A NNALES DE L ’I. H. P., SECTION B
L AURENT S CHWARTZ
Le mouvement brownien sur R
N, en tant que semi-martingale dans S
NAnnales de l’I. H. P., section B, tome 21, n
o1 (1985), p. 15-25
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Le mouvement brownien
surRN,
en
tant que semi-martingale dans SN
Laurent SCHWARTZ
Centre de Mathématiques, École Polytechnique,
91128 Palaiseau Cedex Ann. Inst. Henri Poincaré,
Vol. 21, n° 1, 1985, p. 15 -25. Probabilités et Statistiques
RÉSUMÉ. - Le mouvement Brownien sur
!RN
est, considéré comme à valeurs dansSN
= oo},
unesemi-martingale
dans[0,
+ oo]
x Qpour
N ~ 3,
pour lestemps
montants ou descendants.ABSTRACT. - Brownian motion on as a process with
values
inSN
= oo},
is asemi-martingale
in[0,
+ oo]
x Q for N ~ 3 forincreasing
ordecreasing
times.§
1ÉNONCÉ
ETDÉMONSTRATION
DUTHÉORÈME
Soient
(Q, (9, P)
un ensemble filtréprobabilisé,
vérifiant les conditions habituelles(sauf peut-être
le caractèreP-complet
des et Bune
martingale
continue sur[0,
+ oo[
xQ,
de loi brownienne P de distribution initiale surB~
estgaussienne
de para- mètre~/f2014s, indépendante de~,0~~~+ (0).
PourN ~ 3,
onsait que,
quand t
- + oo,Bt
tend p. s. vers oo dans et même que, pour tout a-,
tend p. s. vers oo, ce que nousécrirons 1 Bt 1-1 ~
2
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques - Vol. 21, 0246-0203 85/Ol/ I 5/ 11/$ 3,10/ e~ Gauthier-Villars
15
C
dépendant
de a et 03C9( 1 ).
Si alors onplonge RN
dans soncompactifié
d’Alexandroff
SN
=[R~ u {
oo},
lasphère
munie de sa structure différen-tielle
usuelle,
onpeut prolonger
B enB,
définisur +
x Q à valeurs dansSN,
p. s.
continu,
enposant B(+ oo)
=B(+ (0)- =
oo. On connaît lasignifi-
cation de
semi-martingale
à valeurs dans une variété différentielle(2).
Alors :THÉORÈME
(1.1).
-Sur ~ +
xQ,
B est unesemi-martingale
pour!P»,
à valeurs dans pourN ~
3.Remarque.
- Q estquelconque,
et les tribus~t
sontpeut-être
bienplus grandes
que les tribus naturellesengendrées
par B.Démonstration. Nous allons montrer que x Q est réunion d’une suite d’ouverts
optionnels
dans chacundesquels
elle est restriction d’unesemi-martingale (3).
C’est vrai dans[0, n [
xQ, n
EN,
où B =Bn,
brownienarrêté au
temps
n. Il suffit de le montrer pour l’ouvert] 1,
+oo ]
xQ;
il suffit pour celaqu’elle
soit unesemi-martingale
dans[1,
+ oo]
xQ,
car,en
prolongeant
celle-ci par une constante dans[0,1 [
xQ,
on en fait unesemi-martingale
sur!R+
x Q. On va donc montrer queB,
restreinte à[1,
+ oo[
xQ,
est restriction d’unesemi-martingale
sur[1,
+ oo]
x Qje
(temps initial 1). Appelons 03A6
l’inversion deSN, x H 2
aveccI>(0)
= oo,=
0 ;
il suffit de montrer que0(B),
sur[1,
+ oo[
xQ,
est restriction d’unesemi-martingale
sur[1,
+ oo]
x Q. ParIto,
sur[1,
+ oo[
x Q :ou les
Bk
sont les coordonnées de B dans Cette formule n’est vraie que dans( [1,
+ oo[
xQ’), ~2’ _ ~ cc~
EQ ; Vt,
0},
maisB # 0, P
p. s.(~)
Voir DVORETZY et ERDOS, Some problems on random walk in space. Proceedings ofthe Second Berkeley Symposium on Probabilities, 1951, p. 353-367.
