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Tableau de bord sectoriel de l’économie marocaine

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Academic year: 2022

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Tableau de bord sectoriel de l’économie marocaine

mai 2005

Royaume du Maroc

Direction des Etudes et des Prévisions Financières

Division de l’Information

(2)
(3)

1. Valeurs ajoutées sectorielles

Structure des valeurs ajoutées des principales branches de la comptabilité nationale ... 1

Contribution des principales branches de la CN à la croissance économique ... 2

2. Secteur de l'agriculture 2.1. Agriculture Evolution des précipitations par principales villes... 5

Indicateurs du secteur agricole ……… ……… 6

Evolution de la production agricole aux prix constants par principales sous branches ………… 6

Evolution de la superficie agricole utile exploitée et irriguée selon la taille... 8

Superficie cultivable et cultivée... 9

Production et rendement des principales cultures des céréales... 11

Production et rendement des principales cultures oléagineuses... 11

Production et rendement des principales cultures industrielles... 12

Production et utilisation des agrumes ... 13

Production des cultures maraîchères... 16

2.2. Elevage Effectif du cheptel total et des abattages contrôlés ... 17

2.3. Pêche maritime Etat de la flotte de la pêche nationale ... 18

Evolution de la production halieutique nationale... 19

Evolution des prix moyens à la tonne de la production halieutique nationale ... 19

Destination des produits de la pêche côtière ... 21

2.4. Indices des prix des produits agricoles Indice des prix de gros ... 23

Indice du coût de la vie des produits alimentaires ... 23

3. Secteur des mines Indice de la production minière ... 25

Production et utilisation des phosphates ... 26

Evolution de la production et de l'exportation d'acide phosphorique (P 205)... 26

Structure de l'exportation des phosphates en valeur selon les principaux pays partenaires ... 27

Evolution de la production et de l'exportation en valeur des principaux produits miniers ... 28

Evolution des prix moyens à la production et à l'exportation des principaux produits miniers ... 30

Indice des prix à la production minière... 32

4. Secteur de l'énergie et de l'eau 4.1. Energie Bilan du secteur énergétique... 33

Indice de la production énergétique ... 35

Activité du secteur pétrolier... 36

Production et consommation de l'énergie électrique... 37

Consommation d'énergie électrique distribuée par l'ONE selon les branches d'activité économique... 38

Indice des prix à la production énergétique ... 40

Indice implicite de l'évolution des prix départ usine de la production ... 40

(4)

4.2. Eau

Exploitation de l'eau potable en milieu urbain... 42

Activité de l'ONEP ... 44

5. Secteur de l'industrie Répartition de la valeur ajoutée industrielle selon les branches d'activité économique (prix courants) ... 46

Répartition de la valeur ajoutée industrielle selon les branches d'activité économique (prix constants) ... 46

Evolution du taux de la valeur ajoutée selon les branches d'activité économique ... 47

Evolution de la productivité apparente du travail dans le secteur industriel ... 48

Evolution du taux d'effort à l'investissement dans le secteur industriel ... 48

Répartition de l'effectif des employés permanents par branches d'activité industrielle ... 49

Evolution de la part des frais du personnel dans la valeur ajoutée... 50

Evolution du taux d'exportation selon les branches d'activité économique ... 50

Evolution des parts de marché absolues ... 51

Indice de la production industrielle selon les branches d'activité économique ... 52

Activité de l'industrie sucrière ... 53

Activité des minoteries industrielles ... 54

Activité de l'industrie laitière ... 55

Activité de l'industrie oléicole ... 56

Montage des véhicules... 57

Exportations des produits artisanaux ... 58

Evolution des indicateurs relatifs aux tapis estompillés... 59

Indice des prix à la production industrielle selon les branches d'activité économique ... 60

6. Secteur du bâtiment Autorisations de construire délivrées selon la catégorie de construction... 61

Activité des cimenteries... 61

Evolution de la valeur des enregistrements de vente d'immeubles ... 63

Evolution du coût moyen par enregistrements de vente d'immeubles ... 63

Evolution du prix moyen du m2 couvert ... 65

Evolution du prix moyen du m2 couvert selon la catégorie de construction ... 65

7. Secteur des transports Trafic de voyageurs et de marchandises ... 66

Indicateurs relatifs aux résultats financiers des compagnies de transport... 67

Parc des véhicules en circulation ... 68

Taxe spéciale sur les véhicules automobiles... 69

Evolution du nombre d'accidents de la circulation ... 70

8. Secteur du tourisme Voyageurs contrôlés aux frontières marocaines selon la voie empruntée... 72

Entrées des touristes de séjour selon la nationalité ... 73

Evolution des recettes et des nuitées touristiques ... 75

Structure des nuitées touristiques réalisées selon la catégorie d'hébergement ... 76

Evolution de la capacité hôtelière ... 77

Evolution de la part du Maroc dans le tourisme mondial ... 78

9. Secteur des postes et télécommunications 9.1. Postes Evolution des établissements postaux et recettes des PTT ... 79

Produits financiers des PTT ... 80

9.1. Télécommunications Evolution du parc téléphonique ... 82

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Indicateurs de performance des télécommunications... 83 Comparaison internationale des indicateurs de performance des télécommunications ………84

10. Secteur des assurances

Evolution du chiffre d'affaires des sociétés d'assurances... 85 Evolution des résultats financiers des sociétés d'assurances ...……… ………….88

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I Direction des Etudes et des Prévisions Financières

Note de présentation

1

En plus des tableaux de bord de la conjoncture économique nationale, du social, des finances publiques, de l'environnement international et de la compétitivité de l’économie nationale, la Direction des Etudes et des Prévisions Financières (DEPF) élabore pour la troisième fois un tableau de bord sectoriel de l'économie marocaine. Celui-ci s'inscrit dans le cadre de la volonté de la DEPF d’approfondir l'analyse micro-économique en vue de mettre en évidence les atouts et les insuffisances des différents secteurs et d'éclairer le Ministère de l’Economie et de la Privatisation sur les choix stratégiques sectoriels.

L'exploitation et l'analyse des indicateurs du tableau de bord sectoriel de l’économie marocaine font ressortir, à titre d'illustration et sans exhaustivité, les enseignements ci-après.

1. Valeurs ajoutées sectorielles et contributions à la croissance

x La croissance économique entre 1996 et 2004 est de l’ordre de 4% en moyenne contre 1,5% entre 1990 et 1995. Ce nouveau cycle de croissance est le résultat de la hausse de la valeur ajoutée agricole de 7,7% contre une baisse de 7,4% durant les mêmes périodes et à la bonne tenue des secteurs autres que l’agriculture et ce, malgré un environnement international défavorable.

x L’impact de la sécheresse sur l’activité économique tend à s’atténuer, à partir de 1996 et ce, grâce à l’amélioration du PIB hors agriculture qui a gagné 0,2 point en moyenne par an.

x Les fluctuations de la production du secteur agricole d'une année à l'autre (entre -43,9% et +78% en termes réels durant la période 1980-2004) et l'importance de son poids dans le produit intérieur brut (PIB) (14,8% en moyenne entre 1996 et 2004 en termes réels, contre 16,1% durant la période 1990-1995 et 17,4% pour la période 1980-1989) font que sa contribution à la croissance économique reste sensible.

x La part du secteur de l’énergie dans le PIB réel a augmenté de 3,2% durant la période 1980-1989 à 3,8% durant la période 1990-1995 et à 4,9% durant la période 1996-2004. La contribution du secteur à la croissance économique est passée de 0,1 point à 0,3 point pour baisser à 0,2 point durant les mêmes périodes.

x La contribution du secteur des industries de transformation à la croissance économique réelle a baissé à 0,6 point durant la période 1996-2004 contre 0,7 point durant la période 1990-1995. La part de ce secteur dans le PIB réel s’est maintenue à un niveau quasiment stable : 17,9% durant 1996-2004, 17,7% durant la période 1990-1996 et 17,2% durant la période 1980-1989.

x La part de la valeur ajoutée de l’industrie chimique et parachimique dans le PIB réel a augmenté de 2,8% durant la période 1980-1989 à 3,3% durant la période 1990-1995 et à 3,6% durant la période 1996-2003. Entre temps, la part de l’industrie agro-alimentaire s’est stabilisée autour de 3,8% durant la période 1990-2003 après avoir baissé par rapport à la décennie 1980 où elle a enregistré 4,1%.

