J. B. D URRANDE
Géométrie élémentaire. Démonstration des propriétés des quadrilatères à la fois inscriptibles et circonscriptibles au cercle
Annales de Mathématiques pures et appliquées, tome 15 (1824-1825), p. 133-145
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I33
GÉOMÉTRIE ÉLÉMENTAIRE.
Démonstration des propriétés des quadrilatères à la fois inscriptibles et circonscriptibles
aucercle ;
Par M. J. B. DURRANDE , professeur de physique
aucollège royal de Marseille.
QUADRILATÈRE INSCRIT
ETCIRCONSCRIT
Au CERCLE.LES principales propriétés
desquadrilatères
inscritsou
circonscritsau cercle sont connues
depuis long-temps :
maisquelques-unes
seulement ont été introduites dans
les
traités élémentaires dégéo-
métrie. Les autres se trouvent
reléguées
dansquelques ouvrages
particuliers
que consultent rarementceux qui
ne font pas une étudespéciale
de lagéométrie ;
et il en résulte que la connaissance deces dernières
propriétés
n’est pas assezgénéralement répandue.
Cespropriétés peuvent pourtant
être assezsimplement démontrées ,
eny
appliquant
commeje
l’aidéjà fait ,
dansquelques
articles desAnnales ,
lesprincipes
sur les contacts descercles ; principes qui
m’ont
toujours
paru d’un facile secours dans toutes les recherchesdé
ce genre.Je me propose de
compléter
ici ce quej’ai déjà publié
sur cettematière,
enprésentant
la démonstration despropriétés des
qua- drilatèresqui
sont à la fois inscrits à un cercle et circonscrits à un’autre ,propriétés
dont la découverte estdue à
M.Poncelet,
qui
les a fait connaître dans son Traitèdes propriétés projectives
des
figures (
pag. 283 et360 );
et elles ne sont pas lapartie
lamoins curieuse de l’excellent ouvrage de ce
géomètre.
Tom.
XV,
n.°V,
I.er novembreI824. I9
I34
QUADRILATÈRE
INSCRITSi
je
mepermets
de revenir sur unsujet déjà
traiti par M.Poncelet
cen’est,
certes , pas quej’aie
laprétention
de faire mieux quelui ; mais ,
comme les démonstrationsqu’il
donne des propo- sitions dont il va êtrequestion reposent
sur des considérationsqui
n’ont
point
encore obtenu etpourront
même ne pas obtenir delong-temps
encore l’assentiment universel desgéomètres, j’ai pense
faire une chose
agréable
à ceuxqui
ne connaissent pas encore lespropriétés
dont ils’agit,
ouqui
ne les croiraient pas suffisamment établies par les doctrinesparticulières
à ce savantestimable
enles leur démontrant ici par les
principes rigoureux
de l’anciennegéométrie ; persuadé
que M. Poncelet lui - même mepardonnera
volontiers une excursion sur son domaine
qui
n’a d’autre but quede répandre davantage,
en les rendantplus accessibles ,
les dé-couvertes dont il a enrichi la
géométrie.
Les considérations
employées
par M.Poncelet,
etqui
ne pa-raissent pas de nature à satisfaire
pleinement
les amateurs zélés dela
géométrie Euclidienne ,
sont, d’unepart ,
cellesqu’il déduit
dela loi de
continuité ,
et d’une autre , cellesqui
serapportent
auxdroites
variables de situation considérées commes’éloignant
à l’infinide certains points
ou de certaines autres droites.On a vu, par le
rapport
de M.Cauchy à l’Institut,
sur l’ou-vrage
de M.Poncelet,
ce que pense cet habileprofesseur
duprincipe
decontinuité, qu’il regarde
seulement comme une forteinduction,et
comme une méthode de recherche. M. Poncelet lui-même n’a pu le considérer autrement,
puisqu’il
ne l’aproprement
démontré nullepart. Ainsi,
tant que ceprincipe
n’aura pas reçu la sanctionqu’une
démonstration rigoureuse peut
seule lui faireacquérir ,
lesgéo- mètres, jaloux
de conserver à la science cetteantique prérogative
de certitude
qui
lacaractérise , rejetteront
cesprincipes métaphysiques qui, après
avoir bouleversé toutes les sciences où ils se sont in-troduits,
nemanqueraient
pas deporter le désordre
dans cellequi
a traversé les siècles sans recevoir aucune atteinte.
