A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION B
S. F OURATI
Représentation des mesures par des fonctionnelles additives entre deux temps
Annales de l’I. H. P., section B, tome 31, n
o3 (1995), p. 527-544
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527
Représentation des
mesurespar des fonctionnelles additives entre deux temps
S. FOURATI
Vol. 31, n° 3, 1995, p. -544. Probabilités et Statistiques
RÉSUMÉ. - Le but de cette note est d’établir
qu’étant
donné un processus de MarkovX,
et pour certains intervallesstochastiques ~,
onpeut
associer à toute mesure ~ surl’espace d’états, qui
necharge
pas les ensembles«
~-polaires
», une « fonctionnelle additive droite » B essentiellementunique,
vérifiantl’égalité
En
application,
nous en déduironsl’inégalité
suivanteLT représente
la valeurprise
par letemps
local associé à unpoint régulier
a en un
temps
aléatoire T(qui
n’est pas nécessairement untemps d’ arrêt ! )
-i
et la
fonction ~
est définie par1/~(A)
=E~ /
0 J
A.M.S. Classification : 60 J 15
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques - 0246-0203
Vol. 31/95/03/$ 4.00/@ Gauthier-Villars
1. NOTATIONS ET RAPPELS
On se donne un processus droit de
semi-groupe
de transition(Pt)
surun espace de Radon
E,
X =(H, 91, 91, Xt , 0t , Px) (au
sens deSharpe [S]
page 38 par
exemple),
et on fixe définitivement uneprobabilité
P = P~‘°sur
(n,91).
Nous supposerons(Pt)
borélien1.
On suppose aussique G1
se
décompose
de la manière suivante :91 == 9
V03C3(03B61) où G
est une tribucontenant la famille de variables
(Xt)tO et (1
est une variablealéatoire, indépendante
de9,
de loiexponentielle
deparamètre
1 sousP,
et telle que(l
o0t(w)
=~1 (cv) - t
si t E[0, ~1 (cv) ~
et = -oo sinon.Dans toute la
suite,
lestemps,
lesparties
deR+
xH,
les variablesaléatoires,
processus, mesures aléatoires ... seront notés sans indices(1)
s’ils
sont 9
ouB(R+)
09-mesurables,
cet indice(1)
sera réservé auxobjets dépendants
éventuellement de(l.
On
augmente E
d’unpoint
cimetière8,
onnote ~ 1 l’espace obtenu,
eton
désigne
parX~
= le processus à valeurs dans obtenu en tuant Xen (1.
On note pour tout t E
[0,
etF1t les tribus 03C3(Xs;
st)+
ett)+ respectivement,
et F etFI désigneront
les tribus etLes fonctions mesurables de E ou
de E1 (notées f , g
oules variables aléatoires réelles
(z
ou les processus mesurables réels(Z, Y
ouZ1, Y1 ...)
sonttoujours supposés positifs
ou nuls etprennent
éventuellement la valeur -f-oo.1)
La tribu dufutur 7~~
On note la tribu sur
R+
Azéma
[A]
a montré que si on « retourne »Hl
autemps (B
onobtient une tribu
prévisible,
onpeut
donc étendre la « théoriegénérale
des processus » à Le théorème suivant regroupe les
propriétés
de latribu
Hl
obtenues de cette manière etqu’on
utilisera dans la suite.On
rappelle
d’abordqu’un temps
de retour de(appelé temps
de retouralgébrique coprévisible
parAzéma)
est untemps
à valeurs dansdont le
graphe
est inclus dans[0, ~1 Q
et tel que l’intervallestochastique
[0, Tl]
est dans(1)
Partant d’un semi-groupe droit, on peut toujours le supposer borélien quitte à remplacerla topologie initiale sur E par la topologie de Ray (cf Sharpe [S1).
THÉORÈME I.1
(Azéma [A]).
unique
à uneindistinguabilité près
et noté hl(Zl ),
tel que :=
dAs (cv)
mesure aléatoire telle que :Identifiant
toute variable aléatoirez 1
au processusZt (w)
=z 1 (w) Vt,
w,on a :
(3)
Sizl
estintégrable
alors le processus hi(zl)
admet une version àvaleurs
finies.
[Pour
lespoints
3 et4,
il suffira de constater que le processus(M~~1 _t~+ ),
obtenu en retournant et en
régularisant
à droite le processus Mest une
martingale
arrêtée en(l,
onapplique
alors des résultats connus dela théorie des
martingales (cf. [DM 2]
parexemple).]
