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Care, genre et environnement

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Academic year: 2022

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Texte intégral

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1 Appel à communications pour le Colloque International collaboratif

Care, Genre et Environnement (Colloque CGE)

Ethique du care et questions de genre pour de nouveaux rapports à l’environnement et une gestion partagée de ses ressources

Du 7 au 11 septembre 2015 Lyon (Université de Lyon 3 Jean Moulin)

Organisatrices :

Hélène Guétat-Bernard (ENFA Toulouse, UMR Dynamiques Rurales),

Pauline Texier-Teixeira (Lyon 3, UMR 5600 EVS (Environnement, Ville, Société),

Pascale Moity Maïzi (Supagro Montpellier, IRC, GRED),

Catherine Larrère (Paris 1, EA PHICO).

Enjeux politiques et scientifiques

Objectif général :

La manière dont les différents collectifs auxquels les individus appartiennent entretiennent des relations à l’environnement interroge nos sociétés. Les modèles de développement sont questionnés. Des initiatives existent partout dans le monde pour penser autrement et conjointement les rapports à l’environnement, dont l’importance est rehaussée dans un contexte de changements climatiques, et l’égalité des droits entre femmes et hommes. Les acteurs politiques et institutionnels méconnaissent ou au contraire accompagnent ces actions et réflexions. Nous souhaitons participer à la mise en réseau de ces initiatives et travailler à une réflexion/action entre le monde académique, politique et du développement à partir d’une mise à l’épreuve des liens croisés entre care, dans le sens d’une responsabilité morale, genre et environnement.

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2 L’enjeu est de partir d’expériences, de les discuter, et de construire un langage commun entre le monde académique et le monde opérationnel. La construction du changement dans les liens sociétés-environnement et les rapports femmes/hommes passe par la mise en place de nouveaux outils méthodologiques, en particulier dans le domaine de la communication interculturelle.

Nous inscrivons cette rencontre dans le cadre de la préparation de la COP21 et des plaidoyers à construire pour porter une voix/voie dans les négociations sur le climat en décembre 2015 à Paris.

Cinq thématiques travaillées en ateliers sont proposées :

Atelier 1 : Systèmes agro-alimentaires : agriculture, pêche et élevage Atelier 2 : gestion des risques environnementaux et vulnérabilité

Atelier 3 : Justice spatiale, mouvements sociaux et changements environnementaux Atelier 4 : Gestion de l’eau, assainissement et gestion des déchets

Atelier 5 : Savoirs et gestion de la bio et de l'agrobiodiversité, Nature et bien-être en ville

Gouvernance du projet

Le colloque adopte une démarche collaborative mise en place un an avant la rencontre et durant la manifestation :

- Une mise en réseau de chercheur(e)s, acteurs/trices de la société civile et professionnelle (ONG, coopération décentralisée), du monde politique et des élu(e)s doit permettre une co-construction de projets entre recherche et recherche-action ;

- Des étudiant(e)s en doctorat et master font partie de l’équipe d’organisation ;

- Un conseil scientifique international et multi institutionnel (Universités, IRD, CNRS, CIRAD, MNHN, INRA, IRMa, CGIAR, Genre en Action, GRET, ENDA, WECF, Monde selon les Femmes, Croix Rouge, élu(e)s).

Le colloque est porté par des enseignantes chercheures de 4 universités (Toulouse, Lyon, Paris, Montpellier) ; il a pour ambition de renforcer les réseaux autour des études genre entre les Maisons des Sciences de l’Homme et les COMUE de ces quatre universités travaillant sur le genre et le développement mais aussi les chercheur(e)s travaillant en sciences de l’environnement et dialoguant avec les Sciences de l’Homme prenant en compte les questions d’éthique environnementale autour du genre et du care.

Il ambitionne aussi d’inscrire les réseaux dans la durée, au-delà de l’évènement, notamment grâce au renforcement des partenariats internationaux, universitaires et acteurs/trices du développement.

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3 Cadrage scientifique et opérationnel

Objectifs principaux :

- Mener et valoriser une réflexion sur l’éthique du Care appliquée à l’environnement ;

- Fournir des clefs de compréhension de la complexité des territoires et des outils pratiques de compréhension et d’action sur ces sujets ;

- Construire de l’interdisciplinarité entre SHS et Sciences de la vie, sciences de l’environnement autour des questions de genre, care et environnement.

Objectifs spécifiques :

- Construire un réseau de chercheur(e)s, de formateurs/trices, d’institutions (fonction publique d’Etat et fonction publique territoriale) et d’acteurs/trices de terrains (ONG, mouvements sociaux) à l’international (Nords et Suds) et au national autour de ces enjeux ;

- Contribuer à la formation et à la construction de compétences autour de ces enjeux ;

- Permettre à des jeunes chercheur(e)s (doctorat et post-doctorat) d’inscrire ces questions dans leurs travaux et les accompagner dans la construction de projets de recherche autour de ces enjeux.

Méthodes :

- Articuler une démarche théorique et pratique, s’engager dans une recherche « de plein air » pour identifier des expériences concrètes et innovantes (en région et à l’international) et co-construire avec la société, entendue dans sa pluralité, et les professionnels, des savoirs et un mode opératoire du Care environnemental ;

- Organiser un colloque participatif (procédure de dialogues avant et durant le colloque) ;

- Impliquer dans la réflexion les acteurs/trices opérationnel(le)s (institutions politiques : Etat, collectivités, technicien(ne)s et élu(e)s, fonction publique territoriale notamment dans le domaine de la coopération solidaire, mais aussi non institutionnels : privés type entreprises à but lucratif, ONG et associations) et les informer de l’existence et de la pertinence du care dans les éthiques environnementales (domaines de protection de l’environnement, liens agriculture-environnement, alimentation, sécurité alimentaire, réduction des risques liés aux phénomènes environnementaux).

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Texte de cadrage scientifique :

Dans une démarche collaborative entre monde opérationnel et monde académique, différents constats en interaction les uns les autres, viennent bâtir les fondations d’une réflexion commune pour l’action :

- Tout d’abord, depuis le Sommet de la Terre à Rio en 1992, les grandes Directives internationales défendent l’idée d’instaurer dans les stratégies de protection de l’environnement, de développement économique durable et de réduction des risques majeurs, plus d’égalité d’accès aux ressources, pour faire respecter une justice environnementale. En termes de gouvernance, elles prônent toutes des pratiques de gestion empreintes de participation, avec une plus grande implication de l’échelon local, c’est-à- dire les acteurs économiques et les collectivités locales, mais aussi les citoyens.

- Bon nombre de chercheur.es et praticien(ne)s soulignent l’intérêt d’une plus grande valorisation des échelles locales, et notamment des savoirs émanant des populations, qui sont situés et spécifiques. Cette posture est relativement bien relayée dans les grandes directives internationales, dont certaines mettent au premier plan la nécessaire valorisation des femmes et des populations indigènes (Protocole de Nagoya, Objectifs d’Aichi, Cadre d’Action de Hyogo pour des nations et collectivités résilientes d’ici à l’horizon 2015).

