 2011, sept cantons de Suisse orientale ont mis cette idée à exécution en décidant spontanément de partici-

per aux coûts de l’enseignement et de la recherche uni- versitaires. Leur intention était de trouver à moyen terme une solution nationale qui tienne compte de la capacité financière de chaque canton.

La CDS a ainsi lancé l’idée d’une convention intercanto- nale. Lorsqu’il est apparu que tous les cantons n’y par- ticiperaient pas, toujours plus de cantons se sont reti- rés de la convention de Suisse orientale. La solidarité était arrivée à ses limites.

On ignore encore si la convention intercantonale sera conclue, car, selon le droit fédéral, au moins 18 cantons doivent y adhérer. Or, jusqu’ici, seuls 13 cantons l’ont ratifiée. Selon Heidi Hanselmann, la CDS mène des dis- cussions intensives et espère que la convention pourra entrer en vigueur début 2019.

Indépendamment de ce projet de convention, le can- ton de Saint-Gall a déployé plusieurs efforts pour ren- forcer la formation médicale. Dès 2020, l’Université et l’Hôpital cantonal de Saint-Gall proposeront conjointe- ment avec l’Université de Zurich un «Joint Medical Master» avec 40 places de formation. Cette offre sera financée par le biais du programme incitatif prévu par le Conseil fédéral dans le cadre de sa stratégie contre la pénurie de médecins.

Un «Röstigraben» médical

Laurent Bernheim, vice-doyen en charge de l’enseigne- ment à la Faculté de médecine de l’Université de Ge- nève, s’est penché à son tour sur la pénurie de méde- cins et a fait part de conclusions surprenantes: d’après ses calculs basés sur le rapport du Conseil fédéral de 2011 (Stratégie pour lutter contre la pénurie de méde- cins et encourager la médecine de premier recours), près de 1300  nouveaux médecins devraient être for- més chaque année en Suisse. Or, d’après Laurent Bern- heim, le pays est divisé par un «Röstigraben»: en Suisse romande, le nombre de nouveaux médecins (400) dé- passe les besoins (325), alors que c’est l’inverse en Suisse alémanique et au Tessin (seules 720  personnes sont formées, alors qu’il en faudrait 975). Il est d’autant plus important de tenir compte de cette différence que les médecins franchissent très rarement la barrière des langues pour une activité professionnelle.

La Suisse romande ne manque donc pas de médecins?

Loin de là, comme l’a démontré Laurent Bernheim.

Dans la partie francophone du pays, la répartition des médecins entre les différentes disciplines ne corres- pond pas aux besoins. Par exemple, le canton de Ge- nève manque de médecins généralistes et compte trop de spécialistes, notamment en psychiatrie, radiologie, chirurgie orthopédique et cardiologie. Laurent Bern- heim est convaincu que la revalorisation de la mé- Laurent Bernheim, vice-doyen en charge de l’enseignement

à la Faculté de médecine de l’Université de Genève, s’est exprimé sur la pénurie de médecins.

La conseillère d’Etat Heidi Hanselmann a parlé du finance- ment de la formation pré- et postgraduée.

FMH ISFM 461

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decine de famille dans les universités, des incitations financières par le TARMED et une refonte de la forma- tion continue ne sont pas des mesures suffisantes pour remédier à cette situation. Il faudrait aussi pousser les jeunes médecins vers certaines voies. «Je n’en suis pas enchanté, mais nous devrions y réfléchir avant que la  politique et les caisses-maladie nous obligent à le faire.»

Dans ce contexte, l’enquête sur la formation postgra- duée que l’EPF de Zurich mène chaque année à la de- mande de l’ISFM est intéressante. Une des questions

posées en 2017 portait sur la régulation du nombre de médecins à former par spécialité. Les résultats montrent que la majorité des responsables d’établisse- ments de formation postgraduée rejettent ce type de régulation ciblée (contre: 52%; pour: 40%; sans avis:

8%), alors que les médecins-assistants l’approuvent à 38%, la désapprouvent à 32% ou n’ont pas d’avis sur la question (30%).

Associer les médecins exerçant en cabinet

Jürg Lareida, président de la société argovienne de médecine, a assuré dans son exposé que les besoins en médecins vont continuer d’augmenter. Son asso- ciation, par exemple, a pu doubler l’effectif de ses membres depuis 1994. De nombreux nouveaux adhé- rents, venant pour la plupart de l’étranger, sont cepen- dant proches de l’âge de la retraite. Jürg Lareida est persuadé que si le manque de cabinets s’accentue à l’avenir, les hôpitaux risquent d’être submergés par les  patients. L’évolution démographique nécessite un nombre accru de médecins, mais en réalité c’est l’in- verse qui se passe: la multiplication des tâches admi- nistratives et l’augmentation des temps partiels, sur- tout chez les femmes médecins, réduisent le temps à disposition pour les patients. Selon lui, «la diminution de la charge administrative est une illusion». Par exemple, on observe déjà maintenant que la cyber- santé augmente les tâches administratives au lieu de les alléger.

Pour Jürg Lareida, la flexibilisation de la formation sous forme de modules pourrait être une solution.

Cela  permettrait aux futurs médecins de décider eux-mêmes à quelle vitesse ils entendent atteindre les objectifs de formation. Il faudrait par ailleurs que les médecins installés soient davantage impliqués, no- tamment par la formation postgraduée dans les cabi- nets.

Créer des normes européennes

La pénurie de médecins n’est pas seulement d’actualité en Suisse, mais aussi en Europe, comme l’a exposé Vas- silios Papalois, professeur en chirurgie de la transplan- tation et secrétaire général de l’Union européenne des médecins spécialistes (UEMS), l’organisation faîtière des associations médicales nationales. Il a indiqué que, selon la Commission européenne, il manquera un mil- lion de professionnels dans le secteur de la santé d’ici 2020. Et, a-t-il ajouté, les médecins et les patients sont très mobiles au sein de l’Europe, où il n’y a pas de «Rös- tigraben» comme en Suisse. Il est donc très important que la formation médicale soit soumise à des normes Vassilios Papalois, secrétaire général de l’Union européenne

des médecins spécialistes (UEMS), a plaidé pour des normes de qualité européennes.

«La cybersanté augmente les tâches administratives au lieu de les alléger»: Jürg Lareida, président de la société argo- vienne de médecine.

FMH ISFM 462

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de qualité communes. Or de nombreux pays euro- péens n’ont encore prévu aucun contrôle pour la for- mation médicale pré- et postgraduée, ou alors seule- ment sous une forme rudimentaire.

Tirer profit de la numérisation

Les deux ateliers de la Journée de réflexion étaient consacrés à la «Médecine 4.0» et à la continuité de la formation médicale. Le premier était animé par Chris- tian Lovis, professeur d’informatique médicale à l’Uni- versité de Genève et chef du Service des sciences de l’information médicale aux Hôpitaux universitaires de Genève. Celui-ci a expliqué que si la médecine a tou- jours été un domaine extrêmement régulé – de la formation aux médicaments –, la numérisation a créé un nouveau marché beaucoup moins réglementé. Au- jourd’hui, par exemple, les patients peuvent envoyer des photos de leurs symptômes sur Internet et obtenir, parfois pour un dollar seulement, un diagnostic généré par des algorithmes d’analyse d’images.