2) Propriété
de Markov et commutation desprojections
La
propriété
de Markov forte deX 1
s’écrit :VTI temps
d’arrêt de =]
gl
est la fonction définie par = où E est le noyau sur(!1, borélien,
naturellement associé à On noteC~ 1
la tribu
optionnelle
associée à la filtration et °1la
projection optionnelle
du processusZl,
lapropriété
de Markovprécédente
donne :E
:3 gl
tel que °1(Z1 )
= enparticulier
°1(Z1 )
EHl.
Et ceci
implique
la commutation desprojections
surQI
et c’est-à-dire :Vol. 3-1995.
THÉORÈME 1.2
(Azéma [A]).
Pour tout cela il faudra se
reporter
à Azéma[A]
ou à[FL].
Cette dernière
propriété
est la seuleconséquence
de lapropriété
deMarkov
qu’on
retiendra pour la suite(2).
On
appelle fonctionnelle
additivedroite,
enabrégé
F.A.D une famillede mesures sur
R+ ~A(c,~, ds)
= c~ E!1}
vérifiant lespropriétés
suivantes :
Note
terminologique :
Le terme« fonctionnelle
additive »désigne
habituellement dans la littérature un processus
croissant,
onl’emploie
icipour des mesures aléatoires dont le processus croissant associé n’est pas nécessairement
fini.
Dans le cas où ce processus croissant estfini,
cettedéfinition
est celle desfonctionnelles
additives « droites »d’Azéma (AJ
etappelées
«gauches »
parMeyer (MJ.
Il est facile de voir que si A est une F.A.D telle que la variable aléatoire
A(w, [0, (1 [)
estintégrable,
alors le processusA(w, [0,
t n~1~)
est
indistinguable
d’un processusO1-mesurable
et, le processusA(w, [t
n(l, (l [)
estindistinguable
d’un processusH1-mesurable.
A l’aide d’unepropriété
connue de laprojection optionnelle
et de lapropriété correspondante
de laprojection
sur~C1 (point
2 du théorème1.1),
onen déduit le fait suivant :
si A est une F.A.D telle que
[0,
alors :On
généralise
cettepropriété
aux F.A.D A vérifiant lapropriété
suivante :l’appliquer
à laF.A.D
A’ =(2)
On pourrait donc étendre la suite aux mesures de Kuznetsov à la manière de [F].(3 ) désigne
l’intersection des P~-complétées de la E[u, vD
où J-l parcourttoute les mesures de probabilité sur E.
Dans toute la
suite,
onn’emploiera
le terme fonctionnelle additive droite que pour cellesvérifiant
cettepropriété d’intégrabilité.
3)
Ensemblespolaires,
intervallesstochastiques, représentation
desmesures sur E par des F.A.D.
On se donne maintenant un intervalle
stochastique ~,
c’est-à-dire unepartie
deR+
x H telle que pour tout w, la coupe en w, noté( w ),
est unintervalle de
R+ (borné
ou non, fermé ou non à droite et àgauche).
Onsuppose
que
est @~-mesurable (il
estindépendant
de(l !).
On dira d’une
partie
F de Equ’elle
estI-polaire
si l’ensemble{w; 3 t
E0(w)
tel queXt(w)
EF}
estnégligeable
pour P.Si U =
R+
xH,
on dirasimplement
que F estpolaire.
On note
O1
l’intervallestochastique
= n[0,~j[.
Lesymbole N désigne
la famille des ensemblesévanescents,
c’ est-à-dire lesparties
Dde
R+
x H telle que{w;:3 t
tel que(t, w)
ED}
estP-négligeable.
Voiciquelques
remarques élémentaires sur lapolarité :
F étant unepartie
de E(elle
ne contient pas8 !)
F est
polaire
F est!-polaire
F est
polaire {X
EF} = {(~); X~)
EF} EN
F est
-polaire ~ ~ X
EF}
n EN
F est
polaire
F est[0, (l [-polaire
F est
!-polaire
4==~ F estl -polaire
On dira
que
1verifie
lapropriété (*)
siPour toute mesure ~ sur
E, finie,
nechargeant
pas les ensembles
1-polaires,
il existe une F.A.D. B telle queEt,
Si B et D sont deux F.A.D. vérifiantl’égalité (*0)
alorsl’ensemble
(w;
les mesures et sont differentessur
(úJ )}
estnégligeable
pour P. ,On dira de B
qu’elle représente
p sur I si lapropriété (*0)
est vérifiée.Le résultat suivant est maintenant bien connu : Vol. 31, n° 3-1995.
