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ENTRE "JE" ET "NOUS", COMMENT RESTAURER LE LIEN SOCIAL?

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Academic year: 2022

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17H30 - 19H30

ENTRE "JE" ET "NOUS", COMMENT RESTAURER LE LIEN SOCIAL ?

PRESENTATION : Yann BOISSIÈRE ANIMATION : Claire LEPROUST

INTERVENANTS : Diane BOSSIÈRE . Anne-Marie IDRAC . Antoine DE ROMANET . Dominique SCHNAPPER . Antoine SIRE . Frédéric WORMS

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JEUDI 28 JANVIER

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« De vive voix », c’est la nouvelle série de rendez-vous proposée par les Voix de la Paix !

Tous les deux mois environ, retrouvez d’éminents intervenants lors de mini-séminaires numériques autour de thèmes à la fois sociétaux et spirituels, qui font notre actualité, notre histoire et notre humanité.

Notre « raison d’être » l’affirme : dans une culture de défiance et d’agressivité permanente où les individus et les communautés s’atomisent et se replient sur eux-mêmes, les Voix de la Paix cherchent à croiser les convictions aussi bien religieuses que non religieuses dans le cadre républicain pour faire entendre les voix de la paix, à mettre en scène leur dialogue pour ré-enchanter la vision de notre force collective, et retrouver ce qui manque à chacun et à nos sociétés aujourd’hui : la mémoire, le lien et le sens.

En cohérence avec cette raison d’être, « De vive voix », pour cette première année, donnera la parole à une trentaine de personnalités au cours des séminaires suivants :

- Le 24 juin 2020 : « Le bien commun : une évidence pour demain ? » - Le 22 octobre : « Nos sociétés ont-elles encore de la mémoire ? » - Janvier 2021 : « Entre “je” et “nous”, comment restaurer le lien social ? »

- Mars-avril 2021 : « La crise du sens : nos sociétés peuvent-elles retrouver le goût du collectif ? »

À chaque rendez-vous, un format de 2h où se succèdent une table-ronde de 3 personnes (45 min), un dialogue (25 min) et un exposé (15min).

Inscrivez-vous - c’est gratuit mais sachez que votre contribution nous sera précieuse ! - et recevez par email peu avant l’événement le lien de connexion vers le lieu de tous les débats* !

Save the date et à très vite ! www.lesvoixdelapaix.fr

*Plateforme Zoom

PROGRAMME

“ Entre « je » et « nous », comment restaurer le lien social ? ” Propos

La crise du Covid 19 a révélé, par défaut et par l’absurde, combien le lien social était la richesse première de nos sociétés. Ce lien constitue le socle de nos activités économiques, le catalyseur du sentiment d’identité et d’appartenance à la nation, la source de notre capacité politique à nous projeter vers l’avenir et à imaginer un destin commun. Si cette base vient à manquer, manque alors la matière première de toutes nos élévations, de nos engagements envers les institutions, qui expriment en retour le sens de notre existence collective. Le lien social, tout le monde en conviendra, est aujourd’hui sous tension. La crise sanitaire en a avivé la perception, mais sa dégradation ne date pas d’hier…

Dans le temps long, au sein des sociétés occidentales, la crise du lien social peut se comprendre comme une tension qui résulte de la divergence croissante entre les dimensions politique et économique. Depuis l’avènement des sociétés libérales – qui ménagent une certaine autonomie de la société vis-à-vis des structures de pouvoir, les interactions humaines sont réglées par deux types de structures pourvoyeuses d’organisation et de sens : les institutions et le marché. Les institutions déploient des structures verticales afin de stabiliser les relations de confiance développées au sein d’un groupe. Elles produisent de l’unité, de l’identité collective, situant les individus dans la sphère du « sens ». Le marché, lui, met en contact ses acteurs, dans le temps et dans l’espace, autour d’une activité d’échange – qu’il s’agisse de biens matériels ou symboliques. Par sa structure horizontale, le marché produit de la richesse, de la diversité, du renouvellement et de l’innovation.

Le gain, pour l’individu, se situe dans la satisfaction des besoins et des désirs.