Christian Lovis défend une approche pragmatique et réaliste. Selon lui, il est encore difficile d’estimer dans quelle mesure la numérisation contribue à améliorer la médecine. Elle présente des avantages et des incon-

adrianritter[at]gmx.ch

Christian Lovis, professeur d’informatique médicale à l’Uni- versité de Genève: les médecins doivent se familiariser avec la numérisation.

vénients. Il est cependant nécessaire que les médecins se familiarisent avec les nouvelles technologies pendant leur formation pré- et postgraduée, qu’ils apprennent à les évaluer sous un angle scientifique et à les utiliser.

Pour pouvoir profiter des avantages de la cyberméde- cine, il faut encore lever certains obstacles, particuliè- rement en Suisse. Le manque fréquent de compati- bilité entre les données est davantage un problème sémantique que technique. L’échange de données est seulement possible si tout le monde emploie les mêmes termes précis. Les instruments d’interopérabilité qui ont été développés à cet effet, tels que la banque de données de référence SNOMED, ne sont pas encore suf- fisamment utilisés en Suisse par rapport à l’étranger.

Modules communs

Les participants au deuxième atelier se sont demandé comment améliorer la continuité entre la formation prégraduée et la formation postgraduée. Ils ont notam- ment pensé à des modules à option, aussi bien acces- sibles aux étudiants qu’aux personnes en formation postgraduée. D’après les conclusions présentées en plé- num, les activités professionnelles déléguées (Entrus- table Professional Activities) pourraient améliorer la continuité entre formation pré- et postgraduée.

Chaque année, la Journée de réflexion s’achève par la rédaction d’une liste des tâches à accomplir jusqu’à la prochaine rencontre. Quelques thèmes de l’année précédente nécessitent encore des discussions et des mesures et restent donc sur la liste. En voici quelques exemples: les objectifs de formation, le nombre de postes de formation postgraduée, la répartition des spécialistes, le financement de la formation postgra- duée, l’organisation de la formation postgraduée en ré- seaux et la reprise des activités médicales par d’autres professionnels. Avant de se séparer, les participants ont décidé de se concentrer jusqu’à la prochaine Jour- née de réflexion sur les mesures permettant de com- bler le trop grand fossé entre la formation prégraduée et la formation postgraduée. Le Collège des Doyens et l’ISFM prendront contact ces prochains mois avec les sociétés de discipline médicale et les facultés de méde- cine pour en discuter.

FMH ISFM 463

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Diversité des démarches qualité du corps médical

Le premier rapport qualité de l’ASQM est publié!

Roxane Küblera, Esther Kraftb, Christoph Bosshardc

a MA, responsable opérationnelle de l’Académie suisse pour la qualité en médecine (ASQM) de la FMH; b lic. rer. oec., cheffe de la division Données, démographie et qualité (DDQ) de la FMH; c Dr méd., vice-président de la FMH, responsable du département Données, démographie et qualité

Le premier rapport qualité de l’Académie suisse pour la qualité en médecine (ASQM) est publié. Il met en lumière la diversité des démarches qualité menées par le corps médical. Avec ce rapport, l’ASQM établit la transparence à l’interne et à l’externe et offre la possibilité aux organisations de se mettre en lien entre elles et d’utiliser mutuellement les synergies. Pour la FMH, il est primordial que les démarches qua- lité se développent à partir de ce qui existe déjà et utilisent de manière pertinente le savoir existant. Pour que cela soit garanti durablement, il est notamment indis- pensable d’en assurer le financement au-delà de la LAMal. Par la signature de la charte qualité de l’ASQM, 69 organisations médicales s’engagent à respecter la transparence, la responsabilité et la durabilité et donc, pour ce faire, à établir un rapport qualité et une stratégie qualité. En 2017, l’ASQM a publié sa propre stratégie et développé le rapport qualité de l’ASQM pour l’année 2017, que nous vous présen- tons ici.

L’Académie suisse pour la qualité en  médecine (ASQM)

Vous avez décidé de porter votre attention sur le rap- port qualité de l’ASQM, l’organisation de la FMH dédiée à la qualité, et nous vous en remercions. Nous sommes persuadés que cette lecture soulèvera de nombreux points importants qui ne peuvent cependant pas être traités en profondeur dans le rapport. Si, ici ou là, nous avons réussi à susciter votre intérêt pour des informa- tions supplémentaires, vous trouverez des hyperliens vous invitant à poursuivre et approfondir. Nous res- tons à votre entière disposition pour toute question ou information complémentaire.

La FMH a fondé l’Académie suisse pour la qualité en médecine (ASQM) en 2012. Compétente pour tous les domaines de la qualité en médecine, l’organisation du corps médical suisse a pour objectif de coordonner et mettre en réseau les activités qualité, dans le but d’évi- ter les doublons et d’utiliser les synergies.

Pour mettre en lumière la diversité des démarches qualité menées par le corps médical, l’ASQM a rédigé un rapport qualité, dont la version courte est publiée ici sous la forme du présent article. Vous trouverez la

FMH DDQ /ASQM 464

(10)

version complète du rapport sur le site de l’ASQM:

www.asqm.ch → Charte qualité → Rapports qualité

Charte qualité de l’ASQM

La charte qualité de l’ASQM fixe les principes de la qua- lité en médecine. En la signant, les organisations médi- cales confirment leur volonté commune de renforcer en Suisse la coopération, la coordination et la transpa- rence sur les questions relatives à la qualité. Depuis 2016, et donc encore aujourd’hui, il est possible d’adhé- rer à la charte et, en 2017, 69 organisations médicales l’avaient adoptée. Les organisations signataires s’at- tellent à présent à mettre en œuvre le contenu de la charte avec une stratégie qualité et un premier rapport qualité. Fin 2017, six stratégies qualité et trois rapports qualité ont été déposés à l’ASQM. Actuellement, nous sommes en possession de huit stratégies et six rap- ports (en date du 3 avril 2018). Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site: www.asqm.ch

→ Charte qualité

L’ASQM récompense la qualité avec le prix

«Innovation Qualité»

Le nouveau prix qualité de l’ASQM récompense les pro- jets qualité qui ont fait leurs preuves dans le système de santé, il met en relation les précurseurs des différentes disciplines et professions médicales et met en avant la diversité des connaissances en matière de qualité.

L’Innovation Qualité récompense les projets qualité dans trois catégories:

– Choix thématique 2017: repenser la prise en charge des patients

– Sécurité des patients – Organisations médicales

En 2017, pas moins de 37  projets se sont manifestés pour l’Innovation Qualité. Les lauréats seront présentés le 17 avril 2018 à l’occasion du symposium de l’ASQM.

