A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
J EAN -P IERRE B OREL
Sous-groupes de R liés à la répartition modulo 1 de suites
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 5
esérie, tome 5, n
o3-4 (1983), p. 217-235
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_1983_5_5_3-4_217_0>
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SOUS-GROUPES DE IR LIES A LA REPARTITION MODULO 1
DESUITES
Jean-Pierre Borel (1)
Annales Faculté des Sciences Toulouse Vol
V,1983,
P. 218 à 235(1) Département
deMathématiques,
U.E.R. desSciences,
123 avenue AlbertThomas,
87060
Limoges
Cédex - France._ Résumé : Nous étudions les sous-groupes additifs ~ de IR tels
qu’il
existe une suite A= À ! )
de nombres réels telle
que %
soit l’ensemble des nombres réels x tels quex An M tende
vers 0(resp. II x An
Il tende vers 0 enmoyenne),
où Il y Ildésigne
la distance de y à l’entier leplus proche.
Nous montrons
qu’une
telle suite A existe dèsque
estdénombrable,
cequi
donne unerécipro-
que à un ancien résultat de
Eggleston, [4] . Quelques
autres résultats etexemples
sontexposés.
Summary :
Let ~ be an additivesubgroup
of IR. What can be saidon CI} if
there exists asequence A
= {Àn { of
real numbers such that ~ is the set of real numbers x such thatIl
xA n Il
tends to zero
(respectively
such that thesequence {x Àn has
anasymptotic
distribution moduloone
following
the Dirac-measure atzero).
We prove that such a sequence A exists ifG
is nume-rable. This is a converse to an old result due to
Eggleston, [4] .
Some others results andexamples
are
given.
1. INTRODUCTION ,
Si x est un nombre
réel, e(x)
=e21Tix,
et II x Il = inf 1 x - n i. .n ~ Z
218
1.1 - Soit A =
(Àn)n E
IN une suite de modules réels. Etudier la distribution modulo 1 de la suite A revient à étudier le comportementasymptotique
desquantités :
où 1 est un sous-intervalle de
[0,1 [
identifié £ V = lR/
2Z etxj
la fonctioncaractéristique
de 1 . Siy est une mesure
positive
surV,
on dit que A estrépartie
modulo 1 su ivant y si la suite de mesurespositives
Î 1 N n i N 03B403BBn)N
G converge
étroitement vers y, ce qui signifie
que les deux pro.
priétés équivalentes
su ivantes sont vérifiées:. pour tout sous intervalle 1 de
[0,1 [ : y(81 )
= 0 + limA(1,N,A)
=y(1 )
- toute fonction f : OE continue vérifie:
Il est facile de montrer
que A
estrépartie
modulo 1 suivant ~u si et seulement si(*)
est vérifiée pour les fonctionsf(x)
=e(n x),
n décrivant IN*. C’est le critère deWeyl,
voir parexemple [7],
p. 8.1.2 - Le cas le
plus fréquemment
étudié est celui où ~, = m, mesure deLebesgue.
Onparle
alorsd’équirépartition
modulo 1.Je
vais étudier ici les cas de très mauvaiserépartition
modulo1,
c’est-à-dire mesure de Dirac à
l’origine.
’
Nous poserons :
Enfin, j’utiliserais
la notion de dimension de Hausdorff. Le lecteur en trouvera la défi- nition dans[2] ,
p. 136. Un certain nombre de méthodes de calcul de cette dimension se trouvent dans[4]
et[9] .
2. -
QUELQUES
RESULTATS SIMPLES2.1 - Il est facile de voir que A est
répartie
modulo 1 suivantSo
si et seulement sif(x)
=e(x)
vérifie
(*).
Celaprovient
du résultat suivant :PROPOSITION 1. Soit E un espace vectoriel
(sur I RJ,
C un convexe fermé de E et y unpoint
extrémal de C. Si r = EIN est une suite à valeurs dans
C,
il y aéquivalence
entre :(si
A = IN est décrit dans l’ordrecroissant,
la densitéasymptotique
de A est la limitedA = lim
- ~ 1 i 1,
si elleexiste).
