DOSSIER PÉDAGOGIQUE L’ART AU LYCÉE
GODEFROY DE BOUILLON
IL NAGE AUTOUR DE MOI COMME
UN AIR IMPALPABLE
LES ŒUVRES PRÉSENTÉES DANS L’EXPOSITION ONT TOUTES UN LIEN AVEC LA DESTRUCTION. CELLE-CI EST ENVISAGÉE SOUS DIFFÉRENTS ANGLES : ELLE PEUT ÊTRESUJET DE REPRÉSENTATION, MATÉRIAU DE CRÉATION, OU ENCORE INTÉGRÉE AU PROCESSUS DE L’ŒUVRE.
LES ENTRÉES SÉLECTIONNÉES DANS LES PROGRAMMES D’ARTS PLASTIQUES SONT LES SUIVANTES :
LA REPRESENTATION - Collège
Cycle 3
La représentation plastique et les dispositifs de présentation
La matérialité de la production plastique et la sensibilité aux constituants de l’œuvre Cycle 4
La représentation ; images, réalité et fiction La matérialité de l’œuvre ; l’objet et l’œuvre - Lycée
Outils, moyens, techniques, médiums, matériaux, notions au service d’une création à visée artistique
La représentation, ses langages, moyens plastiques et enjeux artistiques La figuration et l’image
Penser l’œuvre, faire œuvre
L’idée, la réalisation et le travail de l’œuvre
L’ESPACE - Collège
Cycle 3
Les fabrications et la relation entre l’objet et l’espace Cycle 4
L’œuvre, l’espace, l’auteur, le spectateur - Lycée
Outils, moyens, techniques, médiums, matériaux, notions au service d’une création à visée artistique
La matière, les matériaux et la matérialité de l’œuvre L’objet et l’espace comme matériau en art
Les relations entre l’œuvre, l’espace, l’auteur et le spectateur La présentation et la réception de l’œuvre
Champ des questionnements artistiques interdisciplinaires
¬ Destruction comme procédé de création
Les qualités plastiques et les effets visuels sont obtenus par la mise en œuvre du feu utilisé comme matériau et outil. Les traces de combustion génèrent une œuvre graphique et picturale dans laquelle le feu détruit autant qu’il construit. En déléguant la maîtrise de son geste à une relative imprévisibilité de la combustion, Christian Jaccard participe au renouvellement de la forme de l’œuvre graphique.
Christian JACCARD, Combustion, 1982 Combustion sur papier, 90 x 63 cm Collection FRAC Auvergne.
¬ Questionnements plastiques - Comment réaliser une trace ?
- Comment la création d’une trace peut-elle devenir un geste artistique ? - Comment maîtriser l’imprévisible ?
- Comment créer avec de nouveaux outils ? matériaux ?
- Comment conjuguer non-maîtrise du geste et intentionnalité de l’effet ?
Alexandre MAUBERT, De fils et d’aiguilles 2014Tirage pigmentaire, 100 x 80 cm
Collection FRAC Auvergne.
¬ La figuration et la construction de l’image
Les effets visuels des photographies argentiques prises au Japon résultent de l’exposition de leur négatif à des rayons X. Ce procédé de création, généré par un processus d’altération, éloigne les photos de leur référent, et apporte une picturalité à l’image photographique.La valeur expressive de l’image est redoublée par sa puissance allégorique et son contexte mémoriel car les brûlures peuvent évoquer les bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki.
¬ Questionnements plastiques - Comment s’approprier une image ? - Comment créer en détruisant ?
- Comment la destruction peut-elle être un moyen de création ?
- Comment la perte ou l’absence du référent peut-elle être source de création ?
Thierry FONTAINE, Johannesburg, 2009 Photographie, 160 x 310 cm
Collection FRAC Auvergne.
¬ Rhétoriques de l’image figurative
En mettant en scène un grillage enflammé, Thierry Fontaine fabrique une image dans laquelle le feu est un matériau de construction. Cette destruction est un élément régénérateur de l’œuvre et est au service d’une narration évoquant la séparation des individus.
¬ Questionnements plastiques - Comment créer une narration ?
- Comment créer du sens à travers la monstration d’éléments mis en scène ?
