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bombardement électronique transversal
Jean-Pierre Descoubes
To cite this version:
Jean-Pierre Descoubes. Mesures par la méthode des croisements de niveaux de structures d’états
atomiques de 4He et 3He excités par bombardement électronique transversal. Physique Atomique
[physics.atom-ph]. Université Pierre et Marie Curie - Paris VI, 1967. Français. �tel-00011800�
LABORATOIRE
DE
PHYSIQUE
DE
L’ÉCOLE
NORMALE
SUPÉRIEURE
THESES
PRESENTEES A LA FACULTE DES SCIENCES
pour obtenir le
grade
de Docteurès
SciencesPhysiques
parJean-Pierre DESCOUBES
PREMIERE THESE :
"Mesure,
par laméthode
des
croisements
de niveaux,
de structuresd’états
atomiques
de4
He
etHe
excités
par bombardementélectronique
transversal".
DEUXIEME THESE :
"Proposition
donnée
par laFaculté".
Soutenues le
Février
1967
devant laCommission d’Examen
:Mr.
A.
KASTLER
:Président
Mrs.P.
JACQUINOT
)
(
J. BROSSEL)
Examinateurs
(
J.C.PEBAY-PEXROULA )
A.O.
1262
THESE DE DOCTORAT D’ETAT ES SCIENCES
PHYSIQUES
présentée
A LA FACULTE DES SCIENCES
DE PARIS par
Jean-Pierre DESCOUBES
pour obtenir
le
grade
de Docteurès-Sciences
SUJET DE LA THESE :
"Mesure,
par laméthode
descroisements
deniveaux,
destructures d’états
atomiques
de4
He
et3
He
excités
par bombardementélectronique
transversal".
soutenue le
Février
1967
devant laCommission
d’Examen : MM. A. KASTLERPrésident
P.
JACQUINOT
Examinateurs
J. BROSSEL
recherches.
Monsieur
le Professeur J. BROSSEL a constamment suivi la marchede mon
travail,
qui
n’aurait puêtre mené
àbien
sans son aideindispensable.
Je lui
exprime
ici mavive
gratitude.
Je
remercie
vivement J.C.PÉBAY-PEYROULA
qui
m’ainitié
auxtech-niques
etguidé
dans lapratique
del’excitation
électronique.
Ses recherchessont à
l’origine
de nombreuxtravaux,
dont celuiqui
estprésenté
ici faitpartie.
Sans
pouvoir
tous lesciter,
je
remercie
vivement tous mescama-rades du groupe
d’optique
etspectroscopie
hertzienne,
oùj’ai toujours
trou-vé
une ambianceremarquable.
Cependant
je
voudraisexprimer
ici toute mare-connaissance
à mes amis BernardDECOMPS,
dont lespremiers
résultats
ont servide base à ce travail et Michel
DUMONT,
pour toute l’aidequ’ils
m’ont sisou-vent
apportée
sur tous lesplans.
Je remercie aussi C.
COHEN-TANNOUDJI,
pour toutes lesdiscussions
fructueuses que nous avons eues, et A. OMONT
qui
a bien voulu lire etfaire
des remarques
constructives
sur lapartie théorique.
Madame C. GALLERON et Mademoiselle M. MAUJEAN ont réalisé une
par-tie des
montages,
desexpériences
et des mesuresqui
sontdécrits.
Je lesre-mercie vivement
pour leur contributionimportante
à ce travail.Je remercie aussi tous les
ingénieurs
et techniciens du groupe,auprès
dequi j’ai toujours
trouvé en cas debesoin
toute l’aidenécessaire.
Mademoiselle I. BRODSCHI a bien voulu se
charger
defrapper
untexte souvent
ingrat,
avec lacompétence,
larapidité,
et l’amabilitéqui
lacaractérisent.
Je luiexprime
ici toute magratitude.
Je remercie Monsieur
HAI,
de laCompagnie
IndustrielleFrançaise
des Tubes
Electroniques,
et MonsieurVERNA,
de laCompagnie
Quartex,
pour toutes les facilitésqu’ils
m’ontdonnées
pour laconstruction
des cellules.Enfin,
je
remercie Monsieur le Professeur Y.ROCARD,
Directeur
INTRODUCTION 1
CHAPITRE I - ETUDE DU SPECTRE DE L’ATOME D’HELIUM 7
I - HAMILTONIEN DE
L’ATOME
He 71)
Termesmécaniques
etélectrostatiques
82)
Termesmagnétiques
123)
Cas de3
He
13II - ETUDE DES VALEURS PROPRES DE L’HAMILTOUIEN
14
1)
Cas de4
He
14
a)
Interaction
spin-orbite
15
b)
Interactionspin-orbite
mutuelle15
c)
Interaction
spin-spin
17
2)
Cas de3
He
20a)
Cas destriplets
23b)
Cas dessingulets
27
III - ETATS PROPRES DU HAMILTONIEN EN CHAMP NUL
27
CHAPITRE II - EFFET ZEEMAN DE L’ATOME He 30
I - HAMILTONIEN ZEEMAN
H
Z
301)
Eléments dematrice
deH
Z
302)
Cas de4
He
32a)
Niveaux
3
P
32
b)
Niveaux3
D
33c)
Niveaux3
F
33
3)
Cas de3
He
33II -
EQUATION
DES SOUS-NIVEAUX ZEEMAN36
1) Triplets