Pourtant, cette reconnaissance que l’on pourrait qualifier d’avancée institutionnelle à l’échelle internationale, est difficilement respectée et transposée aux échelons nationaux et territoriaux locaux. Que ce soit au niveau de la mise en place d’un réel processus participatif incluant les citoyens, ou de la mobilisation des femmes (Agarwal, 2000), force est de constater que partout dans le monde et quel que soit le contexte, les gouvernements peinent à appliquer ces directives, les verrous étant nombreux et d’ordre à la fois politique, économique, sociétal et culturel. Ils peuvent aussi être d’ordre psycho-cognitif s’ils sont liés à une crainte de remettre en cause un modèle économique et la distribution des pouvoirs qui en découle. Les freins peuvent encore être liés à une grande méconnaissance de cette approche et des bénéfices économiques et bienfaits potentiels qu’elle peut procurer.

Certains risques sont par ailleurs dénoncés :

i) Essentialisation des savoirs (savoirs indigènes, savoirs des femmes, savoirs réifiés alors qu’ils s’inscrivent dans des constructions socioculturelles constamment actualisées ;

ii) Marchandisation, brevetisation du vivant ;

iii) Individualisation des rapports aux ressources (bio et agrobiodiversité, eau, foncier).

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5 Ethique du Care

L’approche par le care environnemental peut permettre de penser les choses autrement : contrairement à la philosophie de la modernité qui pense les individus autonomes, libres et rationnels, le care insiste sur l’interdépendance (le rapport à autrui), l’approche contextuée et particulière. Après un premier essai en 1982 par Carol Gilligan (Une voix différente, pour une éthique du Care) ouvrant la perspective d’une voix morale différente, en 1990, Joan Tronto définit ainsi avec Berenice Fisher le Care : « Une activité caractéristique de l'espèce humaine qui inclut tout ce que nous faisons en vue de maintenir, de continuer ou de réparer notre "monde" de telle sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde inclut nos corps, nos individualités et notre environnement, que nous cherchons à tisser ensemble dans un maillage complexe qui soutient la vie ». L’éthique du care environnemental s’inscrit ainsi dans une perspective englobante, interdépendante, systémique du rapport au monde vivant et non vivant. Elle part d’une gestion quotidienne, contextualisée en fonction de rapports personnels aux choses : il s’agit de réinscrire dans la justification de l’action, le rapport au sensible, à l’émotion, au bien-être. Cette éthique environnementale est dite féminine (car construite socialement du côté du féminin) mais elle n’est pas propre aux femmes (la place des hommes étant insuffisamment appréciée). L’intérêt du care environnemental est de s’interroger sur les raisons et les effets historiques de la déconsidération d’un domaine de la vie humaine essentiel, ordinaire. Toute la pensée philosophique de la modernité, et même avant, est fondée en Occident sur la dévalorisation de la pratique, de la vie de la Cité au détriment de la maison, comme concept du Monde que l’on partage. L'énoncé d'une nouvelle formulation des liens d'interdépendance et de caring existants entre les individus invite à une nouvelle manière d'objectiver l'organisation de la société : il ouvre une proposition politique et scientifique.

Le colloque propose donc de réfléchir aux questions de care environnemental et genre en partant des faits (les femmes sont particulièrement impliquées) mais en proposant une analyse qui montre que : i) le care n'est pas limité aux femmes (il faut reconnaitre et travailler à l'analyse des activités de care portées par les hommes et/ou partagées entre les femmes et les hommes) ; ii) désamorcer la critique de l'essentialisme et du différentialisme (on est bien dans l'ordre des construits sociaux qui placent les femmes plutôt du côté du soin ; il s’agit de dénoncer l’instrumentalisation possible des femmes associés au don de soi, à l’enfermement des femmes dans le soin et l'absence à soi en faveur du don aux autres, ce qui peut sous tendre le maintien de rapports hiérarchiques) ; iii) le care n'est pas limité au domestique et à l’ordre familial ; iv) réfléchir aux articulations entre masculinité dominante et masculinité dominée (dans le sens où le soin, la sensibilité, etc. dont les hommes sont porteurs ont pu être sociologiquement et culturellement peu valorisés).

Le colloque souhaite ouvrir de nouvelles perspectives (Guérin et Nobre, 2014 ; Hillemkamp et Laville, 2013 ; Lemaître et Degrave ; Sabourin, 2013) de recherches et d’actions.

D’une part, le colloque devrait permettre, en poursuivant une approche initiée par Karl Polanyi (Polanyi, 1983), de réfléchir aux modalités d’articulation de différents principes de production de la valeur (entre logiques de : i) réciprocité (dans le cadre de l’économie sociale et solidaire : ONG, coopérative), ii) redistribution (par l’Etat et les collectivités territoriales), iii) partage (par les familles), iv) marché).

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6 L’objectif est de comprendre comment chacune des institutions peut s’engager pour des actions de care environnemental, et lutter ainsi contre la réduction de l’environnement à des biens substituables et marchandisés. L’intention est bien de travailler, à partir de fondements théoriques et d’expériences pratiques, à comprendre comment chaque institution/organisation (les corps intermédiaires - ONG/mouvements sociaux/syndicats, l’Etat et les collectivités territoriales, les familles/la société civile, les entreprises) peut trouver sa place dans la mise en œuvre de politiques qui concrètement valorisent les enjeux d’égalité et de droits (des femmes et des hommes, des jeunes) et de préservation des ressources environnementales dans le cadre contraignant de l’adaptation aux changements climatiques. Ce cadre théorique et d’action devrait permettre la mise en évidence, dans chacune de ces institutions, des rapports de conflits (rapports hiérarchiques et d’exclusion) et/ou de coopération (solidarité, entente, transmission). Prendre au sérieux les enjeux du care environnemental, c’est donc ne pas cloisonner le care aux activités domestiques et aux femmes, et comprendre l’articulation des jeux d’acteurs dans les prises de responsabilité et la reconnaissance de l’égalité de droits. Parler de care environnemental, c’est croiser les préoccupations environnementales avec les préoccupations sociales et comprendre quels sont les différents leviers d’action.