Pierre-Olivier ARNAUD,
Sans titre (Projet : Cosmos – Ciel 04), 2011Sérigraphie sur papier, 175 x 119 cm Collection FRAC Auvergne.
¬ L’œuvre comme projet / devenir du projet artistique
L’œuvre de Pierre-Olivier Arnaud est une impression sur papier issue d’une série produite à cent exemplaires. À chaque présentation, un tirage est marouflé directement sur le mur et la sérigraphie seradétruite à l’issue de l’exposition.Le procédéd’expositionqui amène in fineà la destruction de la sérigraphie, fait partie intégrante du processus de l’œuvre.
¬ Questionnements plastiques
- Comment le temps peut-il devenir un élément constitutif de l’œuvre ? - Comment créer une œuvre évolutive ?
- Comment faire disparaître artistiquement sa création ?
- Comment conjuguer création d’une œuvre et intention de sa disparition ? -Comment la non-directivité de l’artiste peut-elle être constitutive du processus créatif ?
Stéphane COUTURIER,
Usine Gévelot à Issy-les-Moulineaux 1996Photographie, 80 x 60 cm
Collection FRAC Auvergne.
¬ Représentation de l’espace/ diversité des approches et des partis pris Par la rigoureuse composition de ses photographies réalisées dans des espaces abandonnés, Stéphane Couturier procède à une affirmation de la planéité de l’image. L’écrasement des plans annule l’effet de profondeur et les objets deviennent des formes et des couleurs avec lesquelles il réalise sa composition, comme pour une œuvre abstraite. La destruction de l’espace représenté n’est pas le sujet de la photo mais un matériau de construction de l’image et de sonpenchant à la non figuration.
¬ Questionnements plastiques - Comment composer une image ?
- Comment l’espace peut-il devenir matériau de construction d’une image ? - Comment conjuguer affirmationd’un point de vue de la représentation d’un espace et intention artistique ?
- Comment la représentation d’un espace réel peut-elle tendre vers l’abstraction ?
Georges ROUSSE, Clermont-Ferrand, 2008, Photographie marouflée sur aluminium, 180 x 230 cm
Collection FRAC Auvergne.
¬ L’espace comme matériau en art
Georges Rousse instaure un dialogue entre la figure peinte dans l’espace réel et les données matérielles de l’architecture en cours de réhabilitation.
L’espace est ici un élément constitutif de l’œuvre. Le disque n’est visible que d’un seul point de vue : celui de la photographie. Celle-ci fixe l’intervention de l’artiste et redouble l’affirmation de la planéité illusoire, de l’espace perspectif créé par le procédé de l’anamorphose.
¬ Questionnements plastiques
- Comment l’espace peut-il de venir un élément constitutif de l’œuvre ? - Comment créer l’illusion de la planéité dans un espace tridimensionnel ? - Comment faire conjuguer différents espaces au sein d’un même lieu ?
SARKIS, Leidschatz, 1992 Fonte, 55 x 40 x 40 cm Collection FRAC Auvergne.
¬ L’objet comme matériau en art
La mise en espace au centre de l’exposition de cet empilement de onze anneaux de fonte mobilise l’attention du spectateur,et apparaît comme un point de rencontre du public. Sarkis opère un détournement des objets dans une intention artistique etchoisit ce matériau brut pour affirmer un potentiel sémantique et symbolique. Évoquant un brasero vidé de ses cendres et les aspects sociaux qui s’y rattachent, l’œuvre convoque aussi la mémoire des crimes des régimes totalitaires.
¬ Questionnements plastiques
- Comment détourner des objets dans une intention artistique ? - Comment exploiter la valeur expressive des matériaux ?
- Comment changer le statut d’un objet utilitaire dans une création artistique ? - Quels sont les effets opérés par la décontextualisation et la recontextualisation d’objets dans une démarche artistique ?
Contacts
Service des publics : Laure Forlay / Antoine Charbonnier 04.73.74.66.20 ou publics@fracauvergne.com Morgan Beaudoin, morgan.beaudoin@ac-clermont.fr
Professeur d’arts plastiques et professeur relais au FRAC Auvergne