1 Cette note a été préparée en collaboration avec la Division de l’Evaluation des Politiques Sectorielles

(8)

II Direction des Etudes et des Prévisions Financières

x Les parts de l’industrie du textile/cuir et de l’industrie mécanique/métallurgique/électrique dans la constitution du PIB réel ont stagné respectivement autour de 4,3% et 3% durant la période 1980-2003.

x Les parts dans le PIB réel des secteurs des mines et du BTP ont baissé respectivement de 4% et 5,4% durant la période 1980-1989 à 2,9% et 4,3% durant la période 1990-1995.

Toutefois, la reprise des deux secteurs durant la période 1996-2004 (avec un rythme de croissance de 1,5% dans le secteur minier et 4,4% dans le secteur des BTP) a permis de stabiliser la part du secteur minier à 2,8% du PIB et de croître légèrement celle du secteur des BTP de 0,1 point.

x Les parts du secteur du commerce (y compris droits et taxes à l’importation) et du secteur de l’hébergement/restauration dans le PIB réel ont stagné durant la période 1980-2003 autour de 20,6% et 1,3% respectivement.

x La part du secteur des transports/communications dans le PIB réel s’est améliorée de 5,5% durant la période 1980-1989 à 6% durant la période 1990-1995 et a atteint 6,9%

durant la période 1996-2004. Ce secteur demeure parmi les secteurs prometteurs, surtout la branche des nouvelles technologies de l’information qui est en pleine expansion.

x La part de la valeur ajoutée de l’administration publique dans le PIB réel a augmenté de 14,9% durant la période 1980-1989 à 16,5% durant la période 1990-1995 et à 17% durant la période 1996-2004. Toutefois, son rythme de croissance a fléchit de 7,2% à 3,9% et à 3,1% entre temps en liaison avec la maîtrise des dépenses publiques.

2. Secteur agricole

Le secteur agricole revêt une importance primordiale pour l’économie nationale de par son poids dans le PIB (variant de 12 à 21%), son rôle au niveau social (emploie près de 80%

de la population active occupée du monde rural) et sa participation aux échanges extérieurs (à hauteur de 20% des exportations globales de produits).

Par ailleurs, l’agriculture joue un rôle important à travers ses échanges avec les autres secteurs, tel que l’industrie agroalimentaire, via les acquisitions de biens d’équipement et les ventes de produits agricoles.

En matière de sécurité alimentaire, le Maroc a atteint des niveaux importants dans la satisfaction de la demande intérieure : près de 62% pour les céréales, 51% pour le sucre, 20%

pour les huiles, 87% pour le lait et 100% pour les viandes, les légumes et les fruits.

Malgré les résultats enregistrés, le développement du secteur demeure encore entravé par des contraintes internes telles que la prédominance des zones bour, la faiblesse de la taille de l’exploitation et l’insuffisance des capitaux investis. A ce titre, un effort soutenu des pouvoirs publics a été entrepris en faveur de l’aménagement de l’espace agricole par diverses interventions touchant l'irrigation, les structures foncières, la mise en valeur en bour et l'amélioration des parcours.

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III Direction des Etudes et des Prévisions Financières

En effet, avec la politique de construction des barrages, l’objectif d’un million d’hectares irrigués a été atteint. De même, un programme ambitieux de réhabilitation des infrastructures hydro-agricoles a été réalisé et a porté sur une superficie de 56.000 hectares durant la période 1993-1999.

Dans le domaine foncier et financier, les principales réalisations ont porté sur la promulgation de la loi 34/94 relative à la limitation du morcellement des propriétés agricoles, à l’encouragement et à la facilité de l’octroi des crédits de la Caisse Nationale du Crédit Agricole (CNCA) et à l’apurement de la situation juridique des terres collectives. L’action a porté aussi sur les terres de l’Etat, des projets de loi stipulant la cession de ces terrains à leurs occupants qui les exploitaient depuis l’indépendance, ont été adoptés. En effet, les occupants de ces terrains, en ayant accès à des titres de propriété, pourront mieux valoriser ces terres en réalisant des investissements de long terme.

Quant aux zones bour, elles ont bénéficié de la réalisation, depuis 1976, de huit projets de développement à travers les différentes régions du Royaume couvrant une superficie de 2,8 millions d’hectares. Ces projets ont porté notamment sur les plantations fruitières, les aménagements hydro-agricoles ainsi que sur le remembrement. Récemment, le programme de Développement Rural Intégré de Mise en Valeur en Bour (DRI-MVB) a été mise en œuvre.

Ce projet, qui s’étalera sur six ans et bénéficiera d’un prêt accordé par la Banque Mondiale, vise la réduction de la vulnérabilité de zones bour vis à vis de la sécheresse, la promotion du développement participatif local dans ces zones afin d’assurer une croissance agricole durable

Pour l’aménagement et l’amélioration des parcours, 15 périmètres d’amélioration pastorale ont été délimités, de 1975 à 1997, couvrant une superficie d’environ 3 millions d'hectares et touchant l’ensemble des écosystèmes pastoraux.

En matière de réalisations, les performances du secteur peuvent être appréhendées à travers l’évolution des indicateurs suivants :

2.1. Superficies

x La superficie agricole utile (SAU) exploitée a augmenté à un rythme annuel de 0,9% et celle irriguée de 1,6% entre les deux recensements agricoles de 1974 et de 1996. La part de la superficie irriguée a évolué de 10% en 1974 à 14,3% en 1996.

x En matière d’irrigation, le rythme annuel le plus élevé a été atteint au niveau des grandes exploitations (de 50 ha et plus) : 2,9% l’an entre 1974 et 1996 contre seulement 1,2% pour les exploitations de moins de 5 ha.

x La superficie cultivable a reculé de 0,5% l'an durant la période 1996-2003 contre une hausse de 0,9% durant la période 1990-1995 et de 1,3% durant la période 1980-1989. En 2002/2003, elle s’est établie à 8,98 millions d’hectares.

x L'évolution de la superficie cultivée est fortement liée aux conditions climatiques et aux anticipations des agriculteurs. Sa part dans la superficie cultivable s’est située à 76,5%

durant la période 1996-2003 contre 73,7% durant la période 1990-1995 et 75,1% durant la période 1980-1989.

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IV Direction des Etudes et des Prévisions Financières

x La superficie emblavée en céréales a baissé à 77,1% de la superficie cultivée totale durant les deux périodes 1990-1995 et 1996-2003, alors qu’elle était autour de 79,5% durant la période 1980-1989.

x A l'intérieur de la superficie emblavée en céréales, des mutations structurelles ont été constatées : la part du blé tendre s'est élargie tendanciellement au détriment des autres cultures céréalières, passant de 14,8% durant la période 1980-1989 à 19,9% durant la période 1990-1995 pour atteindre 25,5% durant la période 1996-2003.

x La superficie cultivée en orge reste importante : 31,5% de la superficie globale durant la période 1996-2003 contre 33% durant la période 1990-1995 et 37,5% durant la période 1980-1989.

x La part de la superficie consacrée aux cultures industrielles a augmenté de 1,6% durant la période 1980-1989 à 2,2% durant la période 1990-1995 et à 2,6% durant la période 1996- 2003.

2.2. Céréaliculture

x La production céréalière reste insuffisante pour subvenir aux besoins d’une population en croissance continue. Ceci s’explique notamment par les faibles rendements enregistrés durant les périodes objet d’analyse :

¾ blé dur : 12,3 qx/ ha durant la période 1996-2004 contre 11,5 qx/ ha durant la période 1990-1995 et 12 qx/ ha durant la période 1980-1989.

¾ blé tendre : 13,4 qx/ ha durant la période 1996-2004 contre 12,9 qx/ ha durant la période 1990-1995 et 13,7 qx/ ha durant la période 1980-1989.