THÉORÈME 1.3
(Azéma [A]). -
Pour toute mesurefinie
surlE,
p, nechargeant
pas les ensemblespolaires
delE,
il existe uneF.A.D, A,
telle queLa F.A.D A
représente
p sur[0, (l [. Et,
si A’ en est une autre, alorsl’événement
(w ;
les mesuresdAs (cv)
etdAs (cu)
sontdifférentes~
estnégligeable
pour P.2. UNE CNS POUR LA
PROPRIÉTÉ (*)
On note
fi
une fonction borélienne delE, fi (8)
=0,
telle que :LEMME II.1.
Démonstration. - Pour toute
f, l’égalité (i) appliquée
à la F.A.D B et au processusZ1
=es1I1
nous donneEt,
en conditionnant parg,
on obtientOn note
(**)
lapropriété
suivanteL’ensemble C =
( fi
= 0 ou +~}
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités
Et
f i 1 désigne
la fonction à valeurspositives
et finies :THÉORÈME II.2. - Les
propriétés (*)
et(**)
sontéquivalentes;
et, si cespropriétés
sontvérifiées
et p est une mesurefinie
sur E nechargeant
pasles ensembles
polaires,
alors on al’implication :
La F.A.DA
représente
p sur[0, ~1 ~ ~
la F.A.D B =représente
p sur 1.Démonstration. -
(*)
~(**) : Supposons ( * )
vraie et l’ensemble C non-polaire,
le théorème de section mesurable(cf [DM 1 ] )
fournit untemps
U tel queOn définit alors une mesure ~ par = et pour
f
=le,
on obtientD’autre
part,
il est clair que necharge
pas les ensembles1-polaires,
la
propriété ( ~ )
et le lemme II.limpliquent
l’existence d’une F.A.D. B telle que :On
applique
cetteégalité
à la fonctionf
=le après
avoirremarqué
que la variable aléatoire :prend
ses valeurs dans{0, +oo},
on obtient :d’où la contradiction.
31, n°
( * * )
#(*) : J1
étant une mesure finiequelconque
nechargeant
pas les ensembles1-polaires,
afortiori,
elle necharge
pas les ensemblespolaires ;
Soit A la F.A.D. la
représentant
sur[0, (théorème 1.3),
on pose B = on a leségalités
pour toutef
Mais, lorsque (**)
estvraie, l’ensemble {f-11 f1 ~ 1}
= C estB-polaire;
iln’est donc pas
chargé
par p, et le dernier terme vaut Onapplique
d’abord cela à la fonctionf
=1,
on obtientOn pose ensuite :
f’
=f’
> 0 et la mesuredBs
nechargeant
pas =
0}
pardéfinition,
on obtientB vérifie la
propriété d’intégrabilité requise.
Le lemme II.l donne
alors,
pour toutef
B
représente
p sur 1.Reste établir la
partie
unicité de lapropriété ( * ) .
Soient B et D deuxF.A.D.
représentant
J-lsur t)
; on a leségalités
Les F.A.D.
f 1 (X ) .B
et/i(X).D représentent donc
sur[0, 03B61[.
Del’unicité de cette
représentation,
on déduit que l’événementNi ={~;
les mesures etsont
différentes}
est
négligeable.
D’autrepart, d’après
lapropriété ( * * ),
l’événementN2
= 3s e tel quefi
= 0 ou +~}
l’est aussi.Pour w g Nl UN2,
les mesures et sontégales
surI(w). c.q.f.d.
3.
POLARITÉ
DEL’ENSEMBLE {f1
=0}
ET CAS TRANSIENT Nous allons montrer quel’ensemble {f1
=0}
est0 -polaire lorsque
est unintervalle
stochastique ouvert ] U, V[
où U et V sont destemps quelconques
et, un peu
plus généralement,
pour les intervallesstochastiques
décritscomme suit
On dira que 1 est de la
forme (I)
si1
= n[0, ~1 ~
sedécompose
dela manière suivante
où les
T~
et lesTnl
sont destemps
d’arrêt de où les7~
et les7~
sont destemps
de retourOn établira le lemme de « théorie
générale »
suivant enappendice
LEMME III.1. - Si est de la
forme (Z)
etZ1
est un processus mesurablepositif
alors lesimplications
suivantes sont vraiesPROPOSITION 111.2. - Si est de la
forme (Z)
alorsl’ensemble {f1
==0)
est
I-polaire.