.N a N
LEMME. Soit
(Am)m
E IN une suite departies
delN,
décroissante(i.e.
CAm
pour toutm)
et telle quedAm
= 1 pour tout m. Alors il existe unepartie
A de lN de densitéasymptotique
dA = 1 et telle que: ;
A se définit par
blocs,
à l’aide de A =Am-l’
où la suite(vm)
= V est une suite croissante d’entiers. La condition(**)
est alorsautomatiquement
vérifiée.I reste à choisir V pour que l’on ait bien dA = 1. ,
Pour
cela,
onprend 0,
et si m >2,
vm
existe bien cardAm-2
= 1.Soit k E
vm( .
On a alors :ce
qui
entraîne bien dA = 1. ’ ,(La
condition(Am) décroissante
n’est pasutile,
car il suffit alors deremplacer A
parDémonstration de la
proposition
/.L’implication (i)
~(ii)
est immédiate.Réciproquement,
soitU~
la boule ouverte8(7 . -L ).
etA~
la suite des entiers n tels que~ ~ B~.
AlorsdA~
= 1. Eneffet,
soitd+
la densitésupérieure
de !N - densitésupérieure
atteinte pour une suite(Ni)iE)N-
.Y est extrêmal dans
C,
donc il existe unhyperplan
H te! que{03B3}
= C n H. SoitE = H C
F,
et 77 taprojection
sur Fparallèlement
à H. est donc unvoisinage
ouvert de7r(7), point
extrêmal du convexe7r(C). Mais,
comme 7 est extrêmal dansC,
i! existe unvoisinage
ouvert
B~
de7r(7)
dans F te! que:En identifiant F et
IR,
onpeut
se ramener à la situation suivante :~r(~~ = 1 ; 7r(C)
C] - °°,1 ] ; ]1 -
E,1 +E[
CB~
avec E > 0. On a donc :d’où
d+
= o.On
peut
donc utiliser lelemme,
d’où la suite A du(i). ’
La
proposition
1 entraîne immédiatement que, si A =(Àn)n E lN
est une suite denombres
réels,
il y aéquivalence
entre :- il existe une
partie
A de lN de densitéasymptotique
dA = 1 telle que lim~03BBn~ = 0
et donc A est
répartie
module 1 suivant8o
si et seulement sif(x)
=e(x)
vérifie(*).
Donc :
Cette dernière
propriété
entraîne queG*(A)
est un sous-groupe de IR(l’intersection
de deux suites de densité
asymptotique
1 est encore de densitéasymptotique 1 ),
tandis que lapremière
entraîne queG*(A)
est unF a8 (intersection
dénombrable de réunion dénombrable defermés).
Donc il est mesurable et, s’il est distinct deIR,
il est de mesure nulle.De
même, G(A)
est un et c’est un sous-groupe deG*(A).
Ces groupes étant de mesure
nulle,
l’estimation de leur «taille» nécessite un instrumentplus précis
que la mesure deLebesgue.
C’est le cas de la dimension deHausdorff, qui
vérifie lespropriétés
suivantes :2.2 - Dans toute la
suite,
U = INdésignera toujours
une suite strictement croissante d’entiersnaturels,
et V = IN une suite d’entiers relatifs.PROPOSITION 2. Soit
~
un sous-groupe deIR,
distinct de{
0~
et de IR. Il y aéquivalence
entre :- il existe une suite A telle que ~ =
G (A)
- il existe un nombre réel ~ et une suite U tels que ~
~
=G(U).
Soit ~ E ~ , ~ ~ 0,
et ~ =G(A).
On a donc :Cela entraîne donc :
D’autre part, s:
u~ prend
une infinité de fois ta va!eurk, G(U’)
est contenu dansk’ 2:, donc G(U’)
=k’~
2 où k’ est un diviseur de k. On a a!orsG(U’)
=G(U),
où U est ta su!tedesmutt!ptesdek’.