de4
He
37
2) Triplets
de3
He
39
3) Singulets
de3
He
41
III - PROPRIETES DES SOUS-NIVEAUX AU VOISINAGE DES CROISEMENTS1)
Ecarts42
2)
Etats propres deH
Z
43
IV - INFLUENCE DU SIGNE DE LA STRUCTURE EN CHAMP NUL
47
CHAPITRE III - ETUDE DE L’EXCITATION
ELECTRONIQUE
51I - GENERALITES SUR L’EXCITATION LONGITUDINALE
51
1)
Problème
512)
Sectionsefficaces
513)
Variation
de la matricedensité
03C3 sous l’effet de 522)
Principe
3)
Calcul de lavariation
d(1)03C3/dt
63
III - APPLICATION AU CALCUL DE GRANDEURS
PHYSIQUES
70
1)
Hypothèses
71
2)
Principe
du calcul71
3)
Calcul ded03C3/dt
72
4)
Etatstationnaire
de 03C372
5)
Intensité lumineuse
émise
par lesystème
atomique
73
CHAPITRE IV - ETUDE DE LA MATRICE DE DETECTION
D
75
I - DEFINITION DES GRANDEURS UTILISEES
75
1)
Polarisatione
03BB
de lalumière
émise
75
2) Opérateur
dipôle
électrique
D78
II - PRINCIPE DU CALCUL DE
D
78
III - CALCUL COMPLET DED
82
1)
Calcul dee
03BB
.D
ete
03BB
*.D
83
2)
Calculde D
84
3)
Propriétés
deD
84
4)
Etude descohérences induites
parl’excitation
85
transversaleCHAPITRE V - ETUDE
QUANTITATIVE
DES CROISEMENTS DE NIVEAUX89
I - VARIATIONS DE I EN FONCTION DE H
90
1)
Calcul de I90
2)
Forme des variations I(H)
92
3)
Influence dee
03BB
sur la forme des courbes I(H)
94
a)
Cas|M’-
M|
>2
94
b)
Cas
| M’-M |
= 294
c )
Cas|M’-M|
= 1 101II - AMPLITUDES RELATIVES DES COURBES
106
A -
Cas | M’ -
M
| =
2107
1)
4
He
107
2)
3
He
110 B -Cas
| M’ - M |
= 1 1131)
4
He
1132) 3
He
115
MAGNETIQUE
III - DETECTION 121
1)
Montage
optique
1212)
Montases
électriques
122IV - COMPARAISON DES PROCEDES DE DETECTION 123
CHAPITRE VII - RESULTATS EXPERIMENTAUX
128
I - NIVEAUX ETUDIES
128
II - VERIFICATION DES PREVISIONS
THEORIQUES
SUR LES FORMES 131ET AMPLITUDES DES CROISEMENTS
1)
Observation dans ladirection
deH
1312)
Observation
dans unedirection
normaleà H
(v H)
136
3)
Observation dans unedirection
normale àH
138
(v à
45°
deH)
III - RESULTATS DES MESURES
141
1)
Niveaux3
P
de4
He
141
2)
Niveaux3
P
de3
He
142
3)
Niveaux
3
D
et3
F
de4
He
143
4)
Niveaux
3
D
de3
He
144
5)
Niveaux
1
D
de3
He
144
IV - INTERPRETATION DES RESULTATS ET
CRITIQUES
144
1)
Détermination
des structures et des durées de vie144
2) Comparaison
avec lesprévisions
théoriques
145
3)
Critique
desrésultats
150
CONCLUSION
154
APPENDICES
158
Le calcul et la mesure des structures
fines
ethyperfines
desni-veaux
excités
des atomes et ionslégers
(H,
HeI, HeII,
LiI,
LiII, etc.)
présen-tent un
grand
intérêt,
car cessystèmes
sont relativementsimples;
laconfron-tation
théorie-expérience
estpossible
etpermet
de vérifier la validité deshy-pothèses
de base.Rappelons
parexemple
le nombreconsidérable
de travauxaux-quels
adonné
lieu la structure de la raieH
03B1
del’hydrogène
et aussi ladécou-verte du
déplacement
deLamb,
dans les niveaux n =2,
3 de H et de HeII.Les structures
correspondantes
sont engénéral
très
faibles;
il enrésulte
des difficultésconsidérables
pour lesexpérimentateurs
qui
ontutilisé,
pour lesrésoudre,
les méthodes despectroscopie
conventionnelle.Citons,
parmi
ces
difficultés,
le renversement des raiesspectrales
émises
par les sources;l’élargissement
Doppler,
particulièrement
sensible pour les atomeslégers,
sou-vent du
même
ordre degrandeur
ouplus
grand
que les structures à mesurer; lesdéplacements
defréquence
liés auxasymétries
Stark,
etc. Pourpallier
cesin-convénients,
on a été conduit à refroidir les sources à latempérature
del’hy-drogène
ou del’hélium
liquides,
et à les faire fonctionner sous detrès
faiblesdensités
decourant;
on aemployé
aussi desjets
atomiques
comme sourcesd’émis-sion ou pour
faire
des mesuresd’absorption
optique.
De toute
façon,
on estobligé
d’user destechniques
de laspectro-scopie
interférentielle,
avec toutes les difficultés et tous lesinconvénients
qui
enrésultent.
Ceci
explique
le nombreconsidérable
de travaux consacrés à cesquestions
et le nombre de résultatscontradictoires
publiés
sur cessujets.