D’autre part, le colloque propose un renversement des systèmes de valeurs en pensant les activités de care (environnemental) comme ayant de la valeur sociale, culturelle, économique. Alors que les attitudes de care ont été dévalorisées, déconsidérées par l’histoire de la modernité et du capitalisme industriel, les enjeux contemporains, face aux crises environnementales nécessitent cette rupture politique. La valorisation de la participation suppose de dépasser le constat de la difficulté de mobilisation des acteurs locaux dans la diversité de leur engagement et de prise de paroles. La prise en compte des voies/voix des femmes, c’est admettre leur place dans la protection et la gestion de l’environnement. Leurs engagements pratiques (en lien avec l’alimentation, dans certains contextes la collecte de l’eau et du bois, etc.) expliquent leurs préoccupations particulières envers les questions de précaution, d’attention, de soin (les plantes et les animaux) et comment ces préoccupations sont construites socialement. Loin d’une posture différencialiste et naturaliste, le propos est de valoriser ces savoirs. Entrer par les questions de genre, ce n’est pas seulement questionner l’égalité des droits, c’est aussi penser un autre modèle de développement. Le constat est celui du maintien des inégalités d’accès aux ressources. La non prise en compte du genre renforce les inégalités et légitime les rapports de pouvoir. Les femmes, notamment dans les sociétés (rurales) des Suds, appuient des changements sociétaux afin de mieux reconnaitre la part qu’elles prennent au travail (agricole, alimentaire) et pour le développement. Les femmes interrogent de l’intérieur des structures familiales la nature des rapports de pouvoir. Elles s’appuient sur des mouvements sociaux que les acteurs/trices de la coopération solidaire ont intérêt à soutenir. Les formations pour renforcer l’empowerment des femmes sont ainsi essentielles. L’appui aux changements suppose de reconnaître les attentes de reconnaissance individuelle articulées aux engagements sociétaux. L’approche par le Care introduit ainsi au cœur des débats la primauté à l’interaction sociale et aux articulations collectives. Le

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7 Monde est une maison à partager, mais une maison « libérée » des formes de domination.

Ainsi, s’inscrire dans une approche par le care environnemental et les rapports de genre c’est revendiquer l’adoption :

 d’une posture éthique de lutte contre les inégalités de l’accès aux ressources, l’accès aux droits, meilleure acceptabilité sociale des mesures institutionnelles (validées légitimes et choisies pas tous) ; intégrer la diversité des usages de l’environnement selon les engagements pratiques et donc les rôles sociaux de genre

 de la recherche d’efficacité (en particulier dans les liens agriculture environnement, de sécurité alimentaire, des politiques de gestion de l’environnement)

 de questionnements sur le mode de développement : il s’agit de discuter, remettre en question, et éventuellement construire un argumentaire politique et économique en faveur d’un autre mode de développement tout en étant conscient des difficultés d’une approche plus qualitative non basée uniquement sur des valeurs marchandes, plus participatif (blocages économiques, sociaux, résistances politiques). Cela suppose un long et fastidieux processus de reconnaissance et d’acquisition de compétences avant de pouvoir prétendre impliquer certains groupes sociaux marginalisés

L’enjeu majeur du colloque est celui de partir de ces premiers éléments, de les discuter autour de cinq ateliers, conçus comme des lieux d’échanges d’expériences et de construction de propositions concrètes. L’objectif est de construire des réseaux durables de travail entre le monde académique et le monde politique et opérationnel. La construction du changement dans les liens sociétés-environnement passe par des outils méthodologiques et pédagogiques.

Le postulat de départ est que les approches par le care environnemental et par le genre, peuvent être propices à la reconnaissance des enjeux de notre monde contemporain.

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8 Le schéma suivant résume le potentiel de changement que nous souhaitons discuter pendant le colloque. Il est suivi de textes par champ d’action, qui constitueront le point de départ de nos réflexions par atelier.

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9 Atelier 1 :

Systèmes agro-alimentaires : Agriculture, Pêche et Élevage

« De la production à la consommation : expériences et innovations pour repenser les modèles agricoles et alimentaires au prisme du genre et du care »

La crise alimentaire de la fin des années 2000 a remis au-devant de la scène les questions rurales, agricoles et alimentaires. Les critiques portent sur les différents effets du modèle néolibéral dominant : effets environnementaux, économiques et sociaux. Cet atelier a pour objectif de penser des expériences alternatives à ce modèle - de la production (agriculture/élevage/pêche), à la conservation/

transformation/consommation des aliments - mais aussi des innovations dans les relations producteurs/trices-consommateurs/trices. L’entrée par le Care et le genre suppose d’appréhender ces expériences à travers une analyse des rapports sociaux qui les traversent de façon aussi bien systémique que dans leurs spécificités. Les gestes et les actions du Care comprennent aussi bien les actes de planter, cuisiner, se nourrir, éduquer ses enfants, soigner ses proches et sa maison dans des dimensions autant culturelles, affectives que matérielles.

En effet, le genre et l’éthique du care peuvent être vus comme un cadre conceptuel permettant d’analyser les rapports sociaux entre hommes et femmes dans les systèmes agroalimentaires. Néanmoins, ces rapports sociaux de genre sont souvent ignorés des analyses. Pourtant, la division sexuelle du travail, la distribution des ressources, les inégalités dans le pouvoir décisionnaire et dans l’accès aux ressources productives, aux terres agricoles et à la technologie confèrent aux femmes des rôles et des savoirs spécifiques nécessitant d’être analysés. Du fait de ces inégalités, les femmes peuvent, dans la diversité de leurs conditions, valoriser des attitudes de précaution et d’attention environnementale.

Les questions qui se posent autour de l’alimentation, des formes de sa production, circulation et consommation, concernent tant des dimensions sociales, économiques, qu’environnementales ou de santé publique. La transformation du système agroalimentaire dominant suppose donc la modification de pratiques sur l’ensemble de ces aspects. C’est un phénomène sociétal co-évolutif et créatif entre des collectifs (de producteurs/trices en lien avec des consommateurs/trices) engagés dans des pratiques innovantes accompagnées, suscitées ou contestées par les politiques publiques.

L’agroécologie (dans ses trois dimensions : dialogue des savoirs pratiques/techniques/scientifiques, engagement politique, rapport société/environnement) apparait comme une opportunité de produire

« autrement ». Pour bon nombre de femmes et d’hommes, elle est un moyen de valoriser leur participation dans la construction de savoirs agricoles et de promouvoir des formes durables de production. Le rapport à l’alimentation, à la santé des personnes et à la préservation et valorisation de l’environnement et du territoire sont des éléments particulièrement mis en avant dans les discours et pratiques des femmes comme base pour la construction d’un modèle de développement rural alternatif. Grâce aux savoirs tacites et explicites des paysannes dans la diversité de leurs conditions, les innovations sociales sont à la fois un moyen de valoriser leurs contributions aux systèmes d’activités sur

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10 l’exploitation et une réponse de l’action en situation. Toutefois, la référence à l’agroécologie portée par les pouvoirs publics peut aussi engendrer des risques de normalisation des savoirs agricoles localisés ; l’agroécologie doit être pensée au contraire dans le cadre d’une diversité de pratiques et de savoirs.

L’approvisionnement alimentaire met sur le devant de la scène les femmes dans des rôles de pourvoyeuses de Care ou de restauratrices contribuant à la sécurité alimentaire des familles. Les initiatives autour des jardins partagés et familiaux en ville ou les modes de distribution des produits agricoles dans le cadre de circuits de proximité sont aussi des lieux et des temps d’invention de nouvelles solidarités fondées sur des liens réinventés aux savoirs, à l’alimentation et aux producteurs/trices. Ces circuits de proximité révèlent à la fois les inquiétudes sociales autour de l’alimentation, les besoins de réassurance autour de produits sains mais aussi les attentes sociales pour retrouver un sens social à ce qui est mangé.