Dans !e cas
contraire,
on peut sanschanger G(U’) supprimer
!esrépétitions
d’unemême va!eur dans
UB changer
!esigne
desu~
et réordonnerU’,
cequi
permet de se ramener à unesuite U.
Réciproquement,
si03B3 = G(U), alors 03B3 ~ 0 car
1~ G(U),
etG = G(U).
*7
PROPOSITION 2’. Soit ~ un sous-groupe de IR distinct de
~
0~
et de IR. ll y a alorséquivalence
entre :
- il existe une suite A telle que ~ =
G*(A)
- il existe un nombre réel 7 et une suite V tels que 7
~
=G*(V).
La démonstration est
analogue
à laprécédente. Je
n’étudierai donc dans la suite que les ensemblesG(U)
etG*(V).
Le fait quevn puisse prendre
une infinité de fois la même valeur kjoue
un rôleimportant.
Enparticulier :
:PROPOSITION 3. Soit U =
(un)n
E INdonné,
et soit V la suite définie parvk
=u
,2n
k2n+~
. AlorsG*(V)
=Ce résultat est immédiat.
Je
montreraiplus
loin que saréciproque
estfausse,
etqu’il
existe des ensembles
G*(V) qui
ne sont pas de la formeG(U).
2.3 - Soit A une
partie
de IR. Dans cequi suit, je désignerai
parA,
«adhérence deA»,
l’ensemble :intersection
prise
sur toutes les suites U telles que A CG(U).
3. - CAS DES SOUS-GROUPES DENOMBRABLES DE IR
Esssentiellement deux résultats ont
déjà
été obtenus :Si
/ un
tend vers + oo, dimG(U) = 1,
et donc dimG*(U)
= 1. On sait aussi que, dans ce cas, ces ensembles sont de mesure nulle.Si
/ un
estborné, G(U)
est dénombrable. Ce résultat a été obtenu parEggleston, [4] ,
et amélioré par Erdôs etTaylor, [5] :
si(an)n E lN
est une suitequelconque
denombres
réels,
l’ensemble des x tel que 1/ xun - an
II tend vers 0 est auplus
dénombrable.Lorsque
limun+
1/ un
= + 00 et limun+1 / un
+ oo, il est bienplus
diffi-n ~ ~ n ~ ~
cile d’évaluer
G(U).
Parexemple, G(U)
nedépend
pas que de la croissance de la suiteU,
commele montre
l’exemple
suivant :Soit U =
(un)n E
IN telle queun+ 1 /
u croît vers + 00. AlorsG(U)
est gros(dim G(U) = 1 ).
Soit A unepartie
infinie delN,
aussipetite
que l’on veut(par exemple
d A =0),
et U’ la réunion de tous les entiers
un,
n ElN,
etun
+1,
n E A et ordonnée de manière croissante.Alors
G(U’) =11,
bien que/ un
tende versl’infini, lorsque
n décrit unepartie
de lN de den- sitéasymptotique
1.J’ai
obtenu les résultats suivants :THEOREME.
(Réciproque
du résultatd’Eggleston).
Soit ~ un sous-groupe deIR,
dénombrableet tel que 1
E ~
. Alors il existe une suite U =E IN strictement croissante d’entiers natu- rels telle que: :
,
La démonstration de ce résultat utilise le lemme suivant : :
LEMME. Soit A C IR dénombrable. Alors A =
A~
, groupe additifengendré
par A U{
1~.
. Soit A tel que
_ admette
une base(en
tant queIL-module)
de la forme1,a1,...,a .
Soit q E IN*. Montrons P
q
D’après
le théorème deKronecker,
pour tout N >0,
il existe n > N tel que :La suite des
(n q-1 )
vérifie bien(n 11 tend
vers 0(1
~ i ~p),
etII (n q-1 ) /
q11 ne
tend pasvers 0.