Pour
citer
unexemple,
rappelons
que lespremières
études sur l’hélium(
1
)(
2
)
ont fait
croire
que sonspectre
était
composé
desingulets
et dedoublets,
cequi
avait conduit pour untemps
à admettre que l’hélium était unmélange
de deuxont naturellement
permis
decorriger
ces erreurs et defaire
entrer l’héliumdans le cadre
général
des études)
11
)(
10
)(
9
)(
8
)(
7
)(
6
(
desspectres
d’atomes àdeux
électrons.
Un
perfectionnement
considérable aété
apporté
parl’apparition
desméthodes
optiques
de laspectroscopie
desradiofréquences
(
12
),
car elles nesont pas
sujettes
aux difficultésprécédentes.
On y tireparti
de lasélecti-vité
del’excitation
dessous-niveaux
Zeeman ou dessous-niveaux
hyperfins
parirradiation
avec un faisceau lumineux decaractéristiques
convenables(
13
),
oupar bombardement
électronique
(
14
).
Il y a alorscréation
dedifférences
depo-pulations
entre les sous-niveaux del’état excité
atteint,
et,
parsuite,
émis-sion
de raiesoptiques partiellement polarisées.
Lors d’unetransition
deréso-nance
(Zeeman
ouhyperfine),
ledegré
depolarisation
(ou,
dans certains cas, lacomposition
spectrale)
de lalumière
de fluorescenceémise
varie enfonction
duchamp
magnétique.
Dans ces
expériences,
lalumière étudiée
estémise
par des gazà
basse
pression.
Cela exclutdiverses
causes dedéformations
deraies
(renverse-ment,
élargissement
par collisions ou par effetStark).
Les raies derésonance
magnétique,
d’autrepart,
sont insensibles àl’élargissement
Doppler :
auxfré-quences de la
spectroscopie
hertzienne,
cedernier
est en effetnégligeable
de-vant lalargeur
naturelle des états excitésqui
détermine,
enfin
decompte,
lalargeur
des raiesobservées.
Un autreavantage
considérable est quel’emploi
dela
spectroscopie
à haute résolution n’est pasnécessaire.
Enrevanche,
on trouvedes inconvénients
qui
n’existent
pas enspectroscopie optique.
Le
premier
est que lechamp
deradiofréquence
nécessaire
pourindui-re les transitions doit
être
d’autantplus grand
que la durée de vie du niveauest
plus
faible(
13
).
Pour laplupart
desniveaux,
elle estplus
courte que10
-8
s,
et lapuissance
deradiofréquence
nécessaire
pourinduire
lestransitions
dans ce
temps
devientprohibitive.
Le
deuxième
inconvénient,
propre au cas del’excitation
électronique,
est
dû
aux effets de cascade. Il conduit à de gravesambiguïtés
lors del’identi-fication
desrésonances.
On a
cependant
effectué ainsi des mesures de facteurs de Landé etde
durées
devie,
enparticulier
PÉBAY-PEYROULA a travaillé sur lesisotopes
Hg
15
),
(
PÉBAY-PEYROULA et B. DECOMPS17
)
)(
16
(
sur3
He
et4
He,
LAMB et WIEDER(
18
)
La
méthode
des croisements de niveauxélimine
lesdifficultés
pré-cédentes. Elle a
été décrite
pour lapremière
fois par FRANKEN(
22
)
sur leni-veau
2
3
P
de4
He
excité
optiquement.
Dans cette
expérience,
lesatones,
pris
dans unétat
| a
>, sontexcités
dans unesuperposition
linéaire
d’états
| m
>et | m’
>,d’énergie
E
m
et
E
m’
,
puis
retombent dansl’état | b
>.Soient
c
am
etc
am’
lesamplitudes
deprobabilité
de trouver un atomerespectivement
dans lesétats | n
>ou | m’
> sachantqu’il
était
dansl’état
| a
> avant excitation. Soientc
mb
etc
m’b
lesamplitudes
deprobabilité
de le trouver dansl’état | b
>, sachantqu’avant
dese
désexciter,
il était dansl’état |
m >ou
| m’
>. Lesprobabilites
corres-pondantes
sontrespectivement
am
= |
P
c
am
|2
, P
am’
= | c
2
|
mb
am’
mb
, P
2
|
= | c
,
P
m’b
= |
c
m’b
|
2.Sachant
qu’un
atome étaitinitialement
dansl’état
| a
>, laproba-bilité de le trouver
en | b
> estElle
dépend
desprobabilites
P,
mais contient en outre un termed’interférence
qui
évolue à
unefréquence
proportionnelle à
l’écart
d’énergie
des
états | m
>et | m’
>. Ce dernier est nul en moyenne au cours dutemps
sila
différence
d’énergie
E
m’
-
E
estgrande,
et n’est pas nul dans le cascon-traire.
On
comprend
donc que la valeur moyenne de toute observable liéeaux atomes dans
l’état | b
>dépende
de l’écartd’énergie
E , - E ,
qu’on
peut
ainsi déterminer.
Il faut pour celaremplir
deuxconditions :
lapremière
estqu’on
porte
les atomes dans unesuperposition
linéairede | m
>et | m’
> : ondit que
l’excitation
doit être"cohérente";
de plus,
la grandeur de
l’observa-ble mesurée
doit
dépendre
du termed’interférence.
On dit que ladétection
doitêtre
"cohérente".
FRANKEN a pu ainsi mesurer la
largeur
naturelle et la structure enchamp
nul desétats
2
3
P
de4
He.
Dans le cas
où
lesétats
| m
>et
| m’
> ont lamême
énergie
enchamp
nul(c’est-à-dire représentent
deuxsous-niveaux
Zeeman),
onreconnaît
dans la
description
précédente l’expérience
deHanle,
dedépolarisation
magné-tique
(
23
).