La prise en compte du Care environnemental et du genre permet d’analyser comment ces dimensions d’attention et de précaution s’inscrivent dans une perspective englobante de la terre aux plats, tout en prenant en considération l’accès inégal aux ressources productives entre hommes et femmes. Cet atelier s’attachera à comprendre l’analyse de pratiques mais aussi des luttes au sein des mouvements paysans, en donnant la parole aux hommes et aux femmes. Le Care environnemental et le genre aide à conceptualiser une critique environnementale et sociale des manières de produire et de consommer tout en questionnant les alternatives aux modèles conventionnels.

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11 Atelier 2 :

Gestion des risques environnementaux et vulnérabilité

La fatalité d’un monde vulnérable global, la reconnaissance de l’impossible risque zéro et des capacités sociétales à faire face aux désastres a conduit Beck à l’expression d’une nouvelle modernité, celle de « la société du risque » (Beck, 1986). Tronto propose une relecture, critiquant cette vision qui reste « dépendante du vieux modèle de société colonialiste basé sur un contrôle malheureusement perdu, restant sourd à la question sociale » (Tronto 2012). Elle propose de « repenser les Etat sociaux contre la déploration de la société du risque ».

Face à la vulnérabilité, deux attitudes sont possibles : l’agression, ou le « prendre soin » (care).

Le premier cas est le choix dominant fait au moins jusque dans les années 70, même s’il perdure aujourd’hui, d’une gestion des risques qui se focalise sur le contrôle de l’aléa considéré sous son angle rare et extrême contre lequel il faut se battre. De la même manière une attitude technocratique, top-down est adoptée face à l’exposition des personnes, avec des mesures extrêmes de déplacements forcés de population sous prétexte de réduire la vulnérabilité, sans pour autant prévoir des solutions de relogement adéquates, provoquant au final un renforcement de la marginalité socio-économique et donc de la vulnérabilité.

Le deuxième cas, est une attitude de care : dans une démarche de soin, relationnelle, on admet que les personnes et l’environnement sont interdépendants.

(1) Chacun(e) est actif à différents niveaux pour donner du care ou en recevoir, les individus, hommes et femmes, en fonction de leurs contraintes et de leurs atouts, deviennent « autonomes » et capables d’agir d’eux-mêmes.

(2) tous les humains sont vulnérables et fragiles à différents niveaux et moments de leur vie, et nécessitent de pouvoir compter sur les autres pour le care et le soutien, sachant que hommes et femmes ne font pas nécessairement face aux mêmes situations de fragilité et de mal-être ; sachant aussi que le care n’est pas « l’assistance donnée à des personnes vulnérables considérées comme des victimes impuissantes et passives »).

(3) Tous les individus détiennent des savoirs et capacités à valoriser dans le système de réduction des risques et de gestion de crise.

Alors même qu’au niveau international, les grandes directives reconnaissent les capacités des populations, des groupes marginalisés et vulnérables, et la nécessité de les valoriser dans une démarche plus participative tout en renforçant les dispositifs institutionnels (cf. Cadre d’Action de Hyogo pour des Collectivités Résilientes 2015), un paradoxe subsiste : la solidarité et la providence institutionnalisées par l’esprit démocratique ont été de pair avec une baisse de l’implication citoyenne dans les contextes « Nords », tandis que dans les contextes

« Suds », le défaut d’engagement de l’Etat en matière de réduction des risques a entraîné des initiatives communautaires bottom-up non relayées par les institutions et au final sans impact majeur sur la réduction de la vulnérabilité à large échelle.

Le défi actuel : reconnaître et renforcer les bienfaits et compétences techniques d’un Etat qui procure la sécurité et qui détient la responsabilité de la gestion des risques auxquels sont exposées les femmes et les hommes, mais aussi promouvoir un système nouveau « hybride » qui combine gestion règlementaire et

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12 participation citoyenne légitimée par ces savoirs et action de « care » qui justifient de donner de la valeur aux pratiques du quotidien des « invisibles ».

Les travaux sur la gestion des risques en entrant par le Care et le genre insistent sur des prises de décisions équitables basées sur un système de gestion partagée des ressources au quotidien, sur la prise en compte des interactions sociales (de genre, de classe, de génération, etc.) qui en découlent, des interactions au milieu et de la reconnaissance de la place centrale des hommes et des femmes mais aussi de leur inégal accès aux décisions et de leurs responsabilités socio- économiques qui peuvent les exposer différemment aux risques. De surcroît, ils cherchent à intégrer le risque aux questions de développement au quotidien, en reconnaissant que les causes profondes de vulnérabilité sont ancrées dans un défaut de droit d’accès aux ressources et de marginalisation au quotidien, les catastrophes n’étant que des révélateurs de précarité (Wisner et al., 2004, 2012).

Ils s’inscrivent dans une démarche de réduction des risques anticipée, pensée comme une opportunité de bénéfices collectifs économiques supplémentaires.

Tous ces éléments apparaissent centraux dans les préoccupations actuelles opérationnelles. Il est nécessaire de se pencher sur leur faisabilité et sur les outils de leur mise en œuvre dans un contexte où les changements environnementaux accroissent les expositions aux risques.

Bibliographie :

Beck U. (1986) – La Société du Risque, Sur la voie d’une autre modernité.

Flammarion, 521p.

Tronto J. (2012) – Le risque ou le care ? PUF, Paris, 51 p.

Texier P. (2009) - Vulnérabilité et réduction des risques liés à l’eau dans les quartiers informels de Jakarta. Thèse de doctorat, Université Paris Diderot, Paris, 460 p.

Texier-Teixeira P., Chouraqui F., Perrillat-Collomb A., Lavigne F., Cadag J.R. et Grancher D. (2014), ReducingVolcanicRisk On Fogo Volcano, Cape Verde, Through A ParticipatoryApproach : WhichOutcoming? Natural Hazards Earth System Sciences (Nhess) Discussions, n° 1, pp. 6559-6592.

Wisner B., Gaillard J.-C., Kelman I. (2012) – Framing disaster : theories, models and stories seeking to understand hazards, vulnerability and risk. In Wisner B., Gaillard J.- C., Kelman I. (eds.) Handbook of hazards and disaster risk reduction. Routledge, Londres, pp.18-33.

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13 Atelier 3 :

Justice spatiale, mouvements sociaux et changements environnementaux Aux inégalités économiques, mesurables en termes de revenus s'ajoutent des discriminations visibles et invisibles, liées au sexe, au genre, à l'origine, à la classe sociale, aux pratiques sexuelles, aux croyances, à l'état de santé des personnes, à la structure familiale, collective ou politique. Les inégalités d'accès et d'opportunités (habitat, soins, formation, travail, nouvelles technologies, transports, entre autres) liées à l'appartenance à des groupes sociaux et aux zones géographiques (pays, territoires urbains et ruraux, centre villes et périphéries, ...) attirent l'attention sur les inégalités environnementales qui proviennent de l'inégale répartition des avantages comme des dommages environnementaux.