¾ orge : 8,7 qx/ ha durant la période 1996-2004 contre 8,9 qx/ ha durant la période 1990-1995 et 9,8 qx/ ha durant la période 1980-1989.

¾ Maïs : 6,4 qx/ ha durant la période 1996-200 contre 5,6 qx/ ha durant la période 1990-1995 et 7,1 qx/ ha durant la période 1980-1989.

Cette situation est due entre autres aux conditions climatiques, à la qualité de la terre cultivée en céréales (plus de 75% de la production céréalière provient des terres en bour), à la mécanisation agricole peu poussée et à l’utilisation insuffisante des engrais et de semences de qualité.

2.3. Cultures oléagineuses : (tournesol et arachides)

x La production du tournesol a augmenté d’une moyenne de 523 milliers de quintaux durant la période 1980-1989 à 885 milliers de quintaux durant la période 1990-1995. Durant la période 1996-2003, cette production a diminué à 501 milliers de quintaux.

x La production des arachides a connu une baisse entre 1980 et 1995, suivie d’une hausse entre 1996 et 2003 : 336 milliers de quintaux en moyenne durant la période 1980-1989 contre 248 milliers de quintaux en moyenne durant la période 1990-1995 et 369 milliers de quintaux en moyenne durant la période 1996-2003.

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V Direction des Etudes et des Prévisions Financières

x Les fluctuations de la production oléagineuse est due à celle des superficies cultivées : 100 milliers d’hectares durant la période 1996-2003 contre 150 milliers d’hectares en moyenne durant la période 1990-1995 et 89 milliers d’hectares en moyenne durant la période 1980-1989. Par contre, les rendements restent faibles par rapport au potentiel observé lors des bonnes années agricoles : 10 et 12,6 quintaux par hectare durant la période 1980-1989, 5,9 et 11,9 en 1990-1995 et 7,4 et 16,1 durant la période 1996-2003 respectivement pour les tournesols et les arachides.

2.4. Cultures industrielles

x Sous l'effet de l'irrigation, les cultures sucrières ont maintenu un rendement relativement satisfaisant durant la période 1980-2003 : 434,5 et 681,5 quintaux par hectare durant la période 1980-1989, 482,3 et 659,6 en 1990-1995 et 506,6 et 667 durant la période 1996- 2003 respectivement pour la betterave et la canne à sucre. Cependant, pour les zones bour, ce rendement reste sensible aux fluctuations des précipitations et à leur répartition dans le temps et dans l'espace.

x La production du coton a accusé une faible croissance durant les années 1980 d’une moyenne de 5,8% l’an, depuis, elle a chuté de 45,5% durant la période 1990-1995 et de 17,8% durant le période 1996-2003. Cette situation est due essentiellement à la contraction de la superficie cultivée.

2.5. Agrumiculture

x Les agrumes sont destinés de plus en plus au marché intérieur. En effet, les exportations ont connu une baisse de 1,8% l’an durant la période 1990-1995 et de 3,6% l’an durant la période 1996-2003 alors que la consommation locale a augmenté à un rythme annuel de 3,9% et 2,2 % respectivement pour les deux périodes. La transformation industrielle des agrumes a, quant à elle, fléchit de 25% l’an durant la période 1990-1995 et de 10,9% l’an durant la période 1996-2003.

x Les exportations d'agrumes ont vu leur part dans la production baisser de 53,9% durant la période 1980-1989 à 43% durant la période 1990-1995 et à 41% durant la période 1996- 2003.

x La consommation par habitant des différentes variétés d’agrumes a augmenté de 16,2 kg durant la période 1980-1989 à 22,7 kg durant 1990-1995 et à 24,5 kg durant la période 1996-2003.

2.6. Cultures maraîchères

x La production de primeurs s’est accrue à un rythme annuel de 6% durant la période 1996- 2003 contre 8,8% durant la période 1990-1995 et 4,7% durant la période 1980-1989.

x La part de primeurs dans la production maraîchère s’est développée de 14,2% en moyenne durant la période 1980-1989 à 16,3% durant la période 1990-1995 et à 19,5% durant la période 1996-2003 et ce grâce au développement des cultures sous serres.

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VI Direction des Etudes et des Prévisions Financières

2.7. Elevage

x Malgré les actions menées par les pouvoirs publics, dans le cadre du programme de sauvegarde du cheptel, l'effectif du cheptel de l’année 2003 n'a pas atteint celui des années 1980 eu égard aux sécheresses fréquentes ayant marqué la décennie 1990. Les effectifs du cheptel des principales espèces : les bovins, les ovins et les caprins, ont reculé respectivement à un rythme annuel de 0,2%, 2% et 1,7% durant la période 1980-1989 et de 5,5%, 0,5% et 4,5% durant la période 1990-1995. La période 1996-2003 a été marquée par un accroissement des effectifs de 1,2% pour les bovins, 2% pour les ovins et 3,1%

pour les caprins.

x En liaison avec l’amélioration de l’effectif du cheptel, l’effectif des abattages contrôlés a augmenté durant la période 1996-2003 de 1,1% pour les bovins et de 0,6% pour les caprins alors que concernant les ovins il a accusé une baisse moyenne de 5,7%.

x Amélioration du poids de la viande obtenue par abattage contrôlé : de 140,8 ; 11 et 9,2 kg/tête en moyenne durant la période 1980-1989 à 140,4 ; 13,4 et 9,9 kg/tête en moyenne durant la période 1990-1995 pour atteindre 166 ; 15,1 et 10,1 kg/tête en moyenne durant la période 1996-2003, respectivement pour les bovins, les ovins et les caprins.

x Diminution de la part des abattages contrôlés dans l’effectif du cheptel de 28,6% durant la période 1990-1995 à 21,5% durant la période 1996-2003 pour les ovins et de 33,2% à 29,9% pour les bovins. Celle des caprins a augmenté de 22,7% à 23,1% durant les mêmes périodes.

2.8. Pêche maritime

x Le rythme de croissance du nombre de bateaux opérant dans le secteur de pêche a baissé de 5,5% durant la période 1984-1989 à 2,8% durant la période 1990-1995 et -0,4% durant la période 1996-2004.

x La capacité de la flotte de la pêche côtière s’est développée d’une moyenne annuelle de 54,4 milliers de tonnes de jauge brute durant la période 1984-1989 à 71,2 milliers de tonnes durant 1990-1995 et à 84,1 milliers de tonnes durant la période 1996-2004. Celle de la pêche hauturière est passée de 85,1 milliers de tonnes à 149,2 milliers de tonnes et à 145,2 milliers de tonnes durant les mêmes périodes.

x La production en quantité de la pêche maritime s’est accrue de 5,3% l'an durant la période 1980-1989, de 8,3% durant la période 1990-1995 et de 0,6% l’an durant la période 1996- 2004. La période 1996-2004 a été marquée par une chute de 13,8% de la production de la pêche hauturière due à l’allongement des périodes de repos biologique pour certaines espèces pour pallier à la surexploitation des ressources halieutiques dans les zones maritimes sous souveraineté marocaine.

x La production en valeur de la pêche maritime a reculé en terme de rythme de croissance : 21,1% durant la période 1980-1989 et 11,1% durant la période 1990-1995 à –2,8% durant la période 1996-2004. La baisse de la valeur de la pêche maritime durant la période 1996- 2004 est expliquée par la baisse de la pêche hauturière (-11,9%) et ce, malgré une hausse importante de la pêche côtière (7%) durant la même période.

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VII Direction des Etudes et des Prévisions Financières

x La part de la pêche côtière en quantité dans la production halieutique totale a augmenté de 79,1% durant la période 1980-1989 à 79,4% durant la période 1990-1995 pour atteindre 89,5% entre 1996 et 2004. En valeur, c’est la part de la pêche hauturière qui domine avec 64,6% en 1980-1989, 68,1% durant la période 1990-1995 et 55,8% durant la période 1996-2004.

x La structure de l’utilisation des produits de la pêche côtière n’a pas beaucoup changé depuis 1990. En effet, les sous produits (farine de poisson notamment) ont absorbé 42,8%

durant la période 1996-2004 contre 43,4% durant la période 1990-1995, l’industrie de conserve et la consommation en frais ont représenté respectivement 19,6% et 32,0%

contre 21,2% et 34,2% durant les mêmes périodes.