. Montrons le lemme
lorsque Ai
admet une base de la forme I suffit demontrer que, si b il existe une suite U telle que
ai
EG(U), 1
i p, etb ~ G(U).
- si b
sont Q I.i.,
le théorème de Kronecker entraîne que pour tout N >0,
il existe n > N tel que :
d’où la suite U des valeurs de n.
ro
pri
-
sinon, j8,
s’écrit ~ 1 pour un indiceio
qo
i =1qi
°au moins. Si
qo ~ 1,
etd’après
cequi précède, 1 qo n’appartient
pas àA’,
où A’ est le à-module libre de base1,- ,...,
-. DoncA’,
et comme A’ contientA, 03B2 jË
A.q1 qp
Supposons
maintenantqo
= 1.D’après
le théorème deKronecker,
pour tout N > 0 il existe n > N tel que :La suite U des valeurs de n vérifie
bien ~
eG(U),
1 i p, etj3 ~Ë G(U).
. Soit A
fini ; Ay
est donc de typefini,
donc est libre. Comme Z est un sous-module de il existe une base de de la forme....~p. D’après
le résultatprécèdent,
on a doncA’
=A~
si A’ = q A. Soitb fl Alors,
= qb, b’ ~
Il existe donc V =(v~)
telle que11 v
b’!!
ne tend pas vers0,
et!! ~)
!! tend vers0,
1 i ~ p. La suite U = q V vérifie alors AC G(U) et b G(U).
. Soit A dénombrable
infini,
A =(ai)i
~ ~. Soit Pour tout entier n, il existe donc une suite telle que :a;
e 0 i n etb fi
Donc J~ =
h~ Il
bIl
> 0. La suite de tous les entiers mu~,
k décrivant lN et k - -1 m 1
+1 /4~
vérifie donc :/ . ~
1
En enlevant les
premiers
termes de cettesuite,
on obtient une suite notée encore (n)qui
vérifiede
plus:
’
On construit alors par récurrence une suite avec
mo
= 1 etmn+ 1
>mn
telqu’il
existek’ tel que :
U est alors la suite de tous les tels que
mn ûk~m+1 ) ~
On a bien A CG(U)
etb ~ G(U)..
Démonstration du théorème.
7er pas : Si A est une
partie
dénombrable deIR,
il existe U =(Un) n E
telle que :. Si A est contenue dans le 11-module ayant pour base ce résultat est vrai.
En
effet,
soit E > 0 donné.D’après
le théorème deKronecker,
et pour tout élément(°~1’Q2e"en~ E ~ -1,1 ~
existe n+1 entiersmi e a’
0 i n(ou
unpoint
entierP
detels
quece
qui
entraîne :On construit ainsi
2~ points
entiers de~Rn+1.
Soit
ME
= sup On construit alors par récurrence une suiteV(~) = (v(~)k)k~IN,
de la manière suivante :
où o =
~Q~,Q2’"’,Qn)
est déterminé par :où x > = x - m, m
étant (’entier leplus proche
de m, est défini si II x1 /2.
La suite véri-fie donc : .
!t suffit a!ors de
prendre
pour U ta suite croissante de tous tes(j~k)
décrivant tN" avec ta contrainteM~/~..
’ Si A est
fini,
comme dans ta démonstration dufemme,
il existe un entier q têt que q A est contenu dans un 1-moduleayant
une base1,c~.../~ .
