A NNALES DE LA FACULTÉ DES SCIENCES DE T OULOUSE
G UY C ASALE
D -enveloppe d’un difféomorphisme de ( C , 0)
Annales de la faculté des sciences de Toulouse 6
esérie, tome 13, n
o4 (2004), p. 515-538
<http://www.numdam.org/item?id=AFST_2004_6_13_4_515_0>
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515
D-enveloppe d’un difféomorphisme de (C, 0)
GUY CASALE (1)
Annales de la Faculté des Sciences de Toulouse Vol. XIII, n° 4, 2004
RÉSUMÉ. - Dans cet article, nous donnons une liste des D-groupoides de
Lie au dessus d’un disque. Puis nous caractérisons les germes de difféo-
morphismes ayant une D-enveloppe non triviale par la forme de leurs invariants analytiques. Ceci nous donne une méthode pour trouver des
équations différentielles satisfaites par ces difféomorphismes. Celles-ci ap-
paraissent déjà chez J. Ecalle.
ABSTRACT. - In this article, a list of Lie D-groupoids on a disc is given.
Germs of diffeomorphisms with a non trivial D-envelope are characterized
by their analytic invariants. This gives a method to find differential equa- tions satisfied by some special diffeomorphisms. Equations of this kind
were already found by J. Ecalle.
1. Introduction
B.
Malgrange
a introduit dans son article Legroupoïde
de Galois d’unfeuilletage ([Malg3])
la notion deD-groupoïde (ou groupoïde
deLie).
Onpeut
voir unD-groupoïde
sur undisque A
comme unsystème d’équations
différentielles dont les germes de solutions forment un
sous-groupoïde
« ensembliste » du
groupoïde Aut(0)
des germesd’applications
inversibles de A dans lui-même. Cette notionpermet
de définir laD-enveloppe
de diverssystèmes dynamiques
admettant dessingularités (feuilletages, champs
devecteurs, difféomorphismes).
Dans le cas desfeuilletages provenant
d’uneéquation
différentiellelinéaire,
B.Malgrange
prouve que laD-enveloppe
re-donne le groupe de Galois de
l’équation.
(*) Reçu le 29 août 2003, accepté le 14 janvier 2004
(1) Labo. E. Picard, 118 route de Narbonne, 31062 Toulouse, France.
E-mail: casale@picard.ups-tlse.fr
Dans la
première partie
de cetexposé,
nous nous proposons de déterminer la liste desD-groupoïdes
au-dessus de(C, 0).
Nous montrons(Théorème 3.4)
que ces
groupoïdes
sont donnés par deséquations
d’ordre inférieur ouégal
à trois. Plus
précisément
dans une carte(x, y, yi)i1
del’espace
desjets d’applications
de A danslui-même,
nous obtenons :2022 le
groupoïde
de rang infini défini par l’idéalnul ;
2022 les
groupoïdes
de rang trois donnés par leséquations
différentiellesavec v
méromorphe ;
2022 ceux de rang deux donnés par les
équations
différentiellesavec M
méromorphe ;
2022 ceux de rang un
d’équations
avec
méromorphe
et nentier ;
2022 ceux de rang
nul,
donnés paravec h
holomorphe.
On
peut interpréter
cesgroupoïdes
comme desgroupoïdes
d’isométries de structuresgéométriques méromorphes (voir Remarque 3.6).
Dans la deuxième
partie,
nous déterminons laD-enveloppe
d’un germe dedifféomorphisme.
Pardéfinition,
celle-ci est leplus petit D-groupoïde
admettant le germe de
difféomorphisme
comme solution.Lorsqu’un
germe est formellementlinéarisable,
la seule condition pour que saD-enveloppe
soit de rang fini est
qu’il
soitanalytiquement
linéarisable. Parmi les ger-mes
résonnants,
seuls ceux dontl’espace
des orbites est un recollement desphères
par deshomographies
ramifiées(au
mêmeordre)
admettent uneD-enveloppe
de rang fini. Dans laterminologie
de J.Ecalle,
ces difféomor-phismes
sontappelés
binaires. Ceux dont un recollement desphères
sur deuxest l’identité sont
appelés
unitaires([E]).
F.
Loray
aremarqué
que leséquations
desD-enveloppes
étaient de la même forme que leséquations
satisfaites par lereprésentant canonique
d’une classe
analytique
de germes dedifféomorphismes
binaires trouvées par J. Ecalle dans Lesfonctions résurgentes ([E]).
Lereprésentant
canon-ique
de J. Ecalle admet uneD-enveloppe
rationnelle. Nous nous proposons dans la dernièrepartie
de cetexposé
dereprendre
les calculs de J. Ecalle pour déterminerexplicitement
lesD-enveloppes
desreprésentants
canon-iques
des classes desdifféomorphismes
unitaires de résidunul,
en fonctiondes invariants formels et des coefficients de
résurgences
caractérisant cette classe deconjugaison analytique.
Le fait de connaître apriori
la forme deséquations
nous conduit à des calculs «systématiques
» .Cette liste des germes de
D-groupoïdes
obtenuepeut
être utilisée pour d’autresapplications
que nous nedévelopperons
pas ici :. détermination des
applications
rationnelles deCP1
dans lui-mêmequi
admettent une
D-enveloppe
de rangfini ;
2022 détermination du «
type »
de transcendance(voir [C]) d’intégrales premières
defeuilletages
de codimension un en fonction de la D-enveloppe-de
songroupoïde d’holonomie ;
2022 classification
analytique
des germes deD-groupoïdes.