En accordant à 1’1. Poncelet
que
sonprincipe
de continuitépara
ET CIRCONSCRIT
AUCERCLE.
I35empreindre
de son caractère tous les faitsgéométriques
connus, onn’en sera pas moins fondé à lui en demander la
démonstration ;
et
je
ne la crois pas facile àdonner , précisément
parce que ceprincipe érigé
en loi n’est pas unepropriété positive , susceptible
de tel ou tel genre de
démonstration ,
mais bienplutôt
le résumégénéral
d’une multitude de faits connuslequel
par satrop grande généralité même ,
me semble devoir se dérober à tous les effortsque
l’on voudrait faire dans la vue de ledémontrer.
Ce
que je viens
de dire semblepouvoir
êtreégalement appliqué
à un autre genre de considération dont l’auteur fait aussi un usage
très-fréquent ,
etqui
consiste à supposer que des droitespassent
à l’infini. Ceprincipe ,
comme leprécédent , employé
avectrop
deprécipitation ,
semblerait de nature àlégitimer beaucoup d’erreurs ;
et c’en est assez pour que ceux
qui
attachent encorequelque prix
à l’ancienne manière de
procéder
engéométrie répugnent
à en faireusage.
Ce n’est pas
pourtant
queje
pensequ’on
nepuisse
démontrerrigoureusement
lespropositions dont
lagéométrie
se composequ’en s’astreingnant
à suivre servilement la marche tracée par les anciens.Ce que
j’ai
dit ailleurs de la manièrelarge
dontje
voudrais que l’on traitâtprésentement
lagéométrie
pure semble devoir mejus-
tifier suffisamment de ce
reproche.
Maisje
ne pense pas nonplus qu’il
doive êtrepermis
de s’écarter aussi essentiellement de cettemarche
qu’a
tenté de le faire l’estimable auteur du Traité despropriétés projectives.
Mon but étant de
compléter
la théorie élémentaire despropriétés
des
quadrilatères
inscrits et circonscrits aucercle, j’ai pensé qu’il
convenait d’abord d’offrir un résumé de ces
propriétés,
en rassem-blant ici tout ce
qu’on
a trouvéde plus intéressant
sur cette matière.Les
propriétés
lesplus
élémentaires duquadrilatère
inscrit aucercle,
démontrées dans lesélémens,
sont lessuivantes :
I36
QUADRILATÈRE INSCRIT
THÉORÈME I. Dans tout
quadrilatère
inscrit aucercle ,
lasomme de deux
angles opposés
estégale
à la somme des deuxautres.
Et
réciproquement ,
toutquadrilatère
danslequel
les sommesd’angles opposés
sontégales
est par là mêmeinscriptible
au cercle.THÉORÈME
II. Dans toutquadrilatère
inscrit aucercle,
lerectangle
des segmens de l’une desdiagonales
estégal
aurectangle
des segmens de l’autre
diagonale.
Et
réciproquement,
toutquadrilatère
danslequel
lesrectangles
des segmens des deux
diagonales
sontégaux
est par là mêmeinscriptible
au cercle.THÉORÈME
III. Dans toutquadrilatère inscrit,
lerectangle
des
diagonales
estégal à
la somme desrectangles
des côtésopposés.
THÉORÈME
IV. Dans toutquadrilatère inscrit ,
lesdiagonales
sont entre elles comme les sommes des
rectangles
des côtésqui
partent
de leurs extrémités.A ces
propriétés
onpeut
encoreajouter
lespropriétés
desquadrila-
tères inscrits à
diagonales orthogonales découvertes
parArchimède ,
ets
étendues
à lasphère
par Carnot.THÉORÈME
V. Dans toutquadrilatère inscrit,
àdiagonales orthogonales,
I.° la somme des carrés desquatre
côtés est double du carré dudiamètre ;
2.° la somme des carrés desquatre
seg-mens des
diagonales
estégale
au carré dudiamètre ;
3.°enfin ,
la somme des carrés des deux
diagonales
estégale
au carré dudiamètre,
moins lequadruple
du carré de la distance de leurpoint
de concours au centre du cercle.Passons actuellement aux
propriétés
desquadrilatères
circonscrits.THÉORÈME
VI. Dans toutquadrilatère
circonscrit aucercle ,
la somme de deux côtés
opposés
estégale
à la sommedes deux
outres.