Ce sont les groupes sociaux les plus défavorisés qui vivent dans les environnements les plus dégradés et qui souffrent de façon disproportionnée d’une pollution environnementale produite par la société dans son ensemble (Jamieson, 2002). Ces groupes ont un moindre accès à l’air pur, à l’eau potable, aux installations sanitaires de base ou à la sécurité foncière et n’ont généralement pas les moyens économiques ou politiques de s’opposer à l’installation de projets menaçant leur environnement et leur santé. On retrouve ces inégalités à une échelle internationale : les pays des Suds, en plus de leurs problèmes environnementaux, servent souvent de réceptacles aux déchets difficiles à traiter et aux industries polluantes (nucléaires, industriels etc.) des pays des Nords. Du fait de leurs rôles construits socialement et des tâches qui leur sont assignées, les femmes sont particulièrement affectées par la dégradation de l’environnement, de façon plus ou moins prononcée selon leur classe, appartenance ethnique, âge, etc. Inégalités sociales et environnementales se renforcent les unes les autres et fragilisent les sociétés et les femmes en particulier.

Bien que l'attention des politiques ait été attirée sur la gravité des problèmes environnementaux et sur l'urgence à y apporter des solutions, les mesures prises ne permettent pas encore de réduire efficacement ces inégalités. Des initiatives citoyennes, des alternatives nouvelles ou des anciennes pratiques réhabilitées sont organisées par des collectifs, des mouvements et des associations mixtes ou de femmes. La division du travail entre femmes et hommes, les femmes étant chargées des soins gratuits aux autres, est parfois reproduite par ces initiatives ; par ailleurs, les femmes, dans la diversité de leurs conditions, ne sont pas uniquement des personnes vulnérables ou victimes. Ces initiatives montrent bien que la non prise en compte de l'économie non monétaire est un problème économique et social reproduisant une hiérarchisation selon le genre.

Avec une dynamique ascendante, ces initiatives d'Economie Solidaire plébiscitent et réinventent les modes de lutte politique, d'organisation, de relation entre production et consommation (cycles courts, vente directe), de démocratie, de solidarité, d'échange, d'usage, de partage... C'est sur la base des réseaux sociaux, démocratiques et solidaires, que les acteurs locaux agissent pour atteindre des objectifs communs. Cette nouvelle forme d'organisation collective (ou de gouvernance territoriale) montre que le développement local ne dépend pas que des structures économiques ni des décisions verticales de type top-down.

Il émerge des intérêts collectifs, des valeurs sociales partagées et de l'organisation locale en place. Les mouvements pour l’éco-justice, pour la justice environnementale ou l’écologie des pauvres (Martinez Alier, 2014), mais aussi les

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14 mouvements de femmes rurales, se mobilisent contre les impacts environnementaux des activités industrielles et agricoles qui menacent l’accès des personnes aux ressources pour leur propre survie. Ces mouvements sociaux s'organisent, se mettent en réseau au niveau local, national et international, et proposent des changements sur la base de la justice sociale et environnementale. Véritables projets politiques, ces connaissances et ces pratiques de care prennent en compte les relations d'interdépendance entre les personnes, mais aussi entre l'Humanité et l'environnement, comme le socle pour repenser un développement économique et social inscrit dans la durabilité.

L’atelier propose de réunir des acteurs/trices partie prenante de ces initiatives ainsi que des chercheur.es qui les analysent ou des responsables politiques qui en sont à l’initiative ou qui les accompagnent.

Bibliographie :

Martinez Alier J., 2014, L'écologisme des pauvres, Une étude des conflits environnementaux dans le monde, Paris, Les Petits Matins.

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15 Atelier 4 :

Gestion de l’eau, assainissement et gestion des déchets

La monétarisation et la financiarisation de la fourniture des services d’eau et d’assainissement, la prédominance des approches technico-économiques, le cloisonnement entre la gestion des rejets liquides et solides, mettent souvent au deuxième plan les dimensions éco-systémiques, éthiques ou sociales qui rendraient le développement plus équitable et durable. Des mouvements sociaux contestent cette marchandisation, au nom de la lutte contre le profit et la loi du marché comme critère principal, en prônant la défense de la vie, des biens publics, des droits humains, vers un développement durable et équitable. Un minimum vital gratuit est à la base de nouvelles revendications. Dans cet atelier, nous réfléchirons à l’intérêt de croiser « l’éthique du care » et les rapports sociaux pour analyser les enjeux autour des solutions techniques et des mouvements sociaux qui encouragent la protection de l’environnement, tout en défendant un accès équitable aux ressources rares (dont l’eau). L’atelier interroge aussi les enjeux de la gestion des déchets dans le contexte d’une croissance urbaine rapide. Pour faire face aux nouveaux défis de l’humanité, comme au changement climatique, des nouvelles réflexions requièrent des changements de paradigmes, d’éthique, de valeurs, d’échelle, plus de préoccupation pour le long terme, la remise en cause des modèles de consommation et de relations humaines, la recherche de cohérence entre les politiques et les pratiques quotidiennes, entre le milieu rural et le milieu urbain, entre les femmes et les hommes.

L’eau est un élément constitutif de la matière vivante et une ressource indispensable à toutes les formes de vie, à court et long terme, tant pour la consommation directe que pour les usages dérivés (énergie, agriculture, élevages, santé, propreté, industries, transport, etc.). L’urbanisation croissante, l’explosion démographique mondiale, le développement industriel génèrent des besoins croissants et concurrentiels, tandis que l’accès à l’eau potable pour la consommation humaine, besoin élémentaire, reste insatisfait en quantité, continuité et qualité dans de nombreuses régions, notamment dans les pays dits des « Suds », en milieu rural et en milieu urbain périphérique. Ces manques sont soulignés dans l’évaluation de l’Objectif 7 du Millénaire pour le Développement.

Les femmes, en tant que responsables au sein de la famille de la gestion de la vie quotidienne, en assument le poids principal. Mais les limiter à un statut d’usagères ou les assigner aux fonctions domestiques crée de nouvelles dépendances et les éloigne d’une participation réelle aux décisions opérationnelles, techniques ou politiques. Différentes échelles seront croisées des directives internationales aux pratiques quotidiennes, en passant par les bassins versants.

L’atelier a pour intention de présenter des expériences et réflexions innovantes de gestion de l’eau dans des contextes de fortes contraintes liées à son accès et à sa disponibilité. Il se demandera en en quoi penser la gestion de l’eau en terme de « care » modifie la manière de penser cette ressource rare ; la manière de la distribuer ; la manière de créer une gouvernance incluant autant les femmes que les hommes.

Concernant les déchets, il analysera à partir d’exemples concrets les tensions entre les dimensions économique, environnementale et sociale, entre gratuité et valorisation, et des questionnements sur les transformations des pratiques

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16 quotidiennes domestiques et professionnelles des femmes et des hommes par le développement du recyclage, la diminution des déchets, l’évolution des modes de consommation, ainsi que sur le partage des bénéfices directs et indirects tout au long des filières.