Celle-ci reposesur le fait que la
plupart
desD-groupoïdes
admettent un germe dedifféomorphisme
en 0 comme solution.Remerciements à E. Paul pour avoir
supervisé
cetravail,
à B.Malgrange
pour les communications et les notes manuscrites
([Malg2])
àl’origine
decet
exposé,
à J.-P.Ramis,
F. Fauvet et D. Sauzin ainsiqu’au rapporteur
pour sa relecture attentive et ses conseils.
2. Définitions
Dans cette
partie
nousrappelons
les définitions données par B. Mal- grange([Malg3])
dans le cadrequi
nousintéresse,
c’est-à-dire au-dessus d’unreprésentant A
d’un germe dedisque.
Nous noterons
Jk* (0394) l’espace
desjets
d’ordre kd’applications
inversibles de A sur A. Cet espaces’identifie,
en choisissant une coordonnée x surA,
àA x a x C* x
Ck-l
avec les coordonnées(x,
y, y1,...,yk).
Il est naturellement muni :2022 de deux
projections,
laprojection
sur lepremier
facteurappelée
lasource s :
J*k (0394) ~ 0394,
et celle sur le deuxièmeappelée
le but t :J*k(0394) ~ 0394,
w d’une
composition
c :(J*k(0394), t)
0394(J*k(0394), s)
~J*k(0394)
définie surles
couples
dejets (h, g)
tels quet(h)
=s(g),
2022 d’une
identité,
e : 0394 ~J*k(0394) qui à x
associe lejet (x,
x,1,0... 0),
2022 d’une inversion i :
J*k(0394) ~ J*k(0394) qui
àun jet
faitcorrespondre
lejet
inverse.Ces flèches vérifient certains
diagrammes
commutatifs et font deJ*k (0394)
ungroupoïde
sur A([Mck]).
L’anneau
OJ*k(0394) = O0394 0394[y1,y-11,y2,..., yk]
donne àJ*k(0394)
une struc-ture
d’espace analytique compatible
avec sa structure degroupoïde.
Cettecompatibilité
se traduit en termes dediagrammes
commutatifs sur les flèchess*, t*, c*, e*
et i* induites sur les anneauxcorrespondants.
Cesdiagrammes
sont les
diagrammes
duaux de ceux décrivant la structure degroupoïde
deJ*k(0394).
DÉFINITION
2.1. - Unsous-groupoide
deJ*k(0394)
est donné par un idéalIk
deOJ*k(0394)
tel queL’image
deIk
par c*engendre
un idéal dans l’anneauoù la structure de
O0394-algèbre
est donnée pour lepremier
facteur par t*et pour le deuxième facteur par s*. On entend alors par
Ik ~O0394
1 l’idéalengendré
par lapremière injection
deZk,
et par1 ~O0394 Ik
celuiengendré
par la deuxième
injection.
La somme de ces deux idéaux est leplus petit
idéal les contenant tous les deux.
Les anneaux
OJ*k(0394)
sont munis d’une C-dérivation D à valeurs dansOJ*k=1(0394)
définie encoordonnées,
pour E dansOJ*k(0394),
par :D.
DÉFINITION
2.2. - UnD-groupoïde
sur 0 est la donnée d’un idéal réduit l de limOJ*k(0394) = OJ*(0394)
tel que1. l soit stable par
dérivation,
2. il existe un sous-ensemble
analytique fermé
de codimension un, Z CA,
et un entier k tels que pour tout l ,k, Il
Clid, i*Il
~Il
etIl définisse
unsous-groupoïde
deJ*l(0394 - Z).
Quitte
à réduireA,
l’ensemble Zpeut
êtresupposé
réduit à{0}.
Une solution de l en p E 0 est un
morphisme u
deOJ*k(0394)/I
dansO0394,p
au-dessus de la restrictions*O0394 ~ O0394,p,
tel queu(DE) = au(E).
En
regardant f - u(y),
on obtient un germef : (A,p)
~(0394,q)
satis-faisant les
équations
différentielles de l’idéal I. On définit de même les solu- tions formelles commemorphismes
dansO0394,p. Réciproquement,
un germed’application
inversiblef,
solution deséquations
différentiellesengendrant
T définit un
morphisme u
paru(y)
=f.
DÉFINITION
2.3. -Étant
donné undifféomorphisme f : (A, 0)
~(A, 0),
sa
D-enveloppe
est leplus petit D-groupoïde qui
admettef
comme solution.L’existence de cet
objet
a été établie en toutegénéralité
dans[Malg3]
enutilisant les Théorèmes 2.6 et 2.7
rappelés
à la fin de cettepartie.
La
compréhension
desD-groupoïdes
passe par l’étude de leursD-algèbres
de Lie. Nous noterons
J*k(0394
--+TA) l’espace
desjets
d’ordre k de sec- tions du fibrétangent.
Le choix d’une coordonnée x sur A donne une co-ordonnée naturelle ao sur les fibres de TA ainsi que des coordonnées ai pour i
k
sur les fibres deJ*k(0394 ~ TA).
On munit cet espace de l’anneauOJ*k(0394~T0394) = O0394[a0,
al,...,ak].