Organisation, sens, besoin ou désir : jusqu’ici nos sociétés maintenaient ces différents curseurs dans un horizon commun. Si l’on conçoit le lien social comme le point à la croisée de ces deux tenseurs, l’institution et le marché, le sens et la satisfaction, le vertical et l’horizontal, il devient clair que ces deux perspectives divergent aujourd’hui de manière radicale. Economiquement nous sommes devenus des « clients globaux », happés par la globalisation, la marketisation de tous les biens, la dérégulation de toutes les « frontières » -- constitutives des Etats-nations, alors que politiquement nous vivons toujours au sein de ces Etats-nations, dont nous attendons toujours qu’ils soient pourvoyeurs d’identité, de vivre ensemble, et providents en matière de justice (garants de liberté, d’égalité, de droits et de services).

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analyses, y compris aux idéaux « verticaux » garants du politique et du sens collectif. La dérégulation générale de l’information accentue le phénomène. Nous nous épuisons donc à échanger, tout contre tout, et nous n’y trouvons plus guère de signification. La crise du lien social se dédouble en crise du « sens » …

Les risques potentiels, sur le plan politique, sont innombrables. C’est le populisme, perversion de la souveraineté populaire. C’est l’impatience de l’individu, dont l’extension de la frénésie consumériste détruit la vertu civique, la capacité à accepter le temps du projet, la patience et la confiance. C’est aussi l’idéologie prométhéenne des nouvelles technologies ou des réseaux sociaux qui, en favorisant les bulles cognitives et le désapprentissage de toute conversation contradictoire argumentée, sapent l’idéal d’un débat public démocratique. Last but not least, l’arène médiatique est actuellement saturée par l’émergence de contre- discours totalement opposés à notre culture politique commune et à ce qui faisait consensus sur le lien social...

Ce consensus, issu des Lumières et des promesses de l’Etat-nation, c’était l’universalisme. Dans une dynamique à trois pointes – égalité pour tous, socialisation de tous, universalité de chacun – l’inspiration et la dynamique de l’universel se sont incarnées par des luttes, des programmes et un récit collectif s’attachant à concrétiser l’idéal d’une « société bonne », où une citoyenneté et une solidarité sans discriminations seraient porteurs de justice sociale.

Mais aujourd’hui, sans doute à la faveur d’un épuisement du grand récit politique issu des Lumières, c’est à un développement agressif de contre-récits globaux que l’on assiste. « Racisme systémique, « racisé », « privilège blanc », approche « intersectionnelle », « réunions en non-mixité » : tout un vocabulaire fleurit qui, tout en prétendant amender le lien social, promeut l’exclusion des uns et des autres, en lieu et place d’une valorisation de ce qui nous unit. Que ce soit en fustigeant la « culture de l’appropriation », jargon intimidant qui revient à nier la simple possibilité humaniste de parler de l’autre et à l’autre, ou en martelant que « l’universalisme est aujourd’hui une posture » (Rokhaya Diallo), ces contre-récits expriment bel et bien une prétention globale, explicitement dédiée à détruire les idéaux politiques issus de l’universalisme des Lumières.

Le lien social est sous tension. Mais s’il doit être défendu, nous n’aurions sans doute jamais imaginé devoir poser la question ainsi : le lien social -- combien de divisions ?

► « De Vive Voix #3 » , notre séminaire numérique du 28 janvier 2021, de par son format volontairement concis et dense, ne traitera que quelques aspects de ce sujet protéiforme.

● La Table-ronde sera consacrée à l’émergence actuelle de contre-discours qui, tout en faisant profession de restaurer le lien social, en modifient radicalement la compréhension issue de notre culture politique commune.

● Le « Duo » portera son attention sur le monde du travail et de l’entreprise, creuset majeur du lien social au quotidien, où les évolutions sont nombreuses depuis la crise du Covid 19.

● Dans le « Solo » conclusif, une personnalité politique prendra de la hauteur, et tentera de dresser une vision des évolutions à prévoir, à espérer, à mettre en œuvre concernant le lien social après la crise sanitaire.

Yann Boissière Président des Voix de la Paix

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4 17h30 - 17h42 Introduction (12min)

Yann Boissière

17h43 - 18h33 Table-ronde (50min)

“ L’universalisme a-t-il encore un avenir ? ”

Intervenants :

Antoine de Romanet, Dominique Schnapper, Frédéric Worms.

Animatrice : Claire Leproust.