ET CIRCONSCRIT
AU CERCLE. I37Et
réciproquement,
toutquadrilatère
danslequel
les sommes decôtés
opposés
sontégales
estcirconscriptible
au cercle.Je me suis
occupé
de cetteréciproque
à la page49 du
VI.evolume des
Annales ,
etj’ai
fait voir(pag-e 50, note )
commentelle
pouvait
être démontrée par la théorie des contacts des cerces,THÉORÈME
VII. Dans toutquadrilatère circonscrit,
la sommede Jeux
angles opposés quelconques
estégale
à la somme des an-gles opposés
aux sommetsformés
par les droitesqui joignent
lespoints
de contact des côtésopposés ;
pourvu que l’on prenne ceuxqui regardent
les deuxangles
restans duquadrilatère.
Ce
théorème ,
dont la démonstration est fortsimple,
est dû àM.
Poncelet. ( Propriétés projectives ,
pag.284 ).
THÉORÈME
VIII. Dans toutquadrilatère circonscrit la.
droitequi joint
les milieux desdiayonales
passe parle
centre du cercle.Ce beau théorème est dù à
Newton ;
mais il n’avait pas encore étédémontré,
pour lecercle
enparticulier ,
d’une manière élé- mentaire. Je l’aidémontré par
lathéorie des contacts (Annales ,
tom.
XIV ,
pag.309).
Si 1"on
considère
deuxquadrilatères dont l’un
soitinscrit
et l’autrecirconscrit à un même
cercle ,
etqui
soient en outre inscrits l’un àl’autre,
on aura le théorèmesuivant,
quej’ai
aussi démontré par la théorie descontacts ( Annales ,
tom,XIII, pag. 305,
ettom.
XIV,
pag.43.
THÉORÈME
IX. Si deuxquadrilatères
sont l’un inscrit etl’autre circonscrit à un même
cercle ,
de telle sorte que les som-mets de l’inscrit soient les
points
de contact ducirconscrit, I.e
les
diagonales
des deuxquadrilatères
secouperont
toutesquatre
au même
point ;
2.° lespoints
de concours des directions des côtésopposés
des deuxquadrilatères appartiendront
tousquatre
à une.même
ligne droite ;
3.0 lepoint de
concours desquatre diago-
nales sera le
pôle
de la droitequi
contiendra lespoints de
con-cours des
directions des
côtésopposés.
I38
OUADRILATERE
INSCRITOccupons-nous présentement
despropriétés
desquadrilatères
àla fois
inscriptibles
etcirconscriptibles
ait cercle et que nous avons annoncé avoir iciprincipalement
en vue.Soient 0 et 1
( fig. i )
les centres des deuxcercles ,
et ABCDun
quadrilatère
à la fois inscrit anpremier
et circonscrit audernier ,
de manière que ses côtés consécutifs
AB, BC , CD ,
DA touchentce dernier en
E , F , G ,
H. Soient menéesEF , FG, GH , HE ,
formant un nouveau
quadrilatère
inscrit au cercle I. Lesdiagonales AC , BD , EG ,
FH des deuxquadrilatères
secouperont
toutesquatre
en un mêmepoint
P(
Théor. IX).
En outre , les trois- droites
AD ,
BC et EG concourront en un mêmepoint M , les
trois droites
AB ,
DC et HF en un mêmepoint N ,
les troisdroites
EF,
HG et AC en un mêmepoint R,
et enfin les troisdroites
EH,
FG et BD en un mêmepoint S ,
et lesquatre points
M, N, R,
Sappartiendront
à une mêmeligne
droite dont lepoint
P sera lepôle.
-
Désignons
par r le ra du cercleinscrit 3
par R le rayon du cerclecirconscrit,
etpar a , b , c , d respectivement
lestangentes AE=AH, BF=BE, CG==CF
DH=DG.THÉORÈME
X. Dans toutquadrilatère
à lafois
inscrit àun cercle et circonscrit -à un autre , les droites
qui joignent
lespoints
de contact des côtésopposés
duquadrilatère
avec le cercleinscrit divisent en deux
parties égales
lesquatre angles formés
,par les deux
diagonales, et
sont parconséquent perpendiculaires
l’une à l’outre.