Ces anneaux sont eux aussi munis d’une dérivation définie pour E EOJ*k(0394~T0394)
par :DÉFINITION
2.4. - UneD-algèbre
de Lie sur 0394 est la donnée d’un idéal linéaire etdifférentiel
~OJ*(0394~T0394)
= liinOJ*k(0394~T0394)
dont leschamps
solutions
forment
unC-espace
vectoriel de germes dechamps
de vecteursstable par le crochet de Lie.
En choisissant une coordonnée x sur
A,
on obtient une coordonnée naturellea sur les fibres de TA. On entend alors par solution de en p un
morphisme
u de
OJ*k(0394~T0394/
dansO0394,p
au-dessus de la restrictions*O0394 ~ O0394,p.
Lechamp
de vecteursf (x) d
oùf == u(a)
est unchamp
solution de en p.L’idéal étant
engendré
par deséquations
différentielleslinéaires,
leschamps
solutions forment un
C-espace
vectoriel.Le candidat à
remplacer l’algèbre
de Lie d’un groupe de Lie dans le cadre desgroupoïde
est le linéarisé lelong
de l’identité. Dans les coordonnées(x,
ao, ...,ak)
surJ*k (0394 ~ T0394)
données par une coordonnée x sur0394,
lelinéarisé est défini par l’idéal différentiel et linéaire de
OJ*k(0394~T0394)
0
PROPOSITION 2.5
([MALG3]). -
Le linéarisé d’unD-groupoïde
lelong
de l’identité est une
D-algèbre
de Lie.Les deux théorèmes suivant seront essentiels.
THÉORÈME
2.6([MALG3]). - Soient Ik
un idéal deOJ*k(0394)
et Z ~ 0394un sous-ensemble
analytique fermé
de codimension un tels queTk
CTid, i*Tk
CTk
etTk définisse
unsous-groupoïde
deJ*k(0394 - Z).
La racinede l’idéal
différentiellement engendré
parIk
dansOJ*(0394) définit
un D-groupoi’de.
THÉORÈME
2.7([MALG3]). -
Soient ya unefamille
deD-groupoïdes
d’idéaux Ta. Leur intersection donnée
par la
racine de la somme de cesidéaux est un
D-groupoïde.
3. Liste des
D-algèbres
de Lie et desD-groupoïdes
sur(C,0)
L’anneau
C{x}[d dx]
étantprincipal,
l’idéal décrivant uneD-algèbre
deLie est
engendré
par une seuleéquation.
En divisant par le coefficient dom- inant de cetteéquation,
on se ramène à étudier les solutions d’uneéquation
normalisée
méromorphe.
Le choix d’une coordonnée x sur A donne des co-ordonnées
(x,
ao,...ak)
surJ*k(0394 ~ TA).
IlPROPOSITION 3.1
([MALG2]). - Il n’y
a quecinq types
deD-algèbres
de Lie
sur A, correspondant
auxéquations
suivantes :M et v étant
méromorphes
sur A.Preuve. - Un théorème de Lie
([Lie])
ditqu’une algèbre
de Lie dechamps
de vecteursholomorphes
sur undisque
est de rang inférieur ouégal
à trois ou infini.
L’équation engendrant
l’idéal décrivant uneD-algèbre
deLie est d’ordre inférieur ou
égal
à trois car en sespoints réguliers
le rang des solutions doit être auplus
trois. Examinons chacun des cas.-
Rang
1 : Touteéquation a’ +
lia = 0 avec J-Lméromorphe n’ayant qu’une
droite de
solutions,
elle définit uneD-algèbre
de Lie de rang 1.-
Rang
2 : SoitL(a)
= a" +J-La’
+ va = 0 uneéquation
d’ordre 2. Prenonsa et b deux solutions de L. De
l’égalité :
nous déduisons
qu’une équation
d’ordre 2 définit uneD-algèbre
de Lie si etseulement si elle est de la forme a" +
J-La’
+J-L’ a
= 0.-
Rang
3 : SoitL(a) :
a"’ +Mali
+va+
Àa == 0 uneéquation
d’ordre trois.Prenons trois solutions
a, b,
c de L linéairementindépendantes. L’égalité :
valable pour les
couples (a, b), (a, c)
et(b, c)
donne troisexpressions
nullessi et seulement si :
où les
Ci
sont les colonnes(au
déterminantprès)
de la matriceLe déterminant de cette matrice ne s’annulant pas, il faut et il suffit que 03BD’ = 2A
et J-L
= 0 pour que notreéquation
décrive uneD-algèbre
de Lie. ~Remarque
3.2. -L’équation
d’uneD-algèbre
de Lie de rang deux s’écrit(a’
+ma)’
= 0 et celle d’uneD-algèbre
de Lie de rangtrois, (a’ + 03BCa)" - 03BC(a’ + 03BCa)’
= 0 avec v =203BC’ - 03BC2.
PROPOSITION 3.3. - Soit x =
~(x)
unchangement
de coordonnées.Les
équations
de laproposition
3.1 dans les nouvelles coordonnées(x,
ao, al,a2, a3)
surJ3(0394 ~ T0394)
sont :avej
Les calculs du
changement
de coordonnées surJ3(0394 ~ T0394)
et de sonaction sur les
équations
sont laissés au lecteur.Nous allons chercher à
intégrer
cesalgèbres,
c’est-à-dire trouver des D-groupoïdes ayant
pourD-algèbres
de Lie celles donnéesprécédemment.