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site de l’ASQM: www.innovationqualite.ch

Projets de l’ASQM (choix non exhaustif, vous trouverez la liste complète ici:

www.asqm.ch

Projets relatifs à la qualité)

1) Offre de formation continue interprofession-

nelle sur la qualité

L’ASQM développe une offre de formation continue interprofessionnelle sous la forme d’un CAS sur la

«Qualité en médecine pour le travail pratique lié au patient», dont l’objectif est de permettre aux pro- fessionnels de santé d’acquérir les compétences de

base dans le domaine des démarches qualité: les candidats sont en mesure d’élaborer et de mettre en œuvre des projets pour le développement de la qualité et la sécurité des patients.

2) Nouvelle plateforme en ligne «Guides de pratique Suisse»

Les guides de pratique clinique (ou guidelines) visent une prise de décision fondée sur les preuves afin de fournir aux patients le meilleur traitement possible. Le processus de développement d’un gui- deline permet de se mettre d’accord sur des direc- tives de traitement uniformes. La plateforme en ligne «Guides de pratique Suisse» répertorie les guides de manière structurée et uniforme afin d’of- frir une bonne vue d’ensemble et de mettre à dis- position des informations relatives aux guidelines existants. Accéder à la plateforme:

https://www.guidelines.fmh.ch/index.cfm?l=2 3) Projet-pilote «Patient Centered Outcome

Registry» (PCOR)

Ce projet porte sur les attentes des patients dans le contexte de maladies concomitantes et de comor- bidités. Les étapes définies pour le diagnostic et le traitement ont-elles permis d’atteindre l’objectif fixé par le patient et le médecin? Cet instrument doit permettre de développer des recommanda- tions de bonnes pratiques fondées sur les expé- riences au quotidien et venir ainsi compléter les guides de pratique.

4) Itinéraire clinique des patients atteints du cancer colorectal

Le projet-pilote «Itinéraire clinique des patients at- teints du cancer colorectal» a permis à 20 organisa- tions concernées (sociétés de discipline médicale et autres groupes professionnels) de suivre une ap- proche structurée de bas en haut (bottom-up) pour élaborer et adopter des standards minimaux per- mettant aux patients de bénéficier de soins de qua- lité élevée, quel que soit leur lieu de résidence, sur la base de directives (inter)nationales fondées sur l’évidence scientifique. Le schéma clinique publié s’applique à tous les patients atteints d’un cancer colorectal. Il tient compte aussi bien des aspects liés à la tumeur primaire qu’à la comorbidité et à l’espérance de vie.

5) Recommandations pour la création et la  gestion de registres de santé

Les registres offrant des données fiables revêtent toujours plus d’importance dans le milieu de la

FMH DDQ /ASQM 465

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santé et leur nombre ne cesse de croître avec l’aug- mentation du volume de données. Soucieuses de garantir leur qualité, les organisations FMH, ANQ, H+, ASSM et unimedsuisse ont publié des recom- mandations communes concernant la création et la gestion de registres dans le domaine de la santé.

Ces recommandations contiennent des standards minimaux en matière de protection et de qualité des données, et fournissent également des infor- mations permettant de vérifier la qualité des re- gistres médicaux avant et/ou après leur création.

Pour de plus amples informations: www.asqm.ch

→ Publications → Recommandations registres

Publications de l’ASQM

L’ASQM publie régulièrement des documents de base et des prises de position, des rapports de projet ou des communiqués de presse.

Le document de base sur le thème «Choosing Wisely pour diminuer les prestations inutiles» a été publié en 2017. Tout comme plusieurs articles parus dans le Bulle- tin des médecins suisses sur des sujets spécifiques du domaine de la qualité: la statistique médicale de la FMH, un portrait de l’ASQM, les plateformes en ligne pour les initiatives qualité et les guides de pratique, l’Innova- tion Qualité, et la «médecine translationnelle» lors du symposium de l’ASQM.

Par ailleurs, la newsletter de l’ASQM vous informe 5 à 6 fois par an par courriel des projets, travaux et publi- cations de l’ASQM. Nous nous réjouissons de votre in- térêt et de votre inscription via asqm[at]fmh.ch

Position du Comité central de la FMH

– Les démarches et le développement en matière de qualité continuent sur la base des organisations déjà existantes afin d’approfondir l’engagement, d’utiliser les synergies et de faire fructifier le savoir consolidé des organisations, ce dernier étant plus pertinent que celui des experts.

– Les multiples démarches qualité du corps médical sont également reconnues par l’administration et  les politiques. Un financement adéquat et des conditions cadres appropriées doivent être mis sur pied au niveau des politiques, de l’administration et des assureurs.

– Le développement et l’assurance qualité sont re- connus en tant que prestation supplémentaire et, de ce fait, bénéficient d’un financement obligatoire.

– En cas d’anomalies, une première analyse est lan- cée, pour laquelle une procédure de révision par les pairs peut s’avérer utile. Si un besoin d’agir est

confirmé, il est indiqué de mettre en place un pro- cessus d’amélioration permanent. Seulement si ce- lui-ci n’apporte pas les résultats escomptés ou en cas d’objection, il peut être opportun de prononcer des sanctions. Mais de telles sanctions, si elles restent un instrument isolé, comportent davantage d’effets collatéraux qu’elles n’ont un impact positif.

Perspectives 2018

Cette année encore, l’ASQM se mettra au service des médecins à travers divers projets et thèmes passion- nants en lien avec la qualité en médecine:

– Recommandations pour la création et la gestion de registres de santé

– Révision interprofessionnelle par les pairs en psy- chiatrie

– Document de base sur le thème «Patient Reported Outcome Measures»

– Cérémonie de remise du prix Innovation Qualité lors du symposium de l’ASQM, le 17 avril 2018 – Suivi de la mise en œuvre de la charte qualité – Offre de formation continue interprofessionnelle

sur la qualité

– Groupe de dialogue «Recherche sur les soins» de l’ISPM, la FMH, la CCM et NewIndex

– Création d’un label «Responsible Practice FMH»

Le large éventail de projets et d’activités illustre le dyna- misme avec lequel l’ASQM s’implique dans le secteur de la santé et sa position d’interlocuteur privilégié  pour toutes les questions liées à la qualité en médecine. Avec, au centre, la plus-value qu’offrent ces démarches qualité pour les patients, les proches et le corps médical.

Services de l’ASQM en faveur de la qualité

Les services proposés par l’ASQM s’adressent aux orga- nisations médicales, aux organisations partenaires et aux particuliers ou tiers. Le soutien de l’ASQM peut être sollicité dans les domaines suivants:

– Mise en réseau et coordination lors de questions ayant trait à la qualité

– Soutien spécialisé

– Proposition de nouveaux thèmes – Soutien financier ponctuel

Pour de plus amples informations, veuillez consulter le site Internet de l’ASQM sous la rubrique «Soutien»

(www.asqm.ch → Services → Soutien).