Cette dernière
expérience
a étéréalisée
dès1928,
dans le cas del’excitation
électronique
transversale,
par SKINNER et APPLEYARD(
14
)
etre-prise
en1960
parPÉBAY
(
24
).
Des valeurs dedurées
de vie de niveauxexcités
ont
été
ainsi mesurées. La difficulteprincipale,
là
encore, vient des effetsde
cascade,
qui
conduisent à des courbes dedépolarisation magnétique
très
com-plexes, constituées
par dessuperpositions
inextricables de courbesélémentaires,
correspondant
aux divers niveauxexcités
inclus dans la cascade.Nous avons mis en
évidence
pour lapremière
fois surl’hélium
descroisements de niveaux
(en
champ
nonnul)
en utilisant le bombardementélectro-nique
transversal(le
bombardement longitudinal
nepermet
pas d’exciter l’atomedans une
superposition
linéaire
de | m
>et | m’
>).
Cecipermet d’étendre
laméthode à l’étude
des structures d’ungrand nombre
d’états
excités
sans quel’on ait à
connaître
les servitudesqui
s’attachent à laspectroscopie
desra-diofréquences.
La méthodeprésente,
enoutre,
unavantage considérable :
unsi-gnal
de croisements deniveaux
(en
champ
nonnul)
peut,
à coupsûr,
être
attri-bué
au niveausupérieur
de latransition
optique
étudiée.
Iln’y
a aucuneambi-guïté
liée
àl’existence
possible
dephénomènes
de cascade . Lacohérence
stati-que
(à l’origine
dusignal
decroisement)
nepeut
survivre en effet àl’évolu-tion propre des
états rencontrés
successivement dans la cascade.Le but du
présent
mémoire
est de décrirel’application
de lamétho-de des croisements de niveaux par bombardement
électronique
transversal,
à lamesure de structures en
champ
nul deniveaux
excités des atomes4
He
et3
He.
Les
avantages
présentés
plus
haut sont malheureusementcontrebalan-cés par des inconvénients
divers.
Des
problèmes
théoriques
complexes
sont tout d’abord poses. Il fauten
effet,
àpartir
de la valeur deschamps
de croisements deniveaux,
déduire
la structure en
champ
nul. Dans le cas del’hélium,
structurefine,
structurehyperfine,
et effet Zeeman sont dumême
ordre degrandeur;
celaoblige
à
laIl faut ensuite identifier les divers
croisements
deniveaux,
donc calculer la forme etl’intensité
relative des courbescorrespondantes.
Commele processus
d’excitation
électronique
est mal connu , lathéorie
du"cycle
de bombardementélectronique"
analogue
à celle du pompageoptique
(
25
)
était
à
faire.
Nous y sommes parvenus dans unetrès
large
mesure.Des
problèmes
expérimentaux
nombreux devaientêtre résolus :
l’und’eux a une
origine
trèssimple :
lechamp
magnétique
perturbe
lestrajectoires
électroniques
à cause de la force deLaplace.
Il enrésulte
des effetsparasi-tes souvent
très
importants, qu’il
fautdistinguer (et
ce n’est pastoujours
simple)
des croisements de niveauxeux-mêmes.
Dans ce
qui suit,
nousprésentons
successivement
dans unepartie
théorique,
puis
dans unepartie expérimentale
lesproblèmes
précedents
et lamanière
dont nous les avonsrésolus.
Nous
rappelons
tout d’abordcomment,
à
partir
de laposition
descroisements de
niveaux,
onpeut
remonter à la structure enchamp
nul,
grâce à
la
diagonalisation
globale
du hamiltonienatomique.
Nous donnons ensuite lecal-cul des
conditions
d’observation descroisements,
de la forme des courbes dans lesdifférents
cas et de leur intensité relative.Nous
présentons
ensuite lemontage
expérimental.
Nous terminons parune étude
critique
desrésultats.
Nous avons, par la méthode
précédente,
mesuré
les structures desni-veaux
3,
... 9
3
P
de4
He,
3,
4 ...
8
3
P
de3
He,
3à 7
3
D
de4
He
et3
He,
5
3
F
de4
He
et 3 à
7
1
D
de3
He.
Nous avons
aussi,
indirectement,
obtenu desrenseignements
sur leprocessus du bombardement
électronique.
La
méthode décrite
ici est d’unegrande
généralité
et estsuscepti-ble
d’être
appliquée,
dans des conditionsd’interprétation
beaucoup plus
faciles,
à de nombreux autres cas. On
peut
rappeler
qu’une
nouvelledétermination
recentede l’effet Lanb
(
26
)
l’utilise;
desprolongements
sontà
prévoir
vers la mesuredes structures
hyperfines
d’états
desingulet
d’atomes à deux electrons devalen-ce et aussi vers les
déplacements
ouélargissements
des sous-niveaux Zeeman sousT H E O R I Q U E
Nous nous
intéresserons,
dans cequi
suit,
àl’excitation
électro-nique
de l’atomed’hélium.
Nous voulons montrercomment,
à
partir
del’étude
de la
déformation
dudiagramme
derayonnement
des atomes ainsiexcités,
lors-que le
champ
magnétique statique
Hvarie,
onpeut
déduire
la structure desniveaux
d’énergie
desatomes;
ilfaut,
à ceteffet,
enconnaître
lediagramme
Zeeman.
Dans un
premier chapitre,
nousrappellerons
lescaractéristiques
essentielles du
spectre
de l’atomed’hélium.