Démonstration. En
effet,
lequadrilatère
ABCD étant inscrit aucercle
0,
les deuxangles CAD ,
CBD sontégaux
comme inscritsau même arc. Les deux
angles AHF ,
BFH sont aussiégaux,
comme formas par une même corde FH et les
tangentes
à ses deux extrémités. Donc les deuxtriangles
APH et BPF sontéquian- gles ;
d’où il suit queAng.APH=Ang.BPF
mais on aAng.BPF -Ang.DPH,
commeopposés
au sommet ; doncAng.APH=Ang.DPH;
donc la droite PH divise en
deux parties égales l’angle APD ;
etI39
ET
CIRCONSCRIT
AUCERCLE.
on prouvera, d’une manière
semblable , que
la droite PE diviseen deux
parties égales l’angle APB ;
donc les deux droites EGet
FH , qui
divisent en deuxparties égales
lesangles adjacens
APBet
APD ,
sontperpendiculaires
l’une à l’autre.THÉORÈME
XI.Réciproquement , si ,
dans unquadrilatère
circonscrit au
cercle ,
lesdroites qui joignent
lespoints
de contactdes côtés
opposés
sontperpendiculaires
l’une àl’autre ,
cequadri-
latère sera
inscriptible
à un autre cercle.Démonstration. En
effet,
dans les deuxquadrilatères AEPH , CFPG,
lesangles
en P sontégaux
commedroits ;
deplus ,
il estaisé de voir que les
angles
E et H dupremier
sont lessupplémens respectifs
desangles
G et F dusecond ;
doncleurs angles A
et Csont aussi
supplément
l’un del’autre ;
cequi
prouve que le qua-drilatère ABCD 3 déjà circonscrit
à uncercle,
estinscriptible
à unautre cercle.
THÉORÈME
XII. Dans toutquadrilatàre à
lafois
inscrit àun cercle et circonscrit à un autre , les centres des deux cercles et le
point
de concours desdiagonales appartiennent
tous trois à unemême
ligne
droite.Démonstration. En
effet,
lepoint
P étant lepôle
commun dela droite
MN ,
parrapport
aux deuxcercles,
leurs centres 0 et Idoivent se trouver- tous deux sur la
perpendiculaire PQ
abaissée de cepoint
sur cette droite.THÉORÈME
XIII. Dans toutquadrilatère à la fois inscriptible
et
circonscriptible,
les distances des sommets aupoint
de concoursdes
diagonales
sontproportionnelles
auxtangentes
menées de cessommets au cercle inscrit et terminées à ce cercle. Les
diagonales
de ce même
quadrilatère
sontproportionnelles
aux sommes de tan-gentes
menées de leurs extrémités au même cercle.Démonstration. En
effet,
letriangle APB ,
danslequel
la droitePE divise
l’angle
APB en deuxparties égales
donne PA : PB : : EA : EB::a:b. Lestriangles BPC , CPD,
DPAdonnent, pour
lesI40 OUADRILATÈRE
INSCRITmêmes
raisons, PB:PB::b:c,
PC : PD::c:d etPD:PA::d:a;
d’où on conclut
De cette suite
de rapports égaux ,
on conclut ensuite sansdifficulté
THÉORÈME
XIV. Dans toutquadrilatère à
lafois inscrip-
tible et
circonscriptible,
leproduit
destangentes
menées dedeux
sommets
opposés
et terminées à leurspoints
de contact est constant etégal
au carré du rayon du cercle inscrit.Démonstration. En
effet ,
menons les droitesAI, BI, CI, DI,
des sommets du
quadrilatère
au centre du cercleinscrit ,
et lesrayons
IE , IF, IG , IH,
auxpoints
de contact des côtés de cequadrilatère ;
les deuxtriangles AIE ,
CIF seront semblables. Eneffet,
ils sont d’abordrectangles ,
l’un en E et l’autre enF ;
deplus,
leursangles
en A et G sont les moitiés desangles
de mêmedénomination
duquadrilatère ;
et,puisque
ces derniers sont sup-plément
l’un del’autre ,
les autres serontcomplément
l’un del’autre. On aura donc
Ang.AIE=Ang.ICF
etAng.IAE=Ang.CIF.