Bibliographie :

Carolyn Hannan et Ingvar Andersson, “Gender perspectives on water supply and sanitation : Towards a sustainable livelihoods and ecosystem-based approach to sanitation”. http://www.energyandenvironment.und...

Eau et féminismes, 2010, La Dispute, collection “tout autour de l’eau”, conseil général du val de marne.

Claire Gaillardou, 2007, Genre et eau en France, étude du PSEAU.

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17 Atelier 5 :

Savoirs et gestion de la bioet de l’agrobiodiversité, Nature en Ville et Bien-être La reconnaissance politique des savoirs locaux et/ou autochtones relatifs à la biodiversité (incluant l’agrobiodiversité), et plus largement la nécessaire implication de ses usagers et de ses ayant-droits dans la conservation de l’environnementest aujourd’hui internationalisée (cf. Convention Pour la Biodiversité, Objectifs d’Aïchi). Cette reconnaissance se traduit surtout depuis trente ans par l'injonction de la participation, qui traverse les politiques publiques et les programmes des ONG se revendiquant du champ de la conservation de la biodiversité comme de celui du développement. Or au-delà de sa terminologie commune et consensuelle, les modalités de cette participation sont très variables, tant au niveau du recueil et de la transmission des savoirs localisés, que de leur classification éventuelle en savoirs utiles ou inutiles, ou encore de la sélection de ceux devant faire l'objet d'un renforcement, d'une transmission ou d'une pérennisation. Les processus auxquels cette variabilité se réfère, rendent compte d’enjeux sociaux et politiques forts.

Face à cette préoccupation mondialisée, s’opposent deux visions : celle qui renvoie à une vision technicienne et scientifique qui a dominé l’approche de la protection de l’environnement jusque dans les années 70, et celle qui renvoie à une vision sensible et vécue et des savoirs détenus par des « experts d’usage », en témoignent les mouvements de justice environnementale, omniprésents sur tous les continents. Ces deux visions différentes sont associées à deux types de savoirs, qui ont tendance à être catégorisés et appréhendés en termes d’utilité écologique, définition toute subjective, tandis que l’ethno-écologie, articule inextricablement le social, le culturel et l’écologique.

L’atelier propose de chercher des solutions pour mieux faire dialoguer ces savoirs complémentaires et les valoriser, et tenter de dépasser leur mise en opposition, remettant ainsi en cause leur hiérarchisation historique. Il propose aussi de réfléchir aux moyens opérationnels pour s’emparer de ces savoirs émanant de l’expérience vécue au quotidien par les habitant.es, et pour les considérer à égalité avec les savoirs scientifiques et institutionnalisés.

Au sein même des savoirs localisés détenus par les usagers des territoires, les places socialement construites expliquent l’existence de savoirs partagés, distincts, contestés, etc. entre ceux détenus par les femmes (en lien avec leurs pratiques domestiques quotidiennes) et ceux détenus par les hommes (plus cantonnés à leur fonction productive davantage reconnue par les sociétés). Ces savoirs sont fonction des contraintes et des engagements sociaux dans lesquels sont situés les femmes et les hommes : ils sont traversés par des rapports de pouvoirs.

Certaines populations pratiquent le soin ou le care de l’environnement, car elles entretiennent avec lui un lien étroit, au sens d'une relation et pas seulement de connaissances et d'usages. Les soins portés à l’environnement, dont leur subsistance dépend, vont au-delà de l’aspect utilitaire. Certaines sociétés mobilisent les arbres en tant que marqueur identitaire : ainsi la conservation d'une forêt diversifiée permet d’exister autant culturellement que pour assouvir des besoins biologiques. La question du paysage en tant que bien commun à transmettre contribue aussi à l’intérêt général, sur les plans culturel, écologique,

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18 environnemental et social. Les attitudes et les gestes quotidiens de soins envers le corps et l’esprit, ceux des proches et/ou d’autres êtres vivants constituent enfin d'autres formes de protection de l’environnement ou de recherche de bien-être et de meilleure santé (en témoignent les mouvements urbains et ruraux de jardinage collectifs et de revalorisation de la nature en ville dans un but thérapeutique ou esthétique).

Cet atelier invite à partager des expériences de terrain à propos des pratiques quotidiennes en lien avec la protection, la régénération et la valorisation des ressources environnementales qui peuvent être considérés comme du care de l’environnement. Afin de discuter sur des pratiques occultées et connaître des méthodologies qui permettent de les mettre en lumière et de les valoriser.

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Bibliographie générale

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Metterie et Sandra Laugier), Philosophie magazine, dossier spécial : Les femmes sont- elles plus morales que les hommes ?, pp. 55-57 ;

Laugier S., (éd.) (2012) - Tous vulnérables ? Le care, les animaux et l’environnement, Paris, Payot, 320 p. ;

Lemaitre, Degrave F., (), « Approches substantives de l’économie : des outils pour l’étude des organisations d’économie sociale »,

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20 Merchant C. (1983), The death of Nature, Women, Ecology and the Scientific Revolution,

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Structure organisationnelle Deux conseils :

- Conseil scientifique et opérationnel (composé de membres du monde académique, politique, et opérationnel (objectifs : traduire les objectifs recherche en besoins opérationnels, vérifier la validité des propositions organisationnelle, sélection des participants, choix des personnalités invités) - Comité d’organisation : H. Guétat-Bernard, P. Texier-Teixeira, C. Larrère,

Pascale Moity-Maïzi, M.D. De Suremain, Nina Asloum de l’UMR EFTS, ENFA, une équipe projet de 4 étudiant.es du master Risques de Lyon 3, 12 doctorant.es (SHS et Sciences de la vie, sciences de l’environnement dont 4 de Dynamiques Rurales), 2 étudiantes du master DTR de Foix.

Conseil Scientifique et Opérationnel

Bina Agarwal, économiste, Professor of Development Economics and Environment University of Manchester, University of Delhi, Inde

Alma Amalia Gonzales, agronome,PROIMMSE-UNAM, Mexique

Anne-Laure Amilhat-Zari, géographe, UMR Politiques publiques ACtions politiques et TErritoires, PACTE, Université de Grenoble, Institut Universitaire de France, France Geneviève Azam, économiste, UMR Dynamiques Rurales, Université Toulouse 2, France

Anne Barre, WECF, Annecy, France

Sylvie Blangy, géographe, UMR Centre d’Ecologie Fonctionnelle et Evolutive CEFE-CNRS, Observatoire Hommes-Milieu, Montpellier, France

Lise Bourdeau-Lepage, économiste et géographe, UMR Environnement, ville, société EVS (association ASDRLF), Lyon, France

Danielle Clavel, écologue, Cirad, Montpellier, France.

Sophie Charlier, agronome, ONG Le monde selon les femmes, Centre d'études du Développement (DVLP), Groupe de Recherches Interdisciplinaires sur l'Amérique latine (GRIAL), IACCHOS, Université Catholique de Louvain, Belgique Dominique Desclaux, génétique des plantes, ingénieure de Recherche à l'Institut National de la Recherche Agronomique et directrice de la plateforme d'expérimentations végétales de Mauguio, Montpellier, France.