THÉORÈME
3.4. -1.
L’équation 03BD(y)y21
+2
3(y2 y1)2 - 03BD(x) =
0définit l’unique
D-groupoïde ayant
pourD-algèbre
de LieA3(03BD).
Il sera notéG3(03BD).
2.
L’équation 03BC(y)y1
+y2 y1 - 03BC(x) =
0définit l’unique D-groupoïde ayant
pour
D-algèbre
de LieA2(03BC).
Il sera noté92 (ti)
3. La
D-algèbre
de Lie41 (03BC)
n’estintégrable
quelorsque
M a unpôle simple
de résidu rationnel2.
Dans ce cas lesgroupoïdes intégrant
cette
D-algèbre
de Lie sontdéfinis
par :pour tout entier k. Ils seront notés
Gk1 (03BC).
4. Quitte
à diminuer0394,
lesD-groupoïdes ayant
uneD-algèbre
de Liede rang nul sont
définis
par uneéquation h(x) - h(y) -
0 avec hholomorphe
sur A.Pour
alléger
lesformules
nous noteronsS’(cp)
pour2~’’’ ~’
3(~’’ ~’)2.
La preuve de ce théorème utilise le lemme suivant
(voir [Malg3]).
LEMME 3.5. - Soit I l’idéal
définissant
unV-groupoïde.
Si xF E Ialors F ~ I.
Preuve. - La dérivée de
xF, Dx (xF)
estégale
àEn
multipliant
parF,
on obtient queF2,
doncF,
est dans l’idéal réduitdifférentiablement
engendré
par xF. ~Preuve du Théorème
3.4. -
Les solutions W :(A, a)
~(0394, b)
d’unD-groupoïde
laissent stable laD-algèbre
de Lie dugroupoïde. D’après
laProposition 3.3, l’équation
traduisant l’invariance deA3(v)
par cp est l’é-quation (1).
Cetteéquation
d’ordre trois est celle d’unsous-groupoïde
deJ*3(0394 - {0}).
L’identité estsolution,
et de la formule :on déduit la stabilité par inversion et par la
composition
en dehors dupoint
0. Le Théorème 2.6 de B.Malgrange, rappelé
dans la sectionpré- cédente, permet
de conclure que l’idéal réduit différentiablementengendré
par
l’équation (1)
décrit unD-groupoïde.
CeD-groupoïde intègre A3(v)
et contient tous les
D-groupoïdes intégrant
cettealgèbre. L’équation
étantrésolue par
rapport
à Y3 au-dessus de A -{0},
unk-jet
solution de(1)
seprolonge
en ununique (k
+l)-jet
solution de(1).
On en déduit que si il ex-iste un autre
D-groupoïde intégrant A3(v),
les zéros de son idéal sont ceuxde
l’équation (1)
au-dessus de A -f 01.
Leséquations supplémentaires
deson idéal sont de la forme
F(x,
y, YI, ...Yk)
avec xF dans l’idéalengendré
par
(1).
Le lemmeprécédent permet
de conclure.L’équation (2)
vérifiée par les cp laissant invariante laD-algèbre
de LieA2(03BC)
définit aussi unD-groupoïde.
On le vérifiegrâce
àl’égalité :
Comme
l’équation
est résolue parrapport
à Y2 au-dessus de A -{0},
onconclut
qu’il n’y
a pas d’autresD-groupoïdes intégrant A2(03BC).
On prouve le
(3)
enremarquant
que,quel
que soit J-L etquels
que soientx
et y
dans(A - R0), l’équation
définie sur(A - R0)
x(A - R0)
x C*donne un
D-groupoïde
sur(A - R0) qui intègre 41 (03BC).
Si41 (03BC)
est inté-grable
sur A par unD-groupoïde
d’idéal2’,
leséquations
de cegroupoïde
s’annulent sur les zéros de E au
voisinage
de l’identité. Or les zéros de cette dernièreéquation
sont lisses et connexes au-dessus de(A - R0),
les
équations
de I s’annulent donc sur les zéros de E. Grâce au lemmeprécédent,
Z est inclus dans l’idéalengendré
par E au-dessus de(A - R0).
Quel
que soit le1-jet (x,
y,y1)
solution de y1 =exp( f 03BC)(x) exp(f 03BC)(y), il
est aussi solution des
équations
d’ordre 1 de I. Enremplaçant
yl parexp( f exp (f03BC)(x) exp (f03BC)(y) dans
ces
équations
on obtient deséquations holomorphes
en x et y etpolynomi-
ales en
exp(~03BC)(x) exp(~03BC)(y).
En fixant y tel queexp(~03BC)(y)
soitfini, exp( f 03BC)(x)
estalgébrique
sur le corps des fonctionsméromorphes
sur A. On en déduit que M doit avoir unpôle simple
de résidu rationnel.Il nous reste à prouver que les
équations (3)
sont les seules àintégrer A1(03BC).
Soit I l’idéal d’unD-groupoïde qui intègre
cetteD-algèbre
deLie ;
nous allons
regarder
les zéros de seséquations
d’ordre un au-dessus de(0394-R0).
Nous connaissonsdéjà
un zéro au-dessus de(x, y)
E(0394- R0)
x(A - R0),
c’est celui de troisièmecoordonnée
yl -exp( ~03BC)(x) exp(~03BC)(y). Les autres
zéros au-dessus du même
point
différent de celui-ci d’unecomposition
àdroite par un
3-jet
solution deséquations
d’ordre trois duD-groupoïde
dela forme
(x, x, 03B8).