(2)
Voir L. SCHWARTZ, Semi-martingales sur des variétés, et martingales conformessur des variétés analytiques complexes. Lecture Notes in Mathematics, Springer-Verlag, Berlin-Heidelberg-New York, t. 780, 1980, définition (1.2), page 6. Dans le cas vectoriel, si les ~~ ne sont pas P-complètes, on considérera comme semi-martingale une somme
X = V + M, C-adaptée, V et M adaptées pour les tribus P-complétées Ct V V P p.s.
à variation finie càdlàg, M P p.s. càdlàg, V +-martingale locale.
(~)
L. SCHWARTZ, loc. cit., proposition (2.4), page 10.Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques
LE MOUVEMENT BROWNIEN SUR ~$~, EN TANT QUE SEMI-MARTINGALE DANS SN 17
En calculant les dérivées successives on voit aussitôt que
Le processus V est à variation finie
jusqu’au temps
+ oo ; en effet sa varia- tion estce
quelconque
1 donc
3a
3
donc on
peut
leprendre
> 1 . Donc V esta
quelconque 2
donc 3a2
donc onpeut
leprendre >
1. Donc V est2 2
prolongeable
enV,
processus à variation finie dans[1, + 00] ]
xQ,
enposant V( oo )
=V( 00 -).
Ensuite M est unemartingale
locale sur[ 1,
+ oo[
xQ ;
si
c~i
est la i-èmecomposante
deD,
=2,
Comme
plus haut,
4ocpeut
êtrepris > 1,
donc[M, M]t
a p. s. une limite pour t - + oo, et par suite Maussi,
et elle estprolongeable
enM,
mar-tingale
locale dans[1,
+oo] ]
xQ,
avecMa)
=M~-,
cequi
achève ladémonstration.
Il
REMARQUE (1. 6).
- Ledébut,
pour passer de[0,
+oo [
à[1, +oo[,
est
lourd,
par souci de dire « tout », mais on se passera dans la suite de tellesprécisions !
(1. 7)
Si Q estl’espace
destrajectoires
continuesC( [0,
+ oo[ ; ~), Q l’espace C( [0,
+oo ] ;
chacun muni de laplus petite
famille de tribus croissante et continue àdroite, qui
rende le processuscanonique
n,f,
= =
adapté,
bien évidemment il existe uneinjection
naturelle ~2 -~
Q,
les tribus de Q sont lesimages réciproques
de celles deQ,
et n est
l’image réciproque
de 7L Alors l’énoncé(1.1) équivaut
à direque P provient
d’une P surQ, unique,
etqui
fait de 03C0 unesemi-martingale.
(1.8) Ainsi,
dansSN, N > 3,
B ressemble à unpont
brownien sur[0,
+co] ;
c’est une
semi-martingale, qui part
de a ESN si
=03B4(a),
au temps0,
etqui
arrive en oo E
SN
autemps
+ oJ(voir
à cesujet
l’article suivant de M.Yor).
§
2.MÊME ÉNONCE,
AVEC INVERSION DU SENS DU TEMPS
Soit I un intervalle de
R,
ouvert, semi-ouvert oufermé, (I
xI) +
le sous-ensemble
{ (s, t )
E Ix I ;
st }
de I xI,
q une fonction > 0 borélienne sur(I
x1)+
xRN
xRN,
telle que,V(s, t ) E (I
xI) + , [ q(s,
t ; x,y)d y =1.