Nous en
complèterons l’étude,
dans le deuxièmechapitre,
par lecalcul de son effet Zeeman.
Dans le
troisième
chapitre,
nous exposerons lespropriétés
princi-pales
del’excitation
électronique.
Dans le
quatrième
chapitre,
nous chercherons lediagramme
derayon-nement des atomes excités.
Nous terminerons dans le
cinquième chapitre,
par l’étudequantita-tive du
phénomène
de croisement de niveaux.C H A P I T R E I
ETUDE DU SPECTRE DE L’ATOME D’ HELIUM
L’atome
d’hélium
àl’état
neutrecomprend
un noyau decharge
2eentouré
de deuxélectrons.
Il en existe deuxisotopes
stables. L’un a pournombre de
nasse 4
et n’a pas despin
nucléaire.
L’autre,
de nombre de masse3,
a un
spin
nucléaire
I =1/2.
Etant données ces valeurs deI,
aucun de cesnoyaux n’a de moment
quadrupolaire.
La
répartition
desniveaux
d’énergie
est bien connue(
8
)(
9
)(
10
)
(
11
)(
27
).
Dans sesgrandes
lignes,
elle estanalogue
à celle des atones des colonnes II-a et II-b du tableaupériodique
(Mg,
Ca,
Sr, Ba,
Zn,
Cd,
Hg).
Cependant,
l’hélium
n’ayant
que deuxélectrons,
sonspectre
a descaractéris-tiques
spéciales.
Le but du
présent chapitre
est derappeler
lesparticularités
spec-troscopiques
del’hélium.
Nous donnons dans unepremière
partie
la forme de sonhamiltonien.
Nous en déduisons dans unedeuxième
partie
les niveauxd’énergie.
Nous
terminons,dans
une troisièmepartie,
par des indications sur le calculdes états propres en
champ
nul,
qui
nous seront utiles par lasuite.
I - HAMILTONIEN DE L’ATOME He :
Nous allons en donner les termes de diverses
origines
-mécanique,
électrostatique, magnétique-
en les classant parimportance
décroissante.
Lesexpressions qui
suivent constituent cequ’on appelle
(
7
)
le"hamiltonien
deBreit".
Nous supposons le noyau infiniment lourd
(nous
ne nous intéressonspas, en
effet,
audéplacement
isotopique)
et nousnégligeons
tous les termes1)
Termes mécaniques et electrostatiques :
avec leshypothèses
précédentes,
ils valent :e est la
charge
del’électron,
m sa masse.
Les deux
électrons
1 et 2 sontaux distances
respectives
r1et
r
2
du noyau(fig.
1);
leurFIGURE 1
distance mutuelle estr 12 =
r 2
- r1 .
0394
1
et0394
2
sont lesopérateurs laplaciens agissant respectivement
sur les
coordonnées
spatiales
r
1
etr
2
:
Ze est la
charge
du noyau. Dans le casparticulier
de l’atomeHe,
Z = 2.
Les deux
premiers
termesreprésentent
l’energie cinétique
desélec-trons,
les deuxsuivants
lepotentiel
d’attraction coulombiennedû
au noyau,le
dernier,
lepotentiel
derépulsion électrostatique
entre les deuxélectrons.
Dans le cas Z = 2
qui
nousintéresse,
ce termerépulsif est
dumême
ordre degrandeur
que lesautres,
il n’est donc pasquestion
de le traiter comme uneperturbation.
a)
Configurations:
suivant la Méthode deHeisenberg
(
7
),
on coupeElle
représente l’énergie
d’un atomehypothétique
dont les deuxélectrons
sedéplaceraient,
indépendamment
l’un del’autre,
dans lespotentiels
attractifscentraux V
(r
1
)
et V(r
2
).
Parexemple,
V(r
1
)
est une sorte depotentiel
moyen,représentant
lasuperposition
enr
1
dupotentiel
attractif du noyau etdu
potentiel
moyen derépulsion
dû àl’électron
r
2
.
V est déterminéhabituel-lement par une
méthode
devariations.
L’équation
d’ondecorrespondante
a des solutions de la formeavec
03C8
n~m
est une solution der,
03B8, ~
sont lescoordonnées
polaires
der.
Lapartie angulaire
de 03C8
n~m
estune
harmonique sphérique;
ceci est dû àl’hypothèse
de l’existence d’unpo-tentiel central V
(r).
Lapartie
radialeu
n~
(r)
est une fonction de rqui
dépend
seulement de n et ~.La valeur propre
correspondant
à lafonction
propre deA ce
stade-là,
nous voyonsqu’à
uneapproximation
assezbonne,
onpeut
considérer
l’atomed’hélium
comme constitué par un noyau et deuxélec-trons sans interaction
mutuelle,
l’un dans un"état"
n~,
l’autre dans un"état"
n’~’.
L’expression
bien connue"configuration
n~ n’~’ "de l’atome
d’hélium
n’a donc de sens
qu’à
cetteapproximation
près.
Cette
introduction
étantterminée,
nousutilisons
désormais lesnotations
et le vocabulaire ainsi introduits pourrappeler
des résultats bienconnus sur les
configurations
de l’atomed’hélium :
- L’atome a
pour
configuration,
dans sonétat
fondamental,
1s
2
.
- Les
configurations
n~,
n’~’(dans
lesquelles
les deux électrons sontexcités)
ont une
énergie
supérieure
àl’énergie
d’ionisation
de l’atome neutre. La(n~,
n’~’)
esttrès
faible devant laprobabilité
d’autoionisation
qui,
elle,
est
très
grande.