Ces deux
triangles
semblables donnent ainsi AF : IE : : IF : CF ou a: r : : r : c, d’où aC=r2. On trouveraitpareillement bd=r2 ; ainsi
Ce
théorème ,
assezremarquable ,
n’étaitpoint
encore connu.Corollaire 1. Le
quadrilatère
ABCD étant inscrit aucercle,
on doitavoir AC BD=AB x
CD+AD BC=(a+b)(c+b)+(a+d)(b+c)
-ac
+ad+bc+bd+ab+ ac+bd+cd+ (ab+bc+cd+ad)+4r2
=(a+c)(b+d)+4r2.
H. On a aussi AC : BD : :
(a+c) : (b+d).
De là on tireET CIRCONSCRIT AU CERCLE. I4I
III. On a encore
d’où l’on tire
IV. Du centre 0 du cercle circonscrit abaissons
des perpendi-
culaires OK
et
OL sur lesdiagonales
AC et BD duquadrilatère ;
les
points
K etL
seront les milieux de cesdiagonales ;
et la droiteKL
qui
lesjoint
passera(Théor. VIII)
par le centre 1 du cercle inscrit. Lequadrilatère OLPK’, ayant deux angles
droitsopposés
K et
L,
serainscriptible (
Théor.I) ;
et l’on aura parconséquent (Théor. II) IO IP=IK IL.
Cela
posé,
on aura,d’après
un théorème d’EulerAC2+BD2+4KL2
ou bleu
AC2+BD2+4IK2+8IK IL=(a+b)2+(b+c)2+(c+d)2 +(d+a)2.
Mais on tire destriangles AIC ,
BIDstibstit
uantdonc,
ilviendra
substituant enfin pour
AI2 , BI2 , CI2 , DI2
leurs valeursrespectives
Tom. XV. 20
I42 QUADRILATÈRE INSCRIT
a2+r2 , b2+r2 , c2+r2 , d2+r2 ,
ilviendra ,
toutesréductions faites ,
V. Le
triangle
AIT donneIP2=AI2+AP2-2AI APCos.IAP.
Letriangle
AIC donne d’ailleursdonc
substituant donc
pour AI2 , AP2 , AP AC, AP AC , CI,
leursvaleurs,
AC
il
viendra
ou bien
d’où
donc
donc aussi
THÉORÈME
XV. Lesquadrilatères
circonscrits à un même cercle de telle sorte que leursdiagonales
secoupent
au mêmepoint,
et
qu’en
outre les droitesqui joignent
lespoints
de contact descôtés
opposés
soientrectangulaires , sont
tousinscriptibles
à unmême
cercle.Démonstration. Eu
effet
lesquadrilatères étant
telsqu’il
vientd’être dit,
il résulte du Théorème XIque
cesquadrilatères
sontI43
ET CIRCONSCRIT AU
CERCLE.
inscriptibles ,
chacun enparticulier ,
et du Théorème XII que lescentres des cercles circonscrits sont sur la droite IP
qui
passe par le centre du cercle inscrit et par lepoint
où concourent toutes lesdiagonales.
Il résulte enfin de tout ce que nous venons deprouver
que la distance du centre de chacun des cercles circonscrits aucentre du cercle inscrit est
r2 IP r2-IP2,
et que, parconséquent ,
cettedistance est constante ; d’où il suit d’abord que les centres des cercles
circonscrits
se confondent tous aupoint
0 de IP telque
OI=r2 IP r2-IP2.
Mais lepoint
P devant être lepôle
d’une mêmedroite,
relativement au cercle 1 et à chacun de ces cercles cir-conscrits,
et cepoint
étantdéjà
lepôle
de la droite MN relati-vement au
cercle 1 ,
on aura aussi OPOQ=R2 ; donc , puisque
le
point
0 est le même pour tous cescercles ,
OP etOQ
étantconstans, tous ces cercles auront le même centre et le même rayon ,
et
conséquemment
tous nosquadrilatères
seront inscrits à un mêmecercle.