Crédit photo FMH

Pour en savoir plus: www.asqm.ch Correspondance:

Fédération des médecins suisses (FMH); division Données, démographie et qualité

Elfenstrasse 18 Case postale 300 CH-3000 Berne 15 Tél. 031 359 11 11 roxane.kuebler[at]fmh.ch

FMH DDQ /ASQM 466

(12)

In memoriam Frank Gafner (1921–2018)

Frank Gafner, Facharzt für Ophthalmologie, 1921–2018

Zwei Bilder, die Frank Gafner an der Kunstausstellung der Schweizer Ärzte 2011 unter dem Titel «Gesichter» präsentierte.

Am 26. 1. 2018 ist der frühere Chefarzt für Ophthal mo­

logie am Kantonsspital Liestal, Dr. Frank Gafner, im hohen Alter von 97 Jahren gestorben. Dr. Gafner be­

nützte seine gesunden Augen nicht nur zur Untersu­

chung der Augen von Patienten, sondern er schaute auch die Welt und ihre Schönheit an und wurde zum passionierten Maler. Viele Jahre lang präsidierte er die Kunstausstellung der Schweizer Ärzte / Salon des mé­

decins Suisse, eine Vereinigung von malenden Ärzten.

Er selber malte unermüdlich Bilder bis in seine 90er­

Jahre.

Sein Kunstschaffen stand auf einer humanistisch­

philosophischen Basis. An den Zusammenkünften der Ärztemaler beschenkte er uns mit feinen, gehaltvollen Ansprachen.

Dieses reiche Leben ist nun zu einem Abschluss ge­

kommen.

David Künzler-Feucht Dr. med., Mitglied FMH, früherer Präsident

der Kunstausstellung

FMH Nécrologie 467

(13)

Todesfälle / Décès / Decessi Kurt Röthlisberger (1954), † 7.2.2018, Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 8808 Pfäffikon SZ

Bernhard Radanowicz-Harttmann (1936),

† 17.3.2018, Facharzt für Rheumatologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, 4054 Basel

Ärztegesellschaft des Kantons Aargau Zur Aufnahme in den Aargauischen Ärzteverband haben sich angemeldet:

als ordentlich praktizierende Mitglieder:

Igor Budic, 8002 Zürich, Facharzt für Ortho­

pädische Chirurgie und Traumatologoie des Bewegungsapparates, FMH, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Ehrendingen per 1. Juli 2018

Renate Grossmann, 5034 Küttigen, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Aarau seit 1. Januar 2018

Claudia Gründer, 5210 Windisch, Fachärztin für Psychiatrie und Psychotherapie, Praxis­

eröffnung in Praxisgemeinschaft in Baden per 1. April 2018

Ulrich Kallenbach, 6242 Wauwil, Facharzt für Anästhesiologie, FMH, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Aarau per 1. April 2018

Dietmar Löffler, 5000 Aarau,

Facharzt für Chirurgie und Plastische, Rekonstruktive und Ästhetische Chirurgie, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft in Aarau per 6. August 2018

Christian Rummel, D­79650 Schopfheim, Facharzt für Psychiatrie und Psychotherapie, Praxiseröffnung in Praxisgemeinschaft im 2. Halbjahr 2018

Teresa Stelzer, 8006 Zürich, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin und Gastro­

enterologie, FMH, Praxiseröffnung in Praxis­

gemeinschaft in Baden seit 1. März 2018

Maciej Stepniewski, 5000 Aarau, Praxis eröffnung in Praxisgemeinschaft in Aarau per 1. April 2018

Franziska Villiger-Theiler, 5400 Baden, Fachärztin für Kinder­ und Jugendmedizin, FMH, Praxiseröffnung in Wettingen per 1. August 2018

als Assistenz­ und Oberarztmitglieder:

Fabian Deichsel, 5608 Stetten, Facharzt für Chirurgie,

Oberarzt am Kantonsspital Baden AG seit 1. Juni 2011

Diese Kandidaturen werden in Anwendung von Art. 5 der Statuten des Aargauischen Ärzteverbandes veröffentlicht. Einsprachen müssen innert 14 Tagen seit der Bekannt­

machung schriftlich und begründet der Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzte verbandes eingereicht werden.

Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet die Geschäftsleitung über Gesuch und allfällige Einsprachen.

Die Geschäftsleitung des Aargauischen Ärzteverbandes

Ärztegesellschaft des Kantons Bern Ärztlicher Bezirksverein Bern Regio Zur Aufnahme als ordentliches Mitglied hat sich angemeldet:

Sarah von Rütte, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Praxis Bubenberg, Bubenbergplatz 8/11, 3011 Bern

Einsprachen gegen diese Vorhaben müssen innerhalb 14 Tagen seit der Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Präsidenten des Ärztlichen Bezirksvereins Bern Regio eingereicht werden. Nach Ablauf der Frist entscheidet der Vorstand über die Aufnahme der Gesuche und über die allfälligen Einsprachen.

Ärztegesellschaft des Kantons Luzern Zur Aufnahme in unsere Gesellschaft Sektion Stadt hat sich gemeldet:

Sebastian Kreis, Praktischer Arzt, FMH, Künzle­Medic GmbH, Morgartenstrasse 6, 6003 Luzern

Einsprachen sind innert 20 Tagen nach der Publikation schriftlich und begründet zu richten an: Ärztegesellschaft des Kantons Luzern, Schwanenplatz 7, 6004 Luzern

Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz Zur Aufnahme in die Ärztegesellschaft des Kantons Schwyz hat sich angemeldet:

Natalia Grüninger, Fachärztin für Gynä­

kologie und Geburtshilfe, FMH, Schwerpunkt Reproduktionsmedizin und gynäkologische Endokrinologie, plant im Mai 2018 die Eröffnung einer gynäkologischen Praxis in Pfäffikon SZ.

Einsprachen gegen diese Aufnahme richten Sie schriftlich innert 20 Tagen an Dr. med.

Uta Kliesch, Maria­Hilf­Strasse 9,

6430 Schwyz, oder per E­Mail an uta.kliesch

@hin.ch

Ärztegesellschaft Thurgau

Zum Eintritt in die Ärztegesellschaft Thurgau haben sich gemeldet:

Susanne Ott, Brächli 39, 9548 Matzingen, Fachärztin für Allgemeine Innere Medizin, FMH

Abdulrahman Ahmad, Schlossweg 8, 8280 Kreuzlingen, Facharzt für Kardiologie

FMH Nouvelles du corps médical 468

Nouvelles du corps médical

(14)

Unterwaldner Ärztegesellschaft Zur Aufnahme in die Unterwaldner Ärzte­

gesellschaft hat sich angemeldet:

Ian Russi, Facharzt für Kardiologie und Facharzt für Allgemeine Innere Medizin, FMH, Zentrum für Herz­ und Präventions­

medizin Nidwalden, Ennetmooserstrasse 19, 6370 Stans

Einsprachen gegen diese Aufnahme sind mit Begründung innert 20 Tagen an die Präsidentin der Unterwaldner Ärzte­

gesellschaft, Dagmar Becker, Mondmattli 3, 6375 Beckenried, zu richten.