On
appelle
rela tion deChapman-Kolmogorov
la relation suivante :Si cette relation est
vérifiée,
on dira que q définit uneprobabilité
de tran-sition ;
larépartition
conditionnelle à l’instant t > s,lorsqu’on
sait que l’onpart
de x à l’instant s, estq(s, t ;
x,y)dy. Alors q permet
de construireun processus ; il est indexé par les
temps
deI ;
sa loi pour lestemps ~ 03C3
EI, P~, correspondant
à unerépartition initiale J1
surIRN
à l’instant initial cr, est donnée par sesprojections marginales ;
soient 6 t2 ... tn :La
probabilité d’après
un théorèmeclassique
deKolmogorov,
estportée
parl’espace ([RN)I
de toutes lestrajectoires,
muni de laplus petite
tribu rendant toutes ses
projections
ntmesurables,
et x est le processuscanonique,
= cvi. Il nepossède,
s’iln’y
a pasd’hypothèses supplé-
mentaires sur q, aucune autre
propriété
intéressante que lapropriété simple
de Markov. Le processus est dit markovien continu si les lois mar-ginales
définissent uneprobabilité Pâ
surl’espace
destrajectoires continues, quels
que soient cr et J1, et si le processus ainsi formé est fortement markovien.Le
plus
connu de ces processus markoviens continus est le mouvementbrownien,
I =R,
et, pour s t :19
LE MOUVEMENT BROWNIEN SUR EN TANT QUE SEMI-MARTINGALE DANS SN A
partir
d’une fonction q, onpeut
en former uneautre q
suren
posant q(t, s)
=q( - t,
-s).
Il définit cette fois un processus « àtemps descendant » ;
s ; x,y)dy
est la loi conditionnelle de 7Cslorsqu’on
saitque ~~ = x ; les lois
marginales
du processus pour une distribution v à l’instant initial i e -I,
sontdonnées,
pour t 1 t2 ... tn T, par :Par
changement
designe
dutemps,
on passe du processus àtemps
montantau processus à
temps descendant,
de sorte que,si q
définit un processus markovien continu àtemps
montant, il en est de mêmede [
àtemps
descen-dant ;
c’est le cas pour q définie par(2 . 3),
avec enplus q(t, s)
=q(s, t )
=y(t - s) ;
on obtiendra un mouvement brownien à
temps descendant,
pourlequel
on se fixera une distribution initiale v à l’instant i, et sera
portée
parl’espace
destrajectoires
continuessur ] - oo, i ].
(2 . 4 .1)
On vamaintenant
définir lesponts
browniens. Soit rel.Soit q
définissant un markovien continu àtemps
montant. Prenons une nou- velleprobabilité
de transition p, sur(1’
x1’)+
x!RN
x l’ = I n[
- 00, T[, définie,
pour s t i, par :p est le conditionnement
de q
par = b.Les p
forment un nouveau sys- tème deprobabilités
detransition,
vérifiantChapman-Kolmogorov;
pour un
départ
dedistribution J1
autemps
Ci, a r, on a uneprobabilité
sur
l’espace
destrajectoires,
définie par ses loismarginales,
pourOn démontre alors aisément que, si
les q
définissent un markoviencontinu, les p
en définissent un aussi dans I n[
- oo, r[, peut
être pas dans 1 n[
- oo,r] ; paradoxalement,
bienqu’on
ait conditionné par7~=~,
on nepeut
pas affirmer que,P§i? -
p. s., ni ait la limite blorsque t
T tend vers T, nimême
qu’il
ait une limite ! Le « conditionnement par = b » est doncassez
platonique. Cependant,
dans le cas brownien de(2.3),
on montreraplus
loin que est bien définie surC( [cr, T ] ; f~N),
avec ni = b.Il existe bien entendu des
propriétés analogues
relativementà q,
maisen conditionnant par n(j = a E pour l’intervalle de
temps ( - I)
n]cr, +00] ]
ou
( - I)
n]cr, +00].