Laure Emperaire, ethno-écologue, IRD, UMR PAtrimoinesLOCaux et gouvernance PALOC, Muséum d’Histoire Naturelle, Paris, France

Marlène Elias, géographe, International Institute of biodiversity, CGIAR Research Program on Forests, Trees and Agroforestry, Indonésie

Kylah Forbes-Biggs Genade, Relations internationales, Administration Publique, ACDS (African Center for Disaster Studies), North-West University of Potchefstroom, Afrique du Sud

Suyane De Lima Reis Fernandes, ONG CETRA, Fortaleza, Etat du Ceara, Brésil Martine François, agronome, GRET

Jean-Christophe Gaillard, géographe, University pf Auckland, School of Environment,Nouvelles Zélandes

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22 Gema Galgani Esmeraldo, sociologue, Centre d’Etudes Agraires, Université fédérale du Ceara, Fortaleza, Brésil

François Giannoccaro, dir. de l’Institut de gestion Risques Majeurs IRMa, Grenoble, France

Idalina Freire Gonçalvez, ONG OMCV (Organisacao de Mulher de CaboVerde), CapVert

Elisabeth Hoffman, sociologue, Association Genre en Action, Université de Bordeaux, France

Sandra Laugier, philosophe, EA Philosophies Contemporaines, PHICO, Université Paris 1 Sorbonne, CNRS, France

Jeanne Lecomte, écologue, Agroparitech, UMR Ecologie et Santé des Ecosystèmes ESE, France

Jacques Lepart, écologue, président du Conservatoire d'espaces naturels du Languedoc Roussillon et Vice-Président de la fédération des conservatoires d'espaces naturels, Montpellier, France

Pascal Marty, géographe, UMR Environnement Ville Société, ENS de Lyon, France Pascale Molinier, psychologie sociale, Unité Transversale de Recherche Psychogenèse et Psychopathologie UTRPP, Université Paris 13, France

Véronique Moreira, élue au Conseil Régional Rhône Alpes pour le groupe Europe Ecologie les Verts, délégation à la Coopération solidaire, France

Ronald Nigh, ethno-écologue, CIESAS-Sureste, San Cristóbal de las Casas, Chiapas, Mexique

Atte Alma Padilla, Coordinadoradel Centro de Derechos de la Mujer de Chiapas Carine Pionetti, écologie politique, experte Oxfam, chercheure indépendante, France

Eric Sabourin, socio-anthropologie économique, UMR Acteurs Ressources et Territoires dans le Développement Art-Dev, CIRAD, Animateur du Dispositif en Partenariat "Politiques publiques et inégalités en Amérique Latine", France

Danielle Sauge-Gadou, Mairie de Feyzin, Région Rhône Alpes, France

Josiane Seghieri, écophysiologiste, UMR Hydro-Sciences Montpellier SHM, France Jean-Michel Sourisseau, agronome, France, Cirad, UMR Acteurs Ressources et Territoires dans le Développement Art-Dev, Montpellier, France

Marie-Dominique de Suremain, France, experte pour ENDA Europe, France Mariam Sow, ENDA Tiers Monde, Sénégal

Henri-Luc Thibault, agronome, Division Interministérielle pour la Méditerranée DIMED, Paris, France

Dewald Van Niekerk, sciences sociales, African Center for DisasterStudies ACDS, North-WestUniversity of Potchefstroom, Editeur de la revue JAMBA, Afrique du sud, Maryse Vercoutere, Croix Rouge Rhône Alpes, France

Ben Wisner, Sciences sociales, University College London, Earth Sciences / Aon- Benfield UCL Hazard Research Center, EUA

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Organisatrices :

Hélène GUETAT-BERNARD a une thèse en socio-économie du développement (EHESS Paris) et mène des recherches sur le développement rural et agricole au prisme des rapports de genre, prenant en considération les mobilités spatiales, les agricultures familiales, les marchés paysans, les savoirs des femmes en regard du vivant, de l’alimentation et leur implication dans l’agroécologie en France, en Afrique et en Amérique latine (Brésil, Mexique). Elle est professeure de l’enseignement supérieure agronomique, Enfa, UMR dynamiques Rurales, Toulouse et précédemment professeure de géographie à l’université de Lyon 3. Elle est membre du master européen EGALES. Elle encadre plusieurs thèses sur ces questions.

Pauline TEXIER-TEIXEIRA est Maître de Conférences en Géographie à l’Université Jean Moulin – Lyon 3 et chercheure à l’UMR Environnement Ville Société. Elle est spécialisée dans l’analyse des risques (d’origine naturelle, technologique ou sociétale), l’accès aux ressources au quotidien, la vulnérabilité et les capacités des personnes à se préparer et faire face aux événements. Ses recherches (menées en contexte Sud : Indonésie, Brésil, Cap-Vert et en contexte Nord : France) s’articulent autour des mécanismes de gestion des risques et des ressources sur les territoires, et des stratégies institutionnelles et non institutionnelles (dont informelles) mises en œuvre pour réduire les risques, l’analyse des jeux d’acteurs et de la faisabilité d’une gestion intégrée et participative des risques.

Elle travaille sur l’expérimentation de méthodes de recherche-action et participatives. Elle dirige un master professionnel sur la gestion des risques.

Catherine LARRERE est professeur émérite à l'Université de Paris I-Panthéon- Sorbonne. Spécialiste de philosophie morale et politique, elle a particulièrement travaillé sur la philosophie des Lumières (notamment sur Montesquieu et sur l’économie politique). Depuis 1992, elle s’intéresse aux questions éthiques et politiques liées à la crise environnementale et aux nouvelles technologies (protection de la nature, prévention des risques, développement des biotechnologies). Elle a contribué à introduire en France les grands thèmes de l'éthique environnementale d'expression anglaise, et développé une réflexion sur l'éco-féminisme et sur l'éthique du care environnemental. Elle est membre du Comité scientifique de Parcs Nationaux de France, du Comité d’éthique INRA- CIRAD, et du Conseil scientifique du Patrimoine naturel et de la Biodiversité. Elle est présidente de la Fondation de l'Ecologie politique.

Pascale MOITY-MAÏZI est Maître de Conférences HDR en Anthropologie à l’Institut des Régions Chaudes à Montpellier, membre de l’UMR Innovations. Spécialiste de l’anthropologie des techniques du développement et des rapports de genre, elle a particulièrement travaillé sur la circulation des savoirs en Afrique de l’Ouest, sur les patrimoines agroalimentaires et les SIAL (Systèmes Agroalimentaires) et en recherche participative.