2.9. Les prix des produits agricoles

x Les termes de l’échange du secteur agricole2 ont baissé de 0,9% l’an durant la période 1980-1989, puis ils se sont accrus de 1,4% entre 1990-1995 pour de nouveau baisser à un rythme de 0,7% l’an durant la période 1996-2003. Ce qui montre que le niveau de vie de la population rurale n’a pas connu d’amélioration sensible.

x L’inflation au Maroc reste fortement tributaire des prix des produits alimentaires :

¾ 1980-1989 : Ralentissement du rythme annuel de l’indice du coût de la vie des produits alimentaires de 14,9% en 1981 à 2% en 1989, ce qui a entraîné une chute du rythme annuel de l’indice général de 12,5% à 3,1% durant la même période.

¾ 1990-1995 : Le rythme annuel moyen a atteint 7,4% pour les produits alimentaires e et 6,2% pour l’indice général.

¾ 1996-2003 : Ralentissement du rythme annuel de 6,4 points pour les produits alimentaires et de 4,5 points pour l’indice général.

x Le rythme de croissance de l’indice des prix moyens à la tonne de la production halieutique nationale (base 100=1980) a baissé de 15,1% durant la période 1980-1989 à 2,6% durant la période 1990-1995 et à -3,4% durant la période 1996-2004. Cette tendance est le résultat de la chute de la croissance des prix à la production de la pêche côtière de 12,1 points entre les deux premières périodes et de la baisse du rythme de croissance des prix à la production de la pêche hauturière de 9,9 points entre la deuxième et la troisième périodes.

3. Secteur des mines

De part sa contribution à la formation du produit intérieur brut national et le nombre d’emplois créés directement et indirectement, le secteur minier demeure d’une importance cruciale pour toute l’économie marocaine.

Il emploie 40.000 personnes directement, et crée plus de 1 million d’emploi indirectement et ce, grâce aux effets induits de ses activités annexes.

2 C’est le rapport entre l’indice des prix de gros des produits agricoles et l’indice des prix de gros des produits industriels

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VIII Direction des Etudes et des Prévisions Financières

Générant une valeur ajoutée d’environ 7 milliards de dirhams, le secteur contribue à environ 2,5% dans la formation du produit intérieur brut national. Il participe également à 30% dans les exportations nationales occupant ainsi la troisième position après les Marocains Résidents en Etrangers et le Tourisme.

Le patrimoine minier national est très riche, en particulier de phosphates dont le Maroc possède les trois quarts des réserves mondiales ce qui lui permet de se hisser, respectivement, au troisième et premier rangs des pays producteurs et ceux exportateurs. De plus, une dizaine d’autres minéraux, faisant l'objet d'une production régulière, permettent d’enrichir ce patrimoine et dont on peut citer : zinc, plomb, anthracite, fer, cuivre, barytine, antimoine, fluorine, cobalt, argent et manganèse.

Et pour sauvegarder cette richesse nationale ainsi qu’assurer la reprise du secteur minier et assainir les conditions favorables pour le drainage des capitaux nationaux et étrangers, l’Etat a été amené à moderniser le cadre juridique du secteur, restructurer les établissements publics à caractère minier et réaliser des infrastructures géologiques ainsi qu’améliorer le cadre incitatif

En matière de valorisation minière, l'activité a fortement progressé à partir de 1965 notamment avec la mise en place de :

x Maroc-chimie I et II à Safi dont la capacité de production annuelle atteinte actuellement est de 360.000 tonnes/an d'acide phosphorique.

x Maroc-Phosphore I et II à Safi dont la première unité a été mise en service en 1976 et la 2ème en 1981. La capacité de production de chacune des deux unités est 495.000 tonnes/an d'acide.

x Maroc-Phosphore III et IV à Jorf Lasfar mis en service en 1986 et qui permet de produire annuellement 1.320.000 tonnes d'acide phosphorique.

x L’unité d’acide phosphorique purifié réalisée en 1997 à Jorf Lasfar avec une capacité de 120.000 tonnes/an.

x la fonderie d'Oued El Heimer à Oujda qui traite une grande partie de plomb extrait, sa capacité de production est de 140.000 tonnes/an de concentré.

Et toujours dans le cadre de la promotion du secteur minier, plusieurs aides ont été octroyées aux établissements publics, principalement la dotation en capital accordée au BRPM qui contribuera au financement de la recherche minière, de l’équipement, de l’exploration de nouveaux gisements et de la promotion du sous-sol national.

En février 2004, une stratégie de redynamisation du secteur des mines portant sur la période 2004-2007 a été lancée. Elle a pour objet de développer la production minière et l’encouragement de la promotion. L’augmentation de la production serait garantie par le développement de la petite mine à travers l’octroi d’une centaine de permis dans différentes régions portant sur des substances diversifiées. Les entrepreneurs bénéficieront d’une formation sur les différentes techniques minières, la gestion financière des projets et les techniques de commercialisation.

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IX Direction des Etudes et des Prévisions Financières

Parallèlement à cette nouvelle stratégie, un nouveau code minier a été élaboré. Il vise à adapter la législation minière aux besoins du secteur et à la rendre plus attrayante pour les organismes de financement et les investisseurs nationaux et étrangers.

L’examen des données sur la période 1980-2003 permet d’apprécier les performances économiques réalisées dans le secteur et ce, à travers l’analyse des points suivants :

3.1. La production et les exportations minières

x Le rythme annuel de croissance de la production minière a baissé de 2,1% l’an durant la période 1990-1995 à 0,5% l’an durant la période 1996-2003. Cette baisse est imputable essentiellement aux minerais métalliques dont le rythme de croissance de la production a chuté de 3% l’an à -6,4% l’an durant les mêmes périodes. Entre temps, la production des produits non métalliques a légèrement baissé de rythme de 2% à 1,5%.

x La production des phosphates s’est développée à un rythme de croissance faible durant la période 1980-2003 (0,9%). Tandis que le rythme de croissance des ventes locales s’est contracté à 1,4% durant la période 1996-2003 contre 12,5% durant la période 1990-1995 et 9,2% durant la période 1980-1989. Les exportations ont augmenté de 2% contre une baisse de 4,5% et 3,1% durant les mêmes périodes.

x Les exportations des phosphates ont vue l’émergence de certains marchés hors la zone européenne. En effet, la part du Mexique dans les exportations marocaines des phosphates a passé de 6% durant la période 1980-1989 à 8% durant la période 1990-1995 et 12,4%

durant la période 1996-2003 et celle de l’Inde (7% en 2002) de 2,2% à 4,3% et à 3,7%

durant les mêmes périodes. Entre temps, la part de la Pologne, de la Roumanie, de l’U.E.B.L et biens d’autres pays de l’Europe ont enregistré une baisse remarquable.

x Avec la politique de valorisation chimique poursuivie, les industries locales ont absorbé près de 52,2% de la production marchande des phosphates durant la période 1990-1995 et 50,4% durant la période 1996-2003 contre 28,4% durant la période 1980-1989.

x Le rythme de croissance de la production de l’acide phosphorique a diminué à 1,4%

durant la période 1996-2003, en comparaison avec l’expansion de 1990-1995, eu égard de la saturation des unités de production mises en place. Cette situation a infecté les exportations, dont le rythme de croissance a baissé de 23,5% et 21,6% à 0,4% et 1,4%

respectivement en valeur et en quantité durant les mêmes périodes..

x La production en valeur du zinc s’est nettement accrue, passant de 34,6 millions de dirhams l’an durant la période 1980-1989 à 174,4 millions de dirhams l’an durant la période 1990-1995 et à 417,8 millions de dirhams l’an durant la période 1996-2002.