De telles solutions forment un sous-groupealgébrique
finide C*. Il existe donc un entier k tel
que
tous les zéros de I au-dessus de(x, y)
s’écrivent W avec
ok
= 1. Ce nombre k estindépendant
duexp( fi) (Y)
ppoint (x, y)
que l’on a choisi.Considérons
l’équation
Nous allons montrer que cette
équation
est en faiteméromorphe
sur A x A xC*. L’idéal réduit
I3
deséquations
d’ordre inférieur ouégal
à trois définiune
hypersurface
de A x A x C* et est doncengendré
par uneéquation : H(x,
y,y1).
Cetteéquation ayant
les mêmes zéros queEk
sur(0394 - R0)
x(A - R0)
xC*,
il existe une fonctionholomorphe
F définie sur cet ouverttelle que :
En identifiant les coefficients de cette identité entre ces deux
polynômes
en y1, on trouve que
exp(~ 03BC)(x) exp(~03BC)(y) )k
estméromorphe
en x et y. Ceci nepeut
être le cas quelorsque (exp(~ 03BC)(x))k
estméromorphe. L’équation Ek engendre
donc l’idéal23.
Par le Lemme 3.5 et le Théorème 2.6 elleengendre
différentiablement 2’.
Nous allons maintenant prouver le
(4).
L’idéal deséquations
d’ordre 0d’un tel
groupoïde
estengendré
par uneéquation :
E EO0394 0394. D’après
leLemme 3.5 et le Théorème
2.6,
cetteéquation engendre
différentiablement l’idéal duD-groupoïde.
Le lieu des zéros de E est une relationd’équivalence analytique
sur A -{0} :
la preuve de la transitivité n’est pas triviale et nous ne ladévelopperons
pas dans cetexposé.
Le lemme
précédent
affirme queE(O, y) ~ 0 ;
onpeut
utiliser le théorème depréparation
de Weierstrass et supposer,quitte
à réduireA,
quePour x, y et z
dans A*,
lapropriété
de transitivité s’écritSi on fixe deux
points
x et yéquivalents,
on obtientl’égalité
Les deux
polynômes
en z,E(x, z)
etE(y, z),
étantunitaires,
cetteégalité
s’écrit
E(x, z) - E (y, z)
d’oùao (x)
=ao (y).
Les zéros deE(x, y)
sont inclusdans les zéros de
ao (x) - ao (y).
Parsymétrie,
il existe une unitéu(x, y)
telleque
donc
ao (x) - u(x,0)xk
etl’équation ao(x) - a0(y)
n’est pasidentiquement
nulle. Les zéros de
E (x, y)
sont doncégaux
aux zéros deao (x) - ao (y).
Les idéaux étant
réduits, a0(x) - a0(y) engendre
leséquations
d’ordre 0 dugroupoïde.
DRemarque
3.6. - Si on choisit sur(A - R0)
uneprimitive
Schwartzi-enne V de v
(S(V)
=v),
les solutions cp deG3(v)
vérifient(1) L’application
Vsemi-conjugue
legroupoïde
des solutions de93 (v)
augroupoïde
deshomographies
au-dessus del’image
de V.(2)
Onpeut interpréter 93 (V)
comme legroupoïde
d’invariance d’une dérivée Schwartzienne. Une dérivée Schwartzienne est une sectionméromorphe
d’unfibré
D3 équivariant
sur A(D3
est le groupe de3-jets
de germes de difféo-morphismes
de(C,0)).
Ce fibré se construit àpartir
du fibré des3-repères R3
de groupe structuralD3
et de C muni de l’action deD3
suivante : soitg=(0,0,g1,g2,g3) ~ D3,
Soit v une section
méromorphe
deR3
D3 C. Legroupoïde
d’isométries dev est défini par
l’équation ~*v
= vqui
est exactementl’équation
deG3(v).
4. Conditions nécessaires et suffisantes pour que la
D-enveloppe
d’un
difféomorphisme
soit de rang finiDans cette
partie
nous allons déterminer les germes de difféomor-phismes f : (C,0)
~(C,0)
solutions deD-groupoïdes.
Leschamps
devecteurs
holomorphes a(x)d dx
sont solutions desD-algèbres
de Lie :2022
A1(a’ a),
2022
A2(03BC)
avec 03BC solutionméromorphe
de a" +03BCa’
+03BC’a
=0,
2022
A3(v)
avec v solutionméromorphe
de a’’’ + va’ +v’ 2a
= 0.Ceci a pour
conséquence qu’un
germe dedifféomorphisme
de(C, 0)
donnépar le flot d’un
champs
de vecteursholomorphes a(x)d dx
est solutions desD-goupoïdes
suivant :O
G1(-a’ a,)
2022
G2(03BC)
avec 03BC solutionméromorphe
de a’’ +03BCa’
+03BC’a
== 02022
G3(v)
avec v solutionméromorphe
dea’’’ +
va’ +v’ 2a
= 0.Un germe de
difféomorphisme f
étanttoujours
formellementconjugué
au flot d’un
champ
de vecteur([MR2]),
il satisfait deséquations
formellesde la forme :
construites en
prenant l’image
inverse par la normalisante formelle deséquations
satisfaites par la forme normale. Nous allonsregarder
les con-ditions sur
f
pour que l’une de ceséquations
soitméromorphe.