- Il n’en est
pas de
même
desconfigurations
ls nL danslesquelles
un seulélectron est
excité.
Ce sont les seules dont la durée de vie radiative n’estpas
négligeable.
Tous les niveaux que
nous étudierons
appartiennent
à cesconfigurations.
-
Lorsque
laconfiguration
est très excitée(n
grand),
onpeut
dire que l’élec-tron ls sedéplace
dans le seulpotentiel
de lacharge
nucléaire
2e;
eneffet,
l’autre
électron
décrit une orbitequ’on
peut
assimiler à une couchechargée
entourant la
première;
lechamp
électrique qu’elle
crée
àl’intérieur
est alors nul.De
même,
onpeut
assimiler l’orbite ls à une couche entourantcom-plètement
le noyau et formantécran
électrostatique.
L’électron n~ sedéplace
donc dans le
potentiel
d’unecharge
e.Les 03C8
nLML
sont alors des fonctionsd’hydrogénoïdes : 03C8
ls
de l’ionHeII,
et 03C8
nLML
del’atome
H dans l’étatexcité
(nLM
L
).
Cette
approximation
est d’autantmeilleure
que l’orbite de l’élec-tron nL estplus
excitée et moinspénétrante :
il en est ainsi pour lesconfi-gurations
ls nd et lsnf,
ainsi que ls nptrès
excitées. Il n’en est rien pourles
premières
ls np ni surtout pour lesconfigurations
ls ns.Il est clair que cette
approximation
nepeut
s’obtenir avec lamé-thode de
Heisenberg
dont il aété
question
au début duparagraphe.
b)
Dégénérescence
d’échange :
0
est
symétrique
dansl’échange
des
électrons
1 et 2. Sidonc 03C8
(r
1
,
r
2
)
est solution del’équation d’onde,
avec la valeur propre
E
ls
nL
, il en est de
même de 03C8
(r
2
,
r
1
)
et la valeurpro-pre est
aussi
E
ls
nL
.
Soit
~m
s
(03C3)
lafonction
représentant
l’état despin
(m
s
est
lenom-bre
caractérisant
~, 03C3 le nombre despin
del’électron) :
lesétats
propres de0
sont
obtenus àpartir
desfonctions 03C8
et ~ et sont des combinaisonslinéai-res
de 03C8
(r
1
,
r
2
)
~
ms
(03C3
1
)
~
ms
,
2
)
(03C3
et 03C8
(r
2
,
r
1
)
,
~
ms
(03C3
1
)
~
ms
(03C3
2
).
D’après
le
principe
dePauli,
seuls existent lesétats
antisymétriques
dansl’échange
c)
Etats : le terne(obtenu
toutsimplement
en retranchant0
,
donnépar(I-2),de
0
+
1
,
donné
par(I-1)),est
maintenantpetit
devant0
et
peut être traité
comme uneperturbation
à l’intérieur d’uneconfiguration.
1
1ève
ladégénérescence
d’échange
etdécompose
chaque
configuration
en deuxétats :
étattriplet
etétat
singulet.
Il est d’ailleursintéressant
de remarquer que lesquatre
pre-miers termes de
1
,
qui
sont despotentiels
centraux,
déplacent
tous lesniveaux
d’énergie
de laconfiguration
d’unemême
quantité.
Seul le termee
2
r
12
estresponsable
de la levée dedégénérescence.
Rappelons
lesrésultats,
très
classiques,
de ce calcul deperturba-tions :
- A
l’intérieur
d’unemême
configuration, l’énergie
de l’étattri-plet
est inférieure àl’énergie
del’état
singulet.
- Les
fonctions
d’ondequi
représentent
lesétats
propres sontproduits
d’une fonctiond’espace
par unefonction
despin;
cettedernière
estd’ailleurs fonction propre du
spin
total. Ilcorrespond
ainsi,
pourl’état
tri-plet,
unspin
total S =1,
et,
pour l’étatsingulet,
S = 0.- Les
fonctions
d’ondesatisfont,
lors del’échange
des deuxélec-trons,
aux conditions desymétrie
suivantes :Pour le
triplet,
la fonctiond’espace
estantisymétrique,
la fonction despin
symétrique;
pour lesingulet,
la fonctiond’espace
estsymétrique,
la fonctionde
spin antisymétrique.
Les
états
propresde
0
+1
sont toutsimplement,
avec lesnotations
habituelles, |
SLM
S
M
L
> . S est lespin
total(0
pour lessingulets,
1 pour lestriplets),
M
S
la valeur propre deS
Z
;
L est le momentorbital
total,
M
A cause de
l’invariance
de0
+
1
parrotation,
ses valeurspropres
(c’est-à-dire
lesénergies
des étatstriplets
etsingulets)
sontdégé-nérées :
elles nedépendent
pas deM
L
.
Parailleurs,
0
+
1
étant
indépen-dant des variables despin,
ces valeurs propres nedépendent
pas nonplus
deM
S
.
Ces
états |
SLM
S
M
L
> constituent une base pour le calcul des termessuivants.
2)
Termes d’origine magnétique :
dans leurensemble,
ils sont bienplus
petits
que les ternesd’origine mécanique
etélectrostatique.