Durant les mêmes périodes, les exportations du zinc ont augmenté de 39,7 à 199,9 et à 451,5 millions de dirhams par an.

x La production du plomb a, quant à elle, baissé de 315,5 millions de dirhams l’an durant la période 1980-1989 à 239,8 millions de dirhams l’an durant la période 1990-1995 pour croître à 297,2 millions de dirhams l’an durant la période 1996-2002. Les exportations de

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X Direction des Etudes et des Prévisions Financières

ce minerais ont suivi la tendance de la production, elles ont passé de 162,6 à 88,9 et à 135,8 millions de dirhams l’an durant les mêmes périodes.

3.2. Les prix miniers

x En dirhams, le prix moyen à l’exportation de l’acide phosphorique (P2O5) a cru de 1%

l’an durant la période 1996-2003 contre une baisse de 1,6% l’an durant la période 1990- 1995.

4. Secteurs de l’énergie et de l’eau

Le secteur de l’énergie a connu ces dernières années une évolution importante dans ses structures, dans le cadre d’un processus de libéralisation et d'ouverture progressive vers le secteur privé, ainsi que des réformes profondes touchant l’ensemble de ses composantes : électricité, pétrole et gaz naturel.

Afin de développer davantage ce secteur et de pouvoir répondre aux besoins accrus des ménages et de l’activité économique en matière d’énergie, l’Etat a procédé à la mise en service depuis 1995 de la première et de la deuxième tranche de la centrale électrique de Jorf Lasfar, à l’octroi, depuis 1996, de concessions au secteur privé pour la production et la distribution urbaine de l’énergie électrique, au développement des énergies renouvelables ainsi qu’à la réalisation de l’interconnexion électrique avec le réseau espagnol et algérien.

Durant la période 1995-2003, le Programme d’Electrification Rurale Global (PERG) a permis d’augmenter le taux d’électrification rurale à 62% en 2003 contre 17% en 1995.

Dans le domaine de l’amélioration et l’encouragement de la recherche pétrolière, un code de prospection pétrolière a été promulgué en décembre 1999 visant le développement de la production nationale.

Concernant le secteur de l'eau, la mobilisation des ressources hydriques par la construction des retenues de barrages a débuté dès les années 1920 avec la mise en service des barrages à buts multiples (eau d'irrigation, eau potable, hydroélectricité).

La dynamique qu'a connue le secteur de l'eau potable, en particulier depuis le début des années 70, permet de desservir actuellement l'ensemble de la population urbaine (branchements particuliers et bornes fontaines). Concernant le milieu rural, le Programme National d'Approvisionnement Général en Eau Potable des populations Rurales (PAGER), lancé en 1995, a permis de porter le taux d'alimentation en eau potable du milieu rural à 55%

en 2003 au lieu de 14% en 1995.

En vue d'améliorer l'efficience du service et d'attirer les investissements nécessaires au développement des infrastructures, la distribution de l'eau potable a été concédée à des entreprises privées étrangères dans plusieurs grandes villes du Royaume.

Toutefois et face à une demande croissante en eau conjuguée à une offre limitée, il est devenu nécessaire de mettre en œuvre une politique de gestion des ressources hydriques. A cet effet, une loi a été promulguée en 1995 pour établir les règles d'utilisation des ressources

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XI Direction des Etudes et des Prévisions Financières

hydriques. Par ailleurs, le programme d'ajustement structurel du secteur de l'eau lancé par les pouvoirs publics serait de nature à accélérer la mise en œuvre de la réforme de 1995.

L’analyse des indicateurs des secteurs de l’eau et de l’énergie, durant la période 1980-2003, permet d’apprécier le développement enregistré.

4.1. Energie

x Le rythme de croissance de l’indice de la production énergétique a baissé de 4,1% durant la période 1980-1989 à 3,5% durant la période 1990-1995 et à 0,8% durant la période 1996-2003. Cette baisse a pratiquement touché toutes les composantes de l’indice. En effet, le taux de croissance de l’indice de la production de l’électricité est passé de 6,1% à 5,4% et à 5% et celui du raffinage de pétrole est passé de 2,5% à 2% et à -3,9% durant les mêmes périodes.

x La demande d’énergie ne cesse d’augmenter d’une année à l’autre, engendrant ainsi une hausse tendancielle du déficit énergétique3 de l’ordre de 4,5% l’an durant la période 1980- 2003.

x Le taux de dépendance énergétique4 qui était de 86,7% durant la période 1980-1989, est passé à 91,8% durant la période 1990-1995 pour atteindre 94,6% durant la période 1996- 2003. Ce qui confirme la dépendance quasi totale du Maroc en matière d’importation de produits énergétiques notamment le pétrole brut.

x La consommation finale d’énergie durant la période 1980-2003 est constituée en moyenne à hauteur de 75,1% par les produits pétroliers, de 19% par le charbon et de 5,2% par l’électricité hydraulique. Cependant, la part des produits pétroliers n’a cessé de baisser (passant de 81,2% durant la période 1980-1989 à 77,8% durant la période 1990-1995 et à 64,7% durant la période 1996-2003) au profit de la consommation du charbon qui a vu sa part augmenter de 13,6% à 17% et à 28% durant les mêmes périodes.

x La facture énergétique5en pourcentage du PIB s’est aggravée de 3,8% durant la période 1990-1995 à 4,5% durant la période 1996-2003 après son allègement en comparaison avec les années 80 (5,3% du PIB). Cette tendance est le résultat de la montée des prix du baril occasionnant une augmentation de la part de l’énergie et lubrifiants dans les importations totales de 12,3% en 1999 à 17,6% en 2001 et 15,6% en 2003.

x Grâce au développement de la production indépendante6, depuis 1997, la part des concessions dans la production d’énergie électrique a atteint 56,8% en 2003. En conséquence, l’énergie électrique produite par l’O.N.E7 (Office National d’Electricité), qui représentait 88,4% de la production électrique totale en moyenne durant la période 1980-1989 et 89% durant la période 1990-1995, n’a contribué qu’a hauteur de 48,2% de la production électrique nationale durant la période 1996-2003.

3 La consommation moins la production intérieure d’énergie.

4 Déficit énergétique sur consommation d’énergie

5 Les importations d’énergie et lubrifiants rapportées aux exportations de marchandises globales.

6 Transfert de la centrale thermique de Jorf Lasfar le 13 septembre 1997 au producteur concessionnaire JLEC.

7 Y compris la production concessionnelle.

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XII Direction des Etudes et des Prévisions Financières

x La production d’énergie électrique est caractérisée par une prédominance accrue de l’énergie thermique (81,3% durant la période 1996-2003 contre 80,5% durant la période 1990-1995 et 76,5% durant la période 1980-1989). Entre temps, la production de l’électrique hydraulique a baissé suite à la succession des années de sècheresse.

4.2. L’eau

x La part de l’ONEP (Office National de l’Eau Potable) dans la production totale de l’eau potable a progressé de 65,8% durant la période 1983-1989 à 74% durant la période 1990- 1995 et à 78,8% durant la période 1996-2002. Cette situation est le résultat des efforts entrepris dans le programme d’alimentation généralisée en eau potable du monde rural (PAGER). Par contre, la part des régies de distribution a accusé une baisse de 18,8% à 16% et à 13,5% durant les mêmes périodes.

x Les ménages et les industriels ont vu leurs parts dans la consommation totale de l’eau potable augmenter respectivement de 60,6% et 13,8% durant la période 1983-1989 à 64,3% et 14,3% durant la période 1990-1995 et à 67,6% et 14,8% durant la période 1996- 2001. Par contre, la part de la consommation des administrations a baissé de 20,3% à 17,8% et 14,4% durant les mêmes périodes.

x L’ONEP s’appuie de plus en plus dans sa production d’eau potable sur les eaux superficielles (63,3% entre 1996-2002 contre 61,7% entre 1990 et 1995 et 57,1% entre 1980 et 1989) au détriment des eaux souterraines (36,5% entre 1996-2002 contre 38,3%

entre 1990 et 1995 et 42,9% entre 1980 et 1989), tandis que la part de l’eau dessalée reste négligeable à cause de son coût de production élevé.