Ceci nousdonnera
l’équation
d’unD-groupoïde
dontf
sera une solution.Premier cas,
f
est contractant oudilatant : |f’(0)| ~
1Dans ce cas
f
estanalytiquement conjugué
à sapartie
linéaire. Commeles similitudes laissent stable le
champ x lx’
cesdifféomorphismes
sont solu-tions d’un
groupoïde
de rang1, l’image
inverse deG1(-1 x)
par la linéarisanteh,
c’est-à-direG1(-h’ h
+h"
Deuxième
cas, |f’(0)|
= 1 etf’(0)
n’est pas une racine de l’unité Dans ce cas,f
est formellement linéarisable.THÉORÈME
4.1([MALG2]). -
Ledifféomorphisme f
est solution d’unD-groupoïde
de rangfini
si et seulement sif
estanalytiquement
linéarisable.Preuve. - La preuve utilise la version du théorème de Maillet due à B.
Malgrange ([Malgl]) :
THÉORÈME. -
SoientF(x, y, y1, ..Yn)
unefonction holomorphe
etune solution
formelle
deF(x, y, y’, ..y(n)) =
0. Si le linéarisé de F lelong
de :
est à
singularité régulière alors
estconvergente.
D’après
laRemarque 3.2,
sif
est solution d’unD-groupoïde,
elle estsolution d’un
D-groupoïde
de rang trois. Nous supposerons doncf
solutionde
93 (v).
Sa linéarisanteformelle vérifie (03BBx)
=f o
où A est lapartif
linéaire de
f.
Elle transforme v enqui
est apriori
une série formelle contenant un nombre fini depuissance négative
de x. Elle doitcependant
vérifierv(x)
=v(03BBx) (03BB)2.
Comme03BBk ~ 1,
v(x) = x2
pour une constante c. La linéarisante est donc une solution formelle del’équation
différentielleOn
applique
alors le théorème ci-dessus à :Son linéarisé le
long de
estComme v a un
pôle
d’ordre 2 en 0 et s’annule une fois en0,
le linéarisé de notreéquation
lelong
de la solution formelle est àsingularité régulière.
~
Troisième cas,
f
est undifféomorphisme parabolique : f’(0)
= 1.Nous utiliserons les notations et les résultats de
[MR2].
Nous noteronsak,03BB(x)
=2i03C0xk+1 1+03BBxk
etXk,03BB
==ak,03BBd dx.
Les germes dedifféomorphismes
gk,03BB =
exp(Xk,03BB)
sont les formes normales formelles des germes de difféo-morphismes paraboliques.
Ils admettent pourintégrales premières Hk,03BB(x) = x-03BBe1/kxk.
Pour toutf(z)
= z +czk+1
+ ···, il existe unchamp formel
=
czk+1
+ ···dx
tel quef = exp X
et undifféomorphisme formel h
qui conjugue X
àXk,03BB (donc f
àgk,03BB).
Un théorème d’Ecalle et Voronin ditque h
est k-sommable de somme(Ui,hi)
sur 2k secteursUi.
On noteinv(f)
==(hi(Ui)
nhi+1(Ui+1), hi+1
oh-1i)
les invariantsanalytiques
deBirkhoff, Ecalle,
Voronin définis àautomorphisme près
sur ledisque
dumodèle formel et
s(f)
=(Ui
nUi+1, h-1i+1
ohi )
leursanalogues
sur A.LEMME 4.2. - Soit
f
undifféomorphisme parabolique
et X lechamp formel
tel quef - exp(X).
Ledifféomorphisme f
est solution d’un D-groupoïde
si et seulement si X est solution de saD-algèbre
de Lie.Preuve. - Nous traiterons le cas où
f
est solution d’unD-groupoïde
de rang
trois,
le cas où leD-groupoïde
est de rang deux ou un se traiterait de la même manière.Soit
93 (V)
leD-groupoïde
dontf
est solution. Le groupe à unparamètre fot
=exp tX = 03A3n0an(t)xn
définit des séries formellesconvergentes
aumoins
pour t entier,
les an étant despolynômes
en t.L’expression :
avec v
méromorphe,
nous donne une série formelle03A3ndeg(v)bn(t)xn
où lesbn
sont despolynômes
en t. Ledifféomorphisme f
et ses itérés vérifiantl’équation,
lesbn
s’annulent sur Z et sont doncidentiquement
nuls. Lesséries
lot
forment donc une famille à unparamètre
de solutions formelles dugroupoïde.
En linéarisanten t =
0,
on trouve que lechamps X
satisfaitl’équation
deA3(V).
Réciproquement,
supposons que lechamp
formel X soit solution. Par desarguments
standard de la théorie de la sommabilité des solutionsd’équa-
tions différentielles
linéaires,
lepolygone
de Newton del’équation
de43 (v) n’ayant qu’une pente,
lechamp
est k-sommable pour un certain k. Sessommes seront aussi solutions de
A3(v).
Restreint surchaque
secteur desommation,
on a ungroupoïde
sanssingularité.
Dans ce casl’exponentielle
d’un
champ
solution del’algèbre
est solution dugroupoïde ([Mck]).
Ceciétant valable sur tous les
secteurs, l’exponentielle
duchamp
est solution duD-groupoïde.