Onpeut
lesclasser en
trois
groupes :-
interaction
spin-crbite
- interaction
spin-orbite
mutuelle - interactionspin-spin
Il en
existe
deux groupessupplémentaires,
qui
serontétudiés
ulté-rieurenent :
l’action du momentmagnétique
nucléaire
(s’il
existe :
cas de3
He)
etl’action
d’unchamp
magnetique
externe(effet
Zeeman),
s’il y a lieu.a)
Forme des divers termes03B1) Interaction spin-orbite
~
1
ets
1
,
~
2
et2
s
sontrespectivement
les nonents orbital et despin
desélec-trons 1 et 2.
03BC
B
est lemagnéton
deBohr,
Z lacharge
du noyau(2
dans le casde
He).
Ce termereprésente l’action,
sur le momentmagnétique
dû auspin
dechaque
électron,
duchamp
magnétique "vu"
par cetélectron
qui
sedéplace
dansle
potentiel
coulombien du noyau.03B2)
Interaction spin-orbite muteulle
p
1
etp
2
sont lesimpulsions
desélectrons.
r
12
est leur distancer
2
-
r
1
,
avecr
21
=-r 12 .
s
Ce terme
représente
l’interaction
entre lespin
dechaque
électronet le moment orbital de l’autre
(
7
).
Sonorigine
physique
estanalogue
à
cellede
l’interaction
spin-orbite.
03B3) Interaction spin-spin
représente
l’interaction
dipôle-dipôle
entre les deuxspins.
Dans
4
,
le dernier terme estl’interaction
de contact deFermi.
b)
Groupement
desniveaux
d’énergie
enmultiplets
L’ensemble
des termes2
+3
+4
lève
partiellement
ladégénérescence
dechaque
configuration.
A une bonneapproximation,
lesniveaux
d’énergie
segroupent
enmultiplets :
- 3
appartenant
àl’état
triplet
- 1
appartenant
à l’état
singulet.
Les
états
propres sontreprésentés,à
cettemême
approximation,
par les vecteurs propres communs auxopérateurs
S
2
,
L
2
,
,
2
J
etJ
z
,
où J
= S + L estle moment total de
l’atome.
Cetteapproximation
est valablelorsque
les termesd’origine
magnétique
ont des valeurs faibles devant l’intervalletriplet-singu-let.
3)
Cas de
3
He :
de nouveaux termesapparaissent
dans lehamiltonien.
Nous les
séparons
desprécédents,
bienqu’ils
aient
encore uneorigine
magnéti-que :
03BC
B
esttoujours
lemagnétcn
de Bohr.03BC
N
est lemagnéton
nucléaire.
g
I
est le facteur de Landénucléaire
duproton.
L’indice de la
sommation
i est attaché aux deux électrons.Le
premier
termereprésente
l’interaction
entre momentnucléaire
etmoment orbital. Les deux
suivants
représentent
l’interaction
dipôle-dipôle
entreinter-action
"de
contact"
traduisantl’effet,
surl’énergie
del’atome,
de la"pé-nétration"
des orbitesélectroniques
"dans
lenoyau".
03B4(r
i
)
est unedistri-bution
deDirac.
Les indications
générales
desparagraphes
précédents
étaienttrès
classiques,
applicables
enparticulier
aux atomes de ladeuxième
colonne dutableau
périodique.
A cause de la formecompliquée
deh
,
on nepeut
pour-suivre ici sans calcul. Nous verrons les
propriétés
deh
après
l’étude
des
niveaux
d’énergie
del’hélium.
II - ETUDE DES VALEURS PROPRES DES DIVERS TERMES DU HAMILTONIEN :
Nous avons, dans le
paragraphe
précédent,
introduit les notationsutilisées.
Nous en avonsprofité
pourrappeler,
au passage, despropriétés
très
générales
del’atome
d’hélium,
très
analogues
à celles des alcalino-terreuxpar
exemple,
tellesqu’on
peut
les trouverexposées
dans tout livre despectro-scopie atomique
élémentaire
(
28
)(
29
).
Au
contraire,
nous allonsici,
avecplus
dedétails,
donner lestraits
particuliers
duspectre
de l’atomed’helium.
Beaucoup
d’entre eux sontdéjà exposés
dans des ouvragesspécialisés
(
8
)(
10
)(
30
).
Nous nous attacheronssurtout à comparer le
spectre
del’hélium
et celui des autreséléments
à deuxélectrons externes.
Nous allons montrer comment les différents termes
2
,
3 ,4
,
h
déjà
introduitslèvent
ladégénérescence
d’uneconfiguration
ls n~.1)
Cas de
4
He : influence de
2
,
3
, et
4Tous ces termes sont invariants par
rotation,
doncdiagenaux
en Jet
M
J
et,
d’ailleurs,
indépendants
deM
J
.
Dans labase
| SLJM
J
> , oùM
J
est
unevaleur propre de la
projection
J
z
sur l’axe Oz du moment totalJ,
les matricescorrespondantes
sontparticulièrement
simples.
Il sera donc facile d’endéduire
les
intervalles
entremultiplets
d’unemême
configuration.
Nous ne chercherons pas àdéterminer
l’intervalletriplet-singulet,
pourlequel
noshypothèses
detravail sont
insuffisantes;
il a d’ailleurs été engénéral
mesuré par desa)
Interaction
spin-orbite
On trouve que la matrice
représentant
H
2
a pour formeLes indices des
lignes
et des colonnes sontindiqués
àcôté
du tableau.03B6
o
est une constante.Lorsque
l’approximation
indiquée
enI-1) a)
est valable
(l’électron
ls estconsidéré
comme l’électron del’hydrogénoïde
HeII,
l’électron
nL commel’électron
d’un atomed’hydrogène),
on trouveoù
R
nL
est lapartie
radiale de la fonction d’onde(hydrogénoïde)
del’électron
nL. Avec ce choix
particulier
de fonctionradiale,
où
a
o
est le rayon de lapremière
orbite de Bohr.b)
Interactionspin-orbite mutuelle :
commeH
2,H
3
est
dia-gonal
en J etM
J
etindépendant
de.