Démonstration. - La deuxième
implication
du lemmeappliquée
auprocessus
Z1
=es1I
1 donnePuis la
première implication appliquée
donne :Autrement =
0}
estI1-polaire
etI-polaire.
31, n°
COROLLAIRE I] et J étant deux intervalles
stochastiques
0G-
mesurablesquelconques, l’implication
suivante est vraieDémonstration. - On pose :
J1 =
J n[0,03B61[
etf i (X ) _
o1h1(es 1J1 ).
D’après
laproposition précédente,
ona l’implication
J est de la forme
(I) ~ ~ f i
=0~
est J-polaire. ( 1 )
D’autre
part
Et
d’après
le théorème II.21 vérifie la
propriété ( * ) # ( fi
= est!-polaire.
On en déduit la suite
d’implications
Le théorème II.2
permet
alors de déduire de( 1 )
et(2) l’implication
cherchée.Lorsque
X esttransient,
l’intervallestochastique
0 =(~+
x [2 vérifie lapropriété (*) (cf [F]
parexemple),
on en déduit le corollaire suivant COROLLAIRE III.4. - Si X est transient et J est un intervallestochastique
de la
forme (I)
alors Jvérifie
lapropriété (*).
4. CAS
GÉNÉRAL
THÉORÈME IV.1. - On suppose
que
1 =[0, T ~,
on a lesimplications
suivantes
E [T]
et T est untemps
d’arrêt vérifie lapropriété (*) E [T2 ]
vérifie lapropriété ( * )
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités
Démonstration. - Soit 1 =
[0, T[,
1 est de la forme(I)
etd’après
laproposition
111.2 cela entraîne quel’ensemble {f1
=0}
est0-polaire.
Resteà vérifier que
l’ensemble {f1
= l’estaussi,
on va en fait vérifier lapropriété
un peuplus
forte suivanteLe processus = admet une version
finie;
l’ensemble= est donc
polaire
et a fortiori1-polaire.
On
majorera
à deuxreprises
le processuses1I1
par la variable aléatoire.
1)
Si T est untemps d’arrêt, es1I1
E d’où :Pour que ce dernier membre admette une version finie il
suffit, d’après
lapropriété (3)
du théorème1.1,
que soitintégrable.
Vérifions que c’estune
conséquence
del’intégrabilité
de TEn conditionnant
par Ç,
on obtient2)
T étantquelconque,
on pose M =max h 1 ( eT ~~ 1 ) s .
On a la suited’inégalités
Pour que ce dernier membre admette une version finie il
suffit, d’après
lespropriétés (3)
et(4)
du théorème1.1,
que M soitintégrable,
et donc que soit. Vérifions que c’est uneconséquence
del’intégrabilité
de
T2 :
Et en conditionnant
par 6 :
Vol. 31, n° 3-1995.
Nous laissons au lecteur le soin de vérifier
qu’en appliquant
le théorèmeprécédent
au processus de Markov au lieu deX,
on obtient le corollaire suivantCOROLLAIRE IV.2. - On convient que
(+00) -
= 0 et on supposeque
0 =[S,T[
9T,
on a lesimplications
suivantesS et T sont des
temps d’arrêt
etE[T - 8]
+00~
I vérifie
lapropri ét é (*)
S est un
temps d’arrêt
etE[(T - 8)2]
+00~
I vérifie
lapropriété (*)
Remarque. - Lorsque
S n’est pas untemps d’arrêt,
on nepeut
rien direen
général.
Voici unexemple
d’intervallestochastique
ouvert 0= ~ S, T ~ qui
ne vérifie pas lapropriété ( * )
et pourlequel
T - S =1,
et T estmême un
temps
d’arrêt :On suppose que X est un mouvement brownien réel issu de
0,
on note L letemps
local en 0. On choisit une variablealéatoire z, 0 ~
s1)-
mesurable,
finie etpositive,
nonintégrable,
et on poseT est un
temps
d’arrêtfini, LT - L s
= z ps et doncE[LT - Ls] =
+00.Supposons
que ,u =80
estreprésentée
par une fonctionnelle additivequ’on
noteB, quitte
àremplacer
B par onpeut
supposerdBs portée
parl’ensemble {s; X s
=0},
B est donc unmultiple
de L :dBs
=adLs
avec a >0,
et 1 =80(1E)
= EdBs]
=aE[LT - Ls],
d’où la contradiction.