Ärzte-Gesellschaft des Kantons Zug Zur Aufnahme in die Ärzte­Gesellschaft des Kantons Zug als ordentliche Mitglieder haben sich angemeldet:

Michèle Sauteur, Fachärztin für Kinder­ und Jugendmedizin, FMH, Rigistrasse 15, 6340 Baar

Peter Peiler, Facharzt für Psychiatrie und Psy­

chotherapie, FMH, Klinik Meissenberg AG, Meisenbergstrasse 17, 6300 Zug

Einsprachen gegen diese Kandidaturen müssen innerhalb 14 Tagen seit dieser Veröffentlichung schriftlich und begründet beim Sekretariat der Ärzte­Gesellschaft des Kantons Zug eingereicht werden. Nach Ablauf der Einsprachefrist entscheidet der Vorstand über Gesuch und allfällige Einsprachen.

FMH Nouvelles du corps médical 469

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(15)

Umfrage bei IT-Betrieben zum Tarifeingriff 2018 von Bundesrat Berset

Plädoyer für datenbasierte Entschei- dungen in der Gesundheitspolitik

Monique Lehky Hagena, Peter Wiedersheimb

a Dr. med., eMBA, Präsidentin Walliser Ärztegesellschaft; b Dr. med., eMBA, ehem. Co-Präsident KKA

Die sehr kurzfristig, erst am 18. 10. 2017 publizierte Ver­

ordnung von Bundesrat A. Berset zu den ab 1. 1. 2018 zu implementierenden Tarifanpassungen im TARMED führte zu einer enormen Verunsicherung und Agi­

tation bei der Ärzteschaft und verschiedenen IT­An­

bietern. Divergierende Angaben zur technischen Um­

setzbarkeit standen im Raum. Entsprechend wichtig schien es der KKA (Konferenz der kantonalen Ärzte­

gesellschaften) und SOS SANTÉ (Allianz für Versor­

gungssicherheit in der ambulanten Medizin), die Sach­

lage rasch zu klären, um entsprechende strategische Massnahmen treffen zu können. Eine anonymisierte

standardisierte Umfrage bei 26 der bekanntesten Pra­

xis­Software­Anbietern mit einer Rücklaufquote von 54% ermöglichte es, den Präsidenten der kantonalen Ärztegesellschaften bereits am 24. 11. 2017 richtungs­

weisende Ergebnisse zu liefern. Es zeigte sich, dass eine technische Umsetzung, wenn auch mit Schwierig­

keiten verbunden, fristgerecht möglich sein sollte.

Es  wurde entschieden, diese Umfrage in Zusammen­

arbeit mit der FMH auf 97 registrierte Praxis­Software­

Anbieter auszuweiten. Die erweiterte Umfrage fand vom 1.–14. 12. 2017 statt und lieferte kohärente Ergeb­

nisse, die ein Festhalten am Strategieentscheid von November 2017 bestärkte, keine kollektiven Boykott­

massnahmen gegen diese äusserst suboptimal ausge­

arbeitete und mit vielen Fragezeichen versehene Ver­

ordnung zu ergreifen. Aus Transparenzgründen und aufgrund der interessanten Erkenntnisse und Schluss­

folgerungen aus dieser bisher nur wenig genutzten strategischen Vorgehensweise sollen hier die wichtigs­

ten Ergebnisse der Umfrage präsentiert werden.

Methodologie

Für die Umfrage wurde LimeSurvey genutzt. Sie wurde von 37 der 97 per Mail kontaktierten IT­Firmen voll­

ständig ausgefüllt (38%) und umfasste 11 strukturierte Fragen, einschliesslich einer Frage nach allgemeinen Kommentaren. Zwei Fragen wurden wegen bestehen­

der Unklarheiten in der ersten Erfassungsrunde neu formuliert. Entsprechend fand eine Nacherfassung bei den 14 IT­Firmen statt, die sich an der ersten Befragung beteiligt hatten. Für 12 dieser Firmen, die die Nach­

erfassung beantworteten, konnten alle Angaben in die Gesamtauswertung eingebettet werden. Für 2 Firmen fehlten die Angaben der Nacherfassung, so dass in der Schlussauswertung gewisser Fragen nur 35 statt 37 Ant­

worten eingeflossen sind. Eine anonyme Auswertung war garantiert, so dass kein Rückschluss zwischen den Datenbanken und der IP­Adresse der Beteiligten mög­

lich war oder rekonstruiert werden konnte. Aufgrund der gestellten Fragen konnte die innere Kohärenz der Antworten überprüft werden. Diese war hoch. Die Ant­

worten waren qualitativ sehr kohärent und konsistent.

Résumé

L’ordonnance concernant les ajustements tarifaires dans le TARMED, à mettre en place à compter du 1er janvier 2018, et publiée au dernier moment (le 18 octobre 2017) par le conseiller fédéral A. Berset a très fortement désorienté et agité le corps médical et les différents fournisseurs informa- tiques. Des données divergentes circulaient en matière d’applicabilité pra- tique. Il est donc apparu important à la CCM (Conférence des sociétés can- tonales de médecine) et SOS SANTÉ (Alliance pour la sauvegarde de la médecine ambulatoire) de clarifier rapidement la situation afin de pouvoir décider de mesures stratégiques adéquates. Une enquête anonyme stan- dardisée menée auprès de 26 des fournisseurs de logiciel pour cabinet mé- dical les plus connus, et pour laquelle le taux de retour s’est élevé à 54%, a permis de fournir dès le 24 novembre 2017 aux présidents des sociétés cantonales de médecine des résultats indiquant la voie à suivre. Ces résul- tats ont montré qu’une mise en œuvre technique était possible dans les dé- lais impartis, liée cependant à des difficultés. Il a été décidé d’étendre cette enquête, en coopération avec la FMH, à 97 fournisseurs de logiciel pour ca- binet médical enregistrés. L’enquête élargie s’est déroulée du 1er au 14 dé- cembre 2017 et a livré des résultats cohérents qui confirmaient la nécessité de s’en tenir à la décision stratégique de novembre 2017: ne pas prendre de mesures collectives de boycott contre cette ordonnance totalement in- aboutie et source de nombreuses interrogations. Les résultats fondamen- taux de l’enquête sont présentés ici à des fins de transparence et en raison des découvertes et des conclusions intéressantes tirées de cette procédure stratégique peu utilisée à ce jour.

ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL CCM 470

(16)

Die Teilnahmerate konnte durch Reminder­Mails und Rückfragen von Ärzten bei ihren Anbietern erhöht werden. Die Namen der IT­Firmen, die sich an der Um­

frage beteiligt haben, sind am Ende dieses Beitrags auf­

geführt.