DPROPOSITION 4.3. -
1. Si
f
est solution d’unD-groupoïde, s(f)
est solution du même D-groupoïde.
2. Soit
f
deforme
normale gk,À. et d’invariantanalytique inv(f),
ledifféomorphisme f
est solution d’unD-groupoïde G
de rang r si et seulement si il existe unD-groupoïde
de rang r admettant gk,À. etinv(f)
comme solutions.Preuve. - Nous
regarderons
dans unpremier temps
le cas oùf
estsolution d’un
groupoïde
de rang trois.Commençons
par le(2).
Soientf
undifféomorphisme tangent
à l’identité solution d’unD-groupoïde 93(v) et fi
sa normalisante de k-somme(Ui, hi).
Les sommes sectorielles nous
permettent
de construire ungroupoïde 93(Vi)
sur
hi(Ui)
tels queXk,03BB,
soit solution de saD-algèbre
de Lie.Les Vi provenant
tous du même v par des transformation
hi ayant
mêmedéveloppement asymptotique
en0,
ils ont le mêmedéveloppement asymptotique
en 0. Deplus
il est facile de déterminerprécisement
la forme de ces fonctions. Comme tous les vi vérifient que lechamp
de vecteursak,03BBd dx
est solution deA3(vi),
ils sont tous solutions de
l’équation
différentielle linéaireC’est-à-dire
qu’il
existe des constantes ci telles quePour que leurs
développement asymptotiques
soient lesmêmes,
il fautque les constantes soient
égales.
Les vi sont doncégaux
et définissent unefonction
méromorphe
v sur la réunion deshi(Ui).
Parconstruction,
gk,03BB est solution de93 (v)
et les invariantsanalytiques
def
laissent invariant93 (v),
ils sont donc aussi solutions de ce
D-groupoïde.
Inversement,
supposons que gk,03BB etinv(f)
soient solutions d’unD-grou- poïde G3(v).
Nous allons utiliser laRemarque 3.6.(1)
pour décrireG3(v)
comme
groupoïde
d’invariance de la dérivée schwartzienne d’une fonction V. Puis nous tirerons en arrière cette fonction parchaque
normalisante sectotielles. Surchaque
ouvertsectoriel hi(Ui)
onpeut choisir
uneprim-
itive Schwartzienne de v :
Vi (S(Vi)
=v)
telles queVi = Yi+1
pouri
k - 1}
etVI
= 03B3 oVk où 03B3
est unehomographie.
Commehi+1
ohi 1
est solution deG3(v),
pour une
homographie
ai. On noteVi
la fonction définie surUi
parVi
ohi.
Si i
~ {1,..., k-1}, Vi+l
--03B1ioVi
etV1 = 03B1k03BF03B303BFVk.
Surchaque
secteurUi,
le
pull-back
parhi
duD-groupoïde G3(v)
est93 (mi)
avec mi =S(Vi).
On ob-tient ainsi un
groupoïde
deparamètre
uniforme v à croissanceméromorphe
en
0 ; d’après
le théorème dessingularités
inexistantes deRiemann,
v estméromorphe
en 0. Ledifféomorphisme f
étant solution sur lessecteurs,
ilest solution de
93 (v).
Le
(1)
estconséquence
du(2).
Dans la constructionprécédente
on obtientEn
prenant
la dérivée Schwartzienne de ceségalités,
tous lesh-1i+1
ohi
sontsolutions de
93(V).
Le cas des
D-groupoïdes G2(03BC)
se traite de la même manière. Le seulchangement
consiste àremplacer
laprimitive
schwartzienne de v par unesolution de
V’’ V’ =
J-L. On étudie le cas desD-groupoïdes Gk1(03BC)
àpartir
deG2(03BC) qui
les contient. Lecocycle inv(f)
est donccomposé
de solutions deG2(03BC) = G2(c-a’k,03BB ak,03BB) asymptotes
à l’identité. Comme71
a unpôle simple,
laconstante c doit être nulle. Dans ce cas, les seules solutions
asymptotes
àl’identité sont l’identité. 0
Le théorème suivant donne la liste des germes de
difféomorphismes
para-boliques ayant
uneD-enveloppe
de rang fini. Pour cela nous utiliserons les invariants«géométriques» (~i,i+1)
de Martinet-Ramis définis par ~i,i+1 o(Hk,x
ohi+1) = Hk,À
ohi.
Ils sont alternativement définis auvoisinage
de0 ou de l’infini sur les
sphères
duchapelet
décrivantl’espace
des orbites def ([MR2]).
THÉORÈME
4.4. -1. Un
difféomorphisme tangent
à l’identité est solution d’unD-grou- poi’de
derang 3
si et seulement si il existe un entierpositif
p telque les invariants
géométriques
soient de laforme 7- -
en0,
et03C4p1+bi 03C4p
en oo. De telsdifféomorphismes
serontappelés, d’après
J.
Ecalle,
binaires.2. Un
difféomorphisme tangent
à l’identité est solution d’unD-grou- poïde
derang 2
si et seulement si il existe un entier p tel que les invariantsgéometriques
soient de laforme 03C4 p1+ai03C4p
en 0 et T en ~,ou bien T en 0 et
03C4 p1+bi 03C4p
en oo . De telsdifféomorphismes
serontappelés
unitaires.Preuve. - Pour avoir la forme des invariants
géométriques
il faut con-sidérer un
D-groupoïde
dont gk,03BB estsolution,
déterminer les solutions dece
groupoïde asymptotes
à l’identité et commutant à gk,À,puis
les lire dans la variableHk,03BB.