Les loismarginales de Pv,a 03C4,03C3
sont :Dans les cas
où,
comme pour le mouvementbrownien,
est définiesur
C([a, z ] ; !RN),
onpeut
dans(2 . 5),
calculer aussi laprojection (na,
..., en
rajoutant
à la fin un facteur et demême,
dans(2 . 6),
enrajoutant
à la fin un facteurCe
qu’on appelle plus spécialement
lepont brownien,
en a autemps
~-et en b au
temps
i, est le processuscanonique
n, = ccjt, sur Q =C( [6, L] ;
~N),
pour laprobabilité
où ~c =~~Q),
cequ’on
notera Mais il existeaussi un
pont
brownien àtemps descendant,
relatif à Et c’est le mêmeen ce sens que Q =
C( [a, r ] ;
est le même et = à cause dela
parité
de Ylhie( - ç)
=Yo(ç) :
Regardons
maintenant lespropriétés
desemi-martingales
dansle
casbrownien
(2 . 3).
Pour laprobabilité (~6
surC( [c-,
+ oo[ ;
le processuscanonique
n,brownien,
est unemartingale
pour ses tribus naturelles. Le processus n est encore unesemi-martingale
sur~N)
pourEn
effet,
enprojection
surC( [cr, ~’ ] ; !RN),
i’ i,[J=D~
et sont des mesureséquivalentes ;
ceci est vrai engénéral,
pas seulement dans le casgaussien [Appelons
Q’ l’ensembleC( [or, i’ ] ;
Alors les loismarginales (2 . 2), (2 . 5),
montrent que
~’6;b(dr,~‘)
=~’(~’)s b)
, ce
qui
montre bien’
~(cr, ï ;
~,b)
l’équivalence ] ;
alors Girsanov montre bien que 03C0’ est unemartingale
sur[r, r’] x C([ cr, r’] ;
donc aussi 03C0 sur[d,
T[
xC([ cr, T[; !RN).
Ensuite les lois
marginales
montrent aussitôt que. Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques
21
LE MOUVEMENT BROWNIEN SUR EN TANT QUE SEMI-MARTINGALE DANS SN
donc 03C0 est une
((P ,b 03C3,03C4)-semi-martingale
sur[o-, r[ x C( [a, i [ x !RN)
par le théo-rème de convexité de Jacod
(4).
Mais considéronssur Q=C([a, r[; ~)
et les tribus
naturelles ;
nous allons voir que nt a non seulement une limite p.s.lorsque
t i tend vers T, mais que n seprolonge
en une semi-martin-gale 7T
sur[a,
i] x Q,
de sortequ’on
peut le considérer comme une semi-martingale
sur[a, i ]
x(Q
=C( i ] ;
et les tribusnaturelles,
et laprobabilité P ,b 03C3,03C4
sur Q =C([03C3,03C4];
On
doit,
pour levoir,
utiliser despropriétés
trèsparticulières
dues à laloi
gaussienne.
On montre(5)
que, pour les tribus montantes, et sur Q =C( [a,
T[ ; !RN),
si on poseMt
, M est unemartingale
dont_ T - t
le
crochet,
à valeurs dans est donné paroù
(ek)k=1,2,...,N
est la base de Ito donneen notant
(i - t )
le processus t 1---+ T - t. Alors M .(r 2014 t )
est un processus V à variation localement finie dans[6,
T[,
avec :(4)
Ce théorème, vrai pour une intégrale de probabilités, est un peu partout démontré dans le cas d’une combinaison convexe dénombrable (voir par exemple J. JACOD : Calcul stochastique et problèmes de martingales, Lecture Notes in Mathematics, Springer Verlag, Berlin-Heidelberg-New York, t. 714, 1979, chap. VII, 2, § e, Théorème (7. 42), page 235), mais, semble-t-il, ne figure nulle part avec une intégrale ! Cela tient à ce que Jacod a démontré le théorème avant le critère de Dellacherie pour les semi-martingales ; depuis que ce cri- tère est connu, le théorème de Jacod est devenu trivial, même pour une intégrale de mesures.(5)
Voir T. JEULIN et M. YOR, Inégalité de Hardy, semi-martingales, et faux-amis.Séminaire de Probabilités XIII, 1977-1978, Lecture Notes in Mathematics, Springer-Verlag, Berlin-Heidelberg-New York, t. 721, 1979, p. 332-359.