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DISPOSITIF PARTICIPATIF DU COLLOQUE

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Outils de participation

Construction notamment d’un site internet composé de 7 pages : Description générale/actualité/contact (1), Programme scientifique (document pdf téléchargeable) (2), Inscription, calendrier et soumission des abstracts (3), Transport et logement (4), « Fieldtrip » sorties sur le terrain (5), Bibliographie, sitographie et filmographie (6), un espace privé d’échange protégé par mot de passe entre les organisateurs du colloque comprenant :

o Un agenda collaboratif en ligne type Google Agenda

o Un compte Google docs donnant accès aux applications bureautiques connectées de Google accessibles via Google Drive (traitements de texte, diaporama, tableur)

o une dropbox pour l’échange de textes scientifiques, etc.

o Un compte Wetransferplus permettant l’échange de fichier lourd (10 GB), protégés par mot de passe avec un espace de stockage total de 50 GB.

Modalités de communication

- Diffusion de l’appel à communication dans tous nos réseaux en France, Europe et International (Etude genre, réseaux sur les éthiques environnementales, la gestion des risques environnementaux, les Ministères des Affaires étrangères et de l’Agriculture, l’Agence Française de Développement, les partenariats avec les ONG ENDA, GRET, AIVF, les mouvements professionnels agricoles et les organismes d’accompagnement de l’agriculture en France et dans le contexte de la coopération, les formations dans lesquelles nous enseignons, les lycées agricoles, en particulier celui de Lyon-Dardilly, etc.).

- Des contacts sont pris avec Radio France Internationale pour couvrir l’évènement.

Modalités de sélection des contributions

- Le conseil scientifique composé de chercheur(e)s, de professionnel(le)s, de responsables d’ONG, d’élu.es sera sollicité pour sélectionner les contributions.

Public visé (invités, intervenants, participants)

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Les intervenant(e)s en plénière seront assurées par un choix d’intervenants parmi les membres du conseil scientifique en veillant à solliciter autant de chercheur.es que de professionnel(le)s (responsables d’ONG, politiques, agriculteurs/trices, habitant(e)s)

-

Les interventions seront organisées par ateliers : l’objectif visé n’est pas tant la présentation de résultat de recherche ou d’action menée mais la tentative de résoudre ensemble les difficultés particulières que revêtent l’utilisation des concepts de genre et de care environnemental. Ce seront donc des ateliers de travail organisés autour de personnes qui pour un grand nombre d’entre elles auront eu la chance d’échanger six mois avant

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26 le colloque au travers des outils participatifs d’échanges à distance que nous avons mis en place.

-

Le temps du colloque est aussi un temps de formation aux questions croisées du genre, du care et de l’environnement. La deuxième journée du colloque est spécifiquement choisie comme un temps de formation aux concepts qui fondent la proposition de travail. Des fonctionnaires de la fonction publique d’Etat et de la fonction publique territoriale (ministère des Affaires Etrangères, de la coopération solidaire, des droits des femmes et de l’égalité), seront présents sur la journée pour se former à ces problématiques.

-

Une journée de terrain le jeudi est prévue : les acteurs/trices des territoires qui recevront les participant.es auront eux-mêmes participé aux ateliers de manière à co-construire les échanges à partir d’expériences. Les quatre étudiant.es de l’équipe projet de Lyon 3 prennent d’ores et déjà contact avec les expériences intéressantes de terrain en région Rhône alpes qui seront mises en discussions (une aide financière de l’AFD permet la préparation des rencontres).

Prolongements envisagés - Au niveau éditorial

Ouvrages papier et numérique, numéro de revues

Emission radio

- Au niveau de la formation

 Formation des étudiant.es à l’organisation d’une manifestation internationale

 Utilisation des résultats du colloque dans nos enseignements et dans les formations genre et développement

 Travail avec les enseignant(e)s des lycées agricoles

-

Au niveau des programmes de recherche

 Le colloque a pour fonction de permettre à des acteurs/trices des différents champs sollicités de se rencontre pour travailler en réseau

 Un projet de recherche sera déposé sur les thèmes du colloque

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AVANT-PROGRAMME

(voir schéma joint)

JOUR 1 : Plénières et temps de formation « Care et Genre »

Matin au Conseil Régional de Rhône Alpes 8h30 : accueil café

9h : Partir des voix, pratiques et expériences du terrain : prise de parole d’une femme/homme du sud (ex : Morales A. de Inza TierradentroColombia ) et du nord 10h : Rebondissement académique : Bina Agarwal (Inde) et H. Guetat, C. Larrère, P. Texier-Teixeira, P. MoityMaïzi : cadrage académique à partir des éléments très concrets de terrain, quels concepts cela fait appel, présentation du cadre et des objectifs des liens entre recherche et recherche-action

10h45 : pause café

11h : Temps institutionnels : Région, Présidents d’université, IRD, CNRS, MAE et AFD (responsable genre et développement) : présentation des enjeux des relais entre la Région et les grandes directives ministérielles, elles-mêmes relayant les grandes directives Europe et Monde

12h : Engagement écrit sur une charte pour marquer symboliquement la décision de s’investir activement dans cette réflexion commune. L’enjeu du colloque est de réussir à construire un langage commun et des perspectives collectives de recherche-action. Elaborer des formes d’opérationnalité des éthiques du care environnemental  construction d’un livre blanc à l’issue de discussion/validations

13h : Repas au restaurant associatif « Le Court-Circuit », devant le jardin partagé

« Les Amaranthe », Lyon 7ème

Après-Midi à l’Université Lyon 3 Jean Moulin, 18, rue Chevreul, 69007 Lyon

15h-18h : Temps de formation sur « Care et Genre » : 4 intervenants en plénière, parmi le CSO (2 au nord, 2 au sud)

Soir : soirée conviviale dans les jardins de Lyon 3, spectacle association H/F

JOUR 2 : Ateliers parallèles, Session 1

Accueil : 8h30 avec petit déjeuner

9h-10h30 : organisation des ateliers participatifs parallèles dans les salles réservées à Lyon 3 rue Chevreul : constitution des groupes, présentation au sein de chaque

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28 groupe des participant.es, présentation des supports de réflexion, validation des objectifs scientifiques et opérationnels de l’atelier

10h30-11h : pause café 11h-12h30 : 3 intervenant.es

12h30-14h : repas buffet sur place (travail avec une association de réinsertion) 14h-15h30 : 3 intervenant.es

15h30-15h45 : pause café 15h45- 17h15 : 3 intervenant.es

Le format :10 min de présentation + 20min de débat et co-contruction et synthèse dans les supports

Types d’intervention possible : orale avec ppt, présentation d’un poster, soit visionnage d’un film (attention, 1/2h par intervenant maximum)

JOUR 3 : Ateliers parallèles, Session 2 avec SORITE TERRAIN

Rencontre avec des acteurs/trices locaux/cales et discussion : sur lieu de sortie : un espace discussion et construction

JOUR 4 : Ateliers parallèles, Session 3 Accueil : 8h30 avec petit déjeuner 9h- 10h30 : 3 intervenant.es

10h30-11h : pause café 11h-12h30 : 3 intervenant.es

12h30-14h : repas buffet sur place (travail avec une association de réinsertion) 14h-15h30 : Discussion et co-construction

15h30-15h45 : pause café

15h45- 17h15 : Amorce de la synthèse collective 17h15-19h : temps de construction des réseaux

Références

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