ti existe donc une suite U’ associée à qA,
et ta suite q U’ convient.’ Soit A =
(a ) ~
..u. On sait construire une suiteU~
=(u~’)). ~ ~
croissanted’entiers tette que :
Donc il
existe 03BA(n)
tel que : :Il suffit donc de choisir pour
U
la suite croissante de tous lesuln),
où(k,n)
décritIN2
avec lescontraintes :
2ème pas : Si A est une
partie
dénombrable deIR,
il existe U =(un)n E
IN telle queA
=n G(V)
est contenu dansG(U),
où U est la suite construiteprécédemment. Donc,
A CG(V)
d’après
le résultatd’Eggleston,
A est dénombrable ainsi queG(U) -
A = B. Soit A =(an)n E
!Bj etB - E
IN’
Soit
n E lN donné.bn n’appartient
pas àA,
donc il existe une suiteU(n)
telle que :En enlevant les
premiers
termes deU~n~,
on obtient une nouvellesuite,
notée encoreU~n~,
telleque :
Soit U la suite croissante de tous les entiers k décrivant
lN,
et(k,n)
décrivantIN2.
Alors A CG(U),
d’où A CG(U).
D’autre part :D’où le second pas. Le théorème se déduit alors du fait que,
d’après
lelemme,
si ~ est un sous- groupe dénombrable deIR,
..COROLLAIRE. Soit ~ un sous-groupe de
IR,
dénombrable et tel que 1 E . Alors il existe unesuite V d’entiers telle que : :
On a
déjà
vu que,quelle
que soit la suite d’entiersU,
il existe une suite V telle queG(U)
=G*(V).
Le fait que la valeurun
soitprise
parvk
pour ungrand
nombre d’indices kjoue
un rôle essentiel. Le
problème
secomplique lorsque
l’on cherche des solutions V strictement crois- santes.LEMME. Soit K E
IN*,
p et 03B8 deux nombrescomplexes
de modulo l. Alors ;p
1-~
1 ~ ~ ~-.p0’".0naa)ors:0=2., Re(a - p0 ) .
K ’~
Partageons
alors l’ensemble{ 0,1,...,K-1 }
en 1 UJ,
suivant que > 1-3eou non. Alors :d’où Card > 2 Card
J,
cequ
entraîne Card I2K/3.
Si 0 e
!, Re(p)
>1-3e,
cequi
entraînep-1 ! (en effet,
si cos~
=1-3e,
l’i-dentité cos
Ç
=sin203C6/2
entraîne sin03C6/2
Or 1 = 2 sin03C6/2).
Sinon,
soitko E
1minimal,
et soit l’ = 1 - I et l’ont donc un élément communk 1
=k!. - k ,
aveck i
~ I. On a donc :puisque ko,kl
etk; appartiennent
à 1 ..Démonstration du corollaire. Soit
~ -
IN~ et U = IN une suite vérifiant les conclusions du théorème. La suite V est construite à l’aide de blocs successifsV V~...,V~....
Supposons construits,
et soit leplus grand
élément deD’après
la définition deU,
il existe deux entiers k =kn
et p =pn
tels que :Vn
est alors l’ensemble de tous les entiersuk + n
ru
etuk + un
+ rup,
0 r ~2n.
D’où la suitestrictement croissante V. Nous noterons
Vi .
i =0
Supposons
a EG*(V). Alors,
enparticulier,
on a :Or les entiers de la forme
uk
+ r u , 0 r2p, représentent
au moins1/3
des éléments deWn.
Cela entraîne donc :
D’après
lelemme,
cela entraîne lime(a uk)
= 1. De la mêmemanière,
on obtientlim
e(a(uk
+un))
=1. D’où : ~ n ~ °°noo
Réciproquement,
soit a un élément de . Donc a =ai,
et pour n >i,
on a pourtout élément v de
V n :
On a donc bien a e
G(V)
et 03B1 eG* (V)..