4.3. Les prix

x Le rythme de croissance de l’indice des prix à la production énergétique a baissé de 7,9%

durant la décennie 1980 à 2,2% durant la période 1990-1995 et -0,1% durant la période 1996-2003

5. Secteur de l’industrie et de l’artisanat

Les potentialités dont dispose le Maroc sont de nature à permettre au secteur industriel de jouer un rôle de locomotive dans la croissance économique. Il s’agit en particulier d’un environnement des affaires en constante amélioration et de la proximité du marché européen.

Le soutien au secteur industriel s’est manifesté, ces dernières années, par la promulgation de la charte de l’investissement et du code du commerce, la refonte du code des douanes et des impôts indirects, l’institution des tribunaux commerciaux…

La stratégie de développement entreprise dans le secteur industriel repose sur la mise à niveau de l’environnement spécifique à l’entreprise et sur le renforcement des infrastructures de base notamment l’aménagement de zones industrielles. Des dispositions fiscales avantageuses et des aides budgétaires dans le cadre de la nouvelle politique contractuelle de l’Etat sont accordées aux entreprises, particulièrement celles exportatrices.

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XIII Direction des Etudes et des Prévisions Financières

5.1. Production et valeur ajoutée

x Aux prix constants de 1980, les parts des valeurs ajoutées de l’industrie agroalimentaire et de l’industrie mécanique/métallurgique/mécanique dans la valeur ajoutée industrielle ont baissé respectivement de 24,1% et 17,9% durant la période 1980-1989 à 21,7% et 17%

durant la période 1990-1995 et à 21,1% et 16,6% durant la période 1996-2003.

x La part de l’industrie chimique et parachimique dans la valeur ajoutée réelle de l’industrie a augmenté de 16,2% durant la période 1980-1989 à 18,6% durant la période 1990-1995 et à 20,4% durant la période 1996-2003.

x La contribution de l’industrie du textile et cuir dans la valeur ajoutée industrielle réelle a augmenté de 24,5% durant la période 1980-1989 à 25,4% durant la période 1990-1995.

Durant la période 1996-2003, elle a perdue 1,4 point se situant à 24%.

x Le taux de valeur ajoutée8 nominal des industries de transformation s’est amélioré globalement de 28,2% entre 1990 et 1995 à 32,7% entre 1996 et 2003. Ce taux, qui reflète le degré de transformation des matières premières, reste toutefois insuffisant.

x En nominal, la productivité apparente du travail dans le secteur industriel9 s’est améliorée de 83,4 milliers de dirhams par employé par an durant la période 1990-1995 à 112,3 milliers de dirhams par employé durant la période 1996-2003. L’augmentation la plus importante est enregistrée au niveau de l’industrie chimique et parachimique (63,4 points) et l’industrie agroalimentaire (57 points).

x La part des frais du personnel dans la valeur ajoutée industrielle n’a pas beaucoup varié entre 1990 et 2003, elle s’est située autour de 38,5%. Toutefois, la valeur de cet indicateur a connu une légère hausse entre les deux périodes 1990-1995 et 1996-2003 de 1 point pour l’industrie agroalimentaire, de 1,2 point pour l’industrie du textile/cuir et de 2 points pour l’industrie électrique/électronique. Entre temps, les parts des frais du personnel dans la valeur ajoutée pour les industries mécanique/métallurgique et chimique/parachimique ont baissé respectivement de 1,6 point et 3,4 points.

5.2. L’investissement

x L’investissement industriel s’est caractérisé par une croissance plus importante de 4,2%

entre 1996 et 2003 contre 3,8% entre 1990 et 1995. cette tendance concerne surtout les branches agroalimentaire (7,4% durant la période 1996-2003 contre 0,8% durant la période 1990-1995) et mécanique/métallurgique (8,6% contre 0,1% durant les mêmes périodes)

x Le taux d’investissement a chuté de 3 ,7 points entre 1990-1995 et 1996-2003. Passant de 22,5% à 18,8% entre temps. La baisse a touché l’industrie agroalimentaire (14,7% durant la période 1996-2003 contre 17,4% durant la période 1990-1995), le textile (20,2% contre 24,8%) et l’industrie chimique/parachimique (20,2% contre 29,6%).

8 Valeur ajoutée rapportée à la production

9 Valeur ajoutée aux prix courants rapportée à l’emploi

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XIV Direction des Etudes et des Prévisions Financières

x Les sous branches industrielles mécanique/métallurgique et électrique/électronique ont gagné respectivement 5,7 et 6,8 points en taux d’investissement entre les deux périodes 1990-1995 et 1996-2003.

5.3. Les exportations

x Les exportations industrielles ont évolué avec un rythme plus élevé que la production, leur contribution à la croissance industrielle est passé à 38% durant la période 1996-2003 contre 23,3% durant la période 1990-1995.

x Les entreprises industrielles marocaines se sont de plus en plus orientées vers les marchés extérieurs. En effet, le taux d’exportation10 a évolué de 24,1% durant la période 1990- 1995 à 25,9% durant la période 1996-2003.

x Le taux d’exportation le plus élevé est enregistré par l’industrie textile/cuir, il est passé de 56,4% durant la période 1990-1995 à 64,4% durant la période 1996-2003. Durant les mêmes périodes, l’industrie électrique/électronique a réalisé une recrudescence de 23,1 points se situant à 50,3% durant la période 1996-2003 (65,8% en 2003).

x Le taux d’exportation du secteur de la chimie/parachimie a baissé de 23% durant la période 1990-1995 à 21,7% durant la période 1996-2003. Ceux des industries agroalimentaire et mécanique ont légèrement augmenté respectivement de 13,7% et 9,4%

à 14,8% et 9,9% durant les mêmes périodes.

5.4. L’emploi

x La part moyenne de l’emploi permanent dans l’effectif total des employés dans l’industrie est de 86,9% durant la période 1996-2003 contre 81,3% durant la période 1990-1995. Cet indicateur se situe à 65,2% pour le secteur agroalimentaire contre 97,2% pour l’industrie textile/cuir entre 1996 et 2003.

x La création moyenne d’emplois permanents a baissé de 11399 emplois par an durant la période 1990-1995 à 9520 durant la période 1996-2003.

x Le secteur de l’industrie du textile/cuir contribue fortement à la création d’emplois permanents. Cette contribution s’est située autour de 56,2% durant la période 1990-2003.

Ce ratio a baissé dans l’industrie agroalimentaire de 14,2% durant la période 1990-1995 à 12,1% durant la période 1996-2003, dans l’industrie chimique/parachimique de 21,4% à 6,8% et dans l’industrie mécanique/métallurgique de 9,1% à -0,2%.

x Grâce à la dynamique dans le secteur électrique/électronique, sa contribution dans la création d’emploi à augmenté de -1% au début des années 1990 à 25,1% durant la période 1996-2003.

10 Exportations rapportées à la valeur de la production.

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XV Direction des Etudes et des Prévisions Financières 5.5. Autres indicateurs industriels

5.5.1. Agro-industrie

x Le taux d'autosuffisance en sucre a chuté à 48,2% durant la période 1996-2003 contre 63,3% durant la période 1990-1995 et 62,3% durant la période 1980-1989. La production nationale a pâti en liaison avec la succession des années de sécheresse.

x La grande partie de la production nationale de sucre provient du traitement des betteraves sucrières (77,7% en moyenne entre 1996 et 2003) et ce, malgré le développement de la production issue de la canne à sucre dont la part est passée de 17,4% durant la période 1980-1989 à 19,6% durant la période 1990-1995 et à 22,3% durant la période 1996-2003.

x La consommation de sucre par habitant a augmenté de 30,4 kilogrammes durant la période 1980-1989 à 32,3 kilogrammes durant la période 1990-1995 et 33,7 kilogrammes durant la période 1996-2003.

x Le blé tendre, qui constitue le principal produit des écrasements des minoteries industrielles, a vu sa part baissé de 97,7% durant la période 1980-1989 à 93,8% durant la période 1990-1995 et à 85,8% durant la période 1996-2003.

x La production du lait frais a connu une amélioration de 5,3% l’an durant la période 1996- 2003 contre une baisse de 0,1% durant la période 1990-1995 suite aux efforts déployés en matière d’élevage et de cultures fourragères. La quantité de lait réceptionnée par les unités de transformation a représenté 58,9% de la production nationale de lait entre 1996 et 2003 contre 51,2% au début des années 1990 et 40,3% durant la décennie 1980.

x La production de l’huile d’olive en tonnes a stagné durant la période 1996-2002 contre qu'elle a augmenté en moyenne de 7% par an durant la période 1990-1995 et de 5,5%

durant la période 1984-1989. Le taux d’exportation de l’huile d’olive s’est situé à 16,5%

contre 3,9% et 0,5% durant les mêmes périodes.