Vol. 1-1985.
quand
t - i, où1 1
est la norme dans 0R’~,
etMf
=Sup 1 Ms’ [ .
Donc
r
J: 1 dVs 1 + 00 p.s., et V se prolonge
en V,
à variation finie sur
[ 0", I ]
xQ, V~
#V~- .
Ensuite
(i - t) .
M est unemartingale
N dans[a,
i[
xQ,
et pour t 1 :quand t
- T.Donc
[N, N]t
est bornéquand t
i tend vers i, et par suite N se pro-longe
en unemartingale
N sur[~ r] ]
xQ, N~
=N~-.
Donc n se
prolonge
en unesemi-martingale f
sur[a, i ]
xQ,
donc aussisur
[a, i] ]
xQ,
Q =C([7, r] ;
muni de ses tribus naturelles. Par le théorème de convexité deJacod,
c’estaussi
vrai pourr
Le même résultat est valable à
temps descendant,
avec surC([a, r] ;
ce
qui remplace
M estM, Mt
=.
.t - a
Il est donc
légitime
de chercher un énoncéanalogue
au théorème(1.1),
mais à
temps
descendant :THÉORÈME
(2.12).
- Sur Q =C([0,
+oo [ ; ~
ouC([0, +00] ] ; SN)
pour
N > 3,
le processuscanonique
n, pour laplus petite
famille de tribusdécroissante et continue à
gauche
rendant nadapté,
est une semi-mar-tingale
pour laprobabilité
du mouvement brownien montant [p>}L =Pg,
dedistribution J1
autemps
0.Démonstration.
Reprenons
l’intervalle[0, L],
0 1 + 00, c’est-à-dire[a,
i] avec
a = 0. Nous venons de voir queM, Mt
=03C0t - a
est une martin-t
gale
surC(]0, r] ; !RN),
pour laplus petite
famille de tribus décroissante etcontinue à
gauche
rendant nadapté
et laprobabilité
Soit alors0~t~~
...tn, f
une fonction borélienne bornée sur!RN + 1 ;
enprenant
i = tn, on aura :Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques
23
LE MOUVEMENT BROWNIEN SUR IRN, EN TANT QUE SEMI-MARTINGALE DANS SN Mais ~S, donc
Mt,
sontintégrables
pour tP" = et ~a est uneintégrale
des = comme le montrent(2.2)
et(2.5) :
Donc on a aussi :
Par un théorème évident de classes monotones, cela montre que, si Q =
C([0,
+ oo[; R’~~), C( [0,
+00];
pourN ~ 3,
muni de la famille detribus,
décroissante et continue àgauche,
laplus petite qui
rende nadapté,
et de laprobabilité
Pa du brownien àtemps
croissantpartant
de av
à l’instant
0,
M est unemartingale
sur]0,
+ oo[
x Q. On nepeut
pasparler
deson
crochet, puisqu’il n’y
a pas letemps
initial + oo. Maisséparons
en]0, p]
et-- -- -- -- n n
[
p, + ~o
oo . Sur0 x 03A9 [M,M]t - [M, M - e - 8
pour[p,
Surt p
quel
que soit a, donc aussi pour leurintégrale
Pa(formule (2.14)
pour 1" =
p). Prenons
desintégrales stochastiques
àtemps
descendant àpartir
de p(6 ),
=(t). M
+M . (t ) ;
exactement comme on l’a fait àtemps
montantaprès (2.9),
on voit que n est, pour une semi-mar-tingale
àtemps
descendant sur[0, p ]
xQ,
donc aussi sur[0,
+ oo[
xQ,
Nquelconque.
Dans[ p, + ~ [, N~3,
c’est moinssimple,
parcequ’il
manque le
temps
initial +00. Soit p t +00. Nousprendrons,
dans[p, t ],
desintégrales descendantes,
àpartir
dutemps
initial t. Alors :Comme pour la démonstration de
(1.1),
nous ferons l’inversion1>, I>{x)
==2, qui
ramèneraSN B { o ~
à et nousrappelons
que1 | ~ const. |x|-2,|~i~j03A6(x)] ~ const. [x]-3. Alors,
pour 1 t +00:(parce
que7r)~ == 2014
0 pourds # 0 ;
àtemps
descendantcomme à
temps
montant,] est
lamême,
ausigne près !).