4. EXEMPLES LIES AU DEVELOPPEMENT EN SERIES DE CANTOR
Si
u~
=1,
etun+ 1
= pour tout entier n,a~
étant un entier ~2,
on sait alors que :00 ~
- tout nombre réel x s’écrit x =
[x] + ~ -IL ~
o ~a.
de manièreunique
engénéra! ;
N "=’ ~
un
"’
N
- tout nombre entier m s’écrit m
= ~ ~n’
de manièreunique.
n=0
Les résultats
qui suivent,
etqui
seplacent
dans le casparticulier un
=(n+1)!,
pour- raient êtreadaptés
dans ce cadreplus généra! :
c’est le cas enparticulier
pour laproposition
5.4.1 - PROPOS)T)ON 4. e
[OJ ].
il existe une suite strictement croissante d’entiersEn
effet,
si U est la suite de tous les entiers mn!,
où 1 mn1-03B8
et n décritlN,
et si x =
[x] +
- , avec 0en
n,en entier,
il est facile de voir que :et,
d’après
un résultat d’Erdôs etVolkmann, [6],
dimG(U)
=6.4.2. Cette démonstration permet de construire une suite U
explicite
telle queG(U) = Q :
c’estla suite de
tous
les entiers m .n!, (m,n)
décrivantIN2
avec la contrainte 1 m n. Parcontre,
déterminer une suite U telle queG(U) =Q
semble bienplus
difficile.4.3. Une
propriété
très commode des ensemblesG(U)
est que, si U’ est une sous-suite infinie extraite deU,
on aG(U)
CG(U’).
C’est cette idéequi
est à la base du résultatsuivant,
ainsi que de laproposition
6.PROPOSITION 5. Soit ~ o = E
IN*)~
AlorsG(U)
contient ~ o si et seulement si il exis..te une suite bornée d’entiers E IN , et pour
chaque
n des entiersk~ ,n k2,n
...kp
n ,n , , tels que : :Il est immédiat que la
propriété
énoncée est suffisante.Pour montrer
qu’elle
estnécessaire,
il suffit de montrer que siun
s’écritM(n)
_M (n)
"n" Z
lim~ r~(n)=+-
m=1
alors il existe un élément x
C ~ ~
te! que Il xun
!! ne tend pas vers 0.On
peut remplacer
U par une sous-suite infinie(que je
noterai encore U parabus).
Cela
permet
donc de supposer que, pour tout entier n, > 0 ait au moins n solutions 1 ~ i n telles que :, Soit sup
{inf (rmi(n), mi - rmi(n)) . m-1i = sn,
atteint en 1= j (en fait, mi
= et1 1
j = j (n) ).
Il est alors nécessaire deséparer
deux cas:. Si lim
s~
= 2e >0,
onpeut
encore extraire une sous-suite de telle sorte que limsn
= 2e.J e poserai
alors:- ~.
avec
a q
G{ 0,1 } .
Doncx E ~ o.
D’autrepart,
on a :1 e
Le terme
0 (-)
estplus petit
que-pour n assezgrand,
et donc si on choisit :"m.
4e
on obtient
II
II > pour n assezgrand.
Alors :4
car
M (n)
+ 3 et donc ne tend pas vers 0. D’où le résultat dans ce cas.où les coefficients
ai
q sont définis deproche
en proche
de la manière suivante : le début est arbi-traire,
et si E > 0 est fixéarbitraire,
avec e~ :
:4
On a donc :
Le 0 étant
absolu,
et provenant de ce que deux a non nuls consécutifssont séparés
par au moins deux coefficients nuls. Ce terme tend verso,
et donc estmajoré
par~
pour n assezgrand.
4 Si
II u n-1 II ~ ~ , 2
on a doncI) II > ~ .
Dans l’autre cas, on a :n
.
II
i
~ -1
’ - 2E II ~ Nsn ~ qui
tend vers 0.n
E
Donc pour n assez
grand, II 03A3
() > E, d’où encore II (I >-. Et on a encore :i -1 4
et
donc x un
Il ne tend pas vers o.II reste à montrer que x
E ~
~, cequi
est immédiatcar-
tend vers 0quand mi(a)
tend vers+ ~
(en effet,
> 1 et N tend versl’infini )..
i
COROLLAI RE. II n’existe pas de suite U telle pue
G(U)
contienneG0 ~ { 03BB}
, où03BB _
--,
avec p irrationnel.n=1 i n!
pn
En
effet, sinon, un = (ki n)! d’après
laproposition
5. Mais d’autrepart,
En
fait,
si x =Y" 2014 ,
avec 0en
n, onpeut
par la même méthode obtenir :Si la suite
(-) )
a un nombre fini depoints d’accumulations,
tousrationnels,
le sous-groupeengendré
par~ ~
et x est de la formeG(U) ;
si au contraire ce nombre estinfini,
ou si un de cespoints
d’accumulation estirrationnel,
le sous-groupeengendré
par~~
et x n’est contenu dansaucun
G(U).