Commençons
par le(1).
Soit93
unD-groupoïde
dont gk,À est solution.Le
champ Xk,03BB
est solution de seD-algèbre
de LieA3.
Sur un secteurd’ouverture
203C0 k, Xk,03BB
estconjugué
àXl,o,
par uneconjugaison qui
fait cor-respondre
à un germe sectorielasymptote
àl’identité,
un germe sectorielasymptote
à l’identité etqui conjugue Hk,03BB
àHl,o ([MR2]).
LeD-groupoïde G3 est
doncconjugué
sur ce secteur à unD-groupoïde G3
deD-algèbre
deLie
A3.
Par constructionXl,o
est solution deA3
doncA3
==A3(-03B3 x4),
pourune constante
complexe
03B3, etG3 = G3(-03B3 x4).
Leséquations
deG3(-03C4 x4)
serésolvent
explicitement.
Unchangement
devariable y
=1 /x
transforme leD-groupoïde
enG3(-03B3)
sur unvoisinage
de l’infini. Les solutions locales deA3(-03B3)
sontengendrées
par leschamps d dx, e-03B4yd dx et e03B4yd dx avec b2
= 03B3.Ces
champs
se réécrivente03B4y d d(e03B4y), d d(e03B4y),
ete203B4y d d(e03B4y).
Cecisignifie
que lessolutions de
G3(-03B3)
sont leshomographies
en la variablee03B4y :
pour
n’importe quelle
détermination dulogarithme.
Les solutions asymp- totes à l’identité sont de la forme :pour la détermination du
logarithme qui
vaut 0 en 1. Pourqu’ils
commutentà gl,0 il faut
que 03B4
soit entier. En lisant ces éléments dans la variableHl,o
==ey on obtient la forme cherchée pour les invariants
géométriques.
On prouve le
(2)
de la même manière. SoitQ2
unD-groupoïde
dont9k,À est solution. Pour les même raisons que
précédement,
déterminer les solutionsasymptotes
à l’identité deQ2
revient à déterminer les solutionsasymptotes
à l’identité d’unD-groupoïde
de Lie de rang deux vérifiant queXl,o
est solution de saD-algèbre
de Lie. CesD-groupoïdes
sontG2(03B3-2x x2).
Iciencore, les
équations
de cesD-groupoïde
se résolvent. En faisant lechange-
ment de variable y
x
on transformeG2(03B3-2x x2)
enG2 (-03B3)
sur unvoisinage
de l’infini. Les solutions de
A2(-03B3)
sontengendré
par leschamps
de vecteursd et e03B3yd dy qui
se réécrivent e-,yyd
etd
Les solutions deG2 (-03B3)
sont les
applications
affines en la variablee-’Yy,
c’est-à-direpour
n’importe quelle
détermination dulogarithme.
Les éléments asymp- totes à l’identité sont :sur le secteur
R(03B3y)
0. Pourqu’une
telleapplication
commute à g1,0 il faut que -y soit entier. Suivant lesigne
de -y on sera dans l’une des deux situations suivantes.Le
signe de 1
estnégatif.
LeD-groupoïde Q2
n’admet de solution asymp- tote à l’identité que sur les secteursR(x k)
>0, qui correpondent
au secteursoù
l’intégrale première
devient infinie. Les recollements dessphères
se fontdonc par l’identité pour les recollements en 0 et par un germe de difféomor-
phisme
de la forme cherchée pour les recollements en l’infini.Le
signe de 1
estpositif.
LeD-groupoïde
n’admet de solutionasymptote
à l’identité que sur les secteursR(xk)
0 oùl’intégrale première
tendvers zéro. La situation est donc inversée. Les recollements des
sphères
sefont donc par l’identité pour les recollements en l’infini et par un germe de
difféomorphisme
de la forme cherchée pour les recollements en 0. DQuatrième
cas, ledifféomorphisme
est résonnant :f’(0)k =
1Si
f (x)
=e2i03C0p/qx
+... est undifféomorphisme
résonnant alorsfoq
seratangent
à l’identité. Deux cas sont àregarder.
Le
premier
est celui desdifféomorphismes périodiques
depériode
k. Cesgermes sont
analytiquement
linéarisablepar h == L7=1 1 03BB2foi où 03BB est la
partie
linéaire def.
SaD-enveloppe
est donc de rang nul et est donnée dans la coordonnée linéarisante x parl’équation xk - yk =
0.Le deuxième cas, celui des
difféomorphismes
résonnants nonpériodiques,
est traité par la
proposition
suivante.PROPOSITION 4.5. -
f
est solution d’unD-groupoïde
si et seulementsi
foq
est solution du mêmeD-groupoïde.
Preuve. -
Supposons
quefoq
est solution d’unD-groupoïde G. Lorsque
nous normalisons sectoriellement
f,q
ses racines sontenvoyées
sur les racines de la forme normale :e2i03C0p/q exp(1 xq+l d dx).
Ces dernières sont solutions desD-groupoïdes
contenant la forme normale. Celasignifie
quef
est solu-tion sur tous les
secteurs,
donc en0,
deG.
L’autre sens est évident. ~5. Un calcul
explicite
del’équation
de laD-enveloppe
d’un
difféomorphisme
Franck