Laprobabi-
lité est ici
toujours
et on saitdéjà
que n est, pour lestemps
descen-b nQ
(6) Attention : pour a h,
te
à temps montantet
à temps descendant ne sont pasopposés, à cause du crochet. a ~ Vol.
dants,
unesemi-martingale.
Lapartie
à variation finie deC(7Tp) 2014
est
définie,
si lesMk
sont les coordonnées deM,
par :et la
partie martingale
est définie par :On a, pour s - + oo, les
majorations :
rp
_
donc
~03C1+~ |dWs| ~
const.C,
et W seprolonge
en W à variation finie dans, + oo
[p,
+ oo]
x Q.Ensuite,
si lesLk
sont les coordonnées de L :de sorte que
[L, L ] - [L, L]t
est const.C,
et L seprolonge
en L mar-tingale
locale continue sur[p,
+oo ]
xQ, L~+ ~,~
=L( + (0) - ~(7),
cequi
démontre bien que jr est, sur
[0,
+ oo]
xQ,
pour unesemi-martingale
à
temps descendant,
à valeurs dansSN .
Il en est demême,
par le théorème de convexité deJacod,
pour laprobabilité
=iw
Remarque.
Nous avons « contrarié » le sens dutemps
enprenant
des tribus descendantes pour laprobabilité
du brownien àtemps
montant.On
peut
naturellement faire la mêmechose,
mais c’estplus simple,
sur[6, r],
pour le
pont
brownien. Eneffet,
pour n est unesemi-martingale
àtemps
(~)
M. SHARPE, Local times and singularities of continuous local martingales, Séminairede Probabilités XIV, 1978-1979, Lecture Notes in Mathematics, Springer-Verlag, Berlin- Heidelberg-New York, t. 784, 1980, prop. 39, page 95.
Annales de l’Institut Henri Poincaré - Probabilités et Statistiques
25
LE MOUVEMENT BROWNIEN SUR EN TANT QUE SEMI-MARTINGALE DANS SN
descendant
puisque
ff,t ’ ’ = c’est vrai aussi pour ff,t ’ = ff,t N’
Y
De
même,
pour n est unesemi-martingale
àtemps
montant.§
3.QUELQUES COMPLÉMENTS
Avec les méthodes
ci-dessus,
onpeut
démontrer bien d’autresrésultats,
dont
je
me contenterai d’énoncerquelques-uns.
PROPOSITION
(3.1).
-Plaçons-nous
dans les conditionsdu §
1. Poura >
1 2
t -(qui tend p.
s. vers 0pour t
- +oo),
N~Nquelconque,
se
prolonge
en unesemi-martingale
sur x Q. Pour coe réel1 2 , t
2 ~(qui
tend p. s. vers oJ pour t - +oo)
seprolonge
en unesemi-martingale
à valeurs dans
SN
surIH +
xQ,
pour N ~ 3.PROPOSITION
(3 . 2).
- Soient - oo a T + oo, et les tribus crois- santes naturelles surC(j/7,r]; RN);
si x est le processuscanonique,
alorst ~ 2014 a
- , 1
est est une unesemi-martingale semi-martingale
pour pourP ,b03C3,03C4 P ,b 03C3,03C4 (pont (pont brownien), brownien),
avec valeur b en T.
Pour
a > 1 et N > 3 t
- est unesemi-martingale
pour à valeurs dansSN,
avec valeur oo en T.1
Démonstration. Par le
changement
detemps
u = on rend laT - t
martingale
M brownienne dans201420142014,
, + oo , et(3 . 2)
se déduit immédia-tement de
(3.1). ’-
(Manuscrit reçu le 10 Avril 1984)