Présentation

Aujourd’hui, le narratif de notre culture politique commune, issu des Lumières, s’épuise. Nous assistons au développement agressif de contre-récits globaux, où fleurit tout un vocabulaire qui, en lieu et place de valoriser ce qui nous unit, semble promouvoir l’exclusion des uns et des autres : « racisme systémique, « racisé », « privilège blanc », approche « intersectionnelle », « réunions en non-mixité ». Au cœur de ce nouveau logiciel déconstructeur : l’intersectionnalité. Notion qui, sur le plan théorique des sciences sociales, pose une question intéressante : est-il légitime de requalifier ce qui était classiquement considéré comme de simples variables séparées (le genre, l’âge, la sexualité, la race, la classe, etc…) en catégories à part entière, en elles-mêmes initiatrices de types de rapports sociaux spécifiques ? L’universalisme semble ici bien loin… Que ce soit en fustigeant la « culture de l’appropriation », jargon intimidant qui revient à nier la simple possibilité humaniste de parler de l’autre et à l’autre, ou en martelant que « l’universalisme est aujourd’hui une posture » (Rokhaya Diallo), ces contre-récits semblent exprimer une prétention globale, explicitement dédiée à détruire les idéaux politiques issus de l’universalisme des Lumières.

Ces nouvelles approches du lien social expriment-t-elle un renouveau théorique intéressant, où sont- elles simplement indexées sur un agenda politique ? Comment réenchanter un narratif commun qui fait place à la diversité ? L’universalisme est-il encore une notion d’avenir ?

18h35 - 19h Le Duo (25min)

" Le territoire et l’entreprise – repenser le lien social "

Intervenants :

Diane Bossière, Antoine Sire.

Animatrice : Claire Leproust.

Présentation

Dans une société où les fractions sociales se multiplient, où faiblit le rôle des institutions intermédiaires dans la capacité du « corps social » à se représenter un projet commun, il reste peu de lieux où le lien social peut se construire et se vivre au quotidien. L’entreprise est l’un de ces derniers lieux. Les individus y passent la majeure partie de leur temps éveillé. Le fait que l’entreprise soit pourvue d’un « objet social » fait par ailleurs de celle-ci une structure unique, où doivent se conjuguer l’efficacité de ses objectifs stratégiques et une orientation fondée sur une vision de la société.

Cela étant, l'année 2020 a créé un vaste bouleversement économique, qui impacte jusqu’à nos modes relationnels. Les liens sociaux «  habituels  » ont été mis à mal, voire disparaissent. A minima, ils se

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2020 les a amenées à repenser la manière dont elles avaient l'habitude de créer du lien social, à activer de nouvelles modalités. La formation professionnelle, au service du développement des compétences individuelles et collectives, peut être ici un outil majeur de l'entreprise dans cette reconfiguration du lien social.

Analyse de la situation présente, formulation des nouveaux problèmes et vision des perspectives d’avenir : ce duo permettra un regard croisé entre le point de vue « in house » des actions menées au sein d’une grande entreprise, et le périmètre plus large de la formation et de l’accès au travail.

19h - 19h15 Le Solo (15min)

“ Le lien social résistera-t-il à la « culture du ‘contre’ ?”

Intervenante : Anne-Marie Idrac.

Présentation

La qualité du lien social dans une société donnée dépend pour une large mesure de l’état du débat public et des clivages idéologiques qui s’y expriment. A cet égard se développent depuis quelques années certaines alliances étonnantes, en termes de cohérence idéologique, entre l’extrême-droite et une gauche extrême, ou encore, sur certains sujets, une nébuleuse « rouge – brune - verte », qu’il s’agisse de convergence idéologique ou d’alliance objective. Côté discours, la teneur est radicalement « contre ».

Contre la mondialisation, contre le libéralisme, contre le réformisme : la radicalité, quand bien même elle emprunte sa rhétorique au grand fond de pensée du marxisme ou du progressisme social, en arrive à rejoindre paradoxalement les conclusions les plus rances d’un certain entre-soi maurassien. Être contre tout, sauf soi !

Soucieuse de ces glissements, de ces clivages dont les vents mauvais caressent peut-être l’espoir de renverser l’universalisme qui a si longtemps pourvu à notre culture politique, Anne-Marie Idrac s’attachera à en préciser les dangers, avant que de rappeler le potentiel d’avenir de ces Lumières, dont nous restons les héritiers. Quitte à les faire évoluer ?

19h15 - 19h25 Conclusion (10min)

Yann Boissière

JEUDI 28 JANVIER

17H30 - 19H30

Inscriptions sur lesvoixdelapaix.fr

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