Resultate

Durch die Ausweitung der Umfrage konnten insbe son­

dere mehr IT­Firmen im kleineren Segment (1–49 Pra­

xen) und 1 grosse Firma in der Romandie, kleine Anbieter im Tessin und mehrere grössere IT­Firmen (200–1000) der Deutschschweiz zusätzlich erfasst wer­

den. 65% der antwortenden IT­Firmen bedienen exklu­

siv Arztpraxen ohne Spital­ oder Zentrumspraxen. 77%

der Antwortenden sind in der Deutschschweiz, 57% in der Romandie und 34,3% im Tessin aktiv. Am meisten vertreten waren in den Antworten die kleinen Betriebe (1–49 Installationen/Region), an 2. Stelle Programme mit 200–1000 Installationen/Region und 3. ex aequo gros se IT­Firmen mit über 1000 Installationen/Region sowie mittelgrosse IT­Praxis­Software­Vertreiber mit 50–199 Installationen/Region. Auffallend und für uns unerwartet war die Tatsache, dass sogar in kleinen Kantonen (Appenzell, Obwalden) mindestens 12 ver­

schiedene Anbieter implementiert waren mit einem Maximum von 27 von 37 Ant wortenden in den grossen Kantonen (Bern, Zürich) (siehe Abb. 1: Anzahl IT­Pro­

gramme/Kanton). Es zeigt sich auch eine proportional höhere Diversität in zweisprachigen Kantonen wie im Wallis und in Freiburg.

51% der antwortenden IT­Betriebe gaben an, die Imple­

mentierung der TARMED­Anpassungen gemäss den bundesrätlichen Vorgaben unter adäquatem Zeitauf­

wand fristgemäss garantieren zu können. 40,3% gaben Mitte Dezember 2017 an, dies sei nur mit hohem Auf­

wand und funktionellen Einbussen möglich, es sei un­

sicher und 8% es sei überhaupt nicht möglich bis zum geforderten Zeitpunkt.

32,4% der Antwortenden fanden das Datum vom 1. 1. 2018 adäquat, 32,3% hätten sich ein späteres Imple­

mentierungsdatum gewünscht (zwischen 1. 2. 2018 und 1. 4. 2018), 35% liessen diese Frage offen.

Über 50% der Antwortenden hielten die Implementie­

rung zweier Tarifstrukturen parallel zueinander sowie die unterschiedlichen Mengenlimitationen für Unter­

gruppen für kritisch, entweder zeitlich oder technisch.

Die Zuweisung unterschiedlicher Dignitäten fanden 37% kritisch.

40,5% der Antwortenden gaben an, den Kunden die entstandenen Zusatzkosten weiterzuverrechnen.

48,6% der IT­Provider meinten, sie würden die Zusatz­

kosten über ihre eigenen Reserven abfedern. Der Zeit­

aufwand für die Praxen für die Implementierung der neuen Abrechnungsmodalitäten wurde auf ½ bis 2 Ar­

beitstage geschätzt, für Spitalzentren auf bis zu 5 Ar­

beitstage.

In den Bemerkungen wurden grossmehrheitlich posi­

tive Feedbacks zur Umfrage gegeben. Es wurde be­

grüsst, dass die Meinung der IT­Provider zu diesem Problem, wenn auch etwas spät, eingeholt wurde. Es wurde darauf hingewiesen, dass zeitgleich andere

Abbildung 1: Anzahl verwendeter IT-Programme pro Kanton

ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL CCM 471

(17)

Korrespondenz:

Dr. med. M. Lehky Hagen Executive MBA focus healthcare Englisch­Gruss­Strasse 1 3902 Brig­Glis.

lehkyhagen[at]hin.ch

Anpassungen wie z.B. ISO­Datenformate, neue ESR­

Verfahren (Postfinance) und in gewissen Kantonen zwei divergierende Taxpunktwerte implementiert werden mussten. Es wurde auf noch bestehende Un­

klarheiten betreffend der Umsetzung und Interpreta­

tion der Verordnung hingewiesen, wie auch auf eine massive zeit intensive Zunahme von telefonischen Rückfragen durch Ärzte. Es wurde bemängelt, dass die Politik bei solchen Entscheiden zu wenig Rücksicht auf die technische Umsetzbarkeit und den Zeitauf­

wand, der damit verbunden war, nähme. Ebenfalls wurde in den Raum gestellt, dass solche Eingriffe das Überleben der kleinen IT­Provider gefährden würden, da diese nicht über genügende Ressourcen verfügten, solche politischen Notfallübungen fristgerecht umzu­

setzen. Insbesondere die zeitversetzte Anpassung der KVG­Struktur und die für April 2018 vorgesehene An­

passung der UVG/IV­Tarifstruktur stiessen auf Unver­

ständnis. Es wurde die Hoffnung geäussert, dass Letz­

tere nicht in einer ähnlichen Notfallübung ausufern würde.

Schlussfolgerungen

Trotz eines sehr hohen Zeitdrucks aller Beteiligten konnten innert kurzer Zeit mit verhältnismässig ein­

fachen und bescheidenen Mitteln verlässliche und brauchbare Angaben zu dieser wichtigen Problematik gewonnen werden, mit einer guten Rücklaufquote. Wir führen dies auf folgende Faktoren zurück:

Teilnehmer an der Umfrage unter den IT-Firmen mit Praxisinformatik betreffend Umsetzung des Tarifeingriffs von Bundesrat Berset per 1. 1. 2018:

AB Informatica – Advanced Concepts AG – amétiq ag – ArWin Informatik AG – Ärztekasse Genossenschaft – Axon Lab AG – BB-Soft – bosshart consulting & services – Centre de Confiance CDC/SMV – Compass Information Technology AG – Corona Informatik AG – Dele- med AG – Digitag Computer Solutions – E-Medicus – Galenus Engineering – Gartenmann Software AG – GC Med – Global Imaging On Line – GSInformatique SA – Handylife – Hexabit GmbH – ID Informatique et Développement SA – InfoCall Produkte AG – ISE Watt – Kern Concept AG – Logival Informatique SA – Medical IT Services GmbH – Meditron SA – Octet Informatique – Praxinova AG – Praxis- Hilfe! GmbH | Software für das Gesundheitswesen – PwC / TLS CAS, CAS East – Sansui Consulting – Siplus SA – TMR AG – TMR Triangle Micro Research AG – Vitodata AG (37 Teilnehmer insgesamt)

– Relevante und aktuelle Problematik

– Vertrauensbasis und garantierte Anonymisierung der Datensammlung

– Gezieltes Nachfragen durch betroffene Kunden – Sinnvolle Zusammenarbeit und Ressourcennut­

zung verschiedener Verbände und persönlicher Netzwerke.

Es schiene uns in Anbetracht des sehr guten Kosten­

Nutzen­Aspekts dieser Analyse und der Wichtigkeit eines datenbasierten Vorgehens sinnvoll, solche Um­

fragen vermehrt zu nutzen, um abgestützte Entschei­

dungen fällen zu können. Nicht nur für standespoliti­

sche Belange, sondern insbesondere auch für gesundheits politische Entscheide. Anhand einfacher Mittel liesse sich so die Umsetzbarkeit einer politi­

schen Idee eva luieren und optimieren. Eine partner­

schaftliche und respektvolle Zusammenarbeit könnte helfen, viel sinn losen Stress, unnötige Fehler und Mehraufwand zu minimieren. Sinnvoll erhobene und anonymisierte Daten, in denen die Befragten auch konstruktive Vorschläge einbringen können, sollten vermehrt im richtigen Timing eingesetzt werden.