5. APPLICATION AUX TEMPS LOCAUX
Soit a un
point
de E tel que lesingleton {a}
n’est paspolaire
et La laF.A.D
représentant 03B4a
sur[0, (l [;
La est définie par la formule :On a en
particulier
Si a est un
point régulier
et P =Pa,
La est diffuse etappelée temps
localen a
(cf Sharpe [S]).
Dans tous les cas la mesure surR+,
estportée
par l’ensemble~s;
=a~ (P-ps).
On
reprend
les notations du I.PROPOSITION V.l. - Pour tout intervalle
stochastique ~,
on al’égalité
Démonstration. - On
applique
le lemme 11.1 à la F.A.D B = La et à la fonctionf
=1,
on obtientTHÉORÈME V.2. - Si T est un
temps quelconque,
P == etÇ
estla
fonction définie
par:1 /9(À)
=Ea[+~0e-03BBsdLas],
alorsl’inégalité
suivante est
vérifiée
°
Démonstration. - On pose ici t! =
[0, T[,
on aOn
applique
ensuitel’ inégalité (4)
du théorème I.1. à la variable aléatoireet le
fait,
établi dans la démonstration du théorème IV.l : Â1 ]
=~- 1 Ea T 2
2 on obtient :Vol. 31, n°
On
peut remplacer
dans tout cequi précède
letemps (1
par untemps
(À
de loiexponentielle
deparamètre À,
la F.A.D La estremplacée
par une F.A.D.Lae
définie parOn a encore
D’autre
part,
laF.A.D
La étanttoujours
définie par lapropriété :
~(~)L~‘ représente
doncba
sur[0, (~ [,
de l’unicité de cettereprésentation,
on déduit
qu’elle
estégale
à(Pa-ps)
et on obtientl’inégalité
cherchée.On pourra consulter
[DM 4]
page 275 pour uneexpression analytique
dela
fonction ~
faisant intervenir lepotentiel
du processus de Markov.Appendice
Sur un espace
probabilisé ( SZ, P ),
on noteM
la famille desparties
évanescentes de
R+
x~,
et on se donne une filtration continue à droitequelconque
on note 0 et P les tribusoptionnelle
etprévisible
associées,
lesymbole
Zdésigne
un processus mesurablepositif quelconque
dont on note ° Z et P Z les
projections optionnelle
etprévisible.
Nous allons démontrer lespropositions
suivantes :PROPOSITION. - Si W est un
temps
tel que[W]
CUn[Tn]
où lesTn
sontdes
temps
d’arrêt(resp.
destemps
d’arrêtprévisibles),
on al’implication
et
respectivement
PROPOSITION. - Soit U un intervalle
stochastique
de laforme
suivante :~ ==
QU’~ ~-~ U,
avec(resp.
sont destemps
d’arrêtprévisibles)
alors on a
l’implication
et
respectivement,
Reprenant
les notations deIII,
on obtient lapremière implication
dulemme 111.1 en
appliquant
ces deuxpropositions
à la tribuoptionnelle Puis,
pour la deuxièmeimplication,
on pourra utiliser la remarque d’Azéma[A] prouvant
que la tribu retournée deHl en (1
est une tribuprévisible
ou bien remarquer que le résultat de laproposition
segénéralise
à une « tribu du
passé » quelconque
et donc à une « tribu du futur » parsymétrie
et est une tribu du futur !(cf. [FL])
Démonstration de la
première proposition. -
Lapropriété ~ Z
=[W]
E.l~
s’écrit encoreZw
> 0sur {W (ps).
Sous leshypothèses prises,
on aVol. 31, n° 3-1995.
Et il est bien connu que l’ensemble >
4~
contient(ps)
>0~,
on en déduit que :La même démonstration est valable pour la tribu
prévisible.
Démonstration de la deuxième
proposition. -
Montrons lapropriété
concernant la tribu
optionnelle.