I existe donc des sous-groupes de
IR, ~~
et~~ , qui
diffèrent par un nombredénombrable,
tels que l’un est unG(U)
et l’autre non.5. - EXEMPLE D’UN GROUPE
G*(V) QUI
N’EST PAS UNG(U)
PROPOSITION 6. Soit A=
(an)n E
IN une suite de nombresréels,
décroissante vers0,
et f uneapplication
de lN dans IR. SoitAf
l’ensemble des sommes des séries convergentes ~mn oÙ :
:A~
est un sous-groupe additif deIR,
et :lim
!! = 0 uniformément en k] ~ lim
= + oo.noo noo
Il est immédiat que
A~-
est un sous-groupe additif de !R. Lapremière implication
se montre par l’absurde : supposonsqu’il
existe e > 0 et une suite infinie telle que :Il existe une suite
J
C lN telle que converge. On peut alors construire une sous-suitenEJ
1
C J,
deproche
enproche,
telle que l’on ait simultanément :On construit alors de
proche
enproche
une suite M = d’élémentsde {0,1},
de la manièresuivante :
r
mk~~ ~
= 0 et si~,...,mk(r)
sont connus, soiti=1
On
prend
alors : .Alors,
si +)~
on a :00
Soit y = !im
x - ~
,=~ ~~K~
y
existe,
etd’après
ta construction de!,
y ~Ar.
Mais deplus,
on a :Donc
y f/= G(U),
et la contradiction cherchée.La seconde
implication
estplus
immédiate : E > 0 étantdonné,
il existeno
tel que :1
Soit k fixé
quelconque.
Il existe donc n >no
tel queunak
> . On fixe alors cet n. Il existe k’1 2
maximal tel que
>-,
caram
tend vers o. On a donc k’ >k,
et :2
+00 .
Exemple.
Soit U =(2n)n
E ~N~ Alors si x =[x] + ~ (en
= 0 ou1 ),
on a :n=1
G(U) = x / e
= 0 pour n assezgrand }
Donc
G(U)
estdénombrable,
tandis queG*(U)
=Af,
enprenant 03B1n
=2 n
etf(n)
= 1. Doncd’après
le résultat
précédent, G*(U)
n’est contenu dans aucun sous-groupeG(U’).
D’autre part,d’après
unrésultat de Bésicovitch
[1 ] ,
dimG*(U)
= 0.6. -
QUELQUES
PROBLEMES OUVERTSLe
problème qui
est à la base de cetravail,
c’est-à-dire donner une caractérisation des sous-groupes de IRqui
sont de la formeG(U) (resp. G*(U)),
n’est bien entendu pas résolu. Ilspeuvent
être caractérisés d’une manière un peuanalogue aux
ensembles normaux(cf. Rauzy, [8]),
à l’aide de suites de fonctions définies
positives (une
telle caractérisation se trouve dans[3]),
maisc’est une caractérisation
qui
neprésente guère
d’intérêt.Est-il
possible,
parexemple,
de trouver un groupeG(U)
et un élément ~ tel queÀ } n’engendre
pas un groupe de la formeG(U’),
mais soit contenu dans un telgroupe ?
Cela
suppose
bien entenduG(U)
non dénombrable. Ce résultatpermettrait
depréciser,
avec lethéorème 1 et le corollaire de la
proposition 5,
le rôle desparties
dénombrables.235
REFERENCES
[1]
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