THÉORÈME
XVI. Si unquadrilatère
est à lafois
inscrit àun cercle et circonscrit à un autre
cercle, il y
aura uneinfinité
d’autres
quadrilatères qui
seront aussi inscrits aupremier
cercleet circonscrits ait
second ,
dont lesdiagonales passeront
toutes parun même
point ,
et dont lespoints
de concours des directions des côtésopposés
seront sur une mêmedroite , polaire
de cepoint
parrapport à
l’un et à l’autre cercles.Démonstration. En
effet ,
par lepoint
de concours desdiagonales
de notre
quadrilatère ,
menons deux cordesorthogonales quelconques
du cercle
inscrit,
et circonscrivons à ce cercle unquadrilatère
dont lespoints
de contactsoient les extrémités de cescordes;
il résulte duprécédent
théorème que ce
quadrilatère
et lepremier
devront être inscrits au mêmecercle ;
mais lepremier
estdéjà
inscrit àun cercle, auquel
le second devraconséquemment
être aussiinscrit ;
il y aura donc une infinité d autresquadrilatères jouissant
de la mêmepropriété
que lepremier.
I44 QUADRILATÈRE INSCRIT
Je dis de
plus
que tous cesquadrilatères
que l’oncirconscrirait
au cercle
auquel
est circonscrit le premier en prenant trois de sessommets sur la circonférence du cercle
auquel
celui-là estinscrit,
se trouverait
également
inscrit à ce cercle. Cela estévident ,
parce
qui
vient d’être ditplus
haut.Considérant
présentement ,
enparticulier ,
deux desquadrilatères
en nombre infini
qui peuvent
être à la fois inscrits à l’un de nos cercles etcirconscrits
àl’autre ,
lespoints
de concours desdiago,
nales de l’un et de l’autre doivent coïncider. En
effet,
chacunde
ces
points
doit être lepôle
d’une même droite relativement auxdeux
cercles ;
ils doivent donc être situés tous deux sur la droite 01qui joint leurs
centres. Soient P Fun de cespoints
etQ
lepied
de la
perpendiculaire
01 àla polaire
deP ;
on aura , relativementau cercle
inscrit, IP IQ=r2 ,
etrelativement
au cercle circonscritOPxOQ=R2
ou(OI+IP) (OI+IQ)=R2,
d’oùOI2+OI(IP+IQ)
=R2-r2 , et IP+IQ= R2-r2-OI2 OI. Le rectangle
des deux droites
IP et IQ
est donc donné ,
ainsi que leur somme ; ces deux droites
sont donc données
elles-mêmes ;
la situation dupoint
P estdonc
constante sur la
droite 01 ;
cepoint
est donc commun à toutesles
diagonales
ainsi que nous l’avions annoncé.PROBLÈME.
Deux cercles étant donnés degrandeur , quelle
doit être la distance entre leurs centres pour
qu’un
mêmequadri-
latère
puisse
àla fois
êtrecirconscrit
auplus petit
et inscrit auplus grand ?
Solution. Soient R le
rayon
duplus grand cercle,
r lerayon,
duplus petit ,
et x la distance cherchée entre leurs centresqui
résout le
problème.
Supposons
les deux cerclesdisposés
l’un parrapport
à l’autre de la manière quel’exige
leproblème ;
comme alors une desdiago-
nales du
quadrilatère pourra
êtreprise arbitrairement,
nonspourrons
prendre
pour cettediagonale
le diamètre du cerclecirconscrit qui
contient le centre de
l’inscrit. Soit donc AC
cediamètre ( fig. 2)
I45
ET CIRCONSCRIT AU CERCLE.
et B un troisième sommet ; et soient menées sur BA et BC les
perpendiculaires
IE et IF. On auraAE=a , CF=c , IE=IF=r, AI=R+x, CI=R-x,
et par suited’où
ajoutant
et retranchant tour à tour à cettedernière équation , l’équa-
tion 2ac=2r2 , il
viendrad’où,
eumultipliant,
Mais
on a, d’un autrecôté ,
égalant
donc cesdeux valeurs , transposant
etréduisant ,
on aurafinalement
d’où
On levera
l’ambiguïté
dusigne
enobservant que lorsque
R2=2r2la valeur de x doit être