Dank

Wir bedanken uns herzlich bei den IT­Firmen, die sich konstruktiv an dieser Umfrage beteiligt haben, für ihre Unterstützung. Ebenfalls möchten wir uns bei der KKA, SOS SANTÉ (insbesondere Andrea Oertle) und dem Tarifdienst der FMH für die konstruktive Zusammen­

arbeit und die logistische Unterstützung bedanken.

Bildnachweis Monique Lehky Hagen

ORGANISATIONS DU CORPS MÉDICAL CCM 472

(18)

Integrierte Versorgung:

Mehr oder weniger Staat?

Urs Zanonia, Peter Berchtoldb

a MPH, Geschäftsführer fmc Schweizer Forum für Integrierte Versorgung

b PD Dr. med., Präsident fmc Schweizer Forum für Integrierte Versorgung

Bund, Kantone und Gemeinden haben in der Gesundheitsversorgung vielfältige und teilweise konkurrierende Rollen: Regulator, Finanzierer, (Mit-)Besitzer von Spitälern oder Pflegeheimen. Gleichzeitig werden sie immer aktiver in der Inte- grier ten Versorgung. Und in Zukunft? Sind neue Koalitionen gefragt, die einerseits unternehmerische Freiheiten begünstigen, anderseits die Sicherheit und Qualität der Versorgung gewährleisten.

Gesundheitsversorgung und Staat: Da sind wir in der Schweiz grundsätzlich skeptisch, wittern rasch Staats- medizin oder befürchten zumindest überbordende Bürokratie. Fast jeder hat schon von monatelangen Wartezeiten oder unterlassenen Therapien in staat- lichen Gesundheitssystemen wie England, Schweden

oder Dänemark gehört. Vieles ist stark übertrieben, an- deres falsch: Gerade die genannten Gesundheitssys- teme sind uns in zentralen Bereichen wie Nutzen- und Performance-Orientierung, Integrierten Patientenpfa- den und durchgehend verfügbaren Behandlungsdaten weit voraus; das bezeugen unter anderem internatio- nale Vergleiche der OECD.

Selbstverständlich können staatliche bzw. zentralisti- sche Gesundheitssysteme kein Vorbild sein für die Schweiz. Zu stark ist unser System von Föderalismus und Subsidiarität geprägt. Gleichzeitig gilt es, wich- tige Entwicklungen der Medizin und Versorgung nicht aus ser Acht zu lassen: zum Beispiel, wie be- deutsam die Zunahme an hochaltrigen, multimor- biden, chronisch kranken Menschen ist. Diese benö- tigen nicht nur medizinisch-pflegerische Betreuung.

Genauso wichtig sind ihre psychosozialen Bedürfnisse, ausserdem juristische Aspekte (Urteilsfähigkeit der Be- troffenen) und finanzielle (Ergänzungsleistungen, Hilf- losenentschädigung). Aspekte also, die im Verantwor- tungsbereich von Kantonen und Gemeinden liegen und diese erheblich belasten.

Bund, Kantone und Gemeinden sind laufend mit Inter- essenkonflikten konfrontiert: hin- und hergerissen zwi- schen dem Wohlergehen der Bevölkerung und ihren vielfältigen, teils konkurrierenden Zuständigkeiten in der Gesundheitsversorgung als Regulator, Finanzierer und (Mit-)Besitzer von Leistungserbringern. Es er- staunt deshalb nicht, dass Bund, Kantone und Gemein- den stark an integrierten, bevölkerungsorientierten Versorgungskonzepten interessiert sind, welche diese Interessenkonflikte reduzieren können.

Das Medizinisch-Pflegerische und das  Soziale wachsen zusammen

Das zeigt auch die Entwicklung: Bund, Kantone und Gemeinden nehmen seit einigen Jahren deutlich akti- vere Rollen in der Integrierten Versorgung ein. Davon zeugen zahlreiche Aktivitäten, zum Beispiel das Pro- jekt «Koordinierte Versorgung» des Bundes, das «Pro- gramme cantonal Diabète» im Kanton Waadt oder

vielfältige Initiativen für regionale und lokale Versor- gungnetze in allen Landesteilen, die von Gemeinden ausgehen oder an denen Gemeinden beteiligt sind.

Es ist zu erwarten, dass sich Bund, Kantone und Ge- meinden in Zukunft noch viel stärker für die bessere Vernetzung der Versorgung einsetzen. Denn mit der Zunahme an hochaltrigen, multimorbiden, chronisch

Selbstverständlich können staatliche bzw.

zentralistische Gesundheitssysteme kein Vorbild sein für die Schweiz.

Es ist davon auszugehen, dass sich Bund, Kantone und Gemeinden in Zukunft noch viel stärker für die bessere Vernetzung der Ver sor- gung einsetzen.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS fmc 474

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kranken Menschen wachsen das Medizinisch-Pflegeri- sche und das Soziale zusammen – was besonders Kan- tone und Gemeinden betrifft. Doch wie wird das ver- mehrte Engagement aussehen? Wie werden diese neuen Rollen neben den bisherigen Funktionen ausge- übt? Und was sind die Folgen für Leistungserbringer und Krankenversicherer? Was könnte sich für die Pati- entinnen und Patienten ändern?

Um diese Fragen beantworten zu können, gilt es zu- erst, die möglichen Rollen der öffentlichen Hand in den Blick zu nehmen. Public Governance, so der gän- gige Begriff dafür, bewegt sich im Grundsatz zwischen zwei Polen: dem Staatsversagen und dem Marktversa- gen [1]. In diesem Spannungsfeld bestehen vier grund- sätzliche staatliche Steuerungsmodelle [2]:

– das Bereitstellen von Versorgungsleistungen durch den Staat selbst,

– die direkte Steuerung durch Regulierung, – die indirekte Steuerung durch finanzielle Anreize, – die Beeinflussung durch Information.

Innovationen dank Bürgernähe

Fast wichtiger als diese Unterscheidung ist die Tatsa- che, dass Auseinandersetzungen zur Rolle von Bund, Kantonen und Gemeinden in der Gesundheitsversor- gung vielfach mit politischen Haltungen oder gar ideo- logisch aufgeladen sind: Wer Solidarität und offenen Zugang zu Gesundheitsleistungen als hohen Wert be- trachtet, wird sich für ein staatliches Bereitstellen von Versorgungsleistungen einsetzen. Wer Wettbewerb und Konkurrenz als wichtigste Steuerungsgrundlage sieht, wird gerade umgekehrt argumentieren.