5.5.2. Industrie de montage de véhicules

x Le montage de voitures de commerciales et de tourismes a progressé de 10,1% durant la période 1996-2003 contrecarrant la contre performance de -8,1% réalisée durant la période 1990-1995 et de -2,6% réalisée durant la période 1980-1989. Le projet de la voiture économique semble ainsi bien profiter au secteur.

5.6. Activités artisanales

x La part des produits artisanaux dans les exportations marocaines globales a régressé de 2,9% durant la période 1980-1989 à 1,2% durant la période 1990-1995 et à 0,8% durant la période 1996-2003.

x La contribution du tapi marocain dans les exportations artisanales a chuté de 70,2% durant la période 1980-1989 à 54,4% durant la période 1990-1995 et à 29,2% durant la période 1996-2003.

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XVI Direction des Etudes et des Prévisions Financières

x La production artisanale a vu l’émergence de certains produits comme la poterie, le fer forgé et les ouvrages en bois. Leurs parts respectives dans les exportations artisanales ont passé de 0,6%, 0% et 1% durant la période 1980-1989 à 7,4%, 9,1% et 4% durant la période 1990-1995 à 16,9%, 14,9% et 7,9% durant la période 1996-2003.

x La production des tapis a peiné sous la concurrence rude surtout des pays asiatiques, la surface estampillée a baissé de 12,2% durant la période 1990-1995 et de 8,4% durant la période 1996-2003 ; et le rythme de croissance annuel moyen des exportations a passé de -9,6% durant la période 1990-1995 à -9,4% durant la période 1996-2003.

5.7. Les prix industriels

x Le rythme de croissance de l’indice des prix à la production industrielle a baissé de 8,8%

durant la période 1980-1989 à 4,1% durant la période 1990-1995 et à 1,4% durant la période 1996-2003.

6. Secteur du bâtiment

Conscient de la nécessité de résorber le déficit social en matière de logement et de l’importance économique du secteur de la construction, l’Etat a procédé au lancement du projet de 200 000 logements en 1995, à la mise en place d’un programme visant la résorption de l’habitat insalubre, à l’encouragement des logements sociaux, à l’aménagement des lotissements en milieu urbain, à l’encadrement du secteur de la promotion immobilière et à la restructuration des ERAC.

Malgré ces efforts, le secteur de l'habitat se caractérise aujourd'hui par un lourd déficit et des besoins additionnels dépassant le rythme actuel de production de logements. Son développement se heurte à de nombreuses contraintes de divers ordres : foncier, financier et réglementaire.

L’examen des principaux indicateurs du secteur depuis 1980 permet d’apprécier les performances réalisées.

x Le nombre des autorisations de construire a marqué une progression de 4,6% l’an durant la période 1996-2003 contre seulement 1% durant la période 1990-1995. Cette dynamique traduit la reprise enregistrée dans le secteur du bâtiment depuis 1996.

x La part de l’habitat résidentiel dans le total des autorisations de construire a baissé à 91,7% durant la période 1996-2003 contre 93,4% durant la période 1990-1995 et 95,6%

durant la période 1980-1989. La baisse a touché les autorisations de construire des villas (6,5% durant la période 1996-2003 contre 8,4% durant la période 1990-1995) et des immeubles (14,7% contre 15,8% durant les mêmes périodes).

x La part de l’habitat non résidentiel dans le total des autorisations a augmenté de 4,4%

durant la période 1980-1989 à 6,6% durant la période 1990-1995 et à 8,3% durant la période 1996-2003. Cette augmentation a concerné essentiellement les bâtiments de commerce et d’industrie.

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XVII Direction des Etudes et des Prévisions Financières

x Le rythme de croissance des ventes locales de ciment a baissé de 0,7 points entre les deux période 1990-1995 (5,5%) et 1996-2003 (4,8%). Toutefois, les ventes de ciments ont repris de croissance depuis 1999, passant à un taux de croissance de 9,3% en 2003.

x L’importation du ciment hydraulique n’a augmenté que de 2,6% entre 1996 et 2003 contre 5,1% entre 1990 et 1995 suite à l’effort fourni par les unités locales de production de ciment.

x Les biens urbains occupent une part importante dans la valeur des enregistrements de vente d’immeubles. Cette part est passée de 80,1% durant la période 1990-1995 à 83,5%

durant la période 1996-2001.

x Le coût moyen par enregistrement de vente d’immeubles a notablement augmenté, passant de 38 300 dirhams durant la période 1981-1989 à 84 100 dirhams durant la période 1990-1995 et à plus de 113 400 dirhams durant la période 1996-2001. Cette augmentation a touché notamment les biens urbains et les biens suburbains dont les coûts par enregistrement sont passés de 65 400 à 129 000 et à 177 000 dirhams et de 12 000 à 39 700 et à 75 700 dirhams, respectivement durant les mêmes périodes.

x Le prix moyen du mètre carré couvert a enregistré une importante hausse (7% l’an) durant la période 1983-1989, passant de 620 en 1983 à 1068 dirhams le mètre carré en 1989. Et puis, son rythme de croissance s’est établi à 1,5% pour 1990-1995 et 1,8% pour 1996-2003.

7. Secteur des transports

Depuis 1980, des actions importantes ont été conduites dans le secteur des transports afin d’améliorer les prestations de services pour accompagner le développement économique et social du pays. Elles ont concerné les quatre composantes du secteur : le transport routier, ferroviaire, maritime et aérien.

Pour le transport routier, les efforts se sont focalisés sur la modernisation du réseau routier en vue de désenclaver le monde rural, le développement du réseau autoroutier et le renouvellement du parc automobile. Au niveau réglementaire, il faut signaler l’adoption par le parlement, en janvier 2000, de la loi n°16-99 visant la libéralisation du transport routier de marchandises à partir de mars 2003.

Après la crise de 1994, l’action dans le secteur ferroviaire s’est fixée pour objectif la réhabilitation de l’appareil productif de l’Office National des Chemins de Fer (ONCF) tout en améliorant les conditions de sécurité et la qualité du service. Ce mode de transport est appelé à connaître une refonte de son cadre institutionnel et la libéralisation de la gestion des activités ferroviaires à travers le développement de concessions de gestion et d’exploitation des infrastructures. En préparation de cette libéralisation, l’Office National des Chemins de Fer sera transformé en Société Marocaine des Chemins de Fer.

En dépit de la crise du Golf qui avait fait perdre au transport aérien national plus de 17% du trafic, de la flambée du cours pétrolier conjuguée au renchérissement du dollar en 2000 et des événements du 11 septembre 2001, le secteur aérien s’est bien comporté au cours de la décennie 90 enregistrant une croissance annuelle moyenne de près de 9%.

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XVIII Direction des Etudes et des Prévisions Financières

La compagnie nationale Royal Air Maroc (RAM) dont la privatisation a été repoussée en raison d’un contexte international défavorable, s'est engagée dans un vaste programme d'extension et de renouvellement de sa flotte pour un montant de plus de 10 milliards de dirhams. Et pour faire face à la concurrence, la Royale Air Maroc compte s’organiser sous forme de trois filiales et se spécialiser sur le marché régulier traditionnel international, sur le charter point à point et sur le fret.

L’activité du secteur aérien a également été marquée ces dernières années par l’entrée en activité de la compagnie privée « Regional Airlines », qui vient consolider le développement que connaît le secteur et par la participation de la RAM dans le capital de la compagnie « Air Sénégal » pour un montant de plus de 260 millions de dirhams. D’autre part, la libéralisation du secteur a favorisé l’installation d’un nouvel acteur national privé à Marrakech spécialisé dans le handling et la signature d’accords bilatéraux avec des opérateurs internationaux (Emirates, Air France, Delta ...).