On fixe un processus Z tel que{Z
=0~
fl eN,
on noteraplutôt
cettepropriété {Z
> en omettant dans cette notation que cette inclusion est vraie à un ensembleévanesçant près.
La
proposition précédente
donne l’inclusionOn
décompose
ensuite[V’]
de la manière suivante :[V’] = [VI]
+[V2]
où les
temps V~
etV2
sont destemps
tels que legraphe
deV~
soit inclusdans une réunion dénombrable de
graphes
detemps
d’arrêt et, pour touttemps
d’arrêtT, P(V2
= T+00)
= 0(cf. [DM 1]).
Laproposition précédente
donne encore l’inclusionMontrons maintenant l’inclusion
(°Z
>0~ ~ ~U, VQ,
on poseles
Tq
sont destemps
d’arrêt. On pose ensuite en utilisant le théorème de section(cf. [DM 1])
et pour toutrationnel q :
>
0, T~
est untemps
d’arrêt tel que :avec
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités
On a d’autre
part :
Comme {Z
>0} D ) D ]!7, V[
parhypothèse, ZT~,~q
est strictementpositif sur {U T;,17 V},
et on en déduitIl est ensuite facile de voir que
Tq Y} _ (w; 3t
E]!7(~)~V(~)[ tel
que0 Zt (VJ)
=0}.
Cet événement est doncnégligeable.
D’où l’inclusion
Reste à établir
l’inclusion {"Z
>0} D [V2];
pour cela on pose W =inf(t
>U ; 0 Zt
=0~.
Il est alors clair que :[W]
CEt donc
P (W
=V2 +00)
= 0. D’autrepart,
on constate facilementl’implication V 2
etoZV2
= 0 # W =V2
+00, on en déduit que0 ZV2
> 0sur {V2 (ps)
et l’inclusionLes inclusions
(1), (2), (3)
et(4)
donnent le résultat cherché pour la tribuoptionnelle.
Pour la
partie
concernant la tribuprévisible,
onpeut adapter
ladémonstration
précédente.
On suppose maintenant ! de la forme donnée dans l’énoncé de laproposition
concernant la tribuprévisible.
Lapremière proposition
donne encore l’inclusionOn
décompose
ensuite[V’]
de la manière suivante :[V’]
=[y3]
+~V4~
où les
temps V~
etV~
sont destemps
tels que legraphe
deV3
soit inclus dans une réunion dénombrable degraphes
detemps
d’arrêtprévisibles
et,pour tout
temps
d’arrêtprévisible S,
= S = 0. Lapremière proposition
nous donne aussi l’inclusion :31, n°
On pose ensuite
les sont des
temps
d’arrêt. Il faut remarquer alorsl’égalité :
=
+ 6-[
= =+ 6-[.
Et donc cet ensemble estprévisible
et onpeut appliquer
le théorème de sectionprévisible
pour définirV q
EQ,
>0, 5~
est untemps
d’arrêtprévisible
tel que :Puis on continue comme avant pour établir l’inclusion
Ensuite on pose
Ce dernier ensemble est
prévisible
et à coupesdénombrables;
c’est donc une réunion dénombrable degraphes
detemps
d’arrêtprévisibles,
on en déduitque
P ( W
=V~ +00)
=0,
on obtient alors commeprécédemment
l’inclusion
Les inclusions
(i), (ii), (iii)
et(iv)
donnent le résultat cherché.RÉFÉRENCES
[A] J. AZÉMA, Théorie générale des processus et retournement du temps, Annales scientifiques de l’E.N.S., 4e série, 1973, p. 459-519.
[DM1], [DM2], [DM4] C. DELLACHERIE et P.-A. MEYER, Probabilités et potentiel, Tomes 1, 2
et 4, Hermann.
[FL] S. FOURATI et E. LENGLART, Tribus homogènes et commutation des projections,
Séminaire de Probabilités XXI, Lect. N. in Maths, Springer-Verlag, 1247, 1987.
[F] S. FOURATI, Une propriété de Markov pour les processus indéxés par R, à paraître.
[M] MEYER, Les travaux d’Azéma sur le retournement du temps, Séminaire de Probabilités VIII, L.N. in Maths, Springer-Verlag, 381, 1974.
[S] M. SHARPE, General Theory of Markov Processes, Academic Press.
(Manuscrit reçu le 14 mars 1993;
révisé octobre 1993. )