Die Steuerungsbemühungen der öffentlichen Hand ha- ben sich in letzter Zeit stark verlagert: Galt früher das Interesse vor allem akuten Krankheiten und der hoch- spezialisierten Versorgung, ist der Fokus zunehmend auf chronische Krankheiten und polymorbide Patien- ten gerichtet. Das ist besonders bedeutsam, weil dies auch zentrale Ziele der Integrierten Versorgung sind.

Beispiel Langzeitpflege, für die in zahlreichen Kanto- nen die Gemeinden verantwortlich sind: Viele Ge-

meinden spannen zusammen und stimmen die ambu- lanten und die stationären Angebote so aufeinander ab, dass die betroffenen Menschen möglichst lange in ihrer vertrauten Umgebung leben können. Das ent- spricht den Patientenbedürfnissen und dämpft in der Regel das Kostenwachstum. Und häufig werden für solche Überlegungen weitere Leistungserbringer wie niedergelassene Ärzte, Apotheker, das Spital (falls vor- handen), Fachorganisationen oder die eigenen Sozial- dienste eingebunden.

Kantone als Entwicklungslabors

Ein anderes Beispiel ist die medizinische Grundversor- gung, die heute ein wichtiger Standortfaktor ist, be- sonders in ländlichen Gebieten und seit vielerorts Hausarztpraxen ersatzlos schliessen. Einzelne Ge- meinden greifen ganz direkt ins Geschehen ein, indem sie (finanzielle) Anreize schaffen für Praxisübergaben oder die Eröffnung einer neuen Praxis. Andere wiede- rum denken regional, holen andere Gemeinden sowie Leistungserbringer an einen Tisch und entwickeln neue Versorgungsmodelle, welche die Last auf meh- rere Schultern verteilen (Spitalärzte, Apotheker, Pflege- expertinnen etc.).

Das dritte Beispiel liefert ein Expertenbericht des Bun- des bzw. der Vorschlag, staatliche Globalbudgets als mögliche Massnahme zur Kostendämpfung einzufüh- ren [3]. Wegen des lautstarken Aufschreis zahlreicher Interessengruppen ging völlig unter, dass Globalbud- gets nicht grundsätzlich schlecht sein müssen. Die Capitation-Verträge von Ärztenetzen haben seit jeher den Charakter eines Globalbudgets und zeigen, dass solche Budgets viel differenzierter betrachtet werden sollten als ein simpler Gesamtbetrag, nach dessen Er-

Nationales Symposium Integrierte Versorgung am 13. Juni 2018 in Bern

Bund, Kantone und Gemeinden werden immer wichtiger für die bessere Vernetzung und Koordination in der Gesundheitsver­

sorgung. Was heisst das für Leistungserbringer, Krankenversi­

cherer und Patienten? Das Symposium 2018 des fmc Schweizer Forum für Integrierte Versorgung liefert Antworten, Diskussionen und Perspektiven.

Im September 2017 hat das fmc die Hochschule Luzern – Wirt­

schaft mit dem Forschungsmandat «Aktuelle und künftige Rollen von Bund, Kantonen und Gemeinden in der integrierten Versor­

gung» beauftragt. Die Ergebnisse werden am Nationalen Sym­

posium 2018 am 13. Juni im Berner Kursaal präsentiert und dis­

kutiert. Ausserdem die Szenarien, die aus diesen Ergebnissen abgeleitet wurden. Alle weiteren Informationen sowie die Mög­

lichkeit, sich anzumelden, sind auf www.fmc.ch zu finden.

Das Symposium ist vom SIWF als Fortbildungsveranstaltung anerkannt (5 Credits).

Wer Solidarität und offenen Zugang zu Gesundheitsleistungen als hohen Wert sieht, wird sich für ein staatliches Bereitstellen von Versorgungsleistungen einsetzen.

Public Governance bewegt sich im Grundsatz zwischen zwei Polen: dem Staatsversagen und dem Marktversagen.

AUTRES GROUPEMENTS ET INSTITUTIONS fmc 475

(20)

reichen ein Leistungs- bzw. Vergütungsstopp wie eine Guillotine herunterfällt. Zumal die Ärztenetze seit vielen Jahren gut damit fahren – gleich wie die Patien- tinnen und Patienten. Folglich wäre es angemessen, auch mit Blick auf die verhärteten Tarifdiskussionen, zumindest darüber zu diskutieren, ob sich staatlich verordnete Globalbudgets patienten- und leistungser- bringerfreundlich ausgestalten lassen.

Die kantonale Ebene schliesslich, hauptverantwortlich für die Sicherung der Gesundheitsversorgung, zeich- net sich dadurch aus, dass integrierte Lösungen von Kanton zu Kanton und vor allem zwischen den Lan- desteilen stark variieren können. So gibt es in der Westschweiz erfolgreiche staatliche Programme zur koordinierten Versorgung von bestimmten Patien- tengruppen, zum Beispiel das «Programme cantonal Diabète» in der Waadt oder «Mieux vivre avec une BPCO» im Wallis. Ebenso ist in der Westschweiz die Vernetzung des medizinisch-pflegerischen Sektors mit dem Sozialbereich viel weiter fortgeschritten als in der Deutschschweiz, zum Beispiel im «Projet de Réseau In- tégré de Soins aux Malades» in Genf. In der Deutsch-

schweiz dagegen basieren erste Ansätze wie das Koor- dinationszentrum für Gesundheit und Soziales

«CareNet+» im Kanton Zürich auf privater Initiative.

Fazit

Ob Bund, Kantone oder Gemeinden: Die Integration von Medizin, Pflege und Sozialem macht für die wich- tigste Patientengruppe der Zukunft – alte, multimor- bide, chronisch kranke Menschen – in hohem Masse Sinn, genauso für alle Akteure. Und Integrierte Ver- sorgung wird immer eine (intelligente) Mischung aus  staatlicher Governance und privaten Initiativen sein. Raum für Innovationen gibt es genug, sei es bei der Behandlung und Betreuung von Patientinnen und Patienten, sei es bei deren Befähigung zu (mehr) Eigenverantwortung, sei es bei der Finanzierung und der Ver gütung.

Literatur

1 Schedler K. Public Management und Public Governance. In: Benz A, Lütz S, Schimank U, Simonis G (Hrsg.). Handbuch Governance.

Theoretische Grundlagen und empirische Anwendungsfelder, Wiesbaden: VS Verlag für Sozialwissenschaften, 2007, 253–68 2 Braun D, Giraud O. Steuerungsinstrumente. In: Schubert K,

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vom 24. August 2017. (https://www.bag.admin.ch/bag/de/home / themen/versicherungen/krankenversicherung/

kostendaempfung-kv.html) Korrespondenz:

fmc Schweizer Forum für Integrierte Versorgung Urs Zanoni, MPH Geschäftsführer urs.zanoni[at]fmc.ch www.fmc.ch

In der Westschweiz ist die Vernetzung des medizinisch-pflegerischen Sektors mit dem Sozialbereich viel weiter fortgeschritten als in der Deutschschweiz.

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