Les objectifs assignés au secteur du transport aérien concernent, plus particulièrement :

x la modernisation et la maintenance continues des infrastructures aéronautiques existantes en vue d’une meilleure rentabilisation.

x le développement du trafic aérien en vue de promouvoir les exportations et de participer au désenclavement des provinces éloignées.

Les réalisations dans le secteur portuaire ont permis de doter le Maroc d’une infrastructure adaptée à l’évolution des modes de transport maritime. La modernisation des moyens d’exploitation portuaire a également permis une amélioration substantielle du rendement et de la productivité de ces infrastructures. La stratégie de développement de ce secteur vise la modernisation et le renouvellement des équipements existants et le développement du transport de marchandises et de voyageurs.

En matière de réalisations, l’analyse des statistiques relatives au secteur fait ressortir les constatations suivantes :

9 Transport routier :

x La capacité du parc automobile national s’est accrue à un rythme de 4,2% l’an durant la période 1996-2002 contre 6,7% durant la période 1990-1995. Entre temps, la part des voitures de tourismes a légèrement augmenté 72,7% à 74,1%.

x Le tonnage kilométré réalisé par l’Office National du Transport (ONT) est passé d’une moyenne annuelle de 1,29 milliards de tonnes par kilomètres durant la période 1980-1989 à 1,89 milliard de tonnes durant la période 1990-1995 et à 2,4 milliards de tonnes durant la période 1996-2003.

x Le rythme de croissance du chiffre d’affaires de l’Office National des Transports a baissé de 13,2% durant la période 1980-1989 à 5,8% durant la période 1990-1995 et à -4,9%

durant la période 1996-2003. Celui relatif à la Compagnie du Transport au Maroc (CTM)

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XIX Direction des Etudes et des Prévisions Financières

a connu la même tendance baissière, respectivement de 10,9% à 9,5% et à 3,9% durant les mêmes périodes.

x Les recettes de la taxe spéciale sur les véhicules ont augmenté de 12,2% durant la période 1996-2001 et de 14,3% durant la période 1990-1995 contre 7,1% durant la décennie 1980.

x Le bilan des accidents de circulation au niveau national ne cesse de s’alourdir. Il s’est aggravé à un rythme de 3,3% en nombre d’accidents et de 4,1% en nombre de victimes entre 1996 et 2003.

9 Transport ferroviaire:

x Grâce à la politique de restructuration de l’ONCF entreprise depuis 1994, le rythme de croissance du nombre de voyageurs transportés est passé de -3,4% durant la période 1990- 1995 à 7,1% durant la période 1996-2003. Par conséquent, le taux d'occupation des trains s’est amélioré, passant de 39% à 44% durant les mêmes périodes.

x L’ONCF a pu redresser son bilan depuis la moitié des années 1990 : les charges annuelles moyennes par kilomètre exploité ont baissé de 1.107.000 durant la période 1990-1995 à 919.000 dirhams durant la période 1996-2003 et les produits ont augmenté de 933.000 à 1.060.000 dirhams par kilomètre durant les mêmes périodes.

9 Transport aérien

x Le transport aérien de voyageurs a connu une reprise de croissance depuis 1996 de 4,8%

l’an. Toutefois, depuis 2000, le secteur est en passe de crise suite à la hausse des frais d’assurance, à la hausse des prix du pétrole et à la multiplication des conflits politiques.

Cette situation a fait perdre aux compagnies aériennes quelques 500 milles passagers par an.

9 Transport maritime

x Le nombre de voyageurs empruntant la voix maritime a plus que doublé durant la période 1996-2003. Avec un rythme de croissance total de 29,1% pour la Compagnie Marocaine de Navigation, le nombre de voyageurs transporté a atteint 572 550 passagers en 2003.

x La COMANAV est de plus en plus orientée vers le transport des voyageurs. En effet, sa part dans le transport de voyageurs a augmenté de 7,2 points entre les deux périodes 1990- 1995 (5,2%) et 1996-2002 (12,4%) alors que celle relative au transport de marchandises a baissé de 3,7% à 2,9% entre les mêmes périodes.

8. Secteur du tourisme

Le Maroc dispose d’un important potentiel touristique. En dépit d’une rude concurrence, l’activité touristique connaît depuis 1996 une véritable reprise en terme de flux de touristes (5% de croissance annuelle durant la période 1996-2003) et de recettes (7,5% de croissance annuelle moyenne durant la période 1996-2003). Soutenue par des investissements importants engagés dans le secteur, cette reprise est imputable à un contexte mondial favorable, à la privatisation du parc hôtelier de l’Etat, au nouveau cadre incitatif des investissements et aux mesures récemment accordées en faveur du secteur par les dernières Lois de Finances.

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XX Direction des Etudes et des Prévisions Financières

Le développement du secteur touristique peut être apprécié à travers l’évolution des indicateurs suivants :

x Le nombre des arrivées des touristes étrangers (hors MRE) a augmenté de 5% l’an durant la période 1996-2003 après avoir chuté durant la période 1990-1995 de 6,5% à cause de la deuxième guerre du golf et de la fermeture des frontières avec l’Algérie.

x Les parts des voies aérienne et maritime dans le transport des voyageurs contrôlés aux frontières marocaines ont augmenté respectivement de 23,3% et 15,6% durant 1990-1995 à 40,9% et 28,5% durant la période 1996-2003 pour les entrants et de 28,2% et 20,5% à 41,9% et 28,8% pour les sortants entre les deux mêmes périodes. Entre temps, la part de la voie terrestre a reculé de 61,1% à 30,8% pour les entrants et de 51,3 à 30,3% pour les sortants.

x Les touristes étrangers représentent 75,8% du tourisme total en moyenne durant la période 1996-2003 (contre 65,5% durant la période 1990-1995). Toutefois, seulement 46,8% des nuitées touristiques des touristes étrangers sont réalisées dans les hôtels classés (43,9% durant la période 1990-1995).

x Les recettes touristiques ont enregistré une hausse moyenne de 12,9% l’an durant la période 1996-2003 contre une baisse moyenne de 4,3% l’an durant la période 1990-1995.

Leur part dans PIB a ainsi augmenté à 7,5% contre -2,3% durant les mêmes périodes.

x La part du Maroc dans les arrivées et les recettes du tourisme mondial a augmenté entre 1996 et 2001 respectivement de 0,48% à 0,66% pour les arrivées touristiques et de 0,38%

à 0,56% pour les recettes.

La nouvelle stratégie de développement du secteur touristique ambitionne à l’horizon 2010 un quadruplement du flux touristique actuel pour atteindre 10 millions de touristes avec un taux de croissance annuel de 15%, la création de 600.000 emplois supplémentaires ainsi que la réalisation de 78 milliards de dirhams de recettes en devises.

Pour atteindre ces objectifs, il est nécessaire d’impulser une plus grande mobilisation de l’investissement public et privé, national et étranger dans le secteur touristique. Outre la construction par le secteur privé de 80.000 chambres supplémentaires dans les divers types de produit touristique (balnéaire, culturel, montagne, forestier ou saharien…) pour un investissement d’environ 30 milliards de dirhams, il est également prévu la réalisation d’infrastructures et d’investissements complémentaires à la charge de l’Etat et d’organismes publics et privés.

L’aménagement par le Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social de zones touristiques intégrées traduit le nouveau rôle de l’Etat dans l’investissement touristique en partenariat avec le secteur privé conformément à un cahier de charges qui confère aux particuliers les taches de réalisation et de commercialisation, recentrant le rôle de l’Etat sur la mission d’orientation et de contrôle.

Dans ce sens, l’Etat a procédé au lancement du programme de financement, dans le cadre du Fonds Hassan II pour le Développement Economique et Social, de six stations touristiques intégrées : Taghazout à Agadir, Saîdia/Ras El maa à Berkane/Nador, Khmis Sahel à Larache, El Haouzia à El Jadida, Diabet à Essaouira et Plage Blanche à Guélmim.

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