J
M
Il n’est pasdiagonal
en S. Dans laoù
les constantes 03B61et 03B6
2
valentoù
r
<
= inf(r
1
,
r
2
),
r
>
=sup
(r
1
,
r
2
).
Ces
expressions
de03B6
1
et 03B62 ne sontvalables,
comme celle de03B6
0
,
quelorsque
lesfonctions
d’ondeatomiques
sont des déterminants de Slaterconstruits sur des
fonctions
hydrogénoïdes.
Dansl’approximation
I-1) a)
uti-lisée
pour le calcul de03B6
0
,
on trouve 2que 03B6 03B61 etpeut
être
négligé,
età 10
-3
près.
Mathématiquement,
cetteapproximation
revient àassimiler,
dansH
3
,
r
ij
à
r
(fig.
2) (l’électron
nL esttrès excité
et se trouvetrès
éloigné
dunoyau et de
l’électron
ls).
Dansl’expression
(I-5)
de H
3
,
onremplace
alorss
1
ets
2
par
A
l’intérieur
d’unétat donné
(triplet
ousingulet),
les termesen s1 - s2 ne donnent aucune
contribution,
pour des raisonsévidentes
desy-nétrie.
AlorsSi donc
r
12
~
r
2
,
c’est quel’électron
1 est dansl’état
1s et ne donne pasde
contribution :
De même,
sir
12
~
-r
1
,
on aCes
expressions
sontà
rapprocher
de celle deH
2
donnée
en(I-4).
La
comparaison
des matricesreprésentant
H
2
et
H
3
montre alors quec)
Interactionspin-spin :
le terme de contact estdiagonal
enS et est
indépendant
de J. Ildéplace
d’unemême
quantité
lesmultiplets
d’unmême
état,
son seul effet est donc dechanger
l’écart
triplet singulet.
Nousne nous y
intéresserons
pas. Lepremier
terme(dipôle-dipôle),
parcontre,
dé-pend
de J(mais
estdiagonal
enS).
On trouve :03B6
Les valeurs des
paramètres
03B6
0
,
03B61, 03B62 sont les suivantes(certaines,
relatives
aux niveaux D ont étécalculées
par MOSER et al(
27
) ) :
Tous les
paramètres
sontexprimés
en MHz.L’écart
triplet-singulet
est tire du livre de Ch. MOORE(
31
).
La forme deH
2
,
H
3
,
H
4
,
a lesconséquences physiques
suivantes valables dans une
configuration
donnée :1°)
Tous ces ternesétant
beaucoup plus
petits
que ceuxde H
0
+H
1
(ou
encore faibles devant la distance des étatstriplet
etsingulet),
il y a,suivant
laterminologie habituelle,
boncouplage
LS.2°)
H
2
créecependant
unfaible
mélange
detriplet
et desingu-let,
puisqu’il
n’est pasdiagonal
en S. Si onnéglige
cemélange
et siH
2
estseul,
on voit que lesénergies
desnultiplets
,
L+1
L
3
3
L,
3
L
L-1
serépartissent
suivant la
règle
de Landé. On obtient untriplet
"normal"
danslequel
l’état leplus excité
est3
L
L+1
,
le moins excité.
L
L-1
3
On sait que c’est le cas toutesles
fois
que Z est assezgrand
(rappelons
queH
2
est
proportionnel
à
Z,
alors que
H
3
et
H
4
n’en
dépendent
pas).
Enrevanche,
dans le cas deHe,
ces trois termes sont degrandeur comparable
et larègle
deLandé,
apriori,
n’a aucune raison
d’être satisfaite.
3°)
H
3 a un effetanalogue
àcelui
deH
2
:
faiblemélange
triplet-singulet,
intervalles entre niveaux dutriplet
satisfaisant
encore àla règle
deLandé.
Mais,
à cause dusigne
deséléments
deH
3
,
onobtiendrait
untriplet
inversé,
siH
2
et
H
3
existaient
seuls.4°)
H
4
n’introduit
pas d’autremélange
mais
modifie
lesinter-valles entre
multiplets.
Larègle
deLandé
n’estplus
satisfaite.On
trouve,
aumélange
près triplet-singulet,
que lesénergies
desmultiplets
valentDans
l’approximation
où 03B61 =03B6
0
Z =
03B6
0
2
et 03B6
2
estnégligeable,
on trouve ainsi . Niveaux3
D :
. Niveaux3
F :
L’intervalle
3
L
L
-
3
L
L+1
estbeaucoup
plus
faible que3
L
L-1
-
3
L
L+1
,
ce
qui
explique qu’on
alongtemps
cru que lespectre
del’hélium était
composé
de doublets.
En
résumé,
l’ensemble desniveaux
de l’atome4
He
estcomposé
desingulets
et detriplets,
comme pour toutatome à
deuxélectrons
de valence.Mais l’ordre des
niveaux
dutriplet
et leur intervalle ne sont pas lesmêmes
que dans le cas des autres atomes. Ce n’est pas dû à un mauvais
couplage LS,
mais
à l’existence
de termesd’interaction
spin-orbite
mutuelle etspin-spin,
comparables,pour
l’hélium,
àl’interaction
spin-orbite
(pour
les